Coudonc, je remarque que ça fait un bon mois que j'ai parlé de mes lectures. Que se passe-t-il? Je n'ai quand même pas lu uniquement des trucs abjectes impossibles à commenter sans me faire des ennemis mortels!
Voyons que je regarde mes piles de "livres à classer dans ma bibliothèque". Dernièrement, j'ai lu...
"Samurai Commander (2)" de Turnbull.
Et les manuels "Criminologie générale", ainsi que "Criminologie et réaction sociale" de Rizkalla.
Mouais... Tout s'explique.
Recherche, recherche, quand tu nous tiens! ;)
Et vous, qu'est-ce que vous lisez de bon ces temps-ci?
mercredi 31 octobre 2012
mardi 30 octobre 2012
Exercice de traduction
Trouvez, me demande mon manuel de traduction, les erreurs de traduction dans la phrase suivante :
"Comparé avec mes amis, ça l'a va pas si pire dans mon cours de traduction."
Ayoye! Mes yeux saignent! (© Guillaume Voisine) Par où commencer?!? Ah tiens, j'ai juste une petite ligne pour répondre, pourtant la phrase est quasiment à réécrire en entier. Bizarre...
Je jette un coup d'oeil au corrigé. Qu'est-ce qui ne va pas d'après lui? Le prépositionnellement incorrect "Comparé avec"? L'horrible "ça l'a va"? Le passable, mais douteux "pas si pire"?
Ah non, le corrigé me dit que l'erreur que j'aurais dû relever est le "Comparé", qui devrait être remplacé par "Contrairement", et la préposition est ajustée pour donner "Contrairement à mes amis".
Euh... Ça veut même pas dire la même chose!!!
Pffff... Je veux ben croire que le but de mon cours est de m'apprendre à traduire en anglais, mais quand un manuel de traduction massacre le français à ce point-là, on est en droit de se poser des questions, hein? J'espère juste que les exemples anglais ont été mieux conçus...
"Comparé avec mes amis, ça l'a va pas si pire dans mon cours de traduction."
Ayoye! Mes yeux saignent! (© Guillaume Voisine) Par où commencer?!? Ah tiens, j'ai juste une petite ligne pour répondre, pourtant la phrase est quasiment à réécrire en entier. Bizarre...
Je jette un coup d'oeil au corrigé. Qu'est-ce qui ne va pas d'après lui? Le prépositionnellement incorrect "Comparé avec"? L'horrible "ça l'a va"? Le passable, mais douteux "pas si pire"?
Ah non, le corrigé me dit que l'erreur que j'aurais dû relever est le "Comparé", qui devrait être remplacé par "Contrairement", et la préposition est ajustée pour donner "Contrairement à mes amis".
Euh... Ça veut même pas dire la même chose!!!
Pffff... Je veux ben croire que le but de mon cours est de m'apprendre à traduire en anglais, mais quand un manuel de traduction massacre le français à ce point-là, on est en droit de se poser des questions, hein? J'espère juste que les exemples anglais ont été mieux conçus...
lundi 29 octobre 2012
Fleurs de cerisier (3)
C'était une collègue de travail, aussi forte en gueule et en caractère que je peux l'être par moment. On avait eu des moments durs, mais depuis quelques années, on s'était rapprochées.
Elle avait adoré le premier Hanaken.
Je lui ai donc dédicacé le second tome, parce qu'au moment où j'ai commencé à l'écrire, son corps s'était changé en champ de bataille : la médecine y affrontait le cancer.
Elle n'était pas seule dans ce cas. Elle partageait sa maladie, et la dédicace, avec une autre amie-collègue-de-travail, ainsi qu'avec mon premier éditeur.
Trois fleurs de cerisier, soumises aux caprices du vent. Comme nous le sommes tous, même si on l'oublie souvent.
Le vent a soufflé. Les deux autres fleurs ont tenues. Elle s'est envolée.
Rager ne sert à rien. Peut-être un jour vaincrons-nous le cancer, mais le jour est encore loin où nous vaincrons la mort. Pour le moment, c'est la fragilité de la vie qui lui confère sa valeur. Il faut trouver le temps de la savourer. C'est la fragilité des fleurs qui leur confère leur beauté.
Il faut les admirer, les fixer dans nos mémoires et chérir leur souvenir.
Elle avait adoré le premier Hanaken.
Je lui ai donc dédicacé le second tome, parce qu'au moment où j'ai commencé à l'écrire, son corps s'était changé en champ de bataille : la médecine y affrontait le cancer.
Elle n'était pas seule dans ce cas. Elle partageait sa maladie, et la dédicace, avec une autre amie-collègue-de-travail, ainsi qu'avec mon premier éditeur.
Trois fleurs de cerisier, soumises aux caprices du vent. Comme nous le sommes tous, même si on l'oublie souvent.
Le vent a soufflé. Les deux autres fleurs ont tenues. Elle s'est envolée.
Rager ne sert à rien. Peut-être un jour vaincrons-nous le cancer, mais le jour est encore loin où nous vaincrons la mort. Pour le moment, c'est la fragilité de la vie qui lui confère sa valeur. Il faut trouver le temps de la savourer. C'est la fragilité des fleurs qui leur confère leur beauté.
Il faut les admirer, les fixer dans nos mémoires et chérir leur souvenir.
vendredi 26 octobre 2012
Remise en question
Il y a quelques années, je discutais avec une connaissance, peintre talentueuse à ses heures.
- Je ne veux pas essayer d'en faire un métier, me disait-elle. Je connais beaucoup d'artiste et ils sont toujours en train de se remettre en question. Je ne pourrais pas vivre comme ça.
Avec le recul, j'ai à présent l'impression que cette personne avait pris le problème par le mauvais bout.
À ce que je sache, l'artiste ne se remet pas en question volontairement, mais c'est parce qu'il se remet en question qu'il est un artiste.
Personnellement, même si je ne créais rien, je vivrais quand même des questionnements et des incertitudes constantes. Alors tant qu'à faire, aussi bien les sublimer par la création! ;)
Je sais pas pour vous, mais j'ai souvent l'impression que c'est la seule chose qui me garde saine d'esprit!
- Je ne veux pas essayer d'en faire un métier, me disait-elle. Je connais beaucoup d'artiste et ils sont toujours en train de se remettre en question. Je ne pourrais pas vivre comme ça.
Avec le recul, j'ai à présent l'impression que cette personne avait pris le problème par le mauvais bout.
À ce que je sache, l'artiste ne se remet pas en question volontairement, mais c'est parce qu'il se remet en question qu'il est un artiste.
Personnellement, même si je ne créais rien, je vivrais quand même des questionnements et des incertitudes constantes. Alors tant qu'à faire, aussi bien les sublimer par la création! ;)
Je sais pas pour vous, mais j'ai souvent l'impression que c'est la seule chose qui me garde saine d'esprit!
jeudi 25 octobre 2012
Scène de bureau (8)
Sur l'heure du dîner, une collègue passe devant mon bureau alors que je suis en train de lire.
Collègue, curieuse - Qu'est-ce que tu lis?
Moi - Un traité de psychologie.
Collègue, encore plus curieuse, parce qu'elle aime bien ce que j'écris - Est-ce que c'est pour une de tes histoires?
Moi, avec un soupir de découragement - Non, c'est pour essayer de comprendre comment interagir avec Me Bizarre.
Collègue - Tu devrais plutôt essayer la sorcellerie.
Moi - Quoi?!?
Collègue, hilare - J'suis sûre qu'il doit exister un sort pour le renvoyer dans sa dimension d'origine!
