Évidemment, hier soir je suis allée faire ma visite obligée au royaume de la friture et de la bière pas chère, histoire de pouvoir regarder le UFC :)
La carte s'annonçait un peu ordinaire, malgré le battage médiatique qu'elle a suscité. Le combat principal faisait s'affronter deux poids lourds, Randy "The Natural" Couture et Antonio "Minotauro" Nogueira, deux vieux routards de l'Octogone. N'ayant pas tellement le profil groupie, je ne peux pas dire que la perspective m'excitait outre mesure. Les deux hommes sont d'excellents combattants, certes, mais aucun des deux n'est présentement en position de s'attaquer au tenant du titre de leur catégorie. En plus, les deux hommes ont un tel capital de sympathie que leurs contrats avec la UFC n'est pas en péril. Bref, ce n'allait donc pas être un combat déterminant, ni pour la course au championnat, ni pour la carrière des deux combattants.
Outre la notoriété de Couture et de Nogueira, le seul élément qui pouvait épicer un peu les choses, c'était de voir comment Couture, qui a 46 ans (oui, vous avez bien lu, 46 ans), allait s'en sortir. Allait-il enfin montrer des signes d'âge?
Ben non. Il a perdu le combat, mais ce n'est certainement pas à cause de sa forme physique. Mettez-lui une cagoule et vous pourrez le faire passer pour un homme de la fin vingtaine. Pour un athlète de la fin vingtaine, je précise. Il a perdu parce qu'il est fondamentalement un lutteur et qu'il affrontait un gars qui est meilleur que lui au sol. Il a perdu parce qu'il a réussi à passer quelques bons coups au Minotaure, mais celui-ci a une mâchoire d'acier. Bref, il a perdu fort honorablement, par décision, après s'être débattu pendant chacune des minutes de l'affrontement.
L'autre combat important se jouait entre Keith Jardine et Thiago Silva. Jardine est un combattant peu orthodoxe, avec une fiche moyenne (14 victoires, 6 défaites). Thiago Silva, lui, était invaincu jusqu'à ce qu'il rencontre Lyoto Machida (actuel champion lourd léger, qui est non seulement invaincu à ce jour, mais qui n'a même jamais perdu un round ou subit une coupure!!!). La question que les amateurs se posaient était de savoir si Silva avait digéré sa défaire. Si oui, les chances de Silva semblaient excellentes. Hé bien, après moins de deux minutes de combat, Silva nous a montré que sa digestion se portait très bien, merci, mais que la tête de Jardine, elle, manquait un peu de solidité. Le KO aurait pu être spectaculaire, mais...
Mais plus tôt dans la soirée, Nate "The Great" Marquardt (un combattant très à l'aise sur ses pieds qui a plus de 40 combats à son actif) avait affronté Demian Maia (un spécialiste de jiu-jitsu invaincu en 11 rencontres) et donné tout un spectacle, quoique fort court. Moi, c'est pour ce match-là que je m'étais déplacée à la Cage. En effet, le gagnant se trouverait le mieux placer pour défier l'actuel champion des poids moyens, Anderson Silva. J'avais un gros faible pour Marquardt, parce qu'il fait un magnifique usage de ses coups de pied et que je trouve qu'on en voit pas assez en MMA.
C'est le fun : mon favori a gagné et avec l'un des KO les plus spectaculaires qu'il m'ait été donné de voir. À 21 secondes du début du premier round, Maia a avancé agressivement vers Marquardt en levant une jambe... peut-être pour donner un coup de pied. Nate l'a accueilli avec un solide jab en pleine tête. Les lois de la physique ont fait le reste. La tête de Maia, arrêtée dans son élan, est partie vers l'arrière tandis que les jambes continuaient vers l'avant. Demian Maia était complètement confus lorsqu'il a touché le tapis. Avec un beau sens de l'esprit sportif, Marquardt s'en est aperçu et a retenu le coup qu'il s'apprêtait à lui donner et qui l'aurait assommé pour de bon. Dans ce genre de situation, il n'est pas rare que le combattant qui a l'avantage fasse pleuvoir ses poings sur le gars qui est au sol jusqu'à ce que l'arbitre les sépare. C'est considéré relativement normal étant donné que les gars sont pompés à l'adrénaline et pensent souvent uniquement à détruire leur adversaire.
Mais pas Nate "The Great" Marquardt. Entre sa victoire et sa classe, il a amplement mérité son surnom hier et j'ai hâte au match contre Anderson Silva, même si c'est dur de croire que qui que ce soit pourra mettre fin au règne du champion.
À part ça, on a aussi eu droit à un KO en 7 secondes entre deux poids lourds. Plus rapide que celui de Marquardt, mais moins cinématographique. Oh et à un gars qui s'est évanoui durant un étranglement, parce que le seul arbitre québécois, Yves Lavigne, est décidément lent à la détente.
Bref, une carte qui fut somme toute fertile en étranges rebondissements, mais qui me laisse un peu sur mon appétit. Une soirée aussi peu significative pour les courses au titre, c'est comme un match pré-saison du Canadien pour un amateur de la Sainte Flanelle : ça fait juste donner l'eau à la bouche pour la suite! ;)
dimanche 30 août 2009
vendredi 28 août 2009
Course à la vie
Yé! Je viens de faire une BA. :)
La collègue de travail qui court avec moi deux fois par semaine m'a invitée à me joindre à elle lors de la prochaine "Course à la vie" patronnée par la CIBC et la Fondation canadienne du cancer du sein. L'idée : on paie 40$ et, le 4 octobre, on courra 5 kilomètres vêtues d'un chandail rose pour venir en aide à la recherche sur le cancer du sein (si ça vous intéresse, ça c'est le lien pour participer).
Normalement, je suis pas tellement le genre grande-cause-et-croisade, ni le style donnez-c'est-pour-notre-avenir-à-tous, mais là l'idée de combiner un don, somme toute minime, avec une occasion de faire de l'activité physique, ça m'a rejoint.
En plus, la femme de mon directeur de maîtrise est décédée du cancer du sein l'année dernière. Je ne l'ai pas tellement connue, mais il est lui-même une personne tellement généreuse que sa douce moitié ne pouvait faire autrement qu'être extraordinaire. Alors quand le questionnaire d'inscription m'a demandé pour qui j'allais courir, j'ai écrit son nom. Il n'est pas au courant, ce qui me plaît bien : me voilà en train de faire une BA parfaitement anonyme... je me transforme en super-héros quoi ;)
Bref, vous risquez d'entendre parler de mes déboires d'entraînement, parce que pour l'instant, je cours 3 kilomètres en 20-25 minutes et je suis crevée... Faut dire que je suis bâtie sur le modèle "québécoise de souche" : petites, épaules de bûcheron, hanches faites pour accoucher 14 fois et poitrine à l'avenant, os capables d'endurer bien des chutes sur la glace, graisse sous-cutanée prête à me faire survivre à -30 pas de manteau...
Être solide, ça m'aide beaucoup dans les sports de combat parce que j'endure des coups que bien des filles de ma taille pourraient pas prendre, mais disons qu'à la course, je sens que j'ai toute une masse à traîner sur mes petites pattes courtes.
5 kilomètres, ce sera pas de la tarte!
D'ailleurs, score de l'entraînement d'hier : bitume 1, moi 0 (me suis dégonflée avant la fin du deuxième intervale de 10 minutes)
La collègue de travail qui court avec moi deux fois par semaine m'a invitée à me joindre à elle lors de la prochaine "Course à la vie" patronnée par la CIBC et la Fondation canadienne du cancer du sein. L'idée : on paie 40$ et, le 4 octobre, on courra 5 kilomètres vêtues d'un chandail rose pour venir en aide à la recherche sur le cancer du sein (si ça vous intéresse, ça c'est le lien pour participer).
Normalement, je suis pas tellement le genre grande-cause-et-croisade, ni le style donnez-c'est-pour-notre-avenir-à-tous, mais là l'idée de combiner un don, somme toute minime, avec une occasion de faire de l'activité physique, ça m'a rejoint.
En plus, la femme de mon directeur de maîtrise est décédée du cancer du sein l'année dernière. Je ne l'ai pas tellement connue, mais il est lui-même une personne tellement généreuse que sa douce moitié ne pouvait faire autrement qu'être extraordinaire. Alors quand le questionnaire d'inscription m'a demandé pour qui j'allais courir, j'ai écrit son nom. Il n'est pas au courant, ce qui me plaît bien : me voilà en train de faire une BA parfaitement anonyme... je me transforme en super-héros quoi ;)
Bref, vous risquez d'entendre parler de mes déboires d'entraînement, parce que pour l'instant, je cours 3 kilomètres en 20-25 minutes et je suis crevée... Faut dire que je suis bâtie sur le modèle "québécoise de souche" : petites, épaules de bûcheron, hanches faites pour accoucher 14 fois et poitrine à l'avenant, os capables d'endurer bien des chutes sur la glace, graisse sous-cutanée prête à me faire survivre à -30 pas de manteau...
Être solide, ça m'aide beaucoup dans les sports de combat parce que j'endure des coups que bien des filles de ma taille pourraient pas prendre, mais disons qu'à la course, je sens que j'ai toute une masse à traîner sur mes petites pattes courtes.
5 kilomètres, ce sera pas de la tarte!
D'ailleurs, score de l'entraînement d'hier : bitume 1, moi 0 (me suis dégonflée avant la fin du deuxième intervale de 10 minutes)
jeudi 27 août 2009
Et le professionnalisme, vous connaissez?
Hier, journée chargée.
Le matin, boulot, comme d'habitude. Premier courriel de la journée : la rédactrice d'un journal local nous offre gratuitement de passer une pub. Elle m'a écrit 8 lignes et a fait 6 fautes. Je jette un second coup d'oeil à sa signature... oui, c'est bien la rédactrice en chef... Hum... à la taille dudit journal, m'étonnerait qu'ils engagent un correcteur... Enfin, c'est gratuit... mais ça donne une impression broche à foin.
L'après-midi, le travail est remplacé par un rendez-vous chez le dentiste (j'ai pas l'émail des dents très solides, alors si j'ajoute ça au port fréquent d'un protège-dents et au fait que je respire surtout par la bouche, ça veut dire caries qui prolifèrent et plombages réguliers... merde!). Pendant que je suis étendue sans défense sur la chaise entre ma dentiste et son hygiéniste, des trucs pointus pleins la bouche, l'odeur de l'anesthésiant collé dans les narines, les deux femmes se mettent à jaser tout en travaillant, comme si j'étais pas là. Bon, je peux pas répondre, alors c'est pas plus mal. Voilà que deux autres hygiénistes, en pause j'imagine, entrent dans le bureau et se joignent à la conversation. Là déjà, je commençais à trouver que ça manquait de professionnalisme... et que j'étais pas à mon meilleur pour servir de centre de tablée. La touche finale? Après 10 minutes, le babillage a dévié sur le mauvais travail des secrétaires du bureau. Je prends aussitôt une note intérieure : magasiner un nouveau dentiste!!! Celui-là est loin de chez moi de toute façon.
Fin de journée, j'arrive chez moi. Une compagnie de rénovation y travaille depuis deux jours à rénover nos planchers de bois (sablage, teinture et vernis). Les deux gars font un travail superbe, j'ai pas à m'en plaindre. Sauf que...
Sauf que mon perron, hier soir, était plein de mégots de cigarette. Non seulement, surtout pour la non-fumeuse que je suis, c'est un spectacle dégueulasse, mais, en plus, la poubelle est juste à côté. C'était trop dur de les jeter?
Mettons que ça fait la différence entre une tite madame extrêmement satisfaite de son entrepreneur et une tite madame satisfaite... Entre mettre un lien sur mon blog ou pas quoi. Tant pis pour eux : ils auront pas de pub gratuite. Nah!
Le matin, boulot, comme d'habitude. Premier courriel de la journée : la rédactrice d'un journal local nous offre gratuitement de passer une pub. Elle m'a écrit 8 lignes et a fait 6 fautes. Je jette un second coup d'oeil à sa signature... oui, c'est bien la rédactrice en chef... Hum... à la taille dudit journal, m'étonnerait qu'ils engagent un correcteur... Enfin, c'est gratuit... mais ça donne une impression broche à foin.
L'après-midi, le travail est remplacé par un rendez-vous chez le dentiste (j'ai pas l'émail des dents très solides, alors si j'ajoute ça au port fréquent d'un protège-dents et au fait que je respire surtout par la bouche, ça veut dire caries qui prolifèrent et plombages réguliers... merde!). Pendant que je suis étendue sans défense sur la chaise entre ma dentiste et son hygiéniste, des trucs pointus pleins la bouche, l'odeur de l'anesthésiant collé dans les narines, les deux femmes se mettent à jaser tout en travaillant, comme si j'étais pas là. Bon, je peux pas répondre, alors c'est pas plus mal. Voilà que deux autres hygiénistes, en pause j'imagine, entrent dans le bureau et se joignent à la conversation. Là déjà, je commençais à trouver que ça manquait de professionnalisme... et que j'étais pas à mon meilleur pour servir de centre de tablée. La touche finale? Après 10 minutes, le babillage a dévié sur le mauvais travail des secrétaires du bureau. Je prends aussitôt une note intérieure : magasiner un nouveau dentiste!!! Celui-là est loin de chez moi de toute façon.
Fin de journée, j'arrive chez moi. Une compagnie de rénovation y travaille depuis deux jours à rénover nos planchers de bois (sablage, teinture et vernis). Les deux gars font un travail superbe, j'ai pas à m'en plaindre. Sauf que...
