On venait de finir un copieux souper de tofu, riz et légumes. Mon chum a mis les restes au frigo, puis s'est mis à ouvrir et à fermer les portes du garde-manger, du frigo et du congélateur.
Oh, oh, ça d'habitude c'est le signe distinctif qu'il a encore faim.
- Y'en reste, tsé! lui ai-je lancé.
- J'ai envie de viande, m'a-t-il répondu.
La réponse m'a surprise. Il y a deux ans, je me suis mise à cuisiner un repas végétarien par semaine, pour le plaisir de varier les menus. Depuis, mon chum a pris goût au tofu (surtout en version bibimbap coréen, c'est-à-dire avec du choux mariné super épicé, du riz, des légumes et un oeuf) alors les repas végétariens se sont multipliés. Et c'est habituellement moi qui finit par réclamer un souper de viande.
- J'vais mettre des steaks à dégeler pour demain soir si tu veux.
- Non, c'est maintenant que je veux de la viande.
- Ben là!
On avait déjà soupé. Toute notre viande étant congelée. Mon chéri espérait quoi? Que je sorte une poitrine de poulet rôti de ma manche?
- J'pense que je vais manger du lapin! s'est-il exclamé.
- !?!
Il a ouvert le garde-manger et, avec le grand sourire du gars qui venait de réussir sa blague, en a sorti le lapin en chocolat envoyé par sa grand-mère comme cadeau de Pâques en avance.
J'ai mangé de la viande moi aussi finalement. ;)
vendredi 30 mars 2012
jeudi 29 mars 2012
Les scènes de déplacement
Pour ceux qui suivent les progrès de mon manuscrit via la colonne de droite du blogue, vous avez peut-être remarqué que j'ai frappé un mur avec Hanaken II dernièrement.
Bon, j'ai eu à m'occuper de la direction littéraire de deux de mes nouvelles et de la révision linguistique du Chasseur, mais c'est pas juste le manque de temps qui m'a bloquée. Non, le problème, c'est que je me suis retrouvée avec deux chapitres très difficiles à écrire : des scènes de voyage et de déplacement.
Pour moi, y'a rien de pire que de raconter des moments où les personnages passent d'un point A à un point B. Normalement, si le voyage s'est passé sans événement majeur, je m'en débarasse en deux phrases en début de chapitre ("Satô pousse un soupir de soulagement en voyant le village se profiler à l'horizon. Les deux jours de voyage sous la pluie..."). Sauf que là, je ne pouvais pas. Il fallait que je raconte le déplacement. Et, surtout, l'arrivée à destination.
Ça, c'est ma mort. Au cinéma, c'est bien une "arrivée à destination" : vous faites un plan panoramique sur une architecture originale ou grandiose, vous zoomez sur les personnages et tout est beau. En narrateur omniscient, vous pouvez vous amuser à faire la même chose (quitte à infliger deux pages de description à vos lecteurs), mais en narrateur aligné sur un personnage, ça devient plus difficile. Combien de fois est-ce que vous pouvez faire le coup de "le personnage observe la ville depuis le haut de la colline" avant que les lecteurs pigent l'astuce? Et puis le comité d'accueil qui sort de la ville, comment le présentez-vous pour qu'il semble vivant sans submerger le lecteur de détails?
Enfin, je suis passée à travers... je pense. Si mes lecteurs-test s'endorment pas dessus, ça va bien aller! ;)
Soit dit en passant, dans mon prochain projet, je jure de mettre en scène des rouquins, des blondinets et du monde aux cheveux teint de toutes les couleurs. J'suis tellement tannée d'essayer de trouver des signes distinctifs à des personnages qui ont tous les cheveux pis les yeux noirs!!! (Oui, y'a toutes les formes de visage et de nez, les cicatrices et même les coupes de cheveux, mais on fait le tour assez vite!)
Bon, j'ai eu à m'occuper de la direction littéraire de deux de mes nouvelles et de la révision linguistique du Chasseur, mais c'est pas juste le manque de temps qui m'a bloquée. Non, le problème, c'est que je me suis retrouvée avec deux chapitres très difficiles à écrire : des scènes de voyage et de déplacement.
Pour moi, y'a rien de pire que de raconter des moments où les personnages passent d'un point A à un point B. Normalement, si le voyage s'est passé sans événement majeur, je m'en débarasse en deux phrases en début de chapitre ("Satô pousse un soupir de soulagement en voyant le village se profiler à l'horizon. Les deux jours de voyage sous la pluie..."). Sauf que là, je ne pouvais pas. Il fallait que je raconte le déplacement. Et, surtout, l'arrivée à destination.
Ça, c'est ma mort. Au cinéma, c'est bien une "arrivée à destination" : vous faites un plan panoramique sur une architecture originale ou grandiose, vous zoomez sur les personnages et tout est beau. En narrateur omniscient, vous pouvez vous amuser à faire la même chose (quitte à infliger deux pages de description à vos lecteurs), mais en narrateur aligné sur un personnage, ça devient plus difficile. Combien de fois est-ce que vous pouvez faire le coup de "le personnage observe la ville depuis le haut de la colline" avant que les lecteurs pigent l'astuce? Et puis le comité d'accueil qui sort de la ville, comment le présentez-vous pour qu'il semble vivant sans submerger le lecteur de détails?
Enfin, je suis passée à travers... je pense. Si mes lecteurs-test s'endorment pas dessus, ça va bien aller! ;)
Soit dit en passant, dans mon prochain projet, je jure de mettre en scène des rouquins, des blondinets et du monde aux cheveux teint de toutes les couleurs. J'suis tellement tannée d'essayer de trouver des signes distinctifs à des personnages qui ont tous les cheveux pis les yeux noirs!!! (Oui, y'a toutes les formes de visage et de nez, les cicatrices et même les coupes de cheveux, mais on fait le tour assez vite!)
mercredi 28 mars 2012
Si vous connaissez des profs
Si vous connaissez des profs du secondaire et que vous avez aimé Hanaken ou mes nouvelles policières, vous pouvez maintenant les écoeurer jusqu'à ce qu'ils m'invitent les encourager à m'inviter dans leur classe! :)
Ben oui : j'ai été acceptée dans le programme "Culture à l'école"! :)
Ça valait la peine de passer deux fins de semaine à préparer mon dossier pis de payer quasiment 40$ de frais d'envoi à Poste Canada pour faire parvenir ma boîte de livres! :)
Je mettrai un lien vers mon profil dès que le répertoire sera en ligne, mais je peux déjà vous dire que je suis officiellement habilitée à donner des ateliers aux secondaires 3, 4 et 5. (C'est drôle, j'avais demandé secondaire 1 et 2 aussi, le public officiel de Hanaken, mais ça ne semble pas avoir été accepté).
Mes ateliers porteront sur deux thèmes : le réinvestissement des apprentissages en apparence inutile via l'écriture et l'art de se projeter dans un autre univers pour mieux comprendre le sien.
Ça a l'air scientifique dit de même, mais en fait je veux juste faire réaliser aux jeunes qu'un écrivain peut se servir de tout ce qu'il apprend (et que ça peut être une bonne façon de consolider un apprentissage) et que l'écriture est un bon moyen de se défouler ou de prendre du recul.
J'ai hâte en maudit de voir comment j'arriverai à rendre ça en avant d'une classe! :) Ça fait longtemps que j'ai pas été à la merci de 30grands monstres adolescents. Ça me manque! :p
J'vous invite à faire aller votre réseau de contact : je renvoie toujours les ascenseurs! ;)
Ben oui : j'ai été acceptée dans le programme "Culture à l'école"! :)
Ça valait la peine de passer deux fins de semaine à préparer mon dossier pis de payer quasiment 40$ de frais d'envoi à Poste Canada pour faire parvenir ma boîte de livres! :)
Je mettrai un lien vers mon profil dès que le répertoire sera en ligne, mais je peux déjà vous dire que je suis officiellement habilitée à donner des ateliers aux secondaires 3, 4 et 5. (C'est drôle, j'avais demandé secondaire 1 et 2 aussi, le public officiel de Hanaken, mais ça ne semble pas avoir été accepté).
Mes ateliers porteront sur deux thèmes : le réinvestissement des apprentissages en apparence inutile via l'écriture et l'art de se projeter dans un autre univers pour mieux comprendre le sien.
Ça a l'air scientifique dit de même, mais en fait je veux juste faire réaliser aux jeunes qu'un écrivain peut se servir de tout ce qu'il apprend (et que ça peut être une bonne façon de consolider un apprentissage) et que l'écriture est un bon moyen de se défouler ou de prendre du recul.
