(Ce billet est commandité par une obligation bien connue du temps des Fêtes, j'ai nommé le "party de bureau", aussi connu comme "l'art d'écouter parler ses patrons et de découvrir pourquoi, le reste de l'année, c'est sans doute aussi bien qu'ils restent dans leur coin et ne parlent qu'aux gens qui gagnent le même salaire qu'eux").
Des fois, quand je jase avec des gens autour de moi, je me dis que c'est aussi bien que, en tant qu'écrivaine, j'aie peu de chances de devenir riche. Parce que, franchement, je ne saurais pas comment faire.
Faudrait que j'apprenne à prendre des rendez-vous chez le coiffeur et le pédicure. Que je découvre l'art de me vernir les ongles (ou que je prenne rendez-vous pour ça aussi). Paraît que les riches n'endurent pas les ongles naturels et les cheveux gris.
Faudrait que j'accepte d'acheter des souliers à plein prix, alors qu'ils seront en solde deux mois plus tard. Que je dépense sans sourciller des fortunes sur des vêtements faits en Chine ou au Bangladesh dans des conditions épouvantables, sous prétexte qu'ils sont à la mode. Faudrait aussi que je suive la mode. Ouf, ça serait pas évident : ça change tout le temps!
Je pourrais pas passer mes vacances écrasées sur mon sofa, avec un café glacé dans une main et un roman dans l'autre. Les riches, ça ne se détend pas chez soi. Ça va en Europe, en Asie ou dans le Sud. À la limite, ça peut aller dans un spa. Tout ça, en sirotant un verre d'alcool... Ah ça j'y prendrais goût, je pense, mais je suppose qu'une dame riche est pas supposée boire du whiskey, lui préférant des cocktails compliqués avec des fruits pis des parasols en papier... Et les riches, ça ne lit pas des romans obscurs de science-fiction achetés usagés dans une bouquinerie. Ça joue sur son téléphone intelligent. Ça tweet. À la limite, ça peut parcourir distraitement un ebook à la mode. Oh oh, je m'en sors pas : où est-ce qu'on apprend ça, la mode?
Ah oui, faudrait aussi que je change d'auto. Parce qu'il semblerait que rouler en Hyundai Accent ultra économique en essence, ça fait pauvre. Non, il me faudrait un modèle qui consomme du pétrole comme si c'était de l'eau. Un véhicule tout terrain fait pour les routes de terre, que je frotterais (non, que je ferais frotter, voyez, j'ai vraiment pas le tour!) jusqu'à ce que les aménagements paysagers de ma banlieue proprette se reflètent dedans. Oh et zut, j'y pense, je devrais carrément me remettre à conduire! Pas question de prendre le métro et le bus quand on est riche. Même si ça permet de lire dans le trafic... Ah, c'est vrai, j'serais pas supposée lire.
Chez moi, je ne pourrais pas conserver les chaises en bois de ma grand-mère qui sont dues pour être revernies, mais qui sont solides et donnent une impression chaleureuse. Non, pour ma salle à dîner, faudrait que je me procure des meubles de designer qui seraient démodés dans deux ans et, de toute façon, inconfortables dès le moment de l'achat. Et là, je ne parle même pas du coût prohibitif qui s'attacherait à tous mes projets de rénovation. J'veux dire, quand vous êtes riches, semblerait que vous êtes pas supposés acheter une toilette écologique à double chasse chez Réno-Dépôt. Vous êtes supposés aller dans un magasin spécialisé et tomber en amour avec une toilette Toto à 800$.
Moi, j'me souviens pas être déjà tombée en amour avec une toilette dans ma vie...
Non, décidément, je ne saurais pas être riche. C'est aussi bien, hein? Si je savais comment faire, je voudrais ptêt essayer et j'aurais l'impression de manquer d'argent.
Là, en l'occurrence, quand j'arrive à la fin du mois, il m'en reste toujours un peu. ;)
jeudi 28 novembre 2013
mercredi 27 novembre 2013
La drogue comme vous ne l'avez jamais vue
Est-ce que vous pensez que la drogue est un fléau omniprésent et que le gouvernement Harper a raison de vouloir durcir les lois entourant le trafic? Ou, au contraire, est-ce que vous tenez à votre ptit joint de temps à autres et ne comprenez pas pourquoi vous pouvez pas l'acheter légalement?
Peu importe, je viens de voir un documentaire que vous devriez visionner.
Ça s'appelle How to Make Money Selling Drugs (Comment faire de l'argent en vendant de la drogue). Il ne semble pas avoir été traduit, ce qui est fort dommage. Parce qu'il parle de la drogue d'une façon que vous n'avez jamais vue.
Sous des dehors légers (on présente le commerce de la drogue comme s'il s'agissait d'un jeu vidéo où on gagne des niveaux, progressant de simple pion, vendeur occasionnel, à dirigeant d'un cartel international) et sans jamais tomber dans la moralisation ou le misérabilisme, le documentaire trace le portrait de plusieurs anciens vendeurs (et utilisateurs) de drogues, ainsi que de gens impliqués dans la répression. Le tout sert à brosser un tableau plus large, celui de l'industrie de la guerre à la drogue aux États-Unis (et, par ricochet, en Amérique du Nord).
J'admets que lorsqu'on m'a dit "Écoutons ce documentaire sur la drogue", j'ai soudainement eu des relents de mes cours de Formation personnelle et sociale du secondaire, où on nous faisait subir un documentaire larmoyant après l'autre (sur la drogue, les ITS, le suicide, le taxage, etc). Mettons que je ne débordais pas d'enthousiasme. Mais je vous garantis que si vous prenez la peine d'écouter les 10 premières minutes du film, vous ne voudrez pas l'arrêter avant la fin.
Bref : à voir! (Merci à Joe pour la suggestion! :)
Peu importe, je viens de voir un documentaire que vous devriez visionner.
Ça s'appelle How to Make Money Selling Drugs (Comment faire de l'argent en vendant de la drogue). Il ne semble pas avoir été traduit, ce qui est fort dommage. Parce qu'il parle de la drogue d'une façon que vous n'avez jamais vue.
Sous des dehors légers (on présente le commerce de la drogue comme s'il s'agissait d'un jeu vidéo où on gagne des niveaux, progressant de simple pion, vendeur occasionnel, à dirigeant d'un cartel international) et sans jamais tomber dans la moralisation ou le misérabilisme, le documentaire trace le portrait de plusieurs anciens vendeurs (et utilisateurs) de drogues, ainsi que de gens impliqués dans la répression. Le tout sert à brosser un tableau plus large, celui de l'industrie de la guerre à la drogue aux États-Unis (et, par ricochet, en Amérique du Nord).
J'admets que lorsqu'on m'a dit "Écoutons ce documentaire sur la drogue", j'ai soudainement eu des relents de mes cours de Formation personnelle et sociale du secondaire, où on nous faisait subir un documentaire larmoyant après l'autre (sur la drogue, les ITS, le suicide, le taxage, etc). Mettons que je ne débordais pas d'enthousiasme. Mais je vous garantis que si vous prenez la peine d'écouter les 10 premières minutes du film, vous ne voudrez pas l'arrêter avant la fin.
Bref : à voir! (Merci à Joe pour la suggestion! :)
mardi 26 novembre 2013
Scène banlieusarde (3)
Chéri et moi arrivons au métro Longueuil. Nous constatons aussitôt que l'air pue le monoxyde de carbone.
Avec la fermeture de deux voies sur le pont Champlain, une partie des automobilistes ont visiblement décidés d'utiliser le pont Jacques-Cartier. Ils s'entassent sur des kilomètres sur la 132, le long des installations du métro, en attendant d'accéder au pont. Moi, si j'étais eux, il me prendrait une envie furieuse de débarquer de mon véhicule qui n'avance pas, de traverser le terre-plein et de m'engoufrer dans le métro avec les autres usagers du transport en commun qui, eux, s'enlignent pour être à l'heure.
Je donne une bise à mon chéri et je descends prendre le métro. Je m'attends à ce qu'il y ait beaucoup plus de gens que d'habitude sur le quai, mais l'affluence est à peine notable. On est loin d'un matin de Grand Prix! C'est à peine si toutes les places assises sont occupées dans les voitures qui ont été rajoutées à la rame.
Je passe prendre mon café. En marchant dans le centre-ville, je remarque qu'il y a moins de voiture dans les rues. J'arrive au boulot, à la même heure que d'habitude. Je m'assois. Je lis les journaux en buvant mon café. Je commence à travailler.
Une heure plus tard, les collègues qui habitent sur la Rive-Sud et qui s'obstinent à venir en voiture jour après jour, même s'ils n'ont pas besoin de se déplacer durant la journée, commencent à arriver.
