mercredi 30 septembre 2015

Saguenay 2015

Vendredi, je vais laisser ma puce à la bonne garde de mon chum et je monterai dans le bus, direction Jonquière et le salon du livre du Saguenay! :)

J'y serai de vendredi soir à dimanche midi au kiosque des éditions du Phoenix pour signer des livres, rencontrer des lecteurs, bavarder avec d'autres auteurs et...

Dormir.

Oui, je sais, ça a l'air bizarre de dire qu'on va profiter d'un salon pour roupiller, mais ce sera la première fois depuis la naissance de la puce que je dormirai deux nuits loin d'elle. Ce qui veut dire que je peux espérer, pour la première fois depuis presque 14 mois, ne pas voir mon sommeil interrompu par un cauchemar de bébé, une suce égarée, une soudaine envie de téter à 3h du matin ou encore par le bruit des talons de ma puce qui tapent sur les barreaux de son lit (ça ne la réveille pas, mais moi oui!).

Bref, cherchez moi pas au traditionnel karaoké du vendredi soir : je compte aller me coucher de bonne heure! ;)

Par contre, alors que d'habitude le matin j'arrive à ma table avec les deux yeux collés et un gigantesque café, cette fois je devrais avoir l'air réveillée. Mais le café sera sans doute de la partie quand même. Parce que, hé, c'est de moi qu'on parle! :p

lundi 28 septembre 2015

L'ironie c'est...

L'ironie, c'est étudier l'histoire pendant six ans afin de l'enseigner au cégep, échouer à se trouver un poste, écrire des romans qu'on aurait probablement pas eu le temps d'écrire si on enseignait, rencontrer dans un salon du livres une fille qui enseigne dans un cégep... et se faire inviter à y donner un cours!

C'est ce que j'ai fait jeudi passé : j'ai donné une conférence d'une heure sur le thème "Vivre à Rome dans l'Antiquité : Pax Romana, Pax Deorum" à des étudiants de niveau collégial. J'ai eu un fun noir à préparer la conférence, à la donner et à répondre aux questions des étudiants. Pis en plus c'est la vraie prof qui devra s'arranger pour intégrer la matière que j'ai donné dans ses examens et qui devra ensuite les corriger. Héhéhé, j'ai vraiment juste goûté au beau côté de l'enseignement collégial! ;)

(Pour les curieux, mon bac était spécialisé en histoire non-occidentale, tandis que ma maîtrise concernait les manifestations du philhellénisme des frères Cicéron. Attention, quand on trippe pas particulièrement sur l'histoire romaine, le texte a un fort potentiel sédatif! lol!)

L'ironie, c'est aussi allaiter pendant douze mois sans problème d'engorgement, même en cas de boires sautés, puis se retrouver engorgée jusqu'aux yeux trois jours après avoir arrêté, même si on a étalé le sevrage sur un mois complet! Décidément, mon système hormonal et moi, on est pas souvent sur la même longueur d'ondes! :p

(Pour les lecteurs qui ne savent ben pas c'est quoi un sein engorgé, imaginez-vous avec une vessie tellement pleine qu'elle en devient douloureuse, sauf qu'il y en a deux, qu'elles sont situées sur votre poitrine, pis que si vous les videz, elles vont non seulement se remplir à nouveau, mais elles seront encore plus pleines! Oups, j'pense que j'viens encore de donner trop d'informations... ;)

mercredi 23 septembre 2015

Retour sur l'atelier

Je vous avais promis de faire un billet sur l'atelier que j'ai donné durant la Fête du Travail, alors le voici. :)

J'étais un brin nerveuse avant l'atelier, alors je me suis préparée solidement. Il était hors de question que je manque de matériel ou que j'aie l'air désorganisée! En tant qu'ancienne prof, je savais très bien que les étudiants prennent souvent la désorganisation pour une invitation à bousculer l'autorité. Et comme j'avais des méga-souliers à remplir pour cet atelier (je rappelle que je remplaçais Élisabeth Vonarburg!), je me doutais déjà que j'aurais un peu de mal à tenir ma "classe". (Même si l'animateur d'atelier ne fait pas vraiment un boulot d'enseignant, il est en charge de la discipline du groupe... et ça peut rapidement déraper s'il n'arrive pas à s'imposer).

À 9h30 samedi matin, je suis arrivée à la Maison des Écrivains où se tenait l'atelier. J'ai salué les autres participants (que je connaissais tous, ça aide à se sentir à l'aise... mais pas à établir son autorité!). J'ai branché mon portable, ouvert mon document préparatoire et je me suis lancée.

