Les journées que je passe à la maison avec ma puce consistent souvent en des espèces de courses-poursuites durant lesquelles j'essaie de trouver une activité pouvant intéresser ma trop énergique cocotte pendant plus de 5 minutes, puis de mettre ladite activité en place avant que ma fille ne change d'idée (ou ne se casse quelque chose pendant que j'ai les deux mains occupées).
Aussi ai-je été fort heureuse quand, ce matin, en entrant dans ma chambre (à 6h15) ma puce m'a demandé :
Puce - Aujourd'hui là, est-ce qu'on peut rester en pyjama toute toute la journée, écouter de la télé, lire des histoires et dessiner?
Parlez-moi de ça une cocotte qui planifie notre journée mieux que je ne l'aurais fait moi-même! :p
(Entre vous et moi, je pense que ma fille est en pleine poussée de croissance et que ça explique sa petite baisse d'énergie aujourd'hui. J'vais en profiter pendant que ça passe!)
lundi 30 octobre 2017
vendredi 27 octobre 2017
Assurance maladie grave
Petit post un peu technique aujourd'hui. Qui ne concerne vraiment que les travailleurs autonomes à faible revenus que sont les écrivains.
Récemment, mon chum et moi avons annulé l'assurance vie et l'assurance invalidité qui était accolées à notre prêt hypothécaire, parce que les sommes en jeu n'en valaient plus la peine : une vraie assurance vie sera plus payante en cas de besoin (en plus de coûter moins cher par mois) et l'assurance invalidité que mon chum possède avec son emploi est plus avantageuse. Nous nous sommes ensuite mis à la recherche de produits de remplacement.
Le volet de l'assurance vie a été relativement vite réglé : nos finances étant saines, on veut seulement que, si l'un de nous deux décède pendant qu'Éliane est encore dépendante financièrement, l'autre reçoive un montant d'argent lui permettant de souffler pendant quelques années. Alors on s'est pris chacun une petite couverture temporaire pour les 20 prochaines années. (Et on a soigneusement ignoré les conseils du vendeur qui nous poussait à prendre un montant assurant, pour le reste de nos jours!, un remplacement complet de nos salaires... qu'on ne dépense déjà pas en entier!)
Par contre, nous nous sommes ensuite retrouvés devant un problème épineux : si jamais je tombais gravement malade, qu'allions-nous faire? Entendons-nous, ce n'est pas la perte de mon salaire annuel qui mettrait nos finances en danger, mais plutôt les jours de travail que Vincent pourrait manquer, les frais de garderie qui augmenteraient, l'aide à domicile qu'il nous faudrait (parce que le lavage, la vaisselle et la bouffe ne se font pas tous seuls!), etc. Étant donné mon salaire et mon statut de travailleuse autonome, une assurance invalidité était hors de question (pour des primes mensuelles qui m'auraient mangé 20% de mon revenu, j'aurais eu droit à quelques années d'une rente équivalant à 50% de mon revenu... j'vous laisse faire les maths).
J'ai donc effectué quelques recherches (parce qu'il est toujours mieux de savoir ce qu'on veut AVANT de parler avec un vendeur d'assurances) et je suis tombée sur un concept très intéressant : l'assurance maladie grave. En gros, c'est une assurance qui vous verse un montant d'argent fixe (typiquement entre 25 000 et 75 000) si jamais on vous diagnostique un cancer, la sclérose en plaque ou une autre maladie invalidante (mais pas nécessairement mortelle) du genre ou encore si vous êtes victimes d'un malaise cardiaque ou cérébral.
La beauté de cette assurance : les primes sont relativement basses (parce que le montant ne sera versé qu'une seule fois) et la couverture dépend de votre contrat, pas de votre revenu. On s'entends-tu que, quand on vit de sa plume, la perspective de recevoir 25 000$ en cas de maladie grave, ça nous enlève ben des inquiétudes? (pis comme c'est non imposable, ça tofferait longtemps!)
Bref, je me suis tournée vers cette formule-là pour m'assurer un peu de paix d'esprit. Et là je partage la bonne nouvelle parce que si vous êtes dans le même genre de situation que moi (travailleur autonome sans assurance avec un enfant à charge), ça pourra peut-être vous être utile.
Récemment, mon chum et moi avons annulé l'assurance vie et l'assurance invalidité qui était accolées à notre prêt hypothécaire, parce que les sommes en jeu n'en valaient plus la peine : une vraie assurance vie sera plus payante en cas de besoin (en plus de coûter moins cher par mois) et l'assurance invalidité que mon chum possède avec son emploi est plus avantageuse. Nous nous sommes ensuite mis à la recherche de produits de remplacement.
Le volet de l'assurance vie a été relativement vite réglé : nos finances étant saines, on veut seulement que, si l'un de nous deux décède pendant qu'Éliane est encore dépendante financièrement, l'autre reçoive un montant d'argent lui permettant de souffler pendant quelques années. Alors on s'est pris chacun une petite couverture temporaire pour les 20 prochaines années. (Et on a soigneusement ignoré les conseils du vendeur qui nous poussait à prendre un montant assurant, pour le reste de nos jours!, un remplacement complet de nos salaires... qu'on ne dépense déjà pas en entier!)
