jeudi 23 décembre 2010

En pause pour les Fêtes

Alors, en raison des vacances des Fêtes (traduction : enfilades de party, gueules de bois, débuts d’indigestion et journées de paresse caractérisée), ce blogue sera en pause du 24 décembre au 3 janvier.

Je profite donc de ce billet pour vous souhaiter de joyeuses Fêtes juste assez arrosées, des belles surprises pour Noël et une année 2011 remplie de petits bonheurs quotidiens.

Au plaisir de vous lire, vous contredire, vous questionner, vous obstiner et vous féliciter à nouveau bientôt! :)

En attendant, si vous êtes un amateur de jeux vidéos et que vous cherchez quoi faire durant les Fêtes, Vincent vient de mettre en ligne son jeu (un fangame pour être précis... hé oui, je sors avec un fanfiction writer... y'a personne de parfait ;). Pour en savoir plus (et le downloader), c'est ici.

Comme d’habitude, durant la pause, le blogue diffusera de la musique de Noël...

Quand la neige recouvre la verte Finlande
Et que les rennes traversent la lande
Le vent dans la nuit
Au troupeau parle encore de lui…

On l’appelait Nez-Rouge
Ah comme il était mignon
Avec son p’tit nez rouge
Rouge comme un lumignon
Son p’tit nez faisait rire
Chacun s’en moquait beaucoup
On allait jusqu’à dire
Qu’il aimait prendre un p’tit coup

Une fée qui l’entendit
Pleurer dans le noir
Pour le consoler lui dit :
Viens au paradis ce soir
Comme un ange, Nez-Rouge
Tu conduiras dans le ciel
Avec ton p’tit nez rouge
Le chariot du Père-Noël
Le chariot du Père-Noël

mercredi 22 décembre 2010

Écrire n'est pas une thérapie, mais...

Écrire n'est pas une thérapie.

Si vous avez des problèmes, ce n'est pas en écrivant des histoires où vous vous vengez de ceux qui vous font la vie difficile que vous allez les régler (même si des fois ça défoule!).

Si vous n'êtes pas bien dans votre peau, ce n'est pas en créant un héros doté de toutes les qualités qui vous manquent que vous vous sentirez mieux. En plus, votre héros risque de sentir la projection à plein nez!

Et, surtout, si vous vous mentez à vous-mêmes, par exemple si vous vous dépeignez comme serein alors que la jalousie vous mine, vous écrirez des personnages antipathiques ou en carton, qui s'illusionneront à leur tour sur eux-mêmes. En effet, comment pourriez-vous mettre en scène des personnages dont les actions et les émotions sonnent justes si vous êtes incapables de voir vos propres motifs? D'assumer vos propres motivations?

Plus je progresse, plus je commence à penser qu'un bon écrivain doit être capable de se regarder sans complaisance, de reconnaître ses faiblesses, d'analyser ses réactions, même quand elles sont mesquines, méchantes, égoïstes, etc. Parce que si vous ne savez pas qui vous êtes ou que vous n'êtes pas en paix avec vous-même, la première critique qui va mettre en lumière le fait que les défauts de votre texte viennent de vos propres lacunes va vous faire l'effet d'un coup de masse. Alors que si vous vous connaissez et vous acceptez bien, vous allez retrousser vos manches et travailler... à la fois sur le texte et sur vous-mêmes.

Écrire n'est pas une thérapie. Mais je commence à me dire qu'on est mieux d'être prêts à en faire une avant d'empoigner la plume!

mardi 21 décembre 2010

Une bonne idée n'est pas nécessairement exploitable

Je viens de lire cet article où on parle du dernier essai de Pierre Bayard. L'essayiste, connu pour ses théorisations créatives (lire : parfois franchement farfelues), propose, comme piste de réflexion, de changer l'auteur des livres.

En effet, souligne-t-il, on juge souvent une oeuvre en rapport avec son auteur : on tente de deviner ce qui a été inspiré par la vie de l'auteur, on remarque les endroits où il glisse ses opinions dans la bouche des personnages, on est plus tolérant envers les auteurs connus, etc... À preuve : quand on ne sait pas qui se cache sous un nom de plume, on cherche en mautadine!

Un exemple de la théorie de Bayard : Comment interpréterait-on l'Odyssée si Homère avait été une femme? Que croirait-on comprendre de l'auteur?

Je trouve la piste de réflexion pleine de bon sens et potentiellement génératrice de bien des nouvelles idées... Mais là, tout de suite, je saurais pas trop comment l'exploiter! hihihihi!

Des suggestions?

lundi 20 décembre 2010

La libération de la femme, c'est aussi...

La libération de la femme, c'est un long combat qui a mené à l'obtention du droit de vote, à l'ouverture des professions libérales, à l'équité salariale (théorique du moins), à l'égalité devant la loi, au droit à l'avortement et à la contraception (parce que sans contrôle sur notre reproduction, pas de liberté sexuelle)... Bref, à notre situation actuelle.

Je remercie de tout coeur les féministes des générations passées de s'être battues pour nous.

Maintenant, par contre, y'a-tu quelqu'un qui peut m'expliquer pourquoi c'est aussi les femmes de cette génération-là qui me disent que je suis pas féminine parce que je me maquille trois fois par an et que le concept même du vernis à ongle me fait royalement chier? On parle de l'hypersexualisation des jeunes filles, mais y'a des mamans et des grands-mamans qui donnent un drôle d'exemple!

La libération de la femme, c'est aussi le droit de pas se peinturlurer à tous les matins, merci. Même si vous avez trouvé que j'étais donc jolie au party de bureau! Grrrrmmmbbbllllll....

vendredi 17 décembre 2010

Entre les bras des amants réunis de Claude Bolduc

J'ai acheté ce livre à Claude au dernier Salon du livre... et je l'ai littéralement dévoré. Bolduc y déploie un talent rare! Chacun des nouvelles de ce recueil est un petit bijou, où la langue ciselée soutient des récits tous plus étranges et horrifiants les uns que les autres. Bolduc a, selon mes goûts, une des meilleures plumes de la communauté SFFQ, si ce n'est de la communauté littéraire québécoise tout court.

Il y a quatre nouvelles en particulier qui m'ont marquée :

Entre les bras des amants réunis, la novella éponyme, nous fait découvrir un aspect de la plume de Claude qu'on voit peu d'habitude : des dialogues savoureusement réalistes, qui tranchent avec la narration toute en ambiance et qui renforcent l'impression d'aliénation de Jacques, le personnage principal. Pauvre Jacques, qui a trouvé le bonheur dans la cave de sa nouvelle maison. Personne ne le comprend...

Dans les ténèbres est une nouvelle d'une page, au rythme rappellant celui des épîtres bibliques. À lire à haute voix un soir de pleine lune dans un cimetière... si vous en avez le courage!

Lendemain de veille arrive, en quelques pages, à nous surprendre avec une variation sur un thème qu'on aurait pourtant cru éculé. Je me suis fait complètement avoir par le punch final et ça n'est quand même pas si fréquent!

Hommage à Jean Ray - Un conte de whisky, a été une superbe découverte. J'ai fait la rencontre avec les textes de Jean Ray au cégep, lors d'un cours qui nous parlait de traductions. Jean Ray, en effet, s'était un jour fatigué de traduire en français des mauvais textes anglais racontant les histoires du détective Harry Dickson et avait décidé d'écrire plutôt des aventures de son cru. J'avais lu quelques unes de ses inventions et j'étais tombée sous le charme franchement gothique de ses écrits. Claude ressuscite ici cette ambiance très particulière, à l'aide de deux éléments chers aux histoires de Jean Ray : un marin et du whisky. Envie d'un verre garantie une fois la lecture terminée!

Les six autres nouvelles ne sont pas piquées des vers non plus, naviguant habilement entre le malaise, l'aliénation et l'horreur pure. D'ailleurs, plusieurs ont été publiées dans des revues avant de se retrouver dans ce recueil.

À l'approche de Noël, voilà une valeur sûre pour gâter un amateur de nouvelles! :)

jeudi 16 décembre 2010

Petite précision sur les arts martiaux mixtes

Alex m'écrivait l'autre jour (ici) qu'il avait vu son premier gala de la UFC... et qu'il n'avait pas réussi à voir une grande différence entre les styles des combattants.

Ce n'est pas le premier qui me fait une remarque du genre.

Mais dites-moi, amateurs de hockey, est-ce que lors de votre première partie de hockey, vous avez été capable de voir au premier coup d'oeil la différence entre le style d'un Patrick Roy et celui d'un José Théodore? Entre le coup de patin d'un Koivu et celui d'un Laraque? Entre la stratégie d'un Pat Burns et celle d'un Guy Lafleur? (Mes références datent, mais vous comprenez le concept je présume) Pour les amateurs de football, au premier coup d'oeil, est-ce que c'est évident à comprendre une partie des Alouettes? (Personnellement, entre deux match, j'oublie toujours le nombre de verges et de jeux requis...)

Quand on voit un sport pour la première fois, il faut essayer de comprendre les règles et le but du jeu. Avec le MMA, ça semble simple. Dans l'imaginaire populaire, tous les coups sont permis et le gagnant est celui qui met son adversaire KO, lui tord un bras ou une jambe ou l'étrangle.

Sauf que ce n'est pas vrai : ce ne sont pas tous les coups qui sont permis (ceux qui mettaient la vie des combattants en danger ont été proscrits, comme les coups de pied visant la tête d'un adversaire au sol). Si un combat se termine avant la cloche finale, pas besoin de la tête à Papineau pour comprendre le résultat, en effet. Mais si jamais on va en décision des juges, ça se complique. À la boxe, les juges comptent les coups : un direct à la tête vaut plus qu'un jab au corps et le gagnant est trouvé par une appréciation à peu près mathématique. Au MMA, c'est plus complexe : c'est l'adversaire qui a montré le plus d'agressivité, qui a contrôlé le combat, qui a porté les meilleurs coups et qui a mis son adversaire en danger au sol qui gagne.

Mais... C'est quoi les "meilleurs coups"? Ah ben, ça dépend des circonstances. Ça veut dire quoi "contrôler le combat"? C'est amener l'action là où vous la voulez : au sol, debout, au centre de la cage, dans la clôture... Et mettre son adversaire en danger au sol? Heu... là il vous faudrait sans doute un cours de jiu-jitsu pour comprendre!

Parce que, vous voyez, les arts martiaux mixtes sont nés de la volonté des combattants de confronter leurs disciplines de combat respectives. Au début, tout ce qu'il y avait dans la cage, c'étaient des hommes décidés à prouver que le karaté était meilleur que la boxe, que la savate valait la lutte, que le jiu-jitsu pouvait battre n'importe quoi...

Avec le temps, il est devenu clair qu'il était impossible de dominer en ne maîtrisant qu'un seul style de combat. Que chaque art avait ses forces, ses faiblesses. Alors les combattants se sont mis à faire des hybridations. À se former dans plus d'une discipline. À emprunter, ici et là, des techniques intéressantes pouvant compléter leur style. Le but de chacun est de devenir le combattant. L'arme humaine ultime. Celui qui dominera tous les autres, qui ne présentera aucune faiblesse.

Désormais, chaque combattant a donc un style unique, coloré par son histoire personnelle, ses préférences, ses entraîneurs, sa personnalité... Évidemment, pour un néophyte, c'est déroutant. Tout peut se ressembler au premier coup d'oeil (puisque les trois éléments les plus courants sont les coups de poing, les coups de pied bas et l'emberlificotage au sol).  C'est que le MMA, à la base, ne s'adressait pas à des néophytes. C'était une discipline faite par et pour des adeptes des arts martiaux (et pour les brutes qui voulaient juste voir du sang, mais bon...).

Pour arriver à faire de ce sport pour initiés la discipline populaire que nous avons aujourd'hui, les organisations ont employé une méthode formidable : ils ont engagé des commentateurs intelligents, qui avaient de l'expérience des arts martiaux et qui ont su éduquer les auditeurs. Peu à peu. Gala après gala.