J'ai hâte en maudit de voir comment j'arriverai à rendre ça en avant d'une classe! :) Ça fait longtemps que j'ai pas été à la merci de 30
J'vous invite à faire aller votre réseau de contact : je renvoie toujours les ascenseurs! ;)
mardi 27 mars 2012
Maman ours
Depuis que je fréquente le merveilleux monde de la blogosphère, des fois j'ai des accès de rage protectrice façon "maman ours". (Soit dit en passant, l'expression est de Pat-the-Cat... qui parlait de Vincent! ;)
Ça m'énerve particulièrement quand quelqu'un débarque sur le blogue d'un ami, lis le dernier billet et se permet une remarque moralisatrice et pontifiante qui montre qu'il ne connaît pas le blogue, ni le blogueur et qu'il veut juste enfoncer ses opinions toutes faites dans la gorge des lecteurs.
Par exemple, dernièrement, y'a quelqu'un qui s'est permis de dire à une amie très chère "Vous devriez lire des livres québécois". Alors que ladite amie est la première à s'abonner aux revues, à acheter les livres des écrivains de la relève et à les encourager.
Mettons que maman ours a vu rouge. Elle est restée polie, mais c'est juste parce que, par blogue interposé, y'a pas moyen de lancer un "Viens donc me répéter ça ici si tu l'oses" qui soit convainquant! :p
Enfin, cette attaque de "maman ours" prouve sans contredit que c'est le printemps! ;) (Même s'il fait frette après l'espèce d'été des Inuits de la semaine passée)
Dans un tout autre ordre d'idée, est-ce que je suis la seule qui commence à se demander si elle est un robot? Les lettres anti-spam-bot que certains ont activé sur leurs blogues me semblent vraiment dures à lire! Je me trompe une fois sur deux! O_o
Ça m'énerve particulièrement quand quelqu'un débarque sur le blogue d'un ami, lis le dernier billet et se permet une remarque moralisatrice et pontifiante qui montre qu'il ne connaît pas le blogue, ni le blogueur et qu'il veut juste enfoncer ses opinions toutes faites dans la gorge des lecteurs.
Par exemple, dernièrement, y'a quelqu'un qui s'est permis de dire à une amie très chère "Vous devriez lire des livres québécois". Alors que ladite amie est la première à s'abonner aux revues, à acheter les livres des écrivains de la relève et à les encourager.
Mettons que maman ours a vu rouge. Elle est restée polie, mais c'est juste parce que, par blogue interposé, y'a pas moyen de lancer un "Viens donc me répéter ça ici si tu l'oses" qui soit convainquant! :p
Enfin, cette attaque de "maman ours" prouve sans contredit que c'est le printemps! ;) (Même s'il fait frette après l'espèce d'été des Inuits de la semaine passée)
Dans un tout autre ordre d'idée, est-ce que je suis la seule qui commence à se demander si elle est un robot? Les lettres anti-spam-bot que certains ont activé sur leurs blogues me semblent vraiment dures à lire! Je me trompe une fois sur deux! O_o
lundi 26 mars 2012
Ado qui ne veut pas travailler
Une collègue découragée me confiait que son adolescent de 16 ans refuse d'essayer de se trouver un boulot d'été. Étonnée, parce que je me rappelle très bien à quel point j'étais heureuse de pouvoir commencer à gagner de l'argent au même âge, j'ai commencé à lui poser quelques questions.
Son fils a-t-il un cellulaire payé par papa et maman? Ah oui, son père lui a payé un Iphone. Avec contrat pour accès internet.
A-t-il tout l'argent qu'il veut pour s'acheter des vêtements? Il est pas très préoccupé par ses vêtements, alors oui.
A-t-il de l'argent de poche? Oui, mais pas beaucoup, dit-elle.
Ces trois question m'ont suffi pour que j'en vienne à une conclusion simple : son fils ne veut pas se trouver une job parce qu'il n'a pas de motivation à le faire! Pourquoi se faire suer à travailler quand tous ses besoins sont comblés?
La collègue s'est récriée : non, non, elle ne paie pas grand chose à son ado et son père non plus. J'avais juste posé les mauvaises questions.
J'ai laissé tomber le sujet, mais disons que j'étais sceptique. De fait, trois jours plus tard, je l'ai entendue parler du fait que son fils faisait du ski alpin à tous les hivers, ce qui lui coûtait une fortune en équipement et en cours, qu'elle lui payait ses cours de conduite, que son père lui avait acheté un ordinateur... Et que c'était donc dommage qu'il soit si peu travaillant!
Mouais...
Son fils a-t-il un cellulaire payé par papa et maman? Ah oui, son père lui a payé un Iphone. Avec contrat pour accès internet.
A-t-il tout l'argent qu'il veut pour s'acheter des vêtements? Il est pas très préoccupé par ses vêtements, alors oui.
A-t-il de l'argent de poche? Oui, mais pas beaucoup, dit-elle.
Ces trois question m'ont suffi pour que j'en vienne à une conclusion simple : son fils ne veut pas se trouver une job parce qu'il n'a pas de motivation à le faire! Pourquoi se faire suer à travailler quand tous ses besoins sont comblés?
La collègue s'est récriée : non, non, elle ne paie pas grand chose à son ado et son père non plus. J'avais juste posé les mauvaises questions.
J'ai laissé tomber le sujet, mais disons que j'étais sceptique. De fait, trois jours plus tard, je l'ai entendue parler du fait que son fils faisait du ski alpin à tous les hivers, ce qui lui coûtait une fortune en équipement et en cours, qu'elle lui payait ses cours de conduite, que son père lui avait acheté un ordinateur... Et que c'était donc dommage qu'il soit si peu travaillant!
Mouais...
vendredi 23 mars 2012
Le sujet de l'heure
Le sujet de l'heure partout où je vais est évidemment la hausse des frais de scolarité et la manif qui s'en est suivie hier (manif pour laquelle je tiens à féliciter les participants : au moins 100 000 participants et pas de casse, bravo!).
Je ne sais pas trop quoi dire à ce sujet. J'ai à la fois trop d'opinions et pas assez...
Voyez-vous, j'ai étudié à l'Uqam, haut lieu du syndicalisme étudiant. La première année où j'y étais, je crois qu'on a manifesté contre une coupure de 103 millions dans le programme de prêts et bourse. Lors d'une manif à laquelle j'ai participé, on s'est fait charger par l'anti-émeute. Un colon qu'on avait jamais vu de notre vie avait lancé une roche à un policier. Des rumeurs ont circulé par la suite voulant que c'était un policier infiltré parmi nous pour faire bouger les choses et disperser la foule.
La deuxième année, il y a eu une grève pour protester contre les frais afférents (communément nommés "frais champignons"). Puis il y a eu d'autres coupures dans les prêts et bourses, des promesses électorales non tenues, la menace de hausser les frais...
Ce que j'ai retenu de tout ça?
Que le gouvernement, à partir de maintenant et pour toujours, devrait indexer automatiquement TOUS ses frais, tarifs et seuils d'admissibilité en fonction de l'augmentation (ou de la diminution) du coût de la vie.
Parce que ce qui fait mal, c'est pas les augmentations normales, c'est les rattrapages. Et c'est parce qu'on fait du rattrapage tous azimuts depuis dix ans que mon "pouvoir d'achat", depuis que je suis sur le marché du travail, fait juste diminuer. (Bon c'est aussi parce que le gouvernement gère notre argent n'importe comment, en s'en servant pour engraisser ses amis, mais ça c'est une autre histoire...)
Savez-vous ce qui est drôle? Quand j'étais étudiante, avoir voulu, j'aurais probablement pu trouver l'argent pour aller dans le Sud. Depuis que je suis une bonne contribuable qui travaille et qui a une maison (sur laquelle je paie de somptueuses taxes municipales), j'ai plus les moyens! Je commence à croire que les étudiants auraient peut-être les moyens d'encaisser la hausse, mais leurs parents, non!
Savez-vous ce qui est moins drôle? Voir les policiers circuler en équipe de quatre dans les corridors du métro, les mains près des matraques, l'air plus arrogant que nerveux. Se sentir scrutée par ces représentantsde l'ordre du pouvoir et devoir rassurer sa collègue de travail qui prend le métro pour la première fois depuis longtemps, "Mais non, t'en fais pas, il arrivera rien, ils sont là par principe", en espérant que c'est vrai et que personne ne se sentira provoqué par leur présence ostentatoire au point de poser un geste capable de mettre le feu aux poudres.