Par contre, nous nous sommes ensuite retrouvés devant un problème épineux : si jamais je tombais gravement malade, qu'allions-nous faire? Entendons-nous, ce n'est pas la perte de mon salaire annuel qui mettrait nos finances en danger, mais plutôt les jours de travail que Vincent pourrait manquer, les frais de garderie qui augmenteraient, l'aide à domicile qu'il nous faudrait (parce que le lavage, la vaisselle et la bouffe ne se font pas tous seuls!), etc. Étant donné mon salaire et mon statut de travailleuse autonome, une assurance invalidité était hors de question (pour des primes mensuelles qui m'auraient mangé 20% de mon revenu, j'aurais eu droit à quelques années d'une rente équivalant à 50% de mon revenu... j'vous laisse faire les maths).
J'ai donc effectué quelques recherches (parce qu'il est toujours mieux de savoir ce qu'on veut AVANT de parler avec un vendeur d'assurances) et je suis tombée sur un concept très intéressant : l'assurance maladie grave. En gros, c'est une assurance qui vous verse un montant d'argent fixe (typiquement entre 25 000 et 75 000) si jamais on vous diagnostique un cancer, la sclérose en plaque ou une autre maladie invalidante (mais pas nécessairement mortelle) du genre ou encore si vous êtes victimes d'un malaise cardiaque ou cérébral.
La beauté de cette assurance : les primes sont relativement basses (parce que le montant ne sera versé qu'une seule fois) et la couverture dépend de votre contrat, pas de votre revenu. On s'entends-tu que, quand on vit de sa plume, la perspective de recevoir 25 000$ en cas de maladie grave, ça nous enlève ben des inquiétudes? (pis comme c'est non imposable, ça tofferait longtemps!)
Bref, je me suis tournée vers cette formule-là pour m'assurer un peu de paix d'esprit. Et là je partage la bonne nouvelle parce que si vous êtes dans le même genre de situation que moi (travailleur autonome sans assurance avec un enfant à charge), ça pourra peut-être vous être utile.
mercredi 25 octobre 2017
Commentaires d'atelier, presque huit ans plus tard
Les gens s'étonnent souvent du fait que je continue à alimenter mon blogue. Moi-même, des fois je me dis que je devrais passer à autre chose... Puis une idée me vient et je décide d'en faire un billet pour ne pas l'oublier... Puis je dois préparer des ateliers d'écriture et je me souviens avoir noté quelques trucs ici et là sur mon blogue, alors je plonge dans mes archives et je récupère ce vieux matériel pour mieux le recycler, contente qu'il ne se soit pas perdu.
Bref, plus je développe mes activités d'écrivaine, plus je trouve d'utilités à ce blogue. Et surtout à ses archives!
Récemment, alors que je préparais un atelier que je dois donner (oui, encore un autre!), je suis tombée sur ce billet, qui date du premier atelier auquel j'ai assisté, il y a presque huit ans de cela.
Wow! Les premiers commentaires d'Élisabeth sur mon écriture... En les lisant, j'ai décidé de faire un petit bilan, d'essayer de mesurer le chemin parcouru, quoi. Alors, à l'époque, Élisabeth m'avait reproché de...
1- Faire des textes "plats", tantôt avec une bonne intrigue, mais des personnages sans passé ou aspiration, tantôt avec de bons personnages, mais des intrigues faibles. Dans les deux cas, disait-elle, cela donnait des textes sans relief ou profondeur...
Bon... Je ne suis pas sûre d'avoir réglé ce problème à 100% (qui est sûr de toujours créer des intrigues captivantes?), mais je sais que je crée désormais mes personnages en me demandant systématiquement d'où ils viennent et où ils s'en vont. :) D'ailleurs, on m'a dit récemment que j'étais "une auteure à personnages". J'suppose que c'est bon signe! :)
2- De ne pas brainstormer suffisamment et de ne pas assez réfléchir à mes plans.
Ok, j'pense que ce problème-là est définitivement réglé! Hihihihi! Et maintenant je sais pourquoi je suis devenue une telle maniaque des plans et du travail préparatoire... (quoique "maniaque" est un grand mot si je me compare à certains de mes collègues).
3- D'avoir besoin de sortir des cadres, de tricher avec mon auto-discipline et d'explorer mon subconscient.
Hum... Ouais, la fille qui triche avec les cadres ou qui se garoche dans des projets démesuré, ce n'est toujours pas moi (c'est Isa! lol!). Par contre, je crois que dans les dernières années, j'ai exploré davantage mon subconscient ou, entk, mes émotions. Je suis sortie de mes zones de confort et je m'accorde davantage de liberté dans les étapes préparatoires et le brainstorm. Quitte à recadrer ensuite l'histoire ou le projet de manière à ce que ce soit réalisable.
Une chose est sûre : il y a huit ans, je me demandais si je serais capable de développer un jour une plume valable. Quelques trente textes publiés plus tard, j'pense que oui.
Maintenant, faut juste que j'évite de me reposer sur mes lauriers. Valable, c'est juste un début! ;) Mes intrigues ont encore besoin de polissage, un texte ne peut jamais avoir trop de profondeur et je ne sais toujours pas comment envoyer valser la discipline. Ça viendra je suppose. (J'espère!)
Et vous, vous livrez-vous à des bilans du genre sur vos forces et faiblesses de temps en temps?
Bref, plus je développe mes activités d'écrivaine, plus je trouve d'utilités à ce blogue. Et surtout à ses archives!
Récemment, alors que je préparais un atelier que je dois donner (oui, encore un autre!), je suis tombée sur ce billet, qui date du premier atelier auquel j'ai assisté, il y a presque huit ans de cela.
Wow! Les premiers commentaires d'Élisabeth sur mon écriture... En les lisant, j'ai décidé de faire un petit bilan, d'essayer de mesurer le chemin parcouru, quoi. Alors, à l'époque, Élisabeth m'avait reproché de...