C'est ça qui arrive quand on conseille à nos collègues de lire du fantastique pis de regarder "Supernatural"! ;)
Collègue, curieuse - Qu'est-ce que tu lis?
Moi - Un traité de psychologie.
Collègue, encore plus curieuse, parce qu'elle aime bien ce que j'écris - Est-ce que c'est pour une de tes histoires?
Moi, avec un soupir de découragement - Non, c'est pour essayer de comprendre comment interagir avec Me Bizarre.
Collègue - Tu devrais plutôt essayer la sorcellerie.
Moi - Quoi?!?
Collègue, hilare - J'suis sûre qu'il doit exister un sort pour le renvoyer dans sa dimension d'origine!
C'est ça qui arrive quand on conseille à nos collègues de lire du fantastique pis de regarder "Supernatural"! ;)
mercredi 24 octobre 2012
Une nouvelle pointe pour ma plume?
J'étais en train d'établir ma liste des priorités des prochains mois côté projets d'écriture (comme j'ai pas le temps de les avancer ces temps-ci à cause de mon cours de traduction, mettons qu'ils s'accumulent) lorsque je me suis fait accrocher par une fille du bureau.
Collègue - Ce serait le fun que tu nous racontes une histoire pendant le party de Noël. Notre thème cette année, c'est justement de mettre les talents du bureau à l'honneur.
Mon réflexe a été d'expliquer que je suis écrivaine, pas conteuse. Que ce sont deux disciplines complètement différentes. Que je pouvais leur référer des conteurs s'ils le voulaient...
Et je me suis rattrappée juste à temps.
Parce que, voyez-vous, l'art de conter me fascine. C'est à mi-chemin entre le théâtre (pour lequel j'ai beaucoup de goût, mais pas tellement de talent) et la nouvelle (pour laquelle j'ai plus d'aptitude). Et puis mes meilleurs souvenirs d'enfance, ce sont ces moments où mon père s'assoyait à côté de moi sur mon lit pour me raconter les histoires qu'il était en train de lire. C'était tellement plus magique que la simple lecture d'un texte...
Alors j'ai dit que oui, pas de problème, je leur ferais un conte de Noël. Tout en me disant que c'est une bonne occasion de m'essayer à l'art du conte et que si j'arrive à le développer, ça me fera une pointe de plus pour ma plume!
J'ai donc fais sonner le téléphone arabe et obtenu de précieux conseils (merci milles fois à Éric Gauthier, si je m'en sors bien, ce sera grâce à lui).
Maintenant, il ne me reste qu'à écrire un conte. De Noël. Pas comme celui-là. Un vrai.
J'suis pas sortie du bois, hein?
Collègue - Ce serait le fun que tu nous racontes une histoire pendant le party de Noël. Notre thème cette année, c'est justement de mettre les talents du bureau à l'honneur.
Mon réflexe a été d'expliquer que je suis écrivaine, pas conteuse. Que ce sont deux disciplines complètement différentes. Que je pouvais leur référer des conteurs s'ils le voulaient...
Et je me suis rattrappée juste à temps.
Parce que, voyez-vous, l'art de conter me fascine. C'est à mi-chemin entre le théâtre (pour lequel j'ai beaucoup de goût, mais pas tellement de talent) et la nouvelle (pour laquelle j'ai plus d'aptitude). Et puis mes meilleurs souvenirs d'enfance, ce sont ces moments où mon père s'assoyait à côté de moi sur mon lit pour me raconter les histoires qu'il était en train de lire. C'était tellement plus magique que la simple lecture d'un texte...
Alors j'ai dit que oui, pas de problème, je leur ferais un conte de Noël. Tout en me disant que c'est une bonne occasion de m'essayer à l'art du conte et que si j'arrive à le développer, ça me fera une pointe de plus pour ma plume!
J'ai donc fais sonner le téléphone arabe et obtenu de précieux conseils (merci milles fois à Éric Gauthier, si je m'en sors bien, ce sera grâce à lui).
Maintenant, il ne me reste qu'à écrire un conte. De Noël. Pas comme celui-là. Un vrai.
J'suis pas sortie du bois, hein?
mardi 23 octobre 2012
L'écrivaine en bonhomme Lego
Pour faire plaisir à Isa :
La ressemblance est évidente, non?
Soit dit en passant, mon équipement est un ramassis des meilleures pièces protectrices glanées ici et là alors que Vincent et moi explorions le monde des arts martiaux. Mon dobock de taekwondo ITF n'a pas grand rapport avec le reste : seules les protections de pied et de tibia viennent de cet art martial. Je continue de porter l'uniforme parce qu'il est merveilleux pour absorber la sueur! (Et la ceinture le tient fermé). Le plastron est issu du taekwondo olympique, les gants et le casque sont conçus pour la boxe, tandis que mon protège-dents a été acheté pour le jiu-jitsu. Hep, c'est pas pour rien qu'on dit "arts martiaux mixtes".
Bon, ça fait les photos là!
La ressemblance est évidente, non?
Soit dit en passant, mon équipement est un ramassis des meilleures pièces protectrices glanées ici et là alors que Vincent et moi explorions le monde des arts martiaux. Mon dobock de taekwondo ITF n'a pas grand rapport avec le reste : seules les protections de pied et de tibia viennent de cet art martial. Je continue de porter l'uniforme parce qu'il est merveilleux pour absorber la sueur! (Et la ceinture le tient fermé). Le plastron est issu du taekwondo olympique, les gants et le casque sont conçus pour la boxe, tandis que mon protège-dents a été acheté pour le jiu-jitsu. Hep, c'est pas pour rien qu'on dit "arts martiaux mixtes".
Bon, ça fait les photos là!
lundi 22 octobre 2012
J'ai reçu un cadeau
Mon chéri m'a offert un cadeau en fin de semaine.
Il m'a donné ça :
C'est un nouveau casque pour nos entraînements de combat.
Après l'avoir mis à l'épreuve hier, il se révèle très efficace : aujourd'hui j'ai mal partout, sauf à la tête! :p
(Anecdote : lorsqu'on s'entraîne au combat style arts martiaux mixtes, on met des protèges-tibia, des protèges-pied, des plastrons, des casques, des protèges-dents et de gros gants de boxe... Pis une fois tout équipés, on a une allure de ti bonhomme lego!)
Il m'a donné ça :
C'est un nouveau casque pour nos entraînements de combat.
Après l'avoir mis à l'épreuve hier, il se révèle très efficace : aujourd'hui j'ai mal partout, sauf à la tête! :p
(Anecdote : lorsqu'on s'entraîne au combat style arts martiaux mixtes, on met des protèges-tibia, des protèges-pied, des plastrons, des casques, des protèges-dents et de gros gants de boxe... Pis une fois tout équipés, on a une allure de ti bonhomme lego!)
vendredi 19 octobre 2012
Celle que je ne voulais pas être
Quand j'étais petite, je m'imaginais adulte, écrivaine, travaillant jour après jour dans mon bureau-bibliothèque chaleureux, près d'une fenêtre ouverte sur la nature, et sortant de mon antre trois ou quatre fois par année pour rencontrer mes lecteurs lors des salons du livre...
Pendant mon cégep en littérature, on m'a ramenée à la réalité. Des professeurs nous ont expliqué la réalité du milieu littéraire : beaucoup d'appelés, peu d'élus et encore moins d'écrivains publiés qui vivaient de leur plume. Ils ont présenté une image de l'écrivain beaucoup plus juste : celle de l'artiste jonglant entre son emploi alimentaire et sa carrière d'auteur, bouclant ses fins de mois de peine et de misère, se livrant à la course aux subventions, au réseautage effréné pour obtenir des animations scolaires et arrachant ses précieuses heures d'écriture à des nuits déjà trop courtes.
