Je commence à me décrire ouvertement comme "écrivaine". Quand le syndrôme de l'imposteur me prend, je me rassure en me disant que l'écrivain, c'est la personne qui écrit, rien d'autre. Le romancier est celui qui est publié. Le nouvelliste aussi. L'écrivain, il travaille sa plume.
J'ai décidé de tenir ce blogue justement pour développer mes habiletés d'écriture et les faire connaître. Bloguer m'a amenée à rencontrer une petite communauté fort sympathique d'écrivains et de lecteurs avides. Bloguer m'a aussi forcée à écrire avec divers tons : critique, humoristique, didactique, éditorialiste... Des tons que je n'aurais sans doute jamais exploités autrement.
Je me définis donc comme une écrivaine d'abord, une blogueuse ensuite. Faut dire aussi que le terme "blogueuse" a mauvaise presse. Une bonne partie des blogues sur lesquels on peut tomber sont tenus très irrégulièrement, bourrés de faute, parfois injurieux... Bref, je ne tiens pas à ce qu'on m'associe à cette tendance.
Et vous, qu'en pensez-vous? Portez-vous votre titre de blogueur la tête haute ou préférez-vous qu'on vous définisse autrement?
vendredi 30 avril 2010
jeudi 29 avril 2010
Problème de description...
Je travaille d'arrache-pied sur mon roman jeunesse ces temps-ci. Il n'avance pas aussi vite que je le voudrais, évidemment, mais il avance. J'en suis à peu près à la moitié de mon plan.
Je rencontre un gros problème par contre. Le truc se passe au Japon (vous vous y attendiez pas, hein?) et mes personnages sont Japonais (décidément, je vous étonne ce matin...). Conséquence : me voilà avec 30 personnages aux yeux et aux cheveux noirs!!! Arrggggg!
Bien sûr, je peux jouer avec d'autres éléments de description physique. Décrire des grands nez, des petits gros, des yeux plus ronds, des barbes mal faites... mais disons que ça élimine quand même une partie du vocabulaire descriptif habituel. Pas de solution facile du genre "Bon, je vais la faire rousse celle-là, comme ça je l'appelerai la rouquine et on la mélangera pas avec la blondinette".
D'habitude, les contraintes ne me dérangent pas. J'aime même m'en mettre quelques-unes volontairement... quand je travaille des nouvelles. Franchement, pour mon premier roman, je me serais contentée de la contrainte "faire une histoire qui se tient".
Enfin, je vais m'en tirer... je suppose. Vous avez pas des problèmes du genre à raconter pour que je me sente moins toute seule?
Je rencontre un gros problème par contre. Le truc se passe au Japon (vous vous y attendiez pas, hein?) et mes personnages sont Japonais (décidément, je vous étonne ce matin...). Conséquence : me voilà avec 30 personnages aux yeux et aux cheveux noirs!!! Arrggggg!
Bien sûr, je peux jouer avec d'autres éléments de description physique. Décrire des grands nez, des petits gros, des yeux plus ronds, des barbes mal faites... mais disons que ça élimine quand même une partie du vocabulaire descriptif habituel. Pas de solution facile du genre "Bon, je vais la faire rousse celle-là, comme ça je l'appelerai la rouquine et on la mélangera pas avec la blondinette".
D'habitude, les contraintes ne me dérangent pas. J'aime même m'en mettre quelques-unes volontairement... quand je travaille des nouvelles. Franchement, pour mon premier roman, je me serais contentée de la contrainte "faire une histoire qui se tient".
Enfin, je vais m'en tirer... je suppose. Vous avez pas des problèmes du genre à raconter pour que je me sente moins toute seule?
mercredi 28 avril 2010
Ma vision du yoga
Au chapitre des trucs difficiles à faire, il faut désormais que je n'oublie pas de compter "enseigner le yoga à mon chum".
Se tenir sur une patte avec les mains jointes au-dessus de la tête (truc aussi connu comme la posture de l'arbre), c'est déjà pas facile quand on se concentre et qu'on respire calmement, mais avec l'autre énergumène qui sautille de gauche à droite et s'amuse à dire "Regarde, moi je fais l'arbre-baladi", ça devient carrément impossible pour cause de fou rire irrépressible! Hihihihihi! :)
Faut dire que je navigue toujours entre le sérieux et le rire quand je fais du yoga. Autant j'en réalise tous les bienfaits au niveau de la souplesse, de la posture, de la visualisation et de la relaxation, autant dès qu'on prononce les mots "énergie" et "chakra", j'ai envie de partir en courant ou de m'esclaffer.
Pour moi, le yoga, comme beaucoup de "disciplines millénaires conservées dans des temples secrets par des grands sages sur des montagnes", c'est une gymnastique bienfaisante raffinée au fil des expériences (et maintenant coroborée scientifiquement), emballée dans des couches de mysticisme et d'explications approximatives issue d'une époque où les termes scientifiques n'existaient pas... Et disons que j'ai passé l'âge de jouer avec les emballages des cadeaux qu'on me fait!
D'ailleurs, pour poursuivre la métaphore du cadeau, j'en ai connus de plus faciles à partager avec mon chéri... Oui, oui, je te dis que ça va faire du bien à ton dos! ;)
Se tenir sur une patte avec les mains jointes au-dessus de la tête (truc aussi connu comme la posture de l'arbre), c'est déjà pas facile quand on se concentre et qu'on respire calmement, mais avec l'autre énergumène qui sautille de gauche à droite et s'amuse à dire "Regarde, moi je fais l'arbre-baladi", ça devient carrément impossible pour cause de fou rire irrépressible! Hihihihihi! :)
Faut dire que je navigue toujours entre le sérieux et le rire quand je fais du yoga. Autant j'en réalise tous les bienfaits au niveau de la souplesse, de la posture, de la visualisation et de la relaxation, autant dès qu'on prononce les mots "énergie" et "chakra", j'ai envie de partir en courant ou de m'esclaffer.
Pour moi, le yoga, comme beaucoup de "disciplines millénaires conservées dans des temples secrets par des grands sages sur des montagnes", c'est une gymnastique bienfaisante raffinée au fil des expériences (et maintenant coroborée scientifiquement), emballée dans des couches de mysticisme et d'explications approximatives issue d'une époque où les termes scientifiques n'existaient pas... Et disons que j'ai passé l'âge de jouer avec les emballages des cadeaux qu'on me fait!
D'ailleurs, pour poursuivre la métaphore du cadeau, j'en ai connus de plus faciles à partager avec mon chéri... Oui, oui, je te dis que ça va faire du bien à ton dos! ;)
mardi 27 avril 2010
Defendor... et dire que je pensais haïr ça!
Sur suggestion de Joe (notre pusher de BD et films bizarres), nous avons regardé le film Defendor (j'avertis tout de suite ClaudeL : le film semble avoir été traduit en cantonais, en coréen et en finnois, mais pas en français... même si c'est une production canado-américaine!!).
La prémisce du film ne m'inspirait pas du tout : ça devait être l'histoire d'un handicapé mental qui se prend pour un super héros et s'efforce de combattre le crime, déguisé en personnage de BD. Bref, le genre de récit qui, chez moi, provoque habituellement un immense malaise lorsqu'on nous montre à quel point le pauvre handicapé est inadapté à la vie quotidienne et à quel point ça le rend malheureux...
Cependant, Defendor n'a pas nagé dans ses eaux-là. Le personnage principal a un retard mental, certes, mais il appartient à la même lignée que Forrest Gump : ses limitations font de lui un être d'une candeur et d'une naïveté touchantes, mais non dépourvu de débrouillardise et d'astuce. Malgré son costume risible et ses répliques empruntées à ses comics, il arrive à des résultats surprenants lors de ses confrontations avec une jeune prostituée, un flic pourri, des policiers sceptiques et, surtout, l'ignoble Captain Industry.
Quels résultats exactement? Je vous les laisse découvrir... avec une boîte de kleenex à portée de la main. J'ai évoqué Forrest Gump après tout... ;)
La prémisce du film ne m'inspirait pas du tout : ça devait être l'histoire d'un handicapé mental qui se prend pour un super héros et s'efforce de combattre le crime, déguisé en personnage de BD. Bref, le genre de récit qui, chez moi, provoque habituellement un immense malaise lorsqu'on nous montre à quel point le pauvre handicapé est inadapté à la vie quotidienne et à quel point ça le rend malheureux...
Cependant, Defendor n'a pas nagé dans ses eaux-là. Le personnage principal a un retard mental, certes, mais il appartient à la même lignée que Forrest Gump : ses limitations font de lui un être d'une candeur et d'une naïveté touchantes, mais non dépourvu de débrouillardise et d'astuce. Malgré son costume risible et ses répliques empruntées à ses comics, il arrive à des résultats surprenants lors de ses confrontations avec une jeune prostituée, un flic pourri, des policiers sceptiques et, surtout, l'ignoble Captain Industry.
Quels résultats exactement? Je vous les laisse découvrir... avec une boîte de kleenex à portée de la main. J'ai évoqué Forrest Gump après tout... ;)
lundi 26 avril 2010
Ce que j'ai fait en fin de semaine...
En fin de semaine, alors que j'aurais dû travailler sur mon roman, j'ai :
- raclé le terrain
- désherbé les plantes-bandes
- élagué mon pommetier
- coupé le gazon avec ma petite tondeuse écologique qui fait rire mes voisins
- maudit le jardinage et demandé au ciel pourquoi on n'a pas acheté un condo
- fait le lavage accumulé dans le panier depuis une semaine
- fait la vaisselle accumulée sur le comptoir depuis une semaine (un jour j'apprendrai à la faire à mesure...)