Sauf que mon perron, hier soir, était plein de mégots de cigarette. Non seulement, surtout pour la non-fumeuse que je suis, c'est un spectacle dégueulasse, mais, en plus, la poubelle est juste à côté. C'était trop dur de les jeter?
Mettons que ça fait la différence entre une tite madame extrêmement satisfaite de son entrepreneur et une tite madame satisfaite... Entre mettre un lien sur mon blog ou pas quoi. Tant pis pour eux : ils auront pas de pub gratuite. Nah!
mardi 25 août 2009
Vu : Inglourious Basterds
On avait vu la bande annonce et on avait rigolé. Quand j'ai proposé à Vincent d'aller le voir, il a tout de suite accepté... et quand le film a commencé et qu'il a vu le nom du réalisateur, il a dit :
Vincent - Ah non, c'est pas un Tarantino!?!?
Moi - Ben oui! Tu le savais pas?
Vincent - Non, j'avais pas porté attention au réalisateur. Ah merde, j'aime pas Tarantino : ça va être super violent, graphique, tout le monde va mourir à la fin, pis on va voir des pieds.
Moi - Heu... be...
Qu'est-ce que vous vouliez que je lui dise? J'étais prête psychologiquement à voir un Tarantino, me disant que j'allais me régaler des gags, des références, des astuces de réalisation et oublier le reste au plus vite. Mon chum se faisait prendre de cours.
Évidemment, il avait parfaitement raison quant au contenu du film : trop de violence graphique, banalisée comme jamais. Moins de pieds que dans Death Proof par contre (y'en as-tu encore qui savent pas que Tarantino est un fétichiste des pieds?).
Heureusement, j'ai également eu mes nananes : la performance de Brad Pitt est tordante (en anglais en tout cas). Même mon chum a convenu qu'il sauvait le film à lui tout seul. Y'a pas eu grand astuce de réalisation notable malheureusement (Tarantino ne se renouvelle pas plus que d'habitude). Parcontre, c'était intéressant de voir un film américain qui utilisait des langues étrangères plus de la moitié du temps (on n'a pas eu d'Allemands parlant anglais entre eux!). Les dialogues en français étaient d'ailleurs bons et les sous-titres destinés aux anglophones suivaient (sauf pour le "pas si mauvais"/ "not so terrible"). J'espère pour les germanophones que c'était la même chose avec l'allemand.
L'historienne en moi ne peut pas s'empêcher de se demander comment Tarantino explique sa finale... mais bon, avec lui on n'en est plus là...
Vincent - Ah non, c'est pas un Tarantino!?!?
Moi - Ben oui! Tu le savais pas?
Vincent - Non, j'avais pas porté attention au réalisateur. Ah merde, j'aime pas Tarantino : ça va être super violent, graphique, tout le monde va mourir à la fin, pis on va voir des pieds.
Moi - Heu... be...
Qu'est-ce que vous vouliez que je lui dise? J'étais prête psychologiquement à voir un Tarantino, me disant que j'allais me régaler des gags, des références, des astuces de réalisation et oublier le reste au plus vite. Mon chum se faisait prendre de cours.
Évidemment, il avait parfaitement raison quant au contenu du film : trop de violence graphique, banalisée comme jamais. Moins de pieds que dans Death Proof par contre (y'en as-tu encore qui savent pas que Tarantino est un fétichiste des pieds?).
Heureusement, j'ai également eu mes nananes : la performance de Brad Pitt est tordante (en anglais en tout cas). Même mon chum a convenu qu'il sauvait le film à lui tout seul. Y'a pas eu grand astuce de réalisation notable malheureusement (Tarantino ne se renouvelle pas plus que d'habitude). Parcontre, c'était intéressant de voir un film américain qui utilisait des langues étrangères plus de la moitié du temps (on n'a pas eu d'Allemands parlant anglais entre eux!). Les dialogues en français étaient d'ailleurs bons et les sous-titres destinés aux anglophones suivaient (sauf pour le "pas si mauvais"/ "not so terrible"). J'espère pour les germanophones que c'était la même chose avec l'allemand.
L'historienne en moi ne peut pas s'empêcher de se demander comment Tarantino explique sa finale... mais bon, avec lui on n'en est plus là...
lundi 24 août 2009
Mon espace d'écriture
Bon, Pierre ayant décidé de commencer une partie de tag sur le thème "où écrivez-vous", je vais me livrer au jeu.
J'écris habituelle grâce à un ordinateur. J'ai grandi avec ces machines (mon père étant un informaticien des premières heures) et je connais mon doigté depuis le primaire, alors c'est beaucoup plus facile pour moi d'utiliser un clavier pour taper presque aussi vite que je pense. Presque. C'est déjà mieux que rien.
Mon espace de création a donc d'abord été le lieu où se trouvait mon ordinateur principal. Quand j'ai fait l'achat d'un portable, cette notion est devenue moins importante, mais Vincent et moi avons aménagé un superbe bureau-bibliothèque dans notre maison et c'est un endroit inspirant où j'aime bien travailler (c'est ce que vous voyez sur la photo). Je m'installe devant la fenêtre et quand je suis en panne, je profite du soleil... ou je pige dans ma collection de bouquins.
Notre bureau est vraiment un espace dédié à la création et au divestissement, car on y trouve non seulement des livres (références et romans), mais également l'ordinateur de Vincent, qu'il utilise pour jouer ou pour mettre au point ses jeux vidéos. On y est donc souvent deux à implorer les muses!
Inspiration oblige, j'écris également à la main (souvent dans l'autobus) en allant ou en revenant du travail. J'ai toujours un carnet et des crayons sur moi (dans mon sac à dos, mon sac à main... et même mon sac à lunch!).
Finalement, j'ai aussi un espace de travail plutôt déprimant, mais très pratique : mon cubibule, au travail, durant mon heure de lunch. J'ai droit à un fond sonore de type "concerto pour deux photocopieuses", mais bon, c'est toujours plus rapide qu'écrire à la main et personne ne me dérange (quand vous passez votre heure de lunch à votre place, on vous présume asocial et on vous fout la paix!).
Appel à mes lecteurs : et vous, où écrivez-vous? Allez, à vous la tag!
vendredi 21 août 2009
Lu : Solaris 171
Bon étant donné que l'ermite (lui là) a trouvé une formule que j'adore pour critiquer les recueils de nouvelles et autres périodiques, je vais l'imiter honteusement pour ce billet. ;) Dans le Solaris 171, on retrouve donc :
Lettre d'amour de Neil Gaiman. Vaguement étrange, étrangement malsain... Une lettre écrite à l'objet, peut-être inconscient, d'un amour tordu et sans doute non partagé. Ça m'a laissée plutôt froide.
Orange de Neil Gaiman. Deuxième oeuvre du grand maître... et là on retrouve davantage le ton du collaborateur de Terry Pratchett et de l'inventeur du Sandman! :) Une histoire de... heu... substance orange aux effets inattendus... racontée à travers un formulaire. Idée de génie pour la forme, mais évidemment, ça laisse un flou sur le fond.
Ors blancs de Alain Bergeron. Avant de vous en parler, il faut que je vous raconte une anecdote. J'avais à peine treize ans. À la bibliothèque municipale, j'avais emprunté une nouveauté "Escales sur Solaris" (que je savais être un recueil de nouvelles de SFF issues de la revue Solaris dont j'avais vaguement entendu parler). Dans le recueil, il y avait la nouvelle "Le huitième registre" de Alain Bergeron. Le texte m'avait flabbergastée comme dirait mon chum. Imaginez : j'ignorais le concept même de l'uchronie, mais j'aimais déjà l'histoire et l'écriture. Et tout d'un coup, je découvrais ce type d'histoire alternative sous la plus belle forme qu'il m'ait été donnée de lire jusqu'ici. C'était il y a presque quatorze ans... hé bien, hier, en lisant les premiers mots de Ors blancs, j'ai senti l'excitation me parcourir, aussi intense que la première fois : j'étais devant la suite du Huitième registre. On y raconte un complot autour de l'emprise du pouvoir impérial (romain) et de la montée de la modernité dans le Nouveau Monde. Inutile de dire que je l'ai dévorée!
Recette maison de Éric Gauthier. Je ne connais Gauthier que depuis "Une fêlure au flanc du monde", alors j'étais impatiente de découvrir un autre de ses écrits. Je n'ai pas été déçue. C'est le récit de la cohabitation de deux artistes qui se découvrent un talent pour le jardinage fantastique et la confiture maison... avec, peut-être, une réflexion sur les OGM et le terrorisme? J'en aurais repris!
Désaxés de Jean-Louis Trudel. La nouvelle qui m'a laissée la plus froide. Elle parle de relations humaines et parentales sur fond de SF... La SF me semble justement plus un décor qu'un élément nécessaire. Pas mauvais, mais pas mon style.
La mort aux dés d'Élisabeth Vonarburg. Notre grande dame québécoise nous livre une courte visite dans l'univers de Tyranaël, sous la forme d'histoires racontées par une grand-mère à ses petits-enfants. Vonarburg y revisite la fonction ancienne de la littérature et des mythes : éduquer les gens, leur expliquer le monde qui les entoure. Intéressant et dépaysant, quoiqu'un peu touffu pour ceux qui, comme moi, n'ont pas lu tout "Tyranaël". Rythme lent, sans doute voulu, mais qui fait qu'on ne se précipite pas vers la fin du récit.
Alors, pour résumer, le Solaris 171, numéro spécial Anticipation/Boréal, est un excellent numéro, bien que ce ne soit pas nécessairement, à mon avis, les plus grands noms qui nous donnent les meilleures nouvelles. J'espère qu'Alain Bergeron finira par réunir ses uchronies en un seul recueil!
Lettre d'amour de Neil Gaiman. Vaguement étrange, étrangement malsain... Une lettre écrite à l'objet, peut-être inconscient, d'un amour tordu et sans doute non partagé. Ça m'a laissée plutôt froide.
Orange de Neil Gaiman. Deuxième oeuvre du grand maître... et là on retrouve davantage le ton du collaborateur de Terry Pratchett et de l'inventeur du Sandman! :) Une histoire de... heu... substance orange aux effets inattendus... racontée à travers un formulaire. Idée de génie pour la forme, mais évidemment, ça laisse un flou sur le fond.
Ors blancs de Alain Bergeron. Avant de vous en parler, il faut que je vous raconte une anecdote. J'avais à peine treize ans. À la bibliothèque municipale, j'avais emprunté une nouveauté "Escales sur Solaris" (que je savais être un recueil de nouvelles de SFF issues de la revue Solaris dont j'avais vaguement entendu parler). Dans le recueil, il y avait la nouvelle "Le huitième registre" de Alain Bergeron. Le texte m'avait flabbergastée comme dirait mon chum. Imaginez : j'ignorais le concept même de l'uchronie, mais j'aimais déjà l'histoire et l'écriture. Et tout d'un coup, je découvrais ce type d'histoire alternative sous la plus belle forme qu'il m'ait été donnée de lire jusqu'ici. C'était il y a presque quatorze ans... hé bien, hier, en lisant les premiers mots de Ors blancs, j'ai senti l'excitation me parcourir, aussi intense que la première fois : j'étais devant la suite du Huitième registre. On y raconte un complot autour de l'emprise du pouvoir impérial (romain) et de la montée de la modernité dans le Nouveau Monde. Inutile de dire que je l'ai dévorée!
Recette maison de Éric Gauthier. Je ne connais Gauthier que depuis "Une fêlure au flanc du monde", alors j'étais impatiente de découvrir un autre de ses écrits. Je n'ai pas été déçue. C'est le récit de la cohabitation de deux artistes qui se découvrent un talent pour le jardinage fantastique et la confiture maison... avec, peut-être, une réflexion sur les OGM et le terrorisme? J'en aurais repris!
Désaxés de Jean-Louis Trudel. La nouvelle qui m'a laissée la plus froide. Elle parle de relations humaines et parentales sur fond de SF... La SF me semble justement plus un décor qu'un élément nécessaire. Pas mauvais, mais pas mon style.
La mort aux dés d'Élisabeth Vonarburg. Notre grande dame québécoise nous livre une courte visite dans l'univers de Tyranaël, sous la forme d'histoires racontées par une grand-mère à ses petits-enfants. Vonarburg y revisite la fonction ancienne de la littérature et des mythes : éduquer les gens, leur expliquer le monde qui les entoure. Intéressant et dépaysant, quoiqu'un peu touffu pour ceux qui, comme moi, n'ont pas lu tout "Tyranaël". Rythme lent, sans doute voulu, mais qui fait qu'on ne se précipite pas vers la fin du récit.
Alors, pour résumer, le Solaris 171, numéro spécial Anticipation/Boréal, est un excellent numéro, bien que ce ne soit pas nécessairement, à mon avis, les plus grands noms qui nous donnent les meilleures nouvelles. J'espère qu'Alain Bergeron finira par réunir ses uchronies en un seul recueil!
jeudi 20 août 2009
Rendons la bêtise criminelle
Ces temps-ci, on en voit des vertes et des pas mûres dans la section judiciaire des journaux. Des gens se plaignent du fait que les conjoints de fait n'ont pas les mêmes droits que les gens mariés (affaire Éric contre Lola), d'autres que les peines pour les fraudeurs ne sont pas assez sévères (bon, on peut être d'accord, mais leur argent ne reviendra pas pour autant), d'autres que les jeux vidéos incitent à des comportements dangereux (on blâme Grand Theft Auto pour la mode du car surfing, or il n'y a pas de car surfing dans les deux deniers GTA... je le sais : mon chum les a joué de fond en comble)... et j'en oublie sûrement.
