Depuis plusieurs mois, j'ai les yeux fixés sur une date : le 1er février. Moment où la puce commencera la garderie. Jour où je pourrai recommencer à écrire, m'entraîner, écrire, boire du café chaud, écrire, faire du ménage, écrire, sortir marcher même s'il fait -20, écrire... J'ai une montagne de projets (d'écriture, ah tiens, vous aviez deviné?) qui n'attendent que ce moment pour se mettre en branle. D'ici là, je suis dans une espèce de stase, emmitouflée dans la routine qui meuble mon quotidien de manière plate (avouons-le), mais efficace.
Sauf que, entre maintenant et le 1er février, on dirait que j'avais négligé un détail : décembre. Et les Fêtes. Ouille! Juste durant les préparatifs, ma routine va se faire bousculer. Et là je ne pense même pas aux célébrations! :S Enfin, on va survivre, je suppose. Et, dans le pire des cas, la maison sera juste un peu plus poussiéreuse que maintenant. (Les acariens n'ont pas encore réclamé le droit de vote, alors ça devrait aller...) Et je manquerai juste un peu plus de sommeil. (Il doit y avoir un point à partir duquel les cernes arrêtent d'empirer... j'espère!)
En plus, cette année c'est moi qui reçoit la famille de mon chum le 24. C'est aussi bien : je ne suis toujours pas une fan de Noël, mais on dirait que je me sens toujours plus dans l'esprit des Fêtes une fois couverte de farine.
Ça me permet aussi de cuisiner un repas 100% sans gluten. C'est le fun pour mon chum de pouvoir manger de tout sans se poser de question.
Et c'est divertissant de voir certains invités goûter à "ma bouffe de grano" du bout des lèvres avec l'air de s'attendre à une catastrophe gustative! ;) Cette année, je jongle avec l'idée de servir une tourtière au quinoa et kale, juste pour leur voir la face et entendre les excuses qu'ils inventeraient pour ne pas y goûter! :p
Mais non, c'est Noël, je vais pas leur faire ça.
Pour la fête de mon chum, par contre, je promets rien! ;)
lundi 30 novembre 2015
jeudi 26 novembre 2015
Le dit du Musè (22)
Notre fille bouge beaucoup en dormant. On la couche les orteils contre le pied de lit et, durant la nuit, elle se déplace jusqu'à se cogner le crâne contre la tête de lit. (Faut le faire, sa couchette est quasiment deux fois plus longue qu'elle!) La collision ne la réveille pas, mais elle pleure en dormant et on doit se lever pour la replacer, sous peine de la voir se réveiller pour vrai et de passer une heure à la rendormir. On se lève donc une à cinq fois par nuit! (Y'en a marre!!!)
L'autre soir, mon chum ressort de la chambre de la puce en souriant et se glisse dans le lit en rigolant tout seul. Je manifeste mon interrogation d'un grognement endormi.
Lui - J'ai trouvé!
Moi (soudain réveillée, pleine d'espoir, espérant une solution au problème) - Quoi?
Lui - Notre fille est reptembule.
Moi (peut-être moins réveillée que je ne le pensais) - Euh?
Lui - Ben oui, elle rampe en dormant.
Moi (qui commence à comprendre où s'en va cette conversation) - Ah... alors t'as trouvé le terme pour définir le problème, c'est ça?
Lui (tout heureux) - Oui!
Moi - Avec un néologisme qui sonne bien.
Lui - Pas pire, hein?
Moi (en me blottissant contre lui) - J'adopte! Bon reste de nuit.
Depuis, on ne dort pas plus, mais au moins l'explication des causes de notre fatigue est originale. Cela dit, je ne sais pas si mon chum aurait reçu une réaction aussi positive si je n'étais pas écrivaine et donc, par définition, amoureuse des mots! :p
L'autre soir, mon chum ressort de la chambre de la puce en souriant et se glisse dans le lit en rigolant tout seul. Je manifeste mon interrogation d'un grognement endormi.
Lui - J'ai trouvé!
Moi (soudain réveillée, pleine d'espoir, espérant une solution au problème) - Quoi?
Lui - Notre fille est reptembule.
Moi (peut-être moins réveillée que je ne le pensais) - Euh?
Lui - Ben oui, elle rampe en dormant.
Moi (qui commence à comprendre où s'en va cette conversation) - Ah... alors t'as trouvé le terme pour définir le problème, c'est ça?
Lui (tout heureux) - Oui!
Moi - Avec un néologisme qui sonne bien.
Lui - Pas pire, hein?
Moi (en me blottissant contre lui) - J'adopte! Bon reste de nuit.