- reçu ma mère et ma grand-mère à souper
- constaté que ma grand-maman de 87 ans est plus en forme que ma maman
- été très fière d'avoir acheté une maison parce que maman et grand-maman l'ont trouvée très belle maintenant qu'elle n'est plus peinte en bleu ciel à la grandeur
- fait le bonheur de ma grand-maman en lui prêtant le vieux synthétiseur à mon chum pour remplacer son orgue qui a rendu l'âme (c'est comique de voir une grand-maman jouer du synthétiseur! hihihi)
- joué avec mon chum au jeu vidéo "The Last Express", un vieux jeu à énigmes qui se passe dans l'Orient Express
- eu envie d'écrire un truc qui se passerait dans l'Orient Express ou dans un autre train
- rédigé des billets de blogue pour la semaine à venir, dont la liste de ce que j'avais fait en fin de semaine
Et écrit un ti-peu. Tout de même! (Le roman jeunesse en est à la moitié!!! :)
- raclé le terrain
- désherbé les plantes-bandes
- élagué mon pommetier
- coupé le gazon avec ma petite tondeuse écologique qui fait rire mes voisins
- maudit le jardinage et demandé au ciel pourquoi on n'a pas acheté un condo
- fait le lavage accumulé dans le panier depuis une semaine
- fait la vaisselle accumulée sur le comptoir depuis une semaine (un jour j'apprendrai à la faire à mesure...)
- reçu ma mère et ma grand-mère à souper
- constaté que ma grand-maman de 87 ans est plus en forme que ma maman
- été très fière d'avoir acheté une maison parce que maman et grand-maman l'ont trouvée très belle maintenant qu'elle n'est plus peinte en bleu ciel à la grandeur
- fait le bonheur de ma grand-maman en lui prêtant le vieux synthétiseur à mon chum pour remplacer son orgue qui a rendu l'âme (c'est comique de voir une grand-maman jouer du synthétiseur! hihihi)
- joué avec mon chum au jeu vidéo "The Last Express", un vieux jeu à énigmes qui se passe dans l'Orient Express
- eu envie d'écrire un truc qui se passerait dans l'Orient Express ou dans un autre train
- rédigé des billets de blogue pour la semaine à venir, dont la liste de ce que j'avais fait en fin de semaine
Et écrit un ti-peu. Tout de même! (Le roman jeunesse en est à la moitié!!! :)
samedi 24 avril 2010
Si ça se faisait au Québec...
Des pasteurs évangélistes américains diffusent et organisent des combats ultimes dans leur église. Mieux, certains entraînent et commanditent des combattants.
Si, si, on en parle ici.
(Bon, ils prétendent qu'ils vont amener de la "spiritualité" dans un sport qui est déjà marqué par une éthique et une spiritualité orientale qu'ils ignorent visiblement, mais c'est pas grave, je leur pardonne ;)
En tout cas, je l'ai échappé belle! Si ça se faisait au Québec, j'aurais du mal à rester athée ;p
Si, si, on en parle ici.
(Bon, ils prétendent qu'ils vont amener de la "spiritualité" dans un sport qui est déjà marqué par une éthique et une spiritualité orientale qu'ils ignorent visiblement, mais c'est pas grave, je leur pardonne ;)
En tout cas, je l'ai échappé belle! Si ça se faisait au Québec, j'aurais du mal à rester athée ;p
vendredi 23 avril 2010
En forme, mais pas athlétique
Je dis souvent que je suis la moins athlétique des filles en forme que vous puissiez rencontrer. En effet, les gens qui me connaissent de vue ne soupçonnent jamais que mon programme d'exercice hebdomadaire comprend 3 à 4 heures d'arts martiaux, au moins 30 minutes de jogging, plus une heure ou deux de musculation... en fait, quand j'en parle, ils prennent tous l'air sceptique. Rien à faire : même à mon poids santé, j'ai l'air dodue (parce que ma musculature découpe très peu). Et comme je suis présentement plutôt au-dessus dudit poids santé, j'ai l'air d'une petite grosse.
Mais c'est pas grave. Malgré mon surplus de poids, je sais que je suis en forme. J'ai pas de problème de dos, pas de problème de genoux, je peux faire la split, m'asseoir en lotus, toucher le sol sans plier les genoux, je fais aisément des push up, je peux courir un mile sans trop suer, j'ai un aussi bon cardio que mon chum... et un jour je réussirai à faire des chin up et des coups de pied crochetés-arrière-sautés moi aussi! :)
Je lis partout ces temps-ci que l'exercice seul ne fait pas perdre de poids. C'est vrai. Par contre, les articles oublient de dire qu'être sédentaire, que vous soyez gros ou mince, c'est ça le plus mauvais pour la santé. Et ça me frustrent qu'ils "oublient" cette partie-là. Parce que j'ai été sédentaire assez longtemps pour sentir tous les bienfaits que mon niveau d'activité présent fait à mon corps (santé de fer, peau saine, sommeil paisible, concentration décuplée, créativité soutenue), bienfaits qui vont largement au delà de l'apparence.
Tenez, puisqu'on parle d'exercice, je vous ai déjà montré mon lieu de création, alors voici à présent mon lieu de sudation ;) (La surface de tatamis fait 4 mètre sur 7. Pour voir le reste, retourner vous! :p)
Mais c'est pas grave. Malgré mon surplus de poids, je sais que je suis en forme. J'ai pas de problème de dos, pas de problème de genoux, je peux faire la split, m'asseoir en lotus, toucher le sol sans plier les genoux, je fais aisément des push up, je peux courir un mile sans trop suer, j'ai un aussi bon cardio que mon chum... et un jour je réussirai à faire des chin up et des coups de pied crochetés-arrière-sautés moi aussi! :)
Je lis partout ces temps-ci que l'exercice seul ne fait pas perdre de poids. C'est vrai. Par contre, les articles oublient de dire qu'être sédentaire, que vous soyez gros ou mince, c'est ça le plus mauvais pour la santé. Et ça me frustrent qu'ils "oublient" cette partie-là. Parce que j'ai été sédentaire assez longtemps pour sentir tous les bienfaits que mon niveau d'activité présent fait à mon corps (santé de fer, peau saine, sommeil paisible, concentration décuplée, créativité soutenue), bienfaits qui vont largement au delà de l'apparence.
Tenez, puisqu'on parle d'exercice, je vous ai déjà montré mon lieu de création, alors voici à présent mon lieu de sudation ;) (La surface de tatamis fait 4 mètre sur 7. Pour voir le reste, retourner vous! :p)
jeudi 22 avril 2010
Cas de confidences échappées
C'est fou les confidences au sujet du sexe que les filles peuvent se faire à l'adolescence! Ça étonne beaucoup mon chum d'ailleurs quand je lui raconte ce que je pouvais échanger comme secret avec ma gang de fille quand j'étais ado. En y réfléchissant avec le recul, je crois que c'est parce que le sexe c'est plus compliqué pour les filles que pour les gars comme découverte. On s'entend que, pour les gars, se faire plaisir tout seul ou faire ça à deux, c'est physiologiquement pareil. Pour les filles, y'a un monde de différence, alors dès qu'il y en a une dans la gang qui commence ses explorations, les autres s'empressent de s'informer.
Bon, tout ce prologue pour dire que les jeunes femmes parlent fréquemment de sexe entre elles et souvent de façon assez détaillées merci! (Positions essayées, sensations ressenties, caresses du partenaire...) Je le sais, j'suis passée par là...
Et j'ai eu un rappel de cette époque d'intimes confidences hier soir, en revenant du boulot. Je me suis retrouvée assise dans le bus à quelques bancs de deux grandes ados, de peut-être dix-sept ans, qui avaient ce genre de conversation non pas en chuchotant, comme c'est la coutume, mais à pleine voix! Circonstances obligent : chacune avait un de ses écouteurs de Ipod dans l'oreille et écoutait sa musique en même temps qu'elle discutait avec l'autre. C'est pas mêlant : la moitié de l'autobus sait maintenant que l'une des deux a trouvé ça vraiment trippant que son chum la prenne à quatre pattes tout en l'embrassant dans le cou!
Pour une fois que c'est pas moi qui me met les pieds dans les plats, j'étais gênée pour elles quand elles sont descendues. Mettons que tous les hommes de l'autobus avaient un petit sourire en coin en les regardant passer... dur de leur jeter la pierre! ;)
Bon, tout ce prologue pour dire que les jeunes femmes parlent fréquemment de sexe entre elles et souvent de façon assez détaillées merci! (Positions essayées, sensations ressenties, caresses du partenaire...) Je le sais, j'suis passée par là...
Et j'ai eu un rappel de cette époque d'intimes confidences hier soir, en revenant du boulot. Je me suis retrouvée assise dans le bus à quelques bancs de deux grandes ados, de peut-être dix-sept ans, qui avaient ce genre de conversation non pas en chuchotant, comme c'est la coutume, mais à pleine voix! Circonstances obligent : chacune avait un de ses écouteurs de Ipod dans l'oreille et écoutait sa musique en même temps qu'elle discutait avec l'autre. C'est pas mêlant : la moitié de l'autobus sait maintenant que l'une des deux a trouvé ça vraiment trippant que son chum la prenne à quatre pattes tout en l'embrassant dans le cou!
Pour une fois que c'est pas moi qui me met les pieds dans les plats, j'étais gênée pour elles quand elles sont descendues. Mettons que tous les hommes de l'autobus avaient un petit sourire en coin en les regardant passer... dur de leur jeter la pierre! ;)
mercredi 21 avril 2010
Il y en a un dans chaque bureau
Dans chaque bureau, vous tombez sur des collègues sympas, des collègues chiants... et des collègues typés. Certains le sont tellement que vous ne pourriez pas les utiliser comme personnage dans un texte sans que la critique crie au cliché.
Histoire de rigoler un brin à leurs dépends (puisqu'on peut pas les faire mourir atrocement dans nos écrits), faisons un bref tour d'horizon. Pour ma part, j'ai remarqué que dans chaque bureau, il y a un ou une...
- Vautour de la machine à café. Ça c'est le gars ou la fille qui ne semble avoir rien de mieux à faire que de tourner autour de la machine à café et de piquer une jasette avec la première personne qui vient y remplir sa tasse. Gentil, mais bouffe-temps.
- Remarqueuse. Toujours une femme, habituellement divorcée. Si vous mettez le même pantalon deux jours de suite, elle le sait. Si vous allez dîner avec un ou une collègue vaguement du même âge que vous et que l'un de vous deux est célibataire, elle va l'apprendre. Même si vous essayez de faire ça discrètement. Pire, tout le bureau va l'apprendre aussi, parce que la Remarqueuse est amie avec...
- Méméreuse. Encore une femme. Habituellement, elle occupe un emploi qui la force à se promener régulièrement dans tous les bureaux. Elle répend les potins dans son sillage. Vous la trouvez très drôle, jusqu'à ce que vous deveniez son sujet de conversation du jour.