Bref, selon certaines personnes, faudrait que le gouvernement fasse une loi pour éviter tout risque potentiel que peut-être leur vie n'aille pas comme sur des roulettes.
Moi j'ai une meilleure idée : rendons la bêtise criminelle.
Comme ça, la fille qui a pas pris la peine de s'informer sur ses droits en tant que simple conjointe, le gars qui a confié toutes ses économies à l'ami de son beau-frère avec une promesse de rendement de 10% sans risque, le parent absent dont le jeune s'est fracassé le crâne et le journaliste épais qui a jamais joué à GTA vont arrêter de nous emmerder.
Et pour les cas de bêtise caractérisée avec récidive, là je serai d'accord avec l'un des cheval de bataille médiatisé ces temps derniers : c'est vrai qu'il y a des cas où il devrait pas y avoir de libération conditionnelle.
Bref, selon certaines personnes, faudrait que le gouvernement fasse une loi pour éviter tout risque potentiel que peut-être leur vie n'aille pas comme sur des roulettes.
Moi j'ai une meilleure idée : rendons la bêtise criminelle.
Comme ça, la fille qui a pas pris la peine de s'informer sur ses droits en tant que simple conjointe, le gars qui a confié toutes ses économies à l'ami de son beau-frère avec une promesse de rendement de 10% sans risque, le parent absent dont le jeune s'est fracassé le crâne et le journaliste épais qui a jamais joué à GTA vont arrêter de nous emmerder.
Et pour les cas de bêtise caractérisée avec récidive, là je serai d'accord avec l'un des cheval de bataille médiatisé ces temps derniers : c'est vrai qu'il y a des cas où il devrait pas y avoir de libération conditionnelle.
mercredi 19 août 2009
Le tempéramment artistique
J'écris des histoires depuis que je sais écrire. J'ai toujours voulu en faire mon métier. Au cégep, je me suis inscrite en littérature et théâtre, en me disant que j'allais poursuivre dans la même voie à l'université... mais j'ai bien vite déchanté.
Je me suis retrouvée entourée d'une bande de créateurs tous azimuts, complètement déjantés, sautés... et désorganisés. Des gens capables de vous pondre une mise en scène géniale pour la scène de Shakespeare la plus convenue, mais pas foutus d'arriver à l'heure quelque part, de respecter une date de remise ou même de remettre un travail simplement imprimé en noir sur du papier blanc. Bref, des artistes, des vrais. Qui s'excusaient d'ailleurs de leurs travers en disant "Ouais, mais tsé, j'suis un artiste moi".
C'est au milieu d'eux que je me suis dit que j'avais sans doute choisi la mauvaise voie. Je suis hyper organisée, disciplinée, cartésienne, terre à terre. J'aime le fantastique dans les bouquins, mais dans la vraie vie je suis une sceptique pure et dure. J'ai donc bifurqué en histoire à l'université...
J'ai finalement publié un texte, mais je ressens toujours un certain malaise : je ne me sens pas l'âme "artiste" au sens où la plupart des gens l'entendent. Existe-t-il vraiment un tempéramment artistique qui prédispose à tout bousculer et favorise la création? Et si on ne le possède pas, y a-t-il un créneau pour les écrits d'une écrivaine disciplinée et organisée?
Je me suis retrouvée entourée d'une bande de créateurs tous azimuts, complètement déjantés, sautés... et désorganisés. Des gens capables de vous pondre une mise en scène géniale pour la scène de Shakespeare la plus convenue, mais pas foutus d'arriver à l'heure quelque part, de respecter une date de remise ou même de remettre un travail simplement imprimé en noir sur du papier blanc. Bref, des artistes, des vrais. Qui s'excusaient d'ailleurs de leurs travers en disant "Ouais, mais tsé, j'suis un artiste moi".
C'est au milieu d'eux que je me suis dit que j'avais sans doute choisi la mauvaise voie. Je suis hyper organisée, disciplinée, cartésienne, terre à terre. J'aime le fantastique dans les bouquins, mais dans la vraie vie je suis une sceptique pure et dure. J'ai donc bifurqué en histoire à l'université...
J'ai finalement publié un texte, mais je ressens toujours un certain malaise : je ne me sens pas l'âme "artiste" au sens où la plupart des gens l'entendent. Existe-t-il vraiment un tempéramment artistique qui prédispose à tout bousculer et favorise la création? Et si on ne le possède pas, y a-t-il un créneau pour les écrits d'une écrivaine disciplinée et organisée?
mardi 18 août 2009
Retour au boulot : snif!
Aujourd'hui, retour au boulot. :(
Heureusement, je peux me vanter d'avoir eu du beau temps pendant mes vacances (on voit qui mène une bonne vie! hihihihi ;)
Évidemment, j'ai pas fait la moitié de ce que je voulais faire. Sur mes trois textes en chantier, j'en ai terminé juste un, celui parlant de la curieuse rencontre d'un combattant devenu aveugle. Comble de malheur, il est plus près de la novella (15 000 mots) que de la nouvelle! Bordel! Maintenant je comprends pourquoi Stephen King (dans la préface de Différentes Saisons) appelait la novella la "république bananière de la littérature" : y'a pas d'éditeurs qui veulent s'y aventurer. Et moi, voilà que j'en ponds une deuxième!!! Ah là là! Bon, je vais la mettre sur une tablette et voir si, dans quelques mois, je trouverai pas des morceaux à couper, histoire de la ramener dans la sphère d'influence des Périodiques Nouvelliers Unis.
Les deux autres textes n'ont pas avancé d'une ligne... et j'ai eu deux autres idées assez solides, en plus de celle sur laquelle je dois me pencher au plus vite si je veux pas manquer les dates de tombée de XYZ...
Qu'est-ce qui a bouffé tout mon temps? Essentiellement des travaux autour de la maison (surtout du jardinage, que je déteste, alors c'est toujours longs), des visites aux différentes familles... et des vieux gala du UFC. Je vais bientôt pouvoir ajouter cette organisation à mes champs d'expertise en histoire!!!
À défaut de pouvoir s'entraîner (le dos de mon chum s'est remis à aller mal à peu près au moment où mon cou a cessé de me faire souffrir), on a fait le plein d'adrénaline autrement ;)
Rare bon côté du retour au boulot : je vais retrouver ma partenaire de jogging. Ça me fera au moins deux entraînements par semaine. Il n'en manquera que trois... C'est le gros désavantage des arts martiaux : tout seul, c'est un peu difficile à faire, parce qu'on se tanne vite de pratiquer des katas et de taper un punching bag.
Cela dit, faut aussi que je travaille...
Heureusement, je peux me vanter d'avoir eu du beau temps pendant mes vacances (on voit qui mène une bonne vie! hihihihi ;)
Évidemment, j'ai pas fait la moitié de ce que je voulais faire. Sur mes trois textes en chantier, j'en ai terminé juste un, celui parlant de la curieuse rencontre d'un combattant devenu aveugle. Comble de malheur, il est plus près de la novella (15 000 mots) que de la nouvelle! Bordel! Maintenant je comprends pourquoi Stephen King (dans la préface de Différentes Saisons) appelait la novella la "république bananière de la littérature" : y'a pas d'éditeurs qui veulent s'y aventurer. Et moi, voilà que j'en ponds une deuxième!!! Ah là là! Bon, je vais la mettre sur une tablette et voir si, dans quelques mois, je trouverai pas des morceaux à couper, histoire de la ramener dans la sphère d'influence des Périodiques Nouvelliers Unis.
Les deux autres textes n'ont pas avancé d'une ligne... et j'ai eu deux autres idées assez solides, en plus de celle sur laquelle je dois me pencher au plus vite si je veux pas manquer les dates de tombée de XYZ...
Qu'est-ce qui a bouffé tout mon temps? Essentiellement des travaux autour de la maison (surtout du jardinage, que je déteste, alors c'est toujours longs), des visites aux différentes familles... et des vieux gala du UFC. Je vais bientôt pouvoir ajouter cette organisation à mes champs d'expertise en histoire!!!
À défaut de pouvoir s'entraîner (le dos de mon chum s'est remis à aller mal à peu près au moment où mon cou a cessé de me faire souffrir), on a fait le plein d'adrénaline autrement ;)
Rare bon côté du retour au boulot : je vais retrouver ma partenaire de jogging. Ça me fera au moins deux entraînements par semaine. Il n'en manquera que trois... C'est le gros désavantage des arts martiaux : tout seul, c'est un peu difficile à faire, parce qu'on se tanne vite de pratiquer des katas et de taper un punching bag.
Cela dit, faut aussi que je travaille...
lundi 17 août 2009
Lu : Nancy Kilpatrick
L'an dernier, j'ai mis le point final à une novella parlant de vampires. J'ai essayé de la publier. Peine perdue. On m'a dit que je ne renouvelais pas le genre. Bon, d'accord. J'ai ravalé ma déception et je suis passée à autre chose.
Parce que j'aime les histoires de vampire, j'ai lu, dans la dernière année, Laurel K. Hamilton et Stephanie Meyer. Bof. Elles ne renouvellent rien elles non plus (et même... Meyer!?! des vampires pas de dents!?! et là je ne parle pas du quatrième tome du récit...). Mais bon, ça se lit bien. Et elles sont américaines, pays où il me semble que les livres de genre grand public se vendent encore mieux quand ils ne révolutionnent rien.
Cette semaine, je me suis (enfin) mise à lire "la reine des damnés canadienne", Nancy Kilpatrick dont on m'a prêté les deux premiers tomes. Je me disais que, cette fois, j'allais au moins lire un produit de qualité. J'ai donc péniblement passé à travers "L'enfant de la nuit" et là j'achève "La mort tout près"...
Mon verdict, cette fois, n'est pas "bof", mais carrément "ouache"!
Et pour le renouvellement, on repassera! (Seul élément vraiment original : les vampires aiment pas se faire appeler "vampire"... on n'a même pas eu droit à un terme de remplacement par contre).
Le premier bouquin (d'une série de quatre) n'était qu'une longue, longue, longue scène de baise vaguement malsaine. Les personnages ont des comportements tellement incohérents que l'auteur doit expliquer en permanence leur réaction. Une fois de temps à autre, je pourrais comprendre, mais là, la cohésion interne des personnalités semble avoisiner le zéro absolu. Toutes ses explications, faut-il le dire, tuent complètement l'ambiance.
Le second livre est un peu mieux... mais l'ambiance est toujours loin d'être haletante. Est-ce un problème de découpage du récit? De rythme de l'écriture? Ou même de traduction? Mystère. Toujours est-il que j'embarque pas. Les personnages sont un peu plus cohérents avec eux-mêmes, mais ils restent encore superficiels... Oh, et la Ronde ne peut pas ouvrir au mois de décembre (ce serait beau Le Monstre dans trente centimètres de neige!!!).
Autre problème majeur avec ce second bouquin : il me reste trente pages à lire et je vois pas comment l'auteure va démêler son intrigue, sauf en inscrivant un "à suivre" et en espérant que je vais me précipiter pour acheter les deux autres tomes.
Pfff! Pas question. Y'en a marre des auteurs de fantastique et de fantasy qui sont pas capable de faire tenir une histoire complète dans un bouquin!!! Je suis comme n'importe qui et je ne déteste pas les suites, mais j'aime que ce soit des intrigues distinctes, pas un seul récit étiré et dépecé en morceaux pour faire vendre plus de livres. Ça vous agace pas, vous?
Parce que j'aime les histoires de vampire, j'ai lu, dans la dernière année, Laurel K. Hamilton et Stephanie Meyer. Bof. Elles ne renouvellent rien elles non plus (et même... Meyer!?! des vampires pas de dents!?! et là je ne parle pas du quatrième tome du récit...). Mais bon, ça se lit bien. Et elles sont américaines, pays où il me semble que les livres de genre grand public se vendent encore mieux quand ils ne révolutionnent rien.
Cette semaine, je me suis (enfin) mise à lire "la reine des damnés canadienne", Nancy Kilpatrick dont on m'a prêté les deux premiers tomes. Je me disais que, cette fois, j'allais au moins lire un produit de qualité. J'ai donc péniblement passé à travers "L'enfant de la nuit" et là j'achève "La mort tout près"...
Mon verdict, cette fois, n'est pas "bof", mais carrément "ouache"!
Et pour le renouvellement, on repassera! (Seul élément vraiment original : les vampires aiment pas se faire appeler "vampire"... on n'a même pas eu droit à un terme de remplacement par contre).
Le premier bouquin (d'une série de quatre) n'était qu'une longue, longue, longue scène de baise vaguement malsaine. Les personnages ont des comportements tellement incohérents que l'auteur doit expliquer en permanence leur réaction. Une fois de temps à autre, je pourrais comprendre, mais là, la cohésion interne des personnalités semble avoisiner le zéro absolu. Toutes ses explications, faut-il le dire, tuent complètement l'ambiance.
Le second livre est un peu mieux... mais l'ambiance est toujours loin d'être haletante. Est-ce un problème de découpage du récit? De rythme de l'écriture? Ou même de traduction? Mystère. Toujours est-il que j'embarque pas. Les personnages sont un peu plus cohérents avec eux-mêmes, mais ils restent encore superficiels... Oh, et la Ronde ne peut pas ouvrir au mois de décembre (ce serait beau Le Monstre dans trente centimètres de neige!!!).
