mercredi 30 décembre 2015

Bilan de 2015

L'année 2015 m'a donné l'impression de se dérouler dans un univers parallèle que j'observais à travers la fenêtre quantique que constituait mon écran d'ordinateur.

Mon univers principal se résumait aux murs de ma maison et aux humeurs de ma puce.

De temps à autres, je franchissais ma porte d'entrée comme on passe une porte dimensionnelle et j'allais travailler dans des salons du livre ou des écoles

Je n'ai jamais aussi peu écrit ou dormi que cette année.

Par contre, 2015 a constitué une de mes "grosses années" littéraires : 4 nouvelles, 1 roman, un atelier d'écriture, quelques animations scolaires, des critiques... Coudonc, pas pire pour une fille qui était encore, techniquement, en congé de maternité!

Mon absence dans les salons l'année précédente a fait mal à mes droits d'auteur, mais je termine quand même l'année avec 40% de mon revenu-cible. C'est pas beaucoup, mais ça veut dire que mes épargnes dureront un peu plus longtemps que les trois années prévues.

Je suis donc plutôt satisfaite de mon année, mais j'ai hâte de traverser pour de bon la porte dimensionnelle et de reprendre pied dans l'univers littéraire.

Le déplacement quantique est prévu pour 2016!

lundi 28 décembre 2015

J'ai réduit Noël cette année

Ça faisait des années que le processus était enclenché, mais, cette année, j'ai vraiment réussi à réduire Noël.

Réduire au sens de "limiter le stress et les sorties".

Il y a eu le 24 au soir chez nous avec une famille. Un brunch le 25 au matin, toujours chez moi, avec l'autre famille. Puis le 31 se fera chez les parents à mon chum. Entre le 25 et le 31, rien de prévu. On relax. On dort (à tour de rôle). On écoute des films d'animation avec la puce (traduction : Kung-Fu Panda pour la soixantième fois!).

Oui, bon, en théorie, ça aurait pu être stressant de recevoir deux gangs. En pratique, j'ai prévu des menus simples, faits à l'avance. Et comme tout était sans gluten, on n'avait pas peur que mon chum tombe malade, ce qui est toujours un stress dans le temps des Fêtes. Et le 1er de l'an, on se réveillera chez les grands-parents. Ça sent la grasse matinée! :p

Réduire, aussi, au sens de "limiter les dépenses et la surconsommation".

Déjà, depuis quelques années, on faisait un échange de cadeaux dans la famille de mon chum au lieu de se casser la tête pour acheter un petit truc à chacun. Cette année, on a décrété que seuls les enfants (ma puce et mon neveu) recevraient des cadeaux de la famille élargie. Les adultes étaient chargés de se gâter entre conjoints et tout le monde a été très heureux comme ça.

Dans ma famille, les cadeaux sont toujours donnés un peu à la bonne franquette. Quand on a une idée de cadeau pour quelqu'un, on le lui donne. Ça se peut qu'on ne reçoive rien en échange cette année-là. Mais c'est pas grave : quand finalement on reçoit quelque chose, c'est un truc bien choisi, qui fait un plaisir immense et qu'on chérit pendant des années. Cette année, j'avais décidé de gâter tout mon monde (traduction : mon père, ma sœur et mon chum) avec des cadeaux faits maisons. Ma petite sœur, qui ne cuisine pas, a été bien heureuse de découvrir dans son cadeau des sachets de "Brownies individuels à cuire au micro-ondes". Mon père a eu droit à des biscuits en pain d'épice (je les ai finalement réussis!) et des tuiles au chocolat. Mon chum, lui, a eu droit aux restes des trois recettes! lol!

Ce n'est pas une "réduction" parfaite. J'ai quand même acheté et reçu quelques cadeaux neufs pas fabriqués localement. Mais il n'y a pas eu de bébelle destinées uniquement à remplir le bas de Noël. Pas de soupers à la chaîne qu'on n'apprécie plus parce qu'on est encore en train de digérer celui de la veille. Pas de casse-tête pour acheter le cadeau parfait à la personne qui a déjà tout.

Juste du temps en famille, des présents appréciés et plein d'amour partagé.

Ouaip, cette année, j'ai réduit Noël à l'essentiel.

J'espère que le vôtre a été aussi beau! :)

mardi 22 décembre 2015

Joyeux Noël!

Oups, entre la popotte à faire, les décorations à accrocher et la puce qui fait (encore!) des dents, j'ai oublié de mettre un billet en ligne hier.

C'est signe que c'est le temps de prendre une pause pour les Fêtes! :p

Alors Joyeux Noël, profitez-en bien et on se reparle après le grand chambardement du 24-25!

mercredi 16 décembre 2015

Les choix conscients

Pour revenir sur mon dernier billet, au sujet des traditions...

Je crois qu'il y a, dans la vie, des choix qu'on ne peut pas faire consciemment si on veut qu'ils soient sincère. Par exemple, on ne peut pas choisir de créer une tradition. On ne peut pas choisir de tomber en amour. On ne peut pas choisir d'être un héros.

Et cette impossibilité de faire certains choix consciemment doit être soigneusement respectée dans la fiction.

Surtout en ce qui concerne le troisième choix.

Tant qu'à moi, un personnage qui choisit d'être un héros, ou d'être "le bon" dans une histoire, c'est automatiquement un faux-jeton, un imposteur. Oh, peut-être qu'il fait de son mieux pour être gentil, mais c'est clairement son égo qui le motive et, donc, l'histoire risque de mal virer à long terme.

J'irais jusqu'à dire que si un personnage recherche d'emblée le statut de héros, l'histoire, selon moi, doit mal virer. Sinon, y'a un auteur qui a mal fait sa job quelque part. Parce que, normalement, le personnage ne peut pas savoir qu'il est un héros, sauf s'il n'est pas un vrai héros.

Euh... Est-ce que vous voyez ce que je veux dire?

lundi 14 décembre 2015

Traditions familiales

Il y a dans ma famille des gens pleins de bonnes intentions qui, au moins une fois par année, nous annoncent qu'ils veulent "partir une tradition" à propos de ceci ou cela (et l'épidémie de nouvelles traditions est particulièrement forte dans le Temps des Fêtes). À chaque fois, ça me fait sourire.

Selon moi, une tradition familiale, ça ne se "part pas". Ça s'installe, tout simplement. Parce que c'est agréable et que ça fait l'affaire de tous. Un moment donné, on s'apprête à organiser une réunion de famille et, sans qu'on y pense, on envisage déjà de servir le plat X ou de faire ça chez Y ou de privilégier le brunch plutôt que le souper, parce que ça fait plusieurs années qu'on agit ainsi et que c'est devenu l'habitude. La tradition.

J'ai toujours de la misère quand on essaie de forcer la main aux traditions, d'installer de fausses habitudes. Je suis tout à fait d'accord pour qu'on essaie de faire quelque chose de nouveau, en se croisant les doigts pour que ce soit le fun et qu'on décide de recommencer, mais je suis contre l'idée qu'on décide, avant même que les retombées de cette nouveauté ne soient connues, que ce sera "une tradition".

Cela dit, je vous laisse, faut que j'aille cuisiner un pain irlandais au chocolat et des biscuits aux pains d'épices en prévision du brunch du 25 au matin.

Parce que, hé, un brunch de Noël sans pain irlandais au chocolat, dans ma famille, ça ne se fait pas! ;)

(Pis pour les biscuits en pain d'épices, la nouvelle tradition consiste à essayer de les adapter à la farine sans gluten, à manquer mon coup et à manger des biscuits trop durs ou trop farineux... J'essaie fort de la combattre!!!)

Et vous, comment se portent les traditions dans vos familles?

mercredi 9 décembre 2015

The Drop ou quand la qualité de l'écriture met la puce à l'oreille

L'autre soir, tout à fait par hasard, mon chum et moi avons écouté le film The Drop sur Netflix (IMDB me dit que le titre français est "Quand vient la nuit", mais j'espère que le titre québécois était plus évocateur que ça...).

Le résumé du film nous a intéressés : la pègre du quartier utilise, en alternance, différents bars qu'elle contrôle pour y déposer les recettes du jour (le "drop"). On ne sait pas d'avance quel bar sera choisi. Pourtant, un soir, celui où travaille le personnage principal, Bob, est volé juste après avoir reçu le drop. La coïncidence est un peu forte au goût des mafieux, qui mettent de la pression sur les barmans et mènent leur enquête sans trop de délicatesse, bouleversant la vie de Bob et des autres habitants du quartier.

Bref, à première vue, The Drop s'annonçait comme un film noir classique, un genre qu'on aime bien lorsqu'ils sont bien faits.

Après une demi-heure de visionnement, mon chum et moi nous sommes regardés. On n'était pas devant un film noir classique. C'était noir, certes, il y avait un crime à résoudre, mais... où est-ce que ça s'en allait cette histoire? Les personnages étaient tous si énigmatiques... Les dialogues à demi-mots et tellement évocateurs en même temps... On n'avait aucune idée d'où le film allait nous mener, mais on était bien accrochés! :)

Et la finale ne nous a pas déçus.

En fait, alors que le générique de fin défilait, on s'est regardés et on s'est dit que, franchement, ce film était la preuve de ce qu'on pouvait faire avec des moyens modestes, mais un scénario foutrement bien écrit.

Puis on a eu le même réflexe. On a fait une petite recherche. Ah, le film était inspiré d'une nouvelle de Dennis Lehane, un de mes écrivains de policier préféré (son œuvre la plus célèbre déjà adaptée au cinéma est sans contredit Mystic River). Voilà, tout s'expliquait.

Et ça me donnait juste une raison de plus pour aimer le film. :)

lundi 7 décembre 2015

Tranche de vie (10)

Je ne vous le raconte pas au quotidien, mais ma puce grandit bien. En intelligence, en beauté et... en caractère. Elle a de la personnalité, mettons. Et de la suite dans les idées!

Hier, elle voulait qu'on aille jouer dans le sous-sol/dojo (où il y a des tapis partout, des ballons et un vieux synthétiseur qui joue des petites tounes midi sur lesquelles elle aime danser... bref, le paradis!). Malheureusement, je devais finir de plier une brassée de linge.

Puce (pointant la porte du sous-sol) - Bas!

Moi (assise par terre dans le salon et pliant mon linge) - Oui, on va y aller quand je vais avoir fini.

Puce (frustrée) - BAS!!!

Moi (toujours pliant) - Oui, ma puce, j'ai compris, on va y aller, mais il faut que tu attendes un peu. Joue avec tes toutous là.

Elle me regarde et j'ai l'impression de voir des engrenages tourner derrière ses grands yeux concentrés.

Elle marche jusqu'à moi, bras grands ouverts, me fais un gros câlin et me donne un bisou sur chaque joue. Comme je la remercie de ces marques d'affection, elle me sourit et me dit fièrement :

Puce - Bas!

Et elle avait l'air certaine que ma réponse allait avoir changé!

Seize mois et elle s'essaie déjà au chantage émotif?!? C'est moi ou je suis vraiment pas sortie du bois?

mercredi 2 décembre 2015

Esclaves de la société de consommation

J'ai lu récemment plusieurs articles où on mentionnait que les jeunes québécois ont tendance à moins travailler que leurs aînés, préférant réduire leur train de vie au lieu de chercher à augmenter leurs revenus.

