mardi 22 juin 2021

Bouquins et confidences

Cette semaine, j'ai eu la chance de jaser avec Julie-lit-au-lit pour son émission "Bouquins et confidences". C'est spécial quand même d'avoir quelqu'un qui pose un regard extérieur sur ma carrière. Ça me fait prendre conscience du chemin parcouru. 

Pour m'écouter (et là j'espère que j'ai pas dit trop de niaiserie, parce qu'on a enregistré tôt et j'avais pas bu mon deuxième café), c'est ici

Cette discussion m'a permis de me rends compte que je ne suis plus une débutante qui cherche sa voie (et sa voix) dans les méandres du monde littéraire. Même si ça ne me rajeunit pas, je crois que je peux dire que je suis désormais une écrivaine confirmée, les deux pieds sur le sentier qui me mènera... bon, je sais pas où exactement, mais je vois que la route sera longue encore. 

Heureusement, c'est le fun de l'emprunter! :)

La semaine dernière, j'ai fait quelques animations scolaires virtuelles et une ado m'a demandé si je pensais un jour prendre ma retraite de l'écriture. J'ai eu un sursaut d'horreur (qui a bien fait rire les ados) et je me suis exclamée "Ah non, jamais!" 

Et j'ai réalisé en le disant que la question ne m'avait même jamais effleuré l'esprit. Arrêter de donner des animations, de faire les salons, de travailler comme directrice littéraire, d'animer des ateliers, oui, d'accord, je peux envisager qu'un jour je n'en aurai plus l'envie ou l'énergie. Mais écrire? Autant arrêter de respirer. 

D'ailleurs, je vous laisse, j'ai une bouffée d'air à prendre! ;) 

vendredi 18 juin 2021

L'imperfection d'un café matinal

J'ai toujours aimé faire du camping et de la randonnée. 

Surtout à cause d'un moment typique de ces activités de plein air : le café du matin, préparé sur le réchaud de camping et bu dans l'air encore froid, en pyjama, une veste sur les épaules, les mains frileuses serrées autour de la tasse. 

C'est jamais un moment parfait, le café est souvent bouillant ou pas assez chaud, j'suis sale, y'a des moustiques, on entend les gens du terrain d'à côté qui font du bruit, j'ai mal partout parce que dormir sous la tente, ça reste toujours inconfortable ou alors parce que j'ai un peu exagéré la durée de la randonnée de la veille... mais peu importe, ce sont mes meilleurs souvenirs de camping. Le café goûte bon au grand air, dans le matin qui s'éveille. 

Eh bien, depuis un mois maintenant, je renoue régulièrement avec ce plaisir... sans pourtant bouger de chez moi. 

Il me suffit de faire comme mon lève-tôt d'amoureux et de sortir sur ma terrasse en pyjama avec ma tasse de café, à l'heure où ma banlieue est pas encore tout à fait réveillée. L'air est froid, ma veste est douce, le café est, contrairement à celui préparé sur le réchaud, toujours excellent. Les oiseaux chantent. Les voitures dorment encore. Mes palmiers dansent, la lavande embaume, les boîtes à fleurs me dissimulent aux regards. 

J'suis encore embrumée de sommeil, parce que je ne serai jamais une lève-tôt, y'a parfois des moustiques ou un énervé à moto qui dérange tout le monde, mais c'est pas grave. Je savoure l'imperfection de ce moment parfait, de cet instant volé à la société qui dit qu'on devrait être productif dès le réveil, sauf en vacances, et s'habiller dès le saut du lit. 

J'ai l'impression de réapprendre à respirer. 

Je me demande un peu (beaucoup) pourquoi je n'ai jamais pensé à faire ça quand j'avais une maison et une cour arrière bien privée! O.o

(PS : Pour ceux qui auraient pas su, dans le dernier mois, j'ai développé un zona. O.o Probablement à cause de tout le stress des deux dernières années, qui retombe enfin. Les antiviraux et les antidouleurs et beaucoup de repos m'ont remise sur pieds, juste à temps pour mes "vacances" d'été avec la puce. Ouf!)