- Trou noir. Ça c'est la personne qui est officiellement en charge d'un paquet de dossier, mais qui repousse les réunions aux calendes grecques et y arrive toujours mal préparée. Après la réunion, elle réalise qu'elle a oublié de poser des questions importantes (et donc qu'il faut organiser une autre réunion), ce qui l'oblige à mettre le dossier en attente. Quand le dossier devient urgent, le Trou noir s'arrange pour le passer à quelqu'un d'autre... ou pour s'absenter jusqu'à ce que l'urgence se transforme en retard impossible à rattraper.
- Pollueur auditif. Ça c'est la personne qui non seulement se parle à elle-même (ce qui arrive à tout le monde de temps à autre), mais qui le fait à voix forte, constamment et qui s'attend à ce qu'on lui réponde de temps à autre (notamment quand elle s'exclame "Pourquoi ça marche pas?"). Rebaptisée dernièrement "Ma voisine de bureau". Une chance qu'elle est sympa...
J'en oublie sans doute... Des suggestions?
Histoire de rigoler un brin à leurs dépends (puisqu'on peut pas les faire mourir atrocement dans nos écrits), faisons un bref tour d'horizon. Pour ma part, j'ai remarqué que dans chaque bureau, il y a un ou une...
- Vautour de la machine à café. Ça c'est le gars ou la fille qui ne semble avoir rien de mieux à faire que de tourner autour de la machine à café et de piquer une jasette avec la première personne qui vient y remplir sa tasse. Gentil, mais bouffe-temps.
- Remarqueuse. Toujours une femme, habituellement divorcée. Si vous mettez le même pantalon deux jours de suite, elle le sait. Si vous allez dîner avec un ou une collègue vaguement du même âge que vous et que l'un de vous deux est célibataire, elle va l'apprendre. Même si vous essayez de faire ça discrètement. Pire, tout le bureau va l'apprendre aussi, parce que la Remarqueuse est amie avec...
- Méméreuse. Encore une femme. Habituellement, elle occupe un emploi qui la force à se promener régulièrement dans tous les bureaux. Elle répend les potins dans son sillage. Vous la trouvez très drôle, jusqu'à ce que vous deveniez son sujet de conversation du jour.
- Trou noir. Ça c'est la personne qui est officiellement en charge d'un paquet de dossier, mais qui repousse les réunions aux calendes grecques et y arrive toujours mal préparée. Après la réunion, elle réalise qu'elle a oublié de poser des questions importantes (et donc qu'il faut organiser une autre réunion), ce qui l'oblige à mettre le dossier en attente. Quand le dossier devient urgent, le Trou noir s'arrange pour le passer à quelqu'un d'autre... ou pour s'absenter jusqu'à ce que l'urgence se transforme en retard impossible à rattraper.
- Pollueur auditif. Ça c'est la personne qui non seulement se parle à elle-même (ce qui arrive à tout le monde de temps à autre), mais qui le fait à voix forte, constamment et qui s'attend à ce qu'on lui réponde de temps à autre (notamment quand elle s'exclame "Pourquoi ça marche pas?"). Rebaptisée dernièrement "Ma voisine de bureau". Une chance qu'elle est sympa...
J'en oublie sans doute... Des suggestions?
mardi 20 avril 2010
Comment attirer trop d'attention
"Comment attirer trop d'attention", leçon en deux étapes, pour femmes seulement, par votre gaffeuse favorite.
1. Inscrivez-vous dans un cours d'arts martiaux de type lutte (judo, jiu jitsu, aïkido). Choisissez idéalement un groupe à grande majorité masculin.
2. Lorsqu'on vous projettera au sol pour la première fois, laissez échapper un petit cri suraigu sous le coup de la surprise, cri digne d'une préado... ou d'un chihuahua sur lequel ont vient de marcher.
Voilà, tous les yeux sont sur vous. On pensera généralement que vous venez de vous blesser. Ou que ce sport n'est vraiment pas pour vous.
3. (Pour les plus avancées) Répétez l'expérience quelques séances plus tard.
Là vous aurez même droit à quelques rires.
Y'aurais-tu moyen de mettre ça à off des cordes vocales dans les situations où on sait qu'on va être surprise?!?
lundi 19 avril 2010
J'ai un faible pour les citrouilles
J'ai un faible pour les citrouilles, surtout celles qu'on transforme en lanterne. J'aime également les déguisement, surtout les masques... (J'ai quand même pas entendu crier "fétichiste" dans le fond de la salle, hein?) Bon, bref, j'adore l'Halloween. Non seulement à cause des bonbons, mais parce que je trouve que c'est une fête riche en significations et qui stimule énormément la créativité.
Alors quand Vince et moi on est tombés par hasard sur la bande-annonce du film canado-américain Trick r Treat de Michael Dougherty (où on voyait des dizaines de citrouilles illuminées et une fête d'Halloween qui prenait des allures de carnaval) on s'est dit qu'on pourrait donner une chance à ce film, même si on n'est normalement pas de grands consommateurs de films d'horreur.
On vient de finir de le regarder et je suis très contente qu'on l'aie fait! :) Le film était un petit bijou. Visuellement très réussi, avec des histoires imbriquées qui se découvrent peu à peu, des comédiens qui font un boulot honnête, un aspect un peu bande-dessinée très bien exploité (d'ailleurs, des bandes dessinées ont été tirées du film plutôt que le contraire)... et un résultat final pas effrayant pour deux sous (ce qui rend le titre français Terreur à l'Halloween, d'une niaiserie consommée!).
En effet, les historiettes entremêlées sont plutôt dans le ton des légendes urbaines et des récits de feux de camp que dans celui du gore pornographique des opus modernes façon Saw/Décadence ou The Hostel. De quoi procurer un petit frisson, mais pas de nausée. Au menu : un tueur qu'on ne soupçonne pas, une histoire de massacre qui revient hanter les survivants, un Chaperon Rouge qui se promène seule dans le bois, des loups-garous en chasse et un esprit de l'Halloween qui s'assure qu'on respecte bien les traditions. Le tout, emballé serré (moins d'une heure trente) dans une étoffe sombre et illuminé par des citrouilles grimaçantes.
À dévorer goûlument!
Alors quand Vince et moi on est tombés par hasard sur la bande-annonce du film canado-américain Trick r Treat de Michael Dougherty (où on voyait des dizaines de citrouilles illuminées et une fête d'Halloween qui prenait des allures de carnaval) on s'est dit qu'on pourrait donner une chance à ce film, même si on n'est normalement pas de grands consommateurs de films d'horreur.
On vient de finir de le regarder et je suis très contente qu'on l'aie fait! :) Le film était un petit bijou. Visuellement très réussi, avec des histoires imbriquées qui se découvrent peu à peu, des comédiens qui font un boulot honnête, un aspect un peu bande-dessinée très bien exploité (d'ailleurs, des bandes dessinées ont été tirées du film plutôt que le contraire)... et un résultat final pas effrayant pour deux sous (ce qui rend le titre français Terreur à l'Halloween, d'une niaiserie consommée!).
En effet, les historiettes entremêlées sont plutôt dans le ton des légendes urbaines et des récits de feux de camp que dans celui du gore pornographique des opus modernes façon Saw/Décadence ou The Hostel. De quoi procurer un petit frisson, mais pas de nausée. Au menu : un tueur qu'on ne soupçonne pas, une histoire de massacre qui revient hanter les survivants, un Chaperon Rouge qui se promène seule dans le bois, des loups-garous en chasse et un esprit de l'Halloween qui s'assure qu'on respecte bien les traditions. Le tout, emballé serré (moins d'une heure trente) dans une étoffe sombre et illuminé par des citrouilles grimaçantes.
À dévorer goûlument!
dimanche 18 avril 2010
Éclectique ou sans style?
Quand je regarde ma production littéraire, je me demande si je suis éclectique ou juste sans style.
Je viens de terminer mes soumissions au concours de l'Ermite. Une de dark fantasy, une de fantastique-comique et une de littérature générale, sauce Michel Tremblay. Les trois ont été écrites à muses perdues, concurremment à mon roman jeunesse-historique.
Entre temps, on a aussi accepté de publier deux de mes nouvelles de policier-noir et une nouvelle de ce que mon directeur littéraire a appelé, si je me rappelle bien, de la "SF fonctionnelle"... pas sûre de ce que ça veut dire, mais c'est lui qui a étudié en littérature, alors il doit savoir ce qu'il raconte! lol!
J'apprécie les auteurs qui voguent ainsi d'un registre à l'autre (King, notamment), mais je dois dire que j'ai des lectures fort diversifiées, ce qui n'est pas nécessairement le cas de tout le monde.
Alors, je m'interroge. La diversité de mes écrits est-elle la marque d'un esprit curieux et ouvert? Ou juste celui d'une pauvre écrivaine qui cherche encore "sa" voix? Vous en pensez quoi vous?
Je viens de terminer mes soumissions au concours de l'Ermite. Une de dark fantasy, une de fantastique-comique et une de littérature générale, sauce Michel Tremblay. Les trois ont été écrites à muses perdues, concurremment à mon roman jeunesse-historique.
Entre temps, on a aussi accepté de publier deux de mes nouvelles de policier-noir et une nouvelle de ce que mon directeur littéraire a appelé, si je me rappelle bien, de la "SF fonctionnelle"... pas sûre de ce que ça veut dire, mais c'est lui qui a étudié en littérature, alors il doit savoir ce qu'il raconte! lol!
J'apprécie les auteurs qui voguent ainsi d'un registre à l'autre (King, notamment), mais je dois dire que j'ai des lectures fort diversifiées, ce qui n'est pas nécessairement le cas de tout le monde.
Alors, je m'interroge. La diversité de mes écrits est-elle la marque d'un esprit curieux et ouvert? Ou juste celui d'une pauvre écrivaine qui cherche encore "sa" voix? Vous en pensez quoi vous?
vendredi 16 avril 2010
Pas une super semaine
Ouais ben ça a pas été une super semaine.
D'ailleurs, ça c'est ressenti dans l'écriture des billets, qui étaient plutôt sombres je trouve. J'ai des moments comme ça, désolée.
