vendredi 28 septembre 2018

Scène de bureau (44)

Histoire de soigner mes contacts (et de m'éloigner de ma maison qui coule), je suis allée récemment visiter l'un de mes anciens employeurs, qui continue de me donner des contrats de rédaction de temps en temps.

Je débarque donc en début de matinée, mon trench coat de cuir sur le dos, avec une boîte de mini-scones à la vanille d'un pâtissier qu'on adorait jadis et mon café au lait. Tsé, je me dis que sans le café, j'ai ptêt des anciennes collègues qui ne me reconnaîtront pas, malgré la présence de mon manteau iconique. :p

La réceptionniste est nouvelle et a l'air bête, mais je me présente en souriant et je lui offre un scone, tandis que j'attends mon ancienne Directrice dans le lobby. Elle le refuse. Bon, tant pis pour elle.

Ma Directrice arrive, l'air heureuse de me voir. Elle appelle mon ancienne Collègue et m'informe du même souffle que l'autre ex-collègue est partie pour de bon, au bout de deux congés de maternité. Ah, flûte, j'espérais la voir aussi.

On s'enferme dans le bureau de la Directrice pour papoter un petit moment. Je leur offre les scones (qui, soit dit en passant, sont de format "deux bouchés et c'est fini").

Directrice -- Ah non, j'essaie de faire attention à ce que je mange. Tsé, j'suis assise à la journée longue.

Collègue -- Ah non, merci, mais moi aussi j'essaie de faire attention. Depuis que je me stationne directement au bureau, j'ai engraissé.

Bon, tant pis pour elles, moi je grignote donc un scone. Après tout, juste à me déplacer entre les divers éléments du transport en commun, j'ai déjà marché 30 minutes depuis le matin!

Directrice -- T'as l'air vraiment en forme, Gen!

Collègue -- Pis t'as tellement un look d'artiste!

Euh... Je jette un regard à mes vêtements. Je porte un jeans et un tshirt, des vêtements tout ce qu'il y a de plus norm... Ah, oups, c'est vrai : les jeans sont interdits dans ce bureau. Et personne, sauf moi, n'a jamais osé s'y présenter en tshirt. D'ailleurs, les deux autres filles portent des chemisiers.

Directrice -- C'est vraiment le fun de te voir! On est toujours contentes de tes rédactions. Par contre, là, on risque d'en avoir moins à t'offrir, parce que le nouveau DG veut faire affaires avec une boîte de pub...

Collègue -- Mais, tsé, on manque tellement de bras. Ça te tenterait pas de revenir? J'suis sûre que même un temps partiel, ce serait possible, hein, Directrice?

J'essaie de digérer la nouvelle au sujet de la fin prochaine de mon contrat de rédaction. Bon, je me doutais que ça durerait pas éternellement, mais... Et là elles font quoi? Elles m'offrent une job à temps partiel? Hum, ce serait ptêt pas une si mauvaise idée... Un jour ou deux par semaines, ça ferait une rentrée d'argent et ça renflouerait les économies, avec toutes les tuiles qui nous tombent dessus dernièrement...

Directrice -- Oh oui, sans problème! Y'a presque rien qui a changé ici, tu aurais pas de misère à te remettre dans le bain. Pis, tsé, on pourrait même s'entendre pour que tu commences à 8h30 plutôt qu'à 8h, si c'est plus simple pour toi, avec ta puce. T'aurais juste à prendre 30 minutes pour dîner au lieu d'une heure...

Je me retiens pour ne pas rire. La Directrice a toujours eu une compréhension limitée du concept d'horaire flexible.

À ce moment, on cogne à la porte du bureau de la Directrice. Une tête apparaît dans l'embrasure. Le Comptable. Il me voit et grimace quelque chose qui veut sans doute passer pour un sourire.

Comptable -- Ah, me semblait que j'avais entendu une voix connue. (S'adressant à la Directrice) Depuis quasiment quinze minutes. C'est une grande pause ça. Enfin... Elle a-tu dis oui? (Tournant son regard vers moi) Oh, des scones, c'est gentil!