Je ne sais pas trop quoi dire à ce sujet. J'ai à la fois trop d'opinions et pas assez...
Voyez-vous, j'ai étudié à l'Uqam, haut lieu du syndicalisme étudiant. La première année où j'y étais, je crois qu'on a manifesté contre une coupure de 103 millions dans le programme de prêts et bourse. Lors d'une manif à laquelle j'ai participé, on s'est fait charger par l'anti-émeute. Un colon qu'on avait jamais vu de notre vie avait lancé une roche à un policier. Des rumeurs ont circulé par la suite voulant que c'était un policier infiltré parmi nous pour faire bouger les choses et disperser la foule.
La deuxième année, il y a eu une grève pour protester contre les frais afférents (communément nommés "frais champignons"). Puis il y a eu d'autres coupures dans les prêts et bourses, des promesses électorales non tenues, la menace de hausser les frais...
Ce que j'ai retenu de tout ça?
Que le gouvernement, à partir de maintenant et pour toujours, devrait indexer automatiquement TOUS ses frais, tarifs et seuils d'admissibilité en fonction de l'augmentation (ou de la diminution) du coût de la vie.
Parce que ce qui fait mal, c'est pas les augmentations normales, c'est les rattrapages. Et c'est parce qu'on fait du rattrapage tous azimuts depuis dix ans que mon "pouvoir d'achat", depuis que je suis sur le marché du travail, fait juste diminuer. (Bon c'est aussi parce que le gouvernement gère notre argent n'importe comment, en s'en servant pour engraisser ses amis, mais ça c'est une autre histoire...)
Savez-vous ce qui est drôle? Quand j'étais étudiante, avoir voulu, j'aurais probablement pu trouver l'argent pour aller dans le Sud. Depuis que je suis une bonne contribuable qui travaille et qui a une maison (sur laquelle je paie de somptueuses taxes municipales), j'ai plus les moyens! Je commence à croire que les étudiants auraient peut-être les moyens d'encaisser la hausse, mais leurs parents, non!
Savez-vous ce qui est moins drôle? Voir les policiers circuler en équipe de quatre dans les corridors du métro, les mains près des matraques, l'air plus arrogant que nerveux. Se sentir scrutée par ces représentants
jeudi 22 mars 2012
Vu dans les deux derniers jours
Dans les deux derniers jours, en allant au boulot ou en revenant, j'ai vu...
Une rue maquillée en Berlin de la haute époque nazie.
(Vive les tournages! J'adore travailler dans le Vieux-Montréal, on ne sait jamais quelle surprise il nous réserve)
Une manif d'étudiant comportant, à vu de nez, autant d'étudiants que de policiers.
(Message aux étudiants : quand la ministre vous dit d'arrêter d'écoeurer les travailleurs en bloquant les ponts, c'est le signe que vous commencez enfin à avoir un impact)
Un itinérant parlant au cellulaire.
(J'vais vraiment finir par penser qu'il reste juste moi au Québec pour résister encore et toujours à l'envahissement des télécommunications mobiles!)
Un touriste japonais en train de prendre une photo en gros plan d'un cheval de calèche qui paraissait se demander ce qu'il était supposé faire de la petite boîte qu'on lui avait mise devant les naseaux, puisque ça semblait pas être comestible...
(Vive le Vieux-Montréal, bis! ;)
Une rue maquillée en Berlin de la haute époque nazie.
(Vive les tournages! J'adore travailler dans le Vieux-Montréal, on ne sait jamais quelle surprise il nous réserve)
Une manif d'étudiant comportant, à vu de nez, autant d'étudiants que de policiers.
(Message aux étudiants : quand la ministre vous dit d'arrêter d'écoeurer les travailleurs en bloquant les ponts, c'est le signe que vous commencez enfin à avoir un impact)
Un itinérant parlant au cellulaire.
(J'vais vraiment finir par penser qu'il reste juste moi au Québec pour résister encore et toujours à l'envahissement des télécommunications mobiles!)
Un touriste japonais en train de prendre une photo en gros plan d'un cheval de calèche qui paraissait se demander ce qu'il était supposé faire de la petite boîte qu'on lui avait mise devant les naseaux, puisque ça semblait pas être comestible...
(Vive le Vieux-Montréal, bis! ;)
mercredi 21 mars 2012
Deux modes d'expression
Réflexion...
Il y a un monde de différence entre dire :
"J'ai l'impression que c'est nul. Est-ce que c'est parce que je comprends pas le but?"
Et dire :
"C'est nul, ça a pas de but."
Dans le premier cas, vous émettez une opinion personnelle et vous ouvrez la porte à la discussion en donnant la possibilité que vous ayez une lacune qui, peut-être, fait que vous n'avez pas compris. Vous invitez l'explication.
Dans le second cas, vous énoncez une vérité issue de votre immense expérience personnelle qui, bien sûr, ne peut pas comporter de lacune.
Je sais pas avec qui vous préféreriez aller prendre une bière, mais moi c'est pas avec l'individu qui s'exprime sur le deuxième mode. Cela dit, c'est ptêt juste moi... :p
Il y a un monde de différence entre dire :
"J'ai l'impression que c'est nul. Est-ce que c'est parce que je comprends pas le but?"
Et dire :
"C'est nul, ça a pas de but."
Dans le premier cas, vous émettez une opinion personnelle et vous ouvrez la porte à la discussion en donnant la possibilité que vous ayez une lacune qui, peut-être, fait que vous n'avez pas compris. Vous invitez l'explication.
Dans le second cas, vous énoncez une vérité issue de votre immense expérience personnelle qui, bien sûr, ne peut pas comporter de lacune.
Je sais pas avec qui vous préféreriez aller prendre une bière, mais moi c'est pas avec l'individu qui s'exprime sur le deuxième mode. Cela dit, c'est ptêt juste moi... :p
mardi 20 mars 2012
Tonton Clarinette de Nick Stone
Plongeant dans ma pile de livres à lire la semaine dernière, je suis tombée sur "Tonton Clarinette", que j'avais acheté au Salon du Polar de Toulouse. L'auteur y était invité et je crois qu'après l'avoir entendu parler cinq minutes, il est impossible de ne pas être fasciné par ce métis Haïtien-Britannique. De plus, le résumé de son bouquin était, à lui seul, fort intriguant :
Pour Max Mingus, privé de Miami, l'offre est tentante : dix millions de dollars pour mettre la main sur Charlie Carver, fils d'une grande famille haïtienne, introuvable depuis plus de trois ans. Charlie a disparu en Haïti, comme des dizaines d'autres enfants volatilisés depuis des décennies. Dans un pays dominé par le vaudou, nombreux sont ceux à évoquer la magie noire et une figure mythique, Tonton Clarinette, un dieu charmeur d'enfants qui les entraîne loin de leurs familles. Mais qui est donc Tonton Clarinette ? Un joueur de flûte qui hypnotise ses victimes ? Un voleur d'âmes ? Un tueur en série ? Pour le découvrir, Max devra réussir là où d'autres détectives ont non seulement échoué mais perdu la vie. Très vite la question pour Max n'est plus seulement de retrouver Charlie mais de sauver sa peau.
Si vous aimez être secoué et dépaysé par un roman, celui-là devrait vous combler. On y raconte Haïti de l'intérieur, en français, en anglais et en créole (d'ailleurs, la version originale du bouquin est sans doute bien plus savoureuse que ma traduction française). C'est miséreux, sombre, dangereux... et c'est l'Haïti d'avant le tremblement de terre. Le pays nous est décrit avec un luxe de détail qui dénote la connaissance directe qu'en a l'auteur.
En compagnie de Max Mingus, on visite donc une contrée de bidonvilles et de propriétés fortifiées, où le christianisme se perd dans le vaudou et où les conceptions habituelles du bien et du mal n'ont pas nécessairement cours. Cela tombe bien pour le personnage principal, parce que Mingus lui-même n'est pas trop sûr de son opinion à ce sujet : ancien flic, il vient de purger sept ans de prison pour meurtre. Cette enquête, la première depuis sa libération, est celle qui décidera de son avenir...
Le livre est conçu un peu comme un jam de tambours africains, avec un rythme en crescendo qui explose en finale. De même, comme dans un jam, les participants/personnages sont nombreux. Ils entrent et sortent de l'action, prennent des pauses, sans qu'on sache bien qui donnait le rythme à l'ensemble... jusqu'à la toute fin, lorsque les joueurs de passage ont abandonné et qu'il ne reste que le meneur de jeu, dont l'identité surprendra.
