Au moment où vous lisez ces lignes, je suis dans la voiture de Caroline Lacroix, en train de boire du café, de placoter et de tenter de l'aider à trouver le plus court chemin pour se rendre à Chicoutimi (ou, soyons réaliste, plus probablement de lui lire son Google Map).
Parce qu'en fin de semaine, c'est mon premier salon du livre! :)
Ok, ça y est, je commence à être normale : j'suis excitée sans bon sens! C'est mon tour d'être derrière une table de vente, avec mes piles de livres dessus!!! :)
Souhaitez-moi...
... euh... de pas être toute seule trop longtemps, pognée derrière ladite table avec personne à qui parler?
Pis de pas mourir d'ennui et de carence affective pendant ces trois jours sans mon chum? (rappel : j'suis dépendante, on est un couple ultra-fusionnel et on s'assume! ;)
vendredi 30 septembre 2011
jeudi 29 septembre 2011
Les finances expliquées par un avocat
Un avocat du bureau, nommons-le Me Chose, à qui je demandais s'il était disponible pour une réunion impromptue sur l'heure du lunch me répond : "Non, je dois passer à la banque pour obtenir une nouvelle carte de crédit".
Le gentil monsieur étant notoirement distrait (on a déjà dû envoyer un messager récupérer son portefeuille oublié dans un restaurant et on a arrêté depuis longtemps de le laisser manipuler des documents originaux), je m'informe, d'un ton compatissant : "Oh, vous l'avez perdue?"
Et lui de me répondre : "Non, non, mais l'autre est pleine."
Euh...
Sa Visa Platine spéciale "avocats" avec une limite permettant de payer une hypothèque est pleine!?! Et son réflexe, en voyant ça, est de se procurer une autre carte?!?
Avant de passer un commentaire moralisateur qui aurait sans doute été très mal reçu (Me Chose est lunatique, mais il a une très haute opinion de son intelligence), je suis retournée m'asseoir à mon poste (comme quoi je sais me la fermer de temps à autre, surtout quand mon salaire pourrait être en jeu). Et c'est alors que j'ai remarqué que la réunion de dernière minute à laquelle il ne pouvait pas assister portait sur le droit financier.
Tiens donc, j'ai clairement perçu le soulagement des avocats quand je leur ai annoncé que Me Chose ne pourrait pas se joindre à leur réunion! :p
Le gentil monsieur étant notoirement distrait (on a déjà dû envoyer un messager récupérer son portefeuille oublié dans un restaurant et on a arrêté depuis longtemps de le laisser manipuler des documents originaux), je m'informe, d'un ton compatissant : "Oh, vous l'avez perdue?"
Et lui de me répondre : "Non, non, mais l'autre est pleine."
Euh...
Sa Visa Platine spéciale "avocats" avec une limite permettant de payer une hypothèque est pleine!?! Et son réflexe, en voyant ça, est de se procurer une autre carte?!?
Avant de passer un commentaire moralisateur qui aurait sans doute été très mal reçu (Me Chose est lunatique, mais il a une très haute opinion de son intelligence), je suis retournée m'asseoir à mon poste (comme quoi je sais me la fermer de temps à autre, surtout quand mon salaire pourrait être en jeu). Et c'est alors que j'ai remarqué que la réunion de dernière minute à laquelle il ne pouvait pas assister portait sur le droit financier.
Tiens donc, j'ai clairement perçu le soulagement des avocats quand je leur ai annoncé que Me Chose ne pourrait pas se joindre à leur réunion! :p
mercredi 28 septembre 2011
Filles de lune d'Élisabeth Tremblay
J'avais dit à Élisabeth que je me mettrais à lire ses romans quand le cinquième serait sorti. Comme ça, si j'accrochais, je n'aurais pas à attendre. Bon, j'ai triché un peu, le cinquième n'est pas encore sur les rayons, mais j'étais rendue là dans ma pile de livre à lire, alors pendant mes vacances j'ai ouvert le premier Filles de lune : Naïla de Brume.
Comment j'ai trouvé ça? Parfaitement correct et honnête en fait de fantasy classique.
Vous avez tous les éléments obligés du genre : les personnages jeunes et impulsifs, le gars et la fille incapables de s'endurer (mais qui vont fort probablement finir ensemble), la prophétie, les pouvoirs magiques qui varient selon les sexes et qui forcent les interrelations, la surabondance de magie (dont les règles sont si complexes qu'elles sentent parfois l'accommodement à l'intrigue), des relations familiales ultra-tordues (au bout de 400 pages, j'suis pas sûre qui est la mère de qui), des méchants qui sont majoritairement laids et puants, des gentils qui sont beaux. Le tout, enrubanné dans suffisamment de couches de mystère et d'étrangeté pour qu'on se demande si l'auteure arrivera vraiment à tout dénouer en seulement quatre autres tomes (surtout que l'action est plutôt lente dans celui-ci).
Bref, je comprends tout à fait le succès que connaît la série. Si vous ne lisez pas de la fantasy depuis le berceau, vous ne trouverez rien à redire aux schémas narratifs. Et si vous êtes romantiques, vous aimerez l'amourette compliquée qui se dessine. Pis si vous êtes une fille ordinaire, ben vous vous reconnaîtrez dans l'héroïne.
Par contre, si vous recherchez le renouvellement en fantasy parce que vous avez lu vingt fois Tolkien, Jordan, Zimmer Bradley, R.R. Martin, Le Guin, Lackey et compagnie, si vous êtes plus killer que fleur bleue ou si vous êtes incapable de tolérer un dialogue manquant le moindrement de naturel, cette série n'est pas pour vous. Point. Passez votre chemin, vous êtes pas le public cible. Ça sert à rien de chialer. C'est pas Filles de lune le problème.
Maintenant, la question qui tue : est-ce que je vais lire la suite? Oui, probablement, et ce même si je suis loooooooin d'être le public cible. Parce que je suis intriguée. De un, je veux cerner ce qui rend ces romans aussi populaires (j'ai lu Twilight pour la même raison). De deux, je l'ai dit, le nombre d'intrigues qui ont été présentées m'ont laissée perplexe. L'action va devoir s'accélérer sur un temps rare dans les prochains tomes si Élisabeth veut tout régler (ou alors les livres vont quadrupler de volume). Cela sous-entend probablement une évolution du style de l'auteur et j'ai hâte de l'étudier. Je me demande à quel point l'écriture peut changer en cours de série sans que les lecteurs en soient dérangés. De trois, on connaît peu les personnages après ce premier tome, mais on arrive quand même à les trouver sympathiques (ou à avoir envie de les étrangler, ce qui sous-entend quand même que ce ne sont pas juste des silhouettes en carton). Je veux décortiquer le pourquoi du comment de ce petit tour de force.
À suivre, donc. En fait d'objet d'étude, j'ai lu bien pire! (y'a eu le quatrième Twilight...)
(Lecture 2011 #41)
Comment j'ai trouvé ça? Parfaitement correct et honnête en fait de fantasy classique.
Vous avez tous les éléments obligés du genre : les personnages jeunes et impulsifs, le gars et la fille incapables de s'endurer (mais qui vont fort probablement finir ensemble), la prophétie, les pouvoirs magiques qui varient selon les sexes et qui forcent les interrelations, la surabondance de magie (dont les règles sont si complexes qu'elles sentent parfois l'accommodement à l'intrigue), des relations familiales ultra-tordues (au bout de 400 pages, j'suis pas sûre qui est la mère de qui), des méchants qui sont majoritairement laids et puants, des gentils qui sont beaux. Le tout, enrubanné dans suffisamment de couches de mystère et d'étrangeté pour qu'on se demande si l'auteure arrivera vraiment à tout dénouer en seulement quatre autres tomes (surtout que l'action est plutôt lente dans celui-ci).
Bref, je comprends tout à fait le succès que connaît la série. Si vous ne lisez pas de la fantasy depuis le berceau, vous ne trouverez rien à redire aux schémas narratifs. Et si vous êtes romantiques, vous aimerez l'amourette compliquée qui se dessine. Pis si vous êtes une fille ordinaire, ben vous vous reconnaîtrez dans l'héroïne.
Par contre, si vous recherchez le renouvellement en fantasy parce que vous avez lu vingt fois Tolkien, Jordan, Zimmer Bradley, R.R. Martin, Le Guin, Lackey et compagnie, si vous êtes plus killer que fleur bleue ou si vous êtes incapable de tolérer un dialogue manquant le moindrement de naturel, cette série n'est pas pour vous. Point. Passez votre chemin, vous êtes pas le public cible. Ça sert à rien de chialer. C'est pas Filles de lune le problème.