Rome s'est pas bâtie en un jour. Et on ne devient pas un amateur averti de MMA du jour au lendemain, même quand on pratique déjà une ou deux disciplines. Mais si le spectacle ne vous a pas déplu, revenez-y souvent et tendez l'oreille aux explications des analystes, vous allez voir : le plaisir et la compréhension croissent avec l'usage ;)

mercredi 15 décembre 2010

Corrections, deuxième fournée

Hé bien, hé bien!

Moi qui m'attendait à recevoir mon roman jeunesse à nouveau tout barbouillé de rouge... Voilà que ma redoutable directrice littéraire me demande à peine de ré-écrire deux chapitres et de refaire trois ou quatre phrases par page. Oh et d'ajouter de petites touches plus sensorielles à certains moments, de donner quelques aperçus subtils de la psychologie des différents personnages...

Bref, du travail tout en douceur et en fignolage, qui va, oui, donner de la profondeur au récit, sans pour autant l'alourdir. De la ré-écriture en plein comme je l'aime. :)

Moment de grâce absolue : la Grande Dame termine ses commentaires avec un "J'aime bien. Bravo!"

Je plane! :) Ça valait la peine de le ré-écrire au Il! J'ai hâte d'être en congé pour pouvoir me plonger dans ces retouches-là!

mardi 14 décembre 2010

Penser et croire

J'ai eu un merveilleux prof d'histoire de l'Antiquité. Avec lui, on pouvait débattre pendant des heures de tous les sujets. Un jour qu'il nous donnait un cours sur les fondements historiques de la Bible, un étudiant s'est mis à poser des questions. Bien vite, il est apparu que l'étudiant n'écoutait pas les réponses et cherchait seulement à s'obstiner, à faire "valoir son point" (qui découlait, vous vous en doutez peut-être vu le sujet, du créationisme). Calmement, mais fermement, le prof, à notre grande surprise, lui a demandé de sortir de la classe.  

À la pause, déboussolés, on a pratiquement assailli le prof. Comment se faisait-il que, tout d'un coup, cet homme avec lequel on avait maintes fois reconstruit monde, refusait le dialogue avec un étudiant?

Sa réponse m'a marquée : "On peut discuter avec quelqu'un qui pense. Pas avec quelqu'un qui croit."

C'est un principe que j'essaie de toujours garder à l'esprit. J'essaie de toujours réfléchir au lieu de croire, de prêter l'oreille aux arguments contraires... et de terminer rapidement les échanges stériles lorsque mon interlocuteur, lui, a troqué la réflexion pour la foi. Ce sont des principes fort pratiques quand on se promène sur les blogues... mais pas toujours faciles à appliquer, j'avoue! ;)

lundi 13 décembre 2010

Une histoire de Noël (vous l'aurez voulu)

Allez, j'embarque dans le mouvement lancé par l'Ermite. Voilà donc mon histoire de Noël en 500 mots. Avertissement aux lecteurs : c'est pas mon temps de l'année préféré. Les cadeaux coûtent trop cher, mon sapin est pas fini, je déteste me demander quoi mettre pour les partys et quelque part durant la préparation de la quatrième tourtière, je pogne mal au coeur à cause de l'odeur de la pâte à tarte...
----------------------------------------------------

Les dépenses des Fêtes

J'arrive devant chez moi et je soupire. Le seul truc plus déprimant qu’une maison qui n’est pas décorée pour Noël, c’est une maison qui n’est pas assez décorée. Rien de pire que cinq-six lumières enroulées autour d’une rampe en fer forgé dont la peinture s’écaille. Il me semble que ça crie le désintérêt mal assumé pour les obligations familiales et économiques qui entourent les Fêtes.


Comme quoi l’impression donnée est honnête.

Un tour de clef, j’ouvre la porte. Le sapin artificiel passablement déplumé m’accueille de toutes ses lueurs bleues et rouges. L’effet est d’une laideur consommée, à la limite du sinistre. Il faudrait que je pense à profiter des ventes de fin de saison pour m’acheter d'autres lumières d’intérieur. Blanches ou jaunes, ce serait plus joli.

Un nouveau sapin ne ferait pas de tort non plus. D’un autre côté… j’ai pas l’intention de recevoir qui que ce soit chez moi. Je devrais juste arrêter de décorer. Et mentir quand on me demande si je l’ai fait.

J’expédie mon sac sur le canapé, mon manteau sur la patère, mes bottes dans le bac de plastique qui est censé recueillir la neige fondue. Pas de neige encore cette année. Un Noël vert en perspective. Maman va passer la journée de demain à s’en plaindre. De ça ou de l’absence de mon frère.

Les ressorts du canapé grincent quand je m’y écroule. Je suis crevée. C'est inhumain de travailler un 24 décembre. Pourquoi est-ce que les gens n'achètent pas leurs cadeaux de Noël au mois de novembre? C'est pas pour rien qu'on met de la musique de Noël dans les boutiques à partir du lendemain de l'Halloween!

Le coin-cuisine me nargue. Est-ce que je vais réussir à me traîner jusque là et à me préparer un souper décent? Ou même un semblant de souper? Ou est-ce que je vais plutôt ramper jusqu'au placard qui me sert de chambre et me laisser tomber toute habillée sur mon lit?

Un peu plus et je m'endormirais dès maintenant sur le canapé. C'est le froid qui m'en empêche. Je frissonne dans les vêtements de luxe qui me transforment, jour après jour, en présentoir ambulant pour la marchandise de la boutique. Je devrais pas me plaindre. Dans dix ans, je serai trop vieille pour ce boulot et je devrai me recycler en représentante de laine à tricoter.

Mes dents claquent. Pourquoi fait-il si froid? Est-ce que le chauffage est en panne? On dirait qu'un courant d'air vient de la chambre.

Je me redresse à la verticale sur mes pieds en compote. En trois enjambées, je traverse l'appartement. J'ouvre la porte de la chambre. L'air froid me fait faire un pas de recul. Les rideaux s'agitent dans le vent. Le lit est couvert d'éclats de verre. La porte-patio qui donne sur le minuscule balcon a été fracassée. On s'est introduit...

Main sur ma bouche. Un bras qui me ceinture. Pointe dure et froide contre ma gorge. Odeur de sueur, de cuir et de froid. Paniquée, j'essaie même pas de crier. Une voix d'homme me murmure que ce sera vite fini. Qu'on veut juste mon argent. De quoi payer les dépenses des Fêtes.

Un choc derrière ma tête. La pièce tourne autour de moi. Les bras qui me tenaient me lâchent. Je tombe vers le sol, face première, incapable de bouger pour amortir le choc.

Juste avant que ma tête ne frappe le plancher, je me dis que j'ai enfin une vraie bonne raison pour ne plus jamais fêter Noël.

dimanche 12 décembre 2010

UFC 124 : Le champion donne une leçon

Yé! :) Georges St-Pierre a (encore) défendu son titre avec succès hier.

Et au lieu de le faire en amenant son adversaire au sol (ce qui donne des combats parfois ennuyants), il est resté debout la majorité du temps, donnant une belle leçon de boxe à Koscheck. Ce dernier a fini le premier round avec l'oeil droit enflé et ses affaires ne sont pas allées en s'améliorant pendant les 20 minutes suivantes. Pour un gars qui prétendait mettre St-Pierre KO, il semble avoir eu des petits problèmes à mettre la main sur son adversaire. En analysant le combat sur le chemin du retour, on a calculé que Koscheck a passé environ 4 coups d'importance à St-Pierre. Du côté du champion, on a arrêté de compter dans les environs du 100e jab...

On ne sait donc toujours pas si St-Pierre a le menton solide et résiste bien aux KO. Mais on sait qu'il a pas peur de combattre debout, puisqu'il ne se fait pas toucher! hihihihihi

Je pense que St-Pierre a été la seule personne présente à être déçue de sa performance! lol! Il aurait aimé passer le KO à Kosckeck. Ça fait longtemps que le champion n'a pas réussi à finir un combat autrement que par décision des juges. Beaucoup disent que c'est parce qu'il est trop conservateur et prudent. D'après moi, c'est plutôt un signe d'intelligence.

Et puis, 25 minutes de combat comme celles qu'on a vues hier, c'est vraiment un beau spectacle pour les amateurs! :) 3 ou 4 minutes, ça aurait été trop court! hihihihi

vendredi 10 décembre 2010

Dans la tête du champion

Gros combat de MMA en fin de semaine. Georges St-Pierre va défendre son titre contre Josh Koscheck, à Montréal, au Centre Bell (et non, j'y serai pas : les bains de foule parmi une gang de gars saouls qui hurlent, c'est pas mon truc, alors je vais aller dans un bar, comme d'habitude, pour voir le UFC... les gars sont saouls et ils hurlent parfois, mais ils sont moins nombreux! hihihihi).

C'est un combat assez particulier, parce qu'on est plusieurs amateurs à se demander ce qui peut bien se passer présentement dans la tête du champion.

Vous voyez, c'est la deuxième fois que les deux combattants s'affrontent. La première fois, St-Pierre venait de perdre sa ceinture fraîchement acquise (il avait été mis TKO par Matt Serra) et il tentait de remonter dans les classements. Il l'avait fait de belle façon, en donnant une leçon de lutte à Koscheck... qui est pourtant un ancien lutteur collégial!

Cette fois-ci, les enjeux sont différents. St-Pierre est bien installé au sommet de sa division et c'est Koscheck le challendger qui a tout à gagner et rien à perdre. Et, en entrevue, Koscheck a fait une bonne analyse du style de St-Pierre. Une analyse qui me déplaît, puisque St-Pierre est mon favori, mais qui est sans peut-être juste : Koscheck pense que St-Pierre a peur.

Avant sa défaite contre Matt Serra, St-Pierre combattait debout. Il a reçu quelques mauvais coups, mais il n'avait jamais été mis KO ou TKO. Après sa défaite surprise contre Serra (où il s'est fait frapper solidement dans le premier round), St-Pierre s'est mis à se battre surtout au sol, en neutralisant toujours la puissance de frappe de ses adversaires. Il s'est mis à gagner par décision. Dans des combats longs... et parfois pas mal plates!

C'est la chose intelligente à faire pour éviter les coups et pour se maintenir au sommet. Sauf que ça peut devenir un cercle vicieux : s'il a vraiment peur de se faire frapper et qu'il s'arrange pour qu'on ne le frappe pas, il n'affronte pas sa peur, il ne se teste pas, il ne se rassure pas. Alors qui sait comment il réagira si jamais les choses ne vont pas comme il le souhaite dans un combat? Si Koscheck arrive à garder le combat debout en fin de semaine?

Remarquez, si jamais tous les analystes sont dans le champ et que St-Pierre ne craint pas du tout la puissance de frappe de ses adversaires, s'il les neutralise vraiment parce que c'est de cette façon qu'il préfère se battre, hé bien alors le champion est peut-être guetté par un ennemi tout aussi terrible que la peur : l'ennui.

Parce que Koscheck, comme je l'ai dit, St-Pierre l'a déjà battu. Et la plupart des autres aspirants au titre se sont déjà fait rétamer eux aussi par le champion. Combien de temps est-ce que Georges va réussir à se motiver à s'entraîner comme un fou (le gars fait 7 à 8 heures d'entraînement 6 jours par semaine) s'il se met à considérer ses adversaires comme ennuyants? S'il sait qu'il peut les battre les doigts dans le nez?

Est-ce que l'envie de rester au sommet va suffire à le garder motivé? Aime-t-il suffisamment jouer au "roi de la montagne" pour éviter la chute?

Ah, que de questions sans réponse. Bonyenne que j'ai hâte à samedi soir! :p

jeudi 9 décembre 2010

Une amitié 99% virtuelle, 100% précieuse

Un commentaire fait au Salon du livre de Montréal l'autre jour m'a marquée. Sébastien Aubry, me voyant rigoler avec Isa, nous a demandé depuis combien de temps on se connaissait parce "Vous avez vraiment l'air super amies" nous a-t-il dit.

Je connais Isa depuis à peine deux ans. Mais c'est une relation qui s'est établie vite, car on se parle tous les jours... puisqu'elle lit mon blogue. Et je lis le sien. On s'échange des courriels au moins hebdomadaires. Mais on s'est vues en personne seulement quatre fois (deux salons, un Boréal, un looooooong souper).