Il entre dans le bureau, s'empare du sac et s'apprête à ressortir.

Comptable -- Par contre, temps partiel ou pas, les jeans, c'est non, hein, Gen, oublie pas.

Et il disparaît. Avec les trois scones restant.

Directrice (l'air gênée) -- Euh, ouais, facque, c'est ça. Tu me le diras si tu es intéressée.

Collègue (roulant des yeux au ciel, l'air découragée) -- Comme on disait, y'a rien qui a changé.

J'les ai embrassées, puis mes jeans et moi sommes ressortis dans le soleil automnal. J'ai fait un peu de lèche-vitrine, parce que j'avais le temps avant le dîner prévu avec un ami, sans rien acheter, parce que j'ai pas d'argent à gaspiller. Pis j'ai pensé à l'époque où j'avais l'argent pour acheter, mais jamais le temps de flâner dans la rue.

Mon envie de retourner travailler dans un bureau m'est passée aussi vite qu'elle est venue! :p

J'finirai bien par trouver d'autres contrats.

lundi 24 septembre 2018

Objectifs et résolutions 2018 - Bilan de mi-année

Alors... entre les infiltrations d'eau et l'organisation d'un Boréal, je crois que j'ai complètement oublié que j'avais pris des résolutions pour l'année 2018, moi! Faudrait ptêt que je fasse un bilan de mi-année... ou, enfin, de trois-quart d'année... Tsé, pendant que j'ai le temps de rajuster le tir. Alors, c'était quoi ces résolutions-là?

1- Écrire davantage de nouveau matériel

Ouais, ben, c'est pas fameux ça. Depuis janvier, j'ai écrit un gros total de deux nouvelles (dont une qui a déjà été publiée, dans le recueil "Mystères à l'école"). J'ai aussi écrit un texte d'album pour les tout-petits. Et conçus une foule d'exercices d'ateliers d'écriture et plusieurs animations scolaires. Par contre, mes deux romans terminés-mais-à-retravailler n'ont pas avancé d'un iota. Ok, il me reste donc 3 mois pour faire ça... entre la gestion du projet de reconstruction de mes salles à dîner et salles de bain! O.o


2- Choisir davantage mes projets

Croyez-le ou non, je semble avoir réussi. Je ne me suis pas embarquée dans des projets collectifs, des organisations de ci ou de ça ou des commandes hors de ma zone de confort (j'ai bien reçu une commande, mais elle est tout à fait dans mes cordes et c'est même un texte que je pensais déjà écrire). Et savez-vous quoi? Ça m'insécurise! Hihihihi! J'suis habituée d'avoir plus de projet que de temps pour les mener à bien. Là j'ai juste à me consacrer sur mes trucs à moi. J'suis plus habituée!

3- Réduire mes déchets

Notre maisonnée est maintenant passée aux pailles réutilisables et aux sacs en filet pour l'épicerie, je me traîne un kit d'ustensiles, un sac et une paille lavable dans ma sacoche, pis j'amène ma tasse dès que je sors. On n'a toujours pas de serviettes de table, mais c'est faute d'avoir eu le temps de les magasiner. L'an prochain, ma ville va se mettre au compost, alors ça devrait diminuer mes vidanges d'un bon 75%. Si les compagnies de bouffe pouvaient se mettre aux emballages moins dommageables pour l'environnement, je serais comblée!


4- Acheter des vêtements locaux et/ou éco-responsables

Devant composer avec un budget limité, je me suis souvent retrouvée à acheter "le moins pire" produit entre deux ou trois options. Mais bon, c'est déjà ça. Et je suis en train de découvrir l'avantage de ma garde-robe minimaliste : j'ai quand même beaucoup de vêtements classiques et de bonne qualité qui datent de mon ancienne vie de travailleuse de bureau. Trop pour les intégrer tous à une même "capsule" saisonnière. Résultat : d'une année à l'autre, je peux faire une rotation parmi ces pièces classiques (j'en mets certaines en "sabatiques" pour un an et je sors celles qui n'ont pas pris l'air l'an dernier) et ça me donne l'impression d'avoir du nouveau linge! :) 