Je n'avais pas envie de cette vie-là. J'étais née et j'avais grandi dans une famille de la classe moyenne (maison de banlieue, piscine, une voiture par adulte, télé câblée, sorties au restaurant, satisfaction immédiate de tous les besoins matériels et d'une bonne partie des désirs) et je n'imaginais pas un autre style de vie. Et en me comparant honnêtement aux autres étudiants de mon programme, je ne croyais pas avoir ce qu'il fallait pour percer. J'étais dépourvue de leur étincelle de génie, de leur gentil bordélisme qui me semblait éminemment créatif et essentiel à tout véritable artiste. Mais, surtout, j'étais dépourvue de la pensée positive qui faisait se dire aux autres que, pour eux, ça irait autrement.
Alors, au lieu de m'inscrire en littérature à l'université, j'ai pris la voie de l'histoire, en me disant que je deviendrais prof et que je pourrais peut-être, un jour, écrire des romans historiques pendant mes étés de congé. Je ne savais pas que dans la profession très respectée d'enseignant au collégial, il y a également beaucoup d'appelés et peu d'heureux élus titulaires d'un poste à temps plein, surtout à Montréal. Ni à quel point c'est prenant un boulot de prof. Je n'ai jamais complètement arrêté d'écrire, parce que j'avais besoin de coucher des mots sur le papier, mais je n'espérais plus vraiment que ça fonctionne. Je n'ai plus envoyé de texte, sauf une petite nouvelle policière, écrite entre deux chapitres de mémoire de maîtrise...
J'ai fini mes études, commencé à travailler... et un jour j'ai reçu un courriel : la petite nouvelle policière a été acceptée chez Alibis. C'était Le Double. J'en ai été chamboulée. Avais-je donc ce qu'il fallait pour percer? Puis tout a déboulé. Mon contrat d'enseignante s'est terminé. Je me suis mise au secrétariat, "en attendant". J'ai ouvert ce blogue. Mis autant d'énergie à écrire que j'en avais mis à étudier ou à enseigner. J'ai publié à nouveau des textes courts. Une fois, deux fois... Gagné un prix. Publié un roman. Puis un autre.
Et me voilà, jonglant entre la job qui paye les comptes et l'embryon de carrière d'auteur, piétonne par choix, boudant les restaurants au nom de ma santé diététique et financière, distinguant soigneusement mes désirs de mes besoins, me livrant à la course aux subventions, au réseautage pour obtenir des animations, troquant parfois le sommeil pour l'écriture, envisageant rêveusement le jour où j'écrirai à temps plein, au risque d'avoir des fins de mois difficiles...
Bref, me voilà celle que je ne voulais pas être. Et vous savez quoi?
C'est dur, mais j'adore ça.
Pendant mon cégep en littérature, on m'a ramenée à la réalité. Des professeurs nous ont expliqué la réalité du milieu littéraire : beaucoup d'appelés, peu d'élus et encore moins d'écrivains publiés qui vivaient de leur plume. Ils ont présenté une image de l'écrivain beaucoup plus juste : celle de l'artiste jonglant entre son emploi alimentaire et sa carrière d'auteur, bouclant ses fins de mois de peine et de misère, se livrant à la course aux subventions, au réseautage effréné pour obtenir des animations scolaires et arrachant ses précieuses heures d'écriture à des nuits déjà trop courtes.
Je n'avais pas envie de cette vie-là. J'étais née et j'avais grandi dans une famille de la classe moyenne (maison de banlieue, piscine, une voiture par adulte, télé câblée, sorties au restaurant, satisfaction immédiate de tous les besoins matériels et d'une bonne partie des désirs) et je n'imaginais pas un autre style de vie. Et en me comparant honnêtement aux autres étudiants de mon programme, je ne croyais pas avoir ce qu'il fallait pour percer. J'étais dépourvue de leur étincelle de génie, de leur gentil bordélisme qui me semblait éminemment créatif et essentiel à tout véritable artiste. Mais, surtout, j'étais dépourvue de la pensée positive qui faisait se dire aux autres que, pour eux, ça irait autrement.
Alors, au lieu de m'inscrire en littérature à l'université, j'ai pris la voie de l'histoire, en me disant que je deviendrais prof et que je pourrais peut-être, un jour, écrire des romans historiques pendant mes étés de congé. Je ne savais pas que dans la profession très respectée d'enseignant au collégial, il y a également beaucoup d'appelés et peu d'heureux élus titulaires d'un poste à temps plein, surtout à Montréal. Ni à quel point c'est prenant un boulot de prof. Je n'ai jamais complètement arrêté d'écrire, parce que j'avais besoin de coucher des mots sur le papier, mais je n'espérais plus vraiment que ça fonctionne. Je n'ai plus envoyé de texte, sauf une petite nouvelle policière, écrite entre deux chapitres de mémoire de maîtrise...
J'ai fini mes études, commencé à travailler... et un jour j'ai reçu un courriel : la petite nouvelle policière a été acceptée chez Alibis. C'était Le Double. J'en ai été chamboulée. Avais-je donc ce qu'il fallait pour percer? Puis tout a déboulé. Mon contrat d'enseignante s'est terminé. Je me suis mise au secrétariat, "en attendant". J'ai ouvert ce blogue. Mis autant d'énergie à écrire que j'en avais mis à étudier ou à enseigner. J'ai publié à nouveau des textes courts. Une fois, deux fois... Gagné un prix. Publié un roman. Puis un autre.
Et me voilà, jonglant entre la job qui paye les comptes et l'embryon de carrière d'auteur, piétonne par choix, boudant les restaurants au nom de ma santé diététique et financière, distinguant soigneusement mes désirs de mes besoins, me livrant à la course aux subventions, au réseautage pour obtenir des animations, troquant parfois le sommeil pour l'écriture, envisageant rêveusement le jour où j'écrirai à temps plein, au risque d'avoir des fins de mois difficiles...
Bref, me voilà celle que je ne voulais pas être. Et vous savez quoi?
C'est dur, mais j'adore ça.
jeudi 18 octobre 2012
Tu sais que (littéraire 2)
Tu sais que tes amis ont enfin compris comment fonctionne la littérature quand ils partent à rire en même temps que toi lorsqu'une de leurs connaissances te demande : "Deux romans! Wow! Alors tu vis de ta plume maintenant?"
Tu sais que la personne en face de toi est pleine de bonnes intentions, mais ne connaît rien au milieu littéraire quand elle te dit : "Tu ferais pas plus d'argent si tu te publiais toi-même?" (Réponse : peut-être en terme de vente, mais je ne serais pas éligible aux bourses, résidences et autres subventions.)
Tu sais que y'a des gens qui vivent dans une réalité parallèle lorsqu'on te dit : "Tu devrais te faire inviter à Tout le monde en parle pour jaser de ton livre. Là t'en vendrais!"
Tu sais que tu as rencontré beaucoup trop d'habitants de ces mondes parallèles lorsque t'es rendue à répondre : "Ben oui, toi, j'y avais tellement pas pensé!"
Tu sais que la personne en face de toi est pleine de bonnes intentions, mais ne connaît rien au milieu littéraire quand elle te dit : "Tu ferais pas plus d'argent si tu te publiais toi-même?" (Réponse : peut-être en terme de vente, mais je ne serais pas éligible aux bourses, résidences et autres subventions.)
Tu sais que y'a des gens qui vivent dans une réalité parallèle lorsqu'on te dit : "Tu devrais te faire inviter à Tout le monde en parle pour jaser de ton livre. Là t'en vendrais!"