Peu importe la virtualité de nos contacts, parce que nous procédons régulièrement à un échange primordial : celui de nos textes encore en travail. En effet, depuis plus d'un an maintenant on se lit, on s'entre-corrige, on se donne des pistes, des suggestions. L'une est bloquée? L'autre tente de l'aider. L'une a un contact? Elle lui présente l'autre. (L'équipe des Six Brumes, c'est Isa qui m'a entraînée par le bras pour que j'aille leur parler).

Au début, la relation avec Isa a été un acte de foi. Ça aurait pu fouairer joyeusement. J'aurais pu essayer de publier ses idées sous mon nom ou elle les miennes sous le sien. On s'est surveillées du coin de l'oeil. On s'est apprivoisées. La confiance s'est installée. Maintenant, je ne m'imaginerais plus écrire sans ma complice, qui m'est aussi précieuse que mon chum. J'espère que c'est la même chose de son côté.

Aux arts martiaux, on dit toujours qu'on n'est jamais meilleur que nos partenaires d'entraînement. Je commence à me dire que c'est la même chose avec l'écriture. Je suis chanceuse, j'ai désormais deux excellents alliés, Vincent et Isa. Je ne pourrais pas en avoir plus : je n'aurais pas le temps d'en faire autant pour eux qu'ils en font pour moi. Mais je ne voudrais pas en avoir moins.

J'ai souvent dit merci à Vincent pour son aide. Aujourd'hui j'aimerais remercier officiellement Isa :

Merci de tout coeur très chère amie!

mercredi 8 décembre 2010

Un nouveau modèle économique

Quand j'étais à l'université, avec une bande d'amis on refaisait souvent le monde autour d'un café ou d'une bière après les cours. Et là il me prend une nostalgie, alors je crois que je vais monologuer un brin sur le mode "je le sais que je suis idéaliste, mais laissez-moi rêver un peu".

Vous voyez, le modèle économique actuel des produits culturels ne fonctionne plus. Avec l'avènement d'internet, il y a trop de contenu gratuit, légal ou illégal, de disponible. Les industries payantes perdent de l'argent. Et ce sont les créateurs qui, au bout du compte, en souffrent le plus. Parce qu'ils sont indispensables à la création de la culture, mais ils n'ont pas les moyens des industries pour protéger leurs droits.

Il me semble pourtant que la solution à ce problème serait simple. Il faudrait juste appliquer le modèle économique qui a été mis sur pied à l'époque des premières cassettes vierges : des redevances devraient être perçues et versées à des sociétés de gestion (disons une par pays ou territoire) qui les redistribueraient ensuite. En fait, je ne comprends pas pourquoi ça ne se fait pas déjà!

Imaginez : si on appliquait ce système de redevance aux nouvelles technologies, à chaque achat d'ordinateur, de téléphone intelligent, de lecteur numérique, etc, un montant serait versé aux sociétés de gestion. De plus, les frais mensuels d'accès internet et aux réseaux 3G seraient également gonflés d'une redevance qui irait à ces sociétés.

Au bout du compte, en tant que consommateur, on paierait plus cher pour nos gadgets et nos accès internet, oui, mais tout le contenu serait gratuit. Et légal. Et quand même de qualité. Vous payez un peu plus pour vous connecter, mais ensuite vous ne payez rien d'autre. L'accès internet deviendrait l'équivalent d'une carte de bibliothèque devant être renouvelée chaque mois et donnant accès à tous les livres, tous les films, tous les journaux et toute la musique du monde.

En tant que créateur, ce serait la belle vie également. Vous mettez votre contenu en ligne. Les sociétés de gestion surveillent le traffic des internautes, les échanges de fichier vous concernant, ils font des échantillonnages... comme pour les livres papier, quoi! À la fin de chaque mois, vous recevez votre chèque. Et un formulaire pour l'impôt au bout de l'année.

Fini le piratage. Fini les flous juridiques. Fini les problèmes de mauvaise conscience. Et tout ça en appliquant un modèle qui a déjà fait ses preuves.

On attend quoi? ;)

mardi 7 décembre 2010

L'historienne se bidonne

L'historienne se bidonne en lisant les gros titres ce matin.

S'il y en a qui connaissent l'histoire d'Al Capone (ou qui ont vu le film Les Incorruptibles), vous allez vous marrer aussi en lisant ça.

L'histoire se répète... et, pour une fois, c'est tant mieux!

lundi 6 décembre 2010

Les sources de la magie de Joël Champetier

Au royaume de Contremont, le magicien Ian Corybantier est dérangé dans sa tranquilité par une corvée de grand ménage annuel troublée d'incidents surnaturels, ainsi que par l'arrivée à l'improviste de sa nièce de seize ans, Marion. Car des événements politiques d'importance se préparent dans le royaume voisin de Contremont et le frère de Ian, qui y est mêlé, a décidé de mettre sa fille à l'abri. Garder Marion en sécurité s'avèrera cependant une tâche ardue... 

Décidément, je suis mal tombée côté choix de lecture ce mois-ci. Ce roman de Champetier commence fort agréablement : Contremont, magicien, manoirs, animaux parlant... Nous voilà de retour dans l'agréable univers qui a vu naître les Sylvaneaux et Barad. On s'y installe comme dans ses pantoufles préférées, on en apprécie le confort, on rencontre les nouveaux personnages, tous très sympathiques, et on attend que l'histoire démarre.

On sourit devant la sorcière féministe, le magicien coureur de jupons, le roi timoré, le nain qu'on a vu ailleurs, le trio de saltimbanques qui situe ce roman-ci par rapport au Voleur des steppes, le sorcier érudit aux phrases interminables... Mais on attend toujours que l'histoire prenne son élan.

Ah, voilà enfin l'action qui démarre. On est à la moitié du bouquin, mais c'est pas grave, on s'est pas ennuyé pendant la mise en place, mais on commençait à avoir hâte que tout se cristallise. Et nous voilà lancés dans... ben je vous le dirai pas! ;) Et ça dure pendant l'autre moitié du bouquin.

C'est intéressant, mais à un moment, on regarde le nombre de pages qui reste et on se mord les lèvres. Comment l'auteur va-t-il arriver à boucler l'intrigue de façon satisfaisante en si peu de temps?

Réponse : il va boucler, mais ça ne sera pas satisfaisant. Beaucoup trop hâtive et précipitée pour mon goût cette fin. Dommage. Le chemin parcouru pour s'y rendre était fort agréable. Assez agréable pour que je vous recommande quand même le livre, si les fins un peu brusque ne vous dérangent pas trop.

Je me rends compte que j'ai fait le même reproche au Voleur des steppes de Champetier (pourtant écrit après cet opus-ci). Est-ce l'auteur qui ne donne pas à ses fins l'ampleur qu'elles mériteraient? Ou est-ce moi qui aime trop les conclusions longues et détaillées?

dimanche 5 décembre 2010

Partie me pendre

Un clic fait trop vite, ostie, c'est tout ce que ça prend de nos jours et votre document secret se retrouve entre les mains de 30 personnes plutôt qu'une seule, simonac!

Enfin, ayant les noms de ces personnes, il me reste plus qu'à compter sur leur honnêteté.

Je vais aller me pendre là je pense.

De retour lundi.

samedi 4 décembre 2010

C'est fini!

Ouf! J'viens de finir la foutue ré-écriture en Il/Elle de mes 47 000 mots en Je.

Reste plus qu'à faire lire ça par Vincent. (Pour éviter les phrases de type : "Il se me trouve..."), puis j'expédie le tout à mon éditeur et à ma directrice littéraire.

Ah, et je crois aussi que ce serait le bon moment pour aller dormir... À demain! ;)

Whoa... J'ai peine à le réaliser, mais demain je vais pouvoir commencer à travailler sans remord sur mes autres projets. Cool! :)

vendredi 3 décembre 2010

Hanaken - La genèse

Au début, il y a eu une image dans ma tête : une jeune fille, en fente sur un genoux, son katana parrallèle au sol, la pointe dégoulinante de sang. Sa manche et ses cheveux forment comme un rideau. Derrière, on devine un samouraï de haut rang, assis, impassible.

Peu à peu, l'idée s'est précisée. Le samouraï de haut rang était un seigneur. La jeune fille était, à la surprise de tous, son garde du corps. L'historienne a frémi de plaisir. Les gardes du corps féminins ont existé dans le Japon ancien. Quoique rares, elles se sont parfois taillé des réputations de redoutables guerrières.

La jeune fille a reçu un nom, Yukie. Ensuite, sont arrivés ses frères et sa soeur. Misaki, la parfaite épouse de samouraï. Ichirô, le fils aîné qui sait tenir son rang. Satô, le petit frère au grand coeur, un garçon superstiteux, qui tremble devant des chimères, mais affronte les dangers véritables sans sourciller. Le destin de la famille m'est apparu peu à peu.

J'ai jeté des notes sur papier. Yukie est devenue Yukié, en pensant aux futurs lecteurs. J'ai écrit un billet de blogue. Pierre-l'éditeur m'a contactée.

Je lui ai envoyé les notes (mal foutues au possible). On a discuté. J'ai jasé avec Vincent. Il m'a posé les questions qu'il fallait pour que mon idée se mette en place. Prenne forme. J'ai écrit un plan chapitre par chapitre. Il y en avait 42. Pierre a accepté l'idée.

Et j'ai commencé à écrire.

En cours de travail, un personnage adorable, le petit Nanashi, a surgi de nulle part. Il ne devait être qu'un nom en passant, un compagnon de vie de Satô. Il est devenu plus que ça. C'est étrange. Yukié et Satô, je les comprends, ce sont des parties de moi. Nanashi, pendant longtemps, je n'ai pas su d'où il venait. Puis je suis retombée sur lui, par hasard. Dans Shogun, un roman de James Clavel, il y a un enfant, dont on parle pendant deux lignes à peine, qui a toutes les caractéristiques de Nanashi. C'est étrange, je ne pensais pas que ce court passage m'avait frappée ainsi. Enfin, peu importe. Nanashi s'est présenté et je lui ai fait une place avec plaisir.  

Le roman n'est pas encore publié que je commence déjà sa suite. Dans leur première aventure, Yukié et Satô sont devenus adultes; ils ont changé de l'intérieur. Dans le deuxième tome, le changement, cette fois, viendra de l'extérieur.

Discipline

Commentaire d'Élisabeth Vonarburg lors de l'atelier littéraire de cet été : je suis trop disciplinée, cela rend mon écriture rigide, trop étudiée. Je dois apprendre à me déstructurer un brin.

Commentaire d'Élisabeth en lisant mon manuscrit de roman jeunesse : mon écriture est trop rigide, trop placée, ça manque de relief. Oh oh...

Ma réaction : me jeter sur mon calendrier et calculer que je dois retravailler au moins 5 chapitres par semaine jusqu'à la fin novembre pour terminer la ré-écriture dans un délai raisonnable. Angoisses existencielles la semaine où je n'en termine que quatre...

Oups... je commence à voir d'où vient le problème... :p

D'un autre côté... on se refait pas, hein?

jeudi 2 décembre 2010

Fleurs de cerisier (2) - Pour François

Mes recherches pour mon roman m'ont forcée à me replonger dans mes livres sur le Japon, dans l'histoire des samouraïs, dans la philosophie orientale... et dans les fleurs de cerisiers.

Le cerisier occupe une place très importante dans l'imaginaire et la symbolique japonaise. En effet, les cerisiers fleurissent magnifiquement, mais la floraison est de courte durée. Les fleurs sont fragiles et délicates, emportées au moindre coup de vent. Elles meurent donc avant d'être fanées.

Pour les samouraïs, qui confiaient leur vie à leur seigneur et préféraient la mort au déshonneur, le parrallèle était aisé à faire avec leur propre existence. Souvent, les samouraïs s'éteignaient alors qu'ils étaient encore jeunes et glorieux, fauchés par un sabre comme une fleur emportée par la brise. Ces guerriers apprenaient donc à vivre chaque instant comme si c'était le dernier, chaque jour comme s'il ne devait pas y avoir de lendemain. L'impermanence était leur état d'esprit continuel.

Entre deux batailles, ils organisaient des banquets pour admirer la pleine lune, d'autres pour célébrer la floraison des cerisiers, passaient des heures à savourer une tasse de thé, se prélassaient dans des bains brûlants et revêtaient sans raison leurs habits de soie... bref, ils faisaient de chaque instant de paix un instant précieux.

