Je suis déménagée...
Avec l'aide de mon père et de ma soeur, dans un condo imprégné à en donner mal au coeur de l'odeur de cigarette de l'ancien occupant.
Je le savais (j'avais d'ailleurs failli ne pas acheter juste à cause de la puanteur) alors pour essayer de m'en défaire, après avoir tout lavé au vinaigre, je fais repeindre et changer les planchers.
Ça signifie que je suis encore dans les boîtes et le chaos.
Et maman solo 9 jours sur 14.
Pour laisser de l'espace aux ouvriers, je me suis empilée avec ma fille, ses jouets, nos vêtements, le nécessaire d'école à la maison et mon ordinateur dans la petite chambre fraîchement repeinte en mauve qui sera bientôt son domaine.
Ça résume bien ma vie depuis août dernier : un indescriptible bordel dans lequel je me taille du mieux possible un espace utilisable sinon confortable.
Les travaux dureront encore deux semaine.
Mes meubles (table de cuisine, sofa et lit) n'arriveront pas avant la mi-juillet. O.o Encore un mois et demi à dormir sur un matelas gonflable et à manger sur la petite table à bricolage de ma puce. Au moins elle trouve ça drôle, alors ça lui fera des souvenirs impérissables! :p
Ma puce ne retournera pas à l'école avant septembre. Encore 14 semaines à trouver comment l'occuper à temps plein, sans possibilité d'aller voir des amis ou même de jouer dans les modules du parc, alors que je n'ai plus de cour arrière ni de sous-sol. Dire qu'en janvier dernier je me demandais comment je survivrais à 8 semaines de vacances estivales sans écrire! O.o J'en suis à 12 et... d'accord, je suis en train de venir folle, mais ça aurait pu être pire.
L'amoureux est toujours loin et ça nous déprime beaucoup tous les deux, mais 14 jours après la fin des travaux, quand je serai sûre que ni mes déménageurs ni mes ouvriers ne m'ont contaminée (et que j'aurai eu le temps de dépoussiérer un peu le condo), il pourra venir me voir! On compte les jours avec impatience. En espérant que son emménagement précipité causé par les circonstances ne nous nuira pas à long terme.
Sur un mode plus léger : le premier item de ma liste de trucs à acheter, c'était un ruban à mesurer. Ma liste comprenait donc aussi une "poubelle max une coudée carrée par un genou de haut" et une "étagère une paume de profonde sur deux de haut". Faut plus qu'une absence d'outils modernes pour embêter une historienne! ;)
Et vous, ça va?
lundi 25 mai 2020
jeudi 14 mai 2020
Déménagement en cours!
Alors, après 63 jours de confinement avec Vincent (qui est désormais officiellement mon ex, puisque nous avons signé le contrat de séparation hier), voici le moment aussi attendu que redouté : demain, je déménage!
J'espère que je ne serai pas contaminée par mes déménageurs et que mes nerfs tiendront le coup malgré le stress, quelques jours sans Internet, les travaux qui devront être effectués dans le condo et... au fait de ne pas avoir de lave-vaisselle pendant deux ou trois semaines! O_o
De retour... quand je pourrai!
lundi 4 mai 2020
L'école et la logique
Habitant dans la grande région de Montréal (en Montérérie plus précisément, cinquième région la plus touchée), l'école reprendra le 19 mai pour ma puce... si Vincent et moi faisons le choix de l'y envoyer.
Au chapitre des raisons en faveur, il y a :
- un peu de contacts sociaux avec des enfants de son âge (elle a joué dans un parc à la cachette avec des fillettes en fin de semaine, en respectant bien le 2 mètres, et elle riait comme je ne l'avais pas entendue rire depuis 6 semaines)
- le fait de revoir sa professeure (qui m'a confirmé qu'elle serait là et que ma puce, qui a vécu assez de changement cette année, serait dans son groupe)
- lui faire reprendre une discipline de travail (parce qu'à la maison, la motivation est en baisse)
- et m'offrir un répit post-déménagement (alors que le condo sera en travaux).
Au chapitre des arguments contre un retour en classe :
- les risques pour la santé (qu'on nous dit négligeables pour elle, mais moi et Vincent? si on risque de pogner le virus tôt ou tard, vaut-il mieux prendre le risque pendant que les hôpitaux ont encore de la place ou espérer être épargnés d'ici à ce qu'il y ait des traitements...)
- le danger de la dégoûter de l'école (rester toujours à 2 mètres des amis? pas d'éducation physique? toute la journée dans le même local? ouille! sauf que ce sera pas mieux en septembre...)
- le fait que je ne suis pas obligée de l'envoyer (ma carrière s'est déjà pété la gueule avec le confinement, alors une couple de mois de plus ou de moins rendue là... mais étant monoparentale à présent, je ne peux pas me permettre de ne pas avoir de revenus...)