1- Faire des textes "plats", tantôt avec une bonne intrigue, mais des personnages sans passé ou aspiration, tantôt avec de bons personnages, mais des intrigues faibles. Dans les deux cas, disait-elle, cela donnait des textes sans relief ou profondeur...
Bon... Je ne suis pas sûre d'avoir réglé ce problème à 100% (qui est sûr de toujours créer des intrigues captivantes?), mais je sais que je crée désormais mes personnages en me demandant systématiquement d'où ils viennent et où ils s'en vont. :) D'ailleurs, on m'a dit récemment que j'étais "une auteure à personnages". J'suppose que c'est bon signe! :)
2- De ne pas brainstormer suffisamment et de ne pas assez réfléchir à mes plans.
Ok, j'pense que ce problème-là est définitivement réglé! Hihihihi! Et maintenant je sais pourquoi je suis devenue une telle maniaque des plans et du travail préparatoire... (quoique "maniaque" est un grand mot si je me compare à certains de mes collègues).
3- D'avoir besoin de sortir des cadres, de tricher avec mon auto-discipline et d'explorer mon subconscient.
Hum... Ouais, la fille qui triche avec les cadres ou qui se garoche dans des projets démesuré, ce n'est toujours pas moi (c'est Isa! lol!). Par contre, je crois que dans les dernières années, j'ai exploré davantage mon subconscient ou, entk, mes émotions. Je suis sortie de mes zones de confort et je m'accorde davantage de liberté dans les étapes préparatoires et le brainstorm. Quitte à recadrer ensuite l'histoire ou le projet de manière à ce que ce soit réalisable.
Une chose est sûre : il y a huit ans, je me demandais si je serais capable de développer un jour une plume valable. Quelques trente textes publiés plus tard, j'pense que oui.
Maintenant, faut juste que j'évite de me reposer sur mes lauriers. Valable, c'est juste un début! ;) Mes intrigues ont encore besoin de polissage, un texte ne peut jamais avoir trop de profondeur et je ne sais toujours pas comment envoyer valser la discipline. Ça viendra je suppose. (J'espère!)
Et vous, vous livrez-vous à des bilans du genre sur vos forces et faiblesses de temps en temps?
lundi 23 octobre 2017
Mystère insoluble
Ma vie est marquée par un mystère qui, malgré tous mes efforts, semble vouloir demeurer insoluble :
Comment puis-je passer une soirée complète à jaser avec plein de gens et sortir de là en ayant l'impression de n'avoir vu que le quart des personnes que je m'étais promis de fréquenter? O.o
Enfin, bref, on a eu un super beau lancement samedi soir, mais malgré tous mes efforts (et mon application à essayer de passer de groupes en groupes), je crois que j'ai à peine échangé une brève salutations avec plusieurs personnes que j'avais très envie de voir! (Notamment Tania-fille-à-Isa, Caroline Lacroix et Daniel Sernine... J'm'excuse, on se reprend au prochain lancement! xxx)
Et là je ne parle même pas des nouveaux visages, que j'ai à peine remarqué, trop prise par le tourbillon des discussions.
Pfiou! C'est étourdissant les lancements!
Pis, j'vous jure que je ne fais pas juste parler, j'écoute aussi... même si j'ai toujours la bouche ouverte sur les photos! :p
Comment puis-je passer une soirée complète à jaser avec plein de gens et sortir de là en ayant l'impression de n'avoir vu que le quart des personnes que je m'étais promis de fréquenter? O.o
Enfin, bref, on a eu un super beau lancement samedi soir, mais malgré tous mes efforts (et mon application à essayer de passer de groupes en groupes), je crois que j'ai à peine échangé une brève salutations avec plusieurs personnes que j'avais très envie de voir! (Notamment Tania-fille-à-Isa, Caroline Lacroix et Daniel Sernine... J'm'excuse, on se reprend au prochain lancement! xxx)
Et là je ne parle même pas des nouveaux visages, que j'ai à peine remarqué, trop prise par le tourbillon des discussions.
Pfiou! C'est étourdissant les lancements!
Pis, j'vous jure que je ne fais pas juste parler, j'écoute aussi... même si j'ai toujours la bouche ouverte sur les photos! :p
vendredi 20 octobre 2017
Illusions d'écrivains
Je sais pas si c'est parce que nous passons une bonne partie de nos journées dans les mondes imaginaires qui peuplent notre tête, mais des fois je trouve qu'en tant qu'écrivains, nous (ça veut dire "surtout moi") avons tendance à nous bercer d'illusions...
Première illusion : notre manuscrit est si bon, nos premiers lecteurs vont l'encenser et nous n'aurons plus qu'à l'envoyer tel quel à l'éditeur.
Ben non. Nos lecteurs vont lui trouver dix mille défauts, nous faire douter du projet lui-même et nous renvoyer à notre clavier pour une nouvelle version. Remarquez, c'est pour ça que nous avons choisi ces lecteurs-là : parce qu'ils sont critiques. Nous allons les haïr, nous allons avoir le goût de pleurer, d'aller nous rouler en boule dans un fond de garde-robe pour disparaître, nous allons même, pendant une minute ou deux, caresser l'idée d'arrêter d'écrire... puis nous allons nous remettre à l'ouvrage.
Deuxième illusion : notre roman, longuement retravaillé et enfin publié, est si bon, tout le monde va l'aimer.