Autre problème majeur avec ce second bouquin : il me reste trente pages à lire et je vois pas comment l'auteure va démêler son intrigue, sauf en inscrivant un "à suivre" et en espérant que je vais me précipiter pour acheter les deux autres tomes.
Pfff! Pas question. Y'en a marre des auteurs de fantastique et de fantasy qui sont pas capable de faire tenir une histoire complète dans un bouquin!!! Je suis comme n'importe qui et je ne déteste pas les suites, mais j'aime que ce soit des intrigues distinctes, pas un seul récit étiré et dépecé en morceaux pour faire vendre plus de livres. Ça vous agace pas, vous?
vendredi 14 août 2009
Vu : De père en flic
Hihihihihi! J'en rigole encore.
Pour les enfants de boomer comme moi, c'était particulièrement délicieux. Je présume que les boomer trouveraient ça drôle eux aussi (au moment où nous on trouvait que c'était exagéré...)
Performance très honorable de Michel Côté (même si par moment on croyait voir son personnage de Gauthier dans Omertà) et de Louis-José Houde (qui arrive à avoir moins l'air de lui-même de temps à autre).
Une bonne comédie, qui ne se prend pas au sérieux. Gageons que "tu manques de viande" va devenir une expression culte ;)
Pour les enfants de boomer comme moi, c'était particulièrement délicieux. Je présume que les boomer trouveraient ça drôle eux aussi (au moment où nous on trouvait que c'était exagéré...)
Performance très honorable de Michel Côté (même si par moment on croyait voir son personnage de Gauthier dans Omertà) et de Louis-José Houde (qui arrive à avoir moins l'air de lui-même de temps à autre).
Une bonne comédie, qui ne se prend pas au sérieux. Gageons que "tu manques de viande" va devenir une expression culte ;)
jeudi 13 août 2009
Mon premier CLAO
Ben, voilà, je fais le saut. Indulgence s'il vous plaît, c'est mon premier texte depuis des années. J'ai l'habitude d'inventer des scénarios et des histoires, mais sans contraintes et je ne les écris pas. Je les fais jouer à des parties de jeux de rôles, je crée des jeux-vidéos ou je les raconte, tout simplement (c'est d'ailleurs une histoire racontée à Gen qui est à la base de "Le Double". :P). Le texte n'est pas mon médium le plus confortable disons. Mais je trouve ça intéressant de faire des CLAOs avec Geneviève. Je referai peut-être l'exercice éventuellement.
D'ailleurs, je me suis peut-être empêtré dans le genre historique. J'ai l'impression que mon récit est beaucoup trop factuel. Il est plus court que prévu et pas tout à fait au présent aussi. Mais bon, pour une première fois, je me permet plus d'entorses aux règlements...
Bon courage aux lecteurs!
________________________________
Éphémère
Je suis Toyotomi Hideyori et c'est ma dernière aube. Ce matin, pour la dernière fois, je respire l'air de la montagne. Cet air frais, vivifiant du début de l'été, les arbres dont les feuilles sont vibrantes et vertes, les vallées en contrebas qui regorgent de vitalité, tout est à mon opposé.
Je devrais rédiger, sur cette toile, mon poème funéraire, qui sera le dernier de la lignée des Toyotomi, mais contre toute convenance, j'en suis incapable. Ma vie n'a pas été un échec, elle n'a simplement jamais commencée. C'est maintenant, aux derniers instants de cette vie de parure, que je me décide à exister. C'est une confession que je livre.
J'ai vécu dans la disgrâce, héritier légitime du plus puissant clan du pays, emmuré dans la plus belle et la plus sécuritaire des prisons, la forteresse d'Osaka. En apparence, j'étais le plus puissant seigneur du Japon et, en vérité, un prisonnier.
Osaka, la forteresse, la citadelle. Je la connais depuis toujours. Je pourrais en décrire les moindres détails. Les chemins de gravier tortueux, les 7 portails à traverser pour entrer dans la cour principale, les allées et venues des gardes aux couleurs du clan Toyotomi, les grandes tours, l'incroyable épaisseur de ses murailles et ses douves profondes et larges. Aucune armée ennemie n'a jamais pu prendre Osaka d'assaut et l'emporter. Sa situation géographique et ses défenses en font le centre militaire du Japon. Les appartements intérieurs sont encore plus impressionnants : murs du plus fin papier de riz, paravents aux couleurs pures, chandeliers finement ouvragés, salles grandes de plusieurs dizaines de tatamis, habitants vêtus des soies les plus fines de Chine...
Mon premier souvenir clair remonte à l'automne de mes 7 ans en l'an 1600. Le grand-père de ma future épouse, Tokugawa Ieyasu, avait vaincu mon protecteur Mitsunari Ichida à la célèbre bataille de Sekigahara. La panique s'était installée dans la forteresse d'Osaka, et notre demeure en apparence imprenable était devenue notre prison. Une magnifique prison aux gardes attentionnés habillés de soie, aux barreaux de papier. J'aurais pu tomber plus mal, mais une prison reste une prison.
C'est l'effervescence du château qui reste gravée dans ma mémoire. La panique parmi les domestiques, les préparations aux divers suicides rituels... La victoire du clan Tokugawa fut si écrasante que le clan Toyotomi capitula aussitôt, sans même défendre la citadelle. Mon protecteur mort, Tokugawa m'a forcé à épouser sur le champ sa petite-fille, Senhime, âgée de 7 ans comme moi. Cette union au clan Tokugawa devait assurer ma fidélité au nouveau clan destiné à diriger le Japon. À cet âge, je faisais combattre des marionnettes, je regardais les oiseaux et les arbres, je jouais par terre, je faisais voler des cerfs-volants, comment pouvais-je être un ennemi?
Ma belle-famille, les Tokugawa, n'ont pas été conciliants avec moi. Senhime vivait avec moi et c'est le seul contact que j'ai eu avec les Tokugawa pendant de nombreuses années. Jusqu'à l'âge de 9 ans, en public, j'étais toujours l'héritier légitime du Taïko, jouant les successeurs avec le sérieux d'un petit enfant élevé pour régner, avec mon épouse à mes côtés. En privé, je regardais les montagnes en soupirant, rêvant d'une vie de grand guerrier, voire de rônin. Tout pour fuir les faux-semblants des honneurs qui m'étaient attribués. Tout pour quitter cette forteresse destinée à garder les ennemis du Japon au dehors, mais qui servait à m'empêcher de sortir et de vivre librement.
La mascarade n'a pas durée longtemps, 2 ans plus tard, Tokugawa était nommé Shôgun. Mes possibilités de successions venaient de disparaître. Et c'est presque avec soulagement que j'ai accueilli cette nouvelle. La naïveté dû à mon âge me fit croire que, ma légitimité disparue, le danger que je représentais envolé, j'allais sans doute retrouver la liberté et visiter ces montagnes si longuement convoitées.
Pourtant, rien n'a changé dans les années suivantes. J'étais toujours prisonnier de la forteresse et lié par les liens du mariage à la famille de celui qui me voulait du mal. Si je n'étais plus le successeur du Taïko, je faisais tout de même partie de la famille des Tokugawa, le clan le plus puissant du Japon. Les mensonges, les faux-honneurs étaient là, me suivant partout. Les journées passaient lentement, j'aspirais à l'aventure et les montagnes à l'horizon symbolisaient cette liberté qui m'était refusée.
Vint le jour où je connus Senhime, comme un homme connaît sa femme. Je n'avais rien accomplis dans ma vie et je croyais ne rien pouvoir accomplir. Cet acte, en somme tout simple, m'avait redonné un espoir insensé. Peut-être serais-je à même d'accomplir quelque chose et de donner la vie? Égoïste envie que de donner la vie à un enfant qui ne pourrait que souffrir comme moi, élevé au milieu de beaux atours, mais craint et détesté par la famille régnante. J'espérais secrètement, le confiant uniquement à Senhime, lors de nos rencontres sur l'oreiller. Mais les mois, puis les années passèrent et aucun enfant ne vint concrétiser notre union. Je suis maintenant soulagé de ne pas avoir condamné un autre enfant à cette vie.
Et je regardais les montagnes en me morfondant. Vint l'été de mes 21 ans. Le Shôgun avait trouvé un prétexte parfait pour attaquer la forteresse sans perdre la face et passer pour un despote. J'avais confié mon amertume à un moine de passage qui l'écrivit dans un temple. Cette marque fût considérée un défi à la face du grand-père de ma femme qui assiégeât sans tarder ma prison. Nous fûmes forcer de signer une trêve et dûmes combler les douves. Les défenses démantelées, l'apparente invincibilité d'Osaka n'était plus.
J'ai passé ma dernière année à préparer ma fuite. Les quelques samouraïs encore fidèles au clan Toyotomi ont compris, eux aussi, que leur fin était venue. Plusieurs ont décidé de défendre la citadelle pour me donner une chance, à moi et à quelques autres samouraïs, de fuir. En effet, Tokugawa n'allait pas se contenter d'une victoire qui ne résulterait pas par ma mort. Lorsque le Shôgun est revenu à Osaka à la fin de cet été de 1615, j'étais déjà sorti, chevauchant vers les montagnes de mes rêves, quittant cette prison aux allures de grand château. J'ai renvoyée Senhime à son grand-père, qu'au fond elle n'a jamais vraiment quitté. Sa vie à elle pourra enfin commencer.
Je vis ici depuis quelques semaines, dans le plus grand dénuement avec ces quelques guerriers qui me sont fidèles. L'exubérance des premiers jours à vivre dans la montagne disparait déjà parce qu'hier soir, j'ai compris: ma belle-famille, mon sang, la forteresse, tout ce qui constitue ma prison, je ne pourrai pas y échapper. Je suis dans ces montagnes qui depuis toujours sont ma liberté et pourtant je suis toujours dans ma geôle. Ieyasu a bien réussi son coup, je suis dans Osaka depuis si longtemps, qu'en fait, c'est Osaka qui est en moi. Je n'ai rien accompli dans ma vie. Elle était si courte, elle a commencé il y a quelques minutes et se termine dans quelques autres à peine. Pour la première fois, je suis rebelle et je crée, à partir d'une simple toile et d'un pinceau.
J'avais l'idée d'écrire un poème funéraire suivant le thème de l'éphémère, la grandeur du clan Toyotomi n'ayant même pas survécu à une génération, mais la seule chose que je connaisse, c'est le vide, l'absence, la stérilité. C'est ce que je représente, c'est ce que je suis. Je l'accepte désormais. Avec mon suicide, je rejoindrai ce domaine stérile qui est le mien depuis tout temps. Et dans le souci de parfaire mon absence de création, je vais ordonner à mon assistant de brûler tout ce récit.
Plutôt qu'un poème funéraire original, je vais citer ce poème, qui n'est pas de moi, mais de Minamoto Yorimasa:
“Sur le bois fossile
jamais la moindre fleur
ne s'est épanouie
et son destin
fut plus affligeant encore.”
La mort m'appelle.
D'ailleurs, je me suis peut-être empêtré dans le genre historique. J'ai l'impression que mon récit est beaucoup trop factuel. Il est plus court que prévu et pas tout à fait au présent aussi. Mais bon, pour une première fois, je me permet plus d'entorses aux règlements...
Bon courage aux lecteurs!
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Éphémère
Je suis Toyotomi Hideyori et c'est ma dernière aube. Ce matin, pour la dernière fois, je respire l'air de la montagne. Cet air frais, vivifiant du début de l'été, les arbres dont les feuilles sont vibrantes et vertes, les vallées en contrebas qui regorgent de vitalité, tout est à mon opposé.
Je devrais rédiger, sur cette toile, mon poème funéraire, qui sera le dernier de la lignée des Toyotomi, mais contre toute convenance, j'en suis incapable. Ma vie n'a pas été un échec, elle n'a simplement jamais commencée. C'est maintenant, aux derniers instants de cette vie de parure, que je me décide à exister. C'est une confession que je livre.
J'ai vécu dans la disgrâce, héritier légitime du plus puissant clan du pays, emmuré dans la plus belle et la plus sécuritaire des prisons, la forteresse d'Osaka. En apparence, j'étais le plus puissant seigneur du Japon et, en vérité, un prisonnier.
Osaka, la forteresse, la citadelle. Je la connais depuis toujours. Je pourrais en décrire les moindres détails. Les chemins de gravier tortueux, les 7 portails à traverser pour entrer dans la cour principale, les allées et venues des gardes aux couleurs du clan Toyotomi, les grandes tours, l'incroyable épaisseur de ses murailles et ses douves profondes et larges. Aucune armée ennemie n'a jamais pu prendre Osaka d'assaut et l'emporter. Sa situation géographique et ses défenses en font le centre militaire du Japon. Les appartements intérieurs sont encore plus impressionnants : murs du plus fin papier de riz, paravents aux couleurs pures, chandeliers finement ouvragés, salles grandes de plusieurs dizaines de tatamis, habitants vêtus des soies les plus fines de Chine...
Mon premier souvenir clair remonte à l'automne de mes 7 ans en l'an 1600. Le grand-père de ma future épouse, Tokugawa Ieyasu, avait vaincu mon protecteur Mitsunari Ichida à la célèbre bataille de Sekigahara. La panique s'était installée dans la forteresse d'Osaka, et notre demeure en apparence imprenable était devenue notre prison. Une magnifique prison aux gardes attentionnés habillés de soie, aux barreaux de papier. J'aurais pu tomber plus mal, mais une prison reste une prison.
