mercredi 23 décembre 2009

En raison des vacances des fêtes...

En raison des vacances des Fêtes, partys de famille, corvées de popotte, lendemains de veille pénibles et autres occupations traditionnelles, ce blog sera en pause du 23 décembre au 3 janvier.

Je souhaite un Joyeux Noël et une Bonne Année à tous mes lecteurs!

D'ici à mon retour, ce blog diffusera de la musique de Noël...

Sur le long chemin, tout blanc de neige blanche
Un vieux monsieur s'avance, avec sa canne dans la main
Et tout là-haut le vent, qui siffle dans les branches
Lui souffle la romance, qu'il chantait petit enfant

Oh! Vive le vent, vive le vent,
Vive le vent d'hiver
Qui s'en va sifflant, soufflant
Dans les grands sapins verts
Oh! Vive le vent, vive le vent,
Vive le vent d'hiver
Qui rapporte aux vieux enfants
Leurs souvenirs d'hier!

Et le vieux monsieur, descend vers le village
C'est l'heure où tout est calme, où l'ombre danse au coin du feu
Mais dans chaque maison, il flotte un air de fête
Partout la table est prête et l'on entend la même chanson.

Oh! Vive le vent, vive le vent,
Vive le vent d'hiver
Qui s'en va sifflant, soufflant
Dans les grands sapins verts
Oh! Vive le vent, vive le vent,
Vive le vent d'hiver
Qui rapporte aux vieux enfants

Leurs souvenirs d'hier!

Joyeux, joyeux Noël
Aux milles bougies
Quand chantent vers le ciel
Les cloches de la nuit

Oh! Vive le vent, vive le vent,
Vive le vent d'hiver
Qui s'en va sifflant, soufflant
Dans les grands sapins verts
Oh! Vive le vent, vive le vent,
Vive le vent d'hiver
Boule de neige et jour de l'an
Et bonne année grand-mère!

mardi 22 décembre 2009

Joyeux Noël païen!

Bon, histoire de maintenir la tradition amorcée avec l'Halloween, voilà un petit résumé, pour ceux que ça intéresse, sur l'histoire de Noël. (Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir vous raconter l'an prochain à ces mêmes dates?)

La célébration d'une grande fête à la fin décembre ne date pas du christianisme. En effet, plusieurs peuples antiques, dont les Celtes et les orientaux adorateurs de Mythra, tenaient une fête aux environs du solstice d'hiver (autour du 21 décembre) pour célébrer le retour du soleil après la nuit la plus longue de l'année. C'était donc une fête de la naissance et de la renaissance, une célébration de la lumière et de la vie.

Comme avec d'autres fêtes païenne, la date sera récupérée plus tard (au 4e siècle en fait) par les Chrétiens qui décidèrent d'en profiter pour fêter la naissance du Christ (ce qui permettait de suggérer, mine de rien, que le fils de Dieu remplaçait les anciennes divinités solaires). Fait amusant : en même temps que la fête les Chrétiens récupéreront une erreur commise par un astronome romain, qui avait fixé tous les débuts de saison à des dates décalées de deux ou trois jours. Ils voulaient fêter Noël le jour du solstice d'hiver, où les adeptes de Mythra fêtaient déjà le Sol Invictus ou "soleil invaincu", mais se sont retrouvés à célébrer deux à trois jours en retard. :p

Ces jours-ci, je trouve très amusant de lire un peu partout que Noël a été récupéré par notre société moderne et vidé de son contenu chrétien, car c'est plutôt la christianisation de Noël qui l'a, pendant un temps, dépouillé de son contenu païen et festif. Si on exclut la crèche, la plupart des symboles que l'on associe à un Noël chrétien sont en effet des symboles purement païens.

Le Père Noël, premièrement, est souvent vu soit comme une invention de Coca-cola, soit comme une récupération d'un saint chrétien, mais si vous le regardez attentivement, vous remarquerez qu'il a une binette qui fait pas mal penser à celle de ses lutins. Il y a d'ailleurs un courant de mythologues qui assimilent le Père Noël aux fées et au Petit Peuple des traditions celtiques. Ces êtres surnaturels étaient connus pour donner des bénédictions et des cadeaux à ceux qui leur faisaient des dons de nourriture, particulièrement du lait dont ils étaient friands.

Les décorations de verdure (conifère, gui et houx) sont également un symbole païen, hérité de tous nos ancêtres nordiques (celtes, germains, vikings) qui craignaient de ne jamais voir revenir l'été. Les conifères, le gui et le houx restant verts même au coeur de l'hiver, ils étaient considérés comme des symboles de vie et d'espoir. Dans l'Antiquité, on décorait cependant des arbres vivants. On ne les coupait pas pour les mettre dans les demeures.

Cependant, il est possible que la coutume de l'arbre coupé viennent de la confusion entre l'habitude de décorer un arbre vivant et la tradition de la bûche de Noël. En effet, à l'origine, chez les Celtes et les Germains, la bûche n'était pas un gâteau, mais bien une bûche véritable, qu'on décorait avec soin et qu'on faisait brûler le soir de Noël. On en interprétait les crépitements de façon à prédire l'avenir de la communauté. La flambée devant durer toute la nuit, il n'était pas rare que la bûche en question soit en fait un arbre tout entier.

Finalement, les échanges de cadeaux, quant à eux, ne sont pas non plus une invention des marchands modernes. Pensez-y : les peuples anciens, après avoir passé trois saisons à trimer dans les champs, se retrouvaient, l'hiver venus, calfeutrés dans leurs demeures. C'était donc le moment pour eux de se livrer à l'artisanat (histoire de s'occuper et de ne pas laisser s'échauffer les esprits oisifs). C'est donc l'hiver qu'on échangeait des vêtements fraîchement tissés contre des pots tous neufs ou des outils patiemment façonnés. De plus l'abondance de la récolte récente permettait de préparer des petites douceurs sucrées et de bons plats bien gras, destinés à augmenter les réserves de tous et de les aider à passer à travers les grands froids. Comme les feux de cuisine servaient également de source de chauffage, personne ne se plaignait si le plat du jour devait cuire pendant des heures.

Morale de cette histoire? Si vous désirez évacuer toute connotation chrétienne de votre Noël (pour des raisons personnelles ou d'accommodements raisonnables), notez bien que vous n'avez qu'à ne pas laisser grelotter un bébé sous votre sapin et à vous dispenser de la messe de minuit.

Ajoutez plutôt quelques miniatures de maisons enneigées et reprenez une part de tourtière! :)

(Par contre, côté musique, si vous ne voulez pas entendre parler de Dieu, d'ange ou du Christ, vous allez être plus embêtés...)

lundi 21 décembre 2009

Le Père Noël dans une étude débile

On nous rapporte ici qu'un très sérieux chercheur Australien a analysé l'image du Père Noël et conclut que celui-ci, qui est gros, pas en forme, fume la pipe, mange des biscuits et se promène en traîneau, incite à de mauvaises habitudes de vie.

Il remarque d'ailleurs que les pays où on "vénère" (sic) le Père Noël sont ceux où le taux d'obésité est élevé.

Il propose donc une nouvelle image du Père Noël : un homme mince qui fait du sport et qui s'entraîne en prévision du rude effort du 24 au soir. Il propose aussi qu'on donne plutôt du célèri et des carottes au Père Noël. Comme ça, il pourrait les partager avec les rennes. Excitant, n'est-ce pas comme personnage?

Bref, ce monsieur fait toutes ces analyses comme si le Père Noël était un modèle réel et non pas une figure que n'importe quel enfant de huit ans sait fictive. Il va même jusqu'à dire qu'il imagine "la réflexion d'un enfant de 12 ans : «il fume, il doit bien avoir 99 ans, et il n'est pas encore mort du cancer du poumon»." Je crois que le docteur voulait dire "débile-léger de 12 ans". À 12 ans, les enfants sont en sixième année. Ils savent très bien que le Père Noël n'existe pas et donc qu'il peut fumer tant qu'il veut des pipées qui n'existent pas non plus!!! (D'ailleurs, dans une classe d'élèves de 12 ans, vous prononcerez le mot "pipe" à vos risques et périls...)

Franchement, des fois, quand je lis les journaux, je me demande dans quel espèce de monde on vit! (Et aussi pourquoi est-ce que je prends le temps de lire les journaux...)

samedi 19 décembre 2009

Une tradition solitaire

D'aussi loin que je me rappelle, la fin de semaine avant Noël donnait lieu à une réunion bien spéciale dans ma famille maternelle. Ma mère, ma grand-mère, ma petite soeur et moi nous réunissions le samedi matin dans la cuisine de ma mère pour une "popote des fêtes". (Les gars de la famille se trouvaient commodément quelque chose à faire ailleurs, histoire d'éviter la corvée, et, pour une fois dans l'année, on leur en voulait pas, trop contentes de se retrouver entre filles).

On préparait la viande à tourtière dans un immense chaudron (celui qui servait aussi à la fin de l'été pour ébouillanter les pots pour le ketchup aux fruits), en chantant des chants de Noël, échangeant les derniers potins familiaux et en nous chicanant à savoir quel était déjà le mélange d'épices employé l'année d'avant et s'il fallait ou non mettre quelques patates dans la viande.

Pendant que l'une d'entre nous surveillait la cuisson de la viande, les autres épluchaient des pommes, préparaient de la pâte à beigne, de la pâte à biscuit, des carrés aux Rice Crispies, du sucre à la crème, du sucre à tarte... Une fois la viande cuite, on commençait à préparer la pâte à tarte. Ma mère et ma grand-mère étaient des as du rouleau à pâte, capables de faire deux fonds de tarte le temps que je prépare un dessus. Voyant ça, ma petite soeur a abdiqué le rouleau et s'est toujours cantonnée au rôle de doreuse de croûte avec du jaune d'oeuf (et mangeuse de retailles de pâte crue). Moi j'essuyais les moqueries, mais je m'obstinait. À quatre, on avançait vite. Les tartes s'empilaient, le four ne désemplissait pas... À côté de nous, les lutins du Père Noël, c'était de la petite bière!

À la fin de la journée, il y avait de la farine partout dans la cuisine, nos mains sentaient le clou de girofle, la maison était surchauffée parce que le four avait marché toute la journée, le salon était envahi par les sous-plats horribles (ceux qu'on n'aurait jamais sortis devant la visite) destinés à protéger les tables des tartes, tourtières, plats de beignes et plaques de biscuits qui y refroidissaient, mais on avait de la bouffe de prête pour tout le temps des Fêtes... sinon pour l'hiver! Le soir, une fois les gars revenus, on mangeait notre première tourtière de la saison (et on les empêchait de dévorer tous les beignes).

Depuis trois ans, ma mère n'est plus en état de faire ce genre de corvée et ma grand-mère est trop âgée à présent. Cependant, je poursuis la tradition en solitaire. J'ai donc cuisiné toute la journée aujourd'hui, en compagnie de mes souvenirs.

Bilan de la journée : deux tourtières, une livre de cretons, quatre pâtés au poulet, deux gigantesques brioches aux fraises et six douzaines de petits bonhommes en pain d'épice. Pas mal pour une fille qui roule toujours sa pâte à la moitié de la vitesse atteinte par la grand-mère moyenne ;)

vendredi 18 décembre 2009

Les Fêtes et moi...

Il y a eu une époque de ma vie où les Fêtes avaient un sens. J'avais une famille unie qui chantait des cantiques en décorant le sapin. On allait à la messe de minuit avec une grand-maman le 24 et on déballait les cadeaux en pyjama le 25 au matin. On allait ensuite chez l'autre grand-maman et on chantait encore. Deux jours de cadeaux, festins, musique, cousins avec lesquels jouer. Puis il y avait le 31, qui réunissait tout le clan maternel...

De cette époque, il me reste une nostalgie de Noël, une excitation de petite fille devant la première neige. Une voix optimiste dans ma tête qui me dit "Youppi, les Fêtes s'en viennent!" dès la mi-novembre.