- et l'idée que si je repousse, ça m'évite de devoir attendre la fin des classes, plus quatorze jours de quarantaine pour revoir mon amoureux (mais ça c'est mes priorités à moi, à ne pas mélanger avec les besoins de ma puce...).
Selon le gouvernement, j'ai pas assez de jugement pour savoir si je peux aller visiter des gens, on me donnera une amende si on m'y prend, mais je devrais être capable de décider d'envoyer ou pas ma fille à l'école. O.o Savez-vous quoi? Tant qu'à me faire infantiliser, j'apprécierais que la job soit faite jusqu'au bout.
Complètement perdue, j'ai demandé à ma puce ce qu'elle en pensait. Voulait-elle retourner à l'école voir des amis - de loin - et leur parler?
"J'aimerais mieux voir juste une amie. Si elle est pas malade, elle pourrait venir jouer à la maison et on ferait de l'école ensemble."
Quand même ton enfant de 5 ans trouve que la solution logique fait pas partie des choix de réponse, ça va mal. :(
On doit se décider d'ici dimanche. Joie.
Au chapitre des raisons en faveur, il y a :
- un peu de contacts sociaux avec des enfants de son âge (elle a joué dans un parc à la cachette avec des fillettes en fin de semaine, en respectant bien le 2 mètres, et elle riait comme je ne l'avais pas entendue rire depuis 6 semaines)
- le fait de revoir sa professeure (qui m'a confirmé qu'elle serait là et que ma puce, qui a vécu assez de changement cette année, serait dans son groupe)
- lui faire reprendre une discipline de travail (parce qu'à la maison, la motivation est en baisse)
- et m'offrir un répit post-déménagement (alors que le condo sera en travaux).
Au chapitre des arguments contre un retour en classe :
- les risques pour la santé (qu'on nous dit négligeables pour elle, mais moi et Vincent? si on risque de pogner le virus tôt ou tard, vaut-il mieux prendre le risque pendant que les hôpitaux ont encore de la place ou espérer être épargnés d'ici à ce qu'il y ait des traitements...)
- le danger de la dégoûter de l'école (rester toujours à 2 mètres des amis? pas d'éducation physique? toute la journée dans le même local? ouille! sauf que ce sera pas mieux en septembre...)
- le fait que je ne suis pas obligée de l'envoyer (ma carrière s'est déjà pété la gueule avec le confinement, alors une couple de mois de plus ou de moins rendue là... mais étant monoparentale à présent, je ne peux pas me permettre de ne pas avoir de revenus...)
- et l'idée que si je repousse, ça m'évite de devoir attendre la fin des classes, plus quatorze jours de quarantaine pour revoir mon amoureux (mais ça c'est mes priorités à moi, à ne pas mélanger avec les besoins de ma puce...).
Selon le gouvernement, j'ai pas assez de jugement pour savoir si je peux aller visiter des gens, on me donnera une amende si on m'y prend, mais je devrais être capable de décider d'envoyer ou pas ma fille à l'école. O.o Savez-vous quoi? Tant qu'à me faire infantiliser, j'apprécierais que la job soit faite jusqu'au bout.
Complètement perdue, j'ai demandé à ma puce ce qu'elle en pensait. Voulait-elle retourner à l'école voir des amis - de loin - et leur parler?
"J'aimerais mieux voir juste une amie. Si elle est pas malade, elle pourrait venir jouer à la maison et on ferait de l'école ensemble."
Quand même ton enfant de 5 ans trouve que la solution logique fait pas partie des choix de réponse, ça va mal. :(
On doit se décider d'ici dimanche. Joie.
vendredi 1 mai 2020
Abnégation maternelle ordinaire (2)
Jouer à un jeu de société.
S'arranger pour donner des chances à la puce.
Perdre.
Acquérir la réputation qu'on est très mauvaise aux jeux de société.
Entendre la puce jaser avec une cousine.
Semblerait que toutes les mères sont mauvaises aux jeux de société.
Hum... Pourquoi est-ce toujours les mamans qui donnent les chances?
(Oui, je sais, ma puce doit apprendre à perdre aussi, mais pour le moment suivre les règles et attendre son tour c'est pas encore acquis, alors une chose à la fois, si elle perd toujours elle ne voudra plus jouer.)
S'arranger pour donner des chances à la puce.
Perdre.
Acquérir la réputation qu'on est très mauvaise aux jeux de société.
Entendre la puce jaser avec une cousine.
Semblerait que toutes les mères sont mauvaises aux jeux de société.
Hum... Pourquoi est-ce toujours les mamans qui donnent les chances?
(Oui, je sais, ma puce doit apprendre à perdre aussi, mais pour le moment suivre les règles et attendre son tour c'est pas encore acquis, alors une chose à la fois, si elle perd toujours elle ne voudra plus jouer.)
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