Il y a une grande sagesse dans leur vision du monde. Elle est difficile à appliquer, surtout pour nos esprits modernes, toujours pressés. Cependant, il ne faut pas se leurrer : nous sommes tous des fleurs de cerisier. Il faut profiter des instants qui nous sont offerts. Il faut apprendre à vivre nos peines instensément, mais brièvement, pour laisser plus de temps au bonheur.

Et il faut se consoler en se disant que la fleur qui se décroche de l'arbre n'est pas celle qui souffre. Il est vain d'espérer lutter contre le vent.

mercredi 1 décembre 2010

La politique du Milieu

J'ai naturellement toute la subtilité d'un coup de masse, le tact d'un bulldozer dans ses bons jours et le sens politique d'un mélèze. Et faut ajoutez à ça ma propension à ne pas savoir quand me la fermer, bien sûr.

Heureusement, la politique du milieu littéraire est suffisamment simple pour que même une catastrophe diplomatique ambulante comme moi arrive à s'en tirer. Après tout, vous n'avez qu'à...

- Ne pas dire haut et fort que vous visez les lecteurs du « grand public ». On croirait que vous écrivez des trucs médiocres.

- Ne pas dire non plus que vous visez l’élite des lecteurs. Aucun éditeur ne voudrait publier un livre en sachant qu’il ne se vendra pas.

- Ne pas admettre écrire rapidement. On dirait de vous que vous bâclez vos textes.

- Sans toutefois écrire trop lentement. Entre deux parutions, on vous oublierait.

- Ne pas trouver un côté positif dans toutes les oeuvres québécoises publiées. On vous accuserait d'être complaisant.

- Ne pas faire une critique uniquement négative d'une oeuvre québécoise publiée. On vous accuserait d'être jaloux.

- Finalement, il ne faut pas avouer avoir fait de l’argent avec vos écrits. On vous soupçonnerait d’écrire des textes grands publics.

- Mais n'allez pas non plus vous plaindre de ne pas faire d’argent avec vos livres. Ça pourrait revenir aux oreilles de Nathalie Petrowski!

Hihihihihihihi! :p

mardi 30 novembre 2010

Le sabre des Takeda de Inoue Yasushi

Dans le Japon de l'ère Sengoku (les royaumes en guerres du début du 16e siècle), un homme, Yamamoto Kansuke, porte sur ses épaules les succès guerriers du clan des Takeda. En effet, Kansuke, malgré un physique ingrat, est un stratège génial. Grâce à lui, le clan des Takeda a l'espoir d'unifier enfin le Japon morcelé.

Ça s'annonçait une lecture passionnante. Premièrement parce que j'aime les écrivains japonais. Deuxièmement parce les fresques historiques d'Inoue me plaisent particulièrement. Troisièmement parce que l'ère Sengoku, riche en conflits potentiels, est celle que j'ai choisie pour situer mon propre roman japonais et qu'elle me passionne (et elle m'intimide, parce qu'elle est si vaste que j'ai l'impression que je n'arriverai jamais à m'en faire une idée claire).

Mautadine que j'ai été déçue! J'ai jamais réussi à embarquer dans le roman. Le personnage principal n'est pas tellement sympathique. En fait, il est un peu malhonnête, se prétendant grand stratège à une époque où il n'a encore jamais vu une bataille, et il a une si haute opinion de lui-même qu'on a juste envie de le gifler.

En plus, l'auteur a décidé de composer avec la légende qui entoure le personnage de Kansuke. Nous nous retrouvons docn avec des incohérences et des exagérations typiques des récits héroïques, mais qu'Inoue évite habituellement dans ses romans. La pire de ces incohérences? On dit que Kansuke n'a jamais tenu un sabre de sa vie (ce qui est impossible pour un rejeton mâle de la caste samouraï), mais il tue un champion de sabre à son premier affrontement (ce qui est non pas impossible, n'écartons jamais le facteur de chance pure, mais hautement improbable). Ensuite, pendant tout le reste du livre, on nous le décrit comme un très bon combattant. C'est un peu dérangeant au niveau de la cohérence interne du récit. On aurait aimé que l'auteur tranche.

Il y a tout de même quelques beaux moments dans le roman. Notamment l'histoire d'amour tout à fait platonique entre Kansuke et la concubine de son seigneur, la belle Yubu, qu'il aidera à devenir la femme la plus influente de l'entourage du seigneur Takeda.

Cependant, disons qu'au final je ne le recommande pas. Essayez plutôt "Le château de Yodo", du même auteur. Il a beaucoup plus de rythme et d'action.

lundi 29 novembre 2010

Le Nano kossa donne?

Bon, je fais suite à des billets publiés ( et  et ) dans les derniers jours. Je vous avoue tout de suite que j'ai bien failli ne pas l'écrire ce billet. Parce qu'il s'est dit des trucs qui ne m'ont pas semblé me toucher tellement (j'ai écrit 3 billets en 30 jours donnant ma progression en fait de mots écrits, alors je pense pas avoir submergé mes lecteurs avec l'impression que je visais la quantité plutôt que la qualité...). Et parce qu'il s'est dit des trucs qui m'ont semblé relever du préjugé et que ça a tendance à me mettre en beau calvaire.

Mais bon, je me suis rendue compte que je n'ai peut-être pas mis mes réflexions noir sur blanc ici et que, peut-être, il y aura des intéressés. La question est donc : pourquoi je fais le Nano? Ou plutôt : kossé ça me donne d'essayer d'écrire 50 000 mots en 30 jours une fois par an?

Commençons avec ce que ça donne pas :

- un roman
Dans le meilleur de cas, un Nano, ça donne un premier jet mal fichu. Mais c'est un premier jet. Du matériel de base, quoi. Et l'avantage d'un premier jet, c'est qu'on peut le foutre dans un tiroir et le retravailler plus tard. Une fois qu'il est écrit, y'a plus de danger d'oublier des bouts de l'histoire. On y reviendra, ou pas, si l'occasion, le marché, le cours du thé sur Mars ou toute autre conjoncture cosmique s'y prête.
Ah, et un premier jet, on peut aussi le faire lire à un ami. Qui pourra nous dire si c'est de la merde ou s'il y a des éléments à sauver. C'est plus simple que d'essayer de raconter le projet de A à Z!

Maintenant, kossa donne?

- une discipline de travail...
Après un mois de Nano, vous vous rendez compte que si vous assoyez votre derrière sur votre chaise et que vous vous mettez au travail, vous allez finir par être capable d'écrire. Même si les muses ne semblent pas au rendez-vous. J'avais tendance à attendre "le bon moment" pour écrire. Après deux Nano, je crois que ça m'est définitivement passé. J'ai écrit des passages très intéressants sous pression à 11h30 le soir, au moment où il fallait que je finisse mes mots du jour malgré mes paupières fort lourdes. Et j'ai écrit des bouts très très nuls un samedi matin alors que j'avais l'impression d'être dans la meilleure ambiance du monde. Bref, le Nano m'a forcée à apprendre à écrire partout, tout le temps.

- ... mais moins de perfectionnisme acharné au premier jet!
 Avant, j'avais tendance à piocher sur les passages qui ne sortaient pas bien jusqu'à ce qu'ils finissent par prendre le tour voulu. Ce faisant, je pouvais bloquer sur mon histoire pendant une semaine, deux semaines... Avec le Nano, on apprend vite à passer à la scène suivante. À ne plus nécessairement écrire les scènes de façon chronologique. J'avais besoin de cet apprentissage. Un mois plus tard, en relisant les passages problématiques, la bonne façon de dire les choses, l'angle d'attaque d'une scène, a tendance à vous sauter aux yeux.

- une réflexion sur vos méthodes de travail
Vous apprenez vite ce qui vous bloque et ce qui vous fait planer. J'ai découvert à quel point je suis l'esclave de mon plan. Résultat : à présent, j'y passe beaucoup plus de temps qu'avant, en sachant que plus je le mûris, plus l'écriture va être agréable. J'ai également découvert que je suis incapable de ne pas faire des recherches sur des détails, même pendant le Nano. Je dois donc prendre l'habitude de me documenter beaucoup avant de commencer un projet, parce que me documenter pendant, ça m'énerve. C'est comme un téléphone qui sonne pendant qu'on fait l'amour : ça casse le fun!
Vous découvrez aussi si vous travaillez bien ou pas sous pression. Ça peut se révéler utile pour plus tard. Qui sait? Un jour, vous aurez peut-être à essayer de finir un manuscrit en deux jours. Le Nano vous permet de savoir tout de suite si vous pourrez, en cas de force majeure, torcher un truc à peu près passable (traduction : où la dir litt froncera les sourcils, mais n'ira pas jusqu'à réclamer votre tête) ou si vous êtes mieux d'appeler tout de suite l'éditeur pour lui dire que vous allez être en retard.

- un trip de gang
Le reste de l'année, même avec les collègues écrivaillons, on n'est jamais tous au même point en même temps. Un tel écrit, un autre ré-écrit, un troisième jongle avec deux trucs en même temps, un quatrième est en pause pour cause de nouveau bébé... Pendant le Nano, on est tous à la même place : plongés dans notre écriture jusqu'au coup. Alors on se donne les tape dans le dos et les coups de pied au cul qui sont de mise. Une fois par an, c'est sympa. :)

- un premier jet
Pas mieux qu'aucun autre premier jet. Pas nécessairement pire non plus. Ça dépend de vous, de votre façon de travailler. Du genre de projet que vous avez choisi d'écrire. De votre capacité à planifier, à travailler sous pression, à écrire de belles phrases au fil de la plume, etc... Personnellement, comme j'écris à l'aide d'un plan détaillé, je n'ai pas à revenir en arrière pour ajuster l'histoire pendant que j'écris. Je file toujours du début à la fin. Hors Nano, je relis les passages écrits la veille pour les polir. Durant le Nano, je saute cette étape. Ça ira à la ré-écriture.

- une opinion définitive sur la réécriture
Après le Nano, faut réécrire. Beaucoup. Et c'est là que vous découvrez à quel point vous aimez cette partie là du boulot. Chacun a sa démarche d'écriture et chacun a sa perception de la réécriture. Personnellement, j'aime bien retravailler un texte brut et lui donner forme, même quand le travail est colossal. (Oui, je me suis plains des 55 000 mots de mon roman jeunesse où je dois changer le narrateur, mais non, une fois le choc initial passé, c'est pas si mal).
Si vous préférez plutôt retravailler 5 000 mots à la fois, vous allez le découvrir très vite après le Nano. Vous allez regarder votre manuscrit de 50 000 mots et vous allez être pris de nausée à la pensée d'y replonger pour le décortiquer, l'analyser, le secouer, le reconstruire... Vous allez donc l'abandonner. C'est correct. Le Nano aura servi à vous apprendre quelque chose. Et on ne vous y reprendra plus! ;)

Bref, le Nano kossa donne? Le fruit d'un autre mois de travail, mais un mois où vous avez été forcé à faire des expériences. Ni plus. Ni moins.

dimanche 28 novembre 2010

Le Nano est fini! :)

Bon, ben, le Nano est fini pour moi cette année! :)

Ce n'est pas un Nano "terminé" au sens normal du terme, puisque je n'ai pas atteint la barre des 50 000 mots. Mais peu m'importe : je viens d'écrire la dernière ligne de l'histoire que je voulais coucher sur papier cette fois-ci. Sentiment du devoir accompli, victoire et autres euphories! :)

Là je vais... aller faire dodo!

Et demain (ou, enfin, après le dodo, puisque techniquement on est déjà demain...) je vais plonger à plein clavier dans la fin de la ré-écriture en IL du roman jeunesse... et dans d'autres petits trucs qui traînent ici et là.

Dont : le plan du tome II, une histoire "spécial Noël", une courte parodie, une novella fantastique qui deviendra peut-être un roman, un projet pour lequel Vincent veut un coup de main et une nouvelle policière qui a besoin de ré-écriture.