Malheureusement, ma famille a fini par éclater. Divorce de mes parents. Recomposition des couples de parents. Mon chéri est entré dans ma vie peu après. Pour lui c'est parents unis, mais grands-parents divorcés. La démultiplication des partys de famille ne semblait plus vouloir avoir de fin. Évidemment, depuis, à chaque année, on se retrouve avec un casse-tête à n'en plus finir pour réussir à voir les uns et les autres en ménageant tout le monde, en faisant des compromis, sans que personne ne se sente lésé... Bordel de relations humaines, quoi. Compliqué encore récemment par la santé de ma maman. Heureusement, à chaque fois, on réussit à s'entendre. L'horaire prend jamais exactement l'allure qu'on lui voudrait, mais on s'accommode. À chaque fois, rendue à la mi-décembre, la petite fille optimiste en moi, un peu essoufflée et échaudée, se dit qu'on va réussir à passer des belles Fêtes pareil. Qu'on va être contents de voir tout le monde...

Et puis, à chaque fois, il y a une tuile qui tombe à la dernière minute. Un autre compromis qui s'ajoute, un cadeau introuvable, un invité imprévu, une dépense de plus, un déplacement d'horaire... Pour l'angoissée qui se cache derrière ma façade de fille hyper-organisée, c'est la goutte d'eau, quoi. Celle qui me fait me dire que j'aurais dû étrangler la petite fille en moi dès l'apparition de la première neige; que je mettrais volontier les familles élargies dans des petites boîtes cadenassées pour les expédier aux Îles Muk-muk, sans adresse de retour; que j'aimerais avoir l'argent pour aller passer les Fêtes loin de tout le monde (avec seulement mon chum... ou même sans lui, selon les jours), idéalement dans un pays où personne sait pas chanter "Vive le vent"!

Évidemment, on finit toujours par s'arranger, mais seulement après moult émotions, prises de bec, revirements, quasi annulations, retours, reprises, malentendus, coups de fil, courriels...

Bref, je crois que j'aime plus tellement Noël.

Et vous?

jeudi 17 décembre 2009

Concours littéraires et malchance

Je l'ai déjà mentionné je crois, mais moi à date les concours littéraires : pfff! Autant mettre mes manuscrits direct au recyclage, j'économiserais sur les timbres.

Je crois l'avoir également déjà mentionné, mais je suis pas très chanceuse. Non seulement j'ai un petit naturel de gaffeuse, mais en plus il me semble que les circonstances ne me gâtent pas tellement. (Un exemple? Vous pouvez être sûrs que si j'échappe un style sans capuchon, il ne va pas tomber pointe en bas sur mon pantalon noir, mais bien sur un pan de ma nouvelle blouse blanche.)

J'ai donc décidé d'essayer d'exploiter ces deux aspects de mon être. Je me suis dit que ma malchance pourrait peut-être compenser l'inintérêt que les jurés littéraires démontrent à mon égard jusqu'ici. Alors j'ai pris une nouvelle que j'avais bien travaillé et je l'ai volontairement envoyée à la fois à une revue et à un concours (pas mal trop prestigieux pour moi) dont les pré-requis et dates de tombée concordaient, évitant ainsi tout dilemne.

Quin! Là normalement ça devrait marcher aux deux places! (J'suis pas folle, mais des fois j'comprends juste ce que je veux...)

Dans une optique plus terre à terre, là j'essaie de pondre quelque chose pour le concours XYZ (ne me dites pas que c'est bientôt, je le sais!). Il faudrait aussi que je me décide à renvoyer quelque chose à la gang d'Alibis, qui m'ont fortement encouragée à le faire. Manquerait juste que je mette la dernière main à un truc ou deux qui traînent...

Ah oui et j'ai mon roman à finir...

Addendum
Et j'ai cédé à la tentation. En démarrant ce blogue, je m'étais juré que ce serait ma seule "présence" électronique régulièrement entretenue. Pas de Twitter, de Goodreads et très peu de Facebook. Mais là, en entendant parler tous les autres blogueurs qui font de l'argent sur Côté Blogue, j'ai cédé. Je m'y suis ouvert un profil. J'ai même envoyé deux billets. Je n'attends plus que de voir ma binette apparaître dans leurs listes (quelqu'un peut me dire combien de temps ça va prendre?). Tant qu'à bloguer, si ça peut rapporter un peu, je me plaindrai pas. Surtout que mes billets seront des copier-coller de ce que j'écris ici. (Oui, oui, je suis horriblement matérialiste, je sais. Mais la banque qui détient un hypothèque sur ma maison n'est pas sensible à la beauté de l'art pour l'art...) :p

mercredi 16 décembre 2009

Lu : Solaris 172

Ce Solaris s'annonçait composé presqu'exclusivement de nouvelles. J'en salivais avant même de l'ouvrir. En plus, c'est mon numéro le plus dédicacé : pas une, mais bien deux signatures (Luc et P-A), glanées au Salon du Livre de Montréal :) Un jour, il va valoir cher, je vous le dis moi! ;)

Surtout que le contenu n'est pas piqué des vers. Il compte :

La vie des douze Jésus de Luc Dagenais, nouvelle gagnante du concours Solaris. Celle-là, en participante déçue du concours, je l'attendais avec le couteau "qu'est-ce qu'elle a de plus que la mienne cette histoire?" bien serré entre les dents. Je me suis avouée humblement vaincue au bout de la troisième page, quand j'ai compris où l'histoire s'en allait, et j'ai dû cracher le couteau pour rigoler un bon coup! La nouvelle de Luc nous entraîne dans la visite d'un musée prenant pour objet une version moderne des saintes reliques médiévales. Si vous êtes de ceux qui ont déjà entendu dire qu'avec toutes les échardes de la sainte croix retrouvée au Moyen Âge on aurait pu construire une flotte de navire, vous allez bien apprécier votre visite. Surtout le crescendo mercantile de la finale. Seul bémol que j'ai trouvé à cette nouvelle : le format du texte nous empêche un peu de se faire une idée de la plume de Luc. Elle semble agréablement incisive et dépouillée, mais on en saura probablement plus dans un prochain texte! Bref, un prix Solaris bien mérité!

Comme Sasha de Gaël-Pierre Covell. Le style est plutôt lourd et verbieux, mais cela sied bien au sujet de la nouvelle, une espèce de Dumas ou de Druon à tendance lovecraftienne. On raconte l'action plus qu'on ne la vit, mais, là encore, cela va avec l'ambiance créée. La trame temporelle éclatée insuffle un rythme qui évite de tomber dans la froideur du pastiche d'époque. Au final, malgré ces quelques réserves, j'ai beaucoup aimé l'univers parallèle et l'histoire imaginée par l'auteur. J'en reprendrais une autre du même tonneau à présent que je me suis habituée à sa plume.

Le masque du clown rouge de Tyler Keevil. Variation moderne et cubaine sur Le masque de la mort rouge de Poe. Le personnage principal, désabusé par son propre travail, porte un regard dénué de complaisance sur les relations humaines modernes, terriblement conditionnées par les rapports économiques. Il devient obsédé par un personnage symbolisant ces inégalités. C'est dépaysant, sombre, pas réjouissant pour deux sous. À vous dégoûter des vacances dans le Sud. Excellente nouvelle, quoi!

Cold storage de Raymond Dumoulin. Un guitariste de talent, porté vers le jazz, se fait engager dans un groupe de heavy metal à succès pour payer ses études. Le groupe se révèle formé d'être étranges qui finissent par s'en prendre à lui. C'est la nouvelle que j'ai le moins appréciée dans ce numéro. Quelques phrases m'ont agacée et je n'aime pas les histoires laissant autant de faits inexpliqués. La chute m'a tout de même fait sourire.

La visite du vendredi, L'appel de la pluie et De l'amour dans l'air de Claude Bolduc. La plume de Claude, dans toute sa splendeur et son efficacité! :) La première nouvelle explore cette angoisse qu'on a tous ressenti un jour ou l'autre en découvrant un bouton ou une rougeur suspecte sur notre peau. Disons qu'elle ne vous donne pas le goût de passer la nuit chez votre conquête d'une nuit! La seconde a dû être écrite cette été... ou pendant l'inondation du Lac St-Jean! C'est le récit d'une angoisse paranoïde, étrange. D'autant plus étrange pour moi qui trouve réconfortant le bruit d'une bonne averse et qui découvre un personnage que ça rend fou. La troisième nouvelle tourne autour d'un philtre d'amour et d'un homme miné par son obsession pour une femme. On se laisse prendre par la tristesse de cette tragédie moderne. (Quoique dès que le philtre entre en jeu, on se doute que ça va mal finir... Y'a-tu une histoire où ça marche ces potions-là?!?) Trois histoires, trois ambiances, trois bons moments de lecture! :D

Le patient de l'interne Freud de Philippe-Aubert Côté. J'ai a-do-ré cette histoire, qui raconte un cas de possession traité par un Freud encore tâtonnant dans ses méthodes. Philippe-Aubert nous dépeint admirablement un Paris et un Londres en pleine Révolution Industrielle, avec leurs inégalités sociales et leur ouverture à une science qui a encore un aspect tellement magique. L'auteur est professeur d'histoire des sciences et cela paraît dans cette nouvelle, qui a dû nécessiter une bonne recherche et qui a décidément fait vibrer mes cordes d'historienne! (D'autant que l'époque ne m'étant pas connue outre mesure, je n'ai pas eu matière à prendre mes petits pieds horriblement pointilleux dans les fleurs du tapis historique). Le texte exploite les théories freudiennes pour raconter une aventure mystérieuse à souhait, qui s'achève sur une chute en forme de savoureuse référence littéraire. Félicitation Dr Jekyll! ;)

Bref, un excellent numéro de Solaris. Si vous n'en avez jamais lu, c'est le bon moment de vous y mettre!

mardi 15 décembre 2009

C'est un sport de sauvages!

Je m'excuse, mais c'est un sport de sauvages! Lequel, vous demandez-vous, estomacqués devant la véhémence d'une fille pourtant fan de combats ultimes? Je veux parler de la "reine des rings", du "noble art", de la boxe quoi.

De la boxe où on salue le courage d'un gars (Pascal) qui se démet l'épaule en début de match vendredi soir et qui continue à se battre, se faisant remettre le bras en place trois fois par son soigneur avant la fin du combat. Qu'il a gagné par décision. Controversée. J'ai d'la misère à croire que ça a été passionnant comme combat.

Je m'excuse, mais au MMA, sport qu'on dit tellement plus violent, personne ne lui aurait remis l'épaule en place. En fait, il y aurait eu quatre scénarios possibles dans la UFC :

1- Le combattant se fait démettre une épaule et l'arbitre s'en aperçoit. Le combat vient de finir là. Parce qu'on prend soin de la santé des combattants et on ne les laisse pas se battre blessé. De toute façon, un bon combattant s'arrange pour éviter les blessures (souvent en abandonnant un combat, par tapout, qu'il ne peut pas gagner sans se blesser).

2- Le gars est assez chanceux (?!?) pour se faire démettre l'épaule discrètement et il retourne dans son coin pour la pause entre les rounds. Il demande alors au soigneur de lui replacer l'épaule. Problème : le soigneur fait partie du personnel de la ligue, pas du combattant. Alors devant une telle demande, il va aller prévenir l'arbitre et le combat sera arrêté.

3- Le gars retourne dans son coin avec son épaule démise. Il serre les dents, dit simplement qu'elle lui fait mal. On met de la glace dessus. Il repart combattre. Il a visiblement mal, l'arbitre s'en aperçoit, fait venir un médecin. On découvre la blessure et le combat est arrêté.

4- Le gars, décidément chanceux, ne prévient personne de sa blessure et arrive à donner le change pendant le reste du combat. Un médecin l'examine dans son vestiaire après le combat et lui explique que l'enflure résultant de la longue durée de la luxation va compliquer son traitement. Le président de la ligue apprend cette histoire et vient engueuler le gars. Il est payé pour se battre et là il est blessé pour un long moment, ce qui est mauvais pour la ligue... et pour sa carrière.

Bref, la règle dans les combats ultimes est claire : tu peux continuer à te battre si ta blessure ne nécessite pas de soins immédiats. Sinon, va te faire soigner coco.
Maintenant, on s'empresse de dire partout que, selon le soigneur de Pascal, la blessure qu'il a subie n'est pas sa faute : c'est parce qu'il est rendu trop puissant pour ses ligaments. Quand ses coups partent, ses articulations sont entraînées dans le mouvement.