Tu sais que tu as rencontré beaucoup trop d'habitants de ces mondes parallèles lorsque t'es rendue à répondre : "Ben oui, toi, j'y avais tellement pas pensé!"
mercredi 17 octobre 2012
Extrait - China-man versus le Troglodyte du Réso
Ici Luc Dagenais, l'archiviste SBF (sans blogue fixe). Vous trouverez ci-dessous un extrait de la nouvelle que je publie dans le numéro 134 de la revue Moebius. Pour l'anecdote, ce numéro, placé sous le thème des arts martiaux, pouvait présenter ceux-ci sous un jour artistique, spirituel, philosophique, voire humoristique, mais ils devaient être dépourvus de toute violence martiale; « pas question d’aller couper des têtes ou de blesser qui que ce soit », dit l’éditorial... raison pour laquelle Gen est absente du sommaire! Elle me prête quand même son blogue, comme quoi c'est pas parce qu'on apprécie les affrontements physiques qu'on est rancunière...
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China-man versus le Troglodyte du Réso
Pleine page sur l’agora du complexe Desjardins, vue d’ensemble en plongée. Là où se trouve habituellement la fontaine, un décor hyperréaliste d’entrepôt portuaire glauque. Au centre, assis sur une caisse de “Farine de tapioca Cheng spécial importation grade A”, China-Man, le superhéros du Chinatown de Montréal. Tout autour, des journalistes, des photographes et des fans, beaucoup de fans, jeunes et moins jeunes, asiatiques et moins asiatiques...
... China-Man. Son armure rouge et blanche arborant un dragon doré (aux couleurs de la compagnie Bubulles thé Cheng de Montréal inc., propriété de son oncle adoptif Wen) scintille de mille feux sous les flashs. Sous l’oeil des caméras, il impose le respect, respire le calme et l’assurance...
... Nouvelle page, cartouche : “Pendant ce temps, au sud du Chinatown…” Arrivant d’on ne sait trop où, un monstre sous-humain : teint blafard, muscles effilés, yeux injectés de sang, lèvre inférieure pendante laissant couler un épais filet de bave, tignasse hirsute (qui ferait l’envie de Rasta-Man, le superhéros jamaïcain oeuvrant aux abords du métro Plamondon) tombant en bataille sur ses épaules. Le tout vêtu de loques couvrant stratégiquement les hanches. Il avance dans un couloir anonyme, aiguisant ses griffes sur la brique. Screeech! C’est une légende, un mythe, il s’agit de cet ouvrier qui, s’étant perdu dans les couloirs de la Place-Ville-Marie lors de sa construction dans les années soixante, n’est jamais parvenu à ressortir, depuis, du labyrinthe qu’est le Montréal souterrain. C’est… Caractères rouges en gras et perspective s’éloignant vers la droite : le Troglodyte du Réso! Doum Doum Dooouuummm! Il a faim, il a la haine, et il se dirige vers…
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China-man versus le Troglodyte du Réso
Pleine page sur l’agora du complexe Desjardins, vue d’ensemble en plongée. Là où se trouve habituellement la fontaine, un décor hyperréaliste d’entrepôt portuaire glauque. Au centre, assis sur une caisse de “Farine de tapioca Cheng spécial importation grade A”, China-Man, le superhéros du Chinatown de Montréal. Tout autour, des journalistes, des photographes et des fans, beaucoup de fans, jeunes et moins jeunes, asiatiques et moins asiatiques...
... China-Man. Son armure rouge et blanche arborant un dragon doré (aux couleurs de la compagnie Bubulles thé Cheng de Montréal inc., propriété de son oncle adoptif Wen) scintille de mille feux sous les flashs. Sous l’oeil des caméras, il impose le respect, respire le calme et l’assurance...
... Nouvelle page, cartouche : “Pendant ce temps, au sud du Chinatown…” Arrivant d’on ne sait trop où, un monstre sous-humain : teint blafard, muscles effilés, yeux injectés de sang, lèvre inférieure pendante laissant couler un épais filet de bave, tignasse hirsute (qui ferait l’envie de Rasta-Man, le superhéros jamaïcain oeuvrant aux abords du métro Plamondon) tombant en bataille sur ses épaules. Le tout vêtu de loques couvrant stratégiquement les hanches. Il avance dans un couloir anonyme, aiguisant ses griffes sur la brique. Screeech! C’est une légende, un mythe, il s’agit de cet ouvrier qui, s’étant perdu dans les couloirs de la Place-Ville-Marie lors de sa construction dans les années soixante, n’est jamais parvenu à ressortir, depuis, du labyrinthe qu’est le Montréal souterrain. C’est… Caractères rouges en gras et perspective s’éloignant vers la droite : le Troglodyte du Réso! Doum Doum Dooouuummm! Il a faim, il a la haine, et il se dirige vers…
mardi 16 octobre 2012
Scène de salon du livre (4)
Samedi, deux dames plutôt âgées entrent dans le salon et s'arrêtent non loin de ma table.
Dame frisottée - C'est ça un salon du livre? Eh ben, c'est grand! C'est-tu toute des livres d'ici?
Dame à lunettes - Ben pas toute de la région, non. Y'a des livres traduits pis des auteurs internationaux.
Je m'étonne intérieurement. Auteur internationaux? En Estrie?!? Y'a juste des Québécois. Et ceux qui ont publié en France ou qui ont été traduits sont pas légions. Je suppose qu'on peut quand même leur accoler le terme "international"...
Dame frisottée - Ah... Moi je connais pas ben ben d'auteurs... Mais j'aime ben Danielle Steel! Tu penses-tu qu'elle est là?
Dame à lunettes - Je sais pas. On peut toujours demander. Y'a une place à question là-bas...
Et j'ai regardé s'éloigner les deux dames qui s'enlignaient pour une grande déception. Faudrait vraiment expliquer davantage au public les réalités du milieu du livre. On pourrait ptêt engager Michel Louvain?
Dame frisottée - C'est ça un salon du livre? Eh ben, c'est grand! C'est-tu toute des livres d'ici?
Dame à lunettes - Ben pas toute de la région, non. Y'a des livres traduits pis des auteurs internationaux.
Je m'étonne intérieurement. Auteur internationaux? En Estrie?!? Y'a juste des Québécois. Et ceux qui ont publié en France ou qui ont été traduits sont pas légions. Je suppose qu'on peut quand même leur accoler le terme "international"...
Dame frisottée - Ah... Moi je connais pas ben ben d'auteurs... Mais j'aime ben Danielle Steel! Tu penses-tu qu'elle est là?
Dame à lunettes - Je sais pas. On peut toujours demander. Y'a une place à question là-bas...
Et j'ai regardé s'éloigner les deux dames qui s'enlignaient pour une grande déception. Faudrait vraiment expliquer davantage au public les réalités du milieu du livre. On pourrait ptêt engager Michel Louvain?
lundi 15 octobre 2012
Réveil brutal
Dans la nuit de jeudi à vendredi, je me suis réveillée brutament, coeur battant. La pièce était plongée dans une obscurité profonde. Le silence régnait. Qu'est-ce qui m'avait réveillée?
À tâtons, j'ai cherché Vincent, pour me rassurer à son contact. Mais là où ma main aurait dû rencontrer la chaleur de son corps, elle n'a découvert que le froid d'un mur. J'étais seule, étendue sur une couche étroite, dans une pièce glaciale.
Alors que j'écarquillais les yeux pour percer l'obscurité et tenter de comprendre où je me trouvais, quelques éléments se sont laissés deviner, contours noirs contre des murs clairs. On aurait dit les silhouettes torturées d'une armée de démons. Ils étaient penchés vers mon lit et leurs yeux semblaient reluire...