Depuis, on ne dort pas plus, mais au moins l'explication des causes de notre fatigue est originale. Cela dit, je ne sais pas si mon chum aurait reçu une réaction aussi positive si je n'étais pas écrivaine et donc, par définition, amoureuse des mots! :p
lundi 23 novembre 2015
Euphorie et déprime
Plusieurs auteurs en ont parlé je crois : les salons du livre provoquent souvent une phase d'euphorie post-salon. On a jasé avec d'autres auteurs, on a vécu au rythme de la littérature pendant deux ou trois jours, on s'est même peut-être fait des contacts en vue de collaborations futures... Bref, on revient remontés à bloc, on écrit comme des déchaînés et on se dit que même si le rapport frais de salon/ ventes en salon est à notre désavantage, l'augmentation de productivité rachète tout!
Par contre, je sais pas pour les autres, mais le salon de Montréal fais un peu exception à la règle.
Oui, j'y vois tous mes copains. Et on a des discussions passionnantes.
Oui, j'y vis au rythme de la littérature pendant plusieurs jours.
Oui, je m'y fais des contacts en vue de collaborations futures (ou, comme au salon de cette année, je me fais inviter dans un petit salon municipal fort sympathique).
Mais la taille de l'endroit, la quantité de livres exposés, les expressions amères de certains auteurs, tout ça finit par me miner un peu le moral.
C'est dur, à la suite du salon de Montréal, de ne pas se sentir un peu déprimé. Nos livres sont tout petits, perdus dans cette grande mer d'ouvrages. Il y a tellement d'auteurs qui cherchent, eux aussi, à se faire une place au soleil, qui est-on pour se croire capable de se démarquer?
Heureusement, le traditionnel souper post 5 à 7 du samedi soir, où on déconne autour d'une bière (sans jamais potiner, parce que, hein, les auteurs ne sont pas d'incorrigibles mémères, vonyons!) finit toujours par remettre les choses en perspective.
J'écris parce que j'aime ça! :)
Dans la déprime ou l'euphorie, les salons me rappellent ce petit fait tout simple... et provoquent donc une augmentation de productivité! Heureusement, parce que là, j'en avais bien besoin! :)
Par contre, je sais pas pour les autres, mais le salon de Montréal fais un peu exception à la règle.
Oui, j'y vois tous mes copains. Et on a des discussions passionnantes.
Oui, j'y vis au rythme de la littérature pendant plusieurs jours.
Oui, je m'y fais des contacts en vue de collaborations futures (ou, comme au salon de cette année, je me fais inviter dans un petit salon municipal fort sympathique).
Mais la taille de l'endroit, la quantité de livres exposés, les expressions amères de certains auteurs, tout ça finit par me miner un peu le moral.
C'est dur, à la suite du salon de Montréal, de ne pas se sentir un peu déprimé. Nos livres sont tout petits, perdus dans cette grande mer d'ouvrages. Il y a tellement d'auteurs qui cherchent, eux aussi, à se faire une place au soleil, qui est-on pour se croire capable de se démarquer?
Heureusement, le traditionnel souper post 5 à 7 du samedi soir, où on déconne autour d'une bière (sans jamais potiner, parce que, hein, les auteurs ne sont pas d'incorrigibles mémères, vonyons!) finit toujours par remettre les choses en perspective.
J'écris parce que j'aime ça! :)
Dans la déprime ou l'euphorie, les salons me rappellent ce petit fait tout simple... et provoquent donc une augmentation de productivité! Heureusement, parce que là, j'en avais bien besoin! :)
mardi 17 novembre 2015
En signature jeudi et samedi!
C'est le Salon du livre de Montréal! :)
Traduction : dans les prochains jours, tous mes copains sont en ville! :)
Encore cette année, je ne serai au salon que deux jours, mais contrairement à l'an dernier où j'avais fait des apparitions éclairs (parce qu'il fallait que je fitte mes séances de signature entre deux allaitements!!!), cette fois mes journées sont plus remplies.
Je serai donc au salon :
Jeudi de 10h à 12h et de 13h à 16h, au kiosque 511 (Prologue/ Du Phoenix) pour Hanaken III.
Samedi de 15h à 18h, encore au kiosque 511 (Prologue/Du Phoenix) puis de 18h à 19h au kiosque 246 (Alire) pour le traditionnel 5 à 7 des revues.
Au plaisir de vous y voir! :)
(Meuh non j'ai pas mis ce billet en ligne pour camoufler le fait que vous aviez rien à dire à propos de mon précédent billet sur le UFC, voyons... :p )
Traduction : dans les prochains jours, tous mes copains sont en ville! :)
Encore cette année, je ne serai au salon que deux jours, mais contrairement à l'an dernier où j'avais fait des apparitions éclairs (parce qu'il fallait que je fitte mes séances de signature entre deux allaitements!!!), cette fois mes journées sont plus remplies.