5- Prendre le temps de vivre

J'ai travaillé comme une folle cette année, en plus de devoir gérer plusieurs catastrophes, alors ça n'a pas toujours été facile de m'arrêter, mais j'ai quand même réussi à mettre du yoga à l'horaire de mes semaines (parfois, j'ai même intégré des pauses quotidiennes) . Et je me suis permis de décrocher pour vrai durant mes vacances. Faut juste que je travaille à garder ces bonnes habitudes. Parce que, certains l'ont remarqué, mon niveau d'énergie est bas. Et mon moral est fragile. 


Cela dit, je le sens qui remonte là, parce que je pensais que ce serait pire que ça comme bilan. Ne relevez pas le fait que le point #1 (le plus important pour ma carrière d'écrivaine) est celui que j'ai échoué le plus solidement, ok? :p J'y travaille là! 

vendredi 21 septembre 2018

Tranche de vie (33)

Saviez-vous que...

Quand un plombier force comme un boeuf après un robinet de douche qu'il devait ouvrir pour nettoyer, ben ça se peut qu'il le déforme et qu'ensuite il ne puisse pas le remettre en place comme il faut? 

Et qu'ensuite, chaque fois que vous prendrez une douche, l'eau coulera à l'intérieur du mur et imbibera la base de la douche, ainsi que le plancher de l'étage inférieur?

Et qu'il faudra environ un mois avant que le plafond dudit étage menace de vous tomber sur la tête?

Ben moi, maintenant, je le sais. 

Je sais aussi que dans cette situation, vous serez en beau maudit contre votre plombier. 

Heureusement, vous serez couverts par vos assurances. 

Mais savez-vous que vos primes vont tellement augmenter que vous aurez bientôt l'impression de payer une hypothèque de plus? 

Ça aussi je l'ai appris...

Enfin... les assurances viendront ouvrir votre plafond de salle à dîner, le mur du placard qui donne accès à la douche et installeront deux gros déshumidificateurs industriels. 

Savez-vous que lorsque des déshumidificateurs industriels tournent à fond dans une maison, ça assèche tellement l'air que vous risquez de perdre la voix?

... 

*avale une pastille*

... ouais... *râclement de gorge et voix éraillée* c'est ça que ça fait. 

Ça fait aussi un vacarme de tous les diables qui vous empêcheront de dormir et de penser et vous donneront un mal de tête permanent. 

Soit dit en passant, savez-vous qu'aucun de ces éléments n'est recommandé quand votre médecin a trouvé que votre tension artérielle était haute le mois passé et vous a conseillé d'essayer de diminuer le stress?

Savez-vous qui est-ce qui est à boutte et qui a envie de brailler 25 heures sur 24?

Ah oui, ça vous vous en doutez, hein? 

Enfin, là au moins les déshumidificateurs sont partis, le trou dans le plafond de la salle à dîner est fermé avec un plastique et l'évaluateur des assurances viendra la semaine prochaine pour déterminer quels travaux devront être faits dans ma salle de bain (dont la douche demeure inutilisable). 

Un jour, je suppose, tout ça sera fini et je pourrai écrire. 

Je sais ben pas quand par contre. 

mercredi 19 septembre 2018

Lancement Mystères à l'école



Wow! Mystères à l'école (le collectif de nouvelles policières jeunesse auquel j'ai participé chez Druide), avant même son lancement officiel, est devenu coup de coeur Renaud-Bray, suggestion Archambault et a récolté le "oui" des libraires indépendants!

Dix auteurs sur quinze!
 Pis hier soir, j'suis allée au lancement(si, si, j'suis là, juste derrière Martine Desjardins) à la librairie Verdun (dont le libraire, Billy Robinson, est vraiment un gars extraordinairement sympathique et accueillant) et y'a pas eu de dégât d'eau.

Ces temps-ci, pour moi, c'est une victoire à part entière.

