L'année scolaire tire à sa fin. L'été s'en vient.
Ma puce compte les jours : 6 journées d'école avant la liberté.
L'été s'en vient, le camp de jour est réservé depuis février. Mon ex m'a annoncé en avril qu'il ne prendrait désormais la puce qu'un dimanche, de 10h à 18h, toutes les trois semaines. Et que non, il ne prendrait pas deux semaines de vacances avec elle. (Ne me demandez pas pourquoi : je ne le sais pas.)
Alors je compte aussi : 6 jours de travail ininterrompus avant de devoir me livrer à neuf semaines de conciliation travail-famille.
Heureusement, j'avais prévu quelques semaines de camp de jour. Jusqu'à hier, j'étais sur la liste d'attente pour deux autres, vu le changement de plans à la dernière minute. La chance m'a sourit : elles se sont libérées. Là je dois juste vivre avec la culpabilité d'imposer à ma puce un environnement structuré pendant la moitié de son été. Elle qui vit si mal avec les règles de l'école.
Heureusement, il y aura des vacances à trois avec mon amoureux. Ce sera pas reposant, mais ça va changer le mal de place.
Il y aura aussi, je l'espère, quelques visites de la puce chez des amies de son âge. (Quoique si je me fie aux années passées, il y aura surtout des fillettes sur le bord de la piscine du condo!)
Mais les deux semaines perdues à cause de la covid font mal. Les deux semaines sans enfant qui n'auront pas lieu, aussi. Je vois venir bien des soirées de travail à tenter de boucler les contrats dans un délai raisonnable.
Je viens de remporter le prix Boréal de la meilleure nouvelle. J'ai du mal à me réjouir. Je ne sais pas quand je pourrai me concentrer à nouveau sur l'écriture. On me dit souvent (jusqu'à deux fois dans la même journée dernièrement!) que j'ai beaucoup de mérite à concilier ma maternité avec la carrière littéraire, surtout la création.
Savez-vous, je prendrais moins de mérite, pis plus de temps de création.
Je compte les jours avant l'été... en espérant qu'il me laissera souffler.