Cette excuse, c'est n'importe quoi. Ou plutôt, c'est l'illustration de la surspécialisation des boxeurs. Les gars s'entraînent à cogner et rien d'autre. Ils ne développent leurs muscles que dans ce but. Cette musculature inégale fait qu'en cas de grande tension, l'articulation cherche à sortir de sa position normale et elle y parvient parce qu'il y a des muscles faibles qui n'arrivent pas à la retenir (imaginez une bille prise entre un gros élastique bien fort et une feuille de papier de soie... devinez par où elle va sortir si vous poussez dessus?). Si les boxeurs se musclaient de façon plus égales (c'est-à-dire en traction autant qu'en poussée), ils développeraient leurs muscles antagonistes et ceux-ci, en cas de tension, absorberait le choc donné à l'articulation au lieu de s'ouvrir devant elle et de permettre la luxation (imaginez la même bille, prise entre deux élastiques: les deux vont se déformer, mais ils ne cèderont pas).

Très technique tout ça, hein?

Ok, retenez ceci alors : se battre avec une épaule démise, c'est pas du courage, c'est de l'inconscience et y'a pas d'excuse valable pour l'expliquer.

Et Pascal va être d'accord avec moi à... oh soyons généreuse, disons quarante-six ans.

Âge de Randy Couture. Qui a un combat en février...

lundi 14 décembre 2009

À sec

J'ai écrit comme jamais pendant le Nanowrimo. 2000 mots par jour en moyenne. Moi qui me contente habituellement d'un 500 mots pépère 6 jours par semaine...

Depuis que le défi est terminé, je suis pas sûre que j'ai pondu un autre 2000 mots en tout. J'ai retouché un vieux projet, commencé deux nouvelles, essayé de poursuivre mon roman...

Rien à faire : pas de jus. Muses à sec.

J'espère que ça va me passer!

Aujourd'hui congé de boulot. Je vais chez le médecin, puis au Salon des Métiers d'Art avec une amie. Peut-être que de retourner sur les lieux du Salon du Livre va m'inspirer...

En passant, y'en a beaucoup qui se livrent au jeu des prédictions ces temps-ci. Ben moi je vous prédis que si je fais des prédictions, l'an prochain à pareille date je vais braîller en constatant à quel point mes voeux pieux se sont pas réalisés. Donc je vais laisser faire...

dimanche 13 décembre 2009

UFC 107 : Les juges ont dû s'ennuyer!

Wow! Les combats d'hier ont été vraiment beaux à voir! C'était plein d'action, de retournements, de surprise... et les juges ont dû s'ennuyer : des combats présentés, il n'y en a que deux qui sont allés en décision.

D'ailleurs, parlant des juges,ils ont trouvé moyen de prendre une décision bizarre en début de soirée. J'avais Buentello gagnant à deux rounds contre un ou, au pire, finissant avec une égalité. Les juges ont donné la victoire à son adversaire, Struve, qui a été le plus surpris de la salle je pense. Pauvre lui : il s'est fait copieusement hué, comme si c'était sa faute!

Enfin, les autres combattants, eux, n'ont pas laissé leur sort dans les mains des juges. Le duel Florian/Guida a été essoufflant à regarder, car les deux gars sont des bêtes de cardio et ça a paru. La victoire de Florian n'est cependant pas une surprise : ce gars-là est béni dans sa malchance : il ne perd que les combats de championnat. Le reste du temps, il est excellent.

Ensuite, on a eu droit à l'affrontement des poids lourds Mir et Kongo, qui tenait du combat de titans. Vedette montante, Kongo est un Français d'origine africaine qui tiendrait avantageusement le rôle d'un redoutable guerrier Numide dans une reconstitution historique. Il est tellement musclé que j'ai toujours trouvé qu'il fait peur juste à le regarder! On dirait une sculpture d'ébène ou d'onyx. Il se bat principalement debout, avec une technique de kickboxing et de savate, et il collectionne les KO.

Mir, de son côté, est ancien champion, un spécialiste du jiu-jitsu qui n'a jamais été très en forme, mais qui se servait de sa technique supérieure pour soumettre ses adversaires. Il a déjà été magnifique, mais une blessure survenue il y a quelques années a bien failli mettre fin à sa carrière. Depuis cette blessure, il a été inégal, pas toujours très stratégique, battant Lesnar avant de perdre dans leur combat de revanche en faisant des erreurs tactiques. Bref, on ne savait pas à quoi s'attendre de ce combat. Lorsque Mir est entré dans la cage, on a été estomacqués : le combattant un peu mou de la bedaine avait disparu. Au lieu de ses deux cents quarante livres un peu dodues, Mir arborait hier deux cent soixante-quatre livres de muscles.

Résultat : Mir a bouffé Kongo en une minute et demi. Ça a été du bonbon à regarder! On espère revoir Mir sous peu!!! :)

Heureusement par contre que les deux duels d'importance ont été excitants, parce que le combat principal, Sanchez contre Penn pour le titre des poids légers, s'est étiré sur 23 minutes plates. Penn, champion en titre, est antipathique au possible. C'est cependant un phénomène de jiu-jitsu, avec un jab très dangereux et un sens de l'équilibre qui fait qu'il est très difficile à amener au sol. Bref, un combattant très complet. Pas un prodige, contrairement à son surnom, mais un excellent combattant. En face de lui, il avait Sanchez, un gars qui était, à ses débuts, surtout spécialisé en combat au sol, mais qui a depuis acquis une technique de frappe redoutable. Bon, il est pas beaucoup plus sympathique que Penn, mais tout de même... Il répond aux questions de Rogan lors des entrevues d'après combat au moins...

Malheureusement, sympathique ou pas, Sanchez n'est pas arrivé à trouver ses marques contre Penn. Il s'est fait sonner en début de combat, pour ensuite appliquer la même stratégie que Florian lors de son dernier combat contre Penn : il a pressé Penn contre la clotûre pour ensuire essayer de l'amener au sol en lui saisissant une jambe. S'il avait regardé le tape du combat de Florian, Sanchez aurait su que ce n'était pas la chose à faire. Penn a un trop bon équilibre pour ce genre de takedown. C'est le combat St-Pierre vs Penn II qui aurait dû servir à Sanchez pour établir sa stratégie. Il aurait fait des double leg takedown en milieu d'octogone. Ça lui aurait évité de perdre pathétiquement un combat interminable en se faisant ouvrir le front, par un coup de pied, sur quasiment trois pouces de long. Sa blessure aura plus de postérité que lui, je pense...

Au final, un excellent UFC, même si une défaite de Penn m'aurait fait plaisir. Y'a des champions qu'on aime et d'autre qu'on aime détester, quoi! ;)

vendredi 11 décembre 2009

Pressentiment comique

Même si je ne suis absolument pas du genre mystique, des fois j'ai des pressentiments comiques. Je suis dans un lieu public et je me dis "il y a quelqu'un que je connais autour de moi". Habituellement, dans ce temps-là, je fais un tour d'horizon des yeux et je remarque une connaissance.

Tantôt j'étais chez Stash, un petit resto polonais à Montréal, avec des collègues. Première fois que j'y allais. Avant de sortir, j'ai eu un moment d'hésitation. Une petite voix me disait que je connaissais quelqu'un aux alentours. J'ai regardé. Non, aucun visage connu. Bizarre.

Je suis sortie. J'attendais une collègue qui passait à la caisse. J'ai jeté un regard par la vitrine. Croisé des yeux, dans un sympathique visage barbu, qui m'ont dit quelque chose. Était-ce Luc Dagenais? Pas sûre... Je fais un sourire incertain. On s'est échangé des courriels le matin même (il se désolait que j'aime pas le Kung Fu; je lui ai expliqué pourquoi, en gros que c'est pas assez pratique et pragmatique pour moi, et là on est encore amis ;) , mais je l'ai vu juste une fois en personne. Je viens-tu de sourire à un inconnu? Je détourne le regard. Je regarde à nouveau, discrètement. Ah, le gars est plus à sa place...

Et v'là Luc qui sort me dire bonjour! :) On n'a pas échangé plus que deux-trois mots, histoire de lui éviter de mourir de froid (et parce qu'il fallait que je retourne au boulot). Alors j'en profite ici pour lui redire allo! :) M'a fait plaisir de te voir, Luc. Au prochain hasard : il semblerait qu'on travaille dans le même coin!

Le monde est petit pareil!

Est-ce que violent équivaut à mauvais?

Voilà un billet qui fait suite à celui de vendredi dernier. Je m'y demandais si les combats ultimes étaient vraiment violents. Même les amateurs (dont moi) en sont arrivés à une réponse affirmative. Pourtant, je trouvais encore qu'il fallait catégoriser. Qu'il y avait pire comme violence...

J'ai poursuivi la réflexion de mon côté et j'en suis arrivée à la conclusion que la question que je me posais, au fond, était celle-ci :

Est-ce que violent équivaut nécessairement à mauvais et négatif?

Pour alimenter ma réflexion, je suis allée consulter mon ami Robert le Petit. Voilà ce qu'il m'a dit au sujet de "violent" :
1. Impétueux; qui agit ou s'exprime sans aucune retenue.
2. Qui a un intense pouvoir d'action ou d'expression (des sentiments). Par ext. Qui a un effet intense sur les sens.
3. Qui exige de la force, de l'énergie.
Hum... pas nécessairement négatif, donc.

À "violence", il a été plus clair :
1. Abus de la force.
Je vous épargne la suite. Tous les sens sont identiques. Qui dit violence dit abus, destruction.

Donc, j'en arrive maintenant à la conclusion que les combats ultimes sont violents, certes, mais qu'ils ne sont pas une démonstration de violence. Au sens où il n'y a pas d'abus.

C'est peut-être jouer sur les mots, mais me semble que ça se tient... Vous en dites quoi?

Si vous voulez réserver votre jugement en attendant d'avoir vu plus de combats ultimes, y'a le UFC 107 ce samedi. Et la carte est alléchante. Le combat Sanchez-Penn nous donne un (petit) espoir d'être débarrassés d'un champion antipathique, tandis que les combats Mir-Kongo et Florian-Guida devraient être intenses!

----

Puisque je parle déjà d'arts martiaux... Il y a un film de combat au cinéma (intitulé très originalement "Fighter") qui semble présenter, enfin, une vedette féminine qui a vraiment l'air athlétique. Problème : elle fait du... kung-fu. Misère.

Au chapitre des déceptions cinématographiques, je suis d'ailleurs servie ce mois-ci. J'avais envie de voir "Trois Royaumes", qui présente l'une des batailles légendaires de l'histoire de la Chine et qui n'est pas du wire-fu. Problème : y'a juste le Quartier Latin qui le présente. Je vais attendre le DVD ça a l'air...

jeudi 10 décembre 2009

Prime Time : le livre que je voulais aimer

Je voulais aimer Prime Time de Claude Bolduc et Serena Gentilhomme. On m'en avait fait l'éloge. Et puis, ça partait bien : c'est une satire des téléréalités, que je trouve d'une niaiserie consommée. Y'avait aussi des cannibales, un bon ingrédient d'horreur cynique et d'humour noir. Et puis mes quelques échanges avec Claude me l'avaient fait trouver fort sympathique, avec une vision de la vie qui me rejoint. Finalement, j'avais déjà lu quelques nouvelles de lui et j'avais beaucoup apprécié. Bref, j'étais prête à adorer le roman et à me bidonner à chacune de ses pages.

J'avais peut-être trop d'attentes... Ou c'est pas mon genre d'humour... Ou bien j'ai pas regardé assez de téléréalités (j'avoue n'en avoir suivie qu'une : The Ultimate Fighter, saison 1, Griffin vs Bonnar oblige) pour goûter le sel des plaisanteries... Ou alors Cendryne-la-tarte-française-venue-d'un-village-creux me faisait trop penser à des gens que je connais pour que je trouve la caricature amusante... Peut-être que c'était trop exagéré... Ou que c'était simplement trop Français pour moi... Trop de baise, de bouffe et de prises de bec... (Après tout, il a pas été distribué au Québec, alors j'étais sans doute pas le public-cible).

Bref, j'ai pas trippé. Ça n'a pas été une lecture pénible, mais j'attendais plus... Trop sans doute.

Et là je me suis retrouvée devant le délicat problème de l'honnêteté intellectuelle : est-ce que je devais faire un billet peu élogieux sur le bouquin ou est-ce que je devais le passer sous silence? Claude sachant que je l'avais (puisque je le lui ai acheté directement) et que j'allais bien finir par le lire, si je ne disais rien il se serait sans doute imaginé le pire...