Bref, j'ai adoré "Tonton Clarinette". Je vais sans aucun doute acheter les romans suivant de Stone, que j'espère bien croiser à nouveau un de ces quatre!
Pour Max Mingus, privé de Miami, l'offre est tentante : dix millions de dollars pour mettre la main sur Charlie Carver, fils d'une grande famille haïtienne, introuvable depuis plus de trois ans. Charlie a disparu en Haïti, comme des dizaines d'autres enfants volatilisés depuis des décennies. Dans un pays dominé par le vaudou, nombreux sont ceux à évoquer la magie noire et une figure mythique, Tonton Clarinette, un dieu charmeur d'enfants qui les entraîne loin de leurs familles. Mais qui est donc Tonton Clarinette ? Un joueur de flûte qui hypnotise ses victimes ? Un voleur d'âmes ? Un tueur en série ? Pour le découvrir, Max devra réussir là où d'autres détectives ont non seulement échoué mais perdu la vie. Très vite la question pour Max n'est plus seulement de retrouver Charlie mais de sauver sa peau.
Si vous aimez être secoué et dépaysé par un roman, celui-là devrait vous combler. On y raconte Haïti de l'intérieur, en français, en anglais et en créole (d'ailleurs, la version originale du bouquin est sans doute bien plus savoureuse que ma traduction française). C'est miséreux, sombre, dangereux... et c'est l'Haïti d'avant le tremblement de terre. Le pays nous est décrit avec un luxe de détail qui dénote la connaissance directe qu'en a l'auteur.
En compagnie de Max Mingus, on visite donc une contrée de bidonvilles et de propriétés fortifiées, où le christianisme se perd dans le vaudou et où les conceptions habituelles du bien et du mal n'ont pas nécessairement cours. Cela tombe bien pour le personnage principal, parce que Mingus lui-même n'est pas trop sûr de son opinion à ce sujet : ancien flic, il vient de purger sept ans de prison pour meurtre. Cette enquête, la première depuis sa libération, est celle qui décidera de son avenir...
Le livre est conçu un peu comme un jam de tambours africains, avec un rythme en crescendo qui explose en finale. De même, comme dans un jam, les participants/personnages sont nombreux. Ils entrent et sortent de l'action, prennent des pauses, sans qu'on sache bien qui donnait le rythme à l'ensemble... jusqu'à la toute fin, lorsque les joueurs de passage ont abandonné et qu'il ne reste que le meneur de jeu, dont l'identité surprendra.
Bref, j'ai adoré "Tonton Clarinette". Je vais sans aucun doute acheter les romans suivant de Stone, que j'espère bien croiser à nouveau un de ces quatre!
lundi 19 mars 2012
Faire le ménage pour la visite
Samedi, je recevais des gens à souper. Et qu'est-ce qu'on fait quand on reçoit de la visite? Ben, d'habitude, on fait le ménage avant qu'ils arrivent.
Surtout que, dans notre cas, ledit ménage était plus que dû. Mes comptoirs de cuisine disparaissaient sous la pile de vaisselle sale, y'avait des motons de poussière dans tous les coins, des empreintes de doigts dans les miroirs...
Bref dans la journée de samedi, on a donc lavé la vaisselle, épousetté et balayé la maison, puis j'ai popoté pendant quelques heures. À la fin de la corvée, la maison sentait bon le pain en train de lever.
Les invités ont semblé très contents du repas et de la soirée. On s'est vraiment bien amusés.
Sauf que dimanche matin, il y avait à nouveau une montagne de vaisselle sale sur mon comptoir et des miettes de pain croûté un peu partout autour de la table, sans compter la farine sur le plancher de la cuisine.
Y'a quelque chose qui marche pas dans cette idée de faire le ménage avant de recevoir la visite...
Surtout que, dans notre cas, ledit ménage était plus que dû. Mes comptoirs de cuisine disparaissaient sous la pile de vaisselle sale, y'avait des motons de poussière dans tous les coins, des empreintes de doigts dans les miroirs...
Bref dans la journée de samedi, on a donc lavé la vaisselle, épousetté et balayé la maison, puis j'ai popoté pendant quelques heures. À la fin de la corvée, la maison sentait bon le pain en train de lever.
Les invités ont semblé très contents du repas et de la soirée. On s'est vraiment bien amusés.
Sauf que dimanche matin, il y avait à nouveau une montagne de vaisselle sale sur mon comptoir et des miettes de pain croûté un peu partout autour de la table, sans compter la farine sur le plancher de la cuisine.
Y'a quelque chose qui marche pas dans cette idée de faire le ménage avant de recevoir la visite...
vendredi 16 mars 2012
Grand prix des conversation superficielles
Jeudi matin, 8 heures moins 10. J'attends impatiemment en ligne chez Starbucks pour obtenir ma dose matinale de caféine. La file est longue. Juste devant moi, il y a deux jeunes femmes. La trentaine chic, mince, bronzé, méchée, manucurée, soigneusement maquillée, en bottes à hauts talons, jupes moulantes, chemisiers asymétriques, manteaux de lainage et sacs à main assortis.
Jeune femme A discute avec jeune femme B. Les deux ont le ton de voix de filles qui ont abusé du Ipod, volume à fond. Traduction : tout le monde peut les entendre dans le café.
Jeune femme A - Il y a presque 150 calories dans le Venti latté écrémé. Je pense que je vais prendre un café régulier.
Jeune femme B - Mais si tu mets un sucre dedans, il monte à 135 calories.
Jeune femme A - Oh, t'as raison. Mais je supporte pas le café régulier sans sucre.
Jeune femme B - Tu vas au gym ce midi de toute façon?
Jeune femme A - Ah oui. Bon, pour 15 calories.
La conversation semble être terminée. La file avance. C'est bientôt mon tour, enfin! Jeune femme A penche la tête vers le Iphone qu'elle tient à la main. Elle envoie un texto, puis se remet à parler.
Jeune femme A - Tu sais ce qu'on devrait faire en fin de semaine?
Jeune femme B - Non, quoi?
Jeune femme A - Me magasiner un pantalon rouge. J'ai rien qui va avec la blouse qu'on a achetée la semaine passée.
Jeune femme B -Bonne idée! J'en ai vu un dans un magazine cette semaine et j'ai tout de suite pensé à toi.
Jeune femme A - Quel magazine? Tu pense que le même pantalon serait en vente à Montréal?
Jeune femme B - Oh, je me souviens plus... Mais tu sais quoi? Viens chez moi ce soir, on va chercher dans mes magazines récents et comme ça on serait prêtes pour aller magasiner samedi!
Jeune femme A - Bonne idée!
Leur tour de commander arrive. Tandis qu'elles se prennent chacune un latté écrémé assez gros pour servir de piscine, je tente de tirer une conclusion sage de la conversation que je viens de surprendre... conversation, soit dit en passant, éligible au grand prix 2012 des conversations superficielles.
Est-ce que c'est un signe que je dois arrêter d'aller chez Starbucks? Ou alors est-ce que je dois bénir cette chaîne de café parce qu'elle me donne du super matériel pour un éventuel roman de chick lit?
Jeune femme A discute avec jeune femme B. Les deux ont le ton de voix de filles qui ont abusé du Ipod, volume à fond. Traduction : tout le monde peut les entendre dans le café.
Jeune femme A - Il y a presque 150 calories dans le Venti latté écrémé. Je pense que je vais prendre un café régulier.
Jeune femme B - Mais si tu mets un sucre dedans, il monte à 135 calories.
Jeune femme A - Oh, t'as raison. Mais je supporte pas le café régulier sans sucre.
Jeune femme B - Tu vas au gym ce midi de toute façon?
Jeune femme A - Ah oui. Bon, pour 15 calories.
La conversation semble être terminée. La file avance. C'est bientôt mon tour, enfin! Jeune femme A penche la tête vers le Iphone qu'elle tient à la main. Elle envoie un texto, puis se remet à parler.
Jeune femme A - Tu sais ce qu'on devrait faire en fin de semaine?
Jeune femme B - Non, quoi?
Jeune femme A - Me magasiner un pantalon rouge. J'ai rien qui va avec la blouse qu'on a achetée la semaine passée.
Jeune femme B -Bonne idée! J'en ai vu un dans un magazine cette semaine et j'ai tout de suite pensé à toi.
Jeune femme A - Quel magazine? Tu pense que le même pantalon serait en vente à Montréal?