Je serai donc au salon :
Jeudi de 10h à 12h et de 13h à 16h, au kiosque 511 (Prologue/ Du Phoenix) pour Hanaken III.
Samedi de 15h à 18h, encore au kiosque 511 (Prologue/Du Phoenix) puis de 18h à 19h au kiosque 246 (Alire) pour le traditionnel 5 à 7 des revues.
Au plaisir de vous y voir! :)
(Meuh non j'ai pas mis ce billet en ligne pour camoufler le fait que vous aviez rien à dire à propos de mon précédent billet sur le UFC, voyons... :p )
lundi 16 novembre 2015
UFC 193 : Triplement enlevant!
Ça faisait longtemps que j'avais pas parlé des galas de la UFC. Parce que, ben, honnêtement, depuis un bout de temps, ils avaient pas grand chose de mémorable.
Mais celui de samedi dernier a été fort enlevant. Pour trois raisons.
Mais celui de samedi dernier a été fort enlevant. Pour trois raisons.
1- C'est quand même pas souvent que les deux combats principaux sont deux combats de championnant (poids paille et poids coq) dans les toutes récentes catégories féminines. J'adore voir les gars combattre, mais c'est le fun des fois de voir des filles de haut niveau en action. (Même si, bon, ledit haut niveau et pas toujours si haut que ça...)
2- C'est encore plus rare de voir combattre une fille que je connais! En effet, Valérie Létourneau, la québécoise qui affrontait Joanna Jedrzejczyk (prononcé yo-tché-tchèke) pour le championnat des poids paille, a longtemps été la coach de boxe de mon beau-frère. Et j'ai même suivi un cour avec elle. Ça se place bien dans une conversation, hein? ;) Reste que voir bouger dans l'octogone une fille que j'ai déjà vu évoluer "en vrai" près de moi, ça m'a donné l'impression de me rapprocher de l'action. (Bon, Valérie a perdu, ce qui n'a pas été une surprise, mais elle s'est quand même bien débrouillée).
3- Finalement, personne ne s'attendait à ce que la championne des poids coq féminins, Ronda Rousey, soit un jour détrônée. C'était dommage, parce que même si elle avait un talent fou pour le combat au sol, elle avait une attitude arrogante et irrespectueuse qui n'est pas, selon moi, compatible avec une position de championne d'arts martiaux. Le problème est désormais réglé : la nouvelle championne, Holly Holm, a mis Rousey KO, avant de prouver en conférence de presse qu'elle est aussi sympathique que talentueuse! :)
Bref, ce gala m'a tenue sur le bout de mon siège! :) Si jamais vous le voyez passer en rediffusion (sur Netflix, notamment, ça arrive régulièrement) ne le manquez pas! :)
mercredi 11 novembre 2015
Rétablir un allaitement mal parti
Bon, billet technique aujourd'hui. Voyez-vous, je me suis fait demander par une connaissance (un peu en panique) comment j'avais fait pour rétablir mon allaitement mal entamé. J'allais lui répondre par courriel, mais ensuite j'ai réalisé que quand ça m'est arrivé, j'avais cherché des infos sur le net sans rien trouver. Donc, je me dévoue.
Avertissement : les paragraphes qui suivent parlent de seins de la façon la moins érotique du monde. Ils pourraient activer l'alerte "trop d'informations" chez certaines personnes. Lisez à vos risques!
Bon, un rappel rapide des faits : pour toutes sortes de raison (impossibilité de faire du peau à peau à la naissance, bébé avec une méga jaunisse et pas beaucoup de force qui s'endormait au sein, absence de support du personnel médical qui aurait dû me dire de tirer mon lait, manque de chance caractérisée de la maman), ma production de lait s'est mal installée à la naissance de ma puce. J'ai à peine remarqué ma montée de lait. Résultat : au bout d'une semaine, ma puce n'avait pas pris de poids. Pire, elle s'est mise à en perdre.
Plusieurs théories ont été envisagées : je manquais de lait ou il n'était pas assez gras ou la puce ne tétait pas bien. En rétrospective, je crois que je manquais de lait. Deux mois plus tard, j'allais découvrir c'était quoi les signaux physiologiques d'un sein plein. À ce moment-là, je n'en avais aucune idée.
Alors on a dû "compléter l'allaitement", c'est-à-dire donner des biberons de formule, en plus des tétées. On a même dû écourter les tétées, parce que ma puce s'épuisait à tirer sur le sein.
Mais je voulais vraiment allaiter. On m'a donc donné du Dompéridone, un médicament qui, dans certains cas, repart la montée de lait. Ça n'a pas marché. Après quelques jours, je me suis mise à prendre également du Chardon béni et du Fénugrec (en gélules vendues dans le département de produits naturels des pharmacies ou dans les boutiques de produits naturels). J'ai eu l'impression que ça a aidé un peu plus.