Mon humeur noire avait plusieurs motifs :
1- Le manque de sommeil chronique suite à une fin de semaine de fous (comme je dors peu la semaine, parce que j'apprendrai jamais à me coucher tôt, si je ne peux pas faire la grasse matinée au moins un matin de fin de semaine je deviens une vraie loque pour les sept jours suivants)
2- Une sous-dose de présence de Vincent (pris au bureau à faire, encore, du surtemps)
3- Le stress venant du fait que je commence un nouveau boulot lundi (dans une ambiance assez tendue merci)
4- L'absence de réponse d'un membre de la famille maternelle (dont j'espérais qu'il avait décidé de renouer la communication... en vain on dirait)
5- Les muses enfuies dans un monde parrallèle (où, j'espère, une autre moi-même a pondu une oeuvre géniale)
6- La privation d'endorphines générées par l'annulation des entraînements d'arts martiaux (étant donné l'absence du chéri)
7- Le désert qui semble régner sur les blogues ces derniers temps (je manque d'occupation dans mes heures de dîner... si ça continue, j'aurai pas d'excuse pour ne pas me remettre à écrire sérieusement)
Une partie de ces facteurs devant se résoudre dans les prochains jours (je devrais dormir et voir mon chum en fin de semaine), je vous reviendrai sans doute plus en forme lundi! ;)
D'ailleurs, ça c'est ressenti dans l'écriture des billets, qui étaient plutôt sombres je trouve. J'ai des moments comme ça, désolée.
Mon humeur noire avait plusieurs motifs :
1- Le manque de sommeil chronique suite à une fin de semaine de fous (comme je dors peu la semaine, parce que j'apprendrai jamais à me coucher tôt, si je ne peux pas faire la grasse matinée au moins un matin de fin de semaine je deviens une vraie loque pour les sept jours suivants)
2- Une sous-dose de présence de Vincent (pris au bureau à faire, encore, du surtemps)
3- Le stress venant du fait que je commence un nouveau boulot lundi (dans une ambiance assez tendue merci)
4- L'absence de réponse d'un membre de la famille maternelle (dont j'espérais qu'il avait décidé de renouer la communication... en vain on dirait)
5- Les muses enfuies dans un monde parrallèle (où, j'espère, une autre moi-même a pondu une oeuvre géniale)
6- La privation d'endorphines générées par l'annulation des entraînements d'arts martiaux (étant donné l'absence du chéri)
7- Le désert qui semble régner sur les blogues ces derniers temps (je manque d'occupation dans mes heures de dîner... si ça continue, j'aurai pas d'excuse pour ne pas me remettre à écrire sérieusement)
Une partie de ces facteurs devant se résoudre dans les prochains jours (je devrais dormir et voir mon chum en fin de semaine), je vous reviendrai sans doute plus en forme lundi! ;)
jeudi 15 avril 2010
Les nouveaux grands prêtres
Jadis, peu importe la religion, les prêtres étaient les dépositaires du savoir. Ils savaient lire et écrire ou, du moins, ils connaissaient par coeur les textes sacrés dont les fidèles, eux, n'apprenaient que des brides. Les grands prêtres étaient ceux qui intervenaient pour que les messages des humains se rendent jusqu'aux dieux et pour que les bienfaits des dieux soient dispensés aux humains.
Bon, de nos jours, les grands prêtres sont surtout les dépositaires de traditions éculées, d'interdits qui portent aux excès (j'aurais pu faire un jeu de mot douteux, mais je m'abstiens... ;) ou, s'ils sont chefs de secte, de gamiques leur permettant de s'enrichir tout en déguisant plus ou moins leurs fidèles en épouvantail (j'ai croisé des Raéliens dernièrement...).
Cependant, il existe aussi désormais une nouvelle race de grands prêtres, ceux qui parlent au dieu Ordinateur.
En effet, les informaticiens connaissent le langage secret, les options obscures, les branchements cryptiques et les lignes de code alambiquées qui permettent au dieu Ordinateur de faire bénéficier les fidèles de ses bienfaits. Sans eux, le dieu reste bien souvent sourd à nos prières, ne se manifestant que par un écran bleu, un écran obstinément noir, quelques bips stridents ou, pour les plus malchanceux, une brusque étincelle suivie d'une tite odeur de brûlée.
Malheureusement, comme toute caste de prêtre, les servants de l'Ordinateur ont de plus en plus tendance à tirer un profit quelque peu abusif de leur savoir. Plutôt que de marchander des places au paradis, ils font payer très cher des gens qui n'ont aucune idée du temps que la dévotion au dieu Ordinateur leur demande réellement.
D'ailleurs, parce qu'ils sont de plus en plus organisés, ces grands prêtres sous-traitent maintenant des prêtres de moindre importance et leur font présider des cérémonies à la chaîne. Ces prêtres exploités montrent, on le comprendra, de moins en moins de patience envers les fidèles et commettent plus d'erreurs dans leurs dévotions.
Évidemment, si vous osez vous plaindre de la situation ou si vous prétendez connaître suffisamment de prière pour gérer seul une partie de votre vie spirituelle, vous serez rapidement accusé d'hérésie et condamné au bûcher.
Ou, pire, on vous mettra en attente la prochaine fois que vous appellerez le support technique.
Bon, de nos jours, les grands prêtres sont surtout les dépositaires de traditions éculées, d'interdits qui portent aux excès (j'aurais pu faire un jeu de mot douteux, mais je m'abstiens... ;) ou, s'ils sont chefs de secte, de gamiques leur permettant de s'enrichir tout en déguisant plus ou moins leurs fidèles en épouvantail (j'ai croisé des Raéliens dernièrement...).
Cependant, il existe aussi désormais une nouvelle race de grands prêtres, ceux qui parlent au dieu Ordinateur.
En effet, les informaticiens connaissent le langage secret, les options obscures, les branchements cryptiques et les lignes de code alambiquées qui permettent au dieu Ordinateur de faire bénéficier les fidèles de ses bienfaits. Sans eux, le dieu reste bien souvent sourd à nos prières, ne se manifestant que par un écran bleu, un écran obstinément noir, quelques bips stridents ou, pour les plus malchanceux, une brusque étincelle suivie d'une tite odeur de brûlée.
Malheureusement, comme toute caste de prêtre, les servants de l'Ordinateur ont de plus en plus tendance à tirer un profit quelque peu abusif de leur savoir. Plutôt que de marchander des places au paradis, ils font payer très cher des gens qui n'ont aucune idée du temps que la dévotion au dieu Ordinateur leur demande réellement.
D'ailleurs, parce qu'ils sont de plus en plus organisés, ces grands prêtres sous-traitent maintenant des prêtres de moindre importance et leur font présider des cérémonies à la chaîne. Ces prêtres exploités montrent, on le comprendra, de moins en moins de patience envers les fidèles et commettent plus d'erreurs dans leurs dévotions.
Évidemment, si vous osez vous plaindre de la situation ou si vous prétendez connaître suffisamment de prière pour gérer seul une partie de votre vie spirituelle, vous serez rapidement accusé d'hérésie et condamné au bûcher.
Ou, pire, on vous mettra en attente la prochaine fois que vous appellerez le support technique.
mercredi 14 avril 2010
Lueur d'espoir et de changement?
L'autre soir, Vincent, découragé (entre autre par les derniers impôts régressifs, par ses employeurs qui le pressent comme un citron... et par des gens riches qu'on connaît bien et que ne parlent que de moyens de s'enrichir encore davantage), m'a demandé de remuer mes neurones d'historiennes, d'analyser froidement notre monde actuel et de tenter de prédire quand les choses changeraient enfin. Si on pouvait espérer que la classe moyenne améliore un peu son sort et cesse de servir de vache à lait aux riches (vaches tellement déshydratées qu'elles sont menacées d'extinction).
J'ai essayé de réfléchir en historienne. D'analyser ce qui a mené et ce qui a annoncé notre seule révolution précédente, la Révolution tranquille, celle qui a permis la prise de pouvoir d'une nouvelle classe politique, la montée de la classe moyenne et la création de notre filet social actuel, qu'on dit trop cher à présent, mais qui répondait à un immense besoin.
Difficile, pour une historienne, de faire des prédictions. Difficile aussi de voir venir une révolution sans violence. Il n'y a pas d'actes de terrorisme, pas d'assassinat politique...
Voyons voir... Avant la Révolution tranquille, nous avions Duplessis au pouvoir. Un homme qui maintenait le Québec dans l'immobilisme, qui plaçait ses amis au pouvoir, qui faisait de grands cadeaux à l'industrie... Sous son règne, les gens s'appauvrissaient, les journaux péréclitaient, se faisaient fermer... Après la mort de Duplessis, les dessous scandaleux de sa politique ont été révélés...
L'autre soir, je n'avais pas de réponse encourageante pour Vincent. 2013, ai-je dit, comme les analystes financiers. Ce sera sans doute ça la date charnière. Le moment où les riches devront faire des concessions s'ils veulent continuer à avoir du personnel compétent pour faire tourner leurs industries.
Cependant, aujourd'hui, entre le Journal de Montréal en lock-out, les scandales reliés au milieux de la construction et les révélations récentes de Bellemare, je commence à me dire que la conjoncture en rappelle une autre et qu'on verra peut-être les choses bouger plus vite que prévu...
J'ai essayé de réfléchir en historienne. D'analyser ce qui a mené et ce qui a annoncé notre seule révolution précédente, la Révolution tranquille, celle qui a permis la prise de pouvoir d'une nouvelle classe politique, la montée de la classe moyenne et la création de notre filet social actuel, qu'on dit trop cher à présent, mais qui répondait à un immense besoin.
Difficile, pour une historienne, de faire des prédictions. Difficile aussi de voir venir une révolution sans violence. Il n'y a pas d'actes de terrorisme, pas d'assassinat politique...
Voyons voir... Avant la Révolution tranquille, nous avions Duplessis au pouvoir. Un homme qui maintenait le Québec dans l'immobilisme, qui plaçait ses amis au pouvoir, qui faisait de grands cadeaux à l'industrie... Sous son règne, les gens s'appauvrissaient, les journaux péréclitaient, se faisaient fermer... Après la mort de Duplessis, les dessous scandaleux de sa politique ont été révélés...