J'étais très contente de revoir Martine Latulippe, ma directrice littéraire de la défunte Alibis. Et Richard Migneault, l'instigateur du projet (qui a aussi écrit une nouvelle). Pis Mathieu, qui est passé me faire un petit coucou!

Oh et Sophie Lit et Évelyne, avec lesquelles j'ai pu échanger plus que deux mots pour une fois!

J'espère juste ne pas avoir trop parlé à tort et à travers, parce qu'avec mon état de fatigue nerveuse, les deux verres de vin ont fessé pas mal. (Certains diront que je suis déjà au bord de l'incohérence à jeun... J'suis trop fatiguée pour les contredire. Mais un jour j'aurai regagné toute mon énergie, alors prenez pas des habitudes que vous regretterez! :p )

Note : Ce billet a été écrit au son des déshumidificateurs industriels. Ça a pas rapport, fallait juste que je le dise, bon!

lundi 17 septembre 2018

Tranche de vie (32)

C'est dimanche après-midi. Je suis écrasée sur mon sofa et je relaxe un peu de notre fin de semaine occupée, tandis que ma puce fait semblant d'essayer de faire sa sieste.

Je tourne la tête vers ma salle à dîner et je remarque qu'un carré se découpe nettement dans le plafond, comme si les joints étaient soulevés, plus apparents. Surtout dans un coin, vers le milieu de la pièce.

Ma petite paranoïaque intérieure et ma contre-partie raisonnable se mettent alors à débattre. (Ouais, y'a des gens qui ont un ange et un démon sur leurs épaules. Moi j'ai une paranoïaque persuadée que sa maison est en train de pourrir autour d'elle et une fille raisonnable, créée de toute pièce après plusieurs visites chez le psychologue, qui s'efforce de la calmer).

Paranoïaque -- Hé! C'est quoi ça? C'était pas comme ça avant! On dirait des traces d'infiltration d'eau. Le papier des joints a l'air gondolé!

Raisonnable -- Mais non, ça doit toujours avoir été comme ça. Tu dois le remarquer à cause d'un jeu de lumière particulier, pis parce que tu es paranoïaque!

Paranoïaque -- On est souvent ici à cette heure-ci de la journée et on regarde le plafond exactement sous cet angle. Moi je te dis que c'était pas de même hier. Est-ce qu'on peut aller y toucher? Si c'est dur, ça voudra dire que c'est le joint qui est en relief et que ça a toujours été de même. Mais si c'est mou...

Raisonnable -- T'es pas sérieuse, là? Faudrait arrêter notre émission, aller dans la salle à dîner, monter sur une chaise, jouer les équilibristes, tout ça pour toucher à une bosse dans le plafond? Non.

Paranoïaque -- Envoye-donc!

Raisonnable -- Non!

Paranoïaque -- S'te plaît!

Raisonnable -- Non! J'écoute mon émission, bon!

Paranoïaque -- Ben non, tu l'écoutes pas : tu discutes avec moi. Pis t'as pas fini, j'te signale. J'te lâcherai pas. Tu pourras jamais te concentrer, pis si jamais ça coule vraiment dans le plafond et que ça empire, tu...

Raisonnable -- Arrrgggg!

Vaincue, je me levée et je suis allée dans la salle à dîner. J'ai positionné une chaise sous l'endroit suspect, j'ai grimpé, je me suis étirée (à la taille que j'ai, toucher le plafond, même juchée sur une chaise, c'est pas facile!) et... mon doigt s'est enfoncé dans un plafond spongieux. Gonflé d'eau.

FUCK!

Appel fut passé aux assurances. Verdict temporaire de l'expert venu hier : on dirait qu'il y a de l'eau qui coule dans les murs quand on prend nos douches.

Là j'attends la compagnie qui va venir trouer mes murs, peut-être arracher ma douche et tenter de comprendre d'où vient cette eau.

À vue de nez, ça veut dire que je vais me retrouver avec une salle à dîner, une salle de bain principale, une lingerie (adossée à la douche) et peut-être une autre pièce ou deux en travaux. (Je crains particulièrement pour le garde-robe de ma chambre, qui s'adosse lui aussi à la salle de bain.)