C'est l'effervescence du château qui reste gravée dans ma mémoire. La panique parmi les domestiques, les préparations aux divers suicides rituels... La victoire du clan Tokugawa fut si écrasante que le clan Toyotomi capitula aussitôt, sans même défendre la citadelle. Mon protecteur mort, Tokugawa m'a forcé à épouser sur le champ sa petite-fille, Senhime, âgée de 7 ans comme moi. Cette union au clan Tokugawa devait assurer ma fidélité au nouveau clan destiné à diriger le Japon. À cet âge, je faisais combattre des marionnettes, je regardais les oiseaux et les arbres, je jouais par terre, je faisais voler des cerfs-volants, comment pouvais-je être un ennemi?
Ma belle-famille, les Tokugawa, n'ont pas été conciliants avec moi. Senhime vivait avec moi et c'est le seul contact que j'ai eu avec les Tokugawa pendant de nombreuses années. Jusqu'à l'âge de 9 ans, en public, j'étais toujours l'héritier légitime du Taïko, jouant les successeurs avec le sérieux d'un petit enfant élevé pour régner, avec mon épouse à mes côtés. En privé, je regardais les montagnes en soupirant, rêvant d'une vie de grand guerrier, voire de rônin. Tout pour fuir les faux-semblants des honneurs qui m'étaient attribués. Tout pour quitter cette forteresse destinée à garder les ennemis du Japon au dehors, mais qui servait à m'empêcher de sortir et de vivre librement.
La mascarade n'a pas durée longtemps, 2 ans plus tard, Tokugawa était nommé Shôgun. Mes possibilités de successions venaient de disparaître. Et c'est presque avec soulagement que j'ai accueilli cette nouvelle. La naïveté dû à mon âge me fit croire que, ma légitimité disparue, le danger que je représentais envolé, j'allais sans doute retrouver la liberté et visiter ces montagnes si longuement convoitées.
Pourtant, rien n'a changé dans les années suivantes. J'étais toujours prisonnier de la forteresse et lié par les liens du mariage à la famille de celui qui me voulait du mal. Si je n'étais plus le successeur du Taïko, je faisais tout de même partie de la famille des Tokugawa, le clan le plus puissant du Japon. Les mensonges, les faux-honneurs étaient là, me suivant partout. Les journées passaient lentement, j'aspirais à l'aventure et les montagnes à l'horizon symbolisaient cette liberté qui m'était refusée.
Vint le jour où je connus Senhime, comme un homme connaît sa femme. Je n'avais rien accomplis dans ma vie et je croyais ne rien pouvoir accomplir. Cet acte, en somme tout simple, m'avait redonné un espoir insensé. Peut-être serais-je à même d'accomplir quelque chose et de donner la vie? Égoïste envie que de donner la vie à un enfant qui ne pourrait que souffrir comme moi, élevé au milieu de beaux atours, mais craint et détesté par la famille régnante. J'espérais secrètement, le confiant uniquement à Senhime, lors de nos rencontres sur l'oreiller. Mais les mois, puis les années passèrent et aucun enfant ne vint concrétiser notre union. Je suis maintenant soulagé de ne pas avoir condamné un autre enfant à cette vie.
Et je regardais les montagnes en me morfondant. Vint l'été de mes 21 ans. Le Shôgun avait trouvé un prétexte parfait pour attaquer la forteresse sans perdre la face et passer pour un despote. J'avais confié mon amertume à un moine de passage qui l'écrivit dans un temple. Cette marque fût considérée un défi à la face du grand-père de ma femme qui assiégeât sans tarder ma prison. Nous fûmes forcer de signer une trêve et dûmes combler les douves. Les défenses démantelées, l'apparente invincibilité d'Osaka n'était plus.
J'ai passé ma dernière année à préparer ma fuite. Les quelques samouraïs encore fidèles au clan Toyotomi ont compris, eux aussi, que leur fin était venue. Plusieurs ont décidé de défendre la citadelle pour me donner une chance, à moi et à quelques autres samouraïs, de fuir. En effet, Tokugawa n'allait pas se contenter d'une victoire qui ne résulterait pas par ma mort. Lorsque le Shôgun est revenu à Osaka à la fin de cet été de 1615, j'étais déjà sorti, chevauchant vers les montagnes de mes rêves, quittant cette prison aux allures de grand château. J'ai renvoyée Senhime à son grand-père, qu'au fond elle n'a jamais vraiment quitté. Sa vie à elle pourra enfin commencer.
Je vis ici depuis quelques semaines, dans le plus grand dénuement avec ces quelques guerriers qui me sont fidèles. L'exubérance des premiers jours à vivre dans la montagne disparait déjà parce qu'hier soir, j'ai compris: ma belle-famille, mon sang, la forteresse, tout ce qui constitue ma prison, je ne pourrai pas y échapper. Je suis dans ces montagnes qui depuis toujours sont ma liberté et pourtant je suis toujours dans ma geôle. Ieyasu a bien réussi son coup, je suis dans Osaka depuis si longtemps, qu'en fait, c'est Osaka qui est en moi. Je n'ai rien accompli dans ma vie. Elle était si courte, elle a commencé il y a quelques minutes et se termine dans quelques autres à peine. Pour la première fois, je suis rebelle et je crée, à partir d'une simple toile et d'un pinceau.
J'avais l'idée d'écrire un poème funéraire suivant le thème de l'éphémère, la grandeur du clan Toyotomi n'ayant même pas survécu à une génération, mais la seule chose que je connaisse, c'est le vide, l'absence, la stérilité. C'est ce que je représente, c'est ce que je suis. Je l'accepte désormais. Avec mon suicide, je rejoindrai ce domaine stérile qui est le mien depuis tout temps. Et dans le souci de parfaire mon absence de création, je vais ordonner à mon assistant de brûler tout ce récit.
Plutôt qu'un poème funéraire original, je vais citer ce poème, qui n'est pas de moi, mais de Minamoto Yorimasa:
“Sur le bois fossile
jamais la moindre fleur
ne s'est épanouie
et son destin
fut plus affligeant encore.”
La mort m'appelle.
mercredi 12 août 2009
Vers la prison de Londres
Alors voici, en grande primeur, le résultat de mon exercice CLAO des derniers jours. Ce texte est évidemment ma propriété et je mettrai une bande combattants en colère aux trousses de celui ou celle qui osera le copier ailleurs sans m'en donner le crédit! ;) (Je ne plaisante qu'à moitié) Demain, Vincent vous fera partager sa création.
Soyez indulgents : ces textes sont des premiers jets.
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Vers la prison de Londres
Les pavés mouillés des rues sombres de Londres font gronder les roues du carrosse, comme un tonnerre de plus dans cette nuit déjà orageuse. Les lanternes de notre équipage trouent la nuit de leurs halos jaunes, mais n’éclairent que pierres tristes, ruelles obscures et eaux noires.
Je me renfonce dans les coussins du siège en soupirant. Londres n’est déjà pas riante par un après-midi d’été, mais de nuit et sous la pluie, cette ville semble tout droit sortie des songes maussades d’un désespéré. L’observer à travers les grilles du carrosse ne la rend qu’encore plus morose. Le quadrillage de barreaux me rappelle notre condition de prisonniers.
- Nous n’aurions jamais dû revenir ! ne puis-je m’empêcher de murmurer.
- Guy, mon ami, vous vous oubliez, me gronde gentiment une voix amusée.
J’avale difficilement ma salive et me confonds en excuses, sans oser regarder directement le banc d’en face et son occupant drapé de pénombre. Un gloussement m’en parvient finalement, interrompant mon humble litanie. Sa Majesté Jean le Deuxième dit le Bon, roi de France, ne semble pas me tenir grief de mon opinion si cavalièrement exprimée.
- Vous savez pourquoi nous sommes revenus, Guy, observe mon souverain.
J’essaie d’acquiescer sans grogner. Au même moment, un éclair déchire le ciel. Sa lueur pénètre un instant à l’intérieur du carrosse, projetant sur le visage blême de mon roi l’image des croisillons de la portière. Cela m’apparaît comme un funeste présage.
Le bruit de la pluie sur le toit du carrosse s’intensifie. On dirait qu’une armée d’Anglais y est perchée et tente d’en faire sortir le roi en frappant sa cachette du talon. Je grimace en pensant que nul Anglais n’aurait pu mettre la main sur mon souverain, si ce n’avait été…
- Pour l’honneur de la France, Majesté.
Je sais qu’il sourit dans l’ombre. Il m’a entendu malgré le vacarme de l’orage.
- Après votre remarque de tout à l’heure, je croyais que vous diriez « à cause des longues cuisses de Marie ».
Le rire de mon roi noie presque le roulement de tonnerre de l’orage tandis que je reste silencieux, bouche bée, complètement estomaqué.
- Allons, Guy, vous n’allez pas me faire croire que ce n’est pas ce qui se raconte dans les couloirs ? Que mon fils au sang chaud n’a pas su rester bien longtemps loin du lit conjugal et qu’il a préféré se faire traître plutôt que de risquer d’être cocu ?
- Sire… dis-je en un souffle. C’est du duc d’Anjou et de son épouse dont nous parlons.
Sa Majesté Jean le Deuxième éclate de rire à nouveau. Cette fois-ci par contre, le son joyeux finit par mourir dans une quinte de toux. Un mouchoir blanc fait son apparition à l’autre bout du carrosse. Dans la pénombre, je le distingue nettement. Il disparaît un instant tandis que le roi le porte à sa bouche, sous l’ombre de son chapeau à larges bords, puis refait surface un court moment, juste le temps qu’il faut au roi pour l’enfouir prestement dans l’une de ses poches. Malgré la brièveté de cette dernière apparition, je peux constater que la blancheur du tissu est désormais souillée. Mon souverain à la santé fragile souffre d’une fluxion de poitrine depuis des semaines. Il paraissait prendre du mieux ces derniers temps, mais depuis qu’il a mis le pied sur le sol spongieux de l’Angleterre, il a recommencé à cracher glaire et sang.
Le roi se racle la gorge avant de reprendre la parole.
- Je sais bien de qui nous parlons, Guy. Je ne suis pas encore gâteux. Malade, certes, mais loin de perdre l’esprit.
Me voilà perdu, sans réplique possible. Comment expliquer à mon souverain que je ne peux pas, moi, un chambellan, parler d’un prince de la couronne et de son épouse en termes aussi irrespectueux ? Ce serait accuser mon roi d’impolitesse. Pour ce qui est de sa santé, je sais bien que son esprit n’est pas atteint… il l’a toujours eu tordu et contrariant.
- Sire… il n’est pas de mon rang de parler ainsi du prince et de son épouse.
- Il est de votre rang de faire ce que je vous ordonne de faire, remarque Jean le Deuxième.
Il m’est impossible de le contredire. Un éclair me fait sursauter, illuminant le ciel comme si le soleil faisait soudainement un clin d’œil à la nuit. Le ciel tonne ensuite comme s’il allait s’effondrer. Le dernier trait de feu n’est pas tombé loin. Damné pays pluvieux !
Je fais mine d’avoir perdu le fil de mes idées à cause de l’éclair. Le roi n’est pas dupe et toussote, ennuyé que je me fasse prier. Il est vrai que je n’ai pas vraiment à craindre un faux pas : je vais passer les prochains mois, si ce n’est les prochaines années, en captivité avec le roi, à des centaines de lieues du trône de France. Je pourrais difficilement me retrouver moins bien en cour.
- Oui, sire, c’est effectivement ce qu’on raconte. Que votre fils a fuit, négligeant son statut d’otage et de garant de votre rançon, pour retrouver au plus vite les bras de son épouse.
- Les bras, vraiment ?
J’ignore cette remarque. Il y a des limites que je ne suis pas prêts à franchir.
- Par contre, puisque nous en sommes à colporter des ragots de couloir, j’attirerais plutôt votre attention sur ceux concernant la duchesse Marie et le roi Édouard.
Dans l’ombre, j’entrevois mon souverain qui se redresse. Un éclair me le dévoile brusquement, les yeux brillants, penché vers moi, vigilant comme une gargouille de cathédrale.
- Quels ragots, Guy ?
J’avale ma salive avec difficulté.
- J’ai tenté de vous en faire part avant que nous ne partions, sire, mais j’ai eu du mal à obtenir votre oreille… Je sais que vous étiez très pris, cependant…
La main gantée de mon souverain balaie l’air avec agacement.
- Assez tergiversé, Guy. Parle !
L’énormité de ce que j’ai à dire me glace les entrailles.
- On m’a raconté… On m’a raconté qu’Édouard d’Angleterre connaîtrait la beauté de Marie de Blois et qu’il sait que votre fils l’a épousée sans attendre votre accord. Certains croient que ce n’est pas sans raison qu’Édouard a refusé à votre fils d’amener son épouse en captivité…
Il me reste à peine un filet de voix pour achever.
- Je crois que si tous ces bruits sont véridiques, ce n’est sans doute pas par hasard que votre fils a réussi à s’échapper.