Alors voilà, n'écoutant que mon honnêteté, mon courage et ma grande gueule (ils étaient trois contre moi, quoi), j'avoue franchement que j'ai pas tellement aimé Prime Time... Sauf les 60 dernières pages. Celles-là, elles m'ont fait rire. Le retour de Jed dans le chalet avec les deux psychopathes qui commentent l'action comme s'il s'agissait d'un film d'horreur cliché... priceless! La fin n'est pas piquée des vers non plus. Et les autres téléréalités évoquées ici et là... délicieuses!

Pour me consoler de ma petite déception, là j'ai un Solaris bourré de nouvelles de Claude :) Suite à leur lecture (la première me rend déjà parano au sujet d'un bouton suspect découvert ce matin...), je pourrai probablement mettre tous les défauts que j'ai trouvé à Prime Time sur le dos du sujet lui-même... Après tout, c'est dur de tourner en ridicule quelque chose qui l'est déjà tellement!

Addendum
Serena a confié sur le blog d'Isa que les répliques les plus débiles du roman sont tirées de téléréalités véritables... ça explique peut-être pourquoi je ne suis pas arrivée à en rire : elles m'ont semblées si vraies que j'ai pris les personnages en pitié. Avoir pu, je les aurais appelés pour leur dire de retourner se cacher chez eux, parce qu'ils faisaient honte à leur maman!!! C'est dire que si je n'ai pas été tordue de rire tout au long de ma lecture (comme je l'espérais), je n'y ai pas été indifférente pour autant!

mercredi 9 décembre 2009

Conciliation travail-famille (attention : montée de lait)

Faut se rendre à l'évidence : mathématiquement, la conciliation travail-famille, ça marche pas.

Anciennement, Madame passait son temps à s'occuper de la maison. Repas, courses, lavage, ménage, éducation et soins aux enfants. Monsieur travaillait, puis rentrait se reposer. Chacun travaillait à temps plein, quoi.

La modernisation a changé certaines données de la situation : les familles se sont mises à être moins nombreuses, les électro-ménagers ont rendu courses, lavage, ménage et repas moins prenants. Les femmes n'étaient plus nécessairement occupées à temps plein par la maison. Elles ont voulu travailler à l'extérieur du foyer.

Après un peu de résistance, le marché du travail les a finalement accueillies. Mais à ses conditions. À temps plein. Le gouvernement s'est frotté les mains. Plus de travailleurs, ça voulait dire plus d'impôts. Tout le monde était content.

Les familles où il n'y avait plus personne à la maison se sont mises à déléguer : gardienne pour les enfants, femmes de ménage, traiteur. On pouvait se le permettre, avec deux salaires.

Mais voilà, quand une majorité de famille s'est mise à gagner deux salaires, les prix ont commencé à monter. Le deuxième salaire est devenu une nécessité pour arriver. Il fallait conserver la gardienne pour les enfants, mais la femme de ménage a pris le bord et on a remplacé le traiteur par le prêt-à-manger-moins-cher-trop-salé-plein-d'additifs. On a réalisé que ménage, courses et lavage se faisaient pas tout seul.

Madame travaillant à temps plein elle aussi désormais, elle a demandé à Monsieur de faire sa part. Ils se sont donc mis à se partager la job qui occupait anciennement Madame à temps presque plein. À faire trois boulots à deux, quoi.

Pendant ce temps-là, la gardienne a commencé à manquer d'argent à garder juste un ou deux enfants. Faut dire que la gardienne n'est plus une amie, une parente ou une mamie qui rend service, mais une femme dont c'est l'emploi. Elle a donc regroupé les enfants dans un CPE. Et parce qu'elle aussi doit faire son souper, elle ferme à 17h maintenant. 18h00 contre supplément.

Épuisés, fatigués de courir pour aller porter les enfants au CPE, pour aller les chercher, pour faire les courses, préparer les soupers, laver, frotter et éduquer, Madame et Monsieur se sont tournés vers le marché du travail et le gouvernement, pour demander un peu de mesures permettant de conjuguer travail et famille.

Marché du travail et Gouvernement leur ont répondu en leur permettant obligeamment de déplacer un peu leurs heures de boulot, histoire de pas manquer la fermeture du CPE. Et de prendre un congé de maternité plus long.

Mais le problème n'est pas réglé. Monsieur et Madame (dès son retour au boulot) essaient toujours de faire rentrer dans deux horaires le travail de trois personnes. Et on continue à répéter que c'est parce que les gars ne participent pas également à ce partage des tâches que c'est si difficile d'avoir une famille. Qu'ils laissent encore toute la planification reposer sur les épaules des femmes...

Ben moi je dis que c'est pas la faute des gars. Certains en font peut-être pas autant que leur douce moitié, mais je suis sûre que si vous demandiez à n'importe quelle femme si elle voudrait en faire moins, elle vous dirait oui. Que la moitié de ce qu'elle fait déjà, ce serait déjà trop. Qu'elle aimerait bien avoir une soirée sans tâches ménagères de temps en temps. Dans ces circonstances-là, peut-on en vouloir aux gars qui ne se portent pas volontaires pour faire plus de travail? La quantité de boulot à partager est anormale! La majorité des familles parviennent à s'en sortir quand même et je les admire. Mais ils y parviennent stressés, fatigués, épuisés.

C'est pas ça que j'appelle de la conciliation moi.

Le travail des femmes, ai-je lu récemment, ça permet leur indépendance et leur sortie de la pauvreté. En théorie oui, sans doute. Le fait de pouvoir travailler a cet effet. Pas le fait de devoir travailler. Parce que tant qu'à moi, le travail à temps plein des deux parents, ça s'apparente le plus souvent à une condamnation aux travaux forcés pour toute la famille.

mardi 8 décembre 2009

Faut pas se fier aux apparences

De temps en temps, je prends un smoothie le matin au lieu d'un déjeuner solide. Ça s'avale plus vite (et le bruit du mélangeur aide à tirer mon chum du lit). Ma recette est ultra-simple : banane, lait, yogourt nature ou oeuf cru (oui, oui, je sais, j'ai une chance sur trois millions de pogner la salmonelle en bouffant des oeufs crus, mais j'aime vivre dangereusement).

Un matin, une collègue du bureau, un gobelet d'une mixture d'un vert douteux à la main, m'avait suggéré de faire comme elle et d'ajouter deux poignées d'épinards à mon mélange, m'assurant que ça goûtait pas et que ça avait plusieurs bienfaits. Entre autre d'apaiser les brûlures d'estomac dues à une nuit trop courte. J'ai ensuite lu la même chose sur un blog grano. Sauf que la couleur du truc ne me disait rien. Je pouvais pas m'empêcher d'imaginer le goût de ce jus d'épinards... Dans ma tête, ça goûtait le potage froid sans assaisonnement. Dégueux!

Ce matin, maganée par une nuit écourtée à causes de mes courbatures de peintre amateur qui m'ont empêchée de trouver une position pour dormir (on a peint la cuisine et la salle à dîner en deux jours... 24 heures de pinceau et de rouleau!), j'ai décidé de mettre le truc à l'essaie. Après tout, j'avais l'estomac tellement acide que j'étais déjà sur le bord de la nausée. Ça allait passer ou casser.

En voyant l'allure de mon smoothie, d'un vert fluo avec des minuscules particules de feuilles d'épinard flottant dans le liquide, j'ai failli le vider directement dans l'évier. J'anticipais une texture granuleuse pour ajouter au goût ferreux et amer... À la place, j'ai prudemment senti le mélange. Ça sentait la banane, comme d'habitude. Toujours debout près de l'éviter, au cas où j'aurais besoin de recracher en vitesse, j'ai pris une petite gorgée. Ça goûtait la banane, comme d'habitude. Et les particules de feuilles étaient trop petites pour que je sente leur présence.

J'ai donc avalé en entier le contenu de mon mélangeur. Et c'est vrai que mon estomac va mieux là. Comme quoi faut pas se fier aux apparences...

Même quand ça a l'air d'un jus de chaussettes de martien!

lundi 7 décembre 2009

Le jeu des trônes : parce que l'hiver vient

Dans un monde où le cycle des saisons se compte en années, l'été s'achève et l'hiver vient. Les feuilles des arbres ne sont cependant pas les seules à subir les assauts de l'automne. Dans les plaines et les vallés de Westeros, rois, seigneurs et chevaliers mêlent leur sang à la pluie, tandis qu'au loin les dragons renaissent et que la sorcellerie s'éveille après un long sommeil. Le jeu des trônes reprend après une brève accalmie. Les joueurs n'y sont jamais tout blanc ou tout noir et l'ami d'aujourd'hui sera le traître de demain, tandis que votre pire ennemi pourrait bien épargner votre peau si cela sert ses intérêts. Car au jeu des trônes, il faut gagner ou mourir. Parce que l'hiver vient.

C'est dans ce contexte que George R. R. Martin situe sa série de roman, dont le premier est intitulé Le trône de fer (A game of throne en anglais). Pour ceux qui ne l'ont jamais lu et qui cherchent depuis longtemps une série de fantastique qui dépasse le combat classique du Bien contre le Mal, ce cycle de romans est pour vous. C'est une gigantesque fresque, qui suit des dizaines de personnages. Dans le premier livre, une partie de ces protagonistes sont un peu trop jeunes pour être vraiment intéressants, mais dès le deuxième livre, on comprend pourquoi ils nous ont été introduits si tôt. De page en page, on les voit vieillir et évoluer sous nos yeux. On s'y attache et on tremble pour eux. Car Martin n'épargne aucun de ses héros.

En anglais, la série en est à son quatrième tome. Des briques en format poche de 1000 pages chacune, écrites tout petit. On les dévore! C'est leur lecture qui m'a accompagnée durant le Nanowrimo.

Gros problème pour les francophones par contre : en français, la série a été découpée en plus petits romans. 12 au total pour l'instant, ce qui couvre tout juste les trois premiers livres anglais. Si vous voulez vous les procurer, ça va vous coûter un bras. En plus, la traduction n'est pas à la hauteur de l'original. En anglais, Martin a récupéré et inventé des tas de tournures vieillottes qui donnent vraiment une couleur originale à la série. En français, le traducteur n'a même pas essayé d'exploiter ce filon. Ni de traduire les jeux de mots. À un point tel, en fait, que j'avais lu les 11 premiers livres en français il y a deux ans, pour faire plaisir à un ami qui adorait la série, et que j'avais trouvé ça pénible. Quand mon chum a voulu lire la fin de la série, j'ai acheté les livres en anglais pour des raisons purement économiques (4 fois 10$ plutôt que 12 fois 15$)... et je m'en félicite à présent!

Le pire, c'est qu'en méditant un peu sur le texte, j'en arrive à la conclusion que le traducteur, en se creusant un peu le citron, aurait pu faire mieux que ce qu'il a fait, même si Martin nous en met plein la vue avec les avantages de la langue anglaise.

Bref, c'est à lire, surtout pour les bilingues. Après tout, vous serez dans la bonne ambiance, parce que l'hiver vient. ;)

vendredi 4 décembre 2009

La peur de l'affrontement

J'ai eu une discussion avec une collègue hier midi. Je regardais les nouvelles sur le site de la UFC. Elle m'a vu faire et m'a dit : "Ah, je connais ça moi aussi. J'écoute les combats à RDS". J'étais vraiment contente de rencontrer, pour une fois, une autre fille qui apprécie les combats ultimes, jusqu'à ce qu'elle me dise "En cachette de mon gars par contre, parce que c'est vraiment trop violent". Moi de répondre, un peu étonnée "Ben, violent pour ton fils de 7 ans, je peux comprendre, mais..." Et elle de dire "Non, violent tout court! Pourquoi les coups de poings, les coups de pied? Comment on peut en arriver à vouloir se battre comme ça?"

Je comprenais plus. Je lui ai demandé pourquoi elle regardait les combats si elle pensait ça. Elle n'a pas été capable de me répondre. M'a dit que c'était parce qu'elle n'était pas bornée. Qu'elle gardait l'esprit ouvert. Bref, elle n'arrivait pas à m'expliquer son ambivalence. Je suis restée perplexe. Je lui ai fait remarquer que les gars étaient bien souvent des amis. Qu'ils s'affrontaient dans un but technique, comme dans n'importe quel sport, pour montrer leur supériorité sur eux-mêmes et sur l'autre. Que c'était ce qui se rapprochait le plus d'un vrai combat. Qu'ils étaient encadrés par des règles et tout...

