jeudi 30 juillet 2020

Plaisirs simples

Y'a des plaisirs simples de la vie qu'on oublie trop souvent...

Dormir dans un vrai lit.

S'asseoir à une table.

Manger un repas préparé pour nous avec amour.

S'échouer sur un sofa moelleux.

Serrer ceux qu'on aime dans nos bras.

Prendre le temps de respirer profondément.

Et parfois, quand on réussit à renouer avec ces plaisirs simples, on se met à pleurer les mois où ils étaient absents, les semaines de fatigue et d'inconfort et d'incertitude. Le remède à ces larmes? Continuer d'apprécier à fond ces douceurs retrouvées.

Le reste, comme les billets de blogue fouillés, attendra.

Repos et guérison en cours, de retour bientôt



dimanche 19 juillet 2020

Y'a des journées de même

Avant-hier, suite à une commande IKEA qui n'arrivait pas, j'ai essayé d'appeler leur service à la clientèle, pour constater que mon téléphone fixe, pour une raison inconnue, refusait de naviguer les menus automatisés (je peux peser sur le 1 pendant 45 minutes, mon choix ne se rend pas au robot à l'autre bout du fil!).

J'ai donc chatté avec le service à la clientèle de IKEA, qui m'a promis ma commande pour aujourd'hui... ou ptêt demain. 😳 (C'est le fun encore d'attendre chez soi sans savoir si c'est un coup de fil ou un coup de sonnette qui va nous prévenir d'une arrivée de mobilier longuement espéré.)

Dans l'intervalle, je me suis aussi procuré un nouveau téléphone, pensant que le problème devait venir de l'ancien, qui était vieux et qui grichait. Mais non, après avoir navigué la soupe aux fils qui me tient lieu de centre des commandes de l'électronique domicilaire, le nouveau téléphone ne fonctionnait pas plus dans les menus et grichait tout autant.

J'ai donc appelé le service à la clientèle de mon fournisseur de téléphone. Et passé une heure en ligne avec eux pendant qu'ils reconfiguraient mon service. Résultat : ma ligne ne griche plus... Mais je suis toujours incapable de peser sur le 1, le 3 ou le 42 pour choisir la réponse à life, the universe and everything!

Ok, j'abandonne pour cette semaine, je crois que les astres sont pas alignés pour moi. Au pire, j'ai mon cellulaire (qui n'a plus beaucoup de minutes, mais ce sera un dossier pour un autre jour).

Donc, si je résume ma situation présente : j'ai pas encore mes meubles, j'ai dépensé pour un téléphone qui ne marche pas mieux que l'ancien (mais aller l'échanger va coûter plus cher et demander plus de temps que de le garder), mon amoureux est reparti à Gatineau après une semaine de vacances de rêve passée avec moi, ma fillle est chez son père depuis 10 jours (notre plus longue séparation - et de loin - depuis sa naissance) facque je suis toute seule chez moi.

Pffff, je pleure pas moi là : j'ai une poussière dans l'oeil.

lundi 6 juillet 2020

38 ans et tous ces bouleversements

L'an dernier pour ma fête, j'ai écrit un billet où je parlais de projets perdus dans les limbes éditoriaux, dont j'espérais qu'ils allaient débloquer, mais pas tous en même temps. J'attendais une bourse, les réponses pour trois nouvelles, un recueil, mon roman policier, j'espérais aller à l'atelier d'Élisabeth, je voulais faire plus de direction littéraire...

La fille qui a écrit ce billet ne savait pas que son mariage s'apprêtait à lui péter dans la face. Qu'elle aurait sa bourse, qu'elle publierait ses trois nouvelles et son recueil, qu'elle aurait un éditeur intéressé par son roman policier (je vous en rejaserai), qu'elle vendrait sa maison, s'achèterait un condo, passerait ben du temps chez sa psy, prendrait conscience de son amour pour son meilleur ami, donnerait des tonnes d'ateliers, découvrirait que son amour est partagé, commencerait à monter une collection chez VLB, vivrait une pandémie, s'occuperait à temps plein de sa fille sans pouvoir écrire, déménagerait en craignant la contagion, habiterait seule pour la première fois de sa vie, coincerait une chaise sous la poignée de sa porte d'entrée la première nuit, gèrerait encore des calvaires de rénovations, apprivoiserait la monoparentalité, n'aurait toujours pas le temps d'écrire, passerait enfin quelques jours avec son amoureux... et renoncerait à l'atelier d'Élisabeth.

Parce que ma 38e année de vie m'a paru durer 10 ans. Elle m'a tordue dans tous les sens, comblée et piétinée. J'en sors forte et fragile, usée et renouvelée.

Mais, surtout, épuisée. J'aurais eu besoin, après toutes ces secousses, de passer quelques jours à pleurer, écrire ce qui me plaît, lire pour le plaisir, me ressourcer, guérir... Pandémie oblige, ça attendra septembre, quand ma puce sera à l'école. Encore huit emaines. Bof, je viens d'en faire douze, je vais y arriver!

J'ai 38 ans aujourd'hui. Pis j'ai envie de serrer la fille de l'an passé dans mes bras. Elle a passé à travers tout ça. C't'une ostie de guerrière qui me passe le flambeau. On va me souhaiter moins de bataille, ok? J'suis pas sûre d'avoir sa résistance.

Pis j'ai une nouvelle vie de couple et de famille à créer.