Mais ce qui m'a vraiment permis de stimuler ma production de lait et de rétablir mon allaitement, ce fut le tire-lait. La méthode que j'ai suivie était simple (mais éprouvante) : je donnais la tétée à ma fille (5 minutes par sein), puis mon chum lui donnait son biberon de complément et moi j'allais tirer mon lait (15 minutes par sein... l'emploi d'un tire-lait électrique double, affectueusement nommé "trayeuse", est donc devenu incontournable, histoire que je fasse autre chose de ma vie). Je tirais après chaque boire, sans exception. Même ceux du milieu de la nuit. J'obtenais 15 à 20 ml de lait, que je mettais de côté et congelais. En théorie, j'aurais pu m'en servir pour "compléter" le boire suivant de ma puce, mais en pratique j'osais pas, puisqu'on avait peur que mon lait ne soit pas assez gras. (En rétrospective, j'aurais dû essayer).
Après quelques jours, ma puce ayant repris des forces et du poids grâce aux biberons de formule, je me suis mise à la laisser téter tant qu'elle était active et avalait bien. Les tétées se sont lentement allongées. Mais ensuite, j'allais toujours tirer mon lait durant 15 minutes.
Entre les boires, la puce (qui avait des coliques) passait beaucoup de temps à dormir collée contre moi, dans le porte-bébé. Comme il faisait chaud, je la plaçais souvent en couche dans mon écharpe de portage, sous laquelle je ne portais moi-même qu'une petite camisole. Je mentionne ce détail, car le contact peau à peau est bon pour la production de lait et le portage nous en a procuré beaucoup (même si c'était pas vraiment l'objectif).
Après environ un mois à ce régime (ouaip, ça a été long!), ma puce s'est mise à régurgiter beaucoup après chaque boire. On a donc diminué légèrement la quantité de complément qu'on lui donnait (on a commencé par retirer 10 ml par boire, puis 10 ml supplémentaires au bout de quelques jours, voyant qu'elle régurgitait encore, etc). Les tétées se sont allongées et sont devenues plus énergiques.
Après environ un mois et demi, la puce s'est mise à s'endormir au sein, satisfaite, après son boire du milieu de la nuit. Plus besoin de complément. J'ai rapidement arrêté de tirer mon lait après ce boire-là (parce que ça me permettait de retourner me coucher plus vite et le sommeil, c'est bon pour la production de lait!).
Puis, peu à peu, on s'est retrouvés à éliminer comme ça le biberon de complément pour un boire, puis un autre, puis un autre encore (on en éliminait un à tous les trois jours environ). Je n'ai pas tout de suite arrêté de tirer mon lait après ces boires de jour, histoire de continuer à encourager ma production. On surveillait étroitement le poids et la santé de la puce, mais elle allait bien. J'ai commencé à voir la lumière au bout du tunnel. Je sentais mes seins devenir lourds avant une tétée.
Finalement, après environ deux mois, ma fille s'est retrouvée à être nourrie exclusivement au sein. J'ai commencé à relâcher la discipline du tire-lait, un boire à la fois, en étant hyper vigilante des signaux de satiété de ma puce. Tout se passait bien. Puis j'ai arrêté de prendre du Fénugrec et du Chardon béni.
Ma puce avait deux mois et demi lorsque j'ai dit adieu à mes bouteilles de produits naturels et remisé mon tire-lait pour quelques semaines (avec tout ce que j'avais de congelé, je n'ai pas eu besoin de me tirer du lait pour un bout de temps!). Après cela, je n'ai plus eu de problème à l'allaiter (même si sa poussée de croissance des trois mois, où elle a demandé le sein toutes les heures pendant 3 jours, m'a fait vraiment peur!) et je l'ai fait pendant 13 mois. Mais je n'aurais jamais réussi à récupérer l'allaitement mal engagé si je n'avais pas eu le support constant de mon chum qui s'occupait de la puce après chaque boire, durant mes séances de tire-lait. (Parce que j'ai pas le genre de bébé qui aurait accepté que je passe 15 minutes sans m'occuper de lui!)
Morale de cette histoire : rétablir un allaitement mal parti, ça se fait, mais c'est de l'ouvrage et c'est une job pour deux personnes.
Avertissement : les paragraphes qui suivent parlent de seins de la façon la moins érotique du monde. Ils pourraient activer l'alerte "trop d'informations" chez certaines personnes. Lisez à vos risques!