Premier exercice pour briser la glace : inventer des définitions à des mots loufoques (comme des Valizens). Réalisé en cinq minutes, chacun lisait ensuite le résultat à haute voix. Ça a dégelé l'atmosphère et ça m'a donné l'occasion de gérer les tours de parole (et donc d'habituer les autres à m'écouter).

Ensuite, je me suis inspirée d'un commentaire que j'avais reçu ici et j'ai demandé aux participants ce qu'ils attendaient de l'atelier. Ça m'a permis de découvrir que j'étais déjà préparée à répondre au moins en partie à certaines de ces attentes et que je pouvais facilement m'ajuster pour satisfaire les autres. Ma confiance en moi s'en est trouvée grandement augmentée!

On s'est alors lancés dans l'exercice obligé des atelier Vonarburgien : le travail sur les narrateurs. Comme la majorité de mes participants avaient plusieurs ateliers derrière la cravate (certains même plus que moi!) et que mon seul "nouveau" avait un bagage solide, j'ai décidé d'écourter cette partie de l'atelier. Au lieu de faire travailler chaque participant sur chaque narrateur, j'ai révisé la théorie avec tout le monde, puis j'ai distribué différents narrateurs selon les envies/ besoins/ niveaux de maîtrise des participants. Tout le monde a produit un seul texte, on s'est échangé les résultats, on les a lus, puis commentés.

... et là journée était quasiment finie! O_o Moi qui avait prévu encore trois ou quatre exercices. Il fallait sauter tout de suite à l'exercice préparatoire pour le lendemain. À la surprise de mes participants, je leur ai demandé de penser à un concept quelconque (des règles sociales fictives, une nouvelle planète, un système de propulsion de vaisseau, etc) et de rédiger une infodump (aussi connu comme "moton expositoire" paraît-il) à leur sujet. Bref, je voulais qu'ils fassent un texte informatif tout à fait plate afin d'expliquer un concept dans ses moindres détails.

Une fois que ça a été fait et qu'on a partagé les résultats à voix haute, je leur ai expliqué ce qui les attendait le lendemain. Le deuxième jour de l'atelier serait consacré à la rédaction, sur place, d'une nouvelle de 1000 mots, avec le thème (optionnel) "incident à la frontière", qui reprendrait une partie du concept développé dans l'infodump. Je les ai invités à réfléchir à leur idée durant la soirée.

Dimanche, 9h30, on s'est lancés dans l'écriture. On s'est donné 3h (finalement on en a pris 4h) pour rédiger le premier jet. Quand ça a été fait, on a discuté un peu de la théorie relative à la lecture attentive et à la réécriture des textes. Ensuite, on s'est échangé les textes, puis on a tous lu la première nouvelle, qu'on a commentée alors que l'auteur prenait des notes, après quoi on est passés au second texte... Et le reste de la journée s'est passé ainsi.

Lundi, troisième jour d'atelier, on a fini de partager nos commentaires (chacun avait terminé de lire les textes durant la soirée de la veille), et on s'est mis à réécrire. La phase de réécriture a parfois été entrecoupée de questions sur des thèmes divers, questions auxquelles j'ai répondu de mon mieux (mais avec le recul, j'aurais dû m'installer dans une autre pièce et offrir une période de coaching individuel à chaque participant, ça aurait moins dérangé les autres).

En fin de journée, on a fait un bilan de l'atelier, ce qui avait bien fonctionné (ma gestion du temps et des tours de parole, yé!), ce qui avait moins bien fonctionné (la lecture des textes des autres bouffe beaucoup trop de précieux temps, faudra revoir la méthode), ce qui serait intéressant d'intégrer lors d'un prochain atelier et comment les attentes des uns et des autres avaient été comblées (ou pas).

De l'avis de tous, l'expérience semble avoir été instructive et dynamisante! :) Pour ma part, j'ai adoré devoir systématiser mes manières de penser l'écriture afin de pouvoir répondre à des questions aussi diverses que "c'est quoi le style?", "comment est-ce qu'on réécrit un texte?" et "pourquoi cette phrase-là ne marche pas?".

Bref, j'espère refaire des ateliers dans un futur proche! :)

Proche, mais pas immédiat par contre : j'pense que j'ai pas encore fini de m'en remettre! lol! ;) Comme je fais tous les exercices moi aussi, en plus de répondre aux questions, mettons que mon cerveau a travaillé en sur-régime (et en déficit de sommeil) pendant ces trois jours là!

lundi 21 septembre 2015

Ce que j'ai fait durant mes vacances

À date, durant mes vacances (ou plutôt celles de mon chum), j'ai...