Maintenant, la question qui tue : est-ce que je vais lire la suite? Oui, probablement, et ce même si je suis loooooooin d'être le public cible. Parce que je suis intriguée. De un, je veux cerner ce qui rend ces romans aussi populaires (j'ai lu Twilight pour la même raison). De deux, je l'ai dit, le nombre d'intrigues qui ont été présentées m'ont laissée perplexe. L'action va devoir s'accélérer sur un temps rare dans les prochains tomes si Élisabeth veut tout régler (ou alors les livres vont quadrupler de volume). Cela sous-entend probablement une évolution du style de l'auteur et j'ai hâte de l'étudier. Je me demande à quel point l'écriture peut changer en cours de série sans que les lecteurs en soient dérangés. De trois, on connaît peu les personnages après ce premier tome, mais on arrive quand même à les trouver sympathiques (ou à avoir envie de les étrangler, ce qui sous-entend quand même que ce ne sont pas juste des silhouettes en carton). Je veux décortiquer le pourquoi du comment de ce petit tour de force.
À suivre, donc. En fait d'objet d'étude, j'ai lu bien pire! (y'a eu le quatrième Twilight...)
(Lecture 2011 #41)
mardi 27 septembre 2011
Le pain ne lève pas tout le temps
Je lisais l'autre jour le texte d'un ami. D'un ami assez proche pour que je puisse lui dire la vérité. Mon verdict a fini par tomber : j'accrochais pas du tout à l'histoire.
"Pourtant, me répond-t-il, ma première phrase est accrocheuse".
Je devais en convenir.
"Je présente mon personnage par son nom dès les premières phrases".
Encore vrai.
"L'élément déclencheur survient dans le premier 10% du texte. J'ai doté mon personnage d'un passé et d'aspirations futures. Mon intrigue se tient. J'ai écrit au présent, parce que ça fait moderne et que sa plonge le lecteur dans l'action. Mon narrateur en "je" est justifiable pour bien faire sentir la paranoïa du personnage."
Vrai, vrai et toujours vrai.
"Alors, c'est quoi le problème? L'histoire est convenue? Le style d'écriture est banal? Le personnage est en carton parce que son histoire colle tellement trop aux événements qu'on voit qu'il a été pensé sur mesure? Les descriptions sont trop chargées? On voit venir à l'avance les supposés retournements?"
La réponse, c'est qu'il y avait un peu de tout ça. Que le pain n'avait pas levé, malgré son attention à suivre minutieusement toutes les recettes...
Ou, plus probablement, à cause de cette attention. Mais ça c'est mon interprétation... Vous pensez quoi des "recettes" vous?
"Pourtant, me répond-t-il, ma première phrase est accrocheuse".
Je devais en convenir.
"Je présente mon personnage par son nom dès les premières phrases".
Encore vrai.
"L'élément déclencheur survient dans le premier 10% du texte. J'ai doté mon personnage d'un passé et d'aspirations futures. Mon intrigue se tient. J'ai écrit au présent, parce que ça fait moderne et que sa plonge le lecteur dans l'action. Mon narrateur en "je" est justifiable pour bien faire sentir la paranoïa du personnage."
Vrai, vrai et toujours vrai.
"Alors, c'est quoi le problème? L'histoire est convenue? Le style d'écriture est banal? Le personnage est en carton parce que son histoire colle tellement trop aux événements qu'on voit qu'il a été pensé sur mesure? Les descriptions sont trop chargées? On voit venir à l'avance les supposés retournements?"
La réponse, c'est qu'il y avait un peu de tout ça. Que le pain n'avait pas levé, malgré son attention à suivre minutieusement toutes les recettes...
Ou, plus probablement, à cause de cette attention. Mais ça c'est mon interprétation... Vous pensez quoi des "recettes" vous?
lundi 26 septembre 2011
Voir vieillir ses idoles
C'était le UFC 135 en fin de semaine.
Le combat principal mettait en jeu la ceinture des lourds-légers, détenue par Jon "Bones" Jones, le plus jeune champion de l'histoire de la UFC. Un phénomène que ce Jones. Aussi agile et versatile qu'Anderson Silva (le prodige qui détient la ceinture des poids moyens) en stand up, mais avec un niveau de lutte impressionnant et un jiu-jitsu très solide. On se doutait qu'il ne ferait qu'une seule bouchée de son adversaire, Quinton "Rampage" Jackson. Et c'est ce qui est arrivé. Y'a pas grand chose de plus à en dire...
Par contre, sur la même carte, il y avait un duel entre Matt Hugues et Josh Koscheck. Koscheck, c'est le gars qui s'est fait redessiner les arcades sourcillières par Georges St-Pierre il y a huit mois. Un combattant très connu pour sa lutte et sa boxe, mais qui va surtout rester dans les mémoires comme le gars qui fait souvent semblant d'avoir été frapper avec des coups illégaux alors que les reprises vidéos montrent que c'est pas vrai. Matt Hugues, c'est, à 37 ans, une légende vivante. Si le MMA est rendu aussi populaire aujourd'hui, c'est que, pendant des années, Hugues attirait les foules. Il a été le champion des mi-moyens avant que St-Pierre ne le détrône. Il a contribué à établir un certain standard de respect de ses adversaires. Sa lutte est supérieure à celle de Koscheck et sa boxe également. Ça s'annonçait comme un bon match pour Hugues, où il avait l'espoir de remporter une belle victoire.
Et durant les trois premières minutes du premier round, Hugues a effectivement dominé le stand up, martelant Koscheck de jab et plaçant un magnifique uppercut. Sa technique supérieure était évidente et puis...
Puis Koscheck a placé un bon coup à la mâchoire de Hugues. Et l'âge de Hugues a fait le reste. L'âge et les coups reçus au cours des ans. Il n'a pas réussi à récupérer ses facultés assez rapidement. Koscheck l'a talonné et l'a mis KO.
C'est dur de voir tomber ainsi une idole, détruite non pas par ses propres erreurs, mais par l'usure du temps. Dur de constater qu'un homme dont j'ai suivi la carrière avec enthousiasme est déjà rendu à l'heure de sa retraite.
Mais en même temps, c'est un rappel précieux : le temps file et ne revient pas. Alors... à nos claviers!
Le combat principal mettait en jeu la ceinture des lourds-légers, détenue par Jon "Bones" Jones, le plus jeune champion de l'histoire de la UFC. Un phénomène que ce Jones. Aussi agile et versatile qu'Anderson Silva (le prodige qui détient la ceinture des poids moyens) en stand up, mais avec un niveau de lutte impressionnant et un jiu-jitsu très solide. On se doutait qu'il ne ferait qu'une seule bouchée de son adversaire, Quinton "Rampage" Jackson. Et c'est ce qui est arrivé. Y'a pas grand chose de plus à en dire...
Par contre, sur la même carte, il y avait un duel entre Matt Hugues et Josh Koscheck. Koscheck, c'est le gars qui s'est fait redessiner les arcades sourcillières par Georges St-Pierre il y a huit mois. Un combattant très connu pour sa lutte et sa boxe, mais qui va surtout rester dans les mémoires comme le gars qui fait souvent semblant d'avoir été frapper avec des coups illégaux alors que les reprises vidéos montrent que c'est pas vrai. Matt Hugues, c'est, à 37 ans, une légende vivante. Si le MMA est rendu aussi populaire aujourd'hui, c'est que, pendant des années, Hugues attirait les foules. Il a été le champion des mi-moyens avant que St-Pierre ne le détrône. Il a contribué à établir un certain standard de respect de ses adversaires. Sa lutte est supérieure à celle de Koscheck et sa boxe également. Ça s'annonçait comme un bon match pour Hugues, où il avait l'espoir de remporter une belle victoire.
Et durant les trois premières minutes du premier round, Hugues a effectivement dominé le stand up, martelant Koscheck de jab et plaçant un magnifique uppercut. Sa technique supérieure était évidente et puis...
Puis Koscheck a placé un bon coup à la mâchoire de Hugues. Et l'âge de Hugues a fait le reste. L'âge et les coups reçus au cours des ans. Il n'a pas réussi à récupérer ses facultés assez rapidement. Koscheck l'a talonné et l'a mis KO.
C'est dur de voir tomber ainsi une idole, détruite non pas par ses propres erreurs, mais par l'usure du temps. Dur de constater qu'un homme dont j'ai suivi la carrière avec enthousiasme est déjà rendu à l'heure de sa retraite.
Mais en même temps, c'est un rappel précieux : le temps file et ne revient pas. Alors... à nos claviers!
vendredi 23 septembre 2011
Un symbole
Je crois qu'on se crée tous certains symboles, qui varient selon nos objectifs, notre bagage de vie.
Le permis de conduire deviendra pour certains le symbole de l'indépendance. Les "pappermanes" le signe de la vieillesse kitsch. Les nains de jardin seront un idéal à atteindre ou à fuir...