Jeune femme B - Oh, je me souviens plus... Mais tu sais quoi? Viens chez moi ce soir, on va chercher dans mes magazines récents et comme ça on serait prêtes pour aller magasiner samedi!
Jeune femme A - Bonne idée!
Leur tour de commander arrive. Tandis qu'elles se prennent chacune un latté écrémé assez gros pour servir de piscine, je tente de tirer une conclusion sage de la conversation que je viens de surprendre... conversation, soit dit en passant, éligible au grand prix 2012 des conversations superficielles.
Est-ce que c'est un signe que je dois arrêter d'aller chez Starbucks? Ou alors est-ce que je dois bénir cette chaîne de café parce qu'elle me donne du super matériel pour un éventuel roman de chick lit?
jeudi 15 mars 2012
Y'en a toujours une qui exagère
Depuis une semaine, Montréal a des airs printaniers.
J'ai troqué les bottes et le manteau d'hiver pour des souliers et mon manteau de cuir (avec la doublure).
Je commence à remiser mes chandails de laine.
Et ce matin, dans le métro, j'ai pu constater que mon adaptation au changement de climat était fort "mémère" : j'ai croisé une fille en coupe-vent rose, mini-jupe et talons hauts (sans collants).
Dès qu'il se met à faire beau, y'en a toujours une qui exagère!
J'ai troqué les bottes et le manteau d'hiver pour des souliers et mon manteau de cuir (avec la doublure).
Je commence à remiser mes chandails de laine.
Et ce matin, dans le métro, j'ai pu constater que mon adaptation au changement de climat était fort "mémère" : j'ai croisé une fille en coupe-vent rose, mini-jupe et talons hauts (sans collants).
Dès qu'il se met à faire beau, y'en a toujours une qui exagère!
mercredi 14 mars 2012
L'envie d'écrire la suite
Est-ce que ça vous est déjà arrivé, après avoir vu un bon film ou lu un bon livre, de vous désoler tellement du résultat de la suite tant attendue, que vous finissez par avoir envie d'écrire une suite qui serait meilleure? De reprendre les personnages et l'intrigue là où le premier opus les avait laissés, d'en rassembler les fils et d'en faire quelque chose de plus fouillé, de plus intelligent, bref de meilleur que ce que l'auteur ou le scénariste vous a finalement offert?
Moi, ça m'est rarement arrivé avec des livres, mais je dois dire qu'avec les films, c'est assez fréquent (pas d'étonnant avec ce qui sort ces dernières années...).
Un exemple? Les nouveaux James Bond, avec Daniel Craig dans le rôle principal. J'ai ADORÉ Casino Royale, le premier opus. Tandis que le second film était à pleurer de désespoir devant la connerie des producteurs et des scénaristes (je sais pas si vous savez, mais on y trouve une poursuite à pied, une poursuite en voiture, une poursuite en bateau et, finalement, une poursuite... en avion! ... entre des autoroutes suspendues et des viaducs!!! oui, oui!).
Autre exemple? Wolverine : Origins. Encore là, comment peut-on prendre un personnage avec autant de profondeur et en faire une telle niaiserie?
Bref, quand je vois des films qui me déçoivent, j'ai tendance, pour calmer ma frustration, à le ré-écrire dans ma tête. Et des fois, s'il me semble avoir eu une bonne idée, ces scénarios peuvent encombrer mon esprit pendant des semaines. Je sens l'appel de la plume. J'ai envie de les coucher sur papier... Et je me retiens. Parce que ce serait au mieux pas original (on devinerait la source d'inspiration) et, au pire, du plagiat.
Mais des fois, ça me démange quand même! Je me dis que j'aimerais bien vivre à Hollywood et savoir sous quel forme faut présenter ça, un scénario... Et vous, avez-vous déjà ressenti cette sensation? Et si oui, devant quel film ou livre?
Moi, ça m'est rarement arrivé avec des livres, mais je dois dire qu'avec les films, c'est assez fréquent (pas d'étonnant avec ce qui sort ces dernières années...).
Un exemple? Les nouveaux James Bond, avec Daniel Craig dans le rôle principal. J'ai ADORÉ Casino Royale, le premier opus. Tandis que le second film était à pleurer de désespoir devant la connerie des producteurs et des scénaristes (je sais pas si vous savez, mais on y trouve une poursuite à pied, une poursuite en voiture, une poursuite en bateau et, finalement, une poursuite... en avion! ... entre des autoroutes suspendues et des viaducs!!! oui, oui!).
Autre exemple? Wolverine : Origins. Encore là, comment peut-on prendre un personnage avec autant de profondeur et en faire une telle niaiserie?
Bref, quand je vois des films qui me déçoivent, j'ai tendance, pour calmer ma frustration, à le ré-écrire dans ma tête. Et des fois, s'il me semble avoir eu une bonne idée, ces scénarios peuvent encombrer mon esprit pendant des semaines. Je sens l'appel de la plume. J'ai envie de les coucher sur papier... Et je me retiens. Parce que ce serait au mieux pas original (on devinerait la source d'inspiration) et, au pire, du plagiat.
Mais des fois, ça me démange quand même! Je me dis que j'aimerais bien vivre à Hollywood et savoir sous quel forme faut présenter ça, un scénario... Et vous, avez-vous déjà ressenti cette sensation? Et si oui, devant quel film ou livre?
mardi 13 mars 2012
Bleu
Ce matin, comme souvent, je me suis habillée sur le pilote automatique, avec les vêtements que j'avais sortis la veille, sans jamais allumer une lumière ou me regarder dans un miroir.
Résultat : je porte des manches trois-quarts et j'ai constaté en arrivant au bureau que j'ai deux superbes ecchymoses jaune-vert-mauve sur l'avant-bras droit et autant sur le gauche.
Ou plutôt : je me suis regardée les bras seulement après que quatre ou cinq personnes les aient fixés avec des yeux horrifiés ou soupçonneux. Oups! J'aurais peut-être dû mettre des manches plus longues. Mon pauvre mari va encore passer pour un batteur de femme! ;)
Soit dit en passant... Pourquoi ça s'appelle un "bleu" si c'est de toutes les couleurs sauf bleu?
Résultat : je porte des manches trois-quarts et j'ai constaté en arrivant au bureau que j'ai deux superbes ecchymoses jaune-vert-mauve sur l'avant-bras droit et autant sur le gauche.
Ou plutôt : je me suis regardée les bras seulement après que quatre ou cinq personnes les aient fixés avec des yeux horrifiés ou soupçonneux. Oups! J'aurais peut-être dû mettre des manches plus longues. Mon pauvre mari va encore passer pour un batteur de femme! ;)
Soit dit en passant... Pourquoi ça s'appelle un "bleu" si c'est de toutes les couleurs sauf bleu?
lundi 12 mars 2012
Scène de salon du livre (2)
Je suis derrière ma table de vente, à Gatineau, armée de mon meilleur sourire. C'est dimanche, il est 15h30, j'ai les pieds et le dos en compote parce que je piétine sur place depuis deux jours. Arrive un papa dans la quarantaine accompagné de son adolescente. Celle-ci a repéré Hanaken (ainsi que ma super tunique chinoise assortie aux couleurs de la couverture) et s'approche.
Je leur fais donc mon petit laïus. L'ado s'empare du livre et le feuillette, des étoiles dans les yeux. Ça sent la vente! :)
C'est alors que le papa me demande, comme plusieurs, d'où m'est venue mon inspiration pour écrire mon roman. Je lui parle de mon bacc en histoire, de mes cours de japonais, de mon amour des arts martiaux. Il m'interrompt pour me balancer une autre question, que je n'entends pas non plus pour la première fois :
- Êtes-vous déjà allée au Japon?
Comme d'habitude, je réponds honnêtement que non, que j'espère y aller un jour, mais que c'est un coin de la planète fort dispendieux.
- Ah, me coupe-t-il alors d'un ton dédaigneux, alors vous avez juste une connaissance livresque du pays?
C'est pas la première personne qui me fait le coup depuis le début de la journée. En plus, il a déjà pris le livre des mains de sa fille et l'a posé sur le présentoir. Ils s'en vont. Je ne ferai pas cette vente-là, le salon achève, je suis écoeurée... Bref, je ne me retiens pas :
- Ben oui, mais si vous trouvez quelqu'un dans ce salon qui a une connaissance directe du Japon du seizième siècle, vous viendrez me le dire!
Il s'est éloigné l'air offusqué, mais sans avoir l'air de comprendre ce que j'avais voulu dire. Pfffff!