Et quand je leur fais remarquer qu'ils auraient ptêt dû laisser leur voiture dans un stationnement incitatif et traverser le pont en autobus ou en métro, on me répond un très banlieusard "Beurk, non, ça pue le métro pis c'est plein d'itinérants".
Snobisme et préjugés 1
Logique et écologie 0
Avec la fermeture de deux voies sur le pont Champlain, une partie des automobilistes ont visiblement décidés d'utiliser le pont Jacques-Cartier. Ils s'entassent sur des kilomètres sur la 132, le long des installations du métro, en attendant d'accéder au pont. Moi, si j'étais eux, il me prendrait une envie furieuse de débarquer de mon véhicule qui n'avance pas, de traverser le terre-plein et de m'engoufrer dans le métro avec les autres usagers du transport en commun qui, eux, s'enlignent pour être à l'heure.
Je donne une bise à mon chéri et je descends prendre le métro. Je m'attends à ce qu'il y ait beaucoup plus de gens que d'habitude sur le quai, mais l'affluence est à peine notable. On est loin d'un matin de Grand Prix! C'est à peine si toutes les places assises sont occupées dans les voitures qui ont été rajoutées à la rame.
Je passe prendre mon café. En marchant dans le centre-ville, je remarque qu'il y a moins de voiture dans les rues. J'arrive au boulot, à la même heure que d'habitude. Je m'assois. Je lis les journaux en buvant mon café. Je commence à travailler.
Une heure plus tard, les collègues qui habitent sur la Rive-Sud et qui s'obstinent à venir en voiture jour après jour, même s'ils n'ont pas besoin de se déplacer durant la journée, commencent à arriver.
Et quand je leur fais remarquer qu'ils auraient ptêt dû laisser leur voiture dans un stationnement incitatif et traverser le pont en autobus ou en métro, on me répond un très banlieusard "Beurk, non, ça pue le métro pis c'est plein d'itinérants".
Snobisme et préjugés 1
Logique et écologie 0
lundi 25 novembre 2013
C'est lundi
Ouais, ben...
J'ai pu de voix, j'ai les pieds en compote, j'ai déjà bu trois cafés pis il m'en faudrait un autre...
Y'a pas de doute : c'est lundi, un lendemain de salon du livre.
Ce qui veut dire que je me lève tôt pour la huitième journée en ligne. Mon horloge biologique est pas faite pour ça. Et j'ai quatre autres sonnerie de cadran matinales à affronter avant de pouvoir faire enfin la grasse matinée. (Oui, oui, je sais, quand j'aurai des enfants, je pourrai oublier ça les flânages au lit jusqu'à midi le samedi... mais justement, j'ai pas d'enfants, faut bien que ça ait des avantages des fois! lol! ;)
Mais bon, juste pour voir François en vrai, ça valait la peine de braver mon cadran, de sortir de mon lit et de passer la fin de semaine au salon! Sans compter la visite surprise de mon papa, qui a fait dire à Pascale "Ah, je vois de qui tu tiens ton côté social". Ben... ouais!
Allez, j'vous reviens demain avec quelque chose de plusintelligent pertinent original euh, enfin, quelque d'autre à vous raconter! ;)
Addendum
Me semble que j'ai passé mon salon à parler, mais j'ai quand même manqué Hélène et Mariane! (Faut dire que la table de signature des Brumes était pas mal... perdue dans la Brume! Ah les joies de signer dans le stand de Prologue...) Ce sera partie remise les filles! Au pire, on se voit au Boréal! :)
J'ai pu de voix, j'ai les pieds en compote, j'ai déjà bu trois cafés pis il m'en faudrait un autre...
Y'a pas de doute : c'est lundi, un lendemain de salon du livre.
Ce qui veut dire que je me lève tôt pour la huitième journée en ligne. Mon horloge biologique est pas faite pour ça. Et j'ai quatre autres sonnerie de cadran matinales à affronter avant de pouvoir faire enfin la grasse matinée. (Oui, oui, je sais, quand j'aurai des enfants, je pourrai oublier ça les flânages au lit jusqu'à midi le samedi... mais justement, j'ai pas d'enfants, faut bien que ça ait des avantages des fois! lol! ;)
Mais bon, juste pour voir François en vrai, ça valait la peine de braver mon cadran, de sortir de mon lit et de passer la fin de semaine au salon! Sans compter la visite surprise de mon papa, qui a fait dire à Pascale "Ah, je vois de qui tu tiens ton côté social". Ben... ouais!
Allez, j'vous reviens demain avec quelque chose de plus
Addendum
Me semble que j'ai passé mon salon à parler, mais j'ai quand même manqué Hélène et Mariane! (Faut dire que la table de signature des Brumes était pas mal... perdue dans la Brume! Ah les joies de signer dans le stand de Prologue...) Ce sera partie remise les filles! Au pire, on se voit au Boréal! :)
jeudi 21 novembre 2013
Scène de bureau (27)
Les matins de la semaine, j'ai un rituel : j'arrive au bureau un quart d'heure d'avance et je bois mon café tout en regardant les gros titres des journaux web (et en survolant quelques articles). L'une de mes collègues fait la exactement la même chose. Je le vois comme notre petit moment de complicité matinale, dans le silence du bureau vide et l'odeur du café.
L'autre jour, alors que je regardais les actualités internationales (et que je découvrais un sujet qui me permettra d'ajouter un autre épisode aux histoires de Marie-l'espionne), ma collègue s'est exclamée : "Hein, ça se peut pas!"
Pensant qu'elle venait de lire le même article que moi, j'ai dit : "On dirait un roman d'espionnage, hein?".
Et elle de me répondre, dans tous ses états : "De quoi tu parles? C'est pas un roman, c'est une catastrophe! Marie-Mai pis Guillaume Lemay-Thivierge sont pu ensembles!"
Ouf, on a tous nos sujets d'intérêt je suppose... Mais ça a donné un coup à mon impression de complicité! :p
En passant, le salon du livre de Montréal bat son plein! Si vous y passez samedi ou dimanche, venez me faire un petit coucou! :) Mes heures de signature sont ici. Vous pourrez me rappeler à quel point je suis en retard pour Hanaken III... :S
L'autre jour, alors que je regardais les actualités internationales (et que je découvrais un sujet qui me permettra d'ajouter un autre épisode aux histoires de Marie-l'espionne), ma collègue s'est exclamée : "Hein, ça se peut pas!"
Pensant qu'elle venait de lire le même article que moi, j'ai dit : "On dirait un roman d'espionnage, hein?".
Et elle de me répondre, dans tous ses états : "De quoi tu parles? C'est pas un roman, c'est une catastrophe! Marie-Mai pis Guillaume Lemay-Thivierge sont pu ensembles!"
Ouf, on a tous nos sujets d'intérêt je suppose... Mais ça a donné un coup à mon impression de complicité! :p
En passant, le salon du livre de Montréal bat son plein! Si vous y passez samedi ou dimanche, venez me faire un petit coucou! :) Mes heures de signature sont ici. Vous pourrez me rappeler à quel point je suis en retard pour Hanaken III... :S
mercredi 20 novembre 2013
Et les coups? Et le sang?
Mes collègues de bureau, ayant constaté ma passion pour les arts martiaux mixtes (et, je le soupçonne, aperçu les beaux yeux, le gentil sourire et les superbes muscles de St-Pierre à la télé) ont décidé de regarder le combat de samedi passé.
Lundi matin, j'ai donc eu droit à un bombardement de questions et d'incompréhensions.
Ce qui ressortait surtout : "Comment peut-on aimer un sport où on reçoit des coups et où ça saigne autant?"
Ben... Vous savez (comme Vincent et moi avons essayé de l'expliquer dans les commentaires de mon billet de lundi) les coups, pis le sang, c'est les risques associés au sport. Pas le but recherché, juste un effet secondaire pénible.
Comme les chutes en patinage de vitesse ou en vélo, quoi.
Pis j'aurai beau essayer de l'expliquer, y'a pas moyen de faire comprendre à quelqu'un qui ne l'a jamais ressenti qu'un coup au visage, ça fait pas si mal que ça.
Pis même quand ça fait mal, on peut mettre un sac de glace dessus.
Dans la vie de tous les jours, on reçoit des coups au coeur et au moral qui font ben plus de dommages et dont on souffre plus longtemps.
Lundi matin, j'ai donc eu droit à un bombardement de questions et d'incompréhensions.
Ce qui ressortait surtout : "Comment peut-on aimer un sport où on reçoit des coups et où ça saigne autant?"
Ben... Vous savez (comme Vincent et moi avons essayé de l'expliquer dans les commentaires de mon billet de lundi) les coups, pis le sang, c'est les risques associés au sport. Pas le but recherché, juste un effet secondaire pénible.
Comme les chutes en patinage de vitesse ou en vélo, quoi.
Pis j'aurai beau essayer de l'expliquer, y'a pas moyen de faire comprendre à quelqu'un qui ne l'a jamais ressenti qu'un coup au visage, ça fait pas si mal que ça.