Moi, pendant des années, j'ai cru qu'un vrai écrivain, c'était un membre de l'UNEQ. Que si un jour j'obtenais ma carte de membre, ça voudrait dire que j'avais réalisé mon rêve de petite fille.
Asteure que je viens de recevoir ladite carte par la poste, je sais que ça veut surtout dire que j'ai payé ma cotisation. Tenir mon roman dans mes mains, c'était pas mal plus fort comme sensation d'accomplissement.
Mais bon, ça reste un symbole. Là j'essaie de me trouver une excuse pour présenter ladite carte quelque part! :p
Le permis de conduire deviendra pour certains le symbole de l'indépendance. Les "pappermanes" le signe de la vieillesse kitsch. Les nains de jardin seront un idéal à atteindre ou à fuir...
Moi, pendant des années, j'ai cru qu'un vrai écrivain, c'était un membre de l'UNEQ. Que si un jour j'obtenais ma carte de membre, ça voudrait dire que j'avais réalisé mon rêve de petite fille.
Asteure que je viens de recevoir ladite carte par la poste, je sais que ça veut surtout dire que j'ai payé ma cotisation. Tenir mon roman dans mes mains, c'était pas mal plus fort comme sensation d'accomplissement.
Mais bon, ça reste un symbole. Là j'essaie de me trouver une excuse pour présenter ladite carte quelque part! :p
jeudi 22 septembre 2011
Les mouffettes de François Bélise
Le prix de l'Ermite m'ayant permis de compléter ma trilogie des Moufettes de Dorbourg de François Bélisle(dont j'avais commenté le premier tome ici), je vais vous faire un compte-rendu rapide de ma lecture! :)
Les Moufettes livrent de la pizza met en scène les cinq jeunes amis, les fameuses Moufettes, alors qu'ils doivent se livrer à des travaux communautaires pour faire pardonner leur attentat à l'eau de javel. Au cours de ces travaux, ils feront une macabre découverte qui les amènera à livrer une pizza à la mauvaise adresse...
Dans la suite, Les Moufettes tirent la langue au chat, les amis, qui jouissent d'un don hors du commun pour se mettre le nez au mauvais endroit au mauvais moment, découvriront un cadavre! Comprenant que cette fois la situation est sérieuse et qu'ils doivent absolument rester à l'écart du travail des policiers, les Moufettes feront de leur mieux pour s'en tenir à ces beaux principes...
Les deux romans se lisent très vite, l'action de l'un se bâtissant sur le précédant. En fait, je suggérerais autant que possible de lire les trois bouquins les uns à la suite des autres, avec le moins d'interruption possible. De cette façon, ça permet de ne pas trop s'embrouiller entre les personnages et de se souvenir que l'un a les cheveux verts, que l'autre bégaie et que y'en a qui sortent ensemble, que l'usine principale de la ville va fermer...
Parce que, décidément, la narration au "je" qui alterne à chaque volume entre une demi-douzaine de personnages nous fait perdre beaucoup de détails "extérieurs" qui pourraient nous aider à mieux caractériser les jeunes personnages et leur entourage.
L'avantage de la méthode, c'est que le groupe d'amis, les fameuses Moufettes, prend vraiment une identité de groupe : on a l'impression de les entendre raconter leur histoire en un espèce de chant choral. Chant auquel se mêle, en arrière-plan dirait-on, la ville de Dorbourg elle-même.
Le désavantage, c'est que des fois on est plus trop sûrs de qui est qui et qu'il faut retourner voir le titre du chapitre pour identifier le narrateur, ce qui dérange le rythme de lecture.
Cet inconvénient mis à part, les volets deux et trois des aventures des Moufettes sont définitivement plus achevés que le premier. Le point de vue s'est resserré autour des cinq jeunes et les liens entre eux sont plus affirmés. L'utilisation d'extraits de journaux ou d'émissions de radio pour remettre les événements en perspective rappelle délicieusement la manière de Jean-Jacques Pelletier dans les Gestionnaires de l'apocalypse, en plus d'être un clin d'oeil de l'auteur à son ancien métier.
Les livres sont publiés chez Z'Ailées, dans la collection Z'Ados, donc pour les 10 ans et plus.
(Lecture 2011 #39-40)
Les Moufettes livrent de la pizza met en scène les cinq jeunes amis, les fameuses Moufettes, alors qu'ils doivent se livrer à des travaux communautaires pour faire pardonner leur attentat à l'eau de javel. Au cours de ces travaux, ils feront une macabre découverte qui les amènera à livrer une pizza à la mauvaise adresse...
Dans la suite, Les Moufettes tirent la langue au chat, les amis, qui jouissent d'un don hors du commun pour se mettre le nez au mauvais endroit au mauvais moment, découvriront un cadavre! Comprenant que cette fois la situation est sérieuse et qu'ils doivent absolument rester à l'écart du travail des policiers, les Moufettes feront de leur mieux pour s'en tenir à ces beaux principes...
Les deux romans se lisent très vite, l'action de l'un se bâtissant sur le précédant. En fait, je suggérerais autant que possible de lire les trois bouquins les uns à la suite des autres, avec le moins d'interruption possible. De cette façon, ça permet de ne pas trop s'embrouiller entre les personnages et de se souvenir que l'un a les cheveux verts, que l'autre bégaie et que y'en a qui sortent ensemble, que l'usine principale de la ville va fermer...
Parce que, décidément, la narration au "je" qui alterne à chaque volume entre une demi-douzaine de personnages nous fait perdre beaucoup de détails "extérieurs" qui pourraient nous aider à mieux caractériser les jeunes personnages et leur entourage.
L'avantage de la méthode, c'est que le groupe d'amis, les fameuses Moufettes, prend vraiment une identité de groupe : on a l'impression de les entendre raconter leur histoire en un espèce de chant choral. Chant auquel se mêle, en arrière-plan dirait-on, la ville de Dorbourg elle-même.
Le désavantage, c'est que des fois on est plus trop sûrs de qui est qui et qu'il faut retourner voir le titre du chapitre pour identifier le narrateur, ce qui dérange le rythme de lecture.
Cet inconvénient mis à part, les volets deux et trois des aventures des Moufettes sont définitivement plus achevés que le premier. Le point de vue s'est resserré autour des cinq jeunes et les liens entre eux sont plus affirmés. L'utilisation d'extraits de journaux ou d'émissions de radio pour remettre les événements en perspective rappelle délicieusement la manière de Jean-Jacques Pelletier dans les Gestionnaires de l'apocalypse, en plus d'être un clin d'oeil de l'auteur à son ancien métier.
Les livres sont publiés chez Z'Ailées, dans la collection Z'Ados, donc pour les 10 ans et plus.
(Lecture 2011 #39-40)
mercredi 21 septembre 2011
Les montres sont molles mais les temps sont durs de Nando Michaud
Comment décrire ce livre, gagné à l'occasion des 1000 mots de l'Ermite? Publié aux Éditions Pierre Tisseyre en 1988, soit l'année de mes 6 ans, je n'en avais jamais entendu parler. Aussi ai-je levé un sourcil perplexe en lisant le résumé :
Prenez le "MacDonald" du coin de votre rue, mettez-y Léonard de Vince, Jésus-Christ, Karl Marx et une Joconde à moustache; remuez le tout à travers les siècles et laissez en attente. Pendant ce temps, préparez un vingt-sixizième siècle doté d'un président immortel, d'un rival qui l'est tout autant et d'une prostituée qui aimerait bien le devenir, ajoutez une vendeuse de hamburgers calée en électronique, combinez tout cela, faites revenir au Big Bang, servez sur lit de paradoxe et régalez-vous!
Je m'étais dit aussitôt que le bouquin risquait d'être soit très drôle, soit très mauvais...
Au bout de 10 pages, je m'esclaffais déjà. Et l'histoire du caméléon enfermé dans une cage en miroirs, par De Vinci et son assistant qui veulent découvrir la nature profonde du pauvre lézard, ne faisait que donner le ton du récit. Car suite à cette expérience (et à beaucoup de vin) De Vinci et son comparse inventeront la machine à voyager dans le passé. Incapables de la construire pour des raisons techniques, ils en abandonneront les plans aux bons soins du futur, en semant de fausses pistes pour s'assurer que les premiers voyageurs temporels n'auront de cesse de venir les chercher...
Et voilà, comment sera lancée une histoire tout à fait désopilante, écrite par un auteur à la plume leste, qui ne se prend pas au sérieux malgré les références historiques et culturelles fort solides qui parsèment son récit. (J'ai ri longtemps de "la véritable nature du filioque", mais c'était vrai une joke d'historien-nerd-en-phase-terminale, facque je vous suggère un petit tour sur Google...)