Ça pose doublement problème aux entreprises qui ne peuvent plus combler leur manque de personnel en faisant faire du temps supplémentaire chronique et qui n'arrivent pas non plus à vendre autant de bébélles à l'obsolescence planifiée que jadis.

Cela dit, hé, les "lois du marché" sont supposées finir par régler, le problème, non? ;) (En théorie, si elles obéissaient à ces lois, les entreprises devraient engager plus d'employés et hausser prix et durabilité des produits. En pratique, elles mettent des gens à la porte et vendent pour encore moins cher des bébélles encore plus fragiles... Faudrait demander aux PDG de refaire leurs cours d'Économie 101).

Cependant, ce qui me fait tiquer, c'est quand le gouvernement se plaint de cette même tendance. Parce, tenez-vous bien, si les gens travaillent moins, ils paient moins d'impôt!

Euh, oui, en effet. Mais ils devraient aussi être moins stressés, auront le temps de bien manger, de s'entraîner, de prendre soin de leurs enfants... Donc ça devrait coûter moins cher en frais de santé et en services scolaires divers. Sans compter qu'une population qui travaille moins consomme moins et donc pollue moins...

C'est moi où on est vraiment rendus esclaves de la société de consommation quand même le gouvernement s'inquiète du fait que la population a décidé de vivre avec moins et de prendre davantage soin des humains et de la planète que des comptes de banque?

Oui, je sais qu'on est dirigés par des chefs d'entreprise et des amis de chefs d'entreprise, mais tout de même. Le gouvernement, en tant qu'institution, a connu d'autres époques, des sociétés moins consommatrices et il devrait y avoir des mécanismes en place pour amorcer un changement de cap.

Un vrai, là!

lundi 30 novembre 2015

Ouille, voilà décembre!

Depuis plusieurs mois, j'ai les yeux fixés sur une date : le 1er février. Moment où la puce commencera la garderie. Jour où je pourrai recommencer à écrire, m'entraîner, écrire, boire du café chaud, écrire, faire du ménage, écrire, sortir marcher même s'il fait -20, écrire... J'ai une montagne de projets (d'écriture, ah tiens, vous aviez deviné?) qui n'attendent que ce moment pour se mettre en branle. D'ici là, je suis dans une espèce de stase, emmitouflée dans la routine qui meuble mon quotidien de manière plate (avouons-le), mais efficace.

Sauf que, entre maintenant et le 1er février, on dirait que j'avais négligé un détail : décembre. Et les Fêtes. Ouille! Juste durant les préparatifs, ma routine va se faire bousculer. Et là je ne pense même pas aux célébrations! :S Enfin, on va survivre, je suppose. Et, dans le pire des cas, la maison sera juste un peu plus poussiéreuse que maintenant. (Les acariens n'ont pas encore réclamé le droit de vote, alors ça devrait aller...) Et je manquerai juste un peu plus de sommeil. (Il doit y avoir un point à partir duquel les cernes arrêtent d'empirer... j'espère!)

En plus, cette année c'est moi qui reçoit la famille de mon chum le 24. C'est aussi bien : je ne suis toujours pas une fan de Noël, mais on dirait que je me sens toujours plus dans l'esprit des Fêtes une fois couverte de farine.

Ça me permet aussi de cuisiner un repas 100% sans gluten. C'est le fun pour mon chum de pouvoir manger de tout sans se poser de question. 

Et c'est divertissant de voir certains invités goûter à "ma bouffe de grano" du bout des lèvres avec l'air de s'attendre à une catastrophe gustative! ;) Cette année, je jongle avec l'idée de servir une tourtière au quinoa et kale, juste pour leur voir la face et entendre les excuses qu'ils inventeraient pour ne pas y goûter! :p

Mais non, c'est Noël, je vais pas leur faire ça.

Pour la fête de mon chum, par contre, je promets rien! ;)

jeudi 26 novembre 2015

Le dit du Musè (22)

Notre fille bouge beaucoup en dormant. On la couche les orteils contre le pied de lit et, durant la nuit, elle se déplace jusqu'à se cogner le crâne contre la tête de lit. (Faut le faire, sa couchette est quasiment deux fois plus longue qu'elle!) La collision ne la réveille pas, mais elle pleure en dormant et on doit se lever pour la replacer, sous peine de la voir se réveiller pour vrai et de passer une heure à la rendormir. On se lève donc une à cinq fois par nuit! (Y'en a marre!!!)

L'autre soir, mon chum ressort de la chambre de la puce en souriant et se glisse dans le lit en rigolant tout seul. Je manifeste mon interrogation d'un grognement endormi.

Lui - J'ai trouvé!

Moi (soudain réveillée, pleine d'espoir, espérant une solution au problème) - Quoi?

Lui - Notre fille est reptembule.

Moi (peut-être moins réveillée que je ne le pensais) - Euh?

Lui - Ben oui, elle rampe en dormant.

Moi (qui commence à comprendre où s'en va cette conversation) - Ah... alors t'as trouvé le terme pour définir le problème, c'est ça?

Lui (tout heureux) - Oui!

Moi - Avec un néologisme qui sonne bien.

Lui - Pas pire, hein?

Moi (en me blottissant contre lui) - J'adopte! Bon reste de nuit.

Depuis, on ne dort pas plus, mais au moins l'explication des causes de notre fatigue est originale. Cela dit, je ne sais pas si mon chum aurait reçu une réaction aussi positive si je n'étais pas écrivaine et donc, par définition, amoureuse des mots! :p

lundi 23 novembre 2015

Euphorie et déprime

Plusieurs auteurs en ont parlé je crois : les salons du livre provoquent souvent une phase d'euphorie post-salon. On a jasé avec d'autres auteurs, on a vécu au rythme de la littérature pendant deux ou trois jours, on s'est même peut-être fait des contacts en vue de collaborations futures... Bref, on revient remontés à bloc, on écrit comme des déchaînés et on se dit que même si le rapport frais de salon/ ventes en salon est à notre désavantage, l'augmentation de productivité rachète tout!

Par contre, je sais pas pour les autres, mais le salon de Montréal fais un peu exception à la règle.

Oui, j'y vois tous mes copains. Et on a des discussions passionnantes.

Oui, j'y vis au rythme de la littérature pendant plusieurs jours.

Oui, je m'y fais des contacts en vue de collaborations futures (ou, comme au salon de cette année, je me fais inviter dans un petit salon municipal fort sympathique).

Mais la taille de l'endroit, la quantité de livres exposés, les expressions amères de certains auteurs, tout ça finit par me miner un peu le moral.

C'est dur, à la suite du salon de Montréal, de ne pas se sentir un peu déprimé. Nos livres sont tout petits, perdus dans cette grande mer d'ouvrages. Il y a tellement d'auteurs qui cherchent, eux aussi, à se faire une place au soleil, qui est-on pour se croire capable de se démarquer?

Heureusement, le traditionnel souper post 5 à 7 du samedi soir, où on déconne autour d'une bière (sans jamais potiner, parce que, hein, les auteurs ne sont pas d'incorrigibles mémères, vonyons!) finit toujours par remettre les choses en perspective.

J'écris parce que j'aime ça! :)

Dans la déprime ou l'euphorie, les salons me rappellent ce petit fait tout simple... et provoquent donc une augmentation de productivité! Heureusement, parce que là, j'en avais bien besoin! :)

mardi 17 novembre 2015

En signature jeudi et samedi!

C'est le Salon du livre de Montréal! :)

Traduction : dans les prochains jours, tous mes copains sont en ville! :)

Encore cette année, je ne serai au salon que deux jours, mais contrairement à l'an dernier où j'avais fait des apparitions éclairs (parce qu'il fallait que je fitte mes séances de signature entre deux allaitements!!!), cette fois mes journées sont plus remplies.

Je serai donc au salon :

Jeudi de 10h à 12h et de 13h à 16h, au kiosque 511 (Prologue/ Du Phoenix) pour Hanaken III.

Samedi de 15h à 18h, encore au kiosque 511 (Prologue/Du Phoenix) puis de 18h à 19h au kiosque 246 (Alire) pour le traditionnel 5 à 7 des revues.

Au plaisir de vous y voir! :)

(Meuh non j'ai pas mis ce billet en ligne pour camoufler le fait que vous aviez rien à dire à propos de mon précédent billet sur le UFC, voyons... :p )

lundi 16 novembre 2015

UFC 193 : Triplement enlevant!

Ça faisait longtemps que j'avais pas parlé des galas de la UFC. Parce que, ben, honnêtement, depuis un bout de temps, ils avaient pas grand chose de mémorable.

Mais celui de samedi dernier a été fort enlevant. Pour trois raisons. 

1- C'est quand même pas souvent que les deux combats principaux sont deux combats de championnant (poids paille et poids coq) dans les toutes récentes catégories féminines. J'adore voir les gars combattre, mais c'est le fun des fois de voir des filles de haut niveau en action. (Même si, bon, ledit haut niveau et pas toujours si haut que ça...)

2- C'est encore plus rare de voir combattre une fille que je connais! En effet, Valérie Létourneau, la québécoise qui affrontait Joanna Jedrzejczyk (prononcé yo-tché-tchèke) pour le championnat des poids paille, a longtemps été la coach de boxe de mon beau-frère. Et j'ai même suivi un cour avec elle. Ça se place bien dans une conversation, hein? ;) Reste que voir bouger dans l'octogone une fille que j'ai déjà vu évoluer "en vrai" près de moi, ça m'a donné l'impression de me rapprocher de l'action. (Bon, Valérie a perdu, ce qui n'a pas été une surprise, mais elle s'est quand même bien débrouillée). 

3- Finalement, personne ne s'attendait à ce que la championne des poids coq féminins, Ronda Rousey, soit un jour détrônée. C'était dommage, parce que même si elle avait un talent fou pour le combat au sol, elle avait une attitude arrogante et irrespectueuse qui n'est pas, selon moi, compatible avec une position de championne d'arts martiaux. Le problème est désormais réglé : la nouvelle championne, Holly Holm, a mis Rousey KO, avant de prouver en conférence de presse qu'elle est aussi sympathique que talentueuse! :) 

Bref, ce gala m'a tenue sur le bout de mon siège! :) Si jamais vous le voyez passer en rediffusion (sur Netflix, notamment, ça arrive régulièrement) ne le manquez pas! :) 

mercredi 11 novembre 2015

Rétablir un allaitement mal parti

Bon, billet technique aujourd'hui. Voyez-vous, je me suis fait demander par une connaissance (un peu en panique) comment j'avais fait pour rétablir mon allaitement mal entamé. J'allais lui répondre par courriel, mais ensuite j'ai réalisé que quand ça m'est arrivé, j'avais cherché des infos sur le net sans rien trouver. Donc, je me dévoue.

Avertissement : les paragraphes qui suivent parlent de seins de la façon la moins érotique du monde. Ils pourraient activer l'alerte "trop d'informations" chez certaines personnes. Lisez à vos risques!

Bon, un rappel rapide des faits : pour toutes sortes de raison (impossibilité de faire du peau à peau à la naissance, bébé avec une méga jaunisse et pas beaucoup de force qui s'endormait au sein, absence de support du personnel médical qui aurait dû me dire de tirer mon lait, manque de chance caractérisée de la maman), ma production de lait s'est mal installée à la naissance de ma puce. J'ai à peine remarqué ma montée de lait. Résultat : au bout d'une semaine, ma puce n'avait pas pris de poids. Pire, elle s'est mise à en perdre.