L'autre soir, je n'avais pas de réponse encourageante pour Vincent. 2013, ai-je dit, comme les analystes financiers. Ce sera sans doute ça la date charnière. Le moment où les riches devront faire des concessions s'ils veulent continuer à avoir du personnel compétent pour faire tourner leurs industries.
Cependant, aujourd'hui, entre le Journal de Montréal en lock-out, les scandales reliés au milieux de la construction et les révélations récentes de Bellemare, je commence à me dire que la conjoncture en rappelle une autre et qu'on verra peut-être les choses bouger plus vite que prévu...
mardi 13 avril 2010
Partez-vous sur des thèmes?
Quand j'écris, j'ai tendance à partir sur des thèmes. En fait, on dirait qu'un effet d'entraînement se crée. J'ai une première idée pour une nouvelle se situant, disons (hum), dans le milieu des combats ultimes. Avant de me lancer dans l'écriture, je fais des recherches, je lis des articles, je visionne des reportages, des films, je lis des bouquins sur le sujet... Bref, je m'imprègne du sujet. Ça peut prendre des mois (ou des années si le sujet se révèle une passion durable).
Quand je sens que j'ai assez de matériel, j'écris mon histoire.
Puis je passe à un autre sujet de recherche, la Thaïlande mettons, parce que j'ai eu une nouvelle idée de récit. Je lis tout ce que ce qui parle de la Thaïlande, fiction ou truc plus sérieux, je regarde des photos, j'écoute de la musique... Et là, en plein milieu de cette nouvelle recherche, j'ai 23 idées pour des histoires se situant dans le milieu des combats ultimes. Alors j'en écris quelques-unes.
Au bout d'un temps, les idées de combats ultimes se tarissent et ce sont les histoires de Thaïlande qui naissent. À nouveau, je me retrouve sur une lancée où j'écris autour de ce sujet là encore et encore...
Est-ce que ça vous arrive de faire ça vous aussi? De partir sur un thème et d'y rester un bon moment? Puis de le revisiter à l'occasion?
Est-ce que vous pensez que c'est une tendance normale et possiblement génératrice de créativité (en prenant pour acquis qu'en poussant un sujet à fond, on finira par en extraire du neuf)? Ou est-ce vous pensez que c'est un réflexe paresseux et bassement utilitariste (où l'écrivain se dit que tant qu'à avoir appris quelque chose, il va exploiter ses connaissances à fond)?
Quand je sens que j'ai assez de matériel, j'écris mon histoire.
Puis je passe à un autre sujet de recherche, la Thaïlande mettons, parce que j'ai eu une nouvelle idée de récit. Je lis tout ce que ce qui parle de la Thaïlande, fiction ou truc plus sérieux, je regarde des photos, j'écoute de la musique... Et là, en plein milieu de cette nouvelle recherche, j'ai 23 idées pour des histoires se situant dans le milieu des combats ultimes. Alors j'en écris quelques-unes.
Au bout d'un temps, les idées de combats ultimes se tarissent et ce sont les histoires de Thaïlande qui naissent. À nouveau, je me retrouve sur une lancée où j'écris autour de ce sujet là encore et encore...
Est-ce que ça vous arrive de faire ça vous aussi? De partir sur un thème et d'y rester un bon moment? Puis de le revisiter à l'occasion?
Est-ce que vous pensez que c'est une tendance normale et possiblement génératrice de créativité (en prenant pour acquis qu'en poussant un sujet à fond, on finira par en extraire du neuf)? Ou est-ce vous pensez que c'est un réflexe paresseux et bassement utilitariste (où l'écrivain se dit que tant qu'à avoir appris quelque chose, il va exploiter ses connaissances à fond)?
lundi 12 avril 2010
Fragile hypocrisie
Dans l'armée américaine, si vous êtes homosexuel, vous tombez sous le coup de la loi "Don't Ask, Don't Tell". En gros, ça veut dire qu'on vous posera pas de question, mais que vous devez pas en parler. Si vous vous affichez comme gay, on vous reverra.
Le système, hautement hypocrite, est un mauvais compromis : les militaires machos le détestent, car il permet à des gays de se "glisser" parmi eux, tandis que les américains progressistes, Obama en tête, voudraient bien que chacun puisse vivre librement son orientation sexuelle, même dans l'armée.
Parallèlement à ce débat, l'armée américaine donne de plus en plus d'argent, ces dernières années, aux organisations de combats ultimes (dont la UFC est la figure de proue), afin de mousser son image et de se faire de la publicité. Après tout, qui mieux que des "guerriers" combattant dans une cage peuvent représenter l'idéal de l'armée américaine? Le "mâle", le vrai, celui qui est fort, au sommet de sa forme, prêt à affronter la violence...
Maudit que j'ai hâte qu'ils se retrouvent tous le bec à l'eau le jour où un des gars de la UFC va s'avouer gay! (On va peut-être arrêter de subir des pubs pour les Marines et de voir des rangées de militaires en uniforme faire les morons en première rangée du public...)
Le système, hautement hypocrite, est un mauvais compromis : les militaires machos le détestent, car il permet à des gays de se "glisser" parmi eux, tandis que les américains progressistes, Obama en tête, voudraient bien que chacun puisse vivre librement son orientation sexuelle, même dans l'armée.
Parallèlement à ce débat, l'armée américaine donne de plus en plus d'argent, ces dernières années, aux organisations de combats ultimes (dont la UFC est la figure de proue), afin de mousser son image et de se faire de la publicité. Après tout, qui mieux que des "guerriers" combattant dans une cage peuvent représenter l'idéal de l'armée américaine? Le "mâle", le vrai, celui qui est fort, au sommet de sa forme, prêt à affronter la violence...
Maudit que j'ai hâte qu'ils se retrouvent tous le bec à l'eau le jour où un des gars de la UFC va s'avouer gay! (On va peut-être arrêter de subir des pubs pour les Marines et de voir des rangées de militaires en uniforme faire les morons en première rangée du public...)
dimanche 11 avril 2010
SÉAQ et UFC 112
J'ai eu une méchante grosse journée samedi. Dans la journée, c'était le congrès annuel de la Société des Études Anciennes du Québec (SÉAQ), dont je suis membre. J'ai donc passé la journée dans la magnifique salle des Boiseries de l'Uqam, à écouter des historiens parler de leurs recherches. Ça m'a donné plein de bonnes pistes pour des nouvelles :) Rien de tel pour l'inspiration que de jouer aux transfuges comme ça! Hihihihihi
En soirée, on est allés voir le UFC 112. Les deux combats principaux étaient des combats de championnat. Dans le premier, BJ Penn mettait en jeu sa ceinture de champion des poids légers. Il l'a perdue, à mon grand ravissement. Frankie Edgar a démontré une technique de frappe supérieure, ainsi qu'une facilité certaine à mélanger les différents aspects des arts martiaux et il s'est même payé le luxe d'amener Penn au tapis deux fois (ce qui est très difficile à faire). Les juges ont apprécié et lui ont donné la victoire par décision. C'était amplement mérité, mais j'ai l'impression qu'on va avoir droit à un combat de revanche bientôt, parce que Penn est arrivé peu en forme pour le combat (la bedaine molle et les yeux cernés, ça ne trompe pas). Qu'importe : voir l'antipathique Penn se faire tabasser est toujours fort agréable pour moi! :)
Dans le second combat de championnant, le phénoménal Anderson Silva, champion des poids moyens, affrontait l'impressionnant Demian Maia, le meilleur pratiquant de jiu-jitsu de la UFC. Pendant les deux premiers rounds, Silva a démontré sa supériorité en combat debout. Il jouait avec Maia comme un professeur le ferait avec un élève, se promenant bras en bas, imitant les pratiquants de capoiera ou de drunken boxing, bref, déconnant et humiliant Maia qui n'arrivait pas à le frapper malgré tous ses efforts, ni à l'amener au sol, où il aurait eu une chance de le vaincre.
Pendant les deux premiers rounds et la moitié du troisième, Silva nous a donné l'impression qu'il aurait pu achever Maia en trente secondes s'il l'avait voulu... Cependant, il ne l'a jamais fait. Et, au milieu du troisième round, assuré de gagner au pointage (puisqu'il avait tout de même placé quelques bons coups à Maia, dont un coup de genou qui lui a brisé le nez), il a cessé tout effort. Pendant les deux derniers rounds, Silva n'a même pas lancé un coup de poing, se contentant d'éviter tout ce que Maia envoyait et de tourner dans la cage en attendant que ça finisse. Maia, lui, n'a jamais perdu son calme, jamais abandonné et il a tenté de donner tout ce qu'il pouvait, même s'il affrontait un adversaire bien plus fort que lui et, surtout, très peu intéressé par le combat.
Au final, une victoire cheap et dégueulasse de Silva. Il est supposé, à présent, aller affronter Georges St-Pierre pour tenter de lui arracher la ceinture des mi-moyens. Je ne sais pas si St-Pierre sera capable de le battre, parce qu'Anderson est vraiment excellent en combat debout, mais je sais une chose : St-Pierre, lui, on l'a vu contre Hardy, se bat pendant 5 rounds. Même quand le combat est plate. Même quand il est facile. Même quand il est déjà gagné.
D'ailleurs, en plein milieu du combat de Silva, la foule s'est mise à scander GSP après avoir vu que St-Pierre était assis dans les gradins. Cela s'était déjà produit lors d'un combat de Silva. Cependant, la fois précédente, le match avait lieu au Centre Bell à Montréal. Hier soir, ils étaient à Abu Dabi.
Comme quoi il y a champion et champion... Silva est mieux de s'accrocher à sa ceinture, parce que la UFC risque de lui donner son 4% sitôt qu'il la perdra.