Le tambourinement agressif de la pluie emplit le carrosse. J’imagine ce qui arriverait si le toit du véhicule s’effondrait. L’eau emplirait le véhicule. Elle monterait, monterait jusqu’à nos genoux, monterait jusqu’à nos têtes. Je m’y noierais. Je ne tenterais pas de la combattre. Mourir serait plus facile qu’endurer le silence froid de mon roi qui s’étire et s’étire, rompu seulement par les sons de l’orage et la plainte du vent, le chant de l’Angleterre qui célèbre en grand le retour de son otage le plus prestigieux : le roi de France.
Notre carrosse ralentit et s’arrête. La rumeur de l’orage semble diminuer lorsque le vacarme des roues cesse de s’y mêler. Des pas lourds s’approchent de la portière. Des torches s’allument en grésillant autour de nous. La cour intérieure est bientôt baignée de lumière… une lueur qui ne fait que mettre en valeur les uniformes rouges de nos gardes anglais.
- Il aurait été utile, en effet, que vous arriviez à me parler avant notre départ, mon cher Guy, me confie mon souverain en se levant.
Il se cambre en arrière, main sur les reins, pour s’étirer et émet un grognement satisfait lorsque son dos craque légèrement. Mes mains se tendent machinalement pour remettre de l’ordre dans sa tenue de velours bleu, froissée par le voyage. La voix royale s’abaisse jusqu’en un murmure.
- Cependant, il n’est pas mauvais que je revienne attendre, aux mains de notre ennemi d’Angleterre, le paiement de la rançon qui lui est due depuis des années et que la France est incapable de payer. Les médecins ne m’ont donné que quelques mois à vivre, Guy. Édouard aura bientôt mon sang sur les mains.
La porte du carrosse s’ouvre en grinçant. Sa Majesté Jean le Bon, descend du véhicule en ignorant dédaigneusement la main anglaise qui s’est tendue pour l’aider. Étreint d’émotions, je le regarde traverser fièrement la cour, accepter d’un signe de tête les révérences des gardes anglais, sourire aux domestiques français et entrer en maître dans l’Hôtel de Savoie, deuxième palais le plus prestigieux de Londres.
Une prison est toujours une geôle pour celui qui y vit, mais celle-ci ne manque pas de prestance. Il y fera bon veiller sur les derniers jours du roi.
Soyez indulgents : ces textes sont des premiers jets.
_______________________________________
Vers la prison de Londres
Les pavés mouillés des rues sombres de Londres font gronder les roues du carrosse, comme un tonnerre de plus dans cette nuit déjà orageuse. Les lanternes de notre équipage trouent la nuit de leurs halos jaunes, mais n’éclairent que pierres tristes, ruelles obscures et eaux noires.
Je me renfonce dans les coussins du siège en soupirant. Londres n’est déjà pas riante par un après-midi d’été, mais de nuit et sous la pluie, cette ville semble tout droit sortie des songes maussades d’un désespéré. L’observer à travers les grilles du carrosse ne la rend qu’encore plus morose. Le quadrillage de barreaux me rappelle notre condition de prisonniers.
- Nous n’aurions jamais dû revenir ! ne puis-je m’empêcher de murmurer.
- Guy, mon ami, vous vous oubliez, me gronde gentiment une voix amusée.
J’avale difficilement ma salive et me confonds en excuses, sans oser regarder directement le banc d’en face et son occupant drapé de pénombre. Un gloussement m’en parvient finalement, interrompant mon humble litanie. Sa Majesté Jean le Deuxième dit le Bon, roi de France, ne semble pas me tenir grief de mon opinion si cavalièrement exprimée.
- Vous savez pourquoi nous sommes revenus, Guy, observe mon souverain.
J’essaie d’acquiescer sans grogner. Au même moment, un éclair déchire le ciel. Sa lueur pénètre un instant à l’intérieur du carrosse, projetant sur le visage blême de mon roi l’image des croisillons de la portière. Cela m’apparaît comme un funeste présage.
Le bruit de la pluie sur le toit du carrosse s’intensifie. On dirait qu’une armée d’Anglais y est perchée et tente d’en faire sortir le roi en frappant sa cachette du talon. Je grimace en pensant que nul Anglais n’aurait pu mettre la main sur mon souverain, si ce n’avait été…
- Pour l’honneur de la France, Majesté.
Je sais qu’il sourit dans l’ombre. Il m’a entendu malgré le vacarme de l’orage.
- Après votre remarque de tout à l’heure, je croyais que vous diriez « à cause des longues cuisses de Marie ».
Le rire de mon roi noie presque le roulement de tonnerre de l’orage tandis que je reste silencieux, bouche bée, complètement estomaqué.
- Allons, Guy, vous n’allez pas me faire croire que ce n’est pas ce qui se raconte dans les couloirs ? Que mon fils au sang chaud n’a pas su rester bien longtemps loin du lit conjugal et qu’il a préféré se faire traître plutôt que de risquer d’être cocu ?
- Sire… dis-je en un souffle. C’est du duc d’Anjou et de son épouse dont nous parlons.
Sa Majesté Jean le Deuxième éclate de rire à nouveau. Cette fois-ci par contre, le son joyeux finit par mourir dans une quinte de toux. Un mouchoir blanc fait son apparition à l’autre bout du carrosse. Dans la pénombre, je le distingue nettement. Il disparaît un instant tandis que le roi le porte à sa bouche, sous l’ombre de son chapeau à larges bords, puis refait surface un court moment, juste le temps qu’il faut au roi pour l’enfouir prestement dans l’une de ses poches. Malgré la brièveté de cette dernière apparition, je peux constater que la blancheur du tissu est désormais souillée. Mon souverain à la santé fragile souffre d’une fluxion de poitrine depuis des semaines. Il paraissait prendre du mieux ces derniers temps, mais depuis qu’il a mis le pied sur le sol spongieux de l’Angleterre, il a recommencé à cracher glaire et sang.
Le roi se racle la gorge avant de reprendre la parole.
- Je sais bien de qui nous parlons, Guy. Je ne suis pas encore gâteux. Malade, certes, mais loin de perdre l’esprit.
Me voilà perdu, sans réplique possible. Comment expliquer à mon souverain que je ne peux pas, moi, un chambellan, parler d’un prince de la couronne et de son épouse en termes aussi irrespectueux ? Ce serait accuser mon roi d’impolitesse. Pour ce qui est de sa santé, je sais bien que son esprit n’est pas atteint… il l’a toujours eu tordu et contrariant.
- Sire… il n’est pas de mon rang de parler ainsi du prince et de son épouse.
- Il est de votre rang de faire ce que je vous ordonne de faire, remarque Jean le Deuxième.
Il m’est impossible de le contredire. Un éclair me fait sursauter, illuminant le ciel comme si le soleil faisait soudainement un clin d’œil à la nuit. Le ciel tonne ensuite comme s’il allait s’effondrer. Le dernier trait de feu n’est pas tombé loin. Damné pays pluvieux !
Je fais mine d’avoir perdu le fil de mes idées à cause de l’éclair. Le roi n’est pas dupe et toussote, ennuyé que je me fasse prier. Il est vrai que je n’ai pas vraiment à craindre un faux pas : je vais passer les prochains mois, si ce n’est les prochaines années, en captivité avec le roi, à des centaines de lieues du trône de France. Je pourrais difficilement me retrouver moins bien en cour.
- Oui, sire, c’est effectivement ce qu’on raconte. Que votre fils a fuit, négligeant son statut d’otage et de garant de votre rançon, pour retrouver au plus vite les bras de son épouse.
- Les bras, vraiment ?
J’ignore cette remarque. Il y a des limites que je ne suis pas prêts à franchir.
- Par contre, puisque nous en sommes à colporter des ragots de couloir, j’attirerais plutôt votre attention sur ceux concernant la duchesse Marie et le roi Édouard.
Dans l’ombre, j’entrevois mon souverain qui se redresse. Un éclair me le dévoile brusquement, les yeux brillants, penché vers moi, vigilant comme une gargouille de cathédrale.
- Quels ragots, Guy ?
J’avale ma salive avec difficulté.
- J’ai tenté de vous en faire part avant que nous ne partions, sire, mais j’ai eu du mal à obtenir votre oreille… Je sais que vous étiez très pris, cependant…
La main gantée de mon souverain balaie l’air avec agacement.
- Assez tergiversé, Guy. Parle !
L’énormité de ce que j’ai à dire me glace les entrailles.
- On m’a raconté… On m’a raconté qu’Édouard d’Angleterre connaîtrait la beauté de Marie de Blois et qu’il sait que votre fils l’a épousée sans attendre votre accord. Certains croient que ce n’est pas sans raison qu’Édouard a refusé à votre fils d’amener son épouse en captivité…
Il me reste à peine un filet de voix pour achever.
- Je crois que si tous ces bruits sont véridiques, ce n’est sans doute pas par hasard que votre fils a réussi à s’échapper.
Le tambourinement agressif de la pluie emplit le carrosse. J’imagine ce qui arriverait si le toit du véhicule s’effondrait. L’eau emplirait le véhicule. Elle monterait, monterait jusqu’à nos genoux, monterait jusqu’à nos têtes. Je m’y noierais. Je ne tenterais pas de la combattre. Mourir serait plus facile qu’endurer le silence froid de mon roi qui s’étire et s’étire, rompu seulement par les sons de l’orage et la plainte du vent, le chant de l’Angleterre qui célèbre en grand le retour de son otage le plus prestigieux : le roi de France.
Notre carrosse ralentit et s’arrête. La rumeur de l’orage semble diminuer lorsque le vacarme des roues cesse de s’y mêler. Des pas lourds s’approchent de la portière. Des torches s’allument en grésillant autour de nous. La cour intérieure est bientôt baignée de lumière… une lueur qui ne fait que mettre en valeur les uniformes rouges de nos gardes anglais.
- Il aurait été utile, en effet, que vous arriviez à me parler avant notre départ, mon cher Guy, me confie mon souverain en se levant.
Il se cambre en arrière, main sur les reins, pour s’étirer et émet un grognement satisfait lorsque son dos craque légèrement. Mes mains se tendent machinalement pour remettre de l’ordre dans sa tenue de velours bleu, froissée par le voyage. La voix royale s’abaisse jusqu’en un murmure.
- Cependant, il n’est pas mauvais que je revienne attendre, aux mains de notre ennemi d’Angleterre, le paiement de la rançon qui lui est due depuis des années et que la France est incapable de payer. Les médecins ne m’ont donné que quelques mois à vivre, Guy. Édouard aura bientôt mon sang sur les mains.
La porte du carrosse s’ouvre en grinçant. Sa Majesté Jean le Bon, descend du véhicule en ignorant dédaigneusement la main anglaise qui s’est tendue pour l’aider. Étreint d’émotions, je le regarde traverser fièrement la cour, accepter d’un signe de tête les révérences des gardes anglais, sourire aux domestiques français et entrer en maître dans l’Hôtel de Savoie, deuxième palais le plus prestigieux de Londres.
Une prison est toujours une geôle pour celui qui y vit, mais celle-ci ne manque pas de prestance. Il y fera bon veiller sur les derniers jours du roi.
mardi 11 août 2009
CLAO : création littéraire assistée par ordinateur
Après avoir lu le livre "Comment écrire des histoires" d'Élisabeth Vonarburg, j'ai cherché à m'imposer des exercices d'écriture, sur la base des ateliers qui y étaient décrits (il n'y a pas d'ateliers d'écriture qui se donnent près de chez moi). Je me suis donc mise à piger au hasard une longueur de texte, un genre littéraire, un type de narrateur, une contrainte d'écriture (pas de dialogue, unité de lieux, etc...) et des mots-clés destinés à orienter les thèmes du texte. À partir de ces paramètres, je m'efforçais de construire des histoires.
Mon copain, intéressé par le concept, a pris mes paramètres en note, m'a créé une base de donnée et m'a bâtit un petit logiciel (baptisé le CLAO pour Création Littéraire Assistée par Ordinateur) qui fait automatiquement ces sélections et me livre une consigne d'écriture toute prête (ça va pas mal mieux que d'utiliser des bouts de papier et des enveloppes).
Cette semaine, il a poussé l'intérêt jusqu'à effectuer avec moi un tirage de CLAO, tirage à partir duquel nous devons chacun réaliser un texte.
Voilà notre consigne d'écriture :
Longueur : 1500 mots
Genre : Historique
Narrateur : Je personnage principal
Contrainte : Au présent
Mots-clés : Allure, Interpersonnel, Prison
On s'est donné 48 heures pour pondre nos textes. S'il y a des intéressés (et si les résultats ne sont pas trop horribles), je romprai après ma réserve habituelle et je vous ferai lire nos créations.
Mon copain, intéressé par le concept, a pris mes paramètres en note, m'a créé une base de donnée et m'a bâtit un petit logiciel (baptisé le CLAO pour Création Littéraire Assistée par Ordinateur) qui fait automatiquement ces sélections et me livre une consigne d'écriture toute prête (ça va pas mal mieux que d'utiliser des bouts de papier et des enveloppes).
Cette semaine, il a poussé l'intérêt jusqu'à effectuer avec moi un tirage de CLAO, tirage à partir duquel nous devons chacun réaliser un texte.
Voilà notre consigne d'écriture :
Longueur : 1500 mots
Genre : Historique
Narrateur : Je personnage principal
Contrainte : Au présent
Mots-clés : Allure, Interpersonnel, Prison
On s'est donné 48 heures pour pondre nos textes. S'il y a des intéressés (et si les résultats ne sont pas trop horribles), je romprai après ma réserve habituelle et je vous ferai lire nos créations.
lundi 10 août 2009
Boréal : attaque intense de "j'aurais donc dû"
Ah, je lis les posts de mes camarades blogueurs-auteurs au sujet de Boréal et je suis prise d'une attaque intense de "j'aurais donc dû". :(
Avoir su que Richard, Isa, Pierre et tous les autres y seraient (bref, tout le monde sauf moi), je serais passée faire un tour...