J'ai tendu la main vers la table de nuit, attrapé mon Ipod et, déclenchant d'une pression à la fois la lumière bleutée de l'écran et une chanson de Bon Jovi, j'ai ramené les lieux à leurs justes proportions. J'étais couchée sur un lit jumeau, dans une chambrette mansardées et, depuis les commodes et tablettes qui meublaient la pièce, une collection de statuettes de gargouilles et autres monstres fantastiques m'observaient bel et bien... de leurs yeux de verre!
Ah oui, c'est vrai, je n'étais pas chez moi, mais chez Guillaume Houle, l'éditeur des Six Brumes, qui m'hébergeait gentiment dans sa maison quasi centenaire pour la durée du salon du livre. Voilà qui expliquait l'absence de mon chum, ainsi que la collection de créatures inquiétantes au regard insistant.
Fiou, on en vit des émotions fortes lors des salons du livre!
À tâtons, j'ai cherché Vincent, pour me rassurer à son contact. Mais là où ma main aurait dû rencontrer la chaleur de son corps, elle n'a découvert que le froid d'un mur. J'étais seule, étendue sur une couche étroite, dans une pièce glaciale.
Alors que j'écarquillais les yeux pour percer l'obscurité et tenter de comprendre où je me trouvais, quelques éléments se sont laissés deviner, contours noirs contre des murs clairs. On aurait dit les silhouettes torturées d'une armée de démons. Ils étaient penchés vers mon lit et leurs yeux semblaient reluire...
J'ai tendu la main vers la table de nuit, attrapé mon Ipod et, déclenchant d'une pression à la fois la lumière bleutée de l'écran et une chanson de Bon Jovi, j'ai ramené les lieux à leurs justes proportions. J'étais couchée sur un lit jumeau, dans une chambrette mansardées et, depuis les commodes et tablettes qui meublaient la pièce, une collection de statuettes de gargouilles et autres monstres fantastiques m'observaient bel et bien... de leurs yeux de verre!
Ah oui, c'est vrai, je n'étais pas chez moi, mais chez Guillaume Houle, l'éditeur des Six Brumes, qui m'hébergeait gentiment dans sa maison quasi centenaire pour la durée du salon du livre. Voilà qui expliquait l'absence de mon chum, ainsi que la collection de créatures inquiétantes au regard insistant.
Fiou, on en vit des émotions fortes lors des salons du livre!
jeudi 11 octobre 2012
Et c'est reparti!
Bon, ben, après à peine deux semaines normales, me voilà repartie!
Direction : Sherbrooke.
Au programme : une animation de 30 minutes sur les origines et l'évolution du thème du vampire (ou "Comment est-on passé du terrible Vlad Tepes à un joli Edward qui brille au soleil").
Et des heures et des heures et des heures de signature.
L'horaire est sensiblement le même qu'au Saguenay : de vendredi à dimanche, si je suis pas chez Phoenix, je serai chez les Brumes. Ou à la toilette. Ou en train de m'alimenter (mais je commence à avoir l'art de manger derrière une table de vente, par petites bouchées pour pas trop chiquer dans la face des acheteurs éventuels).
Alors histoire que je m'ennuie pas trop, passez me faire un coucou si vous êtes dans le coin! ;)
(Pis si j'ai l'air dans la lune à votre arrivée, c'est que je serai en train de penser à mon chéri, dont je vais être séparée pendant quasiment quatre jours... Oui, je sais, je sais, j'suis une incorrigible dépendante, mais après treize ans de vie commune, vous êtes supposés trouver ça mignon! :p )
Direction : Sherbrooke.
Au programme : une animation de 30 minutes sur les origines et l'évolution du thème du vampire (ou "Comment est-on passé du terrible Vlad Tepes à un joli Edward qui brille au soleil").
Et des heures et des heures et des heures de signature.
L'horaire est sensiblement le même qu'au Saguenay : de vendredi à dimanche, si je suis pas chez Phoenix, je serai chez les Brumes. Ou à la toilette. Ou en train de m'alimenter (mais je commence à avoir l'art de manger derrière une table de vente, par petites bouchées pour pas trop chiquer dans la face des acheteurs éventuels).
Alors histoire que je m'ennuie pas trop, passez me faire un coucou si vous êtes dans le coin! ;)
(Pis si j'ai l'air dans la lune à votre arrivée, c'est que je serai en train de penser à mon chéri, dont je vais être séparée pendant quasiment quatre jours... Oui, je sais, je sais, j'suis une incorrigible dépendante, mais après treize ans de vie commune, vous êtes supposés trouver ça mignon! :p )
mercredi 10 octobre 2012
La notion du tri
J'aime pas acheter et lire des livres québécois, me disait l'autre jour une connaissance, parce que je suis souvent déçue. Me semble qu'il se publie pas grand chose de bon. Quand j'achète des romans étrangers, c'est moins pire.
En entendant ça, vous pouvez imaginer que je suis passée proche de la crise cardiaque!
Évidemment que la qualité est plus souvent au rendez-vous avec les romans étrangers : la majorité des romans étrangers en vente ici ont été traduits ou importés à grands frais! Or, pour mériter une traduction ou une importation, ces bouquins doivent soit avoir été des succès, soit avoir été écrits par un auteur qui a déjà connu de grands succès. Bref, y'a eu un tri de fait!
Mais en achetant toujours le dernier succès étranger, au lieu de prendre le risque avec une micro-production locale, vous aurez jamais le plaisir d'être le premier à apprécier un roman qui deviendra peut-être plus tard un classique international. Vous perdez aussi l'occasion de tomber sur un roman qui ne sortira jamais de nos frontières, mais que vous garderez précieusement dans votre bibliothèque et relirez année après année, parce qu'il vous touche, résonne en vous comme seul des mots d'ici peuvent le faire, etc.
Si nos journaux parlaient un peu plus de la production québécoise, peut-être que les lecteurs seraient moins dans le brouillard lorsqu'ils font leur magasinage... En l'absence de grosse machine de traduction, ce sont les critiques qui devraient faire le tri...
Enfin, à défaut, y'aura toujours les blogueurs! ;p (Entre deux montées de lait...)
En entendant ça, vous pouvez imaginer que je suis passée proche de la crise cardiaque!
Évidemment que la qualité est plus souvent au rendez-vous avec les romans étrangers : la majorité des romans étrangers en vente ici ont été traduits ou importés à grands frais! Or, pour mériter une traduction ou une importation, ces bouquins doivent soit avoir été des succès, soit avoir été écrits par un auteur qui a déjà connu de grands succès. Bref, y'a eu un tri de fait!
Mais en achetant toujours le dernier succès étranger, au lieu de prendre le risque avec une micro-production locale, vous aurez jamais le plaisir d'être le premier à apprécier un roman qui deviendra peut-être plus tard un classique international. Vous perdez aussi l'occasion de tomber sur un roman qui ne sortira jamais de nos frontières, mais que vous garderez précieusement dans votre bibliothèque et relirez année après année, parce qu'il vous touche, résonne en vous comme seul des mots d'ici peuvent le faire, etc.
Si nos journaux parlaient un peu plus de la production québécoise, peut-être que les lecteurs seraient moins dans le brouillard lorsqu'ils font leur magasinage... En l'absence de grosse machine de traduction, ce sont les critiques qui devraient faire le tri...
Enfin, à défaut, y'aura toujours les blogueurs! ;p (Entre deux montées de lait...)
mardi 9 octobre 2012
Les nouvelles sont bonnes pour Hanaken
L'automne m'a apporté plusieurs bonnes nouvelles pour Hanaken, la lignée du sabre.