En soirée, on est allés voir le UFC 112. Les deux combats principaux étaient des combats de championnat. Dans le premier, BJ Penn mettait en jeu sa ceinture de champion des poids légers. Il l'a perdue, à mon grand ravissement. Frankie Edgar a démontré une technique de frappe supérieure, ainsi qu'une facilité certaine à mélanger les différents aspects des arts martiaux et il s'est même payé le luxe d'amener Penn au tapis deux fois (ce qui est très difficile à faire). Les juges ont apprécié et lui ont donné la victoire par décision. C'était amplement mérité, mais j'ai l'impression qu'on va avoir droit à un combat de revanche bientôt, parce que Penn est arrivé peu en forme pour le combat (la bedaine molle et les yeux cernés, ça ne trompe pas). Qu'importe : voir l'antipathique Penn se faire tabasser est toujours fort agréable pour moi! :)
Dans le second combat de championnant, le phénoménal Anderson Silva, champion des poids moyens, affrontait l'impressionnant Demian Maia, le meilleur pratiquant de jiu-jitsu de la UFC. Pendant les deux premiers rounds, Silva a démontré sa supériorité en combat debout. Il jouait avec Maia comme un professeur le ferait avec un élève, se promenant bras en bas, imitant les pratiquants de capoiera ou de drunken boxing, bref, déconnant et humiliant Maia qui n'arrivait pas à le frapper malgré tous ses efforts, ni à l'amener au sol, où il aurait eu une chance de le vaincre.
Pendant les deux premiers rounds et la moitié du troisième, Silva nous a donné l'impression qu'il aurait pu achever Maia en trente secondes s'il l'avait voulu... Cependant, il ne l'a jamais fait. Et, au milieu du troisième round, assuré de gagner au pointage (puisqu'il avait tout de même placé quelques bons coups à Maia, dont un coup de genou qui lui a brisé le nez), il a cessé tout effort. Pendant les deux derniers rounds, Silva n'a même pas lancé un coup de poing, se contentant d'éviter tout ce que Maia envoyait et de tourner dans la cage en attendant que ça finisse. Maia, lui, n'a jamais perdu son calme, jamais abandonné et il a tenté de donner tout ce qu'il pouvait, même s'il affrontait un adversaire bien plus fort que lui et, surtout, très peu intéressé par le combat.
Au final, une victoire cheap et dégueulasse de Silva. Il est supposé, à présent, aller affronter Georges St-Pierre pour tenter de lui arracher la ceinture des mi-moyens. Je ne sais pas si St-Pierre sera capable de le battre, parce qu'Anderson est vraiment excellent en combat debout, mais je sais une chose : St-Pierre, lui, on l'a vu contre Hardy, se bat pendant 5 rounds. Même quand le combat est plate. Même quand il est facile. Même quand il est déjà gagné.
D'ailleurs, en plein milieu du combat de Silva, la foule s'est mise à scander GSP après avoir vu que St-Pierre était assis dans les gradins. Cela s'était déjà produit lors d'un combat de Silva. Cependant, la fois précédente, le match avait lieu au Centre Bell à Montréal. Hier soir, ils étaient à Abu Dabi.
Comme quoi il y a champion et champion... Silva est mieux de s'accrocher à sa ceinture, parce que la UFC risque de lui donner son 4% sitôt qu'il la perdra.
vendredi 9 avril 2010
Et le gagnant du concours Alibis est...
Pas moi! :p Hihihihi! (Avouez que pendant une seconde, vous y avez cru...) Vous trouvez que je prends bien ça?
C'est que mon texte a été suffisamment apprécié pour être publié quand même. :) (En fait, j'aurais mérité le titre de finaliste semble-t-il, mais il n'y a pas de finaliste cette année... pourquoi c'est toujours sur moi que ça tombe ce genre de changement?)
Enfin, c'est bien le premier concours littéraire où je passe proche de même du succès! :) Faut croire que le métier rentre... Ben oui : au lieu de m'arracher les cheveux sur mon texte seule dans mon coin, cette fois je l'ai fait lire à Isa, Pierre et Richard. ;) Je les remercie de leurs précieux commentaires!! :) (et merci à Keven pour avoir voulu en donner, mais avoir manqué de temps)
Va falloir que je sois prudente dans mes prochaines participations aux concours par contre : le titre même du texte a failli me faire perdre mon anonymat.
Il semble que quand certaines personnes lisent "Seppuku", elles pensent à moi. Faut-tu que je m'inquiète? Hihihi!
C'est que mon texte a été suffisamment apprécié pour être publié quand même. :) (En fait, j'aurais mérité le titre de finaliste semble-t-il, mais il n'y a pas de finaliste cette année... pourquoi c'est toujours sur moi que ça tombe ce genre de changement?)
Enfin, c'est bien le premier concours littéraire où je passe proche de même du succès! :) Faut croire que le métier rentre... Ben oui : au lieu de m'arracher les cheveux sur mon texte seule dans mon coin, cette fois je l'ai fait lire à Isa, Pierre et Richard. ;) Je les remercie de leurs précieux commentaires!! :) (et merci à Keven pour avoir voulu en donner, mais avoir manqué de temps)
Va falloir que je sois prudente dans mes prochaines participations aux concours par contre : le titre même du texte a failli me faire perdre mon anonymat.
Il semble que quand certaines personnes lisent "Seppuku", elles pensent à moi. Faut-tu que je m'inquiète? Hihihi!
jeudi 8 avril 2010
Millénium : le film
Ouais, je sais, je retarde. J'aurais dû voir ce film depuis des lustres. Cependant, je n'osais pas, parce que j'avais bien aimé les bouquins de Stieg Larsson, mais que je savais qu'ils seraient difficiles à transposer en film.
Les débats intérieurs de Lisbeth, le charme de Blomkvist, les multiples facettes de l'histoire (le combat de la revue pour survivre, l'affrontement avec le financier qui a fait mettre Blomkvist en prison, l'enquête à propos de la disparition d'Harriett...), comment cela allait-il bien pouvoir être transcrit au cinéma?
La réponse : plus ou moins brillamment. Ça aurait pu être un flop, mais ça n'en est pas un. Ça aurait difficilement pu être un chef d'oeuvre, parce que les romans, quoiqu'excellents, ne sont pas parfaits. On y trouve plusieurs longueurs, nécessaires pour exposer la complexité des intrigues. La transposition au cinéma arrive à accélérer le rythme, mais un peu aux dépends de la subtilité du récit et seulement en mettant l'accent sur les scènes les plus violentes du livre, scènes qui n'étaient pas aussi explicites à l'écrit.
Noomi Rapace, je suis d'accord avec le reste de la planète, fait une Lisbeth Salander à couper le souffle. Par contre, le gars qui joue Blomkvist a l'air d'un vieux Daniel Craig qui relèverait d'une brosse. Ils vont devoir couper l'aspect "couche avec tout ce qui bouge" du personnage, parce que sinon la crédibilité de l'ensemble va tomber à zéro.
Au final, j'ai trouvé le film correct. Il m'a donné envie de relire les bouquins, alors je suppose que c'est positif. Je le recommande à ceux qui n'ont pas d'objection à voir 1h30 d'évolution psychologique et de discussion avant qu'on entre dans les 45 minutes d'action finales. Certains soirs, ça passe bien. Mais si vous êtes pas dans le bon état d'esprit, vous finirez endormi.
Les débats intérieurs de Lisbeth, le charme de Blomkvist, les multiples facettes de l'histoire (le combat de la revue pour survivre, l'affrontement avec le financier qui a fait mettre Blomkvist en prison, l'enquête à propos de la disparition d'Harriett...), comment cela allait-il bien pouvoir être transcrit au cinéma?
La réponse : plus ou moins brillamment. Ça aurait pu être un flop, mais ça n'en est pas un. Ça aurait difficilement pu être un chef d'oeuvre, parce que les romans, quoiqu'excellents, ne sont pas parfaits. On y trouve plusieurs longueurs, nécessaires pour exposer la complexité des intrigues. La transposition au cinéma arrive à accélérer le rythme, mais un peu aux dépends de la subtilité du récit et seulement en mettant l'accent sur les scènes les plus violentes du livre, scènes qui n'étaient pas aussi explicites à l'écrit.
Noomi Rapace, je suis d'accord avec le reste de la planète, fait une Lisbeth Salander à couper le souffle. Par contre, le gars qui joue Blomkvist a l'air d'un vieux Daniel Craig qui relèverait d'une brosse. Ils vont devoir couper l'aspect "couche avec tout ce qui bouge" du personnage, parce que sinon la crédibilité de l'ensemble va tomber à zéro.
Au final, j'ai trouvé le film correct. Il m'a donné envie de relire les bouquins, alors je suppose que c'est positif. Je le recommande à ceux qui n'ont pas d'objection à voir 1h30 d'évolution psychologique et de discussion avant qu'on entre dans les 45 minutes d'action finales. Certains soirs, ça passe bien. Mais si vous êtes pas dans le bon état d'esprit, vous finirez endormi.
mercredi 7 avril 2010
Tu sais que... (2)
Tu sais que ton chum est définitivement l'homme de ta vie quand il arrive de travailler, te découvre en pyjama, pas douchée, pas peignée, avec tes vieilles lunettes sur le bout du nez, et te dit "Oh, je me suis ennuyé de toi!". :) (Imaginez si j'avais pas l'air d'un épouvantail... hihihi!)
Tu sais que ton roman part trop lentement quand tu mets 16 chapitres à exposer l'intrigue et que t'es toute contente de sauter enfin dans l'action... Ok, certains chapitres plus actifs seront changés de place en ré-écriture... mais seulement après que j'aie fini le premier jet.
Tu sais que t'a négligé ta santé depuis les fêtes quand même l'abus de chocolat de Pâques ne fait pas une si grande différence sur ton tour de taille. Mais bon, je me suis remise sérieusement à l'entraînement et au tofu là! (Avec l'historique d'ACV dans ma famille, c'était pas une bonne idée de me négliger, mais c'est le stress qui est à blâmer...)
Tu sais que t'es contente d'avoir étudié à l'Uqam quand tu regardes l'histoire de la grève des chargés de cours à l'UdM et que t'en reviens pas. Quoi? Les profs réguliers n'ont pas débrayé pour appuyer les chargés de cours? Pardon? Y'a des élèves de premier cycle qui ont des profs réguliers comme enseignants? Vous êtes pas sérieux? Annuler la session? Pour à peine six semaines de grève? Hé ho! L'Uqam a rescapé des sessions amputées de huit à dix semaines. Venez pas nous faire pleurer...