Elle est restée sur sa position "Oui, mais pourquoi s'affronter comme ça? Pourquoi aussi violent?"

Je me suis retrouvée aussi mal prise qu'elle. Pognée à répondre : parce que c'est ça leur sport.
Comment expliquer le frisson du combat à quelqu'un qui ne l'a pas vécu? Comment expliquer la brûlure de l'adrénaline? La satisfaction de savoir qu'on arrive à battre l'autre, mais surtout qu'on vainc notre pire ennemi : nous-même. Parce que le temps d'un combat, la petite voix intérieure toujours si négative, on l'envoie promener. La peur, la douleur, le doute... ça n'existe plus. Qu'on gagne ou qu'on perde, l'important, c'est d'avoir repoussé nos limites.

Ça change rien dans notre vie une fois le combat fini. Pas plus qu'une Coupe Grey ne change, au fond, la vie des Alouettes. Ils étaient les meilleurs avant de la gagner puisqu'ils l'ont gagnée. Le combattant qui gagne était le meilleur, tant mentalement que techniquement, avant même de se battre... Mais comme tout autre sportif, il a envie, et même besoin, de se mettre à l'épreuve.

Et là je me demande... Dans notre société de compromis, est-ce que les combats ultimes ne seraient pas considérés si violents simplement parce qu'ils mettent en scène un affrontement nu, franc, sans déguisement? Et que ça fait peur?

jeudi 3 décembre 2009

Les Lundis sans viande

Un nouveau mouvement international gagne le Québec : les Lundis sans viande (Meatless Monday). L'idée, en gros : encourager les gens à ne pas manger de viande un jour par semaine, parce que l'industrie liée à la boucherie est extrêmement polluante, plus encore que les voitures. Les tenants du mouvement essaient de pousser même les restaurants à proposer des menus végétariens. Histoire de leur montrer que c'est possible de faire de la bouffe végétarienne sans que ça ressemble à la tourbe du Commensal.

Je ne suis pas sûre que j'appuie la prémisce de l'idée. En effet, on compare toujours l'industrie bovine avec l'usage du transport pour nous dire à quel point c'est terrible et que les deux combinés comptent pour 35% des gaz à effet de serre. Et moi de me dire : et l'autre 65%, lui, il vient d'où? La réponse : pollution industrielle en majeure partie. Celle sur laquelle on ne peut pas agir, sauf en élisant un gouvernement qui serait prêt à forcer les entreprises à virer au vert pour vrai. On a élu Harper. J'pense qu'il y a eu un malentendu : "virer au vert", ça veut pas dire "rendre malade d'écoeurement". :p

Quand même, le concept d'essayer de passer une journée par semaine sans manger de viande n'est pas une mauvaise idée. Ça nous force à varier notre alimentation. Entre les légumineuses, le tofu, les oeufs et les fromages, c'est pas comme si on manquait de sources de protéines. Faut juste se mettre à les utiliser un peu plus.

Mine de rien, ça fait presque six mois que je cuisine des soupers sans viande une fois par semaine (pas nécessairement le lundi par contre). Bourritos, pâtes carbonara (sans crème), tofu grillés, légumes gratinés... On y prend goût. Je suis toutefois pas rendue au stade de priver mon chum de viande dans ses lunchs du midi. Déjà qu'il passe pour un pauvre quêteux en amenant son lunch ;)

Pas question pour nous de renoncer à la viande par contre. L'humain est omnivore. Ça veut dire qu'on mange de tout. Et même qu'il faut qu'on mange de tout pour être en santé.

Et vous, vous en dites quoi de ce mouvement grano-sans-viande?

mercredi 2 décembre 2009

The Wire/ Sur Écoute

On est tombés sur cette série télé un peu par hasard. Un ami nous l'avait recommandée. Après quelques recherches sur le Net pour voir si ça nous intéressait, on est tombés sur une critique de Stephen King, qui définissait The Wire comme "La meilleure série télé que personne n'a vu". Effectivement : on n'en avait même pas entendu parler.

Toujours prudents devant les interminables séries américaines, on a pris nos renseignements : il y avait eu 5 saisons de The Wire. Elles étaient toutes sorties en DVD. La série n'avait pas été arrêtée faute de budget, mais bien parce que le scénariste avant "fini de raconter ce qu'il avait à raconter".

Rassurés, on a acheté la première saison... et avant de nous en apercevoir, on finissait d'écouter la cinquième.

Wow!

The Wire raconte la lutte de la ville de Baltimore pour sa survie. Lutte qui passe par la répression des gangs de rue par la police, mais également par les alliances ou les rivalités de ces mêmes gangs, ainsi que par le jeu politique que se livrent maires, juges et députés. Le fil conducteur des séries : l'écoute électronique, ainsi que le traffic d'information sous toutes ses formes, éléments toujours nécessaire pour remonter la chaîne de commandement des criminels... ou pour déjouer les plans des policiers lorsque l'arroseur devient l'arrosé.

Cependant, le concept même de la série est particulier : le scénariste, au lieu de centrer son histoire sur des personnages, centre son histoire sur la ville elle-même. Évidemment, les acteurs importants de la vie de cette ville reviennent souvent, alors on apprend à les connaître et on s'y attache, mais on remarque aussi les cycles politiques, les liens économiques, les classes sociales... et on se permet qu'un personnage puisse ne pas apparaître lors d'un épisode. Ou même lors d'une saison complète. Bref, on a l'impression de regarder une vraie histoire, pas un truc bâti pour respecter les "règles du métier". Et on reçoit en pleine face des aspects de la société américaine que d'autres séries essaient parfois de rendre, mais qui tendent à rester en arrière-plan. C'est dur, c'est violent, c'est parfois vulgaire... mais c'est aussi vrai, humain et souvent touchant.

En prime, pour ceux qui comprennent l'anglais, ça vaut la peine d'écouter dans la version originale : le parler des gangsta est extrêmement bien rendu... au point où les sous-titres sont nécessaires au début, le temps que vous vous fassiez l'oreille. Après ça, vous pourrez parler hood comme un vrai G. ;p

Enfin, bref, de la très très bonne télé. À mettre dans votre médiathèque, sur la même étagère que la première saison d'Omertà. Ça tombe bien, Noël approche!

mardi 1 décembre 2009

La vie sans télé

Je l'ai peut-être déjà dit... ou pas... mais j'ai pas la télé. Ou plutôt, j'ai une télé, mais elle est branchée uniquement sur des consoles de jeux vidéos, des ordinateurs et un lecteur DVD. Pas d'antenne. Pas de pub (sauf les placements de produits divers). Pas d'émission "à voir absolument ce soir ou à enregistrer". On y survit très bien après un temps d'adaptation.

À l'origine, le choix de ne pas avoir de câble, soucoupe ou autre antenne a été une décision purement économique : jeune couple d'étudiants en appartement, on avait le choix entre mettre 30$ par mois sur le câble ou le même prix sur un forfait Internet. Enfants d'informaticiens tous les deux, on savait ne pas pouvoir vivre sans Internet. On a pris le pari qu'on pourrait vivre sans télé un bout de temps, nous disant qu'on s'empresserait de se payer le câble dès qu'on aurait un peu de lousse.

9 ans plus tard, on aurait le lousse si on le voulait, mais on n'en voit plus l'utilité.

Quand on veut voir quelque chose, on le loue ou on l'achète, en DVD ou par download sur le web. Des download légaux, bien sûr. (Quelqu'un a-t-il déjà lu les lois canadiennes à ce sujet? C'est à mourir de rire!)

Des fois, ça nous oblige à attendre la sortie en DVD de très bonnes séries. Par contre, quand on tombe dedans, on peut les consommer à raison de deux ou trois épisodes par soir, jusqu'à ce que le fin de la série s'ensuive. (D'ailleurs, demain je vous parle de mon dernier coup de coeur côté série télé!)

Est-ce que je suis la seule extra-terrestre à vivre sans télé? Quels avantages / inconvénients voyez-vous à la télé?

lundi 30 novembre 2009

Le point sur le Nanowrimo

Ouf! C'est aujourd'hui que l'épreuve s'achève.

Heureusement, je peux voir ce terme arriver avec sérénité : j'ai atteint l'objectif. 50 000 mots en 30 jours, messieurs-dames. Ça a l'air pire que ce que c'est, je crois. Après tout, j'y suis parvenue malgré une job à temps plein, des livres à lire, une grippe-code-postal, un blog à alimenter, un Salon du Livre de Montréal, des pneus d'hiver à installer, ainsi qu'une maisons à peindre et à entretenir... oh, et un chéri qui voulait voir son amoureuse de temps à autre ;)

En gros, écrire les 2000 mots quotidiens du Nanowrimo m'a demandé deux à trois heures de travail. J'écris toujours au moins une heure par jour (durant mon heure de dîner, au bureau), alors je n'avais que deux autre petites heures à trouver quelque part... malheureusement, la plupart du temps c'est mon sommeil qui a été amputé d'autant. Les soirées de semaine sont définitivement trop courtes!

Enfin, là, c'est fait, c'est fini. Je ressens l'intense satisfaction du défi relevé et du devoir accompli. Et je sais déjà que je vais sans doute m'y re-coller l'an prochain. Parce que c'est une motivation extraordinaire que ce Nanowrimo. Entre la barre de progression et le graphique des objectifs quotidiens, ça aide à maintenir la discipline. :)

Parce que maintenant que j'ai plus ces outils, je suis sûre que je vais mettre autant de temps à écrire les quelques 20 000 mots qui me restent à pondre que les 50 000 premiers. :p

D'ailleurs là je m'accorde une pause d'écriture d'au moins... disons deux jours. (Plus, je serais sans doute pas capable! lol!)

Qui embarque avec moi dans cette aventure de fou l'an prochain?

vendredi 27 novembre 2009

Tu sais que t'as trop...

Tu sais que t'as trop écouté de UFC quand tu vois une photo de Jim Carey et que tu te demandes comment ça se fait que Rich "Ace" Franklin s'est mis au cinéma. (Suivez les liens et regardez les photos, vous allez comprendre).

Tu sais que t'as trop souvent pris le même café à la même heure au même Starbuck quand le gars derrière le comptoir te demande si t'as manqué ton bus ce matin... le matin où tu es effectivement en retard pour cause de bus manqué.

Tu sais que t'as trop mis de matériel d'arts martiaux sur ta liste de cadeaux de Noël quand les collègues de ton chum lui demandent s'il est sûr que t'es pas un gars. (Sauf que je vois toujours pas ce que des gants de la UFC et une barre à chin-up ont de masculin...)

Tu sais que t'as trop passé de temps à répondre au téléphone quand, pour le faire patienter, tu demandes "Gardez la ligne s'il-vous-plaît" à un visiteur debout devant toi.

Tu sais que t'as trop écrit pour le Nanowrimo quand la fonction "Statistique" devient la plus utilisée de l'onglet "Outil" dans Word. (Ça va très bien en passant le Nanowrimo. Comme vous pouvez le voir, j'ai bon espoir de finir dans les temps. La réorganisation de mon plan, qui s'est effectuée un peu d'elle-même, fait que j'aurai peut-être un autre 25 000 mots à écrire pour terminer mon premier jet, une fois le Nano finit. C'est mieux que les 200 000 mots totaux qui semblaient nécessaires au début!)

Tu sais que t'as trop... (des idées pour continuer?)

Addendum

L'existence du numéro 39 de L'Inconvénient n'est pas un mythe : j'ai mes exemplaires entre les mains. Alors le site n'est pas à jour, mais vous pouvez commander quand même. :)

jeudi 26 novembre 2009

Trajet d'autobus pénible

C'est rare que je me plains des transports en commun. J'aime les transports en commun. De un, parce qu'ils m'évitent de conduire. De deux, parce qu'ils polluent moins. De trois, parce qu'ils me permettent de lire.

Si personne n'avait inventé l'autobus, je serais pognée pour vivre sur l'Île, parce que c'est pas vrai que je me taperais 1h30 d'auto par jour pour aller bosser (ce serait même plus long, parce qu'en voiture, je pognerais le traffic). Comme l'autobus existe, je peux vivre en banlieue et profiter d'un parc, d'une maison dont un jour l'hypothèque sera finie de payer, d'une rue boisée et d'un terrain où batifolent les marmottes. (Bon, une marmotte jusqu'à maintenant, mais j'espère voir des marmottons au printemps).