Pis même quand ça fait mal, on peut mettre un sac de glace dessus.
Dans la vie de tous les jours, on reçoit des coups au coeur et au moral qui font ben plus de dommages et dont on souffre plus longtemps.
mardi 19 novembre 2013
Le stade du croûton
J'ai pas de cellulaire. Ni de Ipod touch. Ni de Ipad ou autre tablette. Mais j'ai un ordinateur. Deux en fait, un fixe et mon mini-portable. Étant fille d'informaticien et femme d'informaticien, d'aussi loin que je me rappelle j'ai toujours eu au moins un ordinateur. Des machines dont le fonctionnement s'est pas mal simplifié avec le temps. Surtout que quand on comprend la logique interne du bidule, c'est tellement facile de retrouver son chemin dedans!
Ça fait plusieurs fois que je me dis que je devrais m'acheter un bidule mobile (cellulaire ou tablette), histoire de m'habituer à cette technologique qui, malheureusement, semble devenir la norme (envahissante). Ce serait triste d'être une vieille croûtonne dépassée à 31 ans!
L'autre jour, ma patronne m'appelle dans son bureau. À mon arrivée, elle est assise, son Ipad flambant neuf dans les mains, les sourcils froncés.
"Bon, comment est-ce que je peux faire pour recevoir mes courriels là-dessus?" me demande-t-elle.
J'aurais pu répondre "J'en ai aucune idée, j'ai pas de Ipad". À la place, j'ai fait ce que j'aurais fait si elle m'avait posé la question à propos d'un problème avec son ordinateur : je lui ai pris le bidule des mains et j'ai commencé à pitonner dessus. En commençant par l'icône de l'application "e-mail".
Une heure et quelques gossages et grattages de tête plus tard, le Ipad recevait les courriels.
Bon, le stade du croûton dépassé, c'était pas pour tout de suite! ;)
Ne voulant pas m'arrêter en si bon chemin, j'ai alors décidé de prendre le taureau par les cornes et de me magasiner un cellulaire.
Avant, j'ai soigneusement établi la liste de mes besoins : je veux pouvoir faire ou recevoir quelques appels par mois, genre quand je manque l'autobus, quand l'autobus est pris dans le trafic ou quand je suis en déplacement dans un salon du livre. Pas de texto, pas de données, juste des appels entrant et sortant, parfois interurbains. Le tout, pour un prix modique par mois (autour de 10$ idéalement). Bon, ça pouvait pas être plus simple...
Deux heures de recherche plus tard, je me suis avouée vaincue. Prépayé, à la carte, par forfait, forfait avec contrat, forfait sans contrat, appareil inclus, appareil loué... Malgré des années dans le milieu juridique et une certaine capacité à comprendre ce que je lis (!), je n'arrive pas à piger quoique ce soit aux formules d'abonnement aux réseaux mobiles! O_o
Alors je fais appel à vous : y'a-tu quelqu'un qui peut m'expliquer comment ça marche les contrats de cellulaire?!? Ou alors quelqu'un capable de me donner des pistes pour obtenir le genre de service qu'il me faut?
Se pourrait-il que personne ne comprenne les formules d'abonnement aux réseaux mobiles et que c'est pour ça que ça coûte aussi cher?
Ça fait plusieurs fois que je me dis que je devrais m'acheter un bidule mobile (cellulaire ou tablette), histoire de m'habituer à cette technologique qui, malheureusement, semble devenir la norme (envahissante). Ce serait triste d'être une vieille croûtonne dépassée à 31 ans!
L'autre jour, ma patronne m'appelle dans son bureau. À mon arrivée, elle est assise, son Ipad flambant neuf dans les mains, les sourcils froncés.
"Bon, comment est-ce que je peux faire pour recevoir mes courriels là-dessus?" me demande-t-elle.
J'aurais pu répondre "J'en ai aucune idée, j'ai pas de Ipad". À la place, j'ai fait ce que j'aurais fait si elle m'avait posé la question à propos d'un problème avec son ordinateur : je lui ai pris le bidule des mains et j'ai commencé à pitonner dessus. En commençant par l'icône de l'application "e-mail".
Une heure et quelques gossages et grattages de tête plus tard, le Ipad recevait les courriels.
Bon, le stade du croûton dépassé, c'était pas pour tout de suite! ;)
Ne voulant pas m'arrêter en si bon chemin, j'ai alors décidé de prendre le taureau par les cornes et de me magasiner un cellulaire.
Avant, j'ai soigneusement établi la liste de mes besoins : je veux pouvoir faire ou recevoir quelques appels par mois, genre quand je manque l'autobus, quand l'autobus est pris dans le trafic ou quand je suis en déplacement dans un salon du livre. Pas de texto, pas de données, juste des appels entrant et sortant, parfois interurbains. Le tout, pour un prix modique par mois (autour de 10$ idéalement). Bon, ça pouvait pas être plus simple...
Deux heures de recherche plus tard, je me suis avouée vaincue. Prépayé, à la carte, par forfait, forfait avec contrat, forfait sans contrat, appareil inclus, appareil loué... Malgré des années dans le milieu juridique et une certaine capacité à comprendre ce que je lis (!), je n'arrive pas à piger quoique ce soit aux formules d'abonnement aux réseaux mobiles! O_o
Alors je fais appel à vous : y'a-tu quelqu'un qui peut m'expliquer comment ça marche les contrats de cellulaire?!? Ou alors quelqu'un capable de me donner des pistes pour obtenir le genre de service qu'il me faut?
Se pourrait-il que personne ne comprenne les formules d'abonnement aux réseaux mobiles et que c'est pour ça que ça coûte aussi cher?
lundi 18 novembre 2013
UFC 167 - Euh...
Faisait longtemps que je vous avais pas fait un billet sur le MMA, hein?
Ouais, ben, après le gala de samedi soir, vous m'excuserez, mais fallait que j'en parle.
On va passer rapidement sur les combats secondaires : j'ai été très heureuse de voir Koscheck et Sonnen se faire démolir par leurs adversaires respectifs. Ce sont deux combattants antipathiques, qui n'ont pas une technique assez époustouflantes pour racheter leur attitude de merde. Le gala me semblait débuter sous de bons auspices. Et même la défaite de MacDonald ne me dérangeait pas trop : il est bon le jeune, il va s'en remettre...
Puis le combat de St-Pierre et Hendricks a commencé. Après réflexion, je suis assez d'accord avec les gens qui ont donné le premier round à St-Pierre. Mais sur le coup, tout ce que j'ai vu, comme toutes les autres personnes présentes dans mon salon (échantillon d'amateurs hautement représentatif, lol! ;), c'est que le champion, pour la première fois depuis longtemps, ne dominait nullement son adversaire. Déjà, on a vu le spectre d'une défaite de St-Pierre se profiler à l'horizon.
Au deuxième round, notre impression s'est confirmée : Hendricks avait le dessus, le plan de match de St-Pierre semblait inapproprié, il venait de se faire salement secouer par des coups de poing... Bref : le champion allait perdre. Au troisième round, il a ouvert davantage la vapeur et le round a été serré, mais ça faisait quand même seulement deux rounds serrés, peut-être en faveur de St-Pierre (mais qui auraient aussi bien pu être attribué à son adversaire), contre un round indéniablement favorable à Hendricks.
Au quatrième round, on espérait un peu que Hendricks faiblirait. En effet, c'était la première fois que celui-ci combattait plus de trois rounds (les combats réguliers font trois rounds, mais les combats principaux d'un événement ou les combats de championnat en font cinq). Toutefois, il s'était visiblement bien entraîné : non seulement il n'a pas manqué d'énergie, mais il a encore une fois dominé St-Pierre.
Là, dans le meilleur des cas, on pouvait espérer deux rounds tièdes pour le champion, contre deux rounds francs pour le challenger. Et encore, il était bien possible que les juges aient attribué les quatre rounds à Hendricks. Fallait que St-Pierre fasse quelque chose de décisif dans le cinquième round. Surtout qu'il commençait à avoir la face qui ressemblait à une tranche de steak! (Il a porté autant de coups que Hendricks, mais il frappe moins fort que lui, en plus d'avoir une peau qui coupe facilement).
Au cinquième round, St-Pierre a donné tout ce qui lui restait d'énergie. Il a gagné le round, mais, encore une fois, sans dominer vraiment son adversaire, sans passer près de le finir par soumission ou par KO.
Dans mon salon, on était tous sûrs que St-Pierre avait perdu. On se disait que c'était vraiment la fin d'une époque : depuis des années qu'on voyait Georges St-Pierre et Anderson Silva, deux combattants de notre âge, régner sur leur catégorie de poids, voilà que les deux champions, à quelques mois d'intervalle, s'inclinaient devant des adversaires un poil plus jeunes qu'eux... et nous.