Enfin, maintenant je prendrai plus de chance. Ma réponse à "Êtes-vous allée au Japon?" sera désormais "Non, mais l'époque sur laquelle j'écris est terminée depuis 500 ans là-bas aussi"!!! :p
Je leur fais donc mon petit laïus. L'ado s'empare du livre et le feuillette, des étoiles dans les yeux. Ça sent la vente! :)
C'est alors que le papa me demande, comme plusieurs, d'où m'est venue mon inspiration pour écrire mon roman. Je lui parle de mon bacc en histoire, de mes cours de japonais, de mon amour des arts martiaux. Il m'interrompt pour me balancer une autre question, que je n'entends pas non plus pour la première fois :
- Êtes-vous déjà allée au Japon?
Comme d'habitude, je réponds honnêtement que non, que j'espère y aller un jour, mais que c'est un coin de la planète fort dispendieux.
- Ah, me coupe-t-il alors d'un ton dédaigneux, alors vous avez juste une connaissance livresque du pays?
C'est pas la première personne qui me fait le coup depuis le début de la journée. En plus, il a déjà pris le livre des mains de sa fille et l'a posé sur le présentoir. Ils s'en vont. Je ne ferai pas cette vente-là, le salon achève, je suis écoeurée... Bref, je ne me retiens pas :
- Ben oui, mais si vous trouvez quelqu'un dans ce salon qui a une connaissance directe du Japon du seizième siècle, vous viendrez me le dire!
Il s'est éloigné l'air offusqué, mais sans avoir l'air de comprendre ce que j'avais voulu dire. Pfffff!
Enfin, maintenant je prendrai plus de chance. Ma réponse à "Êtes-vous allée au Japon?" sera désormais "Non, mais l'époque sur laquelle j'écris est terminée depuis 500 ans là-bas aussi"!!! :p
vendredi 9 mars 2012
Combat des titres
J'ai besoin de votre avis...
Mon premier titre de travail pour le Hanaken que je suis en train d'écrire était "La poudre et le sabre", parce qu'on y retrouve des armes à feu et qu'il y a donc opposition entre la voie du sabre et celle de la poudre à canon. (En plus, ça faisait une jolie référence à "La pierre et le sabre" de Eiji Yoshikawa, classique de la littérature japonaise de samouraïs).
Mais bon... Après que tous mes amis aient fait semblant de "sniffer" une ligne de coke après avoir entendu le titre, j'ai décidé de l'abandonner au profit de "Le feu et le sabre", parce que, après tout, on dit des armes à feu, hein, pas des armes à poudre. (Et parce que j'en avais marre d'avoir l'impression d'inciter à la consommation de stupéfiants...)
Cependant, en cours d'écriture, je m'aperçois que l'opposition armes à feu/sabre prend moins de place que je ne le prévoyais. La relation vassal/seigneur, protecteur/protégé est beaucoup plus importante.
Ce qui m'amène à penser que le titre "seigneurs et vassaux" serait le plus approprié. En plus, ça éviterait d'avoir plein de titres qui se ressemblent parce qu'ils ont tous le mot "sabre" dedans.
Ce qui m'amène à penser que le titre "seigneurs et vassaux" serait le plus approprié. En plus, ça éviterait d'avoir plein de titres qui se ressemblent parce qu'ils ont tous le mot "sabre" dedans.
Qu'est-ce que vous en dites? "Hanaken, seigneurs et vassaux", est-ce que ça vous semble un titre intriguant?
jeudi 8 mars 2012
Un mort à l'hôtel Koryo de James Church
James Church est le pseudonyme d'un ancien agent du renseignement qui a été posté pendant des années en Corée du Nord. Un mort à l'hôtel Koryo, c'est son premier roman, qui raconte les aventures de l'inspecteur O de la police de Pyongyang. Le tout avait été recommandé par Norbert Spenher dans son article sur les polars en terre étrangère.
J'ai donc acheté. Après tout, la Corée du Nord est un pays mystérieux (complètement replié sur lui-même), berceau du taekwondo et où la délation et la corruption sont des modes de vie. J'avais donc vraiment envie de le visiter à travers un roman policier.
Le bouquin, intitulé, je le rappelle Un mort à l'hôtel Koryo, se présente avec le résumé suivant :
Guetter du haut d'une colline le passage d'une voiture et la prendre en photo. Des ordres à priori faciles à satisfaire pour l'inspecteur O. Sauf que l'appareil ne se déclenche pas. Et que la berline noire aux vitres teintées roulait sans plaque. Quand, de retour à Pyongyang, les membres de l'état-major nord-coréen lui demandent de s'expliquer sur l'échec de sa mission, O prend enfin la mesure du traquenard.
Bon, à la lecture de ce résumé, on se demande déjà : "Et le mort du Koryo dans tout ça?" Question qu'on se posera souvent en cours de lecture. Et question que l'inspecteur chargé d'élucier le décès dudit mort semblera se poser beaucoup moins souvent que nous!
Voyez-vous, l'inspecteur O n'est pas un mauvais policier. Par contre, ce n'est pas exactement le citoyen nord-coréen modèle. Alors il perd beaucoup de temps, qu'il devrait consacrer à ses enquêtes, à tenter de se dépêtrer des jeux d'influence entre les militaires et les services de renseignement, à chercher une bouilloire en état de marche pour se faire du thé, à semer des équipes de filature, à comprendre pourquoi on a retrouvé un cadavre au bord de la route où il a fait le guet, à deviner les conséquences à long terme de l'accusation d'un suspect, etc...
Toute cette histoire, très emberlificotée, nous est racontée par O, alors qu'il partage des renseignements avec un agent britannique. L'entretien, on le comprend, se déroule quelques temps après les événements. Et le Britannique pose rapidement la même question que le lecteur "Et votre enquête, dans tout ça?".
Ce à quoi O lui répond que, dans son pays, on ne résoud par les enquêtes et les problèmes. On s'assure simplement qu'ils ne nuiront à personne d'important.
Une fois prévenus qu'on n'assistera pas à un récit policier classique, il devient beaucoup plus facile d'apprécier ce roman kafkaïen, au rythme lent, qui nous plonge dans un univers alinéant où on s'étonne de voir fleurir de temps à autre un peu de chaleur humaine... et où on n'arrive jamais à la croire totalement sincère.
Bref, une expérience de lecture déstabilisante et dépaysante, à réserver aux curieux. Je ne sais pas encore si je poursuivrai la lecture de cette série.
J'ai donc acheté. Après tout, la Corée du Nord est un pays mystérieux (complètement replié sur lui-même), berceau du taekwondo et où la délation et la corruption sont des modes de vie. J'avais donc vraiment envie de le visiter à travers un roman policier.
Le bouquin, intitulé, je le rappelle Un mort à l'hôtel Koryo, se présente avec le résumé suivant :
Guetter du haut d'une colline le passage d'une voiture et la prendre en photo. Des ordres à priori faciles à satisfaire pour l'inspecteur O. Sauf que l'appareil ne se déclenche pas. Et que la berline noire aux vitres teintées roulait sans plaque. Quand, de retour à Pyongyang, les membres de l'état-major nord-coréen lui demandent de s'expliquer sur l'échec de sa mission, O prend enfin la mesure du traquenard.
Bon, à la lecture de ce résumé, on se demande déjà : "Et le mort du Koryo dans tout ça?" Question qu'on se posera souvent en cours de lecture. Et question que l'inspecteur chargé d'élucier le décès dudit mort semblera se poser beaucoup moins souvent que nous!
Voyez-vous, l'inspecteur O n'est pas un mauvais policier. Par contre, ce n'est pas exactement le citoyen nord-coréen modèle. Alors il perd beaucoup de temps, qu'il devrait consacrer à ses enquêtes, à tenter de se dépêtrer des jeux d'influence entre les militaires et les services de renseignement, à chercher une bouilloire en état de marche pour se faire du thé, à semer des équipes de filature, à comprendre pourquoi on a retrouvé un cadavre au bord de la route où il a fait le guet, à deviner les conséquences à long terme de l'accusation d'un suspect, etc...
Toute cette histoire, très emberlificotée, nous est racontée par O, alors qu'il partage des renseignements avec un agent britannique. L'entretien, on le comprend, se déroule quelques temps après les événements. Et le Britannique pose rapidement la même question que le lecteur "Et votre enquête, dans tout ça?".
Ce à quoi O lui répond que, dans son pays, on ne résoud par les enquêtes et les problèmes. On s'assure simplement qu'ils ne nuiront à personne d'important.