Par contre, des fois, les trajets d'autobus sont pénibles. Quand y'a des ados qui hurlent par-dessus leur musique de Ipod, ça m'agresse. Le gars qui raconte sa vie au cellulaire, j'ai toujours envie de lui dire à haute voix ce que j'en pense de ses histoires. Les voisins de siège qui puent, ça m'écoeure.

Mais le pire de tout, c'est quand le gars du siège d'en arrière renifle sans arrêt. Ça, c'est dégueulasse. Surtout quand c'est pas deux ou trois fois durant le trajet, mais bien une affaire constante, systématique, comme un robinet qui dégoute. Ça arrive jamais exactement au moment où vous l'attendez, mais quand vous pensez que c'est fini, il s'y remet. Un reniflement fait avec coeur. Le genre où vous l'entendez qui prend son souffle pour ensuite mieux aspirer tout ce qu'il a dans les narines... et l'avaler!!! Parce que vous l'entendez également déglutir. Et vous avez le coeur qui se lève. Votre déjeuner se rebelle. Il veut pas rester dans un lieu qui, le découvre-t-il, peut aussi accueillir potentiellement des chargements de morve.

J'suis pas capable!

Alors ce matin je me retourne, toute gentille, et je propose, à celui que je supposais être un monsieur et qui se révèle un jeune homme, le kleenex que j'ai à la main. Et le gars de me dire, avec une voix toute congestionnée : "Ben, ça donne rien de me moucher. Cinq minutes après, c'est revenu".

J'étais supposée répondre quoi? "Heille, le cave, ta mère t'a pas dit que l'idée avec le rhume, c'est justement qu'il faut se moucher souvent et éviter de renifler!?!?!"

Si au moins c'était la première fois que j'entendais ce genre d'excuse. C'est quoi ce phénomène? Le retour à la nature par l'abandon du kleenex?

mercredi 25 novembre 2009

Petite note sur les UFC

Au cas où il y en aurait parmi vous qui ont entendu parler des UFC 105 et 106 et qui se demandent comment ça se fait que votre maniaque de MMA préférée les a pas commentés...

Ben, de un, les cartes de ces deux galas étaient très très moyennes. Pour le UFC 106, je ne vois pas comment on peut mettre Ortiz et Baroni sur des cartes de gala et penser que ça intéressera quelqu'un (Ortiz est un has been, tant par son attitude que par ses combats récents, tandis que Baroni never was... Qui reconnaîtra l'origine de cette expression? ;). Pour le 105, on a eu un beau duel entre Swick et Hardy pour savoir qui aurait la chance d'aller affronter St-Pierre pour le titre, mais le combat principal, entre Randy Couture et Brendon Vera a été une déception.

Ce qui m'amène à mon point deux : non seulement le combat Couture-Vera a été plate, car Couture a juste pressé Vera contre la clôture pour éviter de se faire frapper ou amener au sol, mais en plus les juges ont donné la victoire à Couture. Donné est le seul terme applicable. Vera avait le bras à demi levé quand l'annonceur a dit le nom de Couture. Randy a eu l'air le plus surpris de tous. Évidemment, comme toujours, les deux combattants ont évité de trop médire des juges, mais on voyait que ça les démangeait. De la même façon, Griffin a gagné contre Ortiz, mais seulement par décision partagée. Y'a un juge sur trois qui a donné la victoire à Ortiz. Le combat n'était pourtant pas assez plate pour justifier qu'il s'endorme...

Ça commence à arriver de plus en plus souvent ce genre de décision en faveur du "gros nom" en cas de combat serré. En plus, les galas se multiplient (de un par mois en moyenne, on est passés à trois en novembre), ce qui affaibli les cartes.

J'espère que l'organisation va se réveiller, parce que le public du MMA a pas envie de décision cheesy qui favorisent les vedettes et déçoient pas les matantes. On veut voir des combats et des beaux. On est prêts à accepter que ça finisse pas comme prévu.

D'ailleurs, j'adore Couture, mais là peut-être qu'il serait temps de le mettre à la retraite... ou alors de lui faire affronter des adversaires de son âge. C'est triste de le voir servir de patate (terme plus ou moins technique désignant un gars qu'on donne comme adversaire à un combattant nettement supérieur afin "d'engraisser" le palmarès de la vedette montante)... surtout quand les juges poussent ensuite le ridicule jusqu'à le faire gagner.

Le nivellement par le bas a-t-il atteint les juges de la UFC?

mardi 24 novembre 2009

On m'a décerné un prix...


Oh oh! Isa Lauzon vient de me décerner cette récompense honorifique.
Comme tout bon prix, celui-ci vient avec des conditions d'acceptation.
Il faut premièrement remercier l'amie blogueuse qui nous juge digne de cette récompense. Alors merci Isa! :) (Je vais croire que tu prends goût à te faire dire merci! lol)
Ensuite, il faut afficher l'image, mettre un lien vers la personne qui nous a donné le prix (jusqu'ici, ça va bien), puis raconter 7 choses inconnues sur soi-même. Ouille, ça se corse. Bon, allons-y.
1. (Je triche déjà, parce que y'au moins Guillaume qui la connaît celle-là) J'ai déjà présenté un manuscrit à Daniel Sernine, pendant un Salon du Livre, quand j'avais quatorze ans. Il m'avait ensuite écrit une lettre de critiques qui m'avait fait pleurer pendant une semaine et je lui en ai voulu pendant des années. (Il faut dire à sa décharge qu'à quatorze ans, je passais facilement pour vingt... et maintenant que j'en ai vingt-sept, je passe toujours pour vingt...) Je lui ai raconté ça lors du lancement de Brins d'éternité et il a semblé trouvé la situation très comique.
2. Je déteste conduire. J'aime mieux marcher une heure que prendre le volant. J'ai pourtant un permis, mais conduire me stresse tellement (parce que j'ai aucun sens spatial) que je n'utilise la voiture qu'en cas d'urgence extrême.
3. J'aime monter des meubles IKEA. (Ça semble être rare...)
4. J'ai peur des échelles. Pas des hauteurs, pas des ponts suspendus, pas des tyroliennes ou des toiles d'escalades genre Arbre en Arbre. Seulement des échelles. Ben oui. Je peux marcher toute seule la nuit sur Ste-Catherine sans même penser à m'inquiéter, mais monter plus de cinq mètres dans une échelle provoque étourdissements et des tremblements. On dirait que ma tête n'accepte pas l'idée que deux longs travers munis de petits montants peuvent supporter mon poids.
5. J'avais peur des araignées, jusqu'au jour où je me suis fait une amie qui hurlait quand elle en voyait une. Depuis, j'ai appris à les tuer calmement et discrètement... parce que j'ai bien plus peur de me faire vriller les oreilles par les cris de mon amie! :p
6. Avant de goûter aux arts martiaux, j'ai fait de la danse, jusqu'à un niveau semi-professionnel. J'ai de la misère à me reconnaître maintenant quand je regarde les photos : à l'époque, j'acceptais de porter des costumes en lycra et de me tartiner la face de fond de teint!
7. Finalement, je suis une meurtrière multi-récidiviste de tout ce qui ressemble à des chaînes de lettre, alors comme la dernière condition pour accepter ce prix était de l'envoyer ensuite à 7 autres blogueurs, je crois qu'Isa va devoir révoquer ma nomination :p

lundi 23 novembre 2009

Mes déboires au SLM

Qu'est-ce qui m'est arrivé de plate (mais que vous risquez de trouver drôle) au Salon du Livre?

1- J'ai contrevenu à ma routine habituelle et je ne suis pas allée lire les mises à jour des blogs. Résultat : j'ai manqué l'aventure de Richard, qui a été le sujet du jour.

2- Je suis arrivée à 12h00, pensant que Mathieu n'était en séance de signature que jusqu'à 13h00 et ne voulant pas le manquer. Je ne ferai plus jamais ça. Il y avait tellement de monde que j'arrivais à peine à respirer. Moi qui n'aime pas les bains de foule! (parce que je suis trop petite pour voir au-delà du dos de la personne devant moi) Surtout que Mathieu, qui publié dans toutes les maisons d'édition québécoise cette année (lol!), était finalement en séance de signature presque toute la journée!

3- Je me suis perdue. À répétition. Je suis le genre de personne qui tourne à gauche en sortant d'une pièce, même si elle a tourné à gauche pour y entrer (et qui doit se lever et mimer le mouvement avant d'écrire ceci, sous peine que ce soit illogique), alors imaginez-moi dans un Salon du Livre, surtout un Salon tellement plein de monde qu'il vaut mieux traverser les kiosques des grandes maisons que les contourner! Chaque fois que je quittais un kiosque, j'étais mûre pour un tour complet du Salon avant de trouver mon objectif suivant.

4- J'avais mis des talons (très) haut. (Ben quoi? Les conseils aux écrivains nous disaient d'être bien habillés et ma maman m'a toujours dit que des talons, ça rend une femme élégante) Quand je suis arrivée chez moi (à 22h00), j'ai hésité avant d'enlever mes souliers : je pensais que mes pieds étaient sans doute rendus réduits à l'état de poches de sang et de liquides organiques tenus en place par le cuir de mes chaussures. Mais non, finalement. Ils étaient juste tellement endoloris que j'en ai pour une semaine avant de pouvoir remettre des talons.

5- Je ne m'étais pas prévu de lunch. Vers 14h30, quand j'ai consulté les menus des différents cafés, j'ai découvert qu'un sandwich coûtait 12$ et un coke 3$. J'ai pris un petit jus de fruit pour dîner (2,50$). Faudrait que quelqu'un rappelle aux organisateurs du Salon que les écrivains, lecteurs boulimiques et autres littéraires sont habituellement pauvres... ou, s'ils ne l'étaient pas en arrivant, ils le deviennent très vite après avoir erré dans cette gigantesque librairie!

6- J'ai marché sur le pied de Marie Laberge en passant à côté de sa table. Quand j'ai vu celle de Danny Laferrière, j'ai pas pris de chance : j'ai fait un grand détour.

7- J'ai prononcé le nom de Nelly Arcand en présence de Michel Vézina. Si j'avais su qu'ils étaient d'aussi proches amis, j'aurais évité.

8- Le seul rendez-vous qui avait été formellement fixé était avec Isabelle, à 17h30, au kiosque de Alire. Évidemment, c'est la seule personne que j'ai pas vu (pour cause d'accident d'auto, pauvre Isabelle!).

9- J'ai perdu mon tiquet de vestiaire. Heureusement, parce que je perds régulièrement mes tiquets de vestiaire, j'apprends toujours mon numéro par coeur avant de le ranger dans ma poche. (Et à chaque fois, je me dis que la prochaine fois je vais le mettre dans mon porte-monnaie).

10- Rendue au Saint-Bock, pour le lancement, il me restait juste assez d'argent pour m'acheter une pinte de cidre, huit ailes de poulet et le dernier Brins d'éternité. Avis aux intéressés : ne commandez jamais d'ailes de poulet quand vous avez déjà entâmé votre boisson : le temps qu'elles arrivent, vous n'aurez plus rien à boire pour étancher le feu des épices!

11- J'ai pris un autobus plus tardif que prévu... ce qui aurait sans doute inquiété mon chum à une époque de ma vie où il ne savait pas encore que c'est très bon signe chez moi quand mes activités sociales s'étirent. Quand elles finissent à l'heure, ça veut dire que je suis pas arrivée à briser la glace et que je suis restée dans mon coin sans parler à personne... Ça peut sembler étrange aux gens qui m'ont jasé (et qui ont dû me croire borderline hyperactive), mais je ne suis extravertie qu'une fois la conversation engagée. J'ai aucune difficulté à entretenir un dialogue. Mais le démarrer, c'est une autre paire de manches!

Voilà, c'est tout. Au final, je pense pas m'être fait d'ennemis. En tout cas, pas trop. J'ai même fait rire quelques personnes et distribué toutes mes cartes sauf une... Quoiqu'elles sont plus souvent allées à d'autres auteurs qu'à des éditeurs, mais bon, faut commencer quelque part!

dimanche 22 novembre 2009

Ah, le SLM! (attention name dropping)

Je suis partie pour le Salon du Livre de Montréal hier à 11h30. J'avais relu deux cents fois les conseils de Dominique Bellavance et du blog des Six Brumes à propos de "comment un écrivain doit-il se comporter dans un événement littéraire".