La décision des juges a été une surprise totale. On ne s'attendait pas à ce que tous les rounds serrés soient attribués à St-Pierre et qu'il garde son titre. On était assez d'accord avec la foule lorsqu'elle a hué la décision. Franchement, Hendricks avait mérité la victoire.
Après ça, l'annonce que St-Pierre pensait se retirer pour un temps est juste venue ajouter un élément anticlimatique à ce bizarre de combat. Ceux qui sont capables d'écouter St-Pierre en anglais (c'est-à-dire de le traduire littéralement et de décoder ainsi ce qu'il a pensé en français) auront compris qu'il était obnubilé par des problèmes personnels. On finira sans doute par en savoir plus. Pour moi, le plus important, c'est le fait qu'il n'a pas encore annoncé sa retraite. Se retirer définitivement sur une victoire aussi tiède et controversée, ce serait vraiment dommage.
Bref, on était une gang d'amateurs perplexes dans mon salon après avoir écouté le gala! St-Pierre a perdu sans perdre et s'est retiré sans prendre sa retraite. Bizarre.
Ouais, ben, après le gala de samedi soir, vous m'excuserez, mais fallait que j'en parle.
On va passer rapidement sur les combats secondaires : j'ai été très heureuse de voir Koscheck et Sonnen se faire démolir par leurs adversaires respectifs. Ce sont deux combattants antipathiques, qui n'ont pas une technique assez époustouflantes pour racheter leur attitude de merde. Le gala me semblait débuter sous de bons auspices. Et même la défaite de MacDonald ne me dérangeait pas trop : il est bon le jeune, il va s'en remettre...
Puis le combat de St-Pierre et Hendricks a commencé. Après réflexion, je suis assez d'accord avec les gens qui ont donné le premier round à St-Pierre. Mais sur le coup, tout ce que j'ai vu, comme toutes les autres personnes présentes dans mon salon (échantillon d'amateurs hautement représentatif, lol! ;), c'est que le champion, pour la première fois depuis longtemps, ne dominait nullement son adversaire. Déjà, on a vu le spectre d'une défaite de St-Pierre se profiler à l'horizon.
Au deuxième round, notre impression s'est confirmée : Hendricks avait le dessus, le plan de match de St-Pierre semblait inapproprié, il venait de se faire salement secouer par des coups de poing... Bref : le champion allait perdre. Au troisième round, il a ouvert davantage la vapeur et le round a été serré, mais ça faisait quand même seulement deux rounds serrés, peut-être en faveur de St-Pierre (mais qui auraient aussi bien pu être attribué à son adversaire), contre un round indéniablement favorable à Hendricks.
Au quatrième round, on espérait un peu que Hendricks faiblirait. En effet, c'était la première fois que celui-ci combattait plus de trois rounds (les combats réguliers font trois rounds, mais les combats principaux d'un événement ou les combats de championnat en font cinq). Toutefois, il s'était visiblement bien entraîné : non seulement il n'a pas manqué d'énergie, mais il a encore une fois dominé St-Pierre.
Là, dans le meilleur des cas, on pouvait espérer deux rounds tièdes pour le champion, contre deux rounds francs pour le challenger. Et encore, il était bien possible que les juges aient attribué les quatre rounds à Hendricks. Fallait que St-Pierre fasse quelque chose de décisif dans le cinquième round. Surtout qu'il commençait à avoir la face qui ressemblait à une tranche de steak! (Il a porté autant de coups que Hendricks, mais il frappe moins fort que lui, en plus d'avoir une peau qui coupe facilement).
Au cinquième round, St-Pierre a donné tout ce qui lui restait d'énergie. Il a gagné le round, mais, encore une fois, sans dominer vraiment son adversaire, sans passer près de le finir par soumission ou par KO.
Dans mon salon, on était tous sûrs que St-Pierre avait perdu. On se disait que c'était vraiment la fin d'une époque : depuis des années qu'on voyait Georges St-Pierre et Anderson Silva, deux combattants de notre âge, régner sur leur catégorie de poids, voilà que les deux champions, à quelques mois d'intervalle, s'inclinaient devant des adversaires un poil plus jeunes qu'eux... et nous.
La décision des juges a été une surprise totale. On ne s'attendait pas à ce que tous les rounds serrés soient attribués à St-Pierre et qu'il garde son titre. On était assez d'accord avec la foule lorsqu'elle a hué la décision. Franchement, Hendricks avait mérité la victoire.
Après ça, l'annonce que St-Pierre pensait se retirer pour un temps est juste venue ajouter un élément anticlimatique à ce bizarre de combat. Ceux qui sont capables d'écouter St-Pierre en anglais (c'est-à-dire de le traduire littéralement et de décoder ainsi ce qu'il a pensé en français) auront compris qu'il était obnubilé par des problèmes personnels. On finira sans doute par en savoir plus. Pour moi, le plus important, c'est le fait qu'il n'a pas encore annoncé sa retraite. Se retirer définitivement sur une victoire aussi tiède et controversée, ce serait vraiment dommage.
Bref, on était une gang d'amateurs perplexes dans mon salon après avoir écouté le gala! St-Pierre a perdu sans perdre et s'est retiré sans prendre sa retraite. Bizarre.
jeudi 14 novembre 2013
The Conjuring
Ouais ben, ça faisait longtemps que j'avais pas regardé un film d'horreur qui fait vraiment peur. Et pas juste une frayeur de type "Ok, là y'a la musique stressante, pis un jeu de caméra chiant qui dissimule une partie de l'écran, facque je sais que je vais sursauter tôt ou tard", non, non, une bonne peur du genre "Chéri, allume les lumières pis serre-moi dans tes bras, sinon je pourrai pas continuer à écouter ça!".
Alors quand les phénomènes deviennent plus brutaux, moins subtils, c'est pas grave, on est déjà vendus au concept. Et on s'inquiète, nous aussi, en voyant les zones d'ombre derrière les portes entrouvertes.
Bref, à voir. Et si vous trouvez que ce n'est plus de saison (que vous préférez vous concentrer sur les films de Noël), notez le titre et attendez l'été prochain pour le visionner "à la japonaise", en pleine canicule. (Je sais pas si vous savez, mais les Japonais disent qu'avoir peur donne froid, alors c'est au milieu de l'été qu'ils sortent leurs films d'horreur les plus effrayants, pour que les gens puissent se rafraîchir en les écoutant.)
"The Conjuring" tombe définitivement dans la deuxième catégorie (et même dans la catégorie "Je sais que je vais faire des cauchemars, mais faut que je vois la fin"). Les gars, si vous voulez être sûrs que votre blonde va se coller contre vous pendant le film, louez-le! (Pis si vous voulez passer pour un toffe, serrez votre blonde très fort contre vous aux moments où vous avez la chienne, ça va vous réconforter, pis elle ne se doutera de rien. ;)
L'histoire est simple : une famille s'installe dans une maison, la découvre hantée et fait appel à des enquêteurs du surnaturel pour régler le problème. Cependant, l'intelligence du scénario réside dans le fait qu'on prend le temps de placer l'ambiance, de nous présenter les personnages. On rencontre d'abord les enquêteurs, puis on voit la famille s'installer dans sa nouvelle maison. Peu à peu, on comprend que les enquêteurs ne sont pas seulement des mystiques, mais qu'ils trouvent l'explication rationnelle des phénomènes... lorsqu'elle existe. En parallèle, on voit les premières manifestations de hantise, discrètes, par les yeux des membres de la famille. Notre stress monte avec le leur.
Lorsque les enquêteurs arrivent sur les lieux, on sait déjà que l'affaire est grave. On trouve tous les personnages sympathiques (pas de blondasse mauvaise comédienne dont on souhaite la fin rapide, ni de gars outrageusement sceptique qui attaque le fantôme à coup de douze) et on s'inquiète pour eux.
L'histoire est simple : une famille s'installe dans une maison, la découvre hantée et fait appel à des enquêteurs du surnaturel pour régler le problème. Cependant, l'intelligence du scénario réside dans le fait qu'on prend le temps de placer l'ambiance, de nous présenter les personnages. On rencontre d'abord les enquêteurs, puis on voit la famille s'installer dans sa nouvelle maison. Peu à peu, on comprend que les enquêteurs ne sont pas seulement des mystiques, mais qu'ils trouvent l'explication rationnelle des phénomènes... lorsqu'elle existe. En parallèle, on voit les premières manifestations de hantise, discrètes, par les yeux des membres de la famille. Notre stress monte avec le leur.
Lorsque les enquêteurs arrivent sur les lieux, on sait déjà que l'affaire est grave. On trouve tous les personnages sympathiques (pas de blondasse mauvaise comédienne dont on souhaite la fin rapide, ni de gars outrageusement sceptique qui attaque le fantôme à coup de douze) et on s'inquiète pour eux.