Bon, un rappel rapide des faits : pour toutes sortes de raison (impossibilité de faire du peau à peau à la naissance, bébé avec une méga jaunisse et pas beaucoup de force qui s'endormait au sein, absence de support du personnel médical qui aurait dû me dire de tirer mon lait, manque de chance caractérisée de la maman), ma production de lait s'est mal installée à la naissance de ma puce. J'ai à peine remarqué ma montée de lait. Résultat : au bout d'une semaine, ma puce n'avait pas pris de poids. Pire, elle s'est mise à en perdre.
Plusieurs théories ont été envisagées : je manquais de lait ou il n'était pas assez gras ou la puce ne tétait pas bien. En rétrospective, je crois que je manquais de lait. Deux mois plus tard, j'allais découvrir c'était quoi les signaux physiologiques d'un sein plein. À ce moment-là, je n'en avais aucune idée.
Alors on a dû "compléter l'allaitement", c'est-à-dire donner des biberons de formule, en plus des tétées. On a même dû écourter les tétées, parce que ma puce s'épuisait à tirer sur le sein.
Mais je voulais vraiment allaiter. On m'a donc donné du Dompéridone, un médicament qui, dans certains cas, repart la montée de lait. Ça n'a pas marché. Après quelques jours, je me suis mise à prendre également du Chardon béni et du Fénugrec (en gélules vendues dans le département de produits naturels des pharmacies ou dans les boutiques de produits naturels). J'ai eu l'impression que ça a aidé un peu plus.
Mais ce qui m'a vraiment permis de stimuler ma production de lait et de rétablir mon allaitement, ce fut le tire-lait. La méthode que j'ai suivie était simple (mais éprouvante) : je donnais la tétée à ma fille (5 minutes par sein), puis mon chum lui donnait son biberon de complément et moi j'allais tirer mon lait (15 minutes par sein... l'emploi d'un tire-lait électrique double, affectueusement nommé "trayeuse", est donc devenu incontournable, histoire que je fasse autre chose de ma vie). Je tirais après chaque boire, sans exception. Même ceux du milieu de la nuit. J'obtenais 15 à 20 ml de lait, que je mettais de côté et congelais. En théorie, j'aurais pu m'en servir pour "compléter" le boire suivant de ma puce, mais en pratique j'osais pas, puisqu'on avait peur que mon lait ne soit pas assez gras. (En rétrospective, j'aurais dû essayer).
Après quelques jours, ma puce ayant repris des forces et du poids grâce aux biberons de formule, je me suis mise à la laisser téter tant qu'elle était active et avalait bien. Les tétées se sont lentement allongées. Mais ensuite, j'allais toujours tirer mon lait durant 15 minutes.
Entre les boires, la puce (qui avait des coliques) passait beaucoup de temps à dormir collée contre moi, dans le porte-bébé. Comme il faisait chaud, je la plaçais souvent en couche dans mon écharpe de portage, sous laquelle je ne portais moi-même qu'une petite camisole. Je mentionne ce détail, car le contact peau à peau est bon pour la production de lait et le portage nous en a procuré beaucoup (même si c'était pas vraiment l'objectif).
Après environ un mois à ce régime (ouaip, ça a été long!), ma puce s'est mise à régurgiter beaucoup après chaque boire. On a donc diminué légèrement la quantité de complément qu'on lui donnait (on a commencé par retirer 10 ml par boire, puis 10 ml supplémentaires au bout de quelques jours, voyant qu'elle régurgitait encore, etc). Les tétées se sont allongées et sont devenues plus énergiques.
Après environ un mois et demi, la puce s'est mise à s'endormir au sein, satisfaite, après son boire du milieu de la nuit. Plus besoin de complément. J'ai rapidement arrêté de tirer mon lait après ce boire-là (parce que ça me permettait de retourner me coucher plus vite et le sommeil, c'est bon pour la production de lait!).
Puis, peu à peu, on s'est retrouvés à éliminer comme ça le biberon de complément pour un boire, puis un autre, puis un autre encore (on en éliminait un à tous les trois jours environ). Je n'ai pas tout de suite arrêté de tirer mon lait après ces boires de jour, histoire de continuer à encourager ma production. On surveillait étroitement le poids et la santé de la puce, mais elle allait bien. J'ai commencé à voir la lumière au bout du tunnel. Je sentais mes seins devenir lourds avant une tétée.
Finalement, après environ deux mois, ma fille s'est retrouvée à être nourrie exclusivement au sein. J'ai commencé à relâcher la discipline du tire-lait, un boire à la fois, en étant hyper vigilante des signaux de satiété de ma puce. Tout se passait bien. Puis j'ai arrêté de prendre du Fénugrec et du Chardon béni.