Plusieurs théories ont été envisagées : je manquais de lait ou il n'était pas assez gras ou la puce ne tétait pas bien. En rétrospective, je crois que je manquais de lait. Deux mois plus tard, j'allais découvrir c'était quoi les signaux physiologiques d'un sein plein. À ce moment-là, je n'en avais aucune idée.

Alors on a dû "compléter l'allaitement", c'est-à-dire donner des biberons de formule, en plus des tétées. On a même dû écourter les tétées, parce que ma puce s'épuisait à tirer sur le sein.

Mais je voulais vraiment allaiter. On m'a donc donné du Dompéridone, un médicament qui, dans certains cas, repart la montée de lait. Ça n'a pas marché. Après quelques jours, je me suis mise à prendre également du Chardon béni et du Fénugrec (en gélules vendues dans le département de produits naturels des pharmacies ou dans les boutiques de produits naturels). J'ai eu l'impression que ça a aidé un peu plus.

Mais ce qui m'a vraiment permis de stimuler ma production de lait et de rétablir mon allaitement, ce fut le tire-lait. La méthode que j'ai suivie était simple (mais éprouvante) : je donnais la tétée à ma fille (5 minutes par sein), puis mon chum lui donnait son biberon de complément et moi j'allais tirer mon lait (15 minutes par sein... l'emploi d'un tire-lait électrique double, affectueusement nommé "trayeuse", est donc devenu incontournable, histoire que je fasse autre chose de ma vie). Je tirais après chaque boire, sans exception. Même ceux du milieu de la nuit. J'obtenais 15 à 20 ml de lait, que je mettais de côté et congelais. En théorie, j'aurais pu m'en servir pour "compléter" le boire suivant de ma puce, mais en pratique j'osais pas, puisqu'on avait peur que mon lait ne soit pas assez gras. (En rétrospective, j'aurais dû essayer).

Après quelques jours, ma puce ayant repris des forces et du poids grâce aux biberons de formule, je me suis mise à la laisser téter tant qu'elle était active et avalait bien. Les tétées se sont lentement allongées. Mais ensuite, j'allais toujours tirer mon lait durant 15 minutes.

Entre les boires, la puce (qui avait des coliques) passait beaucoup de temps à dormir collée contre moi, dans le porte-bébé. Comme il faisait chaud,  je la plaçais souvent en couche dans mon écharpe de portage, sous laquelle je ne portais moi-même qu'une petite camisole. Je mentionne ce détail, car le contact peau à peau est bon pour la production de lait et le portage nous en a procuré beaucoup (même si c'était pas vraiment l'objectif).

Après environ un mois à ce régime (ouaip, ça a été long!), ma puce s'est mise à régurgiter beaucoup après chaque boire. On a donc diminué légèrement la quantité de complément qu'on lui donnait (on a commencé par retirer 10 ml par boire, puis 10 ml supplémentaires au bout de quelques jours, voyant qu'elle régurgitait encore, etc). Les tétées se sont allongées et sont devenues plus énergiques.

Après environ un mois et demi, la puce s'est mise à s'endormir au sein, satisfaite, après son boire du milieu de la nuit. Plus besoin de complément. J'ai rapidement arrêté de tirer mon lait après ce boire-là (parce que ça me permettait de retourner me coucher plus vite et le sommeil, c'est bon pour la production de lait!).

Puis, peu à peu, on s'est retrouvés à éliminer comme ça le biberon de complément pour un boire, puis un autre, puis un autre encore (on en éliminait un à tous les trois jours environ). Je n'ai pas tout de suite arrêté de tirer mon lait après ces boires de jour, histoire de continuer à encourager ma production. On surveillait étroitement le poids et la santé de la puce, mais elle allait bien. J'ai commencé à voir la lumière au bout du tunnel. Je sentais mes seins devenir lourds avant une tétée.

Finalement, après environ deux mois, ma fille s'est retrouvée à être nourrie exclusivement au sein. J'ai commencé à relâcher la discipline du tire-lait, un boire à la fois, en étant hyper vigilante des signaux de satiété de ma puce. Tout se passait bien. Puis j'ai arrêté de prendre du Fénugrec et du Chardon béni.

Ma puce avait deux mois et demi lorsque j'ai dit adieu à mes bouteilles de produits naturels et remisé mon tire-lait pour quelques semaines (avec tout ce que j'avais de congelé, je n'ai pas eu besoin de me tirer du lait pour un bout de temps!). Après cela, je n'ai plus eu de problème à l'allaiter (même si sa poussée de croissance des trois mois, où elle a demandé le sein toutes les heures pendant 3 jours, m'a fait vraiment peur!) et je l'ai fait pendant 13 mois. Mais je n'aurais jamais réussi à récupérer l'allaitement mal engagé si je n'avais pas eu le support constant de mon chum qui s'occupait de la puce après chaque boire, durant mes séances de tire-lait. (Parce que j'ai pas le genre de bébé qui aurait accepté que je passe 15 minutes sans m'occuper de lui!)

Morale de cette histoire : rétablir un allaitement mal parti, ça se fait, mais c'est de l'ouvrage et c'est une job pour deux personnes.

lundi 9 novembre 2015

Capitaine et pirates

D'ordinaire, un film qui prétend s'être "inspiré de faits réels" me semble aussi tentant qu'une crème glacée aux choux de Bruxelles. Mais c'est à la mode depuis quelques années, alors on n'y échappe pas toujours.

En général, ces films sont mal scénarisés, sans moment de tension dramatique, avec des dialogues plats ou manquant de naturel. Ils souffrent de leur objectif. On veut nous faire comprendre que les faits rapportés sont terribles? On tombe très vite dans le récit de malheurs. On veut montrer le courage d'une personne? On la dépeint de manière tellement héroïque que Captain America en rougirait! Bref, on gomme les défauts, on oublie les nuances et le résultat final n'est ni informatif, ni divertissant.

Cependant, il existe des exceptions et le film "Captain Phillips/ Capitaine Phillips", mettant en vedette Tom Hanks et découvert par hasard sur Netflix, en est une. (Ouais, je sais, le film est sorti en 2013, mais bon... j'l'avais pas encore vu!)

Ce film raconte la prise, réelle, d'un cargo américain par des pirates somaliens, du point de vue de Phillips, le capitaine du navire. La force du récit (outre le jeu impressionnant des comédiens) réside dans le fait qu'on n'a pas hésité à humaniser les personnages : Phillips est un capitaine à l'ancienne, très strict et rigide, ce que son équipage n'apprécie pas nécessairement, l'équipage n'est pas toujours aussi prudent qu'il devrait l'être, tandis que les Somaliens sont de jeunes hommes majoritairement sympathiques, poussés vers la piraterie par manque d'alternative économique. Ainsi, il n'y a pas de méchants ou de gentils dans cette histoire. Seulement des gens qui vont passer le film à tenter de survivre de leur mieux.

Je ne vous dévoilerai pas davantage l'intrigue, histoire de ne pas amoindrir la belle tension que les scénaristes ont réussi à créer. Oh, bien sûr, on se doute depuis le début que Phillips va se sortir vivant de l'aventure, mais on passe beaucoup de temps à se demander dans quel état il sera. Et s'il sera le seul à survivre.

Si vous avez envie d'une histoire de pirates modernes au rythme relativement lent, mais toujours soutenu, je vous recommande ce film. Vous viendrez ensuite me dire si vous auriez, vous aussi, voulu que quelqu'un fasse un câlin au capitaine dans la scène finale.

mercredi 4 novembre 2015

L'écrivaine et la famille

La plupart des écrivaines que j'admire n'ont jamais eu d'enfant. Et celles qui ont été interrogées à ce sujet ont été très franches : elles savent que si elles avaient eu une famille, elles n'auraient pas connu la même carrière littéraire. Elles auraient écrit moins. Ou commencé plus tard. Ou peut-être jamais, qui sait?

Dès que j'ai commencé à publier, je me suis fait une promesse : moi, je parviendrais à concilier famille et écriture. Je ne savais juste pas comment.

Dans ma tête d'écrivaine débutante, je croyais encore qu'il me serait possible d'occuper un boulot à temps plein, d'avoir deux enfants et d'écrire à temps partiel. Je me disais que même si je devais passer quelques années sans écrire quand mes enfants seraient jeunes, j'y survivrais. Ahahahaha! Elle est bonne! Heureusement que la vie m'a permis d'abandonner le boulot à temps plein. Parce que je sais à présent que, non, je ne peux pas survivre à une longue période sans écrire. À chaque fois, je frôle la dépression.

Quand j'ai pu me libérer de l'emploi alimentaire, avec la puce à l'état d'embryon dans ma bedaine, je pensais encore, naïvement, que ma fille aurait bientôt un petit frère ou une petite sœur pour lui tenir compagnie. Après tout, je connaissais plein d'écrivains qui avaient plusieurs enfants et une belle carrière. J'avais juste oublié un détail : ces écrivains, masculins, avaient l'avantage tout simple de ne pas être la maman! Maintenant, je vois bien que même si mon chum est le papa le plus génial que la terre ait portée (à la limite, j'accepte qu'il soit ex-aequo avec d'autres), il finit toujours par arriver un moment où c'est moi que ma puce veut voir. D'habitude, ça coïncide avec l'instant où je viens enfin de me concentrer sur mon texte.  

Oh, il y a aussi des écrivaines avec multiples enfants qui ont des carrières intéressantes. Mais elles ont souvent commencé sur le tard, une fois les enfants élevés. Enfants qu'elles ont eu jeunes. Ce qui n'est pas mon cas. (Remarquez, j'ai bien essayé, mais la nature voulait pas). Recommencer ma carrière littéraire à 50 ans, merci, mais non!

De toute façon, ces rêves d'un deuxième bébé, c'était avant les complications de la grossesse et les problèmes de la puce à la naissance. C'était avant, aussi, que je découvre les limites de ma patience. J'adore ma puce, mais garder mon calme pendant ses crises, rester douce quand elle devient agressive, demeurer zen quand elle n'écoute pas et se met en danger, ça me demande toutes mes ressources. Je termine chaque journée complètement épuisée, à bout de nerfs. Même si elle se couche tôt, j'ai du mal à écrire le soir tellement je suis mentalement vidée. Et quand je n'écris pas, mon moral baisse, et le moral bas n'aide pas à être compréhensive et patiente. Cercle vicieux.

Alors, avoir un deuxième enfant? Pour moi, c'est impensable. Non seulement je mettrais ma santé physique (et celle du bébé) en danger, non seulement nos finances exigeraient que je reprenne ensuite un emploi de bureau, mais, en plus, je ne m'en sens tout simplement pas la capacité.

Un moment donné, faut savoir reconnaître nos limites. Je trouve qu'avoir un enfant, c'est déjà une bonne façon de concilier famille et écriture. Y'a pas beaucoup d'écrivaines qui ont essayé cette voix mitoyenne. On verra bien ce que ça donne.