Tu sais que tu parles de tout et de rien sur ton blogue, mais pas tellement de ton quotidien quand tes amis qui te lisent ressentent soudainement le besoin de t'envoyer des courriels titrant "Pis, quoi de neuf?". Réponse : ben pas grand chose. Entre le boulot, le roman, l'entraînement, le copain, le blogue et Brins d'éternité, on dirait que je fais plus rien... ;)
Tu sais que ton roman part trop lentement quand tu mets 16 chapitres à exposer l'intrigue et que t'es toute contente de sauter enfin dans l'action... Ok, certains chapitres plus actifs seront changés de place en ré-écriture... mais seulement après que j'aie fini le premier jet.
Tu sais que t'a négligé ta santé depuis les fêtes quand même l'abus de chocolat de Pâques ne fait pas une si grande différence sur ton tour de taille. Mais bon, je me suis remise sérieusement à l'entraînement et au tofu là! (Avec l'historique d'ACV dans ma famille, c'était pas une bonne idée de me négliger, mais c'est le stress qui est à blâmer...)
Tu sais que t'es contente d'avoir étudié à l'Uqam quand tu regardes l'histoire de la grève des chargés de cours à l'UdM et que t'en reviens pas. Quoi? Les profs réguliers n'ont pas débrayé pour appuyer les chargés de cours? Pardon? Y'a des élèves de premier cycle qui ont des profs réguliers comme enseignants? Vous êtes pas sérieux? Annuler la session? Pour à peine six semaines de grève? Hé ho! L'Uqam a rescapé des sessions amputées de huit à dix semaines. Venez pas nous faire pleurer...
Tu sais que tu parles de tout et de rien sur ton blogue, mais pas tellement de ton quotidien quand tes amis qui te lisent ressentent soudainement le besoin de t'envoyer des courriels titrant "Pis, quoi de neuf?". Réponse : ben pas grand chose. Entre le boulot, le roman, l'entraînement, le copain, le blogue et Brins d'éternité, on dirait que je fais plus rien... ;)
mardi 6 avril 2010
World's Greatest Dad : film indescriptible
Je viens de voir "World's Greatest Dad", un film plutôt indescriptible... et, de toute évidence, qui a dû sembler intraduisible aussi, car selon les infos que je trouve sur le web, il n'existerait pas de version française.
C'est fort dommage, car ce film était excellent. Étrange, moderne, dérangeant, mais, au final, excellent.
En gros, c'est l'histoire de Lance Clayton (joué par Robin Williams), un écrivain qui n'a pas encore réussi à publier et qui gagne sa vie comme professeur de poésie... un cours qui n'attire pas des foules d'étudiants et qui sera peut-être bientôt supprimé du cursus du collège où il travaille. Lance a un fils, Kyle, un ado comme on n'en voudrait pas (frustré, paresseux, manipulateur, obsédé par le sexe et rebelle à toute autorité), ainsi qu'une amoureuse, Claire, qui travaille avec lui au collège et semble un tantinet volage... surtout lorsque leur autre collègue, Mike, est aux alentours!
Tout ce beau monde vit des relations troubles, mais plutôt sans surprise, jusqu'à ce qu'un événement vienne boulverser le cours des choses. À cause de la plume de Lance, la frontière entre la réalité et la fiction se brouillera soudainement, révélant que celui qui s'était toujours cru un écrivain raté avait peut-être du talent après tout...
Si le premier tiers du film demande du spectateur qu'il s'accroche, parce que le personnage hautement antipathique de Kyle est difficile à supporter, les deux tiers suivants tiennent en haleine et la finale, quoique loin des conclusions heureuses habituelles, est fort satisfaisante.
Bref, une belle réflexion sur les relations parentales, l'usage de la fiction et notre monde de fous!
C'est fort dommage, car ce film était excellent. Étrange, moderne, dérangeant, mais, au final, excellent.
En gros, c'est l'histoire de Lance Clayton (joué par Robin Williams), un écrivain qui n'a pas encore réussi à publier et qui gagne sa vie comme professeur de poésie... un cours qui n'attire pas des foules d'étudiants et qui sera peut-être bientôt supprimé du cursus du collège où il travaille. Lance a un fils, Kyle, un ado comme on n'en voudrait pas (frustré, paresseux, manipulateur, obsédé par le sexe et rebelle à toute autorité), ainsi qu'une amoureuse, Claire, qui travaille avec lui au collège et semble un tantinet volage... surtout lorsque leur autre collègue, Mike, est aux alentours!
Tout ce beau monde vit des relations troubles, mais plutôt sans surprise, jusqu'à ce qu'un événement vienne boulverser le cours des choses. À cause de la plume de Lance, la frontière entre la réalité et la fiction se brouillera soudainement, révélant que celui qui s'était toujours cru un écrivain raté avait peut-être du talent après tout...
Si le premier tiers du film demande du spectateur qu'il s'accroche, parce que le personnage hautement antipathique de Kyle est difficile à supporter, les deux tiers suivants tiennent en haleine et la finale, quoique loin des conclusions heureuses habituelles, est fort satisfaisante.
Bref, une belle réflexion sur les relations parentales, l'usage de la fiction et notre monde de fous!
lundi 5 avril 2010
Programme du jour : écrire
Je suis toute seule à la maison (Vincent travaille), j'ai une provision de café glacé, j'ai expédié presque toutes les tâches ménagères durant la fin de semaine... bref, l'ambiance est propice à faire une bonne journée d'écriture bien productive! :-)
Jusqu'à maintenant, cette longue fin de semaine n'a pas donné grand chose côté écriture (quoique j'ai quand même pondu quelque chose pour le concours de l'Ermite), mais j'ai coupé deux chapitres de mon plan qui, après relecture, m'ont semblé inutiles.
Donc, techniquement, j'ai avancé dans mon roman, puisqu'il est désormais moins long! hihihihi
Bon, j'arrête les folies et je me mets au boulot...
Sur un tout autre sujet, j'ai fait ma seconde sortie de jogging hier soir. Quatre kilomètres, soit le double de la fois d'avant. J'ai pas battu de record de vitesse, mais je suis quand même très fière de moi.
Jusqu'à maintenant, cette longue fin de semaine n'a pas donné grand chose côté écriture (quoique j'ai quand même pondu quelque chose pour le concours de l'Ermite), mais j'ai coupé deux chapitres de mon plan qui, après relecture, m'ont semblé inutiles.
Donc, techniquement, j'ai avancé dans mon roman, puisqu'il est désormais moins long! hihihihi
Bon, j'arrête les folies et je me mets au boulot...
Sur un tout autre sujet, j'ai fait ma seconde sortie de jogging hier soir. Quatre kilomètres, soit le double de la fois d'avant. J'ai pas battu de record de vitesse, mais je suis quand même très fière de moi.
vendredi 2 avril 2010
L'art d'écrire des récits historiques (3) le flou artistique
Pleins de bonne volonté et armés de mes savants (hum?) conseils, vous vous êtes donc lancés dans une longue recherche pour vous préparer à l'écriture de cette histoire qui vous habite depuis des mois... Mais voilà, rien à faire, il vous manque des détails. Décidément, le prix du beurre à Londres est difficile à trouver...
Le recours au flou artistique
En écrivant un texte à saveur historique, on peut choisir deux options : l'ancrer dans la réalité ou le situer dans le vague.
Si on ancre le texte dans la réalité, on va lui donner une date et un lieu précis (Rome en 45 avJC), faire intervenir des personnalités connues (César, Cicéron), etc. Cela sous-entend énormément de recherches, surtout sur le plan de la politique, et ça peut être la source de bien des erreurs (César était-il à Rome au printemps 45? Quel était son titre à cette époque? A-t-il vraiment été invité à dîner chez Cicéron?). Les informations historiques "grands publics" ne sont toujours que la pointe de l'iceberg, alors si on trouve beaucoup de détails sur une période de temps, il est fort possible qu'il en existe encore plus quelque part ailleurs... et qu'un historien poussiéreux (ou un critique trop informé) se moquera de nous en les trouvant. (Si si, y'en a des méchants comme ça! :p )
L'autre méthode d'écriture consiste à situer le texte "dans le vague". On choisit une époque et un lieu précis (histoire de bien faire les recherches), mais on ne les nomme jamais. Comme ça, si on fait quelques anachronismes, il passeront mieux et personne ne nous accusera d'avoir induit nos lecteurs en erreur. On tente, avec cette option, de transmettre "l'esprit" d'une époque (à travers des détails véridiques de la vie quotidienne qui a l'avantage d'évoluer lentement) plutôt que sa "lettre" (via les tribulations bien connue de sa politique aux multiples rebondissements). Cela sous-entend des recherches bien moins poussées. Dans la même optique, on peut également louvoyer un peu, nommer une ville ou un roi, mais les traiter de façon vague, en arrière-plan. Encore là, on se sauve bien de l'embarras.
Ce choix entre le réalisme ou le flou s'applique en fait à chaque élément de l'histoire. On n'a pas trouvé de détails sur le système monétaire? On n'en parle pas ou on l'aborde vaguement, par exemple en disant que le personnage n'a pas suffisamment d'argent pour payer, n'a que la moitié de la somme, etc. On a trouvé plein d'information sur le régime alimentaire? C'est le moment de décrire un repas! Le personnage mangera des dattes, de la bière épaisse...
Cela dit, qu'on prenne le parti du flou ou du réalisme, il faudra doser. Laisser trop de flou donne un récit qui n'aura plus l'air de se rattacher à quoique ce soit. Mettre trop de réalisme submerge le lecteur de termes techniques, comme s'il lisait un manuel.
Lorsque toutes les recherches échouent et que le flou artistique n'est pas suffisant pour camoufler une lacune, c'est le moment d'enfiler son chapeau d'écrivain et d'inventer l'information qui manque en tentant de la rendre cohérente avec le reste. Je suis très consciente qu'il y a des faits historiques qu'on ne peut ignorer, mais il y a également énormément d'information qui s'est perdue au cours des siècles. De plus, le lecteur de récits historiques veut un récit, pas un manuel. C'est écrit "fiction" sur le dessus, alors on peut s'en permettre un peu...
Cependant, si on utilise cette voie, il faut être assez honnête, si on nous pose la question à propos d'un élément qu'on a inventé, pour avouer avoir extrapolé cette partie. Il ne faut pas faire, comme un auteur très connu que je ne nommerai pas, croire qu'on l'a découverte dans un document d'archive perdu ou auprès d'un obscur spécialiste.