Ma puce avait deux mois et demi lorsque j'ai dit adieu à mes bouteilles de produits naturels et remisé mon tire-lait pour quelques semaines (avec tout ce que j'avais de congelé, je n'ai pas eu besoin de me tirer du lait pour un bout de temps!). Après cela, je n'ai plus eu de problème à l'allaiter (même si sa poussée de croissance des trois mois, où elle a demandé le sein toutes les heures pendant 3 jours, m'a fait vraiment peur!) et je l'ai fait pendant 13 mois. Mais je n'aurais jamais réussi à récupérer l'allaitement mal engagé si je n'avais pas eu le support constant de mon chum qui s'occupait de la puce après chaque boire, durant mes séances de tire-lait. (Parce que j'ai pas le genre de bébé qui aurait accepté que je passe 15 minutes sans m'occuper de lui!)
Morale de cette histoire : rétablir un allaitement mal parti, ça se fait, mais c'est de l'ouvrage et c'est une job pour deux personnes.
lundi 9 novembre 2015
Capitaine et pirates
D'ordinaire, un film qui prétend s'être "inspiré de faits réels" me semble aussi tentant qu'une crème glacée aux choux de Bruxelles. Mais c'est à la mode depuis quelques années, alors on n'y échappe pas toujours.
En général, ces films sont mal scénarisés, sans moment de tension dramatique, avec des dialogues plats ou manquant de naturel. Ils souffrent de leur objectif. On veut nous faire comprendre que les faits rapportés sont terribles? On tombe très vite dans le récit de malheurs. On veut montrer le courage d'une personne? On la dépeint de manière tellement héroïque que Captain America en rougirait! Bref, on gomme les défauts, on oublie les nuances et le résultat final n'est ni informatif, ni divertissant.
Cependant, il existe des exceptions et le film "Captain Phillips/ Capitaine Phillips", mettant en vedette Tom Hanks et découvert par hasard sur Netflix, en est une. (Ouais, je sais, le film est sorti en 2013, mais bon... j'l'avais pas encore vu!)
Ce film raconte la prise, réelle, d'un cargo américain par des pirates somaliens, du point de vue de Phillips, le capitaine du navire. La force du récit (outre le jeu impressionnant des comédiens) réside dans le fait qu'on n'a pas hésité à humaniser les personnages : Phillips est un capitaine à l'ancienne, très strict et rigide, ce que son équipage n'apprécie pas nécessairement, l'équipage n'est pas toujours aussi prudent qu'il devrait l'être, tandis que les Somaliens sont de jeunes hommes majoritairement sympathiques, poussés vers la piraterie par manque d'alternative économique. Ainsi, il n'y a pas de méchants ou de gentils dans cette histoire. Seulement des gens qui vont passer le film à tenter de survivre de leur mieux.
Je ne vous dévoilerai pas davantage l'intrigue, histoire de ne pas amoindrir la belle tension que les scénaristes ont réussi à créer. Oh, bien sûr, on se doute depuis le début que Phillips va se sortir vivant de l'aventure, mais on passe beaucoup de temps à se demander dans quel état il sera. Et s'il sera le seul à survivre.
Si vous avez envie d'une histoire de pirates modernes au rythme relativement lent, mais toujours soutenu, je vous recommande ce film. Vous viendrez ensuite me dire si vous auriez, vous aussi, voulu que quelqu'un fasse un câlin au capitaine dans la scène finale.
En général, ces films sont mal scénarisés, sans moment de tension dramatique, avec des dialogues plats ou manquant de naturel. Ils souffrent de leur objectif. On veut nous faire comprendre que les faits rapportés sont terribles? On tombe très vite dans le récit de malheurs. On veut montrer le courage d'une personne? On la dépeint de manière tellement héroïque que Captain America en rougirait! Bref, on gomme les défauts, on oublie les nuances et le résultat final n'est ni informatif, ni divertissant.
Cependant, il existe des exceptions et le film "Captain Phillips/ Capitaine Phillips", mettant en vedette Tom Hanks et découvert par hasard sur Netflix, en est une. (Ouais, je sais, le film est sorti en 2013, mais bon... j'l'avais pas encore vu!)
Ce film raconte la prise, réelle, d'un cargo américain par des pirates somaliens, du point de vue de Phillips, le capitaine du navire. La force du récit (outre le jeu impressionnant des comédiens) réside dans le fait qu'on n'a pas hésité à humaniser les personnages : Phillips est un capitaine à l'ancienne, très strict et rigide, ce que son équipage n'apprécie pas nécessairement, l'équipage n'est pas toujours aussi prudent qu'il devrait l'être, tandis que les Somaliens sont de jeunes hommes majoritairement sympathiques, poussés vers la piraterie par manque d'alternative économique. Ainsi, il n'y a pas de méchants ou de gentils dans cette histoire. Seulement des gens qui vont passer le film à tenter de survivre de leur mieux.