Alors quand les phénomènes deviennent plus brutaux, moins subtils, c'est pas grave, on est déjà vendus au concept. Et on s'inquiète, nous aussi, en voyant les zones d'ombre derrière les portes entrouvertes.
Bref, à voir. Et si vous trouvez que ce n'est plus de saison (que vous préférez vous concentrer sur les films de Noël), notez le titre et attendez l'été prochain pour le visionner "à la japonaise", en pleine canicule. (Je sais pas si vous savez, mais les Japonais disent qu'avoir peur donne froid, alors c'est au milieu de l'été qu'ils sortent leurs films d'horreur les plus effrayants, pour que les gens puissent se rafraîchir en les écoutant.)
mercredi 13 novembre 2013
Pourquoi je me tiens avec des gars
Il y a une constante dans ma vie : je m'entends mieux avec les gars qu'avec les filles (exception faite ici des autres filles-qui-s'entendent-mieux-avec-les-gars : celles-là, d'habitude je les aime bien). Résultat : entre les écrivains, les amateurs d'arts martiaux et les joueurs de jeux de rôle, je passe la plupart de mon temps avec des groupes composés à majorité de gars.
Et c'est quand je me retrouve, par hasard, avec une gang de filles que je me souviens pourquoi je préfère les groupes de gars.
Prenons une situation simple : mettons que je passe la soirée avec trois autres personnes, qu'on a faim et qu'on doive choisir un resto où aller bouffer...
Si je suis avec trois gars, ça donnera le dialogue suivant :
Moi - Ok, allons au resto, vous filez pour quoi?
Gars 1- N'importe quoi : pizza, poulet...
Gars 2- Pas une place de grano.
Gars 3 - M'en fous, j'ai faim.
Moi - Y'a une rôtisserie à côté, ça vous tente?
Gars 1, 2 et 3 - Ouais, bonne idée.
Mais disons que la même situation se produit alors que je suis avec trois filles. Le dialogue va ressembler à :
Moi - Ok, allons au resto, vous filez pour quoi?
Fille 1 - Oh, je mangerais de l'italien.
Fille 2 - Ah tiens, moi ce serait plutôt du vietnamien, mais l'italien, ce serait bien aussi, hein...
Fille 3 - J'ai rien contre l'italien ou le vietnamien, mais du japonais, ça vous tenterait pas?
Fille 1 et 2 - Ah oui, pourquoi pas.
Moi - Ok, alors italien, japonais ou vietnamien?
Filles 1, 2 ou 3 - Ça nous dérange pas. Toi, qu'est-ce qui te tente?
Moi (qui me sent tout d'un coup très "gars")- M'en fous, j'ai faim. Qu'est-ce qui est le plus proche?
Fille 1 - Ah, je sais pas.
Fille 2 - L'italien je crois.
Fille 3 - Je sais plus où est le japonais...
Moi - Bon, ben, qu'est-ce que vous diriez qu'on aille chez l'italien?
Fille 1, 2, 3 - Ah oui, d'accord, allons-y.
Par la suite, j'apprendrai qu'au moins une des filles a dit dans mon dos : "Quand Gen est là, faut toujours que ce soit elle qui décide." O_o
Et c'est quand je me retrouve, par hasard, avec une gang de filles que je me souviens pourquoi je préfère les groupes de gars.
Prenons une situation simple : mettons que je passe la soirée avec trois autres personnes, qu'on a faim et qu'on doive choisir un resto où aller bouffer...
Si je suis avec trois gars, ça donnera le dialogue suivant :
Moi - Ok, allons au resto, vous filez pour quoi?
Gars 1- N'importe quoi : pizza, poulet...
Gars 2- Pas une place de grano.
Gars 3 - M'en fous, j'ai faim.
Moi - Y'a une rôtisserie à côté, ça vous tente?
Gars 1, 2 et 3 - Ouais, bonne idée.
Mais disons que la même situation se produit alors que je suis avec trois filles. Le dialogue va ressembler à :
Moi - Ok, allons au resto, vous filez pour quoi?
Fille 1 - Oh, je mangerais de l'italien.
Fille 2 - Ah tiens, moi ce serait plutôt du vietnamien, mais l'italien, ce serait bien aussi, hein...
Fille 3 - J'ai rien contre l'italien ou le vietnamien, mais du japonais, ça vous tenterait pas?
Fille 1 et 2 - Ah oui, pourquoi pas.
Moi - Ok, alors italien, japonais ou vietnamien?
Filles 1, 2 ou 3 - Ça nous dérange pas. Toi, qu'est-ce qui te tente?
Moi (qui me sent tout d'un coup très "gars")- M'en fous, j'ai faim. Qu'est-ce qui est le plus proche?
Fille 1 - Ah, je sais pas.
Fille 2 - L'italien je crois.
Fille 3 - Je sais plus où est le japonais...
Moi - Bon, ben, qu'est-ce que vous diriez qu'on aille chez l'italien?
Fille 1, 2, 3 - Ah oui, d'accord, allons-y.
Par la suite, j'apprendrai qu'au moins une des filles a dit dans mon dos : "Quand Gen est là, faut toujours que ce soit elle qui décide." O_o
mardi 12 novembre 2013
RIP Bibitte
Oh oh!
Ce qui devait arriver arriva. Bibitte, après avoir agonisé pendant quelques mois, vient de rendre l'âme.
Et elle m'a pas fait ça à moitié : Critical Hard Drive Failure. Ou, en français : "Tu peux oublier l'idée de la voir démarrer pis ça se peut que tu aies perdu des données".
Alors là je suis condamnée pour quelques jours à travailler sur mon ordinateur fixe, le temps que je me magasine une nouvelle machine et que je trouve un ami possédant l'équipement nécessaire pour récupérer mes données (vous en faites pas : je suis entourée de geek, c'est sûr que quelqu'un a l'équipement, faut juste que je pose la question! ;).
J'espère que j'aurai pas trop perdu de données, mais j'avais heureusement pris l'habitude de garder la dernière version de tous mes textes dans un dossier "back-up" de ma boîte hotmail. C'est donc, dans le pire des cas, les versions de travail qui auront disparu. Ainsi que les projets à moitié retravaillés que j'avais modifié dans les six derniers mois. J'ai quelque part un back up complet de mes données qui date de cet été, mais je crois que je l'ai fait avant l'atelier, alors tout le matériel produit là-bas pourrait être perdu. :(
Bref, c'est plate, mais c'est rien de critique. Hanaken III est sauf! (Il est tellement en retard, y'aurait manqué que ça!)
Par contre, ça se pourrait que je sois un peu moins présente sur le blogue pour quelques jours, parce que je ne peut plus taper mes billets ou répondre à vos commentaires tout en regardant la télé! ;) Inquiétez-vous pas, dès que la situation va être revenue à la normale, je vais me reprendre.
Bon, là la question que je me pose, c'est : est-ce que je m'achète un mini portable très cher qui fera aussi office de liseuse ou est-ce que je résiste à la tentation et me contente d'un portable de base?
Hum... J'ai reçu combien en droits d'auteur cette année?...
Ah ouais, en fait de budget annuel d'épicerie, ce serait pas terrible, mais comme budget pour un ordinateur, ça se défend! ;)
Ce qui devait arriver arriva. Bibitte, après avoir agonisé pendant quelques mois, vient de rendre l'âme.
Et elle m'a pas fait ça à moitié : Critical Hard Drive Failure. Ou, en français : "Tu peux oublier l'idée de la voir démarrer pis ça se peut que tu aies perdu des données".
Alors là je suis condamnée pour quelques jours à travailler sur mon ordinateur fixe, le temps que je me magasine une nouvelle machine et que je trouve un ami possédant l'équipement nécessaire pour récupérer mes données (vous en faites pas : je suis entourée de geek, c'est sûr que quelqu'un a l'équipement, faut juste que je pose la question! ;).
J'espère que j'aurai pas trop perdu de données, mais j'avais heureusement pris l'habitude de garder la dernière version de tous mes textes dans un dossier "back-up" de ma boîte hotmail. C'est donc, dans le pire des cas, les versions de travail qui auront disparu. Ainsi que les projets à moitié retravaillés que j'avais modifié dans les six derniers mois. J'ai quelque part un back up complet de mes données qui date de cet été, mais je crois que je l'ai fait avant l'atelier, alors tout le matériel produit là-bas pourrait être perdu. :(
Bref, c'est plate, mais c'est rien de critique. Hanaken III est sauf! (Il est tellement en retard, y'aurait manqué que ça!)
Par contre, ça se pourrait que je sois un peu moins présente sur le blogue pour quelques jours, parce que je ne peut plus taper mes billets ou répondre à vos commentaires tout en regardant la télé! ;) Inquiétez-vous pas, dès que la situation va être revenue à la normale, je vais me reprendre.