- Donné un atelier
- Occupé la puce pendant qu'on changeait des détecteurs de fumée
- Fais du ménage
- Occupé la puce pendant que mon chum tondait le gazon
- Initié des "ptits jeunes" (de 23 ans) à Donjons et Dragons (2e édition)
- Cuisiné des biscuits pour faire des sandwichs à la crème glacée sans gluten
- Mangé des sandwichs à la crème glacée sans gluten
- Lavé une quantité incroyable de mini-vêtements et de couches
- Monté et descendu l'escalier très souvent (parce que la puce sait maintenant monter les marches)
- Donné deux entrevues téléphoniques pour la radio
- Sevré complèment ma puce
- Fais quelques grasses matinées (en alternance avec mon chum)
- Vécu ma première entrevue télévisée!
- Révisé les textes de mes ateliéristes
- Préparé une animation que je dois donner dans un cégep(!) cette semaine

Et c'est déjà le temps pour mon chum de retourner au boulot! Mautadine, ça passe ben trop vite deux semaines de vacances!

jeudi 17 septembre 2015

Baptême télévisuel

Whoua! Hier soir, j'ai eu droit à un baptême particulier : ma première entrevue télévisée.

Étant celle que je suis, j'avais jamais vu ça un studio de télé en vrai! lol!

Ma première impression : mes dieux que c'est gros une caméra!

Ma seconde impression : bonyenne, c'est éclairé c'te place-là!

Ma troisième impression : c'est déjà fini?!?

(Parce que ouais, c'est court 6 minutes d'entrevue!)

Si vous l'avez manqué (évidemment que vous l'avez manqué : c'est de la télé communautaire et j'ai même pas pensé à vous en parler! lol!) et que ça vous intéresse de m'entendre parler du troisième tome de Hanaken, c'est archivé par ici (émission du 15 septembre, 3e segment).

mardi 8 septembre 2015

Vacances!

Trois jours d'atelier + deux mauvaises nuits de la puce + deux pannes de métro + huit participants avec leurs textes et leurs interrogations = une fille pas mal brûlée!

Heureusement, mon chum et moi sommes officiellement en vacances pour les deux prochaines semaines (mon chéri trouvait qu'il était temps : il vient de se "reposer" trois jours en s'occupant de notre fille! lol!). Comme à notre habitude, on a attendu que tout le monde soit de retour au boulot et que l'année scolaire soit recommencée, mais bon, on fait un peu exprès : un jour la puce sera à l'école et ne pourra plus profiter d'autant de tranquillité.

Bref, pour les deux prochaines semaines, les billets paraîtront de manière un peu aléatoire (enfin, encore plus que depuis la naissance de la puce). Je compte vous faire un bilan de l'atelier... un de ces jours! ;)

En quelques mots : j'ai adoré mon expérience, les participants ont eu l'air de bien apprécier, mais misère que ça demande de l'énergie!

jeudi 3 septembre 2015

Comment ne rien retirer d'un atelier littéraire

Je suis en train de préparer l'atelier que je dois donner (en fin de semaine! arrggggg déjà!?!?!). Et ça m'amène à réfléchir. Voyez-vous, j'ai souvent entendu dire que les ateliers littéraires, ça ne sert pas à grand chose pour aider les auteurs à progresser. (Même Stephen King a dénigré les ateliers dans "Écrivain, mémoire d'un métier"... quoique si on lit bien ce qu'il dit, il ne rejette pas l'exercice, il dit qu'il faut être conscient de ses limites). Et pourtant, les ateliers que j'ai vécu ont provoqué des révolutions dans ma manière d'écrire.

Cela dit, il y a une bonne et une mauvaise façon d'aborder un atelier. Voici, tirées de mes observations de participante et de mes cauchemars de future animatrice, les manières de ne rien retirer d'un atelier littéraire.

1- Payer trop cher dans un trop grand groupe

Un auteur vedette offre un atelier d'une journée à 500$ par tête, ouvert à 100 personnes à la fois? On est tous tentés pendant un instant, mais... Fuyez! On ne peut pas faire grand chose en une seule journée, surtout pas avec 100 participants en même temps. Vous allez probablement assister à un cours magistral sur la littérature. Si c'est ça (et le contact avec la vedette) que vous recherchez, libre à vous. Mais soyez-en conscient.