Ai-je besoin de spécifier que je suis découragée et mentalement épuisée rien que de penser au processus qui s'en vient? Et qui devra être géré en même temps que mes divers contrats et engagements?

Enfin, au moins on a une salle de bain avec douche au sous-sol. À défaut d'être de bonne humeur, au moins je resterai propre.

Soit dit en passant, 2018 nous ayant à date coûté un dégât d'eau dans le salon, un nouveau frigo et maintenant le dégât d'eau salle à dîner/salle de bain, j'aimerais que les tuiles arrêtent de nous tomber dessus là! Parce que j'ai beau avoir dépassé mes objectifs financiers de l'année, j'ai quand même dû piger dans mes fonds d'urgence, pis j'ai un peu l'impression d'avoir travaillé pour rien. :( J'ai hâte qu'elle finisse cette année-là!

vendredi 14 septembre 2018

J'aime boire!

Des fois, on se fait poser des questions en apparence très simples, dont la réponse est sans doute évidente pour la plupart des gens, mais qui nous plongent dans des abysses de perplexité.

Pour moi, ce sont celles-ci :

Es-tu plus thé ou café?

Café chaud ou glacé?

Thé aromatisé ou nature?

Bière ou vin?

Bière noire, rousse ou blonde?

Vin rouge ou blanc ou rosé? Ou champagne?

Cocktail compliqué ou simple alcool sur glace?

Eau pétillante ou boisson gazeuse?

Ça te dérange si j'ai mis de la menthe et/ou des concombres et/ou des oranges dans l'eau?

Il n'est pas rare que je commence ma journée avec un café au lait, chaud ou glacé, pour enchaîner avec un thé aromatisé sucré, chaud ou froid, puis un thé vert très herbeux et amer. Le midi, je bois de l'eau pétillante ou une boisson gazeuse sans sucre, avant de reprendre un café. Le soir, c'est encore de l'eau pétillante ou des boissons gazeuses sans sucre, puis je passe au thé sans caféine. La fin de semaine, il y a souvent du vin rouge avec mes soupers de pâtes, du rosé si c'est l'été, du saké avec mes plats asiatiques, du champagne si on a quelque chose à célébrer. On fait la fête chez des amis? Je peux très bien boire un drink rose et pétillant et ultra girly en début de party, continuer avec de la bière ou du vin, puis siroter plus tard un whisky sur glace avec mon chum et les autres boys. Je bois peu d'eau plate, parce que, ben, je la trouve plate, sauf après un entraînement, parce que là elle est divinement bonne.

Pour moi, cette diversité des breuvages, c'est normal. J'accorde mes diverses boissons à la saison, mes humeurs, mes envies et les plats que je mange. Avoir une tasse fumante ou un verre bien frais à la main, c'est un plaisir sensuel et souvent renouvelé.

Avec les années, j'ai compris que ce n'était pas comme ça pour tout le monde. Que la plupart des gens boivent par nécessité, sans trop y penser, et ont des goûts assez arrêtés en matière de breuvage. Alors que je n'ai pas encore rencontré un truc que je n'arrivais pas à boire! Hihihihihi! (Même si la bière IPA est une proche candidate.)

J'en suis arrivée à une conclusion : j'aime boire!

Je suppose que tant que cet amour ne se limite pas à l'alcool, ce n'est pas un trop gros problème! Hihihihihi! ;)

Et vous, êtes-vous plus thé ou café, vin ou bière, etc? ;)

mercredi 12 septembre 2018

En atelier, il est interdit de...

Je donne plus que ma part d'ateliers de création littéraires depuis deux ans. Pour des adultes, des ados, des retraités, des débutants, des plus-si-débutants, des assez-avancés-que-je-me-demande-ce-qu'ils-font-là, etc.

Et j'en arrive à la conclusion qu'il n'y a qu'un seul interdit dans un atelier de création littéraire :

Il est interdit de ne pas faire le travail. 