Bon, là la question que je me pose, c'est : est-ce que je m'achète un mini portable très cher qui fera aussi office de liseuse ou est-ce que je résiste à la tentation et me contente d'un portable de base?
Hum... J'ai reçu combien en droits d'auteur cette année?...
Ah ouais, en fait de budget annuel d'épicerie, ce serait pas terrible, mais comme budget pour un ordinateur, ça se défend! ;)
lundi 11 novembre 2013
Une soirée historique
Hier soir, Vincent et moi sommes allés au cinéma en amoureux pour voir le film Thor : Dark World.
Comme on allait dans un gigantesque cinéma Guzzo, on a décidé d'arriver tôt et de profiter un peu des arcades. Je suis pas une grande fan de jeux vidéos, mais j'aime beaucoup jouer sur les machines d'arcade, surtout les plus immersives, comme celles où il faut chevaucher une moto (et se pencher dans les virages) ou celles qui demandent de manipuler un fusil (ah, le shotgun de House of Dead!).
Mais mon péché mignon dans les arcades de cinéma, c'est le air hockey (vous savez, c'est un genre de table qui souffle de l'air et sur laquelle on fait glisser une rondelle de plastique qu'on tente d'envoyer dans le but de l'adversaire en la frappant avec une poignée de plastique). J'adore ce jeu. Et, fait étrange (parce que j'ai habituellement pas tellement de coordination main/oeil), j'y suis plutôt douée. En fait, quand j'étais une jeune adulte, j'ai plusieurs amis de gars qui ont subi des défaites fort cuisantes pour leur orgueil en m'affrontant au air hockey.
Quand j'ai commencé à sortir avec Vincent, on a souvent joué au air hockey ensemble. Selon ses souvenirs, je le battais régulièrement à plate couture. Selon les miens, on riait beaucoup en jouant! ;)
Alors hier, en attendant notre film, on a décidé de disputer quelques parties. On n'arrivait pas à se souvenir l'un ou l'autre d'à quand remontait la dernière fois qu'on avait fait ça. La première partie a commencé sous de bons auspices pour moi : le score était déjà de 2 à 0 lorsque Vincent a compté dans son propre but. Hihihihi! Mais ensuite, je sais ben pas ce qui s'est passé! Vincent a remonté et gagné la première partie par un point. La seconde partie a été chaudement disputée et le pointage était de 3 pour moi, 5 pour lui lorsque nous avons atteint la limite de temps. Il gagnait encore! Et la dernière partie a été une catastrophe pour moi. J'ai perdu 7 à 4! J'arrivais pas à y croire.
Bref, hier ce fut une soirée historique : j'ai été battue trois fois de suite au air hockey!
Pis ensuite on s'est assis dans une salle pour regarder le film Thor : Dark World.
C'était correct dans le genre, mais c'est vraiment pas le film qui a rendu la soirée mémorable! ;)
jeudi 7 novembre 2013
De la poussière et des tapis
Des fois dans la vie, t'as un petit problème.
Et tu te dis, bah, il est tout petit, c'est pas grave, ça vaut pas la peine d'essayer de le régler, je peux vivre avec. Je vais juste le balayer sous le tapis, là.
Ah, mais, oups, quelque temps plus tard, tu constates que c'est un petit problème récurrent. Bah, pas grave, tu peux vivre avec. Tu vis avec son petit frère sous le tapis depuis pas mal longtemps. Alors, hop, tu l'envoies sous le tapis lui aussi.
Pis le temps passe. Pis les petits problèmes arrivent de temps à autre, pis ils invitent leurs cousins, mais tout va bien, tu as pris des bonnes habitudes : maintenant tu les balaies systématiquement sous le tapis. Y'en a déjà trop, t'as pas envie d'essayer de t'y attaquer, ça foutrait le bordel dans ta vie...
Et puis un jour quelqu'un te dis : c'est quoi cette montagne?
Et tu réponds : c'est pas une montagne, c'est mon tapis.
Et la personne fait un geste un peu épais, mais bien intentionné, le geste qui aurait dû être fait depuis longtemps : elle soulève le tapis.
Pis là tous les problèmes accumulés te dégringolent sur la gueule en même temps, pis tu te fais emporter par l'avalanche, parce que quand tu aurais dû t'occuper du premier problème, tu as préféré fermer les yeux. C'est de ta faute. Et à moins que tu vives en vase clos, y'a du monde qui va souffrir à cause de toi.
Rendu là, t'as deux choix : tu escalades ta montagne de problème pis tu t'y attaque à la pelle ou tu t'éloignes suffisamment pour qu'elle devienne un élément de décor à l'horizon.
Personnellement, je préfère la pelle. ;)
Et tu te dis, bah, il est tout petit, c'est pas grave, ça vaut pas la peine d'essayer de le régler, je peux vivre avec. Je vais juste le balayer sous le tapis, là.
Ah, mais, oups, quelque temps plus tard, tu constates que c'est un petit problème récurrent. Bah, pas grave, tu peux vivre avec. Tu vis avec son petit frère sous le tapis depuis pas mal longtemps. Alors, hop, tu l'envoies sous le tapis lui aussi.
Pis le temps passe. Pis les petits problèmes arrivent de temps à autre, pis ils invitent leurs cousins, mais tout va bien, tu as pris des bonnes habitudes : maintenant tu les balaies systématiquement sous le tapis. Y'en a déjà trop, t'as pas envie d'essayer de t'y attaquer, ça foutrait le bordel dans ta vie...
Et puis un jour quelqu'un te dis : c'est quoi cette montagne?
Et tu réponds : c'est pas une montagne, c'est mon tapis.
Et la personne fait un geste un peu épais, mais bien intentionné, le geste qui aurait dû être fait depuis longtemps : elle soulève le tapis.
Pis là tous les problèmes accumulés te dégringolent sur la gueule en même temps, pis tu te fais emporter par l'avalanche, parce que quand tu aurais dû t'occuper du premier problème, tu as préféré fermer les yeux. C'est de ta faute. Et à moins que tu vives en vase clos, y'a du monde qui va souffrir à cause de toi.
Rendu là, t'as deux choix : tu escalades ta montagne de problème pis tu t'y attaque à la pelle ou tu t'éloignes suffisamment pour qu'elle devienne un élément de décor à l'horizon.
Personnellement, je préfère la pelle. ;)
mercredi 6 novembre 2013
Le premier tiers
Ouais, ben, entre les salons, les obligations sociales, les hormones et la fatigue habituelle en cette saison, mettons que les projets d'écriture avancent pas vite.
Mais bon, j'ai fini de réécrire le début d'Hanaken III pour le moment. Là je dois pondre deux nouveaux chapitres (de la création pure! enfin! ça va faire du bien) avant de poursuivre la réécriture, puis embarquer, enfin, dans la suite du roman.
D'ailleurs, plusieurs personnes se sont étonnées du fait que je retravaille le début du roman alors que la fin n'est pas finie. Ça semble contrevenir au grand principe de "sortez le texte, laissez-le dormir, puis retravaillez-le". Sauf que, selon mon expérience personnelle, ce grand principe c'est bien avec une nouvelle (ou une novella). Avec un projet qui s'enligne pour dépasser les 50 000 mots, c'est le fun, après le premier tiers, d'avoir quelqu'un pour nous prévenir si on a un ton indigeste, un personnage incohérent ou une situation qui ne tient pas la route.
La première fois que j'ai fait lire le premier tiers de mon roman, c'était par hasard : mon éditeur voulait savoir ce que j'avais de fait à date sur Hanaken I. Je lui ai envoyé les 11 premiers chapitres. Il m'a fait quelques commentaires très intéressants et ça m'a permis d'ajuster immédiatement mon plan pour la suite. Voilà, ma méthode de travail était trouvée! ;)
Fait amusant : à Toulouse en 2011, la femme de l'écrivain Patrick Bard (ça sonne bien dans une conversation, hein?) m'avait dit que son mari procédait de la même façon. Il écrit d'abord le premier tiers de son manuscrit, puis le fait lire à sa femme et ajuste le tir en conséquence de ses critiques. Quand elle m'avait raconté ça, je m'étais dit que je pourrais pas travailler de même, que ça me couperait complètement les ailes de voir mes idées être critiquées avant d'être complètement écrites...
Puis j'ai réalisé que ce que le lecteur critique, ce n'est pas l'idée de l'histoire, car il ne la connaît pas! Le lecteur n'a que le début du bouquin entre les mains. Alors il s'exprime sur ce qu'on lui a donné à lire. S'il ne comprend pas les motivations d'un personnage dont la vocation est d'être énigmatique, tout va bien. Mais si le personnage devait apparaître transparent et digne de confiance, là ça va mal et il faut réécrire.