J'étais donc propre, bien habillée (j'avais même déterré un eye-liner qui devait dater de mes années de cégep, histoire de me faire belle), je m'étais fait une vingtaine de cartes d'affaires et j'avais préparé soigneusement mon programme de la journée.

J'étais également très nerveuse parce que, pour la première fois, je ne me présentais pas au Salon seulement en tant que lectrice ou, comme l'an dernier, en tant que "fille qui a publié un texte dans une revue et qui n'arrive pas à y croire", mais bien comme "écrivaine qui a un projet à vendre".

Ah, j'étais aussi nouvellement la "blogueuse qui a eu l'honneur d'engueuler virtuellement un gars qui se faisait appeler JC, puis de penser que le gars était Joël Champetier et d'en parler sur son blog... jusqu'à ce que Joël vienne rectifier lui-même les faits". J'ai entendu parler de cet épisode là plus souvent que j'aurais voulu mettons! :p Mais j'ai aussi découvert que j'avais plus de lecteur que je ne le pensais. Je dis donc bonjour à tout le monde! :)

En tant que blogueuse, j'espérais avoir la chance de croiser Mathieu, Isa, Pierre, Élisabeth et Émilie, qui devaient être au SLM eux aussi. Malheureusement, on ne s'était pas donné de point fixe de rendez-vous et personne ne ressemble à sa photo de blog (bon, sauf Pierre). Peu de temps après mon arrivée, j'ai d'ailleurs demandé à une jeune femme, près du stand d'Alire, si elle était Isabelle. Au regard que je me suis attirée, j'ai décidé de ne plus recommencer!!! (lol! j'ai encore eu l'air folle!)

Heureusement, pour Mathieu Fortin, ça n'a pas été dur : il avait son nom accroché dans le cou et ses livres étalés sur une petite table devant lui ;) En plus, placé comme il l'était à l'entrée du Salon, s'il avait un ours, il m'aurait sauté dans la face. J'ai aussi pu saluer Élisabeth Tremblay pour les mêmes raisons.

Par contre, si je n'étais pas retournée à la table de Mathieu et qu'il n'avait pas eu la bonne idée de me présenter Isa, jamais on ne se serait reconnues. Merci encore Mathieu! :)

Ensuite, Isa m'a présentée à Jonathan Reynolds et Dominique Bellavance, ce qui m'a enlevée un grand poids, parce que, jusque là, j'étais un peu gênée de m'approcher d'eux : ils étaient en permanence entourés d'auteurs fort sympathiques, mais très intimidants (Christian Sauvé, Éric Gauthier... Joël Champetier :S ). Elle m'a aussi présentée à Pierre. Et Émilie m'a trouvée... je sais pas encore comment! ;)

Une fois le premier contact établit par contre, je crois que j'ai réussi à pas trop me mettre le pied dans la bouche. J'ai même vendu mon projet à Guillaume Houle... En tout cas, assez pour qu'il veuille que je lui envoie. Je me croise les doigts. Et j'envoie un gros, gros, gros merci à Isa! :)

J'ai aussi, au hasard de mes errances, réussi à parler un peu avec Michel Vézina, l'éditeur des Coups de tête (j'ai ramassé le dernier Nelly Arcand au passage et lui a pris une de mes cartes) et puis au 5 à 7 organisé pour Alibis et Solaris, j'ai discuté un peu avec Jean Pettigrew. Il a dit qu'il se souvenait m'avoir vu l'an dernier et qu'on se soit jasé... Pourquoi je doute? :p Syndrôme de l'imposteur ou simple réalisme? Combien de personnes est-ce qu'il peut voir dans un seul salon?

En tout cas, Pascale Raud, elle, se souvenait de moi (faut dire qu'on s'apprête à souffrir ensemble aux mains d'Élisabeth Vonarburg). D'ailleurs, Pascale fait toujours un boulot extraordinaire pour mettre à l'aise les apprentis auteurs qui auraient tendance, sans ses bons soins, à essayer de se dissimuler sous le tapis ou dans les placards. Elle m'a prise en photo avec Philiphe-Aubert Côté, présentée à Sébastien Aubry. Par moi-même, j'ai jasé avec Luc Dagenais.

J'ai fini la soirée au lancement de Brins d'éternité, en compagnie, entre autre, de Benoît Simard (qui s'occupe du Congrès Boréal), Dave Côté, Guillaume Voisine, Daniel Sernine, Jean-Louis Trudel, Valérie-conjointe-de-Joël et la gang des Six Brumes. Hormis l'attente pour les ailes, ça a été très agréable.

Maintenant que j'ai fait un billet positif pour saluer tout le monde (si j'ai oublié quelqu'un vous me le signalerez et je m'excuse déjà de la plus obséquieuse façon), demain je vais vous raconter les déboires de ma journée (parce qu'étant celle que je suis, il y en a eu plusieurs!)

(Dont un rendez-vous manqué...)

Addendum
Pour répondre à une demande, je viens de faire l'effort de mettre les liens vers les blogs que je connais... Ça en fait un tas!!!

vendredi 20 novembre 2009

L'ONU met ses culottes... et des gants blancs

L'ONU vient de se décider à mettre ses culottes et à dire tout haut ce qu'on sait depuis longtemps : la surpopulation et les changements climatiques sont liés. Il faudrait donc réduire mondialement le nombre des naissances pour sauver le climat (et là on parle pas des autres ressources).

Ok, j'avoue, l'ONU dit plutôt :
"Hum... s'cusez, mais... sans vouloir avoir l'air méchant ou dictatorial... sans vouloir imposer de contrainte non plus... ni même de suggestions fixes... Faudrait peut-être penser à... je dis bien penser, hein?... Donc faudrait penser à réduire les naissances. Sans contrainte, hein? Dans le respect du choix de chacun... et des différences culturelles... sans tuer des bébés, évidemment... mais peut-être qu'avec un peu plus de planification... parce que la contraception, c'est pas si mal quand on y pense... Peut-être qu'on pourrait garder les populations, disons, à la même taille?"

Pourquoi est-ce que l'ONU s'est mis des gants blancs tellement longs qu'on lui voit plus les bras? Parce que sa proposition va à l'encontre de trois siècles de théories économiques, qui veulent qu'on doivent toujours prendre de l'expansion sous peine de "ne plus être dans la course". Et parce que les grands de ce monde ont besoin d'un apport constant de nouveaux individus pour pouvoir, d'une main, les exploiter en leur versant des salaires ridicules crevés d'impôts toujours plus grands et, de l'autre, leur vendre des bébelles trop chères pour faire monter leurs profits.

À preuve, l'enthousiasme avec lequel le gouvernement québécois salue le mini-baby-boom actuel et la présence des femmes sur le marché du travail. En oubliant le fait que plus de bébés veut dire plus de futurs producteurs de déchets et que plus de femmes travaillant signifie plus de déplacements polluants. Mais c'est pas grave. Allez, faut faire des enfants! Après tout, comme je l'ai lu partout, c'est terrible : dans les pays riches, on fait même pas assez d'enfant pour renouveler la population... Et alors? C'est pas comme si l'humanité allait s'éteindre pour autant!!!

À l'heure où je songe à fonder une famille, tout cela m'interpelle et je m'interroge... Le constat de l'ONU n'est-il pas trop peu, trop tard?

jeudi 19 novembre 2009

Le Trophée (L'Inconvénient #39) - Extrait

Voici un extrait de cette nouvelle qu'on s'arrache ;) En vente ici dès aujourd'hui avec paiement par carte de crédit via PayPal, ainsi, que, me dit-on, dans toutes les principales librairies.

---
Le trophée

Les lumières des voitures qui passent en contrebas éclairent par moment les vastes baies vitrées de la luxueuse chambre d’hôtel. Étendus dans le grand lit, ils ne dorment ni l’un ni l’autre.

Elle est trempée. Larmes sur ses joues, semence de l’homme sur ses cuisses, sueur partout ailleurs. À côté d’elle, il paraît encore plus sec. Après un quart d’heure passé à se battre sous les projecteurs, même le sexe n’arrive pas à lui arracher une goutte de sueur. En fait, il s’étonne de pouvoir encore éjaculer. Mais il y arrive. Il doit y avoir une explication freudienne à cela. Surtout ce soir. Une grande phrase mêlant Éros et Thanatos.

Sauf qu’il n’a pas l’esprit fait pour les grandes phrases. Et il se portait mieux quand sa vie était dépourvue d’Éros.

Comme si elle avait surpris ses pensées, la fille, à cet instant, colle sa cuisse contre la sienne. L’odeur chaude de sa peau vient lui chatouiller les narines. L’épuisement n’est pas suffisant pour empêcher la réaction de son corps. Non, il ne se portait pas vraiment mieux sans Éros. Sa vie était seulement plus simple.

— Tu dors pas? souffle-t-elle.

Il devrait, ils le savent tous les deux. Seul le sommeil pourra aider son corps à se remettre de toutes ces douleurs qu’il ne sent pas encore, anesthésié par l’adrénaline, la fierté de la victoire et les endorphines générées par le sexe. Il n’aurait pas dû faire l’amour, mais il n’a jamais été suffisamment mal en point, après une victoire, pour s’en priver. Depuis qu’il connaît Tulie, il n’a plus besoin de se livrer au choix délicat d’une partenaire. Elle vient à lui. Chaque fois.

— Non, rien à faire, répond-t-il finalement.

Le silence s’étire dans la chambre, bien plus lourd que l’odeur d’amour qui colle aux courbes fermes et aux surfaces lisses de leurs deux jeunes corps.

— Est-ce que tu l’as tué à cause de moi?

mercredi 18 novembre 2009

Les outils du Nanowrimo

Je me suis lancé dans le Nanowrimo sur un coup de tête. J'ai commencé à écrire, comme toujours, avec un plan en format word, le dictionnaire de synonymes de word et un document word. Se sont ajoutés à mes outils quelques recherches Google et une ou deux pages Wikipédia. Jusque là, tout était normal.

Puis sont apparus un livre sur le tarot, une bible, un dictionnaire de mythologie grecque, un traité de mythes mondiaux, une foule d'autres recherches Google... et mes notes de cours d'histoire du Moyen Âge!!! (Oh, et du café. J'en suis à me demander comment la littérature pouvait exister avant l'invention de la machine à expresso...)

Je contreviens totalement à l'esprit du Nanowrimo avec toutes ces recherches, mais bon, on peut sortir l'historienne de la recherche, mais pas la recherche de l'historienne! Alors, je m'assume.

Le pire, c'est que mon plan amoureusement détaillé est en train de prendre le bord. Mon histoire, qui se voulait une aventure à suspense axée sur l'action, est en train de prendre un côté beaucoup plus humain et philosophique. J'haïs pas ça, mais je suis plus sûre d'où je m'en vais... et puis je me retrouve à mettre beaucoup de moi-même sur le papier. Ça réveille des souvenirs sensibles par moment.

(T'as l'air épaisse quand tu écris au bureau, sur ton heure de dîner, et que tu te retrouves des larmes plein les yeux à cause des faits réels dont tu t'inspires pour écrire un passage! Surtout quand ton boss arrive à ce moment-là pour te poser une question...)

Pffff! Qu'est-ce qu'on ferait pas...

mardi 17 novembre 2009

Comment faire peur à une historienne?

Comment faire peur à une historienne?

Faites comme ce journaliste et écrivez en gros titre "Chômage : le remède allemand".

Sueurs froides et visions de croix gammées garanties!!!

Il a réussi son coup de marketing en tout cas : j'ai lu l'article en premier ce matin!

Addendum
Pour ceux qui s'interrogent... Le dernier remède allemand au chômage s'appelait Hitler.

lundi 16 novembre 2009

T(CENSURÉ)K!!!

9h30. Le souper est fait, la vaisselle est ramassée, on vient de frotter toute la maison. Les corvées sont finies.J'ai 1h30 pour écrire avant de m'effrondrer de fatigue.

Et mon document de travail est resté au bureau!

T(CENSURÉ)K!!! Arrgggg!!!!

Évidemment, pour améliorer ma productivité, je passe les trente minutes suivantes à rager et à écrire un post à ce sujet au lieu de piocher dans mon plan une autre scène à écrire pour avancer quand même...

Un auteur peut-il tuer son héros?

Un article de cyberpresse posait la question la semaine passée. Pour le lire, c'est ici.

