samedi 7 décembre 2024

Abandonner un projet de roman

Depuis 2017, je travaillais sur un roman parlant des deuils, petits et grands, qu'on doit faire dans nos vies : deuil d'un parent, deuil d'un couple, deuil d'ambitions professionnelles, deuil d'une certaine idée de nous-mêmes. 

Le projet a connu plusieurs itérations, je l'avais commencé avant mon divorce, celui-ci a changé ma manière d'en voir certains thèmes, puis j'ai reçu une bourse, j'ai revu la forme et le manuscrit était à demi achevé lorsque la pandémie a frappé... J'y ai retouché pendant les confinements et après, j'ai essayé d'intégrer la Covid à la trame, parce que c'était irréaliste que mes personnages n'y fassent pas référence...

Mais je crois que, finalement, ce projet ne verra jamais le jour. Parce qu'avec le recul, je ne suis plus sûre qu'il soit encore pertinent. Il me parle moins. Ma manière de gérer les deuils a tellement changé, je ne ressens plus les personnages de la même manière. L'intrigue ne tient plus. 

Peut-être qu'un jour j'y reviendrai, mais pour le moment, je vais le rayer de mon espace mental, de mes listes de "projets à terminer". Je vais me concentrer sur autre chose. Comme essayer d'entamer un de mes deux projets les plus sérieux!

Abandonner un projet de roman, ça m'est rarement arrivé, mais des fois c'est nécessaire. Je regrette le temps que j'y ai passé, mais bon... 

C'est un autre deuil à faire. ;) 

mardi 5 novembre 2024

Je préfère l'Histoire terminée

Israël commet un génocide.

Les femmes d'Afghanistan ne peuvent plus parler dans la rue, car leur voix a été décrétée "intime". 

L'Espagne n'a pas fini de retrouver les victimes des inondations causées par une pluie sans précédent et un climat mondial de plus en plus déréglé.

La guerre en Ukraine s'enlise et on n'en parle presque plus.

Si moi-de-2010 vivait au Texas actuellement, elle serait morte de sa grossesse ectopique, car le "coeur" de l'embryon battait encore à l'extérieur de mon utérus, tandis qu'une hémorragie interne remplissait lentement mon abdomen. 

C'est jour d'élection aux États-Unis. 

Je préfère l'Histoire lorsqu'elle est terminée depuis quelques siècles. 

Et je suis fatiguée des dystopies...

------------ (24 heures plus tard) -------------------

Mais malheureusement, on est repartis pour au moins 4 ans. 

Être historienne, des fois c'est espérer très fort... et être déçue jusqu'à la nausée (mais malheureusement pas surprise) de voir les électeurs choisir le gars divertissant qui leur fait croire qu'il va régler miraculeusement le prix de l'épicerie.

Panem et circenses

(Et j'ai peur qu'on fasse pas mieux en 2025...)

vendredi 25 octobre 2024

Fractale citrouille 2024


Clignotement funeste de la diode « online ». Le modem ne donne toujours pas accès à Internet. Le service à la clientèle insiste, depuis cinq jours, que le service reviendra dans vingt-quatre heures. 

C’est donc ma contribution, mon historiette d’Halloween en 31 mots, ni plus ni moins… c’est aussi la raison pour laquelle les citrouilles fractales sont aussi en retard cette année (faut dire que, vu la température, elles ont peut-être hésité à migrer jusqu’à nous). 

Allez, vous connaissez la tradition! Du fond de ma caverne, coupée du monde, j’attends vos propres participations! (J’irai les lire chez Starbucks.) 

mardi 15 octobre 2024

Escapade à New York

Étant donné la covid, mes responsabilités parentales et notre budget serré, en presque cinq ans de vie commune, Luc et moi n'avions jamais pris de vacances en amoureux. Ce qui s'en était rapproché le plus, ça avait été, il y a déjà deux ans et demi, une tournée d'animations scolaires à... Amqui. Pas exactement la Gaspésie bucolique et je donnais trois animations par jour.

Bref, on était dus. Mais pour une première absence de "loisirs", je ne voulais pas laisser ma puce toute seule trop longtemps (même si elle allait se faire gâter chez mon père et sa blonde). Ça faisait longtemps qu'on parlait d'aller à New York. J'étais allée en 2001, au lendemain de l'effondrement des deux tours, avec l'université et j'avais adoré. Luc était allé plusieurs fois pré-pandémie... Alors avec les élections américaines qui pourraient changer le visage du pays voisin, on s'est dit que c'était maintenant où jamais.