Cela dit (avant que vous m'écriviez tous en cœur "tu vas changer d'idée"), je ne ferme pas complètement la porte à un autre bébé (traduction : aucune contraception chirurgicale n'a été utilisée). Pour le moment, je ne ressens plus l'appel de la maternité. Peut-être que ça reviendra (et qu'il me "poussera" alors de la patience supplémentaire). Peut-être pas.

L'appel de la plume, lui, retentit plus fort que jamais.

lundi 2 novembre 2015

La puce devient coccinelle

Pour l'Halloween, ma puce est devenue une coccinelle le temps d'une soirée.

Par contre, quand j'ai voulu immortaliser le costume, j'ai découvert que la différence entre un bébé de trois mois et un bébé de quinze mois, c'est que le nourrisson, il ne bouge pas (ou presque) pendant les photos!

La plupart des photos avaient donc l'air de ça.

Jusqu'à ce que mon chum attrape la bestiole!
(Elle rit, mais en fait elle détestait son costume parce que le tissu la piquait, alors on lui a mis un chandail dessous)

Photo pseudo artistique d'une coccinelle qui s'en va explorer la maison des amis qui nous ont reçu à souper.

On a pas passé de porte en porte avec la puce. J'ai vu des parents qui faisaient la tournée avec des bambins de son âge, mais comme on ne veut pas la laisser manger des bonbons pour le moment (on la trouve trop jeune pour le sucre), on s'est dit que passer avec elle et bouffer sa récolte ensuite, ce serait vraiment juste de l'exploitation d'enfant! ;)

mercredi 28 octobre 2015

Bricolage

Je ne suis pas une fan du bricolage. Faut dire que j'ai pas vraiment de talent en arts visuels.

Jamais je n'aurais pensé que je serais le genre de mère qui passerait une soirée (c'est-à-dire ses précieuses heures de liberté après que bébé soit couché) à bricoler des jouets en carton.

Mais ça c'était avant que ma fille de 14 mois se mette à prétendre faire la cuisine. C'était tellement mignon de la voir agiter une de mes grosses cuillères de bois dans un bol qu'on lui avait donné! Et de la voir essayer de m'aider à brasser le mélange à pain doré. J'ai eu envie de soutenir son intérêt et de lui procurer une cuisine jouet, avec batterie de cuisine et faux aliments...

Sauf que la plupart des jouets d'imitation sont conçus pour des enfants de plus de trois ans, qui ne mettent pas tout dans leur bouche. Et ils viennent avec une facture assez hallucinante merci! (Faut dire que les cuisines jouets sont superbes de nos jours).

Donc, ne sachant pas si ma puce allait vraiment aimer jouer avec une cuisinette, j'ai décidé de lui en bricoler une qui serait économique et sécuritaire.

Après avoir admiré sur Internet et Pinterest ce que certaines mamans trop motivées avaient réalisé, je suis allée chez Dollorama faire le plein de matériel, j'ai fouillé dans mes fonds d'armoire et mon bac à recyclage, trouvé des casseroles jouets pas trop chères et, avec l'aide de mon chéri, je me suis lancée.

Voici le résultat :

Une boîte d'archive, du papier d'emballage au motif adorable, un bout de carton noir, un cordon blanc, un bout de plastique transparent, une assiette d'aluminium, un haut de bouteille de savon, une vieille lavette...

... un bouchon de bouteille de jus, plusieurs attaches parisiennes, quatre sortes de tape, des aimants récupérés sur mon frigo pour que la porte tienne fermée...

... des casseroles jouets, pis des parents qui ont eu un fun noir à fabriquer le tout et à prendre les photos! :)
 
Coût total de l'entreprise : 11$, dont 4$ pour la boîte d'archive. (Ok, plus un autre 20$ pour les casseroles). J'ai hâte de présenter le tout à la puce! :)
 
Coudonc, j'vais ptêt me convertir au bricolage! :)
 
(Mais merde, maintenant que je regarde les photos, je me rends compte que j'aurais dû mettre le papier d'emballage dans l'autre sens sur la porte du four!!!)

lundi 26 octobre 2015

L'art d'écrire une scène de combat

Quelqu'un m'ayant récemment posé une question sur ma façon de concevoir des scènes de combat, je me suis dit que j'allais partager ma philosophie avec vous.

Elle est simple : il faut aller exactement à l'inverse de ce que votre logique dicte! lol!

Premièrement, votre logique, nourrie par les films américains, vous dis qu'une scène de combat doit être longue et détaillée? Ne l'écoutez pas!  

Une scène de combat doit être minimaliste, car c'est très difficile de la décrire de manière à ce que votre lecteur la comprenne. L'exemple à ne pas suivre : Il feinta de la main droite et ramena le pied gauche vers son genoux droit tandis que, de sa main gauche encore libre, il saisissait l'oreille droite, déjà amochée de son adversaire qui... Si jamais le lecteur ressent le besoin de mimer les mouvements que vous expliquez (notamment pour démêler sa droite de sa gauche...), vous êtes dans la merde : votre lecteur vient de prendre conscience qu'il lit et, donc, de décrocher du récit. De toute manière, après avoir livré un combat, il nous reste en mémoire deux ou trois moments forts, perdus dans une marée de "on bloquait, feintait, esquivait". Inutile, donc, tant qu'à moi, d'en donner plus que ça au lecteur.

Deuxièmement, votre logique, toujours sous l'influence du cinéma, trouve ça bien d'entretenir un certain "flou artistique" et de multiplier les métaphores durant la scène? Faites-la taire!

Pour la bonne compréhension du texte, il faut que les adversaires, à tout moment du combat, soient parfaitement identifiés. Tant pis si cela exige une écriture un peu moins riche qu'à votre habitude. Parce que si jamais le lecteur se demande à qui appartient le poing qui vient de s'écraser dans un visage, ben je crois que c'est vous, l'auteur, qui venez de prendre une baffe! 

Ce sont les deux lignes directrices que je garde toujours en tête quand j'écris mes scènes de combat (et mes scènes d'action en général). Ce n'est sûrement pas la seule méthode possible et peut-être que vous adorez devoir vous lever pour mimer les mouvements des personnages, mais, pour ma part, en décrivant les combats de cette manière, j'arrive à concilier mes opinions d'adepte des arts martiaux et d'écrivaine.

Et j'aime toujours mieux m'entendre avec moi-même! lol! :)

jeudi 22 octobre 2015

Solution simple contre le "phishing"

Vous connaissez le phénomène du "phishing"? Ces faux courriels de banques, hotmail, Paypal, ITunes et autres qu'on vous envoie avec un lien vous demandant de "vérifier vos informations", souvent sous la menace que vos comptes soient désactivés?

Ils commencent à être de mieux en mieux fait. Avant, il suffisait d'examiner la qualité du français ou l'adresse de l'expéditeur pour percer le subterfuge à jour.

Mais l'autre jour, j'ai reçu un courriel de "supposément Paypal" qui m'a fait me poser des questions. L'adresse d'expédition était un peu louche, mais elle contenait bien "paypal" dans son nom. Le français était bon. Le loge de l'entreprise était présent. Le lien sur lequel on voulait que je clique semblait, selon l'adresse affichée en "mouse over", mener à une page qui aurait pu faire partie du vrai site.

Hum...

Puis mes yeux se sont posés sur l'adresse à laquelle le message avait été expédié. Il faut que vous compreniez : j'ai trois adresses courriel, même si tous les messages atterrissent dans une seule boîte. Il y a l'adresse que je donne sur le blogue et dans tous les endroits où je me doute qu'on va m'envoyer un milliard d'infolettres (et pour laquelle le filtre anti-SPAM est au maximum), une que mes amis possèdent et qui sert aussi à mes communications professionnelles et une, la plus ancienne, que personne ou presque ne connaît, sauf mes institutions financières.  

Et le courriel douteux ne s'adressait pas à cette dernière adresse. C'était donc du phishing.

Devant la bonne facture du courriel, j'ai été pas mal contente d'avoir, malgré moi, mis en place ce moyen simple d'éviter de me faire prendre.

Alors je le partage, d'un coup que ça vous tenterait de m'imiter. Je sais pas comment ça marche avec les autres fournisseurs, mais avec Outlook/Hotmail, c'est simple en mautadine de se créer des adresses liées. Le plus compliqué sera de changer vos adresses auprès de votre banque.

Je rêve au jour où le phishing ne sera plus rentable et passera de mode. Je n'aime pas le style d'écriture des princes algériens en exil! :p

lundi 19 octobre 2015

J'ai des idées géniales, mais...

Je sais pas si ça vous arrive souvent, mais moi je reçois au moins trois ou quatre fois par an des demandes du genre :

"J'ai des super bonnes idées, mais pas le talent, le temps, ni l'intérêt pour les écrire, alors je me demande si vous seriez intéressée à les écrire à ma place. J'ai pas d'argent pour vous payer, mais comme ce sont de bonnes idées, vous allez faire de l'argent comme d'habitude, et peut-être même plus, une fois que ce sera publié."

Je sais que ces gens-là ne pensent pas à mal. Qu'ils ne veulent pas nous insulter. Qu'ils n'ont probablement pas lu ce qu'on a publié. Qu'ils ne connaissent rien du milieu littéraire, ni même de la démarche d'écriture. Qu'ils ne comprennent pas qu'une idée, c'est bien, mais que ce n'est que le début d'un très long processus. Qu'ils ne savent pas que pour se lancer dans ledit processus, il faut vraiment que l'idée nous obsède, parce que le chèque de paie à la toute fin est ridicule. Et que leur idée à eux a très peu de chance de nous obséder.

Parce qu'elle est cliché. C'est normal : tout a été écrit. Une idée toute nue sonne toujours cliché. Il faut beaucoup de talent narratif pour l'habiller de nouveaux atours et la rendre intéressante.

Or, ceux qui nous écrivent pour nous parler de leur idée supposément géniale n'ont pas grand chance de développer ce talent. Parce qu'ils ne lisent pas assez et regardent trop de film.

La preuve : ils pensent que les écrivains se cherchent des idées.

Or, selon mon expérience, l'écrivain en panne d'idée, c'est une bibitte cinématographique. Dans la vraie vie, les écrivains cherchent du temps pour écrire les idées qu'ils ont déjà. Et de l'argent pour vivre pendant qu'ils le font.

Pfffff! Est-ce que c'est moi qui est fondamentalement méchante ou est-ce que des fois c'est dur d'être diplomate avec ces gens-là?

jeudi 15 octobre 2015

Je tape vite, mais j'écris lentement

Ancien boulot de secrétaire oblige, je tape vite. À l'apogée de ma "carrière", je faisais facilement du 60 ou même du 70 mots/minute. Pour vous donner une idée, ça veut dire que mon boss pouvait faire les cent pas en arrière de ma chaise en dictant le texte d'une lettre et que je la tapais en temps réel.

Par contre, j'écris lentement.

Oh, une bonne journée, je peux sans mal coucher 5000 mots sur papier.

Mais, pourtant, quand je ferme mon document, j'en ai à peine enregistré 2000.

Pourquoi? Parce que ma technique est celle de la "taille impitoyable en temps réel".

Je commence par écrire le premier jet d'une scène, d'une description, d'un dialogue. Puis je coupe. Est-ce que cette phrase est nécessaire à la compréhension? Ce détail est-il utile? Cette réplique est-elle clichée, convenue ou implicite? Je dégraisse au fur et à mesure. J'essaie de ne garder que l'essentiel. De laisser au lecteur de l'espace pour imaginer, pour remplir les trous.