2- Rejeter tous les commentaires

Bon, déjà, si vous arrivez à l'atelier en étant persuadé que vous savez tout, que vos idées sont géniales et que ni l'animateur ni les participants ne peuvent vous apprendre quoique ce soit, ben vous allez perdre votre temps (d'ailleurs, qu'est-ce que vous foutez là?). Un atelier, ça sert à confronter des points de vue, à échanger des idées, à réfléchir sur sa pratique d'écriture, à identifier ses forces et ses faiblesses. L'ouverture d'esprit est donc primordiale.

3- Bâcler les exercices

Oui, il y a des exercices dont vous ne comprendrez pas la pertinence. Oui, il y a des moments où vous aurez l'impression que l'animateur veut juste vous apprendre à écrire comme lui. Appliquez-vous quand même. Après tout, vous avez payé pour être là! Et, dans le pire des cas, si vraiment l'animateur s'efforce de vous imposer "son" style, eh bien le pastiche est un exercice d'écriture parfaitement valable qui peut vous en apprendre beaucoup sur votre propre voix.

4- Porter peu d'attention aux textes des autres

Si vous lisez les textes des autres en diagonale et ne prenez pas le temps de réfléchir à vos commentaires, ils risquent de faire la même chose avec vos écrits (et on les comprendrait!). Prenez votre temps pour lire et commenter les textes des autres participants. Un atelier, c'est une occasion unique de voir les premiers jets d'autres auteurs. Parce que d'habitude, les premiers jets, c'est comme les bobettes sales : on les montre pas! Il est très formateur de constater quelles sont les erreurs et tics d'écriture des autres. Souvent c'est après avoir remarqué un défaut chez quelqu'un d'autre qu'on se rend compte qu'il est présent également dans nos textes. Et il est encore plus utile de découvrir comment, à la suite de commentaires, les autres participants auront réussi (ou pas) à régler les problèmes soulevés. Cela peut nous donner des pistes de solution pour nos propres écrits.

5- Refuser de réfléchir à la technique

Les ateliers servent avant tout à réfléchir aux techniques de narration. Pourquoi choisir un narrateur plutôt qu'un autre. Pourquoi ce temps de verbe-ci est-il plus approprié que l'autre à une scène d'action. Comment construire un dialogue, en fonction de l'effet recherché. Dans quel ordre raconter les scènes d'une histoire pour en tirer le maximum d'effet. Bref, ce n'est pas un lieu de création pure et débridée. On est plus proche de la salle d'opération avec table de dissection au centre. Si vous refusez de vous pencher sur vos choix techniques et de les analyser, préférant écrire "au fil de la plume", vous perdrez votre temps. Et trouverez sans doute que ça blablate trop et que ça n'écrit pas assez. Non, c'est pas toujours trippant de décortiquer la technique d'un texte. Et oui, si on réfléchit trop à la technique avant de se lancer dans un premier jet, ça peut nous couper l'inspiration. Mais en phase de réécriture, je crois que c'est fort utile de savoir poser un regard plus théorique sur son texte.

6- Ne pas écrire dans les mois suivants l'atelier

Malheureusement, on voit souvent des gens qui ne retravaillent pas leurs textes après l'atelier et qui, pire, n'écrivent rien jusqu'à ce qu'ils s'inscrivent à un nouvel atelier! Les ateliers, je l'ai dit, sont des laboratoires théoriques et techniques. Mais un moment donné, la théorie, faut la pratiquer, les techniques, on doit les expérimenter. Sinon, c'est bien gentil de vous payer des ateliers, les animateurs vous sont sans doute fort reconnaissant, mais faut pas espérer publier de sitôt...

7- S'attendre à des miracles

Un atelier ne vous procurera pas le secret pour écrire un best-seller à tous les coups (si l'animateur le possédait, il serait riche et ne donnerait sans doute pas des ateliers...). Ni même la recette pour publier tous vos textes. Mais vous devriez avoir acquis quelques notions nouvelles, enrichit votre "coffre à outils d'écrivain". Et, si vous me ressemblez, vous devriez en revenir motivé comme jamais!

8- Ignorer ce billet.

Vous pensez que, en tant que future animatrice, je prêche pour ma paroisse et que je me dédouane à l'avance des insuccès de mes participants? Vous avez parfaitement raison! lol! ;) N'empêche, je crois quand même avoir soulevé quelques points importants! Qu'en pensent les vétérans d'ateliers passés?