vendredi 22 décembre 2023

Bilan et objectif

C'est déjà l'heure des bilans. Ça n'a pas été l'année la plus occupée sur le blogue... et pour cause : en 2023, je voulais ralentir le rythme et écrire plus. 

Ralentir n'a pas été facile. En début d'année, ça allait encore, j'avais réussi à installer un mode un peu contemplatif, j'ai réduit le blogue, le bénévolat, sacrifié mon atelier court... mais à partir de septembre, j'ai dû cumuler mon nouvel emploi et la fin des contrats acceptés avant de savoir que j'aurais une job. Ouf. Heureusement, là c'est terminé. 

Ça me fait un pincement au coeur de penser que je ne reverrai plus "mes madames" des ateliers d'écriture de la bibliothèque, mais toute bonne chose à une fin. Elles sont plusieurs à voler de leurs propres ailes à présent : trois ont publié professionnellement. J'espère qu'une quatrième osera s'y essayer. (C'est fou le sentiment de fierté maternelle que je ressens quand j'y pense... et c'est comique parce que mes mentorées ont toutes l'âge d'être ma mère et me chicanent quand je sors pas de foulard. Comme quoi l'art transcendent les générations! hihihihi!)

En 2024, je serai donc uniquement éditrice adjointe et écrivaine. Peut-être que je renouerai avec l'idée de donner un atelier court en octobre prochain... je verrai dans quel état je serai. C'est loin. Je ne veux pas reprendre un rythme trop frénétique. 

Parce que l'écriture a très bien été en 2023. J'ai publié deux nouvelles, une troisième est acceptée, j'ai remporté deux prix, finalisé la préparation d'un recueil de nouvelles de fantasy contenant deux textes inédits, j'ai placé deux traductions, j'ai pris des notes pour mes deux prochaines nouvelles et pour deux projets de roman (coudonc, y'a beaucoup de trucs qui sont arrivés par paire cette année!), je vais bientôt voir une de mes nouvelles adaptées en court métrage... 

Le congé des Fêtes sera un vrai congé cette année, que je pourrai passer à relaxer et à écrire. Et en janvier, l'écriture sera à nouveau au programme chaque semaine, dans le temps dégagé par les contrats terminés et par la puce qui grandit. 

L'objectif en 2024? Prendre soin. De mon écriture, de moi-même, de mon amoureux, de ma fille, de notre logis, de nos familles, de nos amis... Sortir du mode survie, de l'urgence, abandonner les petites habitudes adoptées pour sauver du temps, mais qui finissent par nous faire sentir bousculés. Me centrer sur ce que je peux contrôler et influencer, pour tenir à distance toute la laideur du monde. 

Créer un cercle de lumière et de chaleur et espérer qu'il se diffuse...

Au moins jusqu'à vous. Que vos Fêtes soient douces!

vendredi 15 décembre 2023

La négociation et les femmes

Il paraît que les femmes ne négocient pas assez forts leurs conditions de travail et leurs salaires (c'est ce que dit Lagacé en tout cas). Que ça explique la rémunération et la charge de travail des infirmières. C'est donc encore la faute des femmes si elles ne sont pas bien traitées, hein?

Mais cette grève (historique par son ampleur et sa durée : la dernière fois que les profs ont débrayé, c'était en 1983 pis ça a duré trois semaines) nous montre comment les femmes sont reçues lorsqu'elles tentent de négocier : 

Elles demandent 25% d'augmentation? On leur offre 10%, puis 12% (et on les gaslight en disant que c'est 14%)...

Elles veulent une diminution de leur charge de travail? Moins de précarité? On leur demande au contraire plus de "flexibilité". 

Elles demandent plus de classes, plus de postes? On répond qu'on manque de personnel. Comme si celui qui a fuit le réseau public à causes des mauvaises conditions n'existait plus et n'avait aucune chance de revenir si on améliorait les choses. Comme si en augmentant l'attractivité de la profession, on n'aiderait pas la relève. 

Elles font la grève? On les culpabilise au nom des enfants, des patients... On laisse traîner les choses, on cherche à les épuiser, on les menace que "ça va brasser", on remet en fin de journée des résumés des ententes qui ne reflètent pas les discussions réelles...

La morale : ce n'est pas les femmes qui ne savent pas négocier, c'est le gouvernement qui n'est pas intéressé à négocier avec elles. Il est persuadé qu'il n'a pas besoin de les écouter et de chercher le compromis. Qu'il va arriver à s'acheter un arrangement à son goût.

Devant ce genre d'attitude, il y a deux options possibles : se contenter de ce qu'on nous donne ou s'entêter à notre tour. 

Je pense que les employées de l'état sont rendues à la deuxième option. J'aimerais penser que c'est parce qu'on commence à secouer collectivement le patriarcat... mais en fait c'est juste que les services sont arrivés au point de rupture et les personnes qui les dispensent refusent de tout laisser s'effondrer. 

Je les en remercie. 

mardi 5 décembre 2023

In English, prise deux

Pour la deuxième fois, un de mes textes traduits en anglais (toujours par la merveilleuse Margaret Sankey) vient de paraître. 

Cette fois, il s'agit de "La vie secrète des carapacées", traduit par "The Secret Live of Shellwomen" dans le Year’s Best Canadian Fantasy and Science Fiction: Volume One! J'y suis en super bonne compagnie (notamment Marie Bilodeau et Premee Mohammed, que j'ai très très hâte de lire à nouveau!)


Pour le moment, seuls les ebook sont en vente, soit sur Amazon, sur Kobo ou ailleurs. Le format papier sera cependant disponible bientôt!