Bref, c'est une méthode qui sauve du temps. Ou qui peut en sauver. Ou qui me donne l'impression d'en sauver... En tout cas, moi je crois qu'elle m'aide. Évidemment le prérequis pour l'utiliser est à la fois simple et complexe : il vous faut un excellent lecteur (ou deux, au maximum), quelqu'un qui comprend des notions comme "narrateur aligné" et "cohérence interne".
Le seul problème avec les excellents lecteurs? Le plus souvent, ce sont des écrivains eux aussi et ils vous enverront à leur tour des manuscrits à commenter. (Traduction : Oui, oui, Isa, je lis tes projets dans les prochains jours, promis! ;)
Mais bon, j'ai fini de réécrire le début d'Hanaken III pour le moment. Là je dois pondre deux nouveaux chapitres (de la création pure! enfin! ça va faire du bien) avant de poursuivre la réécriture, puis embarquer, enfin, dans la suite du roman.
D'ailleurs, plusieurs personnes se sont étonnées du fait que je retravaille le début du roman alors que la fin n'est pas finie. Ça semble contrevenir au grand principe de "sortez le texte, laissez-le dormir, puis retravaillez-le". Sauf que, selon mon expérience personnelle, ce grand principe c'est bien avec une nouvelle (ou une novella). Avec un projet qui s'enligne pour dépasser les 50 000 mots, c'est le fun, après le premier tiers, d'avoir quelqu'un pour nous prévenir si on a un ton indigeste, un personnage incohérent ou une situation qui ne tient pas la route.
La première fois que j'ai fait lire le premier tiers de mon roman, c'était par hasard : mon éditeur voulait savoir ce que j'avais de fait à date sur Hanaken I. Je lui ai envoyé les 11 premiers chapitres. Il m'a fait quelques commentaires très intéressants et ça m'a permis d'ajuster immédiatement mon plan pour la suite. Voilà, ma méthode de travail était trouvée! ;)
Fait amusant : à Toulouse en 2011, la femme de l'écrivain Patrick Bard (ça sonne bien dans une conversation, hein?) m'avait dit que son mari procédait de la même façon. Il écrit d'abord le premier tiers de son manuscrit, puis le fait lire à sa femme et ajuste le tir en conséquence de ses critiques. Quand elle m'avait raconté ça, je m'étais dit que je pourrais pas travailler de même, que ça me couperait complètement les ailes de voir mes idées être critiquées avant d'être complètement écrites...
Puis j'ai réalisé que ce que le lecteur critique, ce n'est pas l'idée de l'histoire, car il ne la connaît pas! Le lecteur n'a que le début du bouquin entre les mains. Alors il s'exprime sur ce qu'on lui a donné à lire. S'il ne comprend pas les motivations d'un personnage dont la vocation est d'être énigmatique, tout va bien. Mais si le personnage devait apparaître transparent et digne de confiance, là ça va mal et il faut réécrire.
Bref, c'est une méthode qui sauve du temps. Ou qui peut en sauver. Ou qui me donne l'impression d'en sauver... En tout cas, moi je crois qu'elle m'aide. Évidemment le prérequis pour l'utiliser est à la fois simple et complexe : il vous faut un excellent lecteur (ou deux, au maximum), quelqu'un qui comprend des notions comme "narrateur aligné" et "cohérence interne".
Le seul problème avec les excellents lecteurs? Le plus souvent, ce sont des écrivains eux aussi et ils vous enverront à leur tour des manuscrits à commenter. (Traduction : Oui, oui, Isa, je lis tes projets dans les prochains jours, promis! ;)
mardi 5 novembre 2013
House of Cards
J'avais pas encore écouté House of Cards, la première télésérie exclusive à Netflix... Wow! Depuis que j'ai commencé, j'ai de la misère à arrêter!
La série nous place dans la position de témoins privilégiés des agissements de Frank Underwood (joué par un Kevin Spacey qui me semble gagner du charisme en vieillissant), un membre influent du congrès américain. Un membre très influent, en fait, mais également très ambitieux, qui n'a pas reçu les honneurs promis suite à l'élection du dernier président. Frank décide donc de prendre sa revanche. Mais pas en sabotant le président, non. Plutôt en se rendant indispensable. Car Frank aime une chose : le pouvoir.
C'est absolument fascinant, quoique sur le mode un peu morbide, de voir ce personnage utiliser les gens autour de lui comme s'ils étaient des outils. Il trouve les points de pression de ses cibles et, par un mélange de cadeaux et de menaces, il les plie à sa volonté, sans hésiter à se mettre lui-même en danger pour obtenir ce qu'il désire. À le voir aller, on dirait le digne descendant de Tokugawa et de Machiavel : même instinct stratégique et même absence de principes moraux.
Cela dit, il n'aurait l'air que d'un sociopathe parmi d'autres (un genre de Dexter qui exécuterait des réputations à la place des criminels) s'il ne formait pas avec sa femme (joué par Robin Wright... on est loin de la Princesse Bouton d'Or!) un couple parfaitement assorti, qui semble s'entendre pour ne pas laisser la morale se mettre en travers de leur route. Ils s'aiment visiblement, mais leur partenariat et leur réussite mutuelle compte plus pour eux que n'importe quel principe. C'est ainsi qu'on voit Frank, avec la complicité de sa femme, nouer une relation adultère avec une jeune journaliste dont il favorise la carrière... Afin d'avoir un allié dans les médias!
Soit dit en passant, les scènes intimes de Frank et de la journaliste (jouée par une Kate Mara qui sort mieux que d'habitude je trouve, mais à qui on a envie de demander ses cartes pour être sûrs qu'elle est majeure) sont chargées de tensions et chaudes en s'il-vous-plaît! Elles sont pas mal moins graphiques de ce qu'on voit dans les séries de HBO et elles sont beaucoup plus utiles : les scénaristes les ont habilement conçues afin de nous montrer que l'esprit tordu et manipulateur de Frank s'exprime jusque dans le lit. C'est une belle démonstration de la façon d'utiliser une scène de sexe pour donner de la chair à un personnage (et non pas juste montrer celle des comédiens).
Je ne sais pas vraiment où on s'en va avec cette série (j'ai seulement vu la première moitié de la première saison), mais franchement, pour le moment, j'adore! :)
Oh et le réalisme de certaines scènes vaut la peine d'être mentionné. Par exemple, qui voit-on danser lors d'un bal de politiciens qui se déroule à Washington? Des têtes grises et leurs épouses, souvent tout aussi grisonnantes. On passe la première seconde à se demander ce qui cloche dans l'image, puis on réalise qu'on s'attendait à de jeunes figurant, pas à des quinquagénaires. Vraiment bien fait! Je trouve également délicieux les moments où Frank brise le mur et s'adresse directement au spectateur, en quelques mots ou même d'un seul regard entendu, nous rendant ainsi complices de ses machinations. Le procédé pourrait être lourd s'il était surutilisé, mais pour le moment le dosage est excellent.
J'espère que la deuxième moitié de la saison ne me décevra pas! :)
La série nous place dans la position de témoins privilégiés des agissements de Frank Underwood (joué par un Kevin Spacey qui me semble gagner du charisme en vieillissant), un membre influent du congrès américain. Un membre très influent, en fait, mais également très ambitieux, qui n'a pas reçu les honneurs promis suite à l'élection du dernier président. Frank décide donc de prendre sa revanche. Mais pas en sabotant le président, non. Plutôt en se rendant indispensable. Car Frank aime une chose : le pouvoir.
C'est absolument fascinant, quoique sur le mode un peu morbide, de voir ce personnage utiliser les gens autour de lui comme s'ils étaient des outils. Il trouve les points de pression de ses cibles et, par un mélange de cadeaux et de menaces, il les plie à sa volonté, sans hésiter à se mettre lui-même en danger pour obtenir ce qu'il désire. À le voir aller, on dirait le digne descendant de Tokugawa et de Machiavel : même instinct stratégique et même absence de principes moraux.
Cela dit, il n'aurait l'air que d'un sociopathe parmi d'autres (un genre de Dexter qui exécuterait des réputations à la place des criminels) s'il ne formait pas avec sa femme (joué par Robin Wright... on est loin de la Princesse Bouton d'Or!) un couple parfaitement assorti, qui semble s'entendre pour ne pas laisser la morale se mettre en travers de leur route. Ils s'aiment visiblement, mais leur partenariat et leur réussite mutuelle compte plus pour eux que n'importe quel principe. C'est ainsi qu'on voit Frank, avec la complicité de sa femme, nouer une relation adultère avec une jeune journaliste dont il favorise la carrière... Afin d'avoir un allié dans les médias!