Une fois prévenus qu'on n'assistera pas à un récit policier classique, il devient beaucoup plus facile d'apprécier ce roman kafkaïen, au rythme lent, qui nous plonge dans un univers alinéant où on s'étonne de voir fleurir de temps à autre un peu de chaleur humaine... et où on n'arrive jamais à la croire totalement sincère.
Bref, une expérience de lecture déstabilisante et dépaysante, à réserver aux curieux. Je ne sais pas encore si je poursuivrai la lecture de cette série.
mercredi 7 mars 2012
Matériel brut et produit fini
Hier, je parlais de prendre mes angoisses en note afin qu'elle me donne de la matière pour des textes et ça m'a rappelé mes années de cégep en lettres.
En effet, au cégep, j'ai eu un prof de littérature qui nous a répété pendant toute une session que l'écrivain qui écrit "Je pleure en griffonnant ces lignes" ne braille pas pour vrai. Qu'il a sans doute retourné sa phrase dans sa tête toute la nuit. Que son paragraphe qui va vous faire venir les larmes aux yeux, c'est un objet parfaitement construit, le contraire de la spontanéité.
Il nous donnait des exercices d'écriture où il fallait décrire l'un de nos grands-parents comme si c'était l'amour de notre vie, en nous mettant dans les souliers d'une personne de son âge et du sexe opposé au nôtre. Pas exactement évident quand on a 17 ans...
La session d'après, je suis tombée sur le prof opposé, qui nous faisait lire des textes complètement confus, écrits d'un jet sans ponctuation par des écrivains souffrant de stress post-traumatique suite à des guerres ou des tentatives d'assassinat.
Il nous demandait, en tant qu'exercices d'écriture, de dévider sur papier nos joies et nos peines du moment. Y'a des jours où rien ne venait. Y'en a d'autres où je pouvais remplir des pages et des pages, en une frénésie d'écriture qui me laissait complètement vidée et un peu plus sereine.
Mais dans les deux cas, quand je relisais mes textes avec du recul, je les trouvais nuls. Pas assez sentis dans le cas des constructions, pas assez structurés dans le cas des épanchements. C'est à cette époque que j'ai bien failli arrêter d'écrire pour de bon. Construire un texte était trop ennuyant. Creuser en moi pour me vider l'âme faisait trop mal et quand je tombais sur des sujets qui ne me touchait pas, j'avais rien à écrire.
Ça m'a pris quelques années, un peu de recul, avant de réaliser que ma voie (et ptêt aussi ma voix) à moi se trouve entre les deux méthodes.
Quand je ne vais pas bien ou qu'au contraire je vais très bien, quand je découvre quelque chose de neuf, que je fais une nouvelle expérience, je note, au fil de la plume, mes sensations, mes pensées, mes émotions. Sans me censurer, sans tenter d'être "juste" ou modérée. Je note, c'est tout. J'emmagasine du matériel brut.
Puis, plus tard, lorsque j'ai besoin de décrire quelque chose, un grand bonheur, une frustration, une douleur, un émerveillement, je vais fouiller dans mon matériel brut. Je relis, je m'imprègne. Je retrouve mes propres mots, saisis sur le vif.
Alors je grapille ce qu'il me faut parmi ces mots anciens, qui vibrent encore. J'y pige des images. Je les réinterprète pour les besoins de mon projet en cours, j'en ajuste le ton et la forme. Bref, je polis le matériel brut et j'en fais un produit fini.
J'en suis venue à penser qu'on ne pleure effectivement pas en écrivant qu'on verse des larmes. Mais on a le souvenir d'un sanglot.
En effet, au cégep, j'ai eu un prof de littérature qui nous a répété pendant toute une session que l'écrivain qui écrit "Je pleure en griffonnant ces lignes" ne braille pas pour vrai. Qu'il a sans doute retourné sa phrase dans sa tête toute la nuit. Que son paragraphe qui va vous faire venir les larmes aux yeux, c'est un objet parfaitement construit, le contraire de la spontanéité.
Il nous donnait des exercices d'écriture où il fallait décrire l'un de nos grands-parents comme si c'était l'amour de notre vie, en nous mettant dans les souliers d'une personne de son âge et du sexe opposé au nôtre. Pas exactement évident quand on a 17 ans...
La session d'après, je suis tombée sur le prof opposé, qui nous faisait lire des textes complètement confus, écrits d'un jet sans ponctuation par des écrivains souffrant de stress post-traumatique suite à des guerres ou des tentatives d'assassinat.
Il nous demandait, en tant qu'exercices d'écriture, de dévider sur papier nos joies et nos peines du moment. Y'a des jours où rien ne venait. Y'en a d'autres où je pouvais remplir des pages et des pages, en une frénésie d'écriture qui me laissait complètement vidée et un peu plus sereine.
Mais dans les deux cas, quand je relisais mes textes avec du recul, je les trouvais nuls. Pas assez sentis dans le cas des constructions, pas assez structurés dans le cas des épanchements. C'est à cette époque que j'ai bien failli arrêter d'écrire pour de bon. Construire un texte était trop ennuyant. Creuser en moi pour me vider l'âme faisait trop mal et quand je tombais sur des sujets qui ne me touchait pas, j'avais rien à écrire.
Ça m'a pris quelques années, un peu de recul, avant de réaliser que ma voie (et ptêt aussi ma voix) à moi se trouve entre les deux méthodes.
Quand je ne vais pas bien ou qu'au contraire je vais très bien, quand je découvre quelque chose de neuf, que je fais une nouvelle expérience, je note, au fil de la plume, mes sensations, mes pensées, mes émotions. Sans me censurer, sans tenter d'être "juste" ou modérée. Je note, c'est tout. J'emmagasine du matériel brut.
Puis, plus tard, lorsque j'ai besoin de décrire quelque chose, un grand bonheur, une frustration, une douleur, un émerveillement, je vais fouiller dans mon matériel brut. Je relis, je m'imprègne. Je retrouve mes propres mots, saisis sur le vif.
Alors je grapille ce qu'il me faut parmi ces mots anciens, qui vibrent encore. J'y pige des images. Je les réinterprète pour les besoins de mon projet en cours, j'en ajuste le ton et la forme. Bref, je polis le matériel brut et j'en fais un produit fini.
J'en suis venue à penser qu'on ne pleure effectivement pas en écrivant qu'on verse des larmes. Mais on a le souvenir d'un sanglot.
mardi 6 mars 2012
Réponse d'écrivain
Je jasais avec un ami au salon du livre de Longueuil. Il m'a demandé comment ça allait. Au même moment, on s'est fait dépasser par un groupe d'enfants de maternelle. Des petits garçons tout mignons, des petites filles en robe rose avec des couettes... Si petits, si pleins de vie... Mon moral est descendu en chute libre vers les bas-fonds de la déprime.
- Ça va moyen-faible, lui ai-je répondu. J'suis pas retombée enceinte depuis ma dernière fausse couche. Je sais qu'il faut juste que je sois patiente, mais je commence à me demander si ça va finir par marcher. J'ai l'impression de pas remplir mon rôle d'épouse. J'me sens inadéquate. On s'est mariés justement parce qu'on voulait des enfants...
- Ouin, m'a répondu mon ami. C'est plate... mais ça doit te donner vraiment beaucoup de "jus" pour écrire.
J'ai pas pu m'empêcher de rire. C'était bien une réponse d'écrivain ça!
Puis mon moral est remonté en flèche. Le pire, c'est qu'il avait raison! :p Rien de tel que des angoisses de maternité qui ne se concrétise pas pour se mettre, par exemple, dans les souliers d'une princesse européenne du 13e siècle dont la seule fonction était de donner un héritier au trône...
Alors, j'prends des notes! ;)
- Ça va moyen-faible, lui ai-je répondu. J'suis pas retombée enceinte depuis ma dernière fausse couche. Je sais qu'il faut juste que je sois patiente, mais je commence à me demander si ça va finir par marcher. J'ai l'impression de pas remplir mon rôle d'épouse. J'me sens inadéquate. On s'est mariés justement parce qu'on voulait des enfants...
- Ouin, m'a répondu mon ami. C'est plate... mais ça doit te donner vraiment beaucoup de "jus" pour écrire.
J'ai pas pu m'empêcher de rire. C'était bien une réponse d'écrivain ça!