Premièrement, le livre a été sélectionné par Communication-Jeunesse. Si j'ai bien compris, cette sélection peut constituer une porte d'entrée dans les écoles et les clubs de lecture. J'me plaindrai pas!
Deuxièmement, Hanaken fait partie des huit livres sélectionnés pour le concours É-Lisez-Moi, organisé par les bibliothèques de Montréal. Les huit bouquins ont été choisis par une équipe de libraires jeunesses et ils seront ensuite soumis au choix des jeunes, qui devront voter pour leur livre préféré en écrivant une courte critique. J'ai bien hâte de voir les résultats de ce concours. Mais bon, je me fais peu d'illusions : la compétition est forte en tabarouette! Les sept autres auteurs sont tous beaucoup plus chevronnés que moi, sauf Marc-André Pilon, qui en est lui aussi à son premier roman... pour lequel il a gagné le Prix Cécile-Gagnon! Enfin, c'est permis de rêver! ;) (En cas de victoire, je crois que le prix est constitué du droit de se vanter d'avoir gagné...)
Bref, le bouquin continue son petit bonhomme de chemin. Et ceux qui ont lu la suite me supplient de me grouiller à écrire la finale. Ça doit être bon signe.
Je promets de m'y ateler dès que je vais avoir terminé mon cours de traduction. Note à moi-même : quand on manque déjà de temps, ajouter un cours universitaire dans l'horaire, ce n'est pas une idée de génie... O_o
Premièrement, le livre a été sélectionné par Communication-Jeunesse. Si j'ai bien compris, cette sélection peut constituer une porte d'entrée dans les écoles et les clubs de lecture. J'me plaindrai pas!
Deuxièmement, Hanaken fait partie des huit livres sélectionnés pour le concours É-Lisez-Moi, organisé par les bibliothèques de Montréal. Les huit bouquins ont été choisis par une équipe de libraires jeunesses et ils seront ensuite soumis au choix des jeunes, qui devront voter pour leur livre préféré en écrivant une courte critique. J'ai bien hâte de voir les résultats de ce concours. Mais bon, je me fais peu d'illusions : la compétition est forte en tabarouette! Les sept autres auteurs sont tous beaucoup plus chevronnés que moi, sauf Marc-André Pilon, qui en est lui aussi à son premier roman... pour lequel il a gagné le Prix Cécile-Gagnon! Enfin, c'est permis de rêver! ;) (En cas de victoire, je crois que le prix est constitué du droit de se vanter d'avoir gagné...)
Bref, le bouquin continue son petit bonhomme de chemin. Et ceux qui ont lu la suite me supplient de me grouiller à écrire la finale. Ça doit être bon signe.
Je promets de m'y ateler dès que je vais avoir terminé mon cours de traduction. Note à moi-même : quand on manque déjà de temps, ajouter un cours universitaire dans l'horaire, ce n'est pas une idée de génie... O_o
lundi 8 octobre 2012
C'est l'Action de Grâces
C'est l'Action de Grâces (aussi connue dans les banlieues comme le jour officiel de fermeture des piscines).
Profitez-bien de ce dernier congé férié avant les Fêtes!
Note aux politiciens : si l'un d'entre vous prend l'engagement ferme d'importer chez nous l'Action de Grâces américaine et, donc, de nous ajouter un férié en novembre, j'vais voter pour vous! :p
Profitez-bien de ce dernier congé férié avant les Fêtes!
Note aux politiciens : si l'un d'entre vous prend l'engagement ferme d'importer chez nous l'Action de Grâces américaine et, donc, de nous ajouter un férié en novembre, j'vais voter pour vous! :p
vendredi 5 octobre 2012
Sleeper ou la modernisation du super-héros
J’avais déjà glissé un mot en passant au sujet de Sleeper. À la demande de Phil, je vais
vous en parler un peu plus.
Sleeper est un comic book (désolée pour l’anglicisme, mais la BD est en anglais) réalisé par mon duo préféré de bédéistes américains : Ed Brubaker pour le scénario et Sean Phillips pour les dessins. (Duo qui a aussi donné l’excellente série Criminals). La série se compose de deux recueils de douze bandes dessinées, intitulés « saison » 1 et 2 ce qui rappelle le rythme très « série télé » de la BD. (Il y a aussi un genre de spin off intitulé Point Blank qui se situe avant, mais je peux pas dire que j’avais autant accroché…)
Ce qui m’a plu dans Sleeper, c’est que nous sommes loin des histoires de super-héros traditionnelles. Pensez à Watchmen, modernisez le contexte et rajoutez une couche de noir!
Sleeper est un comic book (désolée pour l’anglicisme, mais la BD est en anglais) réalisé par mon duo préféré de bédéistes américains : Ed Brubaker pour le scénario et Sean Phillips pour les dessins. (Duo qui a aussi donné l’excellente série Criminals). La série se compose de deux recueils de douze bandes dessinées, intitulés « saison » 1 et 2 ce qui rappelle le rythme très « série télé » de la BD. (Il y a aussi un genre de spin off intitulé Point Blank qui se situe avant, mais je peux pas dire que j’avais autant accroché…)
L’histoire de Sleeper
est, en apparence, brodée sur un motif simple: un agent gouvernemental, Holden
Carver, doit infiltrer une organisation criminelle. Évidemment, plus il
progresse dans la hiérarchie de l’organisation, plus il prend des risques, se
retrouve torturé par des dilemmes moraux et risque de basculer du mauvais côté
de la loi… La table est déjà mise pour une histoire bien noire et haletante,
mais s’ajoute à ça la touche particulière de la série : Carver n’est pas
seulement un agent du gouvernement, c’est aussi un post-humain, un homme doté
de capacité quasiment surnaturelle, comme il en existe plusieurs dans cette
version alternative de la réalité. D’ailleurs, les criminels qu’il doit
infiltrer sont également des post-humains.
Ce qui m’a plu dans Sleeper, c’est que nous sommes loin des histoires de super-héros traditionnelles. Pensez à Watchmen, modernisez le contexte et rajoutez une couche de noir!
Pour les post-humains de Sleeper,
pas de cape ou de lycra ou même d’explication simple à leur origine. Pas de
panoplie de pouvoirs non plus. Chaque post-humain semble être limité à un seul
« don ». Et tous ces dons ont leur côté sombre. Par exemple, Carver,
personnage principal, est doté de facultés de guérison hors du commun. De plus,
il ne ressent nullement la douleur ou les autres conséquences physiques des
blessures qu’il reçoit. À la place, il les emmagasine en lui et peut ensuite
les transférer à d’autres d’un simple contact. Le prix à payer pour cette
capacité est cependant une insensibilité aux contacts physiques. Miss Misery,
la dangereuse criminelle dont Carver tombera très vite amoureux, devient quant
à elle plus forte et plus belle à chaque fois qu’elle commet un acte de
violence abjecte ou une trahison. Femme fatale vous avez dit?
Enfin, bref, je n’ose pas en raconter plus, mais entre les
dialogues intelligents de Brubaker et les dessins à la fois sombres et sexy de
Phillips, Sleepers est à lire!
jeudi 4 octobre 2012
Scène de salon du livre (3)
Je suis derrière ma table garnie d'Hanaken. Un ado s'approche, tout sourire.
- Ça parle de quoi votre roman, madame?
Je prends mon souffle, étire mon sourire et enclenche mon laïus.
- C'est un roman historique qui se déroule au Japon, à l'époque des samouraïs. On suit...
- Ah, c'est comme le roman que mon prof a écrit, me coupe l'ado.
J'ai un sentiment de déjà vu.