Dans les meilleurs moments du bouquin, j'ai eu l'impression de lire du Terry Pratchett au mieux de sa forme. Vers la fin du livre, j'ai trouvé que le rythme s'essoufflait un peu et que les gags manquaient de renouvellement, mais cela ne traîne pas en longueur et l'auteur nous sert rapidement une conclusion tout à fait satisfaisante... et en même temps complètement absurde, en lien avec le reste du roman.
Bref, une très bonne lecture de détente, qui a le mérite d'expliquer plusieurs mystères de notre vie moderne. Pour amplifier le plaisir, je suggèrerais d'aller le lire dans un McDo! :p
(Lecture 2011 #38)
Prenez le "MacDonald" du coin de votre rue, mettez-y Léonard de Vince, Jésus-Christ, Karl Marx et une Joconde à moustache; remuez le tout à travers les siècles et laissez en attente. Pendant ce temps, préparez un vingt-sixizième siècle doté d'un président immortel, d'un rival qui l'est tout autant et d'une prostituée qui aimerait bien le devenir, ajoutez une vendeuse de hamburgers calée en électronique, combinez tout cela, faites revenir au Big Bang, servez sur lit de paradoxe et régalez-vous!
Je m'étais dit aussitôt que le bouquin risquait d'être soit très drôle, soit très mauvais...
Au bout de 10 pages, je m'esclaffais déjà. Et l'histoire du caméléon enfermé dans une cage en miroirs, par De Vinci et son assistant qui veulent découvrir la nature profonde du pauvre lézard, ne faisait que donner le ton du récit. Car suite à cette expérience (et à beaucoup de vin) De Vinci et son comparse inventeront la machine à voyager dans le passé. Incapables de la construire pour des raisons techniques, ils en abandonneront les plans aux bons soins du futur, en semant de fausses pistes pour s'assurer que les premiers voyageurs temporels n'auront de cesse de venir les chercher...
Et voilà, comment sera lancée une histoire tout à fait désopilante, écrite par un auteur à la plume leste, qui ne se prend pas au sérieux malgré les références historiques et culturelles fort solides qui parsèment son récit. (J'ai ri longtemps de "la véritable nature du filioque", mais c'était vrai une joke d'historien-nerd-en-phase-terminale, facque je vous suggère un petit tour sur Google...)
Dans les meilleurs moments du bouquin, j'ai eu l'impression de lire du Terry Pratchett au mieux de sa forme. Vers la fin du livre, j'ai trouvé que le rythme s'essoufflait un peu et que les gags manquaient de renouvellement, mais cela ne traîne pas en longueur et l'auteur nous sert rapidement une conclusion tout à fait satisfaisante... et en même temps complètement absurde, en lien avec le reste du roman.
Bref, une très bonne lecture de détente, qui a le mérite d'expliquer plusieurs mystères de notre vie moderne. Pour amplifier le plaisir, je suggèrerais d'aller le lire dans un McDo! :p
(Lecture 2011 #38)
mardi 20 septembre 2011
J'aime les westerns
J'aime les films de cowboys, les bons vieux westerns, parce que quand on voit arriver une fille dans le décor, on sait que les problèmes vont commencer bientôt! Hihihihihi
(Ayant passé ce commentaire à haute voix durant un film, mon chéri m'a mis au défi de le répéter sur le blogue... voilà, c'est chose faite, les féministes peuvent me pitcher des roches, je les attends de pied ferme ;)
Bon, farce à part, j'affectionne vraiment les westerns "classiques" (comme Règlement de compte à OK Corral), j'apprécie les westerns les plus récents, mais je trouve les westerns spaghettis particulièrement délicieux (et Clint Eastwood était plutôt séduisant quand il était jeune : il avait des airs de Hugh Jackman en Wolverine).
Et j'ai, évidemment, un amour tout spécial pour les westerns qui sont des adaptations de films de samouraï ou les films de samouraïs qui sont des adaptations de westerns. Ce qui fait que dans ma collection de films, j'ai parfois plusieurs versions de la même histoire (par exemple le Yojimbô d'Akira Kurosawa, avec Toshirô Mifune en vedette, est devenu, aux États-Unis, For a fistful of dollars de Leone, premier volet de la série de l'Homme sans nom figurant Eastwood, pour renaître ensuite sous la forme de Last Man Standing avec Bruce Willis dans le rôle titre, tandis que Les sept samouraïs de ce même Kurosawa a inspiré le western The Magnificient Seven).
Ces liens entre les films de samouraï et les westerns sont aisés à comprendre : tandis qu'à une certaine époque, au Japon, la seule loi était celle du sabre et des hommes capables de le manier, le développement de l'Ouest américain a créé pendant un temps une région où l'ordre régnait grâce au plomb. On pourrait discuter de la véracité ou de la durée de ces époques quasi mythiques (ou du fait que certaines zones des États-Unis l'ont plus ou moins quittée), mais la parenté saute aux yeux. Deux contextes où la justice est absente, deux armes redoutées, deux classes d'hommes qui se faisaient une joie de chercher la bagarre... difficile de faire plus riche comme arrière-monde où situer des intrigues!
Bref, j'aime les westerns. La netteté des intrigues, les conflits francs et ouverts, la simplicité des personnages, la virilité caricaturale des héros... tout ça m'amuse et me faire sourire.
Je me demandais dernièrement... est-ce qu'il y a de bons romans situés dans l'univers du western? (à part la magistrale Tour Sombre de King?)
(Ayant passé ce commentaire à haute voix durant un film, mon chéri m'a mis au défi de le répéter sur le blogue... voilà, c'est chose faite, les féministes peuvent me pitcher des roches, je les attends de pied ferme ;)
Bon, farce à part, j'affectionne vraiment les westerns "classiques" (comme Règlement de compte à OK Corral), j'apprécie les westerns les plus récents, mais je trouve les westerns spaghettis particulièrement délicieux (et Clint Eastwood était plutôt séduisant quand il était jeune : il avait des airs de Hugh Jackman en Wolverine).
Et j'ai, évidemment, un amour tout spécial pour les westerns qui sont des adaptations de films de samouraï ou les films de samouraïs qui sont des adaptations de westerns. Ce qui fait que dans ma collection de films, j'ai parfois plusieurs versions de la même histoire (par exemple le Yojimbô d'Akira Kurosawa, avec Toshirô Mifune en vedette, est devenu, aux États-Unis, For a fistful of dollars de Leone, premier volet de la série de l'Homme sans nom figurant Eastwood, pour renaître ensuite sous la forme de Last Man Standing avec Bruce Willis dans le rôle titre, tandis que Les sept samouraïs de ce même Kurosawa a inspiré le western The Magnificient Seven).
Ces liens entre les films de samouraï et les westerns sont aisés à comprendre : tandis qu'à une certaine époque, au Japon, la seule loi était celle du sabre et des hommes capables de le manier, le développement de l'Ouest américain a créé pendant un temps une région où l'ordre régnait grâce au plomb. On pourrait discuter de la véracité ou de la durée de ces époques quasi mythiques (ou du fait que certaines zones des États-Unis l'ont plus ou moins quittée), mais la parenté saute aux yeux. Deux contextes où la justice est absente, deux armes redoutées, deux classes d'hommes qui se faisaient une joie de chercher la bagarre... difficile de faire plus riche comme arrière-monde où situer des intrigues!
Bref, j'aime les westerns. La netteté des intrigues, les conflits francs et ouverts, la simplicité des personnages, la virilité caricaturale des héros... tout ça m'amuse et me faire sourire.
Je me demandais dernièrement... est-ce qu'il y a de bons romans situés dans l'univers du western? (à part la magistrale Tour Sombre de King?)
lundi 19 septembre 2011
Auto-promo éhontée
Allez, une fois n'est pas coutume : je fais un billet d'auto-promotion éhontée!
J'ai aucune idée de comment peuvent aller les ventes d'Hanaken, mais je vois régulièrement se rajouter des critiques, alors j'avais envie de les partager.
Prospéryne avait ouvert le bal des critiques. Dernièrement, elle a répété la critique faite sur son blogue dans Le Libraire (page 66), mais en oubliant gentiment de mentionner les aspects qu'elle avait trouvé un peu plus faibles! ;) Mathieu Fortin, comme Prospéryne, a apprécié le voyage au Japon auquel je convie les lecteurs, ainsi que le fait qu'aucun des choix présentés aux personnages dans mon histoire ne sont noirs ou blancs. Isabelle Simard semble avoir aimé le roman en bloc, tout comme Une Femme Libre, ce qui me fait évidemment bien plaisir. Philippe-Aubert Côté l'a dévoré entre deux mangas, alors si vous aimez le genre, Hanaken vous séduira peut-être aussi!