On a profité de la longue fin de semaine de l'Action de Grâce, loué une Communauto et on est partis jeudi matin.

On s'est stationnés au New Jersey en fin de journée et on a traversé en ferry.

On a traîné les valises dans les rues jusqu'à notre hôtel (tout près de Time Square!) puis on a profité de la soirée pour faire du lèche-vitrine, manger une pizza et se familiariser avec la ville. 

Ce qui frappe quand on visite New York, surtout si on s'éloigne des attraits touristiques les plus courus, c'est à quel point les New Yorkais habitent leur ville. C'est densément construit, oui, mais dans tous les coins on trouve des petits parcs ou places avec des chaises, des tables, des fontaines et tout ça grouille de vie, les gens s'y arrêtent, mangent dehors, lisent dehors. (Y'en a qui dorment dehors, aussi, mais ce n'est pas plus présent qu'à Montréal ces dernières années.)


Vendredi matin, on a fait comme beaucoup de New Yorkais et déjeuné dans Central Park...

Avant d'aller au MET où je voulais revoir le temple égyptien et sa verrière, tandis que Luc voulait monter sur le toit.

On a ensuite pris le métro et parcouru le Highland Park (une ancienne voie de chemin de fer surélevé transformé en parc), le Chelsea Market et découvert le Little Island Park (un parc sur pilotis!)

Puis on a pris un bateau de nuit pour apprécier la Statue de la Liberté sous angle moins commun.

Et la ville illuminée était à couper le souffle!

Après le bateau, on était absolument crevés. On avait marché 10 miles ou 25 000 pas à la mi-journée, quand mon téléphone, qui me sert aussi de podomètre, est arrivé au bout de sa batterie... et on en a fait encore quasiment autant ensuite (surtout à la recherche d'une station de métro, parce qu'on s'était emmêlés dans les lignes). Mettons qu'on a dormi profondément ce soir-là!

Le deuxième jour, le samedi, on avait mal aux pieds et on avait prévu plus de magasinage que d'exploration de la ville, mais on a quand même fait quelques détours pour découvrir des édifices qu'on avait souvent vus en film, mais pas encore en vrai. 

Notamment Grand Central, la station de train iconique. 

Mais bon, la deuxième journée, on a surtout magasiné. Je vous laisse deviner quoi! :p
(Pendant que je me prends pour Belle dans l'échelle...)

Ce soir-là, on s'est payé un bon souper dans un pub irlandais (malgré la bière qui goûtait rien hihihihi) et on s'est préparés pour le retour. 

Dimanche matin, traîner les valises jusqu'au ferry a été une épreuve d'endurance. Elles avaient pris du poids on dirait. Sans doute parce qu'on avait le coeur gros de repartir si vite...

Ou ptêt pas juste pour ça...

Ma puce était contente de nous revoir et lundi on lui a donné toute notre attention, en nous félicitant d'avoir prévu une journée de transition avant le retour au travail. Ce fut une escapade merveilleuse, mais vraiment intense. J'en ai pour quelques semaines à tout absorber je pense! 

... C'est aussi bien : vu notre historique, les prochaines vacances à deux ne seront sans doute pas pour tout de suite. 

mardi 17 septembre 2024

Vivre à deux écrivains

L'avantage de vivre à deux écrivains sous le même toit, c'est qu'on rencontre toujours beaucoup de compréhension quand on dit "je veux écrire" (on n'a même pas besoin de préciser "sacrez-moi patience") ou quand notre corps est autour de la table au souper, mais que notre tête est restée dans une carapace d'escargotte géante, dans un hôpital futuriste ou dans un autre recoin de notre imaginaire. 

En plus, on se nourrit mutuellement. Discuter de problèmes autour d'un café ou d'un martini (selon l'heure de la journée), c'est parfait pour les dénouer. Lire côte à côte permet aussi de faire rebondir en direct nos trouvailles, nos idées... À d'autres moments, on se dit carrément "Hé, j'ai pensé à X, me semble que ça irait bien dans Untel de tes projets". 