C'était d'ailleurs dans mes plans au départ, sauf que le congrès tombait au milieu de nos vacances et je voulais pas imposer à mon chum une fin de semaine d'activités qui lui auraient pas dit grand chose, ni l'abandonner pour deux jours (mon chéri est pas un fan de table-rondes et autres discussions à bâtons rompus, alors que je sais très bien que j'aurais été incapable de m'en éloigner... et puis il a été un peu échaudé par le dernier congrès d'historiens auquel je l'ai traîné).
Bref, j'étais dans un dilemne. Je l'ai résolu en me disant "j'irai l'année prochaine... de toute façon, j'ai rien à y faire, je me sentirais comme un poison hors de l'eau..."
À lire les commentaires de tout le monde, j'ai pris la pire décision possible. Et comme toujours avec moi, je vais m'en vouloir jusqu'à ce que je puisse réparer mon erreur... l'année prochaine!
Pffff... bon, en attendant, je rencontrerai certains des chanceux qui ont eu plus de jugeote que moi à l'atelier d'Élisabeth, au printemps. Au plaisir de vous y voir! :)
Avoir su que Richard, Isa, Pierre et tous les autres y seraient (bref, tout le monde sauf moi), je serais passée faire un tour...
C'était d'ailleurs dans mes plans au départ, sauf que le congrès tombait au milieu de nos vacances et je voulais pas imposer à mon chum une fin de semaine d'activités qui lui auraient pas dit grand chose, ni l'abandonner pour deux jours (mon chéri est pas un fan de table-rondes et autres discussions à bâtons rompus, alors que je sais très bien que j'aurais été incapable de m'en éloigner... et puis il a été un peu échaudé par le dernier congrès d'historiens auquel je l'ai traîné).
Bref, j'étais dans un dilemne. Je l'ai résolu en me disant "j'irai l'année prochaine... de toute façon, j'ai rien à y faire, je me sentirais comme un poison hors de l'eau..."
À lire les commentaires de tout le monde, j'ai pris la pire décision possible. Et comme toujours avec moi, je vais m'en vouloir jusqu'à ce que je puisse réparer mon erreur... l'année prochaine!
Pffff... bon, en attendant, je rencontrerai certains des chanceux qui ont eu plus de jugeote que moi à l'atelier d'Élisabeth, au printemps. Au plaisir de vous y voir! :)
dimanche 9 août 2009
UFC 101 : de surprise en surprise
Ouf! J'en reviens pas encore!
Sur la carte du UFC 101, il y avait deux événements majeurs : un combat Anderson Silva contre Forrest Griffin et la défense du titre des poids légers par BJ Penn contre Kenny Florian.
Pour le combat Silva-Griffin, j'avais un petit faible pour Griffin, même si j'avais l'impression que Silva l'emporterait... parcontre, je pensais que ça lui demanderait du travail : il venait de monter d'une catégorie de poids (Silva est le champion poids moyens et là il se battait en mi-lourd) et Griffin est quand même l'ancien champion mi-moyen (en plus, il est une espèce de Rocky véritable: plus le combat va mal, plus il semble trouver en lui de la ressource). Bref, Vince et moi on s'attendait à un long combat, quelque chose qui demanderait aux deux combattants de se donner à fond...
Ben ça c'est fini un peu après la moitié du premier round, par KO pour Silva. Dire qu'il a dominé le combat serait un euphémisme. Silva a joué la carte de l'intimidation psychologique à fond. Après avoir solidement frappé Griffin avec un coup de poing au début du round, il s'est mis à le défier : il sautillait autour de lui avec les bras baissés (sans garde), évitant les coups en esquivant à la dernière seconde... il a même tendu la main à Griffin pour l'aider à se relever après l'avoir envoyé au tapis d'un autre coup de poing! On aurait dit un professeur d'arts martiaux jouant avec son élève (en tout cas, on aurait dit Vincent s'amusant avec moi dans mes premières années). Et comme beaucoup d'élèves dans cette situation, Griffin a vu rouge et il a chargé avec imprudence, plus occupé à cogner qu'à se protéger. Il s'est finalement retrouvé à avancer droit dans un jab de Silva. C'est ça qui a mis fin au combat.
En d'autres mots : Silva, après avoir dévoré tous les opposants de la catégorie des moyens vient de bouffer tout cru l'un des dix meilleurs combattants mi-lourds!!! On en revient pas encore! C'est à se demander qui arrêtera ce gars-là! Machida peut-être... St-Pierre... ouille, après ce que je viens de voir, je suis pas sûre que j'ai envie que GSP s'y frotte : il n'a pas la réputation d'avoir la mâchoire solide, il est quatre pouces plus petit que Silva, avec minimum six pouces de portée de moins et Silva vient de montrer qu'il peut étendre ses adversaires en quelques coups de poing... mais bon, on s'inquiétait contre Alves aussi, alors...
Enfin, on essayait de se remettre du combat de Silva lorsque Penn s'est amené pour son combat contre Florian. Là, c'était clair : on prenait pour Florian. Penn est antipathique, en plus d'être un paresseux notoire à l'entraînement (c'est pas pour rien qu'il n'a pas réussi à finir son combat contre GSP).
Dès l'entrée de Penn dans l'octogone, on a compris que les choses avaient changées : pour la première fois, le "Prodige" avait l'air en forme, avec une musculature découpée (pas sculptée au couteau, mais tout de même impressionnante). Et, de fait, le plan de match de Florian, qui consistait à fatiguer BJ pour mieux l'achever, a fait patate. BJ s'est fait écraser dans la clôture pendant les trois premiers rounds, mais il a placé des bons coups de poing à chaque fois qu'il en a eu l'occasion et il s'est arrangé pour rester sur ses pieds même si Florian travaillait fort pour l'amener au sol. Au quatrième round, c'est finalement Penn qui a amené Florian au sol. Là, les habiletés de Penn en jiu-jitsu ont parlé : BJ a fini Florian avec un classique rear naked choke.
Ce n'est pas une défaite dont Florian doit avoir honte : il a affronté le meilleur BJ Penn qui soit jamais monté dans l'octogone. C'est dommage pour lui (c'est la deuxième fois que le titre lui échappe), mais il a quand même tenu quatre rounds. Si BJ continue à se tenir en forme (ou même améliore sa forme), il va rester champion des légers pour un bout de temps encore... peut-être assez longtemps pour apprendre à répondre aux questions de Rogan après une victoire...
Du reste des combats de la soirée, un nom ressort : George Sotiropoulos. Ce poids léger là est une bête de jiu-jitsu, en plus de se battre très bien sur ses pieds. À surveiller... quand on aura fini d'avaler les mouches en ré-écoutant la victoire de Silva!!!
Sur la carte du UFC 101, il y avait deux événements majeurs : un combat Anderson Silva contre Forrest Griffin et la défense du titre des poids légers par BJ Penn contre Kenny Florian.
Pour le combat Silva-Griffin, j'avais un petit faible pour Griffin, même si j'avais l'impression que Silva l'emporterait... parcontre, je pensais que ça lui demanderait du travail : il venait de monter d'une catégorie de poids (Silva est le champion poids moyens et là il se battait en mi-lourd) et Griffin est quand même l'ancien champion mi-moyen (en plus, il est une espèce de Rocky véritable: plus le combat va mal, plus il semble trouver en lui de la ressource). Bref, Vince et moi on s'attendait à un long combat, quelque chose qui demanderait aux deux combattants de se donner à fond...
Ben ça c'est fini un peu après la moitié du premier round, par KO pour Silva. Dire qu'il a dominé le combat serait un euphémisme. Silva a joué la carte de l'intimidation psychologique à fond. Après avoir solidement frappé Griffin avec un coup de poing au début du round, il s'est mis à le défier : il sautillait autour de lui avec les bras baissés (sans garde), évitant les coups en esquivant à la dernière seconde... il a même tendu la main à Griffin pour l'aider à se relever après l'avoir envoyé au tapis d'un autre coup de poing! On aurait dit un professeur d'arts martiaux jouant avec son élève (en tout cas, on aurait dit Vincent s'amusant avec moi dans mes premières années). Et comme beaucoup d'élèves dans cette situation, Griffin a vu rouge et il a chargé avec imprudence, plus occupé à cogner qu'à se protéger. Il s'est finalement retrouvé à avancer droit dans un jab de Silva. C'est ça qui a mis fin au combat.
En d'autres mots : Silva, après avoir dévoré tous les opposants de la catégorie des moyens vient de bouffer tout cru l'un des dix meilleurs combattants mi-lourds!!! On en revient pas encore! C'est à se demander qui arrêtera ce gars-là! Machida peut-être... St-Pierre... ouille, après ce que je viens de voir, je suis pas sûre que j'ai envie que GSP s'y frotte : il n'a pas la réputation d'avoir la mâchoire solide, il est quatre pouces plus petit que Silva, avec minimum six pouces de portée de moins et Silva vient de montrer qu'il peut étendre ses adversaires en quelques coups de poing... mais bon, on s'inquiétait contre Alves aussi, alors...
Enfin, on essayait de se remettre du combat de Silva lorsque Penn s'est amené pour son combat contre Florian. Là, c'était clair : on prenait pour Florian. Penn est antipathique, en plus d'être un paresseux notoire à l'entraînement (c'est pas pour rien qu'il n'a pas réussi à finir son combat contre GSP).
Dès l'entrée de Penn dans l'octogone, on a compris que les choses avaient changées : pour la première fois, le "Prodige" avait l'air en forme, avec une musculature découpée (pas sculptée au couteau, mais tout de même impressionnante). Et, de fait, le plan de match de Florian, qui consistait à fatiguer BJ pour mieux l'achever, a fait patate. BJ s'est fait écraser dans la clôture pendant les trois premiers rounds, mais il a placé des bons coups de poing à chaque fois qu'il en a eu l'occasion et il s'est arrangé pour rester sur ses pieds même si Florian travaillait fort pour l'amener au sol. Au quatrième round, c'est finalement Penn qui a amené Florian au sol. Là, les habiletés de Penn en jiu-jitsu ont parlé : BJ a fini Florian avec un classique rear naked choke.
Ce n'est pas une défaite dont Florian doit avoir honte : il a affronté le meilleur BJ Penn qui soit jamais monté dans l'octogone. C'est dommage pour lui (c'est la deuxième fois que le titre lui échappe), mais il a quand même tenu quatre rounds. Si BJ continue à se tenir en forme (ou même améliore sa forme), il va rester champion des légers pour un bout de temps encore... peut-être assez longtemps pour apprendre à répondre aux questions de Rogan après une victoire...
Du reste des combats de la soirée, un nom ressort : George Sotiropoulos. Ce poids léger là est une bête de jiu-jitsu, en plus de se battre très bien sur ses pieds. À surveiller... quand on aura fini d'avaler les mouches en ré-écoutant la victoire de Silva!!!
jeudi 6 août 2009
Soutien-gorge rose et veston noir : une soirée de filles à emporter
Un petit mot sur un livre qu'on m'a prêté : "Soutien-gorge rose et veston noir", le premier roman de l'auteure Rafaële Germain (elle a aussi écrit "Gin tonic et concombre").
Bon, c'est définitivement de la chick lit. Après un chapitre, j'avais l'impression d'être en train de prendre une bière avec une amie de l'université qui me racontait ses derniers déboires amoureux. Après deux chapitres, j'avais l'impression que je savais pas mal où son histoire s'en allait... comme souvent quand je prends une bière avec mes chums de filles, quoi.
J'ai bien rigolé par bout et j'ai apprécié le naturel de la langue (quoiqu'à certains moments, j'en ai eu marre qu'on nous traduise par la porte d'en arrière le moins mot d'anglais... on n'en est plus là au Québec, non?). À part ça, c'était assez convenu comme histoire, mais bon, ça ne se voulait pas révolutionnaire. De la chick lit qui s'assume.
Est-ce que je lirai le suivant? Oui, si on me le prête. J'ai pas assez apprécié pour sacrifier une partie de mon mince budget "bouquin".
Est-ce que je le recommanderais? À une fille qui assume sa tendance féminine naturelle à vouloir deux choses opposées en même temps et qui veut lire quelque chose de léger, oui, sans hésitation. À mon chum... ben...
Je lui ai dit de ne pas le lire, mais il s'y est mis... Il m'avait entendu rire, alors il était curieux... Là il pousse des soupirs de découragement aux endroits où je rigolais. :p
Dialogues médicaux (totalement véridiques)
Moi : Bonjour, j'aimerais avoir un rendez-vous avec le Docteur D.
Secrétaire (à la voix nasillarde): Très bien, j'ai une place le 14 décembre à 11h45.
Moi : Pardon? C't'une joke?
Secrétaire : Non, madame, c'est la prochaine disponibilité du Docteur D. Il faut appeler au moins deux mois et demi d'avance pour les rendez-vous maintenant.
Moi (médusée) : Heu... Comment je pouvais le savoir?... Enfin... Ah, oui, j'aimerais aussi un rendez-vous pour mon chum.
Secrétaire : Oui... attendez... Ah, mais il n'est plus un patient du Docteur D., ça fait plus de trois ans qu'il n'est pas venu.