Ma grande surprise au rayon des critiques, ce fut celle-ci, de la libraire, Alice, que je ne connais ni de Facebook ni d'Adam! Alice semble avoir particulièrement apprécié la dimension philosophique du roman et ses questionnements sur la notion d'honneur. Étonnamment, alors que d'autres m'ont reproché un personnage masculin un peu faible, Alice parle beaucoup plus de Satô que de Yukié dans sa critique, comme si c'était avec lui qu'elle avait davantage sympathisé (l'écrivaine lève ici les bras en signe de victoire, parce qu'elle s'est cassé la tête à mettre en scène deux personnages justement dans le but de toucher deux publics! :)
Mais ce qui m'a frappée dans cette critique, c'est le passage suivant :
Si Geneviève Blouin parvient à dessiner une atmosphère et un cadre, elle maîtrise encore plus l’action. Les scènes de combat sont rapides, fulgurantes, bref de quoi donner une envolée au texte, mais c’est surtout réaliste. Un combat c’est les blessures, la souffrance, la fatigue, c’est des duels, des hommes, et pas juste une armée qui s’entrechoque, et ça Geneviève Blouin l’a bien compris.
À ce que je sache, cette femme n'avait rien lu de moi avant Hanaken. Je ne lui casse pas les pieds une fois par semaine avec des billets ou des commentaires qui parlent d'arts martiaux, de bleus, de bosses ou d'athlètes obscurs! Et pourtant, il semblerait que quelque chose de ma passion monomaniaque pour les échanges de coups soit passée à travers mon écriture. Et que cette lectrice a trouvé que quand je décris l'affrontement et la souffrance, ça sonne vrai...
Plus que tout le reste, voilà de quoi m'accrocher un sourire aux lèvres pour un bout! :)
Facque si vous avez pas encore lu Hanaken, y'en reste en librairie, j'suis sûre... ;) (En fait, il semblerait même que le bouquin sera bientôt plus visible en librairie, parce qu'il aurait été sélectionné pour un programme de promotion de l'Empire... j'attends que ça se concrétise!!!)
J'ai aucune idée de comment peuvent aller les ventes d'Hanaken, mais je vois régulièrement se rajouter des critiques, alors j'avais envie de les partager.
Prospéryne avait ouvert le bal des critiques. Dernièrement, elle a répété la critique faite sur son blogue dans Le Libraire (page 66), mais en oubliant gentiment de mentionner les aspects qu'elle avait trouvé un peu plus faibles! ;) Mathieu Fortin, comme Prospéryne, a apprécié le voyage au Japon auquel je convie les lecteurs, ainsi que le fait qu'aucun des choix présentés aux personnages dans mon histoire ne sont noirs ou blancs. Isabelle Simard semble avoir aimé le roman en bloc, tout comme Une Femme Libre, ce qui me fait évidemment bien plaisir. Philippe-Aubert Côté l'a dévoré entre deux mangas, alors si vous aimez le genre, Hanaken vous séduira peut-être aussi!
Ma grande surprise au rayon des critiques, ce fut celle-ci, de la libraire, Alice, que je ne connais ni de Facebook ni d'Adam! Alice semble avoir particulièrement apprécié la dimension philosophique du roman et ses questionnements sur la notion d'honneur. Étonnamment, alors que d'autres m'ont reproché un personnage masculin un peu faible, Alice parle beaucoup plus de Satô que de Yukié dans sa critique, comme si c'était avec lui qu'elle avait davantage sympathisé (l'écrivaine lève ici les bras en signe de victoire, parce qu'elle s'est cassé la tête à mettre en scène deux personnages justement dans le but de toucher deux publics! :)
Mais ce qui m'a frappée dans cette critique, c'est le passage suivant :
Si Geneviève Blouin parvient à dessiner une atmosphère et un cadre, elle maîtrise encore plus l’action. Les scènes de combat sont rapides, fulgurantes, bref de quoi donner une envolée au texte, mais c’est surtout réaliste. Un combat c’est les blessures, la souffrance, la fatigue, c’est des duels, des hommes, et pas juste une armée qui s’entrechoque, et ça Geneviève Blouin l’a bien compris.
À ce que je sache, cette femme n'avait rien lu de moi avant Hanaken. Je ne lui casse pas les pieds une fois par semaine avec des billets ou des commentaires qui parlent d'arts martiaux, de bleus, de bosses ou d'athlètes obscurs! Et pourtant, il semblerait que quelque chose de ma passion monomaniaque pour les échanges de coups soit passée à travers mon écriture. Et que cette lectrice a trouvé que quand je décris l'affrontement et la souffrance, ça sonne vrai...
Plus que tout le reste, voilà de quoi m'accrocher un sourire aux lèvres pour un bout! :)
Facque si vous avez pas encore lu Hanaken, y'en reste en librairie, j'suis sûre... ;) (En fait, il semblerait même que le bouquin sera bientôt plus visible en librairie, parce qu'il aurait été sélectionné pour un programme de promotion de l'Empire... j'attends que ça se concrétise!!!)
vendredi 16 septembre 2011
Un conseil que je n'ai pas oublié
Ceux qui ont acheté Hanaken et qui ont pris la peine de lire la dédicace auront peut-être remarqué, dans la liste des gens cités, le nom de "Gilbert".
Gilbert n'est pas un oncle, un grand-père ou un cousin ayant perdu à la loterie des prénoms. Gilbert, c'était mon prof de français de secondaire trois. Le prof qui nous a fait étudier le fantastique, la fantasy et la science-fiction en classe. Le seul prof de l'école qui comprenait ce que voulait dire "les trois lois" ou "l'anneau unique".
C'est également le prof qui a un jour prononcé devant toute la classe, gestes à l'appui, ces mots qui allaient constituer le premier vrai conseil que je recevais en matière d'écriture :
"Un texte, ça doit être comme la jupe d'une fille : assez long pour couvrir le sujet, mais assez court pour susciter l'intérêt."
Vous imaginez l'effet boeuf que semblable conseil a pu avoir sur une classe de secondaires trois! :p Je m'en suis toujours rappelé!
... en écrivant ET en magasinant mes jupes! hihihihi
Gilbert n'est pas un oncle, un grand-père ou un cousin ayant perdu à la loterie des prénoms. Gilbert, c'était mon prof de français de secondaire trois. Le prof qui nous a fait étudier le fantastique, la fantasy et la science-fiction en classe. Le seul prof de l'école qui comprenait ce que voulait dire "les trois lois" ou "l'anneau unique".
C'est également le prof qui a un jour prononcé devant toute la classe, gestes à l'appui, ces mots qui allaient constituer le premier vrai conseil que je recevais en matière d'écriture :
"Un texte, ça doit être comme la jupe d'une fille : assez long pour couvrir le sujet, mais assez court pour susciter l'intérêt."
Vous imaginez l'effet boeuf que semblable conseil a pu avoir sur une classe de secondaires trois! :p Je m'en suis toujours rappelé!
... en écrivant ET en magasinant mes jupes! hihihihi
jeudi 15 septembre 2011
L'indulgence
Puisqu'on parlait de films... Combien de fois avez-vous rigolé devant un film en voyant se dessiner à l'horizon une "scène obligée"? (Par exemple le moment où, dans un film d'action, la jolie fille aide le héros à panser ses blessures, ce qui donne lieu à un moment de rapprochement, avec soudaine vulnérabilité de la part du héros? Ou alors le moment dans les films où le héros se retrouve impliqué personnellement et décide de "prendre les choses en main", parce que le méchant a enlevé ou tué son ami/ sa femme/ un de ses enfants/ son frère, etc...) Pensez à vos fils préférés : ils contiennent probablement plusieurs de ces scènes.
Maintenant, la question que je me pose, c'est pourquoi on est aussi indulgent avec les scènes clichées au cinéma, alors que dans un bouquin quand on les voit arriver des pages à l'avance, on a juste envie de refermer le livre et de ne plus jamais y toucher?
Parce que le film dure au plus 3 heures et ne nous demande aucun effort, alors on veut bien lui pardonner quelques défauts?
Parce que le livre nous demande du temps et de l'effort et qu'on voudrait vraiment que l'écrivain se soit forcé lui aussi?
Parce que le cinéma n'a pas le choix de recourir au cliché pour nous en raconter beaucoup en peu de temps, alors que le livre n'a pas d'excuse?
Ou alors vous n'avez pas de semblable indulgence, même envers les films, et je suis encore en train de me casser la tête pour rien? :p
Maintenant, la question que je me pose, c'est pourquoi on est aussi indulgent avec les scènes clichées au cinéma, alors que dans un bouquin quand on les voit arriver des pages à l'avance, on a juste envie de refermer le livre et de ne plus jamais y toucher?