Vous pouvez le faire plus ou moins sérieusement, vite, à moitié, tout croche, sans respecter la consigne, en vous inspirant lointainement de la consigne ou en oubliant la consigne, mais vous ne pouvez pas éviter complètement de le faire. À la limite, si la consigne, l'exercice, etc, ne vous inspire pas, écrivez pourquoi.

La raison la plus évidente de cet interdit est la suivante : ne pas faire le travail d'atelier, c'est irrespectueux pour les autres participants qui, eux, se placent en position de vulnérabilité en présentant au groupe leur premier jet à peine relu.

La raison la moins connue découle de la nature du milieu littéraire : il est petit et incestueux. Les gens que vous allez rencontrer en atelier, surtout les animateurs et animatrices, ce sont peut-être les mêmes qui, dans un an ou deux, liront vos manuscrits. À tout le moins, ce sont ceux qui se feront demander par un éditeur, entre deux verres, un soir de lancement : "Heille, est-ce que tu as déjà eu X en atelier? J'ai reçu un bon manuscrit de lui, mais je me demande s'il travaille bien, s'il est fiable..."

Bref, vous ne voulez pas avoir l'air d'un lâcheux en atelier, parce qu'on s'en souviendra longtemps. Et on le fera probablement savoir.

J'aimerais dire que ce billet s'inspire d'un cas problématique que j'ai rencontré une fois, mais non, ça commence à être un problème fréquent, surtout avec les plus jeunes. Ils ont tellement peur d'échouer ou de ne pas avoir l'air assez brillant à leur goût qu'ils omettent de faire une partie des exercices (en se trouvant de plus ou moins bonnes excuses).

Et ça m'insulte, bon. C'est en travaillant qu'on devient écrivain.

lundi 10 septembre 2018

100 jours

À raison de 2 jours par semaine et 50 semaines d'ici la rentrée scolaire de septembre 2019, il me reste donc 100 jours à passer en tête-à-tête avec ma puce.

100 jours de liberté enfantine.

100 jours de câlins, de chatouilles et rires.

100 jours non planifiés, où l'horaire pourra varier selon ses besoins et ses envies.

Mais aussi...

100 jours à me demander quoi faire pour l'éveiller, l'amuser, la stimuler. (Pour éviter que ça devienne 100 jours de cris, crises et caprices).

Je veux tirer profit du fait que je peux lui offrir un environnement à la fois plus supervisé et plus souple que la garderie (et la future école). Je peux lui permettre d'explorer davantage, de risquer un peu plus, puisque j'ai seulement elle à surveiller. (Sans pour autant surcharger ses journées, bien sûr. L'ennui, c'est générateur de créativité.)

Alors... qu'est-ce que je fais?

Outre le coloriage, le découpage, la peinture, la pâte à modeler, les visites à la bibliothèque et la cuisine (elle adore m'aider à préparer des biscuits et des gâteaux), qu'est-ce qu'on pourrait faire ensemble?

Si vous avez des idées de bricolages, de recettes, de sorties et d'activités (préférablement déjà testées avec des enfants et pas trop coûteuses), c'est le moment de me faire des suggestions!

vendredi 7 septembre 2018

Tranche de vie (31)

On était au milieu de nos vacances, en route pour le camping, dans les Cantons de l'Est. Puce de quatre ans (et vessie minuscule) oblige, on s'était arrêtés dans une halte routière. Une de ces haltes qui semblent plantées au milieu de nulle part, un combiné Tim Hortons/station d'essence blotti au milieu de terres en friche.

Je me sentais vraiment en vacances. Notre première expédition de camping avec la puce avait un parfum d'aventure, même si le camping choisi ne s'annonçait pas tellement sauvage. Tout de même, on dormirait sous la tente, dans un petit coin de nature (même si on apercevrait sans doute les campeurs des terrains voisins), on ferait un feu, je cuisinerais sur mon réchaud tout neuf...

Je regardais les routes qui se croisaient autour de la halte et j'avais l'impression qu'en s'engageant sur l'une d'elles, on pourrait aller n'importe où, nulle part, Ailleurs... 

Mon chum s'est assis dans la voiture près de moi. Il a regardé autour de nous et poussé un soupir. 