Le seul désavantage, c'est que... des fois l'autre a raison! Comme lorsqu'on explique un nouveau concept, qui pourrait devenir un quatrième projet de roman, et qu'on se fait répondre que ça s'hybriderait fort bien avec le projet numéro deux... Mais non! Il est commencé ce roman... Ça marcherait pas... Il faudrait le changer d'univers... Ça marcherait pas... Faudrait faire des recherches de plus... Surtout, il y a tel point de l'intrigue qui marcherait p... Ah merde oui, ça marcherait. Et ça aussi, ça irait mieux. Et ça. Et... Et merde!

Bilan : une conversation de fin de soirée autour d'un verre de vin m'a fait scrapper des pages déjà écrites et j'ai des semaines de recherche devant moi. Mais le projet vient de prendre le souffle qui lui manquait.

Parlant de souffle, j'ai un peu perdu le mien en voyant ça ce matin : 


Je compte les dodos d'ici au Boréal!!!

vendredi 30 août 2024

Douceurs d'automne

La chaleur humide d'août m'a été pénible. Je m'étonne un peu de ne pas avoir noyé mon ordinateur dans une flaque de sueur!

Mais, enfin, l'automne pointe le nez. Ma fille est de retour à l'école. Les matins sont assez frais pour que le café se boive chaud, sur la terrasse, avec un châle sur les épaules. 

J'aime l'automne et sa fraîcheur qui se combat à coup d'étoffes douces et de plats réconfortants. 

En plus, c'est la rentrée littéraire moment... ok, moment un peu trop chargé de mon année! Même en essayant de réduire les engagements au minimum nécessaire, je me retrouve souvent à devoir allonger mes journées de travail et sacrifier mes fins de semaine. 

C'est ma première rentrée comme éditrice adjointe et j'essaie de me rendre aussi utile que possible. 

En tant qu'autrice, je viens d'achever la préparation de mon prochain recueil, à lire en 2025 aux Six Brumes. 

J'ai aussi écrit un texte pour un contrat trippant, mais dont je ne peux rien dire pour le moment. 

Je participe à un jury. 

Je me suis inscrite à un atelier d'écriture. 

J'essaie d'avancer mes romans. 

Et puis il y aura le Boréal, où j'animerai une table-ronde et participerai à deux autres, non, trois autres. Plus la projection de "La Barque" en soirée. Ouf. 

Mais après le Boréal, j'ai prévu du repos. Pas d'engagements professionnels en octobre cette année. Je veux profiter du mois. Faire une escapade en amoureux. Savourer l'Halloween et ses préparatifs. Manger du pain à la citrouille sous les arbres qui changeront de couleurs. 

En lisant le recueil de nouvelles d'Halloween des Six Brumes, tiens! J'y signe un texte qui revisite un folklore celte cher à mon coeur, celui des deux Cours des fées et de leur règne en alternance. 

Si vous voulez m'imiter, la prévente est par ici : 

https://sixbrumes.com/prevente/

Et je vous réécris en octobre, pour vous dire si j'ai vraiment réussi à alléger mon horaire! hihihihi!

vendredi 2 août 2024

Vacances tranquilles

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre de nos vacances-à-la-maison ("staycation") avec la Communauto sous la main pour explorer les environs. On avait surtout besoin de se reposer et de mettre de côté les horaires, alors c'était un bon plan, mais j'avais peur que ce soit un peu plate. Après tout, on habite pas exactement une région touristique. Mais pourtant, on a trouvé en masse de quoi s'occuper! Bon, on est sortis un peu de la région à l'occasion, mais le moment fort des vacances - tenir un oiseau de proie sur notre poing -  il s'est passé à même pas 30 minutes de la maison! (Ma puce veut maintenant devenir fauconnière, hihihi!) 

Petit collage souvenir

On s'est aussi enivrés de l'odeur de la lavande, on a exploré des sentiers, joué au lasertag, observé les carpes des jardins botaniques, abusé de la piscine, fait un saut en Outaouais pour voir le parc Oméga, lu, écrit et profité abondamment du marché fermier local. Bref, on a fait tout ce qu'on a pas le temps de faire d'habitude, ce qui est pas mal le but des vacances. 

Seule ombre au tableau : maudit que ça passe toujours trop vite! Lundi, c'est le retour au boulot!