Parce que le film dure au plus 3 heures et ne nous demande aucun effort, alors on veut bien lui pardonner quelques défauts?
Parce que le livre nous demande du temps et de l'effort et qu'on voudrait vraiment que l'écrivain se soit forcé lui aussi?
Parce que le cinéma n'a pas le choix de recourir au cliché pour nous en raconter beaucoup en peu de temps, alors que le livre n'a pas d'excuse?
Ou alors vous n'avez pas de semblable indulgence, même envers les films, et je suis encore en train de me casser la tête pour rien? :p
mercredi 14 septembre 2011
The Debt / L'affaire Rachel Singer
Disons que pendant nos vacances on avait pas l'embarras du choix côté films intéressants. On a bien été tentés par le remake de Conan, mais après avoir vu les critiques, on s'est plutôt repassé l'original!
(J'y pense : si quelqu'un voit "Guerrier", vous m'en parlerez : j'ai pas osé y aller, parce que j'avais peur de me faire avoir comme avec "The Fighter"... surtout que là en plus ils peuvent se planter triplement, parce qu'ils veulent mettre en scène du MMA....)
Cela dit, un film a attiré notre attention et il s'agit de L'affaire Rachel Singer (The Debt) que nous sommes allés voir en fin d'après-midi, dans un cinéma quasiment vide (c'est l'avantage d'être en vacances après tout le monde).
Le film raconte deux époques de la vie de trois agents du Mossad (les services secrets israéliens), Rachel, David et Stephan. Dans leurs jeunesses, ces trois agents ont reçu pour mission de traquer et de capturer le "chirurgien de Birkenau", un médecin nazi de sinistre réputation. Trente ans plus tard, la fille de Rachel publie un livre qui relate cette mission.
Ou plutôt qui relate la version officielle des faits.
Car le film, à l'aide de séquences ingénieuses alternées entre le présent et le passé, nous dévoilera peu à peu que les événements réels s'écartent du récit qu'en ont fait les agents. Et ce, d'une manière qui mettra en danger leur réputation et tous leurs acquis. Les agents feront donc face à un choix : corriger leurs erreurs ou vivre avec les conséquences de la vérité. Chacun des agents répondra à sa manière à ce dilemne, mais c'est Rachel qui aura la décision la plus difficile à prendre.
Jeu d'acteur magnifique, personnages fouillés, scénario quasiment irréprochable (sauf une petite longueur à la toute fin), scènes de tension multiples qui m'ont gardée sur le bout de mon siège... ça faisait longtemps que je n'avais pas vu une histoire aussi achevée au cinéma.
Et ce, sans effets 3D ou autres outrances informatiques.
Délicieux!
(J'y pense : si quelqu'un voit "Guerrier", vous m'en parlerez : j'ai pas osé y aller, parce que j'avais peur de me faire avoir comme avec "The Fighter"... surtout que là en plus ils peuvent se planter triplement, parce qu'ils veulent mettre en scène du MMA....)
Cela dit, un film a attiré notre attention et il s'agit de L'affaire Rachel Singer (The Debt) que nous sommes allés voir en fin d'après-midi, dans un cinéma quasiment vide (c'est l'avantage d'être en vacances après tout le monde).
Le film raconte deux époques de la vie de trois agents du Mossad (les services secrets israéliens), Rachel, David et Stephan. Dans leurs jeunesses, ces trois agents ont reçu pour mission de traquer et de capturer le "chirurgien de Birkenau", un médecin nazi de sinistre réputation. Trente ans plus tard, la fille de Rachel publie un livre qui relate cette mission.
Ou plutôt qui relate la version officielle des faits.
Car le film, à l'aide de séquences ingénieuses alternées entre le présent et le passé, nous dévoilera peu à peu que les événements réels s'écartent du récit qu'en ont fait les agents. Et ce, d'une manière qui mettra en danger leur réputation et tous leurs acquis. Les agents feront donc face à un choix : corriger leurs erreurs ou vivre avec les conséquences de la vérité. Chacun des agents répondra à sa manière à ce dilemne, mais c'est Rachel qui aura la décision la plus difficile à prendre.
Jeu d'acteur magnifique, personnages fouillés, scénario quasiment irréprochable (sauf une petite longueur à la toute fin), scènes de tension multiples qui m'ont gardée sur le bout de mon siège... ça faisait longtemps que je n'avais pas vu une histoire aussi achevée au cinéma.
Et ce, sans effets 3D ou autres outrances informatiques.
Délicieux!
mardi 13 septembre 2011
Un pays à l'aube, Dennis Lehane
Je n'avais pas encore tâté de Dennis Lehane, même si l'auteur américain est en train de prendre une dimension presque mystique dans le milieu du roman noir (notamment depuis qu'il a écrit le livre Mystic River, base du film du même nom). Quand j'ai appris qu'il s'était mis au roman historique, je me suis dit que c'était le moment de me lancer. Je me suis donc procuré Un pays à l'aube (The Given Day).
Le roman se déroule en 1918 et 1919, principalement à Boston. L'Amérique se remet de la Première Guerre et n'est pas encore plongée dans la Crise économique. La ségrégation raciale règne. On discute de prohibition.
À Boston, un policier gagne 23 sous de l'heure, pour une semaine de plus de 75 heures et il doit lui-même payer son uniforme et son équipement. S'il est blessé ou tué en service, aucune compensation n'est versée... et il perdra probablement son emploi! Même les conducteurs de tramway, les débardeurs des quais et les Noirs employés de maisons ont de meilleures conditions de travail que les policiers.
La révolte gronde donc dans les rangs des représentants de l'ordre. Alors que le Bureau d'investigation, l'ancêtre du FBI, traque partout les communistes, le club social de la police commence à murmurer le mot interdit : "syndicalisation". Mot associé aux rouges, aux communistes, aux bolchéviques et aux extrémistes de tout acabit, soupçonnés de poser des bombes, de répandre la contagion et de vouloir la fin de l'Amérique qui les a pourtant accueillis.
Le récit suit trois personnages. Le plus important est Danny Coughlin, d'origine irlandaise, fils aîné d'un capitaine de la police. Danny a été chargé d'infiltrer les milieux syndicaux et anarchistes. En échange, on lui promet un poste de gradé et la fin de la misère. Sa route croisera celle de Luther Laurence, un Noir qui échouera à Boston par un curieux concours de circonstance et sera associé aux premières luttes pour l'égalité. Enfin, Babe Ruth, la légende du base-ball, nous servira de temps à autre un regard extérieur sur les événements. Car Babe est à mi-chemin entre ces classes populaires qui s'agitent et les puissants qui les écrasent sans pitié.
Au moment où Lehane a écrit le livre, il faisait oeuvre d'historien. Au moment où je l'ai lu, dans cette ambiance post-11-septembre, alors que le gouvernement canadien multiplie les lois spéciales pour baîllonner les syndicats et que les écarts se creusent entre les riches et les pauvres, le roman a pris des allures inquiétantes de réflexion sur notre présent.
Le tout aurait pu être pénible à lire, mais le récit est servi par une plume brillante, qui dissecte les êtres et nous en expose les côtés les plus vulnérables afin qu'on les aime de tout coeur. Lehane est vraiment un maître.
À lire et relire et relire. À mettre au programme des cours d'histoire et de littérature, mais également de politique et d'économie.
(Lecture 2011 #37)
Le roman se déroule en 1918 et 1919, principalement à Boston. L'Amérique se remet de la Première Guerre et n'est pas encore plongée dans la Crise économique. La ségrégation raciale règne. On discute de prohibition.
À Boston, un policier gagne 23 sous de l'heure, pour une semaine de plus de 75 heures et il doit lui-même payer son uniforme et son équipement. S'il est blessé ou tué en service, aucune compensation n'est versée... et il perdra probablement son emploi! Même les conducteurs de tramway, les débardeurs des quais et les Noirs employés de maisons ont de meilleures conditions de travail que les policiers.
La révolte gronde donc dans les rangs des représentants de l'ordre. Alors que le Bureau d'investigation, l'ancêtre du FBI, traque partout les communistes, le club social de la police commence à murmurer le mot interdit : "syndicalisation". Mot associé aux rouges, aux communistes, aux bolchéviques et aux extrémistes de tout acabit, soupçonnés de poser des bombes, de répandre la contagion et de vouloir la fin de l'Amérique qui les a pourtant accueillis.
Le récit suit trois personnages. Le plus important est Danny Coughlin, d'origine irlandaise, fils aîné d'un capitaine de la police. Danny a été chargé d'infiltrer les milieux syndicaux et anarchistes. En échange, on lui promet un poste de gradé et la fin de la misère. Sa route croisera celle de Luther Laurence, un Noir qui échouera à Boston par un curieux concours de circonstance et sera associé aux premières luttes pour l'égalité. Enfin, Babe Ruth, la légende du base-ball, nous servira de temps à autre un regard extérieur sur les événements. Car Babe est à mi-chemin entre ces classes populaires qui s'agitent et les puissants qui les écrasent sans pitié.