-- Quand je me retrouve dans une place de même, a-t-il dit comme s'il faisait écho à mes réflexions, au milieu de nulle part, avec des mauvaises herbes qui ont poussé plus haut que ma tête, pis du monde bizarre...

Bizarre? Pourquoi trouvait-il les gens bizarres?

-- J'me dis, a-t-il poursuivi...

J'ai souri, pensant qu'il sentirait lui aussi le potentiel d'aventure, l'appel de l'Ailleurs.

-- ... maudit qu'on est ben en ville!

Ramenée sur terre et à la réalité, j'ai éclaté de rire. D'accord, mon chéri, allergique aux moisissures, aux animaux et au gluten, n'est pas un nomade, ni un homme de plein air. Moi non plus au fond. Je m'ennuie beaucoup dès que je perds ma connexion à Internet. 

On a quand même eu du plaisir en camping. ;)

mercredi 5 septembre 2018

Bientôt en librairie

L'an dernier, après que je me sois jurée d'arrêter de m'impliquer dans des projets collectifs (parce que c'est super le fun, mais ça prend du temps et ce n'est pas tellement payant), on m'a fait une proposition que je ne pouvais pas refuser : on m'a invitée à participer à la prochaine anthologie "Crimes à..." des éditions Druide.

Cette fois, cependant, les crimes seraient rebaptisés "mystères" et se dérouleraient dans une école. Quelle bonne idée! En tant qu'ancienne prof, des histoires toutes plus sanglantes et tordues les unes que les autres me sont venues en tête. Des étudiants dissipés mourraient dans d'atroces souff... Le public, a-t-on précisé, serait des adolescents. Et même des pré-ados.

Oh.

Ça c'est ma malédiction personnelle depuis quelques années. Je suis pas mal sûre que si on additionne tous mes mots publiés, j'ai écrit davantage pour les adultes que pour les ados, mais avec trois romans jeunesses à mon actif, ceux qui me connaissent moins m'identifient comme une écrivaine "jeunesse".

Enfin, c'est pas trop grave. Après tout, je suis aussi une écrivaine jeunesse. Pour ce projet, fallait juste que j'oublie mes idées les plus noires et que je me concentre sur le genre de mystère qui m'aurait intriguée lorsque j'étais à la fin du primaire.

L'actualité m'a fournie mon inspiration, mon personnage (une petite fille avec peu d'intérêt pour l'école mais beaucoup d'imagination) m'a donné le reste du texte. Et ainsi est né "Dans les entrailles du dragon de briques".

J'ai vraiment hâte de tenir le recueil en mains (le lancement aura lieu le 18 septembre à la librairie de Verdun) et de lire les nouvelles des autres participants. Quand on participe à ce genre de projet, il y a toujours un petit stress. Notre texte va-t-il se démarquer du lot? Ou, au contraire, sera-t-il éclipsé par les textes des autres? Dans le cas de ce recueil-ci, qu'on ait simplement imprimé mon texte est déjà un immense honneur, parce que... Wow! Quelle brochette d'auteurs reconnus!

J'en reviens pas. J'avais déjà du mal à croire que je serai publiée dans le même recueil que Simon Boulerice, Martine Latulippe et Suzanne Myre, mais quand j'ai vu le nom de Robert Soulières sur la maquette de couverture, j'ai cru que j'avais des hallucinations! J'ai grandi en lisant ses livres. Je ne peux pas publier avec lui, à ses côtés! Ce serait comme de publier dans la même revue que Joël Champetier, Daniel Sernine ou Élisabeth Vonarburg.... Euh, attendez un peu... ;)




Y'a pas à dire, mon parcours d'écrivain me permet de réaliser bien des rêves. Parmi mes idoles littéraires de jeunesse, il me reste juste Alexandre Dumas et JRR Tolkien et Stephen King avec lesquels je n'ai pas collaboré... Les chances sont nulles pour les deux premiers, mais je ne renoncerai pas tout de suite au troisième, sait-on jamais! hihihihihihihi! ;)