Puis mon moral est remonté en flèche. Le pire, c'est qu'il avait raison! :p Rien de tel que des angoisses de maternité qui ne se concrétise pas pour se mettre, par exemple, dans les souliers d'une princesse européenne du 13e siècle dont la seule fonction était de donner un héritier au trône...
Alors, j'prends des notes! ;)
lundi 5 mars 2012
De retour du salon de l'Outaouais
Ventes moyennes.
Conversations nombreuses.
Première fois qu'on me mentionne avoir vu mon livre dans un journal.
Défaite à Smallworld (version Ipad) contre Yves Meynard dans la navette de retour.
Pu de voix.
Pas beaucoup de sommeil.
Impression de début de grippe.
Perdu mon foulard (a pas aidé voix et début de grippe).
Alors aujourd'hui : congé de boulot et dodo.
... et écriture quand je me réveillerai! :)
Conversations nombreuses.
Première fois qu'on me mentionne avoir vu mon livre dans un journal.
Défaite à Smallworld (version Ipad) contre Yves Meynard dans la navette de retour.
Pu de voix.
Pas beaucoup de sommeil.
Impression de début de grippe.
Perdu mon foulard (a pas aidé voix et début de grippe).
Alors aujourd'hui : congé de boulot et dodo.
... et écriture quand je me réveillerai! :)
vendredi 2 mars 2012
Salon du livre de l'Outaouais
Me semble que le Salon du livre de Longueuil, c'était la fin de semaine passée! Et me voilà déjà qui m'apprête à repartir, direction Gatineau, pour le salon du livre de l'Outaouais.
Au programme : me lever aux aurores samedi matin, prendre un bus jusqu'à Montréal, puis la navette jusqu'à Gatineau (ce salon-là nous fournit une navette, c'est vraiment super pratique!), passer deux jours à vendre des livres (pis à m'ennuyer de mon chum) et retour.
Pfffff! J'vais être belle lundi matin!
Surtout que je squatte chez une amie que j'ai pas vue depuis Noël. C'est une ancienne collègue d'études et notre directeur de maîtrise avait l'habitude de se décourager devant notre capacité à jacasser comme des pies (tout en travaillant à nos mémoires, si si). Je sens que je vais me coucher tard, parce qu'on a pas mal de rattrapage à faire! ;)
Au plaisir de voir ceux d'entre-vous qui passerons dans le coin! :)
Au programme : me lever aux aurores samedi matin, prendre un bus jusqu'à Montréal, puis la navette jusqu'à Gatineau (ce salon-là nous fournit une navette, c'est vraiment super pratique!), passer deux jours à vendre des livres (pis à m'ennuyer de mon chum) et retour.
Pfffff! J'vais être belle lundi matin!
Surtout que je squatte chez une amie que j'ai pas vue depuis Noël. C'est une ancienne collègue d'études et notre directeur de maîtrise avait l'habitude de se décourager devant notre capacité à jacasser comme des pies (tout en travaillant à nos mémoires, si si). Je sens que je vais me coucher tard, parce qu'on a pas mal de rattrapage à faire! ;)
Au plaisir de voir ceux d'entre-vous qui passerons dans le coin! :)
jeudi 1 mars 2012
Un sauna c'est chaud
Pour notre anniversaire de mariage, en fin de semaine passée, nous nous sommes payée une journée dans un spa nordique. Le concept, dont j'ai déjà parlé, est de faire alterner des séances de sauna sec, de bain chaud et de sauna vapeur (style hammam) avec des douches glacées ou autres méthodes de refroidissement violent. On sue de partout, puis le coeur pompe comme un fou à cause du choc thermique et on ressort de là complètement détendus, la peau décrassée en profondeur, avec en prime toutes les endorphines associées à une bonne séance de cardio.
Comme on n'en était pas à notre première expérience, on s'est munis de l'instrument indispendable dont personne ne vous parlera : un chronomètre en plastique à l'épreuve de l'eau. Parce que, idéalement, on doit rester 10 minutes dans les saunas et bains chauds. Moins que 7 minutes, le corps n'en retire pas tous les bienfaits. Plus que 20, on surchauffe et ça peut devenir dangereux. Les fois précédantes, on estimait notre temps (parce qu'il n'y a pas d'horloge dans les saunas et parce qu'y traîner une montre en métal est une maudite bonne façon de se brûler!). Cette fois-ci, grâce au chrono, on a pu suer dans les règles de l'art.
Et on a fait une constation : dans le sauna sec, première station du parcours, il faut à peu près 2 minutes à 2 minutes et demi avant qu'on se mette à transpirer. En effet, en entrant, on a d'abord l'impression d'avoir pénétré dans un four. Les rares gouttes de sueur qu'on avait sur la peau s'évaporent en un instant. On a du mal à respirer tellement l'air est chaud et sec. On sent notre corps qui chauffe et chauffe et chauffe... On se dit qu'on va cuire ou exploser...
Puis on se met à suer et, tout d'un coup, notre température interne redescend, tandis que notre corps expulse de l'eau par tous les pores. La température devient soudain beaucoup plus tolérable. On prend de grandes gorgées d'eau pour pas se déshydrater, on s'assoit confortablement, on ferme les yeux et on relaxe.
Enfin, ça c'est ce que nous on fait. Parce que, toujours grâce au chronomètre, on a fait une autre constatation : la majorité des gens qui entrent dans le sauna sec n'y restent pas assez longtemps pour se mettre à suer. Les madames, surtout, 40 à 60 ans, en maillots à jupette destinée à cacher le ventre mais qui fait pas la job, entrent en groupe en se plaignant "C'est ben chaud" (malgré la grande pancarte qui les invitent à garder le silence). Elles s'assoient les unes à côté des autres, prennent deux inspirations, des fois trois. "C'est vraiment chaud". S'en suit un petit moment de silence. 30 secondes, maximum. "J'ai chaud, moi, as-tu chaud?". Un autre 30 secondes. "C'est trop chaud, ça a pas d'allure." Et elles ressortent.
Temps moyen passé dans le sauna : 1 minute et demi. Découverte de leur journée : un sauna c'est chaud.
J'espère sincèrement qu'elles ont payé moins cher que nous pour accéder au spa!
Comme on n'en était pas à notre première expérience, on s'est munis de l'instrument indispendable dont personne ne vous parlera : un chronomètre en plastique à l'épreuve de l'eau. Parce que, idéalement, on doit rester 10 minutes dans les saunas et bains chauds. Moins que 7 minutes, le corps n'en retire pas tous les bienfaits. Plus que 20, on surchauffe et ça peut devenir dangereux. Les fois précédantes, on estimait notre temps (parce qu'il n'y a pas d'horloge dans les saunas et parce qu'y traîner une montre en métal est une maudite bonne façon de se brûler!). Cette fois-ci, grâce au chrono, on a pu suer dans les règles de l'art.
Et on a fait une constation : dans le sauna sec, première station du parcours, il faut à peu près 2 minutes à 2 minutes et demi avant qu'on se mette à transpirer. En effet, en entrant, on a d'abord l'impression d'avoir pénétré dans un four. Les rares gouttes de sueur qu'on avait sur la peau s'évaporent en un instant. On a du mal à respirer tellement l'air est chaud et sec. On sent notre corps qui chauffe et chauffe et chauffe... On se dit qu'on va cuire ou exploser...
Puis on se met à suer et, tout d'un coup, notre température interne redescend, tandis que notre corps expulse de l'eau par tous les pores. La température devient soudain beaucoup plus tolérable. On prend de grandes gorgées d'eau pour pas se déshydrater, on s'assoit confortablement, on ferme les yeux et on relaxe.
Enfin, ça c'est ce que nous on fait. Parce que, toujours grâce au chronomètre, on a fait une autre constatation : la majorité des gens qui entrent dans le sauna sec n'y restent pas assez longtemps pour se mettre à suer. Les madames, surtout, 40 à 60 ans, en maillots à jupette destinée à cacher le ventre mais qui fait pas la job, entrent en groupe en se plaignant "C'est ben chaud" (malgré la grande pancarte qui les invitent à garder le silence). Elles s'assoient les unes à côté des autres, prennent deux inspirations, des fois trois. "C'est vraiment chaud". S'en suit un petit moment de silence. 30 secondes, maximum. "J'ai chaud, moi, as-tu chaud?". Un autre 30 secondes. "C'est trop chaud, ça a pas d'allure." Et elles ressortent.
Temps moyen passé dans le sauna : 1 minute et demi. Découverte de leur journée : un sauna c'est chaud.
J'espère sincèrement qu'elles ont payé moins cher que nous pour accéder au spa!
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