Ben non. Il y aura des critiques négatives. Et elles nous donneront le goût de pleurer, d'aller nous rouler en boule dans un fond de garde-robe pour disparaître, nous allons même, pendant une minute ou deux, caresser l'idée d'arrêter d'écrire (ah tiens, je sens une tendance ici...)... Et ce, peu importe le nombre de critiques positives, prix, encouragements ou autres succès que nous aurons reçu avant. Parfois même 30 secondes avant.
Troisième illusion : nous avons déjà publié, alors l'ère des refus, c'est fini.
Ben non. Ça peut encore arriver. Parce que nous avons travaillé plus vite ou moins bien ou sur un sujet moins maîtrisé ou parce que l'éditeur n'était pas approprié, qu'il s'était levé du mauvais pied, qu'il venait de lire deux autres textes identiques, etc. Bref, ça nous arrivera probablement encore. Nous nous comparerons alors à Chose-Là, à qui ce n'est jamais arrivé (à ce qu'il prétend en tout cas). Et ça nous donnera envie de brailler et de... (ok, vous avez compris le principe).
Ayant pris conscience de mes propres illusions, j'ai récemment pris action pour les gérer.
J'ai mis une provision de kleenex dans le fond de mon garde-robe.
(Ben quoi, j'suis réaliste et j'ai dit "gérer", pas régler! ;)
Première illusion : notre manuscrit est si bon, nos premiers lecteurs vont l'encenser et nous n'aurons plus qu'à l'envoyer tel quel à l'éditeur.
Ben non. Nos lecteurs vont lui trouver dix mille défauts, nous faire douter du projet lui-même et nous renvoyer à notre clavier pour une nouvelle version. Remarquez, c'est pour ça que nous avons choisi ces lecteurs-là : parce qu'ils sont critiques. Nous allons les haïr, nous allons avoir le goût de pleurer, d'aller nous rouler en boule dans un fond de garde-robe pour disparaître, nous allons même, pendant une minute ou deux, caresser l'idée d'arrêter d'écrire... puis nous allons nous remettre à l'ouvrage.
Deuxième illusion : notre roman, longuement retravaillé et enfin publié, est si bon, tout le monde va l'aimer.
Ben non. Il y aura des critiques négatives. Et elles nous donneront le goût de pleurer, d'aller nous rouler en boule dans un fond de garde-robe pour disparaître, nous allons même, pendant une minute ou deux, caresser l'idée d'arrêter d'écrire (ah tiens, je sens une tendance ici...)... Et ce, peu importe le nombre de critiques positives, prix, encouragements ou autres succès que nous aurons reçu avant. Parfois même 30 secondes avant.
Troisième illusion : nous avons déjà publié, alors l'ère des refus, c'est fini.
Ben non. Ça peut encore arriver. Parce que nous avons travaillé plus vite ou moins bien ou sur un sujet moins maîtrisé ou parce que l'éditeur n'était pas approprié, qu'il s'était levé du mauvais pied, qu'il venait de lire deux autres textes identiques, etc. Bref, ça nous arrivera probablement encore. Nous nous comparerons alors à Chose-Là, à qui ce n'est jamais arrivé (à ce qu'il prétend en tout cas). Et ça nous donnera envie de brailler et de... (ok, vous avez compris le principe).
Ayant pris conscience de mes propres illusions, j'ai récemment pris action pour les gérer.
J'ai mis une provision de kleenex dans le fond de mon garde-robe.
(Ben quoi, j'suis réaliste et j'ai dit "gérer", pas régler! ;)
mercredi 18 octobre 2017
Scène de bureau (43) - Tout est dans la manière de demander
J'ouvre mon courriel. Je vois un message d'un de mes clients de rédaction. Et là je soupire. Ça me tente pas de l'ouvrir, de regarder son document, d'exécuter sa commande. Je sais qu'il va me demander de rendre son texte non seulement grammaticalement correct et intelligible (ce qui n'est déjà pas évident), mais en plus, il voudra que ce soit divertissant.
Je clique sur le message en soupirant. Et c'est alors que je lis (textuellement) :
Salut Geneviève! Comme d'hab, faudrais que mes bullet point devienne du Français pis intéressant... J'ai vraiment besoin que tu exerce ta magie. As-tu le temp cette semaine de faire un miracle?
Parlez-moi de ça un client réaliste! ;)
(Et qui sait comment flatter sa rédactrice. Des fois, tout est dans la manière de demander les choses.)
D'accord, d'accord, je me retrousse les manches, pis je vous prépare ça ce miracle-là!
Je clique sur le message en soupirant. Et c'est alors que je lis (textuellement) :
Salut Geneviève! Comme d'hab, faudrais que mes bullet point devienne du Français pis intéressant... J'ai vraiment besoin que tu exerce ta magie. As-tu le temp cette semaine de faire un miracle?
Parlez-moi de ça un client réaliste! ;)
(Et qui sait comment flatter sa rédactrice. Des fois, tout est dans la manière de demander les choses.)
D'accord, d'accord, je me retrousse les manches, pis je vous prépare ça ce miracle-là!
lundi 16 octobre 2017
Best-seller?!?
Ouf! Désolée pour ce billet qui arrive en retard (en ligne à 13h30 au lieu de 7h30, tttt, c'est quoi ce laisser-aller?), mais les deux dernières semaines m'ont un peu mise à plat.