Je sais, je serais supposée faire ça à l'étape de la réécriture (et je suis la première à dire aux aspirants écrivains : "Faites un premier jet même s'il est nul, l'important c'est de vous rendre au bout de votre histoire!"), mais il y a longtemps que j'ai abandonné cette méthode. J'aime réécrire, mais en même temps des fois ça me décourage quand j'en ai trop à faire. Alors en réécrivant un peu au fur et à mesure, ça entretien le plaisir sans inviter la déprime! ;)

Un ami me disait récemment que les dialogues dans Hanaken l'ont beaucoup touchés, parce qu'ils étaient pleins de non dits et d'émotions retenues. Je crois que c'est le plus beau compliment qu'on pouvait me faire! :) Parce qu'il y a des échanges (surtout dans Hanaken 3) qui faisaient une page à l'origine. Dans la version finale, ce sont parfois deux répliques. Lourdes de sens.

On parle assez pour rien dans la vie (bon, surtout moi! lol!), on va pas transposer ça dans les romans, hein?

lundi 12 octobre 2015

The Martian / Seul sur Mars

Samedi soir, mon chum et moi avons profité de notre soirée sans bébé pour...

- Assister au lancement collectif Brins d'éternité/ Six Brumes/ Clair Obscur et ne pas jaser assez longtemps à plein de gens dont je m'étais beaucoup ennuyée!

- Faire la visite éclair d'un bar où il faut absolument que je fasse le lancement de mon roman policier, si je finis un jour par l'écrire.

- Souper en amoureux.

- Aller voir un excellent film : The Martian (Seul sur Mars).

Faut vraiment que je dise un mot sur le film, parce qu'on l'a adoré! On avait lu de bonnes critiques et on s'attendait à une intéressante histoire de SF, mais on avait un peu peur que l'exploration de la psychologie de l'astronaute abandonné seul sur Mars teinte le film de noirceur. Or, il n'en est rien. Le personnage solitaire, campé par Matt Damon, a un moral à toute épreuve et se sert de l'humour et de l'autodérision pour demeurer sain d'esprit. Cela le rend d'autant plus sympathique, alors on suit avec intérêts les péripéties qui marquent ses efforts de survie.

La projection du film a commencé à 21h40 et on avait un peu peur de somnoler dessus (parce que depuis 14 mois, on se couche souvent à cette heure-là), mais dans le temps de le dire il était rendu minuit, le film était fini et on était encore bien réveillés.

Il est sans doute encore en salle pour une semaine ou deux, alors manquez-le pas! :)

jeudi 8 octobre 2015

Encore un événement littéraire

Décidément, l'automne débute en grand pour l'écrivaine... et pour ma puce!

Ce samedi, pour le deuxième samedi de suite, mon bébé va devoir se coucher sans bisou maternel, parce que je m'en vais au lancement collectif des Six Brumes, Brins d'Éternité et Clair Obscur! :)

Je sens que je vais encore faire ben du social! ;)

Par contre, cherchez-moi pas passé 19h : comme on a une gardienne pour la soirée, mon chum et moi comptons finir la veillée en amoureux. Pour la seconde fois depuis la naissance de la puce.

Ouais, j'pense qu'on est dûs!

lundi 5 octobre 2015

Alors, ai-je dormi?

Je sais quelle question vous vous posez tous... Alors, ai-je dormi durant mon salon du Saguenay? lol! ;)

La réponse : oui, mais pas autant que prévu.

Parce que les salons, les jasettes entre auteurs et le contact avec les lecteurs me procurent toujours une dose d'énergie extraordinaire, alors il faut du temps et une bière ou deux pour la dissiper en fin de journée. Et puis on dort jamais aussi bien dans un hôtel que dans son propre lit. En plus, je suis habituée de jeter un coup d'oeil à ma puce juste avant de me coucher. Là mon rituel du soir était brisé, alors c'était difficile de relaxer.

Mais une fois endormie, s'cusez-moi pardon, j'ai dormi comme une bûche jusqu'à... 7h15 et même 7h20! Riez pas : avec ma puce qui se lève à 5h30 depuis 14 mois, ça m'a semblé le comble de la paresse. Surtout que samedi matin je me suis étiré le bras, j'ai ramassé mon roman et j'ai lu une dizaine de pages, dans le lit, les yeux encore à moitié collés. J'avais pas fait ça depuis des siècles me semble! hihihi!

Accessoirement (ou pas...), j'ai aussi vendu plusieurs trilogies complètes d'Hanaken (yeah!), jacassé avec des amis, discuté de mes prochains projets avec mon éditrice et écrit la moitié d'une nouvelle de SF-anticipation que j'espère soumettre au prix Solaris.

Bref, ce fut un salon productif où je me suis ressourcée.

Ce qui est aussi bien, parce que la puce a chigné à toutes les heures cette nuit! Ça devait vouloir dire "bon retour, maman" en langage bébé... :p

mercredi 30 septembre 2015

Saguenay 2015

Vendredi, je vais laisser ma puce à la bonne garde de mon chum et je monterai dans le bus, direction Jonquière et le salon du livre du Saguenay! :)

J'y serai de vendredi soir à dimanche midi au kiosque des éditions du Phoenix pour signer des livres, rencontrer des lecteurs, bavarder avec d'autres auteurs et...

Dormir.

Oui, je sais, ça a l'air bizarre de dire qu'on va profiter d'un salon pour roupiller, mais ce sera la première fois depuis la naissance de la puce que je dormirai deux nuits loin d'elle. Ce qui veut dire que je peux espérer, pour la première fois depuis presque 14 mois, ne pas voir mon sommeil interrompu par un cauchemar de bébé, une suce égarée, une soudaine envie de téter à 3h du matin ou encore par le bruit des talons de ma puce qui tapent sur les barreaux de son lit (ça ne la réveille pas, mais moi oui!).

Bref, cherchez moi pas au traditionnel karaoké du vendredi soir : je compte aller me coucher de bonne heure! ;)

Par contre, alors que d'habitude le matin j'arrive à ma table avec les deux yeux collés et un gigantesque café, cette fois je devrais avoir l'air réveillée. Mais le café sera sans doute de la partie quand même. Parce que, hé, c'est de moi qu'on parle! :p

lundi 28 septembre 2015

L'ironie c'est...

L'ironie, c'est étudier l'histoire pendant six ans afin de l'enseigner au cégep, échouer à se trouver un poste, écrire des romans qu'on aurait probablement pas eu le temps d'écrire si on enseignait, rencontrer dans un salon du livres une fille qui enseigne dans un cégep... et se faire inviter à y donner un cours!

C'est ce que j'ai fait jeudi passé : j'ai donné une conférence d'une heure sur le thème "Vivre à Rome dans l'Antiquité : Pax Romana, Pax Deorum" à des étudiants de niveau collégial. J'ai eu un fun noir à préparer la conférence, à la donner et à répondre aux questions des étudiants. Pis en plus c'est la vraie prof qui devra s'arranger pour intégrer la matière que j'ai donné dans ses examens et qui devra ensuite les corriger. Héhéhé, j'ai vraiment juste goûté au beau côté de l'enseignement collégial! ;)

(Pour les curieux, mon bac était spécialisé en histoire non-occidentale, tandis que ma maîtrise concernait les manifestations du philhellénisme des frères Cicéron. Attention, quand on trippe pas particulièrement sur l'histoire romaine, le texte a un fort potentiel sédatif! lol!)

L'ironie, c'est aussi allaiter pendant douze mois sans problème d'engorgement, même en cas de boires sautés, puis se retrouver engorgée jusqu'aux yeux trois jours après avoir arrêté, même si on a étalé le sevrage sur un mois complet! Décidément, mon système hormonal et moi, on est pas souvent sur la même longueur d'ondes! :p

(Pour les lecteurs qui ne savent ben pas c'est quoi un sein engorgé, imaginez-vous avec une vessie tellement pleine qu'elle en devient douloureuse, sauf qu'il y en a deux, qu'elles sont situées sur votre poitrine, pis que si vous les videz, elles vont non seulement se remplir à nouveau, mais elles seront encore plus pleines! Oups, j'pense que j'viens encore de donner trop d'informations... ;)

mercredi 23 septembre 2015

Retour sur l'atelier

Je vous avais promis de faire un billet sur l'atelier que j'ai donné durant la Fête du Travail, alors le voici. :)

J'étais un brin nerveuse avant l'atelier, alors je me suis préparée solidement. Il était hors de question que je manque de matériel ou que j'aie l'air désorganisée! En tant qu'ancienne prof, je savais très bien que les étudiants prennent souvent la désorganisation pour une invitation à bousculer l'autorité. Et comme j'avais des méga-souliers à remplir pour cet atelier (je rappelle que je remplaçais Élisabeth Vonarburg!), je me doutais déjà que j'aurais un peu de mal à tenir ma "classe". (Même si l'animateur d'atelier ne fait pas vraiment un boulot d'enseignant, il est en charge de la discipline du groupe... et ça peut rapidement déraper s'il n'arrive pas à s'imposer).

À 9h30 samedi matin, je suis arrivée à la Maison des Écrivains où se tenait l'atelier. J'ai salué les autres participants (que je connaissais tous, ça aide à se sentir à l'aise... mais pas à établir son autorité!). J'ai branché mon portable, ouvert mon document préparatoire et je me suis lancée.

Premier exercice pour briser la glace : inventer des définitions à des mots loufoques (comme des Valizens). Réalisé en cinq minutes, chacun lisait ensuite le résultat à haute voix. Ça a dégelé l'atmosphère et ça m'a donné l'occasion de gérer les tours de parole (et donc d'habituer les autres à m'écouter).

Ensuite, je me suis inspirée d'un commentaire que j'avais reçu ici et j'ai demandé aux participants ce qu'ils attendaient de l'atelier. Ça m'a permis de découvrir que j'étais déjà préparée à répondre au moins en partie à certaines de ces attentes et que je pouvais facilement m'ajuster pour satisfaire les autres. Ma confiance en moi s'en est trouvée grandement augmentée!

On s'est alors lancés dans l'exercice obligé des atelier Vonarburgien : le travail sur les narrateurs. Comme la majorité de mes participants avaient plusieurs ateliers derrière la cravate (certains même plus que moi!) et que mon seul "nouveau" avait un bagage solide, j'ai décidé d'écourter cette partie de l'atelier. Au lieu de faire travailler chaque participant sur chaque narrateur, j'ai révisé la théorie avec tout le monde, puis j'ai distribué différents narrateurs selon les envies/ besoins/ niveaux de maîtrise des participants. Tout le monde a produit un seul texte, on s'est échangé les résultats, on les a lus, puis commentés.

... et là journée était quasiment finie! O_o Moi qui avait prévu encore trois ou quatre exercices. Il fallait sauter tout de suite à l'exercice préparatoire pour le lendemain. À la surprise de mes participants, je leur ai demandé de penser à un concept quelconque (des règles sociales fictives, une nouvelle planète, un système de propulsion de vaisseau, etc) et de rédiger une infodump (aussi connu comme "moton expositoire" paraît-il) à leur sujet. Bref, je voulais qu'ils fassent un texte informatif tout à fait plate afin d'expliquer un concept dans ses moindres détails.