J'pense que je ferais mieux de commencer tout de suite à me préparer une surdose de café. ;)

vendredi 26 novembre 2010

Les hypocrisies des séries américaines

On regarde beaucoup de séries télé américaines. Avec le temps, on a remarqué une série de petites hypocrisies qui nous tapent royalement sur les nerfs.

Hypocrisie 1 : Les héros ne tuent pas de sang froid

Ok, y'a des exceptions. Mais, en règle générale, ça prend une méchante bonne excuse à un héros pour qu'il tue les méchants. Souvent, il va même se mettre en danger en essayant de "donner une dernière chance" au méchant. Le classique, c'est le héros qui a blessé le méchant et qui se penche sur lui pour le menotter ou le soigner (au lieu de lui tirer une balle dans la tête depuis une distance sécuritaire), ce qui laisse au méchant une occasion de saisir son revolver ou un couteau pour essayer d'égorger le héros. Alors seulement on autorise le personnage principal à tuer son ennemi, dont on a montré la méchanceté irrécupérable. Ça permet peut-être de renforcer l'image de bonté du héros, mais ça lui donne aussi l'air d'un épais! (Surtout s'il répète souvent le schéma au cours de la série)

Hypocrisie 2 : Inégalité des sexes devant la violence

Un personnage masculin qui fait partie des héros d'une série ne peut pas être physiquement violent envers une femme. Peu importe à quel point la femme mérite de se faire gifler ou tuer. Ce serait un homme et le héros l'aurait déjà tabassé cinquante fois? Pas grave : si c'est une fille, on lui fait pas bobo (même Jack Bauer ne torture pas de terroriste féminine). Ou si jamais on frappe la fille, on s'assure qu'on a déjà établi que le personnage sait se défendre et on lui donne l'occasion de rendre les coups au centuple (style "Buffy" quoi). C'est ça l'égalité des sexes en 2010?!?

Hypocrisie 3 : On ne fait pas de mal aux enfants

Ça c'est l'équivalent de l'inégalité des sexes devant la violence, mais à la puissance 30 000! Un enfant peut être possédé par un démon, avoir tué un million de personnes, être le seul obstacle entre le héros et la sauvegarde du monde entier... peu importe : si ça a moins de 15 ans, il est impossible qu'un héros de série télé le blesse. Même quand ce serait raisonnable. Même quand ce serait cohérent avec l'histoire. Oubliez ça. L'enfant va s'en sauver. Y'a peut-être la moitié de la planète qui va y passer, mais cet enfant-là va survivre. Pathétique.

La contamination de la fiction par le politiquement correct, je trouve ça à vomir. Pas vous?

Écoutant peu de séries québécoises (depuis l'excellent Omertà, j'ose plus : tout le reste m'a déçue), je ne sais pas si le phénomène s'est répandu chez nous également. Quelqu'un peu me répondre?

jeudi 25 novembre 2010

Comment va le Nano après 25 jours?

Bon, alors le Nanowrimo, ça allait bien pour moi cette année pendant les trois premières semaines.

Mais là avec le salon du livre et la fatigue post-salon, je me suis retrouvée à commencer la semaine 4000 mots dans le trou.

Depuis, j'essaie de grignoter, de rattraper mon retard, mais c'est pas évident. 1700 mots par jour, ça s'approchait déjà pas mal du maximum que je pouvais produire en disséminant des séances d'écriture dans mon horaire.

Et là, en plus, comme mon billet d'hier vous l'a signalé, j'ai rencontré quelques difficultés avec mon plan. Enfin, je les ai surmontées, mais j'ai bien l'impression qu'après avoir remis mon histoire sur les rails, elle se précipite vers sa fin plus vite que prévu (traduction : avant la marque des 50 000 mots).

Je sais que je vais finir mon roman dans les temps cette année (l'an dernier, comme l'histoire était plus longue que prévu, je l'ai finie plusieurs mois plus tard). Pour le nombre de mots, on verra. Anyway, on s'entend : mon objectif était d'écrire mon premier jet. C'est quasiment fait! :)

Me restera plus qu'à le réviser, réparer ses faiblesses, l'éditer, le faire lire, le corriger, lui trouver un éditeur, le ré-écrire, le re-corriger... Hé, encore 5 jours et le gros de la job sera fait! hihihihihihi

mercredi 24 novembre 2010

Des trous dans le plan

J'haïs ça quand ça m'arrive.

Vous me connaissez (sinon, y'a plus de 400 messages dans les archives...) : je suis disciplinée. Très (trop?) disciplinée. Alors, évidemment, quand j'écris, c'est à l'aide d'un plan.

Un gentil plan juste assez détaillé pour que je sache toujours où je m'en vais. Un plan qui s'étoffe au fur à mesure de l'écriture, quand les idées se précisent. Un superbe plan qui me dit, étape par étape ce que je dois écrire.

Un ostie de plan qui me joue parfois des tours de cochons!

Parce que c'est bien beau, un plan, mais des fois il s'y glisse des trous sans même qu'on s'en aperçoive. Vous savez, le genre de trou qui paraît pas, parce qu'il fait sa job : il raconte ce qui doit se produire dans l'histoire. Au moment où vous l'écrivez, vous savez pas que c'est un trou. "Ils attendent Noël", ça a l'air bien quand vous en faites un élément du plan.

Mais quand vous êtes rendus à écrire ce bout là de l'histoire, vous réalisez que c'est CINQ putains de semaines que vous devez soudainement meubler. Arrggggggg!!!

Addendum
Mon éditeur raconte les débuts de mon roman jeunesse juste ici, pour ceux qui n'ont pas suivi la saga! ;)

mardi 23 novembre 2010

Ce projet que j'aime depuis longtemps...

On dit souvent aux écrivains de se méfier, que c'est pas parce qu'ils trouvent leur propre texte génial qu'il l'est réellement.

Personnellement, le conseil m'a toujours semblé curieux. Quand je finis d'écrire un texte, d'habitude je le trouve nul. Des fois je le trouve archi-mauvais, dans le meilleur des cas je le trouve juste remâché, mais en moyenne, je le considère nul. Le relire me donne mal au coeur. M'emmerde. Me donne envie de me cacher dans un trou. Ce sentiment persiste d'ordinaire jusqu'à ce que quelqu'un le lise et m'en donne une critique bien objective. Alors, on dirait que grâce à l'oeil de mon lecteur j'arrive enfin à voir les bons et les mauvais côtés de mon texte. Et que je peux enfin l'apprécier à sa juste valeur, envoyer à la poubelle les ratés et retravailler les autres.

Il y a un seul projet qui a fait exception à cette règle. Un projet que j'aime depuis la minute où j'ai commencé à l'écrire. Parce que c'est le meilleur texte que j'aie écrit? Je sais pas. Peut-être. Peut-être pas. Vous me le direz un jour... Mais c'est sans contredit le texte qui me ressemble plus. Un projet hyper personnel. Je ne vois pas qui aurait pu écrire la même chose. Ça prenait une historienne, écrivaine, combattante, amateure de noir, de fantastique, de concepts narratifs et d'écriture atmosphérique pour l'inventer celui-là.

Ça a pris un bout de temps avant qu'il trouve sa niche, car la première version du texte a vu le jour en 2008. Ça va prendre un bout de temps aussi pour que vous puissiez le lire. C'est pas grave : sa parution éventuelle est enfin confirmée et j'en danse de joie! :D

Dans un peu plus d'un an, aux Six Brumes, vous ferez connaissance avec le Chasseur.

lundi 22 novembre 2010

J'avais un ti-carton au Salon

J'ai eu une surprise la semaine dernière au moment de planifier ma visite au salon : Pierre-l'éditeur m'a appris qu'il avait des laissez-passer d'auteurs en trop, alors il m'en a déposé un à l'entrée du salon. Samedi matin, c'est donc avec des jambes un peu tremblantes que je me suis présentée au comptoir des accréditations pour réclamer mon ti-carton d'auteur, qui m'a non seulement permis d'entrer gratuitement dans le salon, mais également d'investir la place avant le reste du public! Mouhahahahaha!

Ti-carton dans le cou, mais sans livre à vendre, j'ai fait une méchante rechute du syndrôme de l'imposteur. Sauf que c'est pas grave : ça a été compensé par mon amusement en voyant les gens tenter de lire discrètement le nom sur le carton, histoire de voir s'ils ne le connaissaient pas... Ben non, pas encore. Mais ça va venir, ça va venir... :p

Le Salon étant un endroit fort déshydratant (parce qu'il fait chaud, il fait sec et qu'on que je parle tout le temps), vendredi soir je m'étais surhydratée à l'avance en compagnie de Guillaume, Carmélie Jacob et Ariane au Saint-Bock. Je sais pas si ça a aidé, mais ça a été ben le fun. Entre deux (trois, quatre, cinq...) pintes, on a même pensé à discuter un peu de Brins d'éternité... hihihihi! ;)

Pour ce qui est du samedi, je sens que je vais vous décevoir... Voyez-vous, cette année j'ai pas écrasé les pieds de personne, j'ai pas perdu mon ticket du vestiaire et j'ai emprunté au moins deux fois le bon chemin pour me rendre du point A au point B! Ma matinée a été consacrée aux rencontres professionnelles et l'après-midi aux rendez-vous entres amis.

Et là, je dois dire que je ressors du salon avec une interrogation : comment est-ce que je peux avoir passé douze heures là-bas et avoir quand même réussi à manquer autant de monde?!?

Enfin, je m'excuse à Annie, Audrey et Mathieu : j'ai jamais réussi à passer chez vos éditeurs à l'heure où vous y étiez! J'ai croisé l'Ermite (qui était de sortie avec l'Ermitaine et l'Ermitaillon), mais on a à peine eu le temps de dire bonjour. On se revoit au Boréal! Des excuses aussi à Pierre-l'éditeur : j'étais supposée repasser par le kiosque de Trampoline. Le temps que je le fasse, y'avait plus personne. Ah ouais, les éditeurs jeunesses font sans doute la majorité de leurs ventes dans la journée, hein, pas à 7 heures le soir... :p

À part ça, ben ça a été super le fun d'avoir un peu de temps pour jaser avec Isa, Jonathan, Claude Bolduc (on s'est fait un point d'honneur à s'assurer qu'il y ait plus de monde devant sa table que devant cette de Gilles Duceppe), Dominic, Carl, Gabrielle Syreeni, Élisabeth Tremblay, Sébastien Aubry, Philippe-Aubert, Luc Dagenais, Guillaume Houle (parlant de Guillaume, regardez donc l'onglet "publications"... plus de détails demain là-dessus ;), Pierre H. Charron et sa Chantale... je sais pas si je peux considérer que j'ai jasé à Pascal Raud, Benoit Bouthillette, Élisabeth Vonarburg et Jean Pettigrew, parce que ça a été très très bref, mais bon je les nomme pareil... ça compensera pour ceux que j'ai sûrement oublié!

C'est drôle, mais on dirait que je commence la semaine un peu fatiguée... les mâchoires surtout... lolol! Oh, et ruinée, bien sûr, parce qu'à travers tout ça j'ai quand même trouvé le moyen d'acheter des livres. Paraît que le salon sert surtout à ça... :p

dimanche 21 novembre 2010

UFC 123 : jiu-jitsu en pleine évolution

J'suis déçue par le UFC d'hier. Lyoto "The Dragon" Machida a perdu par décision. Une mauvaise victoire, mais qui est entière sa faute. Il a dominé Quinton "Rampagne" Jackson pendant tout le troisième round, mais sans réussir à l'achever et après avoir été trop timide pendant les deux premiers rounds. Dommage.

Juste avant ça, Matt Hugues s'était fait envoyer dans les vappes par BJ Penn, lors d'un rubber match (un troisième combat entre deux adversaires, qui, jusque là, ont gagné chacun une fois) de 21 secondes! J'haïs déjà BJ Penn lorsqu'il est paresseux, qu'il s'entraîne pas et qu'il perd, mais je l'haïs encore plus quand il gagne, bordel! Le gars est tellement imbu de lui-même, il me rend malade. Pfffff!