Je ne vous dévoilerai pas davantage l'intrigue, histoire de ne pas amoindrir la belle tension que les scénaristes ont réussi à créer. Oh, bien sûr, on se doute depuis le début que Phillips va se sortir vivant de l'aventure, mais on passe beaucoup de temps à se demander dans quel état il sera. Et s'il sera le seul à survivre.
Si vous avez envie d'une histoire de pirates modernes au rythme relativement lent, mais toujours soutenu, je vous recommande ce film. Vous viendrez ensuite me dire si vous auriez, vous aussi, voulu que quelqu'un fasse un câlin au capitaine dans la scène finale.
mercredi 4 novembre 2015
L'écrivaine et la famille
La plupart des écrivaines que j'admire n'ont jamais eu d'enfant. Et celles qui ont été interrogées à ce sujet ont été très franches : elles savent que si elles avaient eu une famille, elles n'auraient pas connu la même carrière littéraire. Elles auraient écrit moins. Ou commencé plus tard. Ou peut-être jamais, qui sait?
Dès que j'ai commencé à publier, je me suis fait une promesse : moi, je parviendrais à concilier famille et écriture. Je ne savais juste pas comment.
Dans ma tête d'écrivaine débutante, je croyais encore qu'il me serait possible d'occuper un boulot à temps plein, d'avoir deux enfants et d'écrire à temps partiel. Je me disais que même si je devais passer quelques années sans écrire quand mes enfants seraient jeunes, j'y survivrais. Ahahahaha! Elle est bonne! Heureusement que la vie m'a permis d'abandonner le boulot à temps plein. Parce que je sais à présent que, non, je ne peux pas survivre à une longue période sans écrire. À chaque fois, je frôle la dépression.
Quand j'ai pu me libérer de l'emploi alimentaire, avec la puce à l'état d'embryon dans ma bedaine, je pensais encore, naïvement, que ma fille aurait bientôt un petit frère ou une petite sœur pour lui tenir compagnie. Après tout, je connaissais plein d'écrivains qui avaient plusieurs enfants et une belle carrière. J'avais juste oublié un détail : ces écrivains, masculins, avaient l'avantage tout simple de ne pas être la maman! Maintenant, je vois bien que même si mon chum est le papa le plus génial que la terre ait portée (à la limite, j'accepte qu'il soit ex-aequo avec d'autres), il finit toujours par arriver un moment où c'est moi que ma puce veut voir. D'habitude, ça coïncide avec l'instant où je viens enfin de me concentrer sur mon texte.
Oh, il y a aussi des écrivaines avec multiples enfants qui ont des carrières intéressantes. Mais elles ont souvent commencé sur le tard, une fois les enfants élevés. Enfants qu'elles ont eu jeunes. Ce qui n'est pas mon cas. (Remarquez, j'ai bien essayé, mais la nature voulait pas). Recommencer ma carrière littéraire à 50 ans, merci, mais non!
De toute façon, ces rêves d'un deuxième bébé, c'était avant les complications de la grossesse et les problèmes de la puce à la naissance. C'était avant, aussi, que je découvre les limites de ma patience. J'adore ma puce, mais garder mon calme pendant ses crises, rester douce quand elle devient agressive, demeurer zen quand elle n'écoute pas et se met en danger, ça me demande toutes mes ressources. Je termine chaque journée complètement épuisée, à bout de nerfs. Même si elle se couche tôt, j'ai du mal à écrire le soir tellement je suis mentalement vidée. Et quand je n'écris pas, mon moral baisse, et le moral bas n'aide pas à être compréhensive et patiente. Cercle vicieux.
Alors, avoir un deuxième enfant? Pour moi, c'est impensable. Non seulement je mettrais ma santé physique (et celle du bébé) en danger, non seulement nos finances exigeraient que je reprenne ensuite un emploi de bureau, mais, en plus, je ne m'en sens tout simplement pas la capacité.
Un moment donné, faut savoir reconnaître nos limites. Je trouve qu'avoir un enfant, c'est déjà une bonne façon de concilier famille et écriture. Y'a pas beaucoup d'écrivaines qui ont essayé cette voix mitoyenne. On verra bien ce que ça donne.
Cela dit (avant que vous m'écriviez tous en cœur "tu vas changer d'idée"), je ne ferme pas complètement la porte à un autre bébé (traduction : aucune contraception chirurgicale n'a été utilisée). Pour le moment, je ne ressens plus l'appel de la maternité. Peut-être que ça reviendra (et qu'il me "poussera" alors de la patience supplémentaire). Peut-être pas.
L'appel de la plume, lui, retentit plus fort que jamais.
Dès que j'ai commencé à publier, je me suis fait une promesse : moi, je parviendrais à concilier famille et écriture. Je ne savais juste pas comment.