Au moment où Lehane a écrit le livre, il faisait oeuvre d'historien. Au moment où je l'ai lu, dans cette ambiance post-11-septembre, alors que le gouvernement canadien multiplie les lois spéciales pour baîllonner les syndicats et que les écarts se creusent entre les riches et les pauvres, le roman a pris des allures inquiétantes de réflexion sur notre présent.
Le tout aurait pu être pénible à lire, mais le récit est servi par une plume brillante, qui dissecte les êtres et nous en expose les côtés les plus vulnérables afin qu'on les aime de tout coeur. Lehane est vraiment un maître.
À lire et relire et relire. À mettre au programme des cours d'histoire et de littérature, mais également de politique et d'économie.
(Lecture 2011 #37)
lundi 12 septembre 2011
De retour!
Me voilà déjà de retour au boulot... et donc de retour à ma belle discipline ici aussi! :) Mettons que vous m'avez manqué plus que mon poste de travail! hihihihi ;)
Ça passe vite deux semaines de vacances, surtout quand on est habituée à trois. Heureusement, j'avais pris soin de pas trop les surcharger, alors j'ai pu bien me reposer, en respectant enfin mon cycle de sommeil "naturel", soit de minuit à 8h30 le matin. (Mon horloge interne n'est pas réglée sur le bon fuseau horaire je pense!)
Mais bon, parlant de trois semaines et de fuseau horaire, trois semaines c'est exactement le temps qui me sépare de mon départ pour la France! :)
Ça devrait me donner juste le temps de passer à travers la pile de trucs qui se sont accumulés pendant mon absence.
Première étape, mes 328 courriels...
Ça passe vite deux semaines de vacances, surtout quand on est habituée à trois. Heureusement, j'avais pris soin de pas trop les surcharger, alors j'ai pu bien me reposer, en respectant enfin mon cycle de sommeil "naturel", soit de minuit à 8h30 le matin. (Mon horloge interne n'est pas réglée sur le bon fuseau horaire je pense!)
Mais bon, parlant de trois semaines et de fuseau horaire, trois semaines c'est exactement le temps qui me sépare de mon départ pour la France! :)
Ça devrait me donner juste le temps de passer à travers la pile de trucs qui se sont accumulés pendant mon absence.
Première étape, mes 328 courriels...
jeudi 8 septembre 2011
On dirait qu'il y a un thème...
Trois moments importants de mes vacances à date :
1. Visite de l'exposition Le vin chez les Gaulois au Musée Pointe-à-Callière
2. Souper des grands soirs avec des amis (kir royal, vin rosé, porto)
3. Visite du vignoble L'Orpailleur
On dirait qu'il y a un thème qui se dégage... ;)
Soit dit en passant, entre Pointe-à-Callière et L'Orpailleur, je vous suggère L'Orpailleur. J'ai trouvé que les artefacts du musée étaient pas super bien éclairés (si vous éclairez un cratère grec, un grand bol en forme de coupe, par le dessus, vous ne voyez à peu près pas la partie décorée, soit le dessous!) et que les cartons explicatifs se répétaient pas mal.
Tandis qu'à L'Orpailleur, pour la moitié du prix vous avez un mini-musée avec des cartons très intéressants, une visite du vignoble et une dégustation!
... pis un accès à la boutique, ce qui fait qu'au final ça va vous coûter un bras, mais que vous aller pouvoir prolonger le plaisir... et, dans notre cas, finir les vacances en restant dans le thème! ;)
1. Visite de l'exposition Le vin chez les Gaulois au Musée Pointe-à-Callière
2. Souper des grands soirs avec des amis (kir royal, vin rosé, porto)
3. Visite du vignoble L'Orpailleur
On dirait qu'il y a un thème qui se dégage... ;)
Soit dit en passant, entre Pointe-à-Callière et L'Orpailleur, je vous suggère L'Orpailleur. J'ai trouvé que les artefacts du musée étaient pas super bien éclairés (si vous éclairez un cratère grec, un grand bol en forme de coupe, par le dessus, vous ne voyez à peu près pas la partie décorée, soit le dessous!) et que les cartons explicatifs se répétaient pas mal.
Tandis qu'à L'Orpailleur, pour la moitié du prix vous avez un mini-musée avec des cartons très intéressants, une visite du vignoble et une dégustation!
... pis un accès à la boutique, ce qui fait qu'au final ça va vous coûter un bras, mais que vous aller pouvoir prolonger le plaisir... et, dans notre cas, finir les vacances en restant dans le thème! ;)
lundi 5 septembre 2011
Planter un arbre, théorie et pratique
Alors, vous voulez planter un arbre pour agrémenter votre terrain? Rien de plus simple. Voici les étapes à suivre :
1. Allez à la pépinière pour choisir un arbre qui vous plaît et qui est rustique dans votre zone d'habitation.
En réalité : allez à la pépinière, regardez les arbres qui se ressemblent pas mal tous (une branche avec quelques feuilles vertes) et tentez de lire les étiquettes. Repérez les chiffres concernant la zone de rusticité. Cherchez une légende sur un mur au sujet des zones. On est dans quelle zone? Accrochez l'un des employés qui court partout. Obtenez la réponse "zone 5". Regardez l'arbre dont la photo sur l'étiquette vous plaît... "Zone 3" C'est bon pour pas? Trouvez un autre employé. Ah oui, si le chiffre est plus petit, c'est parfait.
2. Ramenez l'arbre chez vous.
Ouais, c'est ça, vous essaierez ça vous autre de faire rentrer dans une Hyundai Accent un arbre qui a poussé tout l'été dans la cour d'une pépinière! Réalistes, demandez plutôt la livraison. On vous annoncera que l'arbre sera livré le lendemain. Le lendemain, après avoir attendu toute la journée, appelez la pépinière vers 16h30. Faites-vous répondre que l'arbre a été livré. Obstinez-vous qu'il n'y a personne qui a sonné à votre porte et qu'il n'y a pas d'arbre sur votre terrain. Imaginez pendant un instant un voleur d'arbres... et ayez l'air fou quand votre douce moitié découvre l'arbre dans votre cour arrière, dans le seul coin absolument invisible depuis les fenêtres de la maison. Raccrochez le téléphone en demandant au gars de la pépinière de dire à ses livreurs de sonner la prochaine fois.
3. Creusez un trou dont le diamètre excède de 4 pouces le diamètre du pot contenant l'arbre et qui est environ 1 pouce plus profond.
Découvrez que sous votre gazon il se cache des fragments de brique, des morceaux de madrier, du gravier et de la glaise. Oh et une maudite grosse roche que vous allez cogner solide avec la pelle, ce qui va vous résonner jusque dans les dents. Réfléchissez au fait que le gazon est vraiment pas difficile pour pousser là-dedans. Vous avez tout votre temps : le trou est long en maudit à creuser dans ces conditions. De temps à autre, passez la pelle à votre douce moitié, ça vous donnera un répit. Faites des jokes au sujet des tombes parfaites que tout personnage de fiction (particulièrement Dean et Sam de Supernatural) arrive à creuser en un quart d'heure.
4. Mettez de l'engrais, arrosez le fond du trou, sortir l'arbre du pot et le déposer dans le trou.
Réalisez tout seul comme un grand que vous devez découper le pot et non pas essayer d'en sortir la motte de terre et félicitez-vous de cette étape qui s'est passée à peu près comme prévu.
5. Comblez le trou avec la terre achetée à cet effet.
Et, évidemment, comprenez trop tard que deux poches de terre c'était pas tout à fait assez, ça en aurait pris une demi de plus. Bouchez l'espace qui reste avec un peu de glaise patiemment récupérée, une poignée à la fois, dans le tas de débris de construction. Évitez de remettre les fragments de brique, c'est probablement pas très nourrissant pour l'arbre.
6. Plantez un tuteur.
Enlevez vos gants, marchez jusqu'à la maison, enlevez vos bottes boueuses. Allez chercher le maillet de caoutchouc dans l'atelier. Remettez les bottes, sortez de la maison, remettez les gants, allez enfoncer le tuteur correctement grâce au maillet. Si vous avez oublié le tournevis pour le collet servant à attacher l'arbre au tuteur, répétez les étapes. Et tant qu'à y être, profitez-en donc pour ranger le maillet.