Une fois que ça a été fait et qu'on a partagé les résultats à voix haute, je leur ai expliqué ce qui les attendait le lendemain. Le deuxième jour de l'atelier serait consacré à la rédaction, sur place, d'une nouvelle de 1000 mots, avec le thème (optionnel) "incident à la frontière", qui reprendrait une partie du concept développé dans l'infodump. Je les ai invités à réfléchir à leur idée durant la soirée.

Dimanche, 9h30, on s'est lancés dans l'écriture. On s'est donné 3h (finalement on en a pris 4h) pour rédiger le premier jet. Quand ça a été fait, on a discuté un peu de la théorie relative à la lecture attentive et à la réécriture des textes. Ensuite, on s'est échangé les textes, puis on a tous lu la première nouvelle, qu'on a commentée alors que l'auteur prenait des notes, après quoi on est passés au second texte... Et le reste de la journée s'est passé ainsi.

Lundi, troisième jour d'atelier, on a fini de partager nos commentaires (chacun avait terminé de lire les textes durant la soirée de la veille), et on s'est mis à réécrire. La phase de réécriture a parfois été entrecoupée de questions sur des thèmes divers, questions auxquelles j'ai répondu de mon mieux (mais avec le recul, j'aurais dû m'installer dans une autre pièce et offrir une période de coaching individuel à chaque participant, ça aurait moins dérangé les autres).

En fin de journée, on a fait un bilan de l'atelier, ce qui avait bien fonctionné (ma gestion du temps et des tours de parole, yé!), ce qui avait moins bien fonctionné (la lecture des textes des autres bouffe beaucoup trop de précieux temps, faudra revoir la méthode), ce qui serait intéressant d'intégrer lors d'un prochain atelier et comment les attentes des uns et des autres avaient été comblées (ou pas).

De l'avis de tous, l'expérience semble avoir été instructive et dynamisante! :) Pour ma part, j'ai adoré devoir systématiser mes manières de penser l'écriture afin de pouvoir répondre à des questions aussi diverses que "c'est quoi le style?", "comment est-ce qu'on réécrit un texte?" et "pourquoi cette phrase-là ne marche pas?".

Bref, j'espère refaire des ateliers dans un futur proche! :)

Proche, mais pas immédiat par contre : j'pense que j'ai pas encore fini de m'en remettre! lol! ;) Comme je fais tous les exercices moi aussi, en plus de répondre aux questions, mettons que mon cerveau a travaillé en sur-régime (et en déficit de sommeil) pendant ces trois jours là!

lundi 21 septembre 2015

Ce que j'ai fait durant mes vacances

À date, durant mes vacances (ou plutôt celles de mon chum), j'ai...

- Donné un atelier
- Occupé la puce pendant qu'on changeait des détecteurs de fumée
- Fais du ménage
- Occupé la puce pendant que mon chum tondait le gazon
- Initié des "ptits jeunes" (de 23 ans) à Donjons et Dragons (2e édition)
- Cuisiné des biscuits pour faire des sandwichs à la crème glacée sans gluten
- Mangé des sandwichs à la crème glacée sans gluten
- Lavé une quantité incroyable de mini-vêtements et de couches
- Monté et descendu l'escalier très souvent (parce que la puce sait maintenant monter les marches)
- Donné deux entrevues téléphoniques pour la radio
- Sevré complèment ma puce
- Fais quelques grasses matinées (en alternance avec mon chum)
- Vécu ma première entrevue télévisée!
- Révisé les textes de mes ateliéristes
- Préparé une animation que je dois donner dans un cégep(!) cette semaine

Et c'est déjà le temps pour mon chum de retourner au boulot! Mautadine, ça passe ben trop vite deux semaines de vacances!

jeudi 17 septembre 2015

Baptême télévisuel

Whoua! Hier soir, j'ai eu droit à un baptême particulier : ma première entrevue télévisée.

Étant celle que je suis, j'avais jamais vu ça un studio de télé en vrai! lol!

Ma première impression : mes dieux que c'est gros une caméra!

Ma seconde impression : bonyenne, c'est éclairé c'te place-là!

Ma troisième impression : c'est déjà fini?!?

(Parce que ouais, c'est court 6 minutes d'entrevue!)

Si vous l'avez manqué (évidemment que vous l'avez manqué : c'est de la télé communautaire et j'ai même pas pensé à vous en parler! lol!) et que ça vous intéresse de m'entendre parler du troisième tome de Hanaken, c'est archivé par ici (émission du 15 septembre, 3e segment).

mardi 8 septembre 2015

Vacances!

Trois jours d'atelier + deux mauvaises nuits de la puce + deux pannes de métro + huit participants avec leurs textes et leurs interrogations = une fille pas mal brûlée!

Heureusement, mon chum et moi sommes officiellement en vacances pour les deux prochaines semaines (mon chéri trouvait qu'il était temps : il vient de se "reposer" trois jours en s'occupant de notre fille! lol!). Comme à notre habitude, on a attendu que tout le monde soit de retour au boulot et que l'année scolaire soit recommencée, mais bon, on fait un peu exprès : un jour la puce sera à l'école et ne pourra plus profiter d'autant de tranquillité.

Bref, pour les deux prochaines semaines, les billets paraîtront de manière un peu aléatoire (enfin, encore plus que depuis la naissance de la puce). Je compte vous faire un bilan de l'atelier... un de ces jours! ;)

En quelques mots : j'ai adoré mon expérience, les participants ont eu l'air de bien apprécier, mais misère que ça demande de l'énergie!

jeudi 3 septembre 2015

Comment ne rien retirer d'un atelier littéraire

Je suis en train de préparer l'atelier que je dois donner (en fin de semaine! arrggggg déjà!?!?!). Et ça m'amène à réfléchir. Voyez-vous, j'ai souvent entendu dire que les ateliers littéraires, ça ne sert pas à grand chose pour aider les auteurs à progresser. (Même Stephen King a dénigré les ateliers dans "Écrivain, mémoire d'un métier"... quoique si on lit bien ce qu'il dit, il ne rejette pas l'exercice, il dit qu'il faut être conscient de ses limites). Et pourtant, les ateliers que j'ai vécu ont provoqué des révolutions dans ma manière d'écrire.

Cela dit, il y a une bonne et une mauvaise façon d'aborder un atelier. Voici, tirées de mes observations de participante et de mes cauchemars de future animatrice, les manières de ne rien retirer d'un atelier littéraire.

1- Payer trop cher dans un trop grand groupe

Un auteur vedette offre un atelier d'une journée à 500$ par tête, ouvert à 100 personnes à la fois? On est tous tentés pendant un instant, mais... Fuyez! On ne peut pas faire grand chose en une seule journée, surtout pas avec 100 participants en même temps. Vous allez probablement assister à un cours magistral sur la littérature. Si c'est ça (et le contact avec la vedette) que vous recherchez, libre à vous. Mais soyez-en conscient.

2- Rejeter tous les commentaires

Bon, déjà, si vous arrivez à l'atelier en étant persuadé que vous savez tout, que vos idées sont géniales et que ni l'animateur ni les participants ne peuvent vous apprendre quoique ce soit, ben vous allez perdre votre temps (d'ailleurs, qu'est-ce que vous foutez là?). Un atelier, ça sert à confronter des points de vue, à échanger des idées, à réfléchir sur sa pratique d'écriture, à identifier ses forces et ses faiblesses. L'ouverture d'esprit est donc primordiale.

3- Bâcler les exercices

Oui, il y a des exercices dont vous ne comprendrez pas la pertinence. Oui, il y a des moments où vous aurez l'impression que l'animateur veut juste vous apprendre à écrire comme lui. Appliquez-vous quand même. Après tout, vous avez payé pour être là! Et, dans le pire des cas, si vraiment l'animateur s'efforce de vous imposer "son" style, eh bien le pastiche est un exercice d'écriture parfaitement valable qui peut vous en apprendre beaucoup sur votre propre voix.

4- Porter peu d'attention aux textes des autres

Si vous lisez les textes des autres en diagonale et ne prenez pas le temps de réfléchir à vos commentaires, ils risquent de faire la même chose avec vos écrits (et on les comprendrait!). Prenez votre temps pour lire et commenter les textes des autres participants. Un atelier, c'est une occasion unique de voir les premiers jets d'autres auteurs. Parce que d'habitude, les premiers jets, c'est comme les bobettes sales : on les montre pas! Il est très formateur de constater quelles sont les erreurs et tics d'écriture des autres. Souvent c'est après avoir remarqué un défaut chez quelqu'un d'autre qu'on se rend compte qu'il est présent également dans nos textes. Et il est encore plus utile de découvrir comment, à la suite de commentaires, les autres participants auront réussi (ou pas) à régler les problèmes soulevés. Cela peut nous donner des pistes de solution pour nos propres écrits.

5- Refuser de réfléchir à la technique

Les ateliers servent avant tout à réfléchir aux techniques de narration. Pourquoi choisir un narrateur plutôt qu'un autre. Pourquoi ce temps de verbe-ci est-il plus approprié que l'autre à une scène d'action. Comment construire un dialogue, en fonction de l'effet recherché. Dans quel ordre raconter les scènes d'une histoire pour en tirer le maximum d'effet. Bref, ce n'est pas un lieu de création pure et débridée. On est plus proche de la salle d'opération avec table de dissection au centre. Si vous refusez de vous pencher sur vos choix techniques et de les analyser, préférant écrire "au fil de la plume", vous perdrez votre temps. Et trouverez sans doute que ça blablate trop et que ça n'écrit pas assez. Non, c'est pas toujours trippant de décortiquer la technique d'un texte. Et oui, si on réfléchit trop à la technique avant de se lancer dans un premier jet, ça peut nous couper l'inspiration. Mais en phase de réécriture, je crois que c'est fort utile de savoir poser un regard plus théorique sur son texte.

6- Ne pas écrire dans les mois suivants l'atelier

Malheureusement, on voit souvent des gens qui ne retravaillent pas leurs textes après l'atelier et qui, pire, n'écrivent rien jusqu'à ce qu'ils s'inscrivent à un nouvel atelier! Les ateliers, je l'ai dit, sont des laboratoires théoriques et techniques. Mais un moment donné, la théorie, faut la pratiquer, les techniques, on doit les expérimenter. Sinon, c'est bien gentil de vous payer des ateliers, les animateurs vous sont sans doute fort reconnaissant, mais faut pas espérer publier de sitôt...

7- S'attendre à des miracles

Un atelier ne vous procurera pas le secret pour écrire un best-seller à tous les coups (si l'animateur le possédait, il serait riche et ne donnerait sans doute pas des ateliers...). Ni même la recette pour publier tous vos textes. Mais vous devriez avoir acquis quelques notions nouvelles, enrichit votre "coffre à outils d'écrivain". Et, si vous me ressemblez, vous devriez en revenir motivé comme jamais!

8- Ignorer ce billet.

Vous pensez que, en tant que future animatrice, je prêche pour ma paroisse et que je me dédouane à l'avance des insuccès de mes participants? Vous avez parfaitement raison! lol! ;) N'empêche, je crois quand même avoir soulevé quelques points importants! Qu'en pensent les vétérans d'ateliers passés?

lundi 31 août 2015

Non, ce n'est pas vous

En passant, si jamais en lisant un de mes billets où je parle de certains amis, vous croyez vous reconnaître, soyez assurés que, non, je ne parle pas de vous.