Cependant, fallait que je parle de la belle surprise que j'ai eue au salon du livre de Sherbrooke. Tandis que j'étais occupéeà jaser à vendre ce livre-ci :
J'ai découvert la nouvelle impression de ce livre-là :
Hiiiiiiiiiiiiiiiii! J'étais tellement excitée! Mon éditrice m'avait mentionné qu'il y aurait une réimpression, mais c'était la première fois que je tenais dans mes mains l'un des nouveaux exemplaires. :)
Mine de rien, le premier tirage (avec le logo de Trampoline) ayant été fait à 2000 exemplaires, si on est rendus à réimprimer, ça veut dire qu'Hanaken fait tranquillement son petit bonhomme de chemin vers le statut de... best-seller. O.o
Quand même... C'est pas pire pour un premier roman! (Oui, là je me pète un peu, et même beaucoup, les bretelles, s'cusez, j'arrête, promis :p )
Pis best-seller ou pas, dans un monde où les romans ont une durée de vie d'à peu près un an, je suis vraiment heureuse de voir que mes petits samouraïs continuent à faire leur chemin, lentement, mais sûrement. :)
En passant, comme Isa le mentionne ce matin, le lancement officiel de "Écrire et publier au Québec" aura lieu ce samedi soir, à partir de 17h, à l'Amère à boire, 2049 rue St-Denis à Montréal. On lancera en même temps le dernier numéro de Brins d'éternité, on jasera, on prendra une bière, y'aura probablement une petite annonce me concernant et, parce que je suis pas difficile, je pourrai signer tant des "Écrire et publier" que des "Hanaken" si le cœur vous en dit! ;)
Cependant, fallait que je parle de la belle surprise que j'ai eue au salon du livre de Sherbrooke. Tandis que j'étais occupée
Hiiiiiiiiiiiiiiiii! J'étais tellement excitée! Mon éditrice m'avait mentionné qu'il y aurait une réimpression, mais c'était la première fois que je tenais dans mes mains l'un des nouveaux exemplaires. :)
Mine de rien, le premier tirage (avec le logo de Trampoline) ayant été fait à 2000 exemplaires, si on est rendus à réimprimer, ça veut dire qu'Hanaken fait tranquillement son petit bonhomme de chemin vers le statut de... best-seller. O.o
Quand même... C'est pas pire pour un premier roman! (Oui, là je me pète un peu, et même beaucoup, les bretelles, s'cusez, j'arrête, promis :p )
Pis best-seller ou pas, dans un monde où les romans ont une durée de vie d'à peu près un an, je suis vraiment heureuse de voir que mes petits samouraïs continuent à faire leur chemin, lentement, mais sûrement. :)
En passant, comme Isa le mentionne ce matin, le lancement officiel de "Écrire et publier au Québec" aura lieu ce samedi soir, à partir de 17h, à l'Amère à boire, 2049 rue St-Denis à Montréal. On lancera en même temps le dernier numéro de Brins d'éternité, on jasera, on prendra une bière, y'aura probablement une petite annonce me concernant et, parce que je suis pas difficile, je pourrai signer tant des "Écrire et publier" que des "Hanaken" si le cœur vous en dit! ;)
vendredi 13 octobre 2017
Notices pseudo-nécrologiques
Après avoir bravement terminé une brassée de couleurs, dans un grand hurlement de roulements brisés, Laveuse est décédée le 12 octobre 2017 à 11h45, juste avant le dernier rinçage et essorage d'une brassée de foncé. La blessure fatale est venue d'une cuve désalignée. Laveuse laisse dans le deuil sa propriétaire, Geneviève, qui n'a pas apprécié de devoir rincer sa brassée dans le bain puis de la tordre à la main comme au 19e siècle, ainsi que son propriétaire, Vincent, qui aurait aimé qu'elle dure encore un peu, ainsi qu'Éliane, sa principale fournisseuse d'ouvrage. L'exposition du corps de Laveuse est permanente au domicile des propriétaires... jusqu'à ce qu'ils trouvent le temps d'aller chercher une remplaçante.
* * *
Ce jour d'hui, vers 14h décèdera ma Patience, après avoir été soumise depuis le matin à une armée de bambins occupés à manger, lancer, écrabouiller et, accessoirement, cueillir des pommes. Patience laissera dans la peine Éliane, sa principale utilisatrice, qui s'en voudra beaucoup (pendant au moins cinq bonnes minutes) d'en avoir abusé. Patience étant connue pour ses vies courtes et ses résurrections fréquentes, Éliane ne portera pas le deuil.
* * *
Samedi et dimanche, en la ville de Sherbrooke, Geneviève Blouin, Isabelle Lauzon et Carl Rocheleau vous inviteront à célébrer le décès des arbres qui se sont réincarnés en divers livres, notamment leur guide "Écrire et publier au Québec". Le service commémoratif aura lieu au kiosque des Six Brumes. Les auteurs vous y attendent en grand nombre.
* * *
Mon chum fait dire que je devrais considérer l'écriture de notices nécrologiques comme boulot alimentaire. Qu'est-ce que vous en pensez? :p
* * *
Ce jour d'hui, vers 14h décèdera ma Patience, après avoir été soumise depuis le matin à une armée de bambins occupés à manger, lancer, écrabouiller et, accessoirement, cueillir des pommes. Patience laissera dans la peine Éliane, sa principale utilisatrice, qui s'en voudra beaucoup (pendant au moins cinq bonnes minutes) d'en avoir abusé. Patience étant connue pour ses vies courtes et ses résurrections fréquentes, Éliane ne portera pas le deuil.
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Samedi et dimanche, en la ville de Sherbrooke, Geneviève Blouin, Isabelle Lauzon et Carl Rocheleau vous inviteront à célébrer le décès des arbres qui se sont réincarnés en divers livres, notamment leur guide "Écrire et publier au Québec". Le service commémoratif aura lieu au kiosque des Six Brumes. Les auteurs vous y attendent en grand nombre.