Soit dit en passant, les scènes intimes de Frank et de la journaliste (jouée par une Kate Mara qui sort mieux que d'habitude je trouve, mais à qui on a envie de demander ses cartes pour être sûrs qu'elle est majeure) sont chargées de tensions et chaudes en s'il-vous-plaît! Elles sont pas mal moins graphiques de ce qu'on voit dans les séries de HBO et elles sont beaucoup plus utiles : les scénaristes les ont habilement conçues afin de nous montrer que l'esprit tordu et manipulateur de Frank s'exprime jusque dans le lit. C'est une belle démonstration de la façon d'utiliser une scène de sexe pour donner de la chair à un personnage (et non pas juste montrer celle des comédiens).
Je ne sais pas vraiment où on s'en va avec cette série (j'ai seulement vu la première moitié de la première saison), mais franchement, pour le moment, j'adore! :)
Oh et le réalisme de certaines scènes vaut la peine d'être mentionné. Par exemple, qui voit-on danser lors d'un bal de politiciens qui se déroule à Washington? Des têtes grises et leurs épouses, souvent tout aussi grisonnantes. On passe la première seconde à se demander ce qui cloche dans l'image, puis on réalise qu'on s'attendait à de jeunes figurant, pas à des quinquagénaires. Vraiment bien fait! Je trouve également délicieux les moments où Frank brise le mur et s'adresse directement au spectateur, en quelques mots ou même d'un seul regard entendu, nous rendant ainsi complices de ses machinations. Le procédé pourrait être lourd s'il était surutilisé, mais pour le moment le dosage est excellent.
J'espère que la deuxième moitié de la saison ne me décevra pas! :)
lundi 4 novembre 2013
Laisser faire la nature
J'ai toujours eu une position souple sur la question d'avoir ou non des enfants. J'ai planifié en avoir, parce que je vois de beaux côtés à la maternité, mais je me suis toujours dit que si j'arrivais pas à tomber enceinte, ce serait pas une catastrophe. Que je laisserais la nature décider, quoi.
Ou attendez, non, je reformule ça : au départ l'idée que je puisse avoir du mal à tomber enceinte ne m'a jamais traversée l'esprit. Que ça adonne jamais, que je ne trouve jamais le "bon gars", oui, mais que physiquement ça marche pas? Non, j'y avais jamais pensé, puisque comme toutes les filles qui ont été adolescentes dans les années 90, j'ai été élevée à coup de "il suffit d'une relation non protégée pour tomber enceinte, alors prends jamais de chance!" Donc, quand j'ai eu 27 ans, jeune mariée avec le meilleur "bon gars" de la création, installée depuis peu dans ma maison de banlieue fraîchement repeinte, j'ai arrêté la pilule en toute confiance (et insouciance). Mais, contrairement à la plupart de mes amies, je ne me suis pas mise à calculer ma date d'ovulation. J'allais laisser faire la nature (et la spontanéité... et le romantisme...).
Six mois d'essais plus tard, j'étais enceinte. Ça a résulté en une grossesse ectopique. Alors que je pensais que ça existait juste dans les thriller médicaux de Robin Cook! On attendu un peu, puis essayé encore. Fausse couche. On a patienté les mois requis, puis on a recommencé à essayer. J'ai remporté le prix Alibis, j'ai eu peur d'être enceinte pis de pas pouvoir partir en France, mais non, on a plutôt essayé de concevoir là-bas... J'ai publié un roman, mon chum a changé de job, on continuait à essayer... J'ai publié deux autres bouquin, ma job est devenue un enfer, on a essayé les test d'ovulation pour mieux se timer, on a découvert que mon chum avait la maladie céliaque, j'ai gagné un prix pour Le Chasseur, on a banni le gluten de nos vies, on continué à essayer d'avoir un enfant, mais sans les test d'ovulation parce que c'est franchement chiant, j'ai changé de job...
Au bout de deux ans sans résultat, on est devenus éligibles à une aide médicale. Bon, après tout ce temps à essayer, pourquoi ne pas chercher à comprendre ce qui clochait? Alors on a passé tous les deux une batterie de tests...
Les résultats? Bof, rien de concluant, sinon le fait que c'est pas mon chéri le problème et que les médecins ne semblent pas vraiment intéressés à investiguer davantage. À la place, ils me proposent de me doper pendant quelques mois pour forcer mon corps à produire des surplus d'estrogènes, en espérant que ça augmente ma fertilité.
Vous trouvez qu'on est pas mal loin du "laisser faire la nature"?
Ouais, moi aussi. (Pis on parlera pas de la spontanéité et du romantisme...)
Difficile de s'en remettre à la nature dans un monde où la médecine peut maintenant pallier à tous les problèmes ou presque... Désormais, il faut, à un moment ou un autre, prendre une décision consciente, avec tout ce que ça impliquera comme conséquences, jugements extérieurs, doutes, regrets et culpabilités.
J'suis pas encore rendue là.
Voyons d'abord comment je vais réagir aux hormones... Pour le moment j'ai perpétuellement l'impression d'avoir pris quelques verres, parce que je suis un peu étourdie. C'est pas agréable (il manque la détente qui vient avec l'alcool!), mais ça s'endure. J'ai aussi des maux de tête solides (la journée de bureau va être pénible), mais j'suis encore fonctionnelle (j'espère). Par contre, j'ai vraiment l'humeur affectée : j'alterne entre la déprime pis, ben, la déprime. D'ailleurs si jamais, parce que je suis en quête de réconfort, des photos de chat apparaissent sur le blogue dans les prochains jours, je m'en excuse d'avance! :p
Ou attendez, non, je reformule ça : au départ l'idée que je puisse avoir du mal à tomber enceinte ne m'a jamais traversée l'esprit. Que ça adonne jamais, que je ne trouve jamais le "bon gars", oui, mais que physiquement ça marche pas? Non, j'y avais jamais pensé, puisque comme toutes les filles qui ont été adolescentes dans les années 90, j'ai été élevée à coup de "il suffit d'une relation non protégée pour tomber enceinte, alors prends jamais de chance!" Donc, quand j'ai eu 27 ans, jeune mariée avec le meilleur "bon gars" de la création, installée depuis peu dans ma maison de banlieue fraîchement repeinte, j'ai arrêté la pilule en toute confiance (et insouciance). Mais, contrairement à la plupart de mes amies, je ne me suis pas mise à calculer ma date d'ovulation. J'allais laisser faire la nature (et la spontanéité... et le romantisme...).
Six mois d'essais plus tard, j'étais enceinte. Ça a résulté en une grossesse ectopique. Alors que je pensais que ça existait juste dans les thriller médicaux de Robin Cook! On attendu un peu, puis essayé encore. Fausse couche. On a patienté les mois requis, puis on a recommencé à essayer. J'ai remporté le prix Alibis, j'ai eu peur d'être enceinte pis de pas pouvoir partir en France, mais non, on a plutôt essayé de concevoir là-bas... J'ai publié un roman, mon chum a changé de job, on continuait à essayer... J'ai publié deux autres bouquin, ma job est devenue un enfer, on a essayé les test d'ovulation pour mieux se timer, on a découvert que mon chum avait la maladie céliaque, j'ai gagné un prix pour Le Chasseur, on a banni le gluten de nos vies, on continué à essayer d'avoir un enfant, mais sans les test d'ovulation parce que c'est franchement chiant, j'ai changé de job...
Au bout de deux ans sans résultat, on est devenus éligibles à une aide médicale. Bon, après tout ce temps à essayer, pourquoi ne pas chercher à comprendre ce qui clochait? Alors on a passé tous les deux une batterie de tests...
Les résultats? Bof, rien de concluant, sinon le fait que c'est pas mon chéri le problème et que les médecins ne semblent pas vraiment intéressés à investiguer davantage. À la place, ils me proposent de me doper pendant quelques mois pour forcer mon corps à produire des surplus d'estrogènes, en espérant que ça augmente ma fertilité.
Vous trouvez qu'on est pas mal loin du "laisser faire la nature"?
Ouais, moi aussi. (Pis on parlera pas de la spontanéité et du romantisme...)
Difficile de s'en remettre à la nature dans un monde où la médecine peut maintenant pallier à tous les problèmes ou presque... Désormais, il faut, à un moment ou un autre, prendre une décision consciente, avec tout ce que ça impliquera comme conséquences, jugements extérieurs, doutes, regrets et culpabilités.
J'suis pas encore rendue là.
Voyons d'abord comment je vais réagir aux hormones... Pour le moment j'ai perpétuellement l'impression d'avoir pris quelques verres, parce que je suis un peu étourdie. C'est pas agréable (il manque la détente qui vient avec l'alcool!), mais ça s'endure. J'ai aussi des maux de tête solides (la journée de bureau va être pénible), mais j'suis encore fonctionnelle (j'espère). Par contre, j'ai vraiment l'humeur affectée : j'alterne entre la déprime pis, ben, la déprime. D'ailleurs si jamais, parce que je suis en quête de réconfort, des photos de chat apparaissent sur le blogue dans les prochains jours, je m'en excuse d'avance! :p
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