Ma première réaction est : Merde, bien sûr que oui! Sinon, l'histoire deviendra immanquablement prévisible. (Qui ne s'est jamais dit en regardant un film "C'est sûr que le héros meurt pas là : il reste encore une heure"? ou "Ben non, il arrive rien à Potter : il reste cinq livres!"). Il faut qu'on puisse craindre la mort du héros. Ou alors on coupe les pattes au suspense.
Ma deuxième réaction : On voit que la discussion de l'article ne reste pas longtemps sur les romans et dérive bien vite sur d'autres médias (série télé, série de bandes dessinées) où, je crois, l'aspect sériel est beaucoup plus fort et où, de toute façon, le public est plus indulgent. On demande moins à un film, une bande dessinée ou une série télé qu'à un roman.

Pourquoi? Je pense que c'est parce que lire un roman demande plus d'effort. Après tout, c'est une grosse montagne de mots. Faut les trier, les décoder, imaginer tout le décor... En retour, on veut avoir l'impression que l'auteur s'est forcé. Qu'il a raconté son histoire sans essayer de sauver son héros par complaisance ou par paresse.

Ma troisième réaction : King n'est pas le maître pour rien. Il a élevé au rang d'art le fait de tuer les personnages auxquels on s'était attachés. Il fait mourir le garçonnet dans Cujo. Et dans la Tour Sombre, lorsqu'il nous dit, dans le septième tome, qu'Eddie et Roland seront bientôt séparés par la mort, on se met à angoisser. On sait qu'il va tuer l'un des deux. Et qu'il le fera probablement de façon tout à fait banale, injuste et cruelle. Normale. Parce que mourir est normal.

En fait, je vois même pas comment on peut poser la question que la journaliste pose. Est-ce que c'est parce que je suis une jeune femme impitoyable?

dimanche 15 novembre 2009

Nanowrimo : on en est à la moitié

Aujourd'hui, me voilà officiellement rendue à la moitié du défi Nanowrimo.

L'objectif est de terminer la journée avec 25 000 mots. Je la commence avec 27 000.

Théoriquement, tout va bien, sauf que je n'ai pas tellement le temps d'écrire la semaine, alors il va falloir que je donne un sacré coup de collier aujourd'hui pour me construire une avance confortable et arriver à finir dans les temps.

Je ne me mets pas trop de pression pour le nombre de mots, par contre. Je me suis embarquée dans ce défi surtout pour essayer de mener rapidement à bien un roman dont le plan traînait dans mon disque dur depuis presque deux ans... et là je réalise que je n'avais pas renoncé à ce projet pour rien : même en écrivant au rythme frénétique du Nanowrimo, j'avance à pas de tortue dans mon plan. Ce bouquin va être un véritable monstre si j'arrive à le terminer!!!

Ce qui me fait le plus peur, c'est d'abandonner, soit en prenant trop de retard sur les objectifs du Nano et en me décourageant, soit en ne continuant pas à travailler dessus une fois le Nano terminé. Parce que je vais être réaliste : l'histoire sera loin d'être finie après 50 000 mots.

Quoique... on sait jamais, hein? Allez, je retourne voir ce que mes personnages ont à raconter...

vendredi 13 novembre 2009

Rendez-vous des blogueurs au SLM?

Bon, le Salon du Livre, c'est la semaine prochaine, alors il nous reste à peine une semaine pour organiser un rendez-vous des blogueurs si on a envie d'en faire un...

J'ai commencé à faire mon horaire pour le Salon et je remarque que les auteurs que je veux voir vont surtout être présents en après-midi du samedi 21 novembre. C'est donc les heures où je serai au Salon.

Par contre, j'ai rien de prévu passé 18h... et ça tombe bien : à cette heure-là, non seulement je serai morte de faim, mais la faillite va me guetter.

Est-ce que ça dirait à certains d'entre-vous qu'on se donne un point de rencontre et qu'on aille manger un morceau en placotant en vrai?

Alors, des partants pour une réunion du Plumeau Virtuel?

jeudi 12 novembre 2009

Évidemment!

J'avais envoyé une nouvelle à la revue l'Inconvénient, parce qu'elle était liée à leur thème à venir, "Le sens du combat". J'ai même pas reçu d'accusé de réception. J'avais peu d'espoir.

La même semaine, j'ai envoyé la même nouvelle à Biscuit Chinois, parce qu'elle touchait, mais de très loin, à leur thème "Hôtel/Motel". J'ai reçu aussitôt un accusé de réception.

À ma grande joie et surprise, l'Inconvénient a accepté mon texte (j'en ai parlé dans un billet à moitié hystérique), quoiqu'après plusieurs retouches. Sur le coup, elles m'ont paru lourdes, mais en toute honnêteté, elles rendent le texte meilleur. Il doit paraître sous peu (mais j'ai pas eu de nouvelle).

Évidemment, là, pour compliquer la situation, Biscuit Chinois vient, lui aussi, d'accepter la même maudite nouvelle.

J'avais demandé à l'Inconvénient si j'avais un contrat à signer avec eux, mais ils m'ont dit qu'ils fonctionnaient selon une relation de confiance mutuelle et que donc, non, mais que si je faisais paraître un même texte dans deux revues québécoises, peu importe le délai, je me mettrais les éditeurs de ces deux revues à dos, parce qu'ils veulent des textes inédits (ce qui est logique, parce que ce serait de mauvaise foi). Ils m'ont mentionné que je pouvais publier dans des revues non québécoises, à condition de mentionner la parution antérieure... mais ils n'ont pas spécifié si c'était ok pour eux de publier dans des revues québécoises, en mentionnant cette même publication antérieure... en toute logique, ce devrait l'être : c'est de la pub gratuite, non?

Espérant régler la situation avec Biscuit Chinois, je viens de leur écrire pour les aviser que mon texte a été accepté ailleurs et qu'il n'est plus inédit (parce que l'Inconvénient doit paraître sous peu). Par contre, je leur laisse la porte ouverte, s'ils le désirent, à le publier quand même, en mentionnant qu'il a déjà paru dans l'Inconvénient (quoique pas sous le même forme, parce qu'on dirait que Biscuit Chinois fera pas de travail de direction littéraire sur mon texte...).

Pensez-vous que j'ai bien fait et que ça devrait ménager les susceptibilités de tout le monde?

(Pourquoi faut toujours que ça tombe comme ça!?! J'ai envoyé des textes à plusieurs endroits en même temps auparavant et d'habitude tout le monde les refusait gentiment. Là, tout le monde le veut juste pour lui! Raahhhh!!!)

Addendum :
Claude Bolduc, nouvelliste extraordinaire, si tu hantes ce blog ces jours-ci, j'ai besoin de tes conseils éclairés!!!

Re-Addendum :
Le fantôme ayant répondu à mon appel, j'ai suivi son conseil et offert un texte de remplacement à Biscuit Chinois. On vient de m'écrire pour me dire que la situation sera discutée prochainement par l'équipe de la revue et qu'ils n'ont pas l'intention, pour l'instant, d'exhiber ma tête sur une pique, avec la mention "multi-envoyeuse"... À suivre.

mercredi 11 novembre 2009

Pas besoin d'écouter la fin

Quand on vous pose une question qui commence de la façon suivante :

"Heille, toi qui est (insérez ici votre spécialité : historien, écrivain, programmeur...) peux-tu me dire..."

Vous n'avez pas besoin d'écouter la fin de la question. La réponse est claire : non, vous ne pourrez pas dire à cette personne ce qu'elle veut savoir. Seule une encyclopédie/un dictionnaire/un manuel de programmation ou, dans les pires cas, une cartomancienne pourrait connaître LE détail que la personne désire connaître.

En fait, elle veut même pas le connaître, elle veut juste vous prouver, d'ordinaire devant une tablée de collègues ou pendant un souper de famille, que vous avez étudié pour rien.

Mais au moins vous, avec vos études inutiles, vous ne confondez pas une historienne avec une paléontologue...

mardi 10 novembre 2009

Un autre petit extrait du Nanowrimo?

Mon rythme d'écriture a été bousculé par la grippe, mais voilà quand même un autre petit extrait, pour ceux que ça intéresse.

Sans plus attendre, il est repassé à son charabia et a continué à nous râper les oreilles de ces sons anormaux. Au bout d’un temps, j’ai eu besoin de toute ma concentration pour ne pas me couvrir les oreilles de mes mains. Je fixais la surface usée de mon pupitre et la lueur de ma chandelle, les poings serrés sur mes genoux. Chaque syllabe semblait me percer les tympans, puis venir vriller l’intérieur de mon crâne. À côté de moi, j’ai vu qu’Annick, elle, a fini par céder à la tentation et par se boucher les oreilles. J’ai entendu une voix d’homme gémir de douleur. Je me suis aperçu que je respirais vite, trop vite, comme si je venais de courir. J’ai vu René tomber au sol et se rouler en boule, comme s’il voulait dissimuler sa tête au creux de son corps pour ne plus jamais entendre. Une voix a imploré le maître de se taire…

Finalement, le silence est revenu. Le temps que je lève les yeux vers la chaire, celle-ci s’était assombrie et notre professeur l’avait quittée. Le mur aux démons, par contre, ne faisait pas mine de s’assombrir. J’ai desserré mes mains avec peine et je me suis levée de ma chaise, sur des jambes faibles et tremblantes, pour rejoindre Annick et René. J’espérais que mes deux amis n’étaient pas blessés.

Le projet avance bien. Il prend une forme un peu différente de ce que je pensais lui donner au départ, mais ça ne me déplaît pas. Seul point négatif : j'approche de la moitié de l'objectif du Nanowrimo, mais seulement du sixième des éléments de mon plan de récit!

Il semblerait que si je veux obtenir rapidement un premier jet de cette histoire, je devrai peut-être essayer de maintenir le rythme d'écriture infernal du Nanowrimo durant pas mal plus de trente jours.

Ouille, pas sûre de réussir... (et ça va faire un putain de gros document à corriger et réviser ensuite!)

lundi 9 novembre 2009

Fan, mais pas groupie...

Ok, y'a des fans qui poussent vraiment... et qui me font réaliser que je suis peut-être une fan, mais que je serai jamais une groupie.

Je suis abonnée au site de Georges St-Pierre (ça ne surprend personne, j'espère?) dans le but d'avoir rapidement des nouvelles de mon combattant favori (y'en a d'autres que j'apprécie beaucoup (Couture!!!), mais celui-là, il est québécois, alors c'est sûr que ça lui donne un statut spécial).

Sauf que me semble que ce que je reçois comme info ne correspond pas du tout à mes attentes. Moi, je veux savoir si GSP se remet bien de sa blessure, qu'est-ce qui sort comme article sur lui dans les journaux, dans quelles activités caritatives est-ce qu'il s'implique et, surtout, qu'est-ce qu'il envisage comme prochain combat (une défense de titre en poids mi-moyen ou un défi lancé à un poids moyen?). Bref, je veux des infos sur les activités du combattant et du champion.

Et qu'est-ce que je reçois comme nouvelle de son site? La liste des lieux où il va se trouver prochainement pour signer des autographes, ses destinations de vacances préférées, les marques de vêtements qu'il a achetés et, ça c'est le bouquet, une invitation à participer à un concours de costume d'Halloween "dress like GSP"... avec, ce matin, une mise à jour à propos du nombre de participants qui ont envoyé des photos. J'suis allée voir, juste pour les trouver pathétiques. J'ai pas été déçue.

Coudonc, y'a-tu quelqu'un qui peut m'expliquer ce phénomène d'idôlatrie? Les activités d'un combattant qui sont reliées au combat ou à l'image du sport m'intéressent, mais le reste, j'en ai rien à foutre....

samedi 7 novembre 2009

H1N1 ou pas?

Ai-je la H1N1 ou pas? Dur à dire. J'ai mal à tête, les muscles raides et pas d'énergie. Mais je tousse pas, contrairement à mon chum qui crache ses poumons. Par contre, techniquement, on ne fait de fièvre ni l'un ni l'autre (mais on a des températures au repos très basses normalement, causées paraît-il par notre bonne forme physique, alors là c'est dur à dire... on est encore en-dessous de 38, mais c'est quand même haut pour nous...).

Bref, pour l'instant mon Nanowrimo souffre plus que moi. J'ai pas assez de concentration pour écrire... je vais donc retourner m'écraser devant la télé, sous une doudou, avec du jus d'orange, du bouillon de poulet, des fruits... et mon pauvre chéri.

À demain!