* * *
Mon chum fait dire que je devrais considérer l'écriture de notices nécrologiques comme boulot alimentaire. Qu'est-ce que vous en pensez? :p
mercredi 11 octobre 2017
Guide des méandres littéraires
Regardez ce qui vient de sortir des presses! :)
Ceci n'est pas un roman. C'est un guide. Le Guides des méandres du monde littéraire à l'intention de ceux qui veulent écrire, qui commencent à écrire, qui écrivent... ou qui se demandent par quel procédé étrange les mots sont transformés en livre.
Les autres manuels sur l'écriture accompagnent durant la création ou, à la limite, jusqu'à la soumission du manuscrit. Ce guide vous parle aussi de ce qui se passe avant le début de l'écriture, pendant la création, ainsi que de tout ce qui suit la réception d'un refus ou d'une acceptation, y compris le contrat, la direction littéraire, la révision et même l'illustration de couverture!
Évidemment, les exemples pratiques se limitent au milieu des littératures de l'imaginaire (parce qu'on a déjà mis trois ans pour l'écrire et interrogé 49 personnes! O.o), mais ne vous y laissez pas tromper : je crois que les principes sont bons pour tous les genres. Alors si vous avez des questions au sujet de l'écriture et de l'édition, c'est le bouquin qu'il vous faut!
En attendant qu'il soit en vente sur le site de l'éditeur et en librairie, vous pourrez vous le procurer dans les salons du livre! :)
Mon dernier né! (À moi et à mes deux co-géniteurs) |
Les autres manuels sur l'écriture accompagnent durant la création ou, à la limite, jusqu'à la soumission du manuscrit. Ce guide vous parle aussi de ce qui se passe avant le début de l'écriture, pendant la création, ainsi que de tout ce qui suit la réception d'un refus ou d'une acceptation, y compris le contrat, la direction littéraire, la révision et même l'illustration de couverture!
Évidemment, les exemples pratiques se limitent au milieu des littératures de l'imaginaire (parce qu'on a déjà mis trois ans pour l'écrire et interrogé 49 personnes! O.o), mais ne vous y laissez pas tromper : je crois que les principes sont bons pour tous les genres. Alors si vous avez des questions au sujet de l'écriture et de l'édition, c'est le bouquin qu'il vous faut!
En attendant qu'il soit en vente sur le site de l'éditeur et en librairie, vous pourrez vous le procurer dans les salons du livre! :)
vendredi 6 octobre 2017
Octobre, qu'est-ce que t'as mangé cette année?
Octobre a toujours été un de mes mois préférés. C'est l'automne, il fait frais mais pas frette, les arbres sont beaux, la lumière est dorée, les boissons chaudes sont réconfortantes, les chandails de laine douillets sont de sortie, y'a presque pu de bibitte dehors, le mois est parsemé de tartes aux pommes et à la citrouille, pis il annonce l'Halloween. Bref, je l'aime!
Depuis que je me consacre à l'écriture, octobre est en plus un mois relativement calme (contrairement à avril, haute saison de mes animations scolaires!). En octobre, d'habitude, je donne un atelier, je fais un petit contrat de rédaction, des fois je vais dans un salon avec des amis ou dans un lancement... Pas de pression, pas de date de tombée... C'est le fun. :)
Cette année par contre, je me demande bien ce qu'octobre a mangé! D'ici à l'Halloween, je vais donner trois ateliers, trois animations scolaires, participer à un salon et à un lancement, en plus de boucler un contrat de rédaction et un gros coaching! Ah pis à travers ça, je dois amener ma puce chez le dentiste et mon gentil papa me sort au théâtre.
Pfiou! J'vais être essoufflée rendue en novembre moi!
Avant que ce feu roulant ne commence (demain, avec l'atelier-court-le-mal-nommé qui s'étale sur trois jours), je crois que je vais me prendre une journée tranquille aujourd'hui...
Mais seulement après avoir lu la suggestion d'Élisabeth Vonarburg pour le Club de lecture de la République du Centaure, bien sûr!
Depuis que je me consacre à l'écriture, octobre est en plus un mois relativement calme (contrairement à avril, haute saison de mes animations scolaires!). En octobre, d'habitude, je donne un atelier, je fais un petit contrat de rédaction, des fois je vais dans un salon avec des amis ou dans un lancement... Pas de pression, pas de date de tombée... C'est le fun. :)
Cette année par contre, je me demande bien ce qu'octobre a mangé! D'ici à l'Halloween, je vais donner trois ateliers, trois animations scolaires, participer à un salon et à un lancement, en plus de boucler un contrat de rédaction et un gros coaching! Ah pis à travers ça, je dois amener ma puce chez le dentiste et mon gentil papa me sort au théâtre.
Pfiou! J'vais être essoufflée rendue en novembre moi!
Avant que ce feu roulant ne commence (demain, avec l'atelier-court-le-mal-nommé qui s'étale sur trois jours), je crois que je vais me prendre une journée tranquille aujourd'hui...
Mais seulement après avoir lu la suggestion d'Élisabeth Vonarburg pour le Club de lecture de la République du Centaure, bien sûr!
mercredi 4 octobre 2017
Faire du style
J'ai souvent eu l'impression que j'écris sans style (même si plusieurs amis me certifient que non). Probablement parce que je n'ai jamais pensé particulièrement à mon style quand j'écrivais. Je pensais à l'histoire, à l'ambiance, aux mots que j'utilisais (pour éviter les répétitions inutiles), aux métaphores filées que je voulais imbriquer dans mon texte... Bref, je ne me disais jamais "là faudrait que je fasse un peu de style".