La plupart des "amis" en question sont plutôt des anciens collègues de travail, de vieux camarades d'étude ou des membres des familles éloignées. Je n'écris rien sur le milieu littéraire ou sur ma famille proche. J'suis baveuse, pas suicidaire! lol!

Les gens évoqués ont tous deux points en commun :
1- Des priorités communes de nos jours, mais vraiment éloignées des miennes
2- Aucun intérêt pour ma vie d'écrivaine
(Si on y pense bien, les deux points sont probablement liés! lol! ;)

Comme les chances qu'ils viennent lire ce blogue sont nulles, quand ils font des trucs qui me forcent à me mordre la langue et à piler sur mes principes pour éviter de heurter des sensibilités, j'attends d'être revenue à la maison et j'étale mon incompréhension (ou mon amusement) le temps d'un billet.

En changeant beaucoup de détails.

Et en laissant passer pas mal de temps avant la parution.

Histoire de préserver les réputations.

Et de transformer le tout en exercice d'écriture.

Cela dit, si vous lisez l'un de ces billets et que vous vous dites "J'aurais fait la même chose que la personne dont elle parle!", c'est pas grave : on peut être amis pareil vous savez! ;) Après tout, j'suis sûre qu'il y a pleins de moments où vous comprenez pas pantoute mon comportement et mes priorités.

On finit toujours par être le bizarroïde de quelqu'un... Surtout quand on est écrivain! ;)

mercredi 26 août 2015

Permettez que je vous agace encore

Une amie de la famille ayant commencé à lire Hanaken III me lance :

Elle - Ah tiens, tu ne tues personne dans les deux premiers chapitres de celui-là.

Hein? Qu'est-ce que c'est que cette histoire? Je tue des gens en ouverture de roman d'habitude? Je repense aux plans des deux premiers tomes de la série. Ah ouais, double seppuku au chapitre 2 du premier tome, combat à mort dans le chapitre 1 du deuxième tome... Me croirez-vous si je vous disais que c'était pas intentionnel?

Moi - En effet.

Elle - En tout cas, c'est le fun que ce tome-là soit moins violent.

Moi - Héhéhé

Elle ne perd rien pour attendre.

Elle - Pourquoi tu ris?

Moi - Héhéhé

Vous non plus! ;)

lundi 24 août 2015

Paraît que y'a des gens qui s'inquiètent

On m'a confié dernièrement que certains de mes lecteurs s'inquièteraient. Semblerait que le contenu de mon blogue est plutôt négatif dernièrement... J'ai relu mes derniers billets et je vois pas, me semble que c'était surtout du contenu informatif...

Mais bon, si vraiment certains se font du soucis, je vous rassure tout de suite : je vais très bien! :)

(Pis dites, si vous vous inquiétez vraiment, écrivez-moi, je réponds encore à mes courriels, même si c'est plus long qu'avant! lol! ;)

Je dors pas beaucoup, je bois trop de café (surtout depuis que j'ai renoué avec le péruvien noir extra corsé), je m'entraîne pas assez et j'ai pas le temps d'écrire, mais c'est pas très différent de mes années d'université! lol! ;)

Ma puce est en excellente santé, elle marche toute seule, elle pratique la multiplication des dents (elle se couche avec six, se relève avec huit), la taxation du fromage (impossible d'en manger un morceau sans qu'elle veuille sa part), la désignation intempestive (elle a découvert comment pointer et passe son temps à désigner des trucs pour qu'on lui dise ce que c'est), le babillage intensif (je cherche encore ce que "Bou ti bou ti bou ti" peut vouloir dire, mais "bébé iane" semble signifier "bébé Éliane", surtout qu'elle le dit en se pointant la bedaine) et l'appel parental (elle sait dire "papa" et "maman" et ne s'en prive pas). Elle est très sociale et continue de saluer de la main toutes les personnes qu'elle voit : les autres clients à l'épicerie, les cyclistes qui passent près de la poussette, mais aussi les personnages des séries télé que j'écoute en pliant son linge! lolol! Elle est une source constante d'émerveillement, de bave (ben quoi, elle fait des dents) et de rires.

Pour ma part, c'est sûr que mon quotidien est plus centré sur ma vie familiale que sur mes activités sociales ou professionnelles, mais au jour le jour, c'est pas un problème. C'est dur seulement lorsque je parle avec des amis et que je me rends compte que j'ai accompli dans ma dernière année moins de trucs que ce qu'ils font en un mois! Heureusement, c'est seulement temporaire. Et je sais que plus on va se rapprocher de février (entrée de la puce en garderie), plus je vais avoir l'impression que le passage du temps s'accélère.  

En attendant, je suis rendue vraiment bonne pour animer deux marionnettes à la fois et les faire parler avec des voix différenciées! Et j'ai maîtrisé l'art d'empiler rapidement des cubes pour que ma puce puisse les faire tomber (riez pas, c'est plus facile à dire qu'à faire quand on porte lesdites marionnettes en guise de mitaine! :p )

En plus, à force de sortir marcher avec la poussette une heure par jour, j'ai jamais été aussi bronzée de ma vie, même si je me tartine religieusement de crème FPS 50. On croirait que je reviens d'un séjour dans le Sud! :) (Enfin, ceux qui me fréquentent depuis longtemps pourraient penser ça... Ceux qui font juste me croiser et ne connaissent pas mon teint naturel pinte-de-lait-écrémée-avec-reflets-bleus trouvent juste que j'ai bonne mine! lol!) J'ai perdu le poids de ma grossesse, mais pas celui qui était là avant. Je blâme la chaleur et la crème glacée! ;)

Ma nouvelle noire écrite durant l'hiver, à la faveur des siestes de la puce, paraîtra à l'automne dans Alibis. Pour l'occasion, je vous amènerai en Corée du Nord (c'est d'actualité en plus), grâce en partie à l'inspiration née des souvenirs de voyage d'un ami (oui, j'ai des amis qui font du tourisme à de drôle de place).

En attendant, "L'enchanteresse portait des Levi's", ma première nouvelle de fantasy urbaine policière (ou fantasy policier urbain?), sera bientôt entre les mains des abonnés de Solaris. J'ai hâte de voir les réactions des lecteurs. Si c'est positif, je vais sans doute m'attaquer à la suite, "Le roi de l'été vivait à Brossard" (avec des titres pareils, ne vous demandez pas si le ton est sérieux! lol!). Je ne pensais jamais mélanger policier et fantasy, mais finalement je m'amuse beaucoup à contrarier volontairement tous les codes du polar et à récupérer mes mythes préférés (qui sont, j'suis chanceuse, peu exploités).

Dans deux semaines, je donne pour la première fois un atelier d'écriture. Puis la saison des salons va reprendre et je serai à celui du Saguenay, puis à Montréal...

Bref, je survis à la maternité! ;) Je reprends progressivement mes activités professionnelles et, entretemps, je m'amuse avec ma puce.

Preuve à l'appui! ;)

La puce, avant la multiplication des dents. Je ne peux pas résister à ce sourire-là!

jeudi 20 août 2015

Dépense imprévue

Une amie me racontait ses dernières vacances, incluant une fin de semaine en amoureux à visiter des vignobles et à se bourrer la face dans un petit hôtel présentant des spécialités du terroir. Le genre de fin de semaine qui coûte cher, mais qui crée des bons souvenirs, quoi!

Quelques minutes plus tard, l'amie s'est mise à se plaindre que son budget pour les prochains mois serait serré, car il venait d'encaisser une dépense imprévue.

Moi - Ah bon, quelle dépense?

Elle - Mon chum a dû payer pour passer ses examens à l'Ordre. 2500$, te rends-tu compte? Ça fait mal pas à peu près.

J'en suis restée un peu bête. Son chum sait depuis des années que s'il veut avoir le titre professionnel relié à son diplôme (et donc le salaire associé), il faudra tôt ou tard qu'il passe (et paie) les examens. Normalement, il aurait dû pratiquer en tant que stagiaire un an ou deux, puis passer les tests. Mais il faisait traîner les choses depuis cinq ans...

C'est moi où une dépense annoncée depuis CINQ ans, j'appelle pas exactement ça un imprévu? Et quand ladite dépense risque fort d'entraîner une augmentation de salaire pour les années à venir, elle a plutôt des allures d'investissements.

Moi - Euh... mais vous le saviez que ça s'en venait, non?

Elle - Ben oui, mais... Tsé, on a déjà tellement pas de lousse, comment on aurait pu mettre tout ça de côté?

Sur le coup, j'ai pas osé répondre (j'ai pas tant d'amies, ce serait triste de perdre celle-là), mais... En remettant à plus tard les visites de vignobles?

lundi 17 août 2015

Mais pourquoi un remake?

Il y a des remakes qu'on comprend.

Bon, on ne les apprécie pas nécessairement, mais on comprend qu'un réalisateur puisse vouloir refaire un film qui a mal vieilli en utilisant des effets spéciaux de pointe, des images plus nettes, peut-être même de meilleurs acteurs (quoique je ne me souvienne pas que ce soit arrivé...).

Cependant, on dirait que les scénarios des remakes écopent toujours. On veut les "dépoussiérer", leur donner "une allure plus moderne" (ce qui est du langage-marketing pour "mettre plus d'effets spéciaux et de scènes d'action) et le résultat est souvent une bouillie fade, à la limite de l'incohérence, sans grande ressemblance avec le film original.

Cela dit, parfois le film qui a été refait n'avait même pas particulièrement mal vieilli. Alors pourquoi lui imposer la boucherie d'un remake?

Récemment, mon chum et moi sommes tombés sur le remake des Teenage Mutant Ninja Turtles. Ayant gardé un bon souvenir du film original, nous avons regardé la nouvelle mouture.

Ouache. C'était mauvais, mais mauvais!!!

Les tortues en 3D étaient beaucoup trop grandes, les gags n'étaient pas drôles, l'histoire était pleine de trous, les comédiens étaient mauvais et les dialogues totalement insipides.

Coudonc, nous sommes nous dit, peut-être qu'on avait gardé un trop bon souvenir des vieux films...

Alors on les a réécoutés. Pis, ben, ils sont encore bons. Pire : les "effets spéciaux" n'ont pas vieilli. Tout simplement parce qu'il n'y en avait pas. Les tortues étaient quatre gars portant des costumes absolument géniaux, conçus de manière à permettre (dans les mains d'habiles marionnettistes) une grande gamme d'expressions faciales. Les dialogues étaient rigolos, les scènes de combat ne se prenaient pas au sérieux et le scénario était correctement construit. Ce qui a le plus vieilli, en fait, ce sont les coupes de cheveux des comédiens!

Alors pourquoi faire un remake? Pourquoi ne pas simplement convertir et nettoyer les images du vieux film de façon à ce qu'il soit préservé et puisse être vu par une nouvelle génération? (Un peu comme ils ont fait pour Star Wars, quoi, mais sans les ajouts... parce que Han tire le premier!)

Décidément, je ne comprendrai jamais rien à l'industrie du film.

mercredi 12 août 2015

Un livre pour ma puce!

Vous savez tous que...