7. Admirez votre nouvel arbre.
Avant ça, discutez de ce que vous pouvez bien faire de votre tas de débris. Roulez votre grosse poubelle jusque dans la cour. Pelletez les débris dans la poubelle. Roulez à nouveau la poubelle à sa place. Ramassez les outils qui traînent. Enlevez les gants et les bottes. Rentrez dans la maison. Remarquez la pelle oubliée contre la remise. Sortez pieds nus dans le gazon. Marchez sur une roche. Lâchez un juron tout en rangeant la pelle. Revenez dans la maison, mais seulement après avoir bien essuyé vos pieds pour pas rentrer de gazon avec vous (vous allez en rentrer pareil). Mettez de la glace sur votre dos magané par la pelle et par le poids de la poubelle pleine de débris. Allez prendre une douche.
Le lendemain matin, soyez vaguement surpris en découvrant l'arbre au milieu du terrain. Penchez-vous pour ramasser un brin de gazon qui traîne. Votre dos vous rappellera que l'arbre n'est pas arrivé là par l'opération du saint-esprit! :p
Recevez un coup de fil de belle-maman qui aimerait savoir si elle pourrait pas vous offrir un cerisier, parce que ce serait thématique avec votre roman. Expliquez à belle-maman que vous venez de vous acheter un amélanchier. Évitez l'attaque d'hystérie lorsqu'elle vous demande, pleine de bonnes intentions, si vous auriez pas envie d'avoir deux arbres dans votre cour!
1. Allez à la pépinière pour choisir un arbre qui vous plaît et qui est rustique dans votre zone d'habitation.
En réalité : allez à la pépinière, regardez les arbres qui se ressemblent pas mal tous (une branche avec quelques feuilles vertes) et tentez de lire les étiquettes. Repérez les chiffres concernant la zone de rusticité. Cherchez une légende sur un mur au sujet des zones. On est dans quelle zone? Accrochez l'un des employés qui court partout. Obtenez la réponse "zone 5". Regardez l'arbre dont la photo sur l'étiquette vous plaît... "Zone 3" C'est bon pour pas? Trouvez un autre employé. Ah oui, si le chiffre est plus petit, c'est parfait.
2. Ramenez l'arbre chez vous.
Ouais, c'est ça, vous essaierez ça vous autre de faire rentrer dans une Hyundai Accent un arbre qui a poussé tout l'été dans la cour d'une pépinière! Réalistes, demandez plutôt la livraison. On vous annoncera que l'arbre sera livré le lendemain. Le lendemain, après avoir attendu toute la journée, appelez la pépinière vers 16h30. Faites-vous répondre que l'arbre a été livré. Obstinez-vous qu'il n'y a personne qui a sonné à votre porte et qu'il n'y a pas d'arbre sur votre terrain. Imaginez pendant un instant un voleur d'arbres... et ayez l'air fou quand votre douce moitié découvre l'arbre dans votre cour arrière, dans le seul coin absolument invisible depuis les fenêtres de la maison. Raccrochez le téléphone en demandant au gars de la pépinière de dire à ses livreurs de sonner la prochaine fois.
3. Creusez un trou dont le diamètre excède de 4 pouces le diamètre du pot contenant l'arbre et qui est environ 1 pouce plus profond.
Découvrez que sous votre gazon il se cache des fragments de brique, des morceaux de madrier, du gravier et de la glaise. Oh et une maudite grosse roche que vous allez cogner solide avec la pelle, ce qui va vous résonner jusque dans les dents. Réfléchissez au fait que le gazon est vraiment pas difficile pour pousser là-dedans. Vous avez tout votre temps : le trou est long en maudit à creuser dans ces conditions. De temps à autre, passez la pelle à votre douce moitié, ça vous donnera un répit. Faites des jokes au sujet des tombes parfaites que tout personnage de fiction (particulièrement Dean et Sam de Supernatural) arrive à creuser en un quart d'heure.
4. Mettez de l'engrais, arrosez le fond du trou, sortir l'arbre du pot et le déposer dans le trou.
Réalisez tout seul comme un grand que vous devez découper le pot et non pas essayer d'en sortir la motte de terre et félicitez-vous de cette étape qui s'est passée à peu près comme prévu.
5. Comblez le trou avec la terre achetée à cet effet.
Et, évidemment, comprenez trop tard que deux poches de terre c'était pas tout à fait assez, ça en aurait pris une demi de plus. Bouchez l'espace qui reste avec un peu de glaise patiemment récupérée, une poignée à la fois, dans le tas de débris de construction. Évitez de remettre les fragments de brique, c'est probablement pas très nourrissant pour l'arbre.
6. Plantez un tuteur.
Enlevez vos gants, marchez jusqu'à la maison, enlevez vos bottes boueuses. Allez chercher le maillet de caoutchouc dans l'atelier. Remettez les bottes, sortez de la maison, remettez les gants, allez enfoncer le tuteur correctement grâce au maillet. Si vous avez oublié le tournevis pour le collet servant à attacher l'arbre au tuteur, répétez les étapes. Et tant qu'à y être, profitez-en donc pour ranger le maillet.
7. Admirez votre nouvel arbre.
Avant ça, discutez de ce que vous pouvez bien faire de votre tas de débris. Roulez votre grosse poubelle jusque dans la cour. Pelletez les débris dans la poubelle. Roulez à nouveau la poubelle à sa place. Ramassez les outils qui traînent. Enlevez les gants et les bottes. Rentrez dans la maison. Remarquez la pelle oubliée contre la remise. Sortez pieds nus dans le gazon. Marchez sur une roche. Lâchez un juron tout en rangeant la pelle. Revenez dans la maison, mais seulement après avoir bien essuyé vos pieds pour pas rentrer de gazon avec vous (vous allez en rentrer pareil). Mettez de la glace sur votre dos magané par la pelle et par le poids de la poubelle pleine de débris. Allez prendre une douche.
Le lendemain matin, soyez vaguement surpris en découvrant l'arbre au milieu du terrain. Penchez-vous pour ramasser un brin de gazon qui traîne. Votre dos vous rappellera que l'arbre n'est pas arrivé là par l'opération du saint-esprit! :p
Recevez un coup de fil de belle-maman qui aimerait savoir si elle pourrait pas vous offrir un cerisier, parce que ce serait thématique avec votre roman. Expliquez à belle-maman que vous venez de vous acheter un amélanchier. Évitez l'attaque d'hystérie lorsqu'elle vous demande, pleine de bonnes intentions, si vous auriez pas envie d'avoir deux arbres dans votre cour!
jeudi 1 septembre 2011
Les orteils en éventail
Bon, ben, je suis passée à travers toutes les tâches plates qui relevaient de mon fait. Là il me reste juste à mettre la main sur un plombier et sur l'entrepreneur qui doit me réparer ma porte depuis deux mois (en temps normal, la boucane me sortirait des oreilles à la pensée du temps que je perds, depuis quelques années, à courir après des gens reliés au métier de la construction, mais là c'est correct : je suis zen, je suis en vacances! ;)
Les réserves de sommeil se reconstituent lentement, le gazon a la gentillesse de pas pousser trop vite, j'ai lu des supers bons livres, je me suis entraînée 3 jours sur 4, j'ai nettement réduit ma fréquentation des blogues et ma dépendance au café... euh... ben... là je pense que je m'en demandais trop! lol!
Bref, me voilà arrivée à l'étape "orteils en éventail" de mes vacances (y'était temps, nous v'là en septembre!!!). Il ne me reste plus qu'à finir de ré-écrire le Chasseur, à me lancer dans le jet de Hanaken, à mettre sur papier le scène-à-scène du projet qui suivra les samouraïs et, peut-être, à faire un premier jet d'une nouvelle née d'une conversation complètement farfelue.
Ouin, une chance qu'il me reste encore plus qu'une semaine de congé! :)
En passant, la prévente du roman de Dave Côté se porte bien, mais si vous avez pas encore donné votre appui financier aux Six Brumes, c'est par ici! :)
Les réserves de sommeil se reconstituent lentement, le gazon a la gentillesse de pas pousser trop vite, j'ai lu des supers bons livres, je me suis entraînée 3 jours sur 4, j'ai nettement réduit ma fréquentation des blogues et ma dépendance au café... euh... ben... là je pense que je m'en demandais trop! lol!
Bref, me voilà arrivée à l'étape "orteils en éventail" de mes vacances (y'était temps, nous v'là en septembre!!!). Il ne me reste plus qu'à finir de ré-écrire le Chasseur, à me lancer dans le jet de Hanaken, à mettre sur papier le scène-à-scène du projet qui suivra les samouraïs et, peut-être, à faire un premier jet d'une nouvelle née d'une conversation complètement farfelue.
Ouin, une chance qu'il me reste encore plus qu'une semaine de congé! :)
En passant, la prévente du roman de Dave Côté se porte bien, mais si vous avez pas encore donné votre appui financier aux Six Brumes, c'est par ici! :)
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