Récemment, je me suis rendu compte que c'est sans doute une bonne chose.
Parce qu'à force de lire des manuscrits d'auteurs plus ou moins débutants, je constate que les textes où on a voulu "faire du style" se repèrent à quatre indices distincts :
1) Vocabulaire mal employé
Empreinte et emprunte, ça ne veut pas dire la même chose. Inoculation, ça peut être synonyme de vaccination, mais pas de contagion ou d'épidémie. Lorsqu'un auteur cherche à utiliser des "beaux mots", il finit souvent par employer certains termes qu'il ne maîtrise pas tout à fait... Et l'erreur sautera aux yeux du lecteurs, gâchant tout l'effet du paragraphe truffé de mots à 50 piasses.
2) Métaphores clichées
Blonds comme les blés. S'effondrer comme une poupée de chiffon. Lire en quelqu'un comme dans un livre ouvert. Quand vous lisez un texte et que vous avez l'impression de pouvoir terminer la moitié des phrases sans les lire, ça veut dire que l'auteur, sans doute en voulant bien faire, a eu la main lourde avec les métaphores clichées et les expressions idiomatiques les plus communes. Ça vole déjà pas haut, mais si jamais les jeunes filles se mettent à être frêles comme des soles (ouille!), c'est là que le bas (!?!) blesse! Et le tout me pue au nez. (S'cusez-la, j'ai pas pris mon deuxième café.)
3) Métaphores bizarres
Pour éviter de tomber dans les clichés, certains auteurs décide de réinventer la voile (la roue, ça a été fait). Le problème, c'est que ces métaphores nouveaux genres peuvent introduire au mauvais moment un effet comique involontaire ou alors être si bancales qu'elles sortent complètement le lecteur du texte. Des exemples lus récemment : "À sa grande horreur, il découvrit un cadavre raide comme une trique" (oui, mais non...) ou encore "Les bateaux flottaient comme des bulles dans un verre de champagne" (euh... ils étaient en dessous de l'eau et éclataient en atteignant la surface?!?)
4) Répétitions
Un autre trait que j'ai remarqué chez les débutants qui essaient de faire du style, c'est qu'ils formulent d'abord leur "jolie" phrase, genre "Il la contempla d'admiration dont il couvait d'ordinaire les divins autels", puis ils en rajoutent deux ou trois autres, plus simples, qui expliquent la même chose : "En effet, depuis son enfance, il n'avait été attiré que par les statues des déesses. Mais cette femme, devant lui, l'attirait tellement, elle ressemblait tellement aux statues des temples, elle était si belle, qu'il ne pouvait arrêter de la regarder." On jurerait que l'auteur ne nous fait pas confiance pour comprendre ce qu'il a déjà dit... parce qu'il sait subconsciemment que sa métaphore était incompréhensible ou son vocabulaire imprécis ou maladroit.
Y a-t-il d'autres indices que j'ai oublié?
Et qu'est-ce qu'on est supposés faire avec un auteur qui écrit comme ça et qui s'obstine que c'est de même qu'il faut faire pour être publié? À part lui expliquer que son style à lui, c'est ce qui restera quand il arrêtera de forcer?
Récemment, je me suis rendu compte que c'est sans doute une bonne chose.
Parce qu'à force de lire des manuscrits d'auteurs plus ou moins débutants, je constate que les textes où on a voulu "faire du style" se repèrent à quatre indices distincts :
1) Vocabulaire mal employé
Empreinte et emprunte, ça ne veut pas dire la même chose. Inoculation, ça peut être synonyme de vaccination, mais pas de contagion ou d'épidémie. Lorsqu'un auteur cherche à utiliser des "beaux mots", il finit souvent par employer certains termes qu'il ne maîtrise pas tout à fait... Et l'erreur sautera aux yeux du lecteurs, gâchant tout l'effet du paragraphe truffé de mots à 50 piasses.
2) Métaphores clichées
Blonds comme les blés. S'effondrer comme une poupée de chiffon. Lire en quelqu'un comme dans un livre ouvert. Quand vous lisez un texte et que vous avez l'impression de pouvoir terminer la moitié des phrases sans les lire, ça veut dire que l'auteur, sans doute en voulant bien faire, a eu la main lourde avec les métaphores clichées et les expressions idiomatiques les plus communes. Ça vole déjà pas haut, mais si jamais les jeunes filles se mettent à être frêles comme des soles (ouille!), c'est là que le bas (!?!) blesse! Et le tout me pue au nez. (S'cusez-la, j'ai pas pris mon deuxième café.)
3) Métaphores bizarres
Pour éviter de tomber dans les clichés, certains auteurs décide de réinventer la voile (la roue, ça a été fait). Le problème, c'est que ces métaphores nouveaux genres peuvent introduire au mauvais moment un effet comique involontaire ou alors être si bancales qu'elles sortent complètement le lecteur du texte. Des exemples lus récemment : "À sa grande horreur, il découvrit un cadavre raide comme une trique" (oui, mais non...) ou encore "Les bateaux flottaient comme des bulles dans un verre de champagne" (euh... ils étaient en dessous de l'eau et éclataient en atteignant la surface?!?)