Enfin, heureusement, pour me consoler, j'ai aussi eu droit à une superbe performance d'un combattant qui monte, Phil Davis. Il a non seulement gagné son combat, mais en plus il a soumis son adversaire grâce à une prise improvisée "sur le moment". C'est la deuxième fois que je vois ça dans un combat de la UFC et, à chaque fois, c'est impressionnant. Les commentateurs comprennent pas ce qui se passe, le combattant qui se fait soumettre non plus et, dans la journée suivante, Vincent et moi (comme à peu près tous les pratiquants de jiu-jitsu de la planète) nous mettons à essayer de reproduire la prise et de l'intégrer à notre pratique.

C'est des moments comme ça qui font que j'aime autant le MMA : c'est une discipline en constante évolution, qui se réinvente elle-même. On peut l'apprécier même quand nos favoris perdent! :)

vendredi 19 novembre 2010

Samedi, Salon du livre

C'est le Salon du Livre de Montréal depuis quelques jours! J'adore cette époque de l'année. :)

Depuis 2008, c'est devenu un rendez-vous avec les amis virtuels, avec les compagnons de publication dans les revues, avec mes auteurs préférés... et avec les livres, évidemment. Parce qu'en plus du reste, le Salon c'est une gigantesque librairie! :)

Oh et c'est également un bon terrain pour chasser l'éditeur. Ça demande beaucoup de tact et de doigté par contre... deux qualités qui ne comptent pas dans le top 10 de ma personnalité, mais j'y travaille, j'y travaille! :p

Cette année, je ne suis pas (encore) en signature. Ce sera pour l'année prochaine. Par contre, j'ai tout de même l'impression que ma journée de samedi sera réglée comme celle d'un ministre. En matinée, passage chez Trampoline pour serrer la main à Pierre-mon-éditeur, puis recherche du kiosque des Z'Ailées pour acheter la novella Pierre-le-blogueur (mêlant ça, puisque les deux bloguent...), puis dîner avec un éditeur pour jaser d'un projet éventuel, puis j'aurai quelques heures pour bouquiner avant de rejoindre Isa et Élisabeth pour un papotage qui s'annonce épique, puis je dois souper avec des amis et, pour finir, y'a la revue Alire qui organise sa traditionnelle célébration autour des revues Alibis et Solaris (j'vais en profiter pour faire signer mes derniers numéros par les auteurs des nouvelles...). Sans oublier que je dois ensuite rentrer chez moi avant 22h, parce que le Dragon Machida affronte Rampage Jackson et qu'il est hors de question que la littérature entre en conflit avec un UFC!

Bref, si jamais vous avez envie de me jaser en vrai, ce sera pas compliqué : samedi, je serai la petite madame avec les grands cheveux et l'air un peu survolté! Vous avez juste à me faire une jambette au détour d'une allée et je serai très heureuse de vous voir! hihihihihi (En cas de doute sur mon identité, j'aurai sans doute soit le plan du site à la main, soit le nez en l'air pour voir les pancartes, parce que le SLM me rappelle à chaque année à quel point j'ai pas le sens de l'orientation! lol!)

Au plaisir de vous croiser! :) Lundi, j'aurai sans doute le traditionnel récit de mes gaffes à vous relater... :p (Mon objectif de cette année : ne pas perdre mon ticket du vestiaire...)

jeudi 18 novembre 2010

Le fragile équilibre d'un personnage féminin

Mon roman jeunesse me donne du fil à retordre. Tout en le retravaillant, je dois m'assurer de préserver le fragile équilibre du personnage de Yukié, une jeune fille de la caste samouraï.

Voyez-vous, j'ai été élevée à coup de personnages féminins revendicateurs de type "je peux faire ça même si je suis une fille". Ça a sans doute servi à m'empêcher de me donner de fausses limitations, mais ça m'a également dotée d'une attitude assez agressive merci, attitude dont j'ai dû me débarasser tant bien que mal vers la fin de mon adolescence, quand j'ai réalisé que considérer les gars comme des ennemis n'était pas la meilleure base pour bâtir des relations enrichissantes.

Donc, avec Yukié, j'ai essayé de créer un personnage qui, au lieu de faire une chose ou une autre même si elle est une fille, considère plutôt les deux éléments comme des données séparées. Bref, elle fait ceci ou cela parce que cela lui plaît et elle est une fille. Pour elle, il n'y a pas d'opposition entre les termes.

Pour son entourage, par contre, c'est moins évident. Alors je dois jouer serré, préserver l'équilibre, éviter de doter Yukié d'une attitude trop agressive. Elle sait ce qu'elle veut, mais c'est par la sérénité et l'acharnement qu'elle l'obtiendra. Pas à coups d'éclats.

J'espère arriver à transmettre cette idée correctement... Enfin, au pire vous serez prévenus :p

mercredi 17 novembre 2010

Décharge d'énergie négative

Hier soir, séance de punching bag, la première depuis longtemps. Très très courte la séance, parce que je suis pas encore tout à fait rétablie.

Mais ça a été tellement libérateur!

J'suis la première à dire en rigolant "Ben oui, la vie est injuste, vous avez rien de neuf à m'apprendre?". Sauf qu'une fois de temps en temps, pour arriver à vivre avec cette philosophie, faut que quelqu'un paye. De temps en temps, j'suis comme tout le monde : j'ai juste envie de fesser, de mordre, de gueuler... Hier, y'a deux mois d'énergie négative accumulée qui me sont sortis du corps à coups de poings.

Ouf! J'ai bien dormi après! :)

Beaucoup semblent croire que les gens qui font des sports de combat sont violents. Pourtant, tous les pratiquants sérieux que je connais ont très peu de rage intérieure et de frustration accumulée. Parce que ce sont ces énergies noires-là qu'on brûle au gym. Après, il ne reste que la paix.

mardi 16 novembre 2010

Phaos d'Alain Bergeron

Sur la Lune, les laboratoires du Moon Institute of Technology abritent Phaos, l'intelligence artificielle la plus sophistiquée jamais conçue. Mais le contenu du système a été volé malgré des mesures de sécurité extraordinaires. Un ingénieur en fuite vers la Terre semble être le coupable, et tant les sbires de Thor Corp, les propriétaires de Phaos, que ceux des congrégats concurrents se lancent à sa poursuite. Profitant de la situation, des membres du conseil d'administration de Thor Corp veulent déloger Odako le "Dieu Lion" de son poste...

J'ai acheté Phaos d'Alain Bergeron pour deux raisons : premièrement, parce que j'adore la plume de Bergeron (ça reste la meilleure raison pour acheter un bouquin, hein?) et deuxièmement parce que je voulais voir comme il s'y était pris pour transformer sa nouvelle L'homme qui fouillait la lumière (que j'avais déjà bien aimée) en un aussi gros pavé. Je me demandais comme cela pouvait être fait sans "étirer la sauce".

J'en suis encore à analyser les mécanismes utilisés. Mais une chose est sûre : le boulot a été magistral! À aucun moment je n'ai eu l'impression qu'on étirait quoique ce soit. En fait, il y a même des épisodes du récit que j'aurais voulu voir détaillés davatange! :) Notamment les combats! :p

Ouais, si j'avais un seul reproche à faire au bouquin, c'est qu'il manque de combats corps à corps (lol! mais quand on sait de qui ça vient...;). Pour le reste, tout y est : rythme, intrigue, personnages vrais tantôt attachants, tantôt royalement antipathiques, implications politiques à plusieurs niveaux, arrière-monde riche et intelligent, technologie cohérente avec elle-même... Bref, un régal! :)

lundi 15 novembre 2010

Ouais, ben, on a plus vingt ans

Vendredi passé, discussion à bâtons rompus avec une collègue de travail sur l'heure du dîner. Elle fait de la physio présentement pour essayer de regagner de la mobilité dans la jambe qu'elle s'est fracturée l'an dernier à pareille date. Elle est un peu découragée. Au passage, on discute des mérites comparés de l'épidurale (qu'elle a eu) par rapport à l'anesthésie générale (que j'ai eu) lors des opérations.

Fin de journée, arrivée à la maison. Visite du beau-frère, qui se remet de sa reconstruction de genoux. Fort intéressant échange à propos des effets des différents anti-douleur et des réactions différentes de nos organismes. Alors qu'il gobe la codéine sans résultat, moi ça me faisait l'équivalent d'un coup de masse.

Heure du coucher. Chéri a mal dans le dos. Je le masse. On essaie de comprendre ce qu'il a bien pu faire comme mouvement pour se blesser ainsi. Fou rire. Je réalise que j'ai passé ma journée avec des gens de mon âge et qu'on a discuté de nos bobos, comme une gang de petits vieux.

Ouais, ben, on a plus vingt ans! lololol!

vendredi 12 novembre 2010

Expression discrète d'une opinion religieuse

Je me demandais combien de temps ça prendrait, mais j'ai un lecteur qui a fini par remarquer...

Avez-vous déjà noté que je n'écris pas "mon dieu", mais plutôt "mes dieux" quand je m'exclame?

C'est une habitude que j'ai prise à l'université. Six ans à étudier des civilisations polythéistes et des philosophes qui vivaient techniquement "avant le péché originel", ça vous fait remettre sérieusement en question le monothéisme. (Même quand vous êtes, comme moi, à fortes tendances athées au départ).

Après avoir étudié d'assez près comment les hommes se sont déchirés et entretués en raison de choix religieux, j'ai tout d'abord essayé d'éliminer de mon vocabulaire toute référence au divin. Après tout, on s'entend, l'expression "mon dieu", ça veut normalement dire "mon Dieu chrétien, rétrograde et mysogyne", Bref, l'utiliser, c'est exprimer une préférence... Malheureusement, arrêter de recourir à l'expression s'est révélé impossible. Elle est trop ancrée dans le langage de mon entourage, je finissais par la réutiliser sans y penser.

Alors j'ai décidé de continuer à m'exclamer en prenant les divinités à témoin, mais seulement au pluriel. Après tout, comme, d'un point de vue d'historienne, il y en a plusieurs, je laisse aux croyants le soin de choisir la leur! ;)

jeudi 11 novembre 2010

L'horrible pensée du jour (yeux délicats s'abstenir)

Je viens de lire un enième article sur la dernière réforme de l'éducation et cela m'inspire une réflexion...
Un pédophile abuse et détruit un enfant à la fois.
Un pédagogue, lui, fourre toute une génération en même temps!

C'est pas politiquement correct de dire ça, mais maudit que ça fait du bien! hihihihihi ;)

mercredi 10 novembre 2010

D'la misère avec Blogger

Message du jour ci-dessous

Après dix jours de Nano

Comment va le Nanowrimo de mon côté? Hé bien, je tiens le rythme tant bien que mal. J'arrive pas à prendre tellement d'avance, mais je n'accumule pas de retard non plus. Et j'ai l'impression que mon histoire est nulle. La routine habituelle, quoi!

Ma première phrase?

Je pense que je l'ai cherchée instinctivement dès mon entrée dans le cimetière.

Ma découverte de cette année?

L'avantage de compter ses mots et d'avoir un objectif précis, c'est qu'on sait tout de suite si on respecte les règles de construction d'un texte ou si on s'étire en vain. 5000 mots représentant 10% de la longueur totale du récit, après les avoir écrits vous devriez avoir terminé votre introduction. Vous devriez avoir accroché votre lecteur. Sinon, ça veut dire que vous êtes partis pour une histoire poche OU que vous êtes en route pour un sacré pavé! :p

Mon évolution par rapport à l'an dernier?

C'est beaucoup plus facile cette année de laisser filer ma plume, d'accumuler les mots, de dérouler le récit, de le pousser en avant. Lorsque je rencontre un blocage dans l'histoire, je m'arrange pour le dépasser en "faisant court". La scène qui pose problème est résumée en quelques phrases et je passe à la suite. Souvent, au bout de quelques centaines de mots de plus, j'arrive à retourner en arrière et à étoffer ce qui ne voulait pas sortir au départ. Ce n'est pas exactement ce qu'on nous conseille dans le cadre du Nano, mais ça marche bien pour moi. C'est grâce à mon plan en fait. Il n'est pas très détaillé, mais toutes les actions principales y sont, tous les éléments d'intrigue. Alors ça me permet de jouer à saute-mouton avec l'écriture.

En parrallèle de l'écriture du Nano, je tente de trouver le temps de retravailler le roman jeunesse et j'ai commencé à discuter avec l'illustratrice. Faut que je me rende à l'évidence : je rêve pas! Le projet prend forme. Je serai bientôt publiée.