Sinon, une armée d'historiens, moi en tête, va venir vous botter le derrière, na! ;p
Le recours au flou artistique
En écrivant un texte à saveur historique, on peut choisir deux options : l'ancrer dans la réalité ou le situer dans le vague.
Si on ancre le texte dans la réalité, on va lui donner une date et un lieu précis (Rome en 45 avJC), faire intervenir des personnalités connues (César, Cicéron), etc. Cela sous-entend énormément de recherches, surtout sur le plan de la politique, et ça peut être la source de bien des erreurs (César était-il à Rome au printemps 45? Quel était son titre à cette époque? A-t-il vraiment été invité à dîner chez Cicéron?). Les informations historiques "grands publics" ne sont toujours que la pointe de l'iceberg, alors si on trouve beaucoup de détails sur une période de temps, il est fort possible qu'il en existe encore plus quelque part ailleurs... et qu'un historien poussiéreux (ou un critique trop informé) se moquera de nous en les trouvant. (Si si, y'en a des méchants comme ça! :p )
L'autre méthode d'écriture consiste à situer le texte "dans le vague". On choisit une époque et un lieu précis (histoire de bien faire les recherches), mais on ne les nomme jamais. Comme ça, si on fait quelques anachronismes, il passeront mieux et personne ne nous accusera d'avoir induit nos lecteurs en erreur. On tente, avec cette option, de transmettre "l'esprit" d'une époque (à travers des détails véridiques de la vie quotidienne qui a l'avantage d'évoluer lentement) plutôt que sa "lettre" (via les tribulations bien connue de sa politique aux multiples rebondissements). Cela sous-entend des recherches bien moins poussées. Dans la même optique, on peut également louvoyer un peu, nommer une ville ou un roi, mais les traiter de façon vague, en arrière-plan. Encore là, on se sauve bien de l'embarras.
Ce choix entre le réalisme ou le flou s'applique en fait à chaque élément de l'histoire. On n'a pas trouvé de détails sur le système monétaire? On n'en parle pas ou on l'aborde vaguement, par exemple en disant que le personnage n'a pas suffisamment d'argent pour payer, n'a que la moitié de la somme, etc. On a trouvé plein d'information sur le régime alimentaire? C'est le moment de décrire un repas! Le personnage mangera des dattes, de la bière épaisse...
Cela dit, qu'on prenne le parti du flou ou du réalisme, il faudra doser. Laisser trop de flou donne un récit qui n'aura plus l'air de se rattacher à quoique ce soit. Mettre trop de réalisme submerge le lecteur de termes techniques, comme s'il lisait un manuel.
Lorsque toutes les recherches échouent et que le flou artistique n'est pas suffisant pour camoufler une lacune, c'est le moment d'enfiler son chapeau d'écrivain et d'inventer l'information qui manque en tentant de la rendre cohérente avec le reste. Je suis très consciente qu'il y a des faits historiques qu'on ne peut ignorer, mais il y a également énormément d'information qui s'est perdue au cours des siècles. De plus, le lecteur de récits historiques veut un récit, pas un manuel. C'est écrit "fiction" sur le dessus, alors on peut s'en permettre un peu...
Cependant, si on utilise cette voie, il faut être assez honnête, si on nous pose la question à propos d'un élément qu'on a inventé, pour avouer avoir extrapolé cette partie. Il ne faut pas faire, comme un auteur très connu que je ne nommerai pas, croire qu'on l'a découverte dans un document d'archive perdu ou auprès d'un obscur spécialiste.
Sinon, une armée d'historiens, moi en tête, va venir vous botter le derrière, na! ;p
jeudi 1 avril 2010
L'art d'écrire des récits historiques (2) la recherche
Bon, alors je poursuis mes conseils issus de ma mince expérience personnelle sur l'art d'écrire des trucs à saveur historique... ou tout simplement des trucs avec lesquels vous êtes plus ou moins familiers...
La recherche bien dosée
Une fois le plan établit et les sujets à documenter assez bien circonscrits, c'est le moment de commencer à s'informer. La méthode préconisée est celle de la pyramide inversée : on commence par lire des ouvrages au sujet très vaste, qui résument l'époque dont on veut traiter, puis on s'oriente peu à peu vers des ouvrages plus précis.
De façon plus concrète, ça veut dire qu'on peut commencer par des articles d'encyclopédie (oui, c'est le moment d'aller sur Wikipédia) pour se familiariser avec les termes spécialisés avant d'essayer de trouver des livres un peu plus sérieux et consistants. Évidemment, comme on n'a pas de thèse de doctorat à écrire, je suggère de rester dans le domaine du livre "grand public" : manuels d'histoire, livres de la collection "Que sais-je?" et, mes préférés, ouvrages de la collection "Découverte Gallimard" pour un support visuel hors pair. Les meilleurs alliés seront les bouquins et les chapitres d'ouvrage parlant de "la vie quotidienne" de l'époque visée. Pour se procurer tous ces ouvrages, les bibliothèques universitaires et les coop étudiantes sont des destinations de choix.
À moins de vouloir être lu par un spécialiste de l'époque choisie sans le faire sourciller (ce qui serait difficile : les historiens sont notoirement pointilleux et bouffent de l'information à la pelle), on n'a pas besoin de faire des recherches pendant des semaines. Trois ou quatre bons ouvrages permettront d'éviter les erreurs les plus grossières. Pour le reste... hé bien je pense sincèrement qu'il est impossible de ne faire aucun anachronisme. La science historique, comme toute les autres, est en constante évolution et il est facile de se mettre les pieds dans les plats en toute bonne foi. J'essaie de l'assumer et de doser mes recherche en conséquence!
Pour ne pas travailler pour rien, je prends beaucoup de notes en lisant (et quand je le peux, je les insère aux bons endroits de mon plan) et j'essaie de relever les passages où on parle de la conception de la vie et de la philosophie générale des gens de l'époque étudiée. Selon mon expérience de lectrice, c'est souvent dans le domaine des idées que les anachronismes se retrouvent. Un paysan français du 11e siècle ne remettrait pas en question le fait que les nobles le dirigent (c'est leur droit divin). Il pourrait cependant souhaiter qu'ils soient plus bienveillants à son égard.
Après avoir lu quelques ouvrages généraux, on commence à bien connaître l'époque visée. C'est donc le moment de se trouver un dictionnaire spécialisé (ceux de Robert Lafond dans la collection Bouquin sont excellents) ou une solide encyclopédie. Ces deux ouvrages-là, on ne les parcourt pas d'une couverture à l'autre, mais les avoir sous le coude en écrivant évite bien des tracas. Ils regorgent de petits détails, comme les régimes alimentaires ou les tissus les plus courants, qui pourront servir à donner de la couleur au récit.
Malgré toutes les recherches, il peut arriver qu'on ne trouve pas l'information qu'il nous faut. Que faire alors? En tant qu'historien, c'est le moment de se frapper la tête très fort contre une surface dure, avant de jeter son plan et de recommencer le travail de zéro. En tant qu'écrivain, on est mieux lotis : c'est ici que le recours au flou artistique va se révéler utile. Je vous en parle dans un prochain billet...
La recherche bien dosée
Une fois le plan établit et les sujets à documenter assez bien circonscrits, c'est le moment de commencer à s'informer. La méthode préconisée est celle de la pyramide inversée : on commence par lire des ouvrages au sujet très vaste, qui résument l'époque dont on veut traiter, puis on s'oriente peu à peu vers des ouvrages plus précis.
De façon plus concrète, ça veut dire qu'on peut commencer par des articles d'encyclopédie (oui, c'est le moment d'aller sur Wikipédia) pour se familiariser avec les termes spécialisés avant d'essayer de trouver des livres un peu plus sérieux et consistants. Évidemment, comme on n'a pas de thèse de doctorat à écrire, je suggère de rester dans le domaine du livre "grand public" : manuels d'histoire, livres de la collection "Que sais-je?" et, mes préférés, ouvrages de la collection "Découverte Gallimard" pour un support visuel hors pair. Les meilleurs alliés seront les bouquins et les chapitres d'ouvrage parlant de "la vie quotidienne" de l'époque visée. Pour se procurer tous ces ouvrages, les bibliothèques universitaires et les coop étudiantes sont des destinations de choix.
À moins de vouloir être lu par un spécialiste de l'époque choisie sans le faire sourciller (ce qui serait difficile : les historiens sont notoirement pointilleux et bouffent de l'information à la pelle), on n'a pas besoin de faire des recherches pendant des semaines. Trois ou quatre bons ouvrages permettront d'éviter les erreurs les plus grossières. Pour le reste... hé bien je pense sincèrement qu'il est impossible de ne faire aucun anachronisme. La science historique, comme toute les autres, est en constante évolution et il est facile de se mettre les pieds dans les plats en toute bonne foi. J'essaie de l'assumer et de doser mes recherche en conséquence!
Pour ne pas travailler pour rien, je prends beaucoup de notes en lisant (et quand je le peux, je les insère aux bons endroits de mon plan) et j'essaie de relever les passages où on parle de la conception de la vie et de la philosophie générale des gens de l'époque étudiée. Selon mon expérience de lectrice, c'est souvent dans le domaine des idées que les anachronismes se retrouvent. Un paysan français du 11e siècle ne remettrait pas en question le fait que les nobles le dirigent (c'est leur droit divin). Il pourrait cependant souhaiter qu'ils soient plus bienveillants à son égard.
Après avoir lu quelques ouvrages généraux, on commence à bien connaître l'époque visée. C'est donc le moment de se trouver un dictionnaire spécialisé (ceux de Robert Lafond dans la collection Bouquin sont excellents) ou une solide encyclopédie. Ces deux ouvrages-là, on ne les parcourt pas d'une couverture à l'autre, mais les avoir sous le coude en écrivant évite bien des tracas. Ils regorgent de petits détails, comme les régimes alimentaires ou les tissus les plus courants, qui pourront servir à donner de la couleur au récit.
Malgré toutes les recherches, il peut arriver qu'on ne trouve pas l'information qu'il nous faut. Que faire alors? En tant qu'historien, c'est le moment de se frapper la tête très fort contre une surface dure, avant de jeter son plan et de recommencer le travail de zéro. En tant qu'écrivain, on est mieux lotis : c'est ici que le recours au flou artistique va se révéler utile. Je vous en parle dans un prochain billet...
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