- Laisse-moi deviner... Il vous en a parlé en classe, mais il l'a pas publié? que je demande à l'ado.
- Oui, c'est ça, me répond-t-il avec un grand sourire.
J'suis pas surprise. C'est l'expérience qui rentre j'pense! ;)
- Si tu l'as aimé, peut-être que tu aimerais le mien... dis-je.
- Non, j'ai trouvé ça plate. Y'avait trop de magie.
Et l'ado de s'éloigner avant que j'aie pu répliquer qu'il n'y avait pas l'ombre d'une molécule de magie dans Hanaken, que c'est ça la raison de l'appelation "historique".
Je cherche encore à comprendre quel objectif poursuivait ce jeune homme en venant me parler... Ah, les mystères des salons du livre!
- Ça parle de quoi votre roman, madame?
Je prends mon souffle, étire mon sourire et enclenche mon laïus.
- C'est un roman historique qui se déroule au Japon, à l'époque des samouraïs. On suit...
- Ah, c'est comme le roman que mon prof a écrit, me coupe l'ado.
J'ai un sentiment de déjà vu.
- Laisse-moi deviner... Il vous en a parlé en classe, mais il l'a pas publié? que je demande à l'ado.
- Oui, c'est ça, me répond-t-il avec un grand sourire.
J'suis pas surprise. C'est l'expérience qui rentre j'pense! ;)
- Si tu l'as aimé, peut-être que tu aimerais le mien... dis-je.
- Non, j'ai trouvé ça plate. Y'avait trop de magie.
Et l'ado de s'éloigner avant que j'aie pu répliquer qu'il n'y avait pas l'ombre d'une molécule de magie dans Hanaken, que c'est ça la raison de l'appelation "historique".
Je cherche encore à comprendre quel objectif poursuivait ce jeune homme en venant me parler... Ah, les mystères des salons du livre!
mercredi 3 octobre 2012
Un salon familial
Le salon du Saguenay a été une expérience nouveau genre pour moi cette année : Vincent est venu avec moi et on était hébergés chez son cousin, fraîchement installé dans les environs. (Auparavant il vivait en Gaspésie, mettons qu'il s'est rapproché un brin!)
Comme j'avais une entrevue "Divan rose" de prévue le vendredi matin et qu'on voulait tout de même pas manquer trop de jours de boulot, on a décidé de faire la route de soir le jeudi. C'était une bonne idée : il n'y avait pas beaucoup de monde et, à condition d'être prudents, le chemin entre Québec et Chicoutimi est fort praticable, même de nuit. On est arrivés sans encombre et on a jasé jusqu'aux petites heures avec le cousin et sa femme.
Le vendredi, après une nuit écourtée, je suis restée au salon du livre de 9 heures le matin à 9 heures le soir, en alternant les séances de signature entre mes deux éditeurs (les Six Brumes et les éditions du Phoenix). Vincent, qui n'avait jamais vu un salon du livre québécois du point de vue des auteurs, est resté avec moi une bonne partie de la journée, tenant la caisse pour les Six Brumes ou allant chercher les cafés et muffins des auteurs enchaînés à leurs tables. Vendredi soir, le traditionnel karaoke avait lieu dans un lieu secret (connu seulement des écrivains), mais Vincent et moi ne sommes pas restés assez longtemps pour le voir débuter : on est plutôt retournés chez nos hôtes pour jaser encore un peu.
Samedi, même programme pour moi : j'étais au salon du livre de 9 à 9. Vincent, lui, est plutôt resté chez son cousin, pour profiter de la présence de ses deux enfants. Je crois qu'après douze heures de vente, j'étais pas mal moins crevée ce soir-là que mon chéri qui avait servi de compagnon de jeu aux deux petites tornades (l'une ayant deux ans et l'autre un, laissez-moi vous dire qu'ils avaient de l'énergie!). Il est venu prendre un verre avec moi et l'équipe des Brumes au bar de l'hôtel où se tenait le salon, puis on est rentrés se coucher.
Dimanche, dernière journée de salon. Dans l'avant-midi, j'ai dû me rendre à l'évidence : le tome II d'Hanaken, sorti tout juste avant le début du salon, ne se vendait pas aussi bien que je l'aurais voulu. Mais, bon, le tome I, lui, trouvait régulièrement preneurs et les Chasseurs se vendaient comme des petits pains! À 13h, j'ai donné les bises à tout le monde. À l'origine, Vincent et moi avions prévu revenir dimanche après-midi, mais comme on n'avait pas encore eu l'occasion de souper avec le cousin de Vincent, on a repoussé notre départ à lundi matin. J'ai donc passé un après-midi et une soirée à jaser et jouer en famille. Étant donné que je commençais à me sentir un peu enrhumée, on a joyeusement passé l'heure du souper à tenter de noyer mes microbes dans l'alcool.
C'est fou comme parfois on peut échouer d'agréable façon!
Lundi, le retour a été long (on n'a jamais envie de faire la route de retour quand on est parti de chez soi depuis longtemps!), mais tout de même aisé. Je me suis effondrée de bonne heure, après avoir préparé quelques billets de blogue.
Alors si vous trouvez des fautes, c'est de la faute à mon cerveau congestionné, pas parce que j'ai soudainement désappris le français! ;)
Addendum :
Je constate ce matin que je n'ai pas vu mes lunettes de soleil depuis mon arrivée à Chicoutimi. De tous les éléments que j'aurais pu perdre ou oublier là-bas, c'est assez ironique d'avoir égaré mes lunettes cheap. Mais elles ont une valeur sentimentale, alors si quelqu'un a trouvé des lunettes esseulées, signalez-le moi!
Comme j'avais une entrevue "Divan rose" de prévue le vendredi matin et qu'on voulait tout de même pas manquer trop de jours de boulot, on a décidé de faire la route de soir le jeudi. C'était une bonne idée : il n'y avait pas beaucoup de monde et, à condition d'être prudents, le chemin entre Québec et Chicoutimi est fort praticable, même de nuit. On est arrivés sans encombre et on a jasé jusqu'aux petites heures avec le cousin et sa femme.
Le vendredi, après une nuit écourtée, je suis restée au salon du livre de 9 heures le matin à 9 heures le soir, en alternant les séances de signature entre mes deux éditeurs (les Six Brumes et les éditions du Phoenix). Vincent, qui n'avait jamais vu un salon du livre québécois du point de vue des auteurs, est resté avec moi une bonne partie de la journée, tenant la caisse pour les Six Brumes ou allant chercher les cafés et muffins des auteurs enchaînés à leurs tables. Vendredi soir, le traditionnel karaoke avait lieu dans un lieu secret (connu seulement des écrivains), mais Vincent et moi ne sommes pas restés assez longtemps pour le voir débuter : on est plutôt retournés chez nos hôtes pour jaser encore un peu.
Samedi, même programme pour moi : j'étais au salon du livre de 9 à 9. Vincent, lui, est plutôt resté chez son cousin, pour profiter de la présence de ses deux enfants. Je crois qu'après douze heures de vente, j'étais pas mal moins crevée ce soir-là que mon chéri qui avait servi de compagnon de jeu aux deux petites tornades (l'une ayant deux ans et l'autre un, laissez-moi vous dire qu'ils avaient de l'énergie!). Il est venu prendre un verre avec moi et l'équipe des Brumes au bar de l'hôtel où se tenait le salon, puis on est rentrés se coucher.