Je me pince encore!

mardi 9 novembre 2010

Ma position sur l'affaire Lola

Fuat que j'en parle ici, parce que ça discute juste de ça au bureau... J'ai pas besoin de vous rappeler le contexte j'espère? Bon, ok, je résume : Lola fut la conjointe d'Éric pendant des années. Lui a donné deux enfants. Éric décide qu'il ne l'aime plus. Ils ne sont pas marié. Ils se séparent. Éric verse une pension pour les enfants. Rien pour Lola par contre. En tant que conjointe de fait, elle n'a pas droit à une pension pour elle-même, même si elle n'a jamais travaillé, ayant toujours élevé les enfants à la maison, ni au partage du patrimoine familial. Pour ça, il aurait fallu qu'ils soient mariés.

Lola trouve que la situation est discriminatoire envers les conjointes non mariées. Éric a toujours refusé le mariage, mais a toujours été très heureux d'avoir une conjointe au foyer. Lola refuse de voir son train de vie baisser ou de devoir soudainement aller travailler parce qu'Éric ne l'aime plus.

Comme Éric est milliardaire et que Lola a sans doute mis un sous ou deux de côté, elle le traîne en cour.

À ce point-là de l'histoire, ma réaction est : "T'avais juste à pas faire d'enfant avec un gars qui était pas prêt à t'épouser!" Pour moi, la question a toujours été claire : la fatigue de la grossesse, les suites de l'accouchement, l'allaitement... bref toutes les conséquences que les hommes ne peuvent pas assumer font que les femmes risquent de perdre de l'argent en ayant des enfants (ne serait-ce parce que même les plus zélées d'entre les travailleuses ne feront plus autant de temps supplémentaire pendant quelques mois). Donc, la seule façon sécuritaire économiquement parlant d'avoir des enfants, c'est à l'intérieur du mariage. Cela garantit qu'ensuite le couple séparera ses acquis équitablement (partage du patrimoine familial) et que dans les cas où le couple avait décidé d'un commun accord que madame sacrifierait sa carrière, hé bien elle recevra une pension pour elle-même le temps de retomber sur ses pattes.

Mon chum a entendu pendant des années "Pas de mariage, pas de bébé". Le jour où il a décidé que j'étais bien la femme avec laquelle il voulait des enfants, on s'est mariés. Au palais de justice. Rien de fancy. On signait un contrat au fond. Un contrat qui me protégeait légalement et me permettrait d'avoir des enfants l'esprit en paix. Pour mon chum, ce ne fut pas un événement particulièrement stressant. Certes, c'était un engagement, mais on songeait déjà à avoir un jour des enfants. Dites-moi, c'est quoi signer un contrat pouvant être ensuite annulé à côté du fait de prendre la responsabilité de mettre au monde un autre être humain? Enfin...

Lola s'est donc fait, comme je m'y attendais, débouter en première instance. Elle va en appel. Et là... Surprise! Les juges lui donnent raison. Oui, la loi serait discriminatoire. Les conjoints de fait qui se sont appauvris au profit de l'union devraient avoir droit à une pension pour eux-mêmes. Pas au partage du patrimoine familial (valeur de la maison, des fonds de pension et des épargnes), mais à la pension, oui.

Et là je ne comprends plus. Me semble que toute cette histoire, c'est comme poursuivre un commerçant parce qu'on a refusé la garantie étendue quand il nous l'a proposée, mais que là on la voudrait parce que notre bidule est cassé...

lundi 8 novembre 2010

On va être francs 5 minutes

Je discutais avec un ami l'autre jour. Il était tout content de me dire que son fils allait bien à la garderie. Que les éducatrices sont tellement bien formées pour stimuler les petits. Qu'elles les sociabilisent tellement bien. Que son fils suit parfaitement les courbes d'apprentissage. Que bien sûr, il ne parle pas beaucoup, mais que c'est normal. Oh, il y a bien un couple d'ami dont la fille parle déjà énormément plus, mais c'est parce qu'elle est toujours avec sa mère et son frère plus âgé. Elle a de l'avance là-dessus, mais elle aura sans doute des lacunes ailleurs plus tard. La mère n'est pas une éducatrice après tout.

Je l'écoutais parler et j'ai senti le poids du désespoir s'abattre sur moi. On en est rendus là? On est rendus à ce point de professionnalisation où on pense qu'une mère n'est pas qualifiée pour élever ses enfants? Et là on ne parle pas d'une femme des milieux défavorisés à qui les enfants sont arrivés par accident! Je parle d'une femme éduquée, qui a lu ses livres de développement de l'enfant et sacrifié sa carrière pour élever ses rejetons soigneusement planifiés et ardemment désirés!!!

Ok, les éducatrices sont formées pour éduquer les enfants. Ok, c'est leur job. Mais on va être francs 5 minutes là. Pensez à votre boulot. Pensez à toutes les fois dans une journée où vous tournez les coins ronds. Où vous n'êtes pas aussi perfectionniste que vous le pourriez, parce que personne ne va s'en rendre compte. Pensez aux appels que vous retournez avec un peu plus de retard que prévu. Aux dossiers qui attendent parce que vous devez traiter d'autres urgences. Aux collègues et clients avec lesquels vous êtes secs un matin, parce que vous avez mal dormi.

Non, n'essayez pas de pousser les hauts cris en disant que vous ne faites jamais ça. Allez mentir ailleurs, s'il-vous-plaît. Faites un vrai examen de conscience. Je suis sûre que vous allez trouver des occasions où vous vous êtes dit "Bah, c'est juste la job" ou "Pourquoi est-ce que je me défoncerais au salaire où me paye?".

Maintenant, soyons réaliste : pensez-vous vraiment que les éducatrices de garderie sont immunisées contre ce genre de réaction?  Pensez-vous vraiment que parce que c'est leur job d'éduquer des enfants, elles font nécessairement mieux qu'une mère "qui n'est pas formée pour"?

Si oui, vous devez être heureux : notre société est faite pour vous. Moi ça me donne envie de vomir.

samedi 6 novembre 2010

Billet supprimé

En passant, ne paniquez pas : en préparant mes billets pour la semaine, celui intitulé "On va être francs 5 minutes" s'est publié par erreur. C'est ça qui arrive quand on fait 23 affaires en même temps! hihihihi

Il va vous revenir plus tard cette semaine, vous en faites pas! ;p

vendredi 5 novembre 2010

Le danger d'écrire des suites

Un billet de Benoit m'a fait réfléchir. Quand j'ai commencé à écrire, j'écrivais des récits qui se suivaient les uns les autres. J'avais bâti un univers, des personnages et chaque histoire se construisait sur les assises de la précédente. Je rêvais du jour où je publierais l'ensemble de mon oeuvre!

Et un jour, j'ai réalisé que ça ne fonctionnait pas. Entre le premier récit et le dernier, trop de temps avait passé. Non seulement ma technique d'écriture avait changé et s'était raffinée (ce qui m'aurait forcée à tout réécrire du début), mais les faiblesses de mon univers commençaient à m'apparaître. Les concepts étaient bancals, la psychologie des personnages étaient convenue, l'enchaînement des événements n'avait rien de surprenant, la mythologie était déjà vue mille fois. Bref, ma toile de fond craquait de partout.

Après avoir fait ce constat, j'ai enterré la série de récits dans un répertoire intitulé "Vieux cossins" et je suis passée à autre chose. 

Depuis, j'ai presque toujours résisté à la tentation d'écrire des suites à mes projets. Parfois, je me permets de réutiliser quelques personnages d'un récit à l'autre, en filigrane, mais en prenant bien soin de préserver l'indépendance des divers textes. Comme ça, si l'un d'eux se révèle mauvais, il ne condamnera pas tous les suivants. En un mot comme en cent : comme ça, j'évite d'écrire "pour rien".

Sauf que même en étant consciente des risques et des dangers, je ne suis pas complètement arrivée à éliminer les suites. Depuis le début du Nanowrimo, je travaille à poursuivre le projet commencé lors du Nanowrimo de l'an dernier. Projet dont le début n'a pourtant pas été accepté pour publication. C'est peut-être pourri. Un éditeur me dirait peut-être de ne pas perdre mon temps avec ça...

Bref, je prends un risque. Ou peut-être n'en est-ce pas un? Vous en dites quoi?

jeudi 4 novembre 2010

Aux nombreux mots les petits moyens

Boulot à temps plein
Vie sociale minimale
Salon du livre de Montréal
Couple à entretenir
Fin de convalescence
Tâches ménagères
Roman à réécrire

Depuis le début du Nanowrimo, je me demandais comme je réussirais à le faire entrer dans mon horaire en plus du reste! Finalement, j'ai trouvé la réponse :

Un sac à dos
Bibitte
30 minutes de bus matin et soir

Et voilà! L'art d'écrire 1000 mots à un moment normalement stérile de la journée, loin des tentations du web en prime! Il ne reste ensuite que 700 mots à pondre le soir ou sur mon heure de dîner.

Suffisait d'y penser! :) Je crois même que je garderai peut-être cette routine une fois le Nano terminé! :)

mercredi 3 novembre 2010

Ces auteurs qu'on rêve d'être

Quand on commence à écrire, on ne rêve pas de devenir Mishima (qui s'est suicidé et a connu un succès posthume) ou Nelligan (qui a fini ses jours dans un asile). Quand on commence à écrire, on rêve qu'on va présenter notre roman et qu'il va être accepté et qu'il va être populaire et qu'on va devenir assez riche pour pouvoir écrire à temps plein d'autres romans qui vont connaître un succès mondial et... Bref, quand on commence à écrire, on rêve. Normal : si on rêvait pas un peu, on aurait pas ce qu'il faut pour devenir écrivain.

On termine notre premier roman. On l'envoie partout. Tout le monde le refuse. On écrit des nouvelles. Elles sont refusées. On déprime. On lit des livres de théorie littéraire ou on tombe sous la coupe d'un professeur au lourd crayon rouge qui nous apprend à écrire. On réalise que ce qu'on a écrit jusque là, c'était incroyablement mauvais.

On écrit à nouveau. La même chose ou autre chose. On arrive à publier un peu. On est contents. On apprend la réalité du milieu. On se trouve une job qui nous permet de vivre et qui nous laisse du temps pour écrire. On se dit qu'on écrit pour la beauté de la chose. Ou on se dit qu'on écrit pour se faire un second revenu. L'argent d'extra qui paie les sorties au resto, les livres, peut-être un voyage si on est chanceux...

Puis on entend parler des phénomènes. Des JK Rowlings et Élisabeth Tremblay de ce monde. De ceux qui écrivent leur premier roman, qui le publient, comme ça, direct, et connaissent un succès fou.

Et là on se remet en question un peu. Est-ce que c'est parce qu'on l'a juste pas? Après tout, notre premier roman n'était pas publiable... Est-ce que c'est parce qu'on se pose trop de questions? Qu'on veut trop bien écrire? Qu'on attend trop "d'être prêt" pour se lancer? Est-ce que c'est parce qu'on est juste malchanceux? Parce que les auteurs à succès écrivent "du populaire" et pas nous? Alors que, avouons-le, on serait souvent bien en peine de dire en quoi notre écriture diffère de la leur? Ou est-ce que c'est les épreuves que ces écrivains-là ont vécues qui ont imprégné leur premier roman et lui ont donné le souffle qui a attiré l'oeil de l'éditeur?

Mystère. À ce point du questionnement, on se tourne vers Stephen King. Vers l'histoire du clou planté dans le mur qui a fini par s'arracher à cause du poids des lettres de refus que King y accrochait. Et on se dit que, bah, on est peut-être plutôt partis pour son parcours à lui. Lentement, mais sûrement.

L'important c'est juste de ne pas arrêter de rêver.

mardi 2 novembre 2010

L'éditeur est content, mais la direction littéraire...

YOUPPI! :) Mon éditeur est content du manuscrit qui lui a été remis! :) 

J'avais un peu peur qu'il ne pousse les hauts cris étant donné qu'on y trouve des suicides, des adultères, des têtes coupées, des personnages adolescents qui en tuent d'autres... Ben quoi, roman jeunesse ou pas, c'est une histoire de samouraïs après tout! lol!