Dans ma tête d'écrivaine débutante, je croyais encore qu'il me serait possible d'occuper un boulot à temps plein, d'avoir deux enfants et d'écrire à temps partiel. Je me disais que même si je devais passer quelques années sans écrire quand mes enfants seraient jeunes, j'y survivrais. Ahahahaha! Elle est bonne! Heureusement que la vie m'a permis d'abandonner le boulot à temps plein. Parce que je sais à présent que, non, je ne peux pas survivre à une longue période sans écrire. À chaque fois, je frôle la dépression.
Quand j'ai pu me libérer de l'emploi alimentaire, avec la puce à l'état d'embryon dans ma bedaine, je pensais encore, naïvement, que ma fille aurait bientôt un petit frère ou une petite sœur pour lui tenir compagnie. Après tout, je connaissais plein d'écrivains qui avaient plusieurs enfants et une belle carrière. J'avais juste oublié un détail : ces écrivains, masculins, avaient l'avantage tout simple de ne pas être la maman! Maintenant, je vois bien que même si mon chum est le papa le plus génial que la terre ait portée (à la limite, j'accepte qu'il soit ex-aequo avec d'autres), il finit toujours par arriver un moment où c'est moi que ma puce veut voir. D'habitude, ça coïncide avec l'instant où je viens enfin de me concentrer sur mon texte.
Oh, il y a aussi des écrivaines avec multiples enfants qui ont des carrières intéressantes. Mais elles ont souvent commencé sur le tard, une fois les enfants élevés. Enfants qu'elles ont eu jeunes. Ce qui n'est pas mon cas. (Remarquez, j'ai bien essayé, mais la nature voulait pas). Recommencer ma carrière littéraire à 50 ans, merci, mais non!
De toute façon, ces rêves d'un deuxième bébé, c'était avant les complications de la grossesse et les problèmes de la puce à la naissance. C'était avant, aussi, que je découvre les limites de ma patience. J'adore ma puce, mais garder mon calme pendant ses crises, rester douce quand elle devient agressive, demeurer zen quand elle n'écoute pas et se met en danger, ça me demande toutes mes ressources. Je termine chaque journée complètement épuisée, à bout de nerfs. Même si elle se couche tôt, j'ai du mal à écrire le soir tellement je suis mentalement vidée. Et quand je n'écris pas, mon moral baisse, et le moral bas n'aide pas à être compréhensive et patiente. Cercle vicieux.
Alors, avoir un deuxième enfant? Pour moi, c'est impensable. Non seulement je mettrais ma santé physique (et celle du bébé) en danger, non seulement nos finances exigeraient que je reprenne ensuite un emploi de bureau, mais, en plus, je ne m'en sens tout simplement pas la capacité.
Un moment donné, faut savoir reconnaître nos limites. Je trouve qu'avoir un enfant, c'est déjà une bonne façon de concilier famille et écriture. Y'a pas beaucoup d'écrivaines qui ont essayé cette voix mitoyenne. On verra bien ce que ça donne.
Cela dit (avant que vous m'écriviez tous en cœur "tu vas changer d'idée"), je ne ferme pas complètement la porte à un autre bébé (traduction : aucune contraception chirurgicale n'a été utilisée). Pour le moment, je ne ressens plus l'appel de la maternité. Peut-être que ça reviendra (et qu'il me "poussera" alors de la patience supplémentaire). Peut-être pas.
L'appel de la plume, lui, retentit plus fort que jamais.
lundi 2 novembre 2015
La puce devient coccinelle
Pour l'Halloween, ma puce est devenue une coccinelle le temps d'une soirée.
Par contre, quand j'ai voulu immortaliser le costume, j'ai découvert que la différence entre un bébé de trois mois et un bébé de quinze mois, c'est que le nourrisson, il ne bouge pas (ou presque) pendant les photos!
Par contre, quand j'ai voulu immortaliser le costume, j'ai découvert que la différence entre un bébé de trois mois et un bébé de quinze mois, c'est que le nourrisson, il ne bouge pas (ou presque) pendant les photos!
La plupart des photos avaient donc l'air de ça. |
Jusqu'à ce que mon chum attrape la bestiole! (Elle rit, mais en fait elle détestait son costume parce que le tissu la piquait, alors on lui a mis un chandail dessous) |
Photo pseudo artistique d'une coccinelle qui s'en va explorer la maison des amis qui nous ont reçu à souper. |
On a pas passé de porte en porte avec la puce. J'ai vu des parents qui faisaient la tournée avec des bambins de son âge, mais comme on ne veut pas la laisser manger des bonbons pour le moment (on la trouve trop jeune pour le sucre), on s'est dit que passer avec elle et bouffer sa récolte ensuite, ce serait vraiment juste de l'exploitation d'enfant! ;)
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