Dimanche, dernière journée de salon. Dans l'avant-midi, j'ai dû me rendre à l'évidence : le tome II d'Hanaken, sorti tout juste avant le début du salon, ne se vendait pas aussi bien que je l'aurais voulu. Mais, bon, le tome I, lui, trouvait régulièrement preneurs et les Chasseurs se vendaient comme des petits pains! À 13h, j'ai donné les bises à tout le monde. À l'origine, Vincent et moi avions prévu revenir dimanche après-midi, mais comme on n'avait pas encore eu l'occasion de souper avec le cousin de Vincent, on a repoussé notre départ à lundi matin. J'ai donc passé un après-midi et une soirée à jaser et jouer en famille. Étant donné que je commençais à me sentir un peu enrhumée, on a joyeusement passé l'heure du souper à tenter de noyer mes microbes dans l'alcool.
C'est fou comme parfois on peut échouer d'agréable façon!
Lundi, le retour a été long (on n'a jamais envie de faire la route de retour quand on est parti de chez soi depuis longtemps!), mais tout de même aisé. Je me suis effondrée de bonne heure, après avoir préparé quelques billets de blogue.
Alors si vous trouvez des fautes, c'est de la faute à mon cerveau congestionné, pas parce que j'ai soudainement désappris le français! ;)
Addendum :
Je constate ce matin que je n'ai pas vu mes lunettes de soleil depuis mon arrivée à Chicoutimi. De tous les éléments que j'aurais pu perdre ou oublier là-bas, c'est assez ironique d'avoir égaré mes lunettes cheap. Mais elles ont une valeur sentimentale, alors si quelqu'un a trouvé des lunettes esseulées, signalez-le moi!
mardi 2 octobre 2012
Avant le salon du Saguenay, il y a eu une conférence de presse
Jeudi matin passé, juste avant mon départ pour le salon du livre du Saguenay, j'ai découvert que la conférence de presse du UFC 154 (qui aura lieu à Montréal le 17 novembre prochain) se déroulait le jour même, à midi, à environ 500 mètres de mon bureau, au Centre des Sciences. En vedette de cette conférence de presse, les deux adversaires du combat principal : Carlos Condit et... Georges St-Pierre!
Ok, j'ai beau être une fan finie de St-Pierre, normalement je suis pas du genre à me déplacer pour une conférence de presse, ni même pour acheter des billets (je trouve que dans les deux cas, l'expérience est aussi bonne, sinon mieux, à la télé). Mais là, l'occasion était trop belle pour la laisser passer.
Surtout que ma cervelle d'écrivain, qui oublie parfois que je ne suis pas l'un de mes propres personnages, s'était mise à imaginer une fin de conférence de presse où j'avais une occasion de remettre à St-Pierre l'exemplaire du Chasseur qui traînait dans ma sacoche (parce que je prévoyais le donner aux gens qui allaient nous héberger). Comme il est l'un des combattants qui m'a inspirée au moment de l'écriture, le geste avait, dans ma tête, une grande signification.
Je me suis donc retrouvée dans la salle de conférence du Centre des Sciences, avec environ trois cent autres amateurs (dont à peine une douzaine de filles), quelques dizaines de journalistes et, bien sûr, St-Pierre en chair et en os. Avant que la conférence ne débute, j'ai trouvé moyen, tout à fait par hasard, d'engager la conversation avec l'un des plus grands gars présents et il m'a gentiment laissée passer devant lui pour que je puisse voir la table où les adversaires prendraient place. Sans son aide, je serais restée confinée à l'arrière de l'assistance, avec des dos de chandails de commanditaires pour tout horizon!
Ce fut très intéressant d'assister à la conférence en direct et de remarquer l'interraction entre la foule et les deux adversaires. Les fans présents étaient tous là pour St-Pierre, mais Condit est un combattant fort sympathique, dont les bons mots ont reçu leur content d'applaudissement. Après la conférence officielle, St-Pierre a donné plusieurs entrevues à divers médias. J'ai commencé à m'impatienter. C'était long, j'avais faim, j'avais mal aux pieds. Je suis passée bien près de m'en aller. Puis, au moment où j'avais commencé à m'éloigner vers la sortie, St-Pierre s'est approché du cordon qui séparait les journalistes du commun des mortels.
Mon gigantesque nouvel ami me servant à nouveau gentiment de bélier et de rempart, j'ai réussi à m'approcher. Tout le monde tendait à St-Pierre des objets à signer ou alors se penchait vers lui pour lui serrer la main ou se faire prendre en photo à ses côtés. Personne ne se bousculait, mais l'atmosphère était fébrile, chacun s'empressait. Je me suis sentie un peu mal à l'aise. On aurait dit que chacun cherchait à prendre, prendre, prendre tout ce que le champion avait à donner.
Alors, comme je l'avais imaginé, j'ai pêché le Chasseur dans ma sacoche et, m'étirant à bout de bras, je l'ai tendu à St-Pierre. Il l'a manipulé un instant, l'air de se demander où le signer. Parlant fort pour me faire entendre, je lui ai dit que c'était pour lui, que c'était le premier roman québécois parlant d'arts martiaux mixtes.
Il a eu l'air surpris pendant une fraction de seconde, pendant laquelle j'ai croisé son regard. (Bleus les yeux. Très bleus.) Il a dit un vague "merci", tendu l'objet à son garde du corps ou son gérant (qui l'a mis dans sa poche et non directement dans une poubelle), je lui ai tendu la main, il l'a serrée brièvement, les yeux déjà flous, puis il est passé au fan suivant.
Un quart de seconde d'attention. Ça m'a suffit : je suis repartie sur un nuage! Hihihi! Des moments comme celui-là, il n'y en a pas tant que ça dans la vie d'une fan.
Ce soir-là, je partais pour le Saguenay...
Ok, j'ai beau être une fan finie de St-Pierre, normalement je suis pas du genre à me déplacer pour une conférence de presse, ni même pour acheter des billets (je trouve que dans les deux cas, l'expérience est aussi bonne, sinon mieux, à la télé). Mais là, l'occasion était trop belle pour la laisser passer.
Surtout que ma cervelle d'écrivain, qui oublie parfois que je ne suis pas l'un de mes propres personnages, s'était mise à imaginer une fin de conférence de presse où j'avais une occasion de remettre à St-Pierre l'exemplaire du Chasseur qui traînait dans ma sacoche (parce que je prévoyais le donner aux gens qui allaient nous héberger). Comme il est l'un des combattants qui m'a inspirée au moment de l'écriture, le geste avait, dans ma tête, une grande signification.
Je me suis donc retrouvée dans la salle de conférence du Centre des Sciences, avec environ trois cent autres amateurs (dont à peine une douzaine de filles), quelques dizaines de journalistes et, bien sûr, St-Pierre en chair et en os. Avant que la conférence ne débute, j'ai trouvé moyen, tout à fait par hasard, d'engager la conversation avec l'un des plus grands gars présents et il m'a gentiment laissée passer devant lui pour que je puisse voir la table où les adversaires prendraient place. Sans son aide, je serais restée confinée à l'arrière de l'assistance, avec des dos de chandails de commanditaires pour tout horizon!
Ce fut très intéressant d'assister à la conférence en direct et de remarquer l'interraction entre la foule et les deux adversaires. Les fans présents étaient tous là pour St-Pierre, mais Condit est un combattant fort sympathique, dont les bons mots ont reçu leur content d'applaudissement. Après la conférence officielle, St-Pierre a donné plusieurs entrevues à divers médias. J'ai commencé à m'impatienter. C'était long, j'avais faim, j'avais mal aux pieds. Je suis passée bien près de m'en aller. Puis, au moment où j'avais commencé à m'éloigner vers la sortie, St-Pierre s'est approché du cordon qui séparait les journalistes du commun des mortels.
Mon gigantesque nouvel ami