4) Répétitions
Un autre trait que j'ai remarqué chez les débutants qui essaient de faire du style, c'est qu'ils formulent d'abord leur "jolie" phrase, genre "Il la contempla d'admiration dont il couvait d'ordinaire les divins autels", puis ils en rajoutent deux ou trois autres, plus simples, qui expliquent la même chose : "En effet, depuis son enfance, il n'avait été attiré que par les statues des déesses. Mais cette femme, devant lui, l'attirait tellement, elle ressemblait tellement aux statues des temples, elle était si belle, qu'il ne pouvait arrêter de la regarder." On jurerait que l'auteur ne nous fait pas confiance pour comprendre ce qu'il a déjà dit... parce qu'il sait subconsciemment que sa métaphore était incompréhensible ou son vocabulaire imprécis ou maladroit.
Y a-t-il d'autres indices que j'ai oublié?
Et qu'est-ce qu'on est supposés faire avec un auteur qui écrit comme ça et qui s'obstine que c'est de même qu'il faut faire pour être publié? À part lui expliquer que son style à lui, c'est ce qui restera quand il arrêtera de forcer?
lundi 2 octobre 2017
Enfin terminé!
D'habitude, je ne vous agace pas avec mes histoires de mots ou de chapitres écrits et de premiers jets terminés ou pas... Mais là c'est un peu spécial : je viens de terminer le premier jet de mon roman policier.
Un roman commencé il y a SIX ans!
Inutile de dire qu'il y a eu bien des détours et des écueils dans la conception de cette histoire!
Le premier plan et les personnages datent en effet de 2011, mais après avoir terminé ledit plan, je n'en étais pas satisfaite, alors je l'ai enfermé dans un tiroir. Et l'introduction déjà écrite est devenue une nouvelle. En 2012, j'ai voulu m'y replonger, mais la nécessité d'écrire Hanaken III s'est imposée et je m'y suis consacrée. En 2013, je n'y ai pas touché, absorbée par mon Hanaken III qui avançait à pas de tortue. En 2014, enceinte jusqu'aux yeux, un ami m'a involontairement donné l'idée qui me manquait. J'ai retravaillé le plan et, enfin enthousiasmée par le projet, je m'y suis remise un peu, en sachant que je serais bientôt interrompue. En 2015, j'ai écrit par-ci, par-là, quand la puce m'en laissait le temps et qu'aucun truc plus urgent ne m'appelait (comme un certain manuscrit à six mains). En 2016, la puce étant entrée en garderie, j'ai pu me lancer dans mon roman à fond... Pour m'interrompre presqu'aussitôt. Une idée proposée à un éditeur avait retenu son attention, mais je devais m'y mettre là, maintenant. J'y ai passé une partie de 2017.
Jusqu'à ce que finalement, il y a quatre mois, je puisse revenir à ce roman policier qui m'attendait, ce texte écrit par petits morceaux, où je croyais avoir encore tellement de travail à faire, que j'avais l'impression que je ne finirais jamais...
Hier, pendant la sieste de ma puce, dans un élan créatif d'une intensité que je connais peu, j'ai dévidé en deux heures les quelques 2500 mots qui me séparaient du point final. Whoa. Je venais de finir.
J'en reviens pas encore. Dans le coin de mon cerveau où je classe les projets "inachevés mais pas abandonnés", il y a soudain un grand vide.
Et j'ai l'impression qu'il a créé un appel d'air du côté des muses : depuis hier après-midi, des idées nouvelles me viennent plus vite que je ne peux les noter! Paraît que la nature a horreur du vide. Semblerait que les muses aussi! ;)
Un roman commencé il y a SIX ans!
Inutile de dire qu'il y a eu bien des détours et des écueils dans la conception de cette histoire!
Le premier plan et les personnages datent en effet de 2011, mais après avoir terminé ledit plan, je n'en étais pas satisfaite, alors je l'ai enfermé dans un tiroir. Et l'introduction déjà écrite est devenue une nouvelle. En 2012, j'ai voulu m'y replonger, mais la nécessité d'écrire Hanaken III s'est imposée et je m'y suis consacrée. En 2013, je n'y ai pas touché, absorbée par mon Hanaken III qui avançait à pas de tortue. En 2014, enceinte jusqu'aux yeux, un ami m'a involontairement donné l'idée qui me manquait. J'ai retravaillé le plan et, enfin enthousiasmée par le projet, je m'y suis remise un peu, en sachant que je serais bientôt interrompue. En 2015, j'ai écrit par-ci, par-là, quand la puce m'en laissait le temps et qu'aucun truc plus urgent ne m'appelait (comme un certain manuscrit à six mains). En 2016, la puce étant entrée en garderie, j'ai pu me lancer dans mon roman à fond... Pour m'interrompre presqu'aussitôt. Une idée proposée à un éditeur avait retenu son attention, mais je devais m'y mettre là, maintenant. J'y ai passé une partie de 2017.
Jusqu'à ce que finalement, il y a quatre mois, je puisse revenir à ce roman policier qui m'attendait, ce texte écrit par petits morceaux, où je croyais avoir encore tellement de travail à faire, que j'avais l'impression que je ne finirais jamais...
Hier, pendant la sieste de ma puce, dans un élan créatif d'une intensité que je connais peu, j'ai dévidé en deux heures les quelques 2500 mots qui me séparaient du point final. Whoa. Je venais de finir.
J'en reviens pas encore. Dans le coin de mon cerveau où je classe les projets "inachevés mais pas abandonnés", il y a soudain un grand vide.
Et j'ai l'impression qu'il a créé un appel d'air du côté des muses : depuis hier après-midi, des idées nouvelles me viennent plus vite que je ne peux les noter! Paraît que la nature a horreur du vide. Semblerait que les muses aussi! ;)
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