Mais finalement, depuis que l'éditeur a terminé sa lecture, il veut savoir la suite! lolololol!

Le manuscrit a ensuite été remis entre les mains de ma directrice littéraire... nulle autre que la redoutable Élisabeth Vonarburg! En effet, la Grande Dame a adorablement accepté de me diriger, même si on ne trouve pas une molécule fantastique dans tout le roman. Je la soupçonne d'avoir bien aimé me faire transpirer durant l'atelier de cet été! lolol!

J'ai donc reçu le premier commentaire d'Élisabeth, sur mes 50 000 mots écrits au JE : "Ce serait pas mieux en IL?" Nooooooooooon! (Réponse honnête : "Ben oui. Tabarn....") Le pire, c'est que je connais Élisabeth : le passage au IL, ce n'est que la pointe de l'iceberg. Ensuite j'aurai droit à des remarques comme : "Maintenant qu'on n'est plus dérangé par le JE, on voit que..."

Enfin, bref, je vais m'ateler aux corrections quand l'inspiration fera défaut pour le Nanowrimo... et je vais attendre de pouvoir dire que j'ai survécu à la direction littéraire avant d'écrire un second tome! Pas que je pense être ensuite dégoûtée de l'écriture, loin de là, mais surtout histoire de ne pas commettre deux fois les mêmes erreurs. (Ça me dérange pas de me tromper, mais je suis assez orgueilleuse pour essayer de ne pas en faire une habitude! lol!).

Note à moi-même : la prochaine fois que tu écris un roman en JE et qu'on te demande qui tu veux comme direction littéraire... ben demande encore Élisabeth! Comme ça, si le JE était pas approprié, tu vas te le faire dire en maudit pis tu vas ptêt finir par apprendre à t'en servir comme du monde!

lundi 1 novembre 2010

Retour à la normale

Bon, aujourd'hui, retour officiel à la normale.

Je ne suis plus prise de l'envie irrépressible de faire huit siestes par jour.

Je n'ai plus besoin de prendre de codéine pour m'endurer (une chance, parce que ça m'embrouillait solide!).

J'arrive enfin à mettre un pantalon sans qu'il accroche dans mes points de suture (la plupart étant tombés).

Je ne considère plus la petite marche entre ma maison et l'arrêt de bus comme un exercice physique.

Je peux rester assise sans douleur à peu près assez longtemps pour faire ma journée.

... Et la perspective d'un latté Starbucks format géant me fait saliver! (À chacun ses motivations! ;)

Oh, c'est aussi le début du Nanowrimo. Tant qu'à me remettre au boulot...

J'y songe : à présent que je n'ai littéralement plus besoin de me préoccuper de mon nombril (il est à peu près cicatrisé), je vous invite à penser à Élisabeth et à son adorable petit garçon aujourd'hui. On n'a jamais trop d'ondes positives!

dimanche 31 octobre 2010

Quand Vincent écrit

Quand Vincent écrit, ça donne plus souvent des scénarios de jeu que des textes.

Depuis des années, une série de jeux l'habitait : les Legacy of Kain, dont la trame temporelle emberlificotée le passionnait. Il attendait impatiemment que la compagnie qui les produit boucle la série, termine l'histoire...

Il a attendu.

Et attendu.

Finalement, lassé, il a décidé de prendre les choses en main. Il est donc en train de produire sa propre version de ce qui pourrait être le dernier volet de la série : Legacy of Kain : Revival. Pour voir de quoi ce fangame a l'air, c'est par ici. (Avertissement : le site et le jeu sont en anglais, poursuite du matériel existant oblige)

La version finale n'est pas encore en ligne, mais vous pourrez zieuter le site web ou jouer avec la version alpha en attendant ;)

Pour les amateurs de bande-annonce, y'en a une ici. :)

vendredi 29 octobre 2010

Nanowrimo : prise 2!

Cette année encore, malgré les péripéties des dernières semaines, je vais participer à cette expérience de fous qu'est le National Novel Writing Month, aussi connu sous le nom de Nanowrimo. Le but de l'exercice : écrire 50 000 mots en un mois, d'une traite, sans se relire, sans revenir en arrière pour se corriger et, surtout, en faisant taire la petite voix qui nous dit qu'on est nul. Comme ce marathon d'écriture est placé en novembre, c'est également une merveilleuse façon de ne pas voir passer le mois le plus déprimant de l'année! :p

Sans blague, j'ai beaucoup aimé mon expérience de l'an dernier. Ne sacrifier qu'un seul mois pour écrire un roman m'a permis de travailler intensivement sur un projet que je remettais toujours à plus tard, parce qu'il s'inscrivait peu dans la lignée de mes idées habituelles.

Évidemment, le Nanowrimo n'est pas le moment d'expérimenter des concepts de narration à donner des crampes de cerveau ou des styles d'écriture requérant d'avoir bouffé un dictionnaire de synonymes et un bescherelle au déjeuner. C'est l'occasion de se laisser aller dans une écriture fluide, avec laquelle on est à l'aise. Et de raconter, tout simplement.

Enfin, bref, à partir de lundi, je m'y remets. En fait, je vais travailler sur la suite du projet de l'an dernier. Le plan est établi, les personnages sont déjà tous préparés... il ne me reste qu'à faire chauffer ma créativité (les jours qui entourent l'Halloween sont excellents pour ça) et à m'y mettre.

Si ça vous tente de m'accompagner, vous pouvez vous inscrire ici. C'est gratuit et ça permet d'utiliser le sentiment d'émulation pour s'empêcher de caler dans les moments difficiles!

Alors, qui embarque?

jeudi 28 octobre 2010

Tu sais que (5)

Tu sais que ton rétablissement est en bonne voie quand tu restes assise à table pour lire après avoir fini de déjeuner et que ce n'est pas la douleur, mais l'appel du confort qui te fait immigrer vers le sofa.

Tu sais que tu passes trop de temps sur Internet quand tu recharges chaque jour un portable qui a pourtant 11 heures d'autonomie.

Tu sais que ton énergie est en train de revenir quand tu te surprends à plier une brassée de lavage alors que tu n'as même pas besoin de faire de la place dans la sécheuse.

Tu sais que ça fait vraiment longtemps que tu es alitée quand passer plusieurs heures en pyjama, écrasée sur un sofa avec une BD et des litres de café au lait, ça a perdu tout son charme.

D'ailleurs, tu sais que tu es due pour acheter un nouveau sofa quand passer la journée évachée dessus fini par t'engourdir le postérieur!

Tu sais que tu commences à être déprimée par l'oisiveté quand tu en es réduite à relire tes lettres d'acception de nouvelles et de romans pour te remettre de bonne humeur.

Tu sais par contre que tu es pas encore un cas désespéré puisque le processus réussi! :p

Tu sais, finalement, que tu dois vraiment vraiment t'ennuyer quand, pour la première fois de ta vie, tu te dis : vivement lundi!

mercredi 27 octobre 2010

Une longueur de char

L'autre jour, Vincent et moi roulons sur la 132, à un endroit où elle passe à travers une ville. Il y a des commerces des deux côtés, des feux de circulation, bref par ici la route nationale sert de boulevard. Ce n'est même pas l'heure de pointe, mais on est pare-choc à pare-choc. Les gens changent de voie sans trop signaler leur intention, tentent d'étirer les lumières, freinent au dernier instant... bref, la conduite est stressante pour mon chéri qui tient le volant.

Enfin, on rejoint la 30. Il y a moins de monde sur l'autoroute, alors la conduite devient plus facile. Vincent pousse un soupir de soulagement et se détend. On roule plus vite, mais on se garde une bonne distance avec la voiture qui nous précède, histoire de ne pas avoir à être aussi vigilants.

Et c'est alors qu'on se fait dépasser par une dizaine de voitures qui arrivent de la 132 elles aussi. Une fois lâchées sur la 30, elles roulent en folles, dépassent par la droite, zigzaggent, collent au derrière des voitures plus lentes...

On se regarde, éberlués. Après ce qu'on vient de vivre, il nous semble que l'autoroute est comme une bouffée d'air frais et qu'y conduire tranquillement pendant un petit quart d'heure touche au divin...

Mais non, y'en a encore qui sont prêts à se battre pour avancer d'une longueur de char!

Y'a-tu quelqu'un qui peut m'expliquer le phénomène?

mardi 26 octobre 2010

Qu'est-ce que je suis supposée faire?

Réponse reçue récemment (évidemment légèrement maquillée pour des fins d'anonymat) :

"Vos personnages sont attachants, le point de vue de narration sort des sentiers battus, l'intrigue est bien ficelée, mais votre écriture, quoique fluide et précise, n'est pas originale."

Qu'est-ce que je suis supposée faire d'un refus pareil?

Répondre : "Merci, allez donc chez le diable vous aussi" ?

Franchement! Au lieu de prendre deux lignes du texte de refus pour m'expliquer ce que mon texte avait de bien, j'aurais pris deux lignes sur ce que mon écriture avait de banal. Comme ça j'aurais eu des chances de pouvoir corriger le tir la prochaine fois!

Grrmmmmbbbblllll...

lundi 25 octobre 2010

UFC 121 : La fin des monstres?

Bon, j'ai un peu de retard (dû au fait que j'étais pas en état d'aller dans un bar samedi soir), mais il fallait que je vous parle du dernier UFC. Pas pour commenter les combats un par un, mais plutôt pour vous parler d'une évolution qui s'est faite lentement et qui vient de se confirmer au sein de mon sport préféré! ;)

Vous voyez, depuis les débuts des combats ultimes, il y a toujours eu des monstres humains parmi les meilleurs combattants. Des hommes de plus de 6 pieds 6, pesant 300 livres et plus, lents, lourds, peu en forme, dépourvus de technique, mais capable de gagner tout de même en gardant leur adversaires à distance grâce à leur allonge incroyable, en les assommant d'un coup chanceux de leurs poigs titanesques ou en les écrasant carrément sous leur poids. Je suppose que j'ai pas besoin de vous dire que ceux-là n'ont jamais été mes combattants préférés? lol!

Avec le temps, la création des catégories de poids a relégué ces monstres humains dans les rangs des poids lourds (205 à 265 livres), mais là aussi ils faisaient tache d'huile. Car parmi les poids lourds, il y a beaucoup de combattants plus normaux, des pans de mur qui traînent 230 à 240 livres de masse musculaire et qui seraient donc incapables de combattre chez les lourds légers, mais qui n'ont pas une charpente hors norme leur permettant de compétitionner les monstres.

Depuis quelques temps, le champion poids lourd, Brock Lesnar, était un de ces monstres humains. Ancien lutteur de la WWE, le gars était arrivé en arts martiaux mixtes avec très peu de technique (et une attitude irrespecteuse et arrogante), mais il s'était hissé au sommet de la catégorie de poids grâce à son gabarit formidable (6 pied 8, 265 livres une fois déshydraté pour la pesée, mais en fait 300 livres de muscle bâtis à coup de stéroïdes, puisqu'ils sont légaux dans la WWE). Plusieurs avaient tenté sans succès de le détrôner. On commençait à se demander si on en serait un jour débarrassés, surtout que, de match en match, la technique de Lesnar s'améliorait (mais son attitude, plus ou moins)...

Hé bien, nous voilà soulagés. Samedi soir, Lesnar s'est fait détrôner par l'un des poids lourds "nouvelle génération" qui commencent à envahir cette catégorie de poids : Cain Velasquez. Loin d'être un monstre, Velasquez avait l'air tout petit hier soir à côté de Lesnar avec ses 6 pieds 1 et 244 livres (faut le faire). Sauf qu'il amenait avec lui un bagage technique impressionnant, un calme exemplaire et une forme physique extraordinaire. Il était léger sur ses pieds, bougeant beaucoup plus vite que Lesnar, se remettant sur ses pattes comme un chat à chaque fois qu'il était amené au sol, prenant le temps de placer ses coups au lieu d'essayer d'envoyer des bombes...

Bref, il ne lui a fallu qu'un round pour s'approprier la ceinture de champion poids lourds et pour, à mon avis, montrer à quel point les monstres humains sont chose du passé en arts martiaux mixtes! :) Vive Velasquez! :)