Mais comme le 12 août se trouve à être également la fête de ma puce, devinez qui va recevoir des livres en cadeau aujourd'hui? ;)

Si vous pensez qu'elle a l'air tannante, je vous confirme que c'est déjà une joueuse de tours!

Je me demande si un jour elle va s'écoeurer de recevoir des bouquins pour sa fête et embusquer Patrice Cazeault dans un salon du livre pour lui dire "Heille, chose, t'aurais pas pu faire ton événement le 11 ou le 13?" ;)

Enfin, t'es correct, Pat, ça devrait lui prendre encore une couple d'années! ;)

lundi 10 août 2015

Vive la République!

La République du Centaure est un webzine mensuel gratuit publié par la maison d'édition des Six Brumes. Son but est de rééditer des nouvelles déjà parues en revue et tombées depuis dans les limbes littéraires (les numéros courants des revues littéraires n'ayant déjà pas un très gros lectorat, imaginez ce qui en est des numéros passés...) afin de les offrir gratuitement à la lecture du plus grand public possible. D'ailleurs, ils ne lésinent pas sur les efforts pour diffuser les textes : vous pouvez les lire directement sur le site ou alors les télécharger en format PDF ou EPUB.

Pourquoi est-ce que j'insiste sur la gratuité? Parce que je sais que tout le monde aime les trucs gratuits! ;) (Moi la première) Maintenant, pourquoi est-ce que c'est gratuit? Parce qu'on veut faire connaître les textes, pardi! Et les auteurs, tiens donc! On espère tous qu'après avoir lu par hasard un de nos textes, des gens vont décider d'acheter tous nos romans.

D'ailleurs, ce mois-ci, je suis en vedette dans la République du Centaure, alors c'est à mon tour d'espérer une manne de lecteurs tombés du ciel! ;)

Si vous n'avez jamais lu ma nouvelle "Ce qui reste de l'ange", vous pouvez la découvrir par ici.

Je vous préviens, elle est loin d'être parfaite (j'y commets des maladresses qui me font rougir, mais on n'avait pas le droit de réécrire nos textes), cependant elle reste chère à mon cœur. Sans doute parce que c'est le texte qui m'a valu ma première publication dans Solaris! Écrit en 2010, paru en 2011, il me permet de constater à quel point ma technique d'écriture a changé en 5 ans! (Et j'ai l'impression que c'est pour le mieux, mais au moment de l'écrire, je doute...)

mercredi 5 août 2015

Tu sais que (14)

Tu sais que tu as été invitée dans un mariage fancy quand la mariée te dit qu'elle a réservé un coiffeur et un maquilleur pour la journée et que tu peux venir te faire grimer et peigner chez elle avant la cérémonie.

Tu sais que tu n'es pas faite pour la vie fancy quand tu avales de travers en entendant les tarifs des professionnels du pinceau biseauté et du peigne à crêper. Tu te dis que tu vas t'arranger toute seule... Pour la coiffure, ce sera pas dur, à la longueur des tiens, un gros chignon ça suffit à en mettre plein la vue...

Tu sais que tu ne te maquilles vraiment pas souvent quand tu découvres que les ombres à paupières que tu possèdes se sont déphasées (le gras peut être appliqué sur ta peau, mais les pigments restent sur la palette, beurk!!!). Et que ton seul rouge à lèvres a servi à te donner l'air d'une vamp lors de la mascarade du Boréal de... 2012!

Tu sais que tu ne connais rien aux produits cosmétiques quand tu te retrouves devant les présentoirs d'une pharmacie. Pourquoi y a-t-il huit sortes différentes de rouges à lèvres, dans les mêmes teintes? C'est quoi la différence entre des ombres à paupière "bronze" et des régulières? Entre une crème BB et une crème CC? Pourquoi y a-t-il des instruments de torture exposés à côté des mascaras? (Ah, c'est des recourbes-cils? Ben tu te dis que les tiens vont rester droits!)

Finalement, tu sais que le monde fancy exerce vraiment une mauvaise influence sur ta vie quand tu te surprends à regarder un tutoriel Youtube pour comprendre comment utiliser les différentes peintures de guerre que tu viens d'acheter.

Dire que je me suis mariée en jupe paysanne blanche pis que mon chum était en jeans...

lundi 3 août 2015

Billet en retard, parce que bébé dort pas!

Bon, désolée de ne pas avoir eu de billet en ligne ce matin.

Mais, voyez-vous, je m'occupe du blogue pendant les siestes d'Éliane. Or, elles étaient déjà pas longues, mais ces jours-ci, elles semblent en voie de disparition! :S

Ça s'annonce difficile pour mon moral et ma santé mentale. J'espère que c'est juste une passe, peut-être liée à la pousse de ses dents...

Parce que, non contente de marcher toute seule à même pas un an, ma puce semble aussi décidée à obtenir sa dentition complète le plus vite possible. Un enfant a 20 dents, qui poussent normalement entre six mois et trois ans. Ma puce est rendue à 8 dents.

Pis elle est pas encore tout à fait sevrée.

Je m'étendrai pas sur le sujet mais... y'a des jours où j'ai hâte de ne plus allaiter!!! O_o

lundi 27 juillet 2015

J'attends

Qu'est-ce que je fais ces temps-ci?

J'attends.

J'attends que Hanaken III sorte en librairie.

J'attends des nouvelles de textes qui sont entre les mains d'éditeurs.

J'attends que ma puce dorme, histoire de pouvoir lire et écrire un brin.

J'attends l'automne, l'atelier que je dois donner et les salons du livre où j'irai.

Ma puce marche déjà. Elle aura un an dans quelques jours. Le temps passe incroyablement vite quand je regarde l'évolution de ma puce... et extraordinairement lentement quand je me penche plutôt sur l'état de mes projets d'écriture!

Tout ça ne me fait pas un quotidien ben ben palpitant, mais bon, un moment donné, les choses vont reprendre leur cours.

D'ici là... j'attends. ;)

mercredi 22 juillet 2015

Les Trois Mousquetaires, en amoureux

Samedi soir passé, mon chum et moi avons eu droit à notre première soirée en amoureux depuis la naissance de la puce. On était sortis dîner quelque fois, mais c'était la première fois qu'on laissait à quelqu'un d'autre la (délicate) responsabilité de mettre notre petite fille au lit. Ça s'est super bien passé pour la gardienne, alors on va pouvoir se permettre de remettre ça! :)

Toujours est-il que samedi passé, nous sommes sortis au théâtre, pour voir la pièce Les Trois Mousquetaires, présentée par le TNM en collaboration avec le Festival Juste Pour Rire. Nos billets étaient achetés depuis presque un an, car j'avais sauté sur l'occasion dès que j'avais appris que la pièce serait présentée...

Le scénario vous rappelle quelque chose? Pas étonnant : l'an dernier à pareille date, nous sommes allés voir Cyrano de Bergerac, dans des circonstances presque identiques (TNM, co-production FJPR, billets achetés depuis longtemps).

Et comme l'an dernier, nous avons été très satisfaits de notre soirée! :) On a rit en masse! :)

Bon, le texte des Trois Mousquetaires n'est pas aussi jouissif que la pièce d'Edmond Rostand, la mise en scène et la caractérisation de certains personnages touchaient parfois au burlesque, mais c'est toujours un plaisir de voir du théâtre classique à grand déploiement, servi par des comédiens au sommet de leur art, dans des décors ingénieux et des costumes qui ne cherchent pas à être véridiques, mais seulement à ravir le regard. (Je sais que la beauté du théâtre c'est qu'on peut monter une pièce avec un minimum de moyens, mais... mais c'est drôlement plus chouette quand le budget est là!)

Chapeau d'ailleurs à la mise en scène qui nous a parfois présenté jusqu'à cinq combats à l'épée en simultané! Bon, fallait pas trop s'attarder aux gestes de chacun de ces duels, mais le coup d'œil valait le détour! :)

Du côté des comédiens, je retiens Julie Le Breton, qui nous a donné une impressionnante Milady de Winter (et qui s'est fait bardasser sur un temps rare, c'est rare que les femmes ont des rôles aussi physiques!), ainsi que Guillaume Cyr, parfait en Porthos. Les autres étaient tous bons, mais ces deux-là étaient géniaux.

Bref, je sais pas s'il reste des billets, mais si c'est le cas et que vous n'avez jamais vu une adaptation des Trois Mousquetaires au théâtre, celle-ci vaut amplement le prix des sièges!

En plus, contrairement à tout ce qui s'est fait en films et en séries télés dans les dernières années, on y raconte la très riche histoire originale des Trois Mousquetaires sans essayer de la réinventer! Un régal! :)

lundi 20 juillet 2015

Les avantages d'être critique littéraire

Je suis critique littéraire depuis peu de temps. Et j'ai déjà découvert que s'il y a un emploi encore moins payant que celui d'écrivain, c'est celui de critique littéraire. En effet, même quand vous êtes payés pour vos critiques (parce que c'est pas toujours le cas), le taux est moindre que pour les fictions.

Cela dit, y'a deux gros avantages à être critique littéraire.

De un, si on joue bien ses cartes, on ne paie pas les livres qu'on critique. Vive les services de presse! Des livres gratuits, c'est super pour un budget d'écrivain! :) (Cela dit, on ne choisit pas non plus nécessairement ce qu'on va lire... et des fois c'est douloureux!)

De deux, de temps à autres, on a droit à des primeurs. Parfois, on reçoit un livre tout juste imprimé et pas encore sur les tablettes. Et d'autres fois, afin de s'assurer que des critiques d'un ouvrage seront disponibles dès sa sortie, l'éditeur nous envoie carrément un PDF du livre, contenant encore des indications de montage.

On a alors l'impression de lire du matériel de contrebande. Ça ajoute beaucoup au plaisir!

Et ça fait oublier que la date de tombée de la critique arrive à grands pas.

Sur ce, je vous laisse et je retourne lire mon PDF! ;)

mercredi 15 juillet 2015

Prête pas prête...

Depuis que j'ai décidé d'essayer de vivre de ma plume, il me semble que mon parcours ressemble à une série de sauts dans le vide.

Lâcher ma job? Je profite d'une opportunité (le congé de maternité) et je plonge.

Faire des lectures publiques? J'suis invitée par un organisme, bébé est encore au sein, j'pensais pas faire ça maintenant, mais... à dieux-va!

Élisabeth Vonarburg ne peut pas donner l'atelier court cette année et ses participants sont déçus? L'atelier se donne à Montréal, mon bébé sera sevrée rendue là et j'avais déjà penser donner des ateliers dans cinq ans d'ici mettons... Allez, je me garoche sur mes courriels et je me propose pour la remplacer!

Pis elle accepte!!! O_o

Oui, vous avez bien lu : c'est moi qui vais donner l'atelier court à la place d'Élisabeth cette année. Prête pas prête, je me lance!

Dire que ça me rend nerveuse est un euphémisme. (L'imposteur est parti, chassé par le charlatan...)

Mais bon, après cinq ans (déjà? oui, c'est bien ça) d'atelier avec Élisabeth, plus trois romans sous sa direction, je commence à comprendre le concept. Il me reste en masse de stock à travailler, mais je crois avoir quelques trucs à enseigner à des gens qui écrivent depuis peu ou pas souvent.

En tout cas, j'ai bien hâte d'essayer! :)