Moi : Ben, comme y'a une pénurie de médecin, il va pas les voir pour rien. Me semble que c'est normal.
Secrétaire : Son dossier n'est plus actif avec le Docteur D. Et le docteur ne prend plus de nouveau patient. Il va falloir qu'il se trouve un autre médecin de famille.
Moi (découragée) : Mais il a des douleurs au dos. Il aurait juste besoin d'anti-inflammatoires...
Secrétaire : Il peut venir maintenant à la clinique : le Docteur L. fait des urgences jusqu'à 3h00.
Mon chum (éberlué) : Bon, je vais y aller... et demander au Docteur L. s'il peut me prendre comme patient.
(Deux heures plus tard, au retour de Vincent)
Mon chum : J'ai des anti-inflammatoires... et le Docteur L. ne peut pas me prendre comme patient. Il m'a dit : "T'as aucune chance de te trouver un médecin de famille : y'en a plus. Continue à faire ce que tu fais : fumes pas, bois pas, fais du sport et tiens-toi loin des médecins"
(Pendant ce temps, mon beau-père a eu un rendez-vous dans la semaine pour son chien chez le vétérinaire...)
Secrétaire (à la voix nasillarde): Très bien, j'ai une place le 14 décembre à 11h45.
Moi : Pardon? C't'une joke?
Secrétaire : Non, madame, c'est la prochaine disponibilité du Docteur D. Il faut appeler au moins deux mois et demi d'avance pour les rendez-vous maintenant.
Moi (médusée) : Heu... Comment je pouvais le savoir?... Enfin... Ah, oui, j'aimerais aussi un rendez-vous pour mon chum.
Secrétaire : Oui... attendez... Ah, mais il n'est plus un patient du Docteur D., ça fait plus de trois ans qu'il n'est pas venu.
Moi : Ben, comme y'a une pénurie de médecin, il va pas les voir pour rien. Me semble que c'est normal.
Secrétaire : Son dossier n'est plus actif avec le Docteur D. Et le docteur ne prend plus de nouveau patient. Il va falloir qu'il se trouve un autre médecin de famille.
Moi (découragée) : Mais il a des douleurs au dos. Il aurait juste besoin d'anti-inflammatoires...
Secrétaire : Il peut venir maintenant à la clinique : le Docteur L. fait des urgences jusqu'à 3h00.
Mon chum (éberlué) : Bon, je vais y aller... et demander au Docteur L. s'il peut me prendre comme patient.
(Deux heures plus tard, au retour de Vincent)
Mon chum : J'ai des anti-inflammatoires... et le Docteur L. ne peut pas me prendre comme patient. Il m'a dit : "T'as aucune chance de te trouver un médecin de famille : y'en a plus. Continue à faire ce que tu fais : fumes pas, bois pas, fais du sport et tiens-toi loin des médecins"
(Pendant ce temps, mon beau-père a eu un rendez-vous dans la semaine pour son chien chez le vétérinaire...)
Spa nordique et auberge champêtre
Nous voilà de retour d'une escapade de deux jours dans les Laurentides. J'ai traîné mon chum aux glissades d'eau, dans une auberge champêtre et dans un spa nordique (un endroit où on vous fait suer dans un sauna ou un bain de vapeur ou un bain chaud à remous avant de vous précipiter dans un bain froid ou une rivière... paraît que c'est aussi une méthode de torture...)
Contre toute attente, il a adoré ça! (sauf la rivière, qui était trop froide pour lui, mais parfaitement à mon goût) Notre spa (http://www.spaofuro.com/ que vous voyez sur la photo) était super zen, belle imitation des stations thermales japonaises. La journée passée à y relaxer en silence (il est interdit de dépasser le niveau sonore du chuchotement fort sur les lieux) a été une vraie cure pour le corps et l'esprit. Disons que j'en reviens plutôt inspirée. ;)
Du côté de l'auberge (http://www.aubergeclosjoli.net/), je dois leur faire de la pub, parce qu'elle était parfaitement tenue, très abordable et la bouffe y était excellente. Le souper gastronomique, à base de produits du terroir, vaut le détour! Seul bémol : notre lit aurait mérité un prix dans la catégorie "inconfort total". J'avais jamais vu un matelas aussi dur. Mais bon, on avait réservé un peu tardivement, alors on a eu droit à la plus petite chambre des lieux, qui n'a qu'un lit double plutôt qu'un lit queen (résultat : les pieds de mon chum dépassaient au bout du lit et ses coudes avaient une fâcheuse tendance à me rentrer dans les côtes en cours de nuit...)
Ceci étant raconté, je viens de passer deux jours sans ordinateur, alors avant que la cervelle de m'explose, je vais écrire un brin!
Contre toute attente, il a adoré ça! (sauf la rivière, qui était trop froide pour lui, mais parfaitement à mon goût) Notre spa (http://www.spaofuro.com/ que vous voyez sur la photo) était super zen, belle imitation des stations thermales japonaises. La journée passée à y relaxer en silence (il est interdit de dépasser le niveau sonore du chuchotement fort sur les lieux) a été une vraie cure pour le corps et l'esprit. Disons que j'en reviens plutôt inspirée. ;)
Du côté de l'auberge (http://www.aubergeclosjoli.net/), je dois leur faire de la pub, parce qu'elle était parfaitement tenue, très abordable et la bouffe y était excellente. Le souper gastronomique, à base de produits du terroir, vaut le détour! Seul bémol : notre lit aurait mérité un prix dans la catégorie "inconfort total". J'avais jamais vu un matelas aussi dur. Mais bon, on avait réservé un peu tardivement, alors on a eu droit à la plus petite chambre des lieux, qui n'a qu'un lit double plutôt qu'un lit queen (résultat : les pieds de mon chum dépassaient au bout du lit et ses coudes avaient une fâcheuse tendance à me rentrer dans les côtes en cours de nuit...)
Ceci étant raconté, je viens de passer deux jours sans ordinateur, alors avant que la cervelle de m'explose, je vais écrire un brin!
mardi 4 août 2009
Deuxième véritable jour de vacances
En effet : c'est la deuxième journée où on nous paie à être en vacances. Malgré les années, on se tanne pas de ce concept là. :)
Au programme de la journée...
Je sais pas
Et je m'en fous!!! :D
Au programme de la journée...
Je sais pas
Et je m'en fous!!! :D
lundi 3 août 2009
Le Dahlia Noir de James Ellroy
Je viens de finir la lecture de ce bouquin, qu'on m'avait recommandé en me disant que c'était un classique de la littérature noire (au cas où vous auriez pas remarqué, je fais un espèce de retour aux sources dans ce domaine). Et effectivement, pour être noir, c'était noir! :) Le personnage principal vacille au bord de la psychose pendant une bonne moitié du livre, obsédé par la jeune morte retrouvée dans un terrain vague, et il nous entraîne à sa suite. Très intéressant même si, par moment, on se sent presque mal à l'aise de pénétrer ainsi dans son délire.
J'ai eu une grosse déception par contre en parcourant ce bouquin: je me suis rendue compte que j'ai, en toute innocence puisque je n'avais pas encore lu ce livre, créé un personnage de policier-boxeur qui est très semblable aux inspecteurs Blanchard et Bleichert, les deux héros du roman. Zut de flûte!
Les voies de la création sont tellement impénétrables... ;)
J'ai eu une grosse déception par contre en parcourant ce bouquin: je me suis rendue compte que j'ai, en toute innocence puisque je n'avais pas encore lu ce livre, créé un personnage de policier-boxeur qui est très semblable aux inspecteurs Blanchard et Bleichert, les deux héros du roman. Zut de flûte!
Les voies de la création sont tellement impénétrables... ;)
La blogosphère est un endroit chaleureux
À condition d'avoir l'honnêteté d'y raconter ses mauvais coups autant que ses réussites, on obtient pleins de commentaires qui réconfortent beaucoup. Merci à Pierre, Richard, Isa, ClaudeL et les autres!
Le soleil est revenu ce matin et le moral aussi. J'ai envoyé mon texte refusé à Brins d'Éternité. Je ne crois pas nécessairement qu'un texte ne doit jamais finir dans un fond de tiroir, mais je crois que celui-là méritait d'être publié, alors, hop, le voilà reparti pour un tour.
En attendant, évidemment que je continue à lire et à écrire. :) Arrêter l'un ou l'autre, pour moi, ce serait comme essayer d'arrêter de respirer, alors vous n'avez pas à vous en faire : peu importe le nombre de refus, je continue à gribouiller. Je suis parfaitement consciente que tous les auteurs se font refuser des textes... je croyais juste sincèrement que celui-là trouverait sa place au soleil... mais bon, il a encore une chance je suppose.
Allez, j'ai un combattant aveugle à sortir du pétrin et un groupe de policiers qui ne savent même pas encore ce qui les attend...
Le soleil est revenu ce matin et le moral aussi. J'ai envoyé mon texte refusé à Brins d'Éternité. Je ne crois pas nécessairement qu'un texte ne doit jamais finir dans un fond de tiroir, mais je crois que celui-là méritait d'être publié, alors, hop, le voilà reparti pour un tour.
En attendant, évidemment que je continue à lire et à écrire. :) Arrêter l'un ou l'autre, pour moi, ce serait comme essayer d'arrêter de respirer, alors vous n'avez pas à vous en faire : peu importe le nombre de refus, je continue à gribouiller. Je suis parfaitement consciente que tous les auteurs se font refuser des textes... je croyais juste sincèrement que celui-là trouverait sa place au soleil... mais bon, il a encore une chance je suppose.
Allez, j'ai un combattant aveugle à sortir du pétrin et un groupe de policiers qui ne savent même pas encore ce qui les attend...
dimanche 2 août 2009
Bon, v'là la pluie qui prend un air moins sympa...
Parce que je viens de recevoir un nouveau refus de Solaris (le deuxième en deux essais) et j'ai le coeur gros. Ça commence mal les vacances. Je fondais pas mal d'espoirs sur ce texte... On me dit d'essayer de le publier dans un fanzine... Mais pourquoi? Si c'est pas du niveau d'un auteur professionnel, pourquoi m'acharner à l'imposer à des lecteurs?
Broyage de noir intensif. Journée foutue pour l'écriture. En plus il pleut...
Broyage de noir intensif. Journée foutue pour l'écriture. En plus il pleut...
Deuxième jour de vacances
Il pleut à boire debout aujourd'hui. Ça tombe bien : mon chum a mal au dos, alors on avait décidé de prendre la journée pour relaxer. L'eau fait un joli bruit en frappant les puits de lumière du salon. Ça donne le goût de se pelotonner dans un fauteuil et de ne plus bouger. J'hésite entre avancer dans ma lecture du Dahlia Noir ou écrire un brin. Gageons que je vais faire les deux. :)
Ah, on a aussi regardé le UFC 23 en déjeunant... déception : les combats étaient nuls, parce que les combattants étaient trop défensifs. En calculant qu'on suit religieusement les galas du UFC seulement depuis le 92, il nous en reste donc 69 à regarder pour être sûrs de les avoir tous vus... ben oui, on est maniaques à ce point-là! hihihihi
J'ai hâte que le dos de Vincent reprenne du mieux et nous permette d'essayer toutes les manoeuvres qu'on a repérées en regardant ces vieux combats... ;)
Ah, on a aussi regardé le UFC 23 en déjeunant... déception : les combats étaient nuls, parce que les combattants étaient trop défensifs. En calculant qu'on suit religieusement les galas du UFC seulement depuis le 92, il nous en reste donc 69 à regarder pour être sûrs de les avoir tous vus... ben oui, on est maniaques à ce point-là! hihihihi
J'ai hâte que le dos de Vincent reprenne du mieux et nous permette d'essayer toutes les manoeuvres qu'on a repérées en regardant ces vieux combats... ;)
Premier jour des vacances
Alors aujourd'hui, premier jour des vacances (avec soleil au rendez-vous). On a donc :
- rencontré notre conseiller financier à la banque
- vidé et nettoyé la trappe à sable du drain du garage (yeurk, c'est la pire corvée que j'aie jamais fait!)
- nettoyé et sablé le plancher du garage
- donné une couche de peinture sur ledit plancher
- tondu le gazon
- désherbé les plates-bandes
- arraché les pissenlits
- planté du trèfle là où le gazon était clairsemé
- lavé une semaine de vaisselle accumulée
- avancé la lecture du Dahlia Noir
- préparé de la fondue chinoise pour une armée
- mangé ladite fondue à deux (on avait faim après tout ça)
- regardé le UFC 22
- terminé Titan Quest
... et inscrit un message sur le blog (ça faisait trop bizarre de ne pas passer y faire un tour)
Hé qu'on est bien en vacances! ;)
- rencontré notre conseiller financier à la banque
- vidé et nettoyé la trappe à sable du drain du garage (yeurk, c'est la pire corvée que j'aie jamais fait!)
- nettoyé et sablé le plancher du garage
- donné une couche de peinture sur ledit plancher
- tondu le gazon
- désherbé les plates-bandes
- arraché les pissenlits
- planté du trèfle là où le gazon était clairsemé
- lavé une semaine de vaisselle accumulée
- avancé la lecture du Dahlia Noir
- préparé de la fondue chinoise pour une armée
- mangé ladite fondue à deux (on avait faim après tout ça)
- regardé le UFC 22
- terminé Titan Quest
... et inscrit un message sur le blog (ça faisait trop bizarre de ne pas passer y faire un tour)
Hé qu'on est bien en vacances! ;)
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