J'aime la science-fiction. J'adore la fantasy. Je lis et j'écris beaucoup des deux (et un peu de tout le reste).
Et je me rends compte que, souvent, la "science" de plusieurs de mes textes étiquetés comme de la science-fiction est dans l'oeil du lecteur.
Quand je crée l'univers d'un texte, je le dote de ses propres lois, de ses règles internes, qui vont assurer sa cohérence. Pour moi, magie ou pseudo-super-science (ou roman historique ou policier, etc), la démarche est identique. Mais si ces lois sont basées sur l'utilisation thérapeutiques des démons, on classera le texte comme de la fantasy. Si je parle plutôt d'une évolution de l'humain, même si elle est hautement improbable, comme avec des femmes-escargots, on dira qu'il s'agit de science-fiction.
Dans aucun des cas je ne me base sur des principes scientifiques avérés.
Dans aucun des cas je n'explique.
C'est étrange.
Et j'ai l'impression que cela mène, les années passant, à restreindre le champ de la fantasy. S'il y a magie désignée comme telle, divinités, créatures magico-mythologiques déjà rencontrées, d'accord, c'est de la fantasy.
Sinon? Sinon c'est de la SF. (Le futurisme indigène et l'afro/africain-futurisme rajoutent même une couche de brouillage en faisant intervenir les croyances spirituelles dans des oeuvres résolument technologiques et donc relevant de la science-fiction.)
Pour ma part, ça ne me dérange pas trop, je crée, hein, je laisse les universitaires s'arracher les cheveux à classifier les trucs.
Mais tout de même, ça me chicote un peu. Difficile, dans ces circonstances, de renouveler la fantasy, puisqu'il faut s'appuyer sur des trucs déjà vus/lus/entendus et identifiés comme de la fantasy pour qu'on considère que ça en est. Tandis qu'à côté, la SF peut faire flèche de tout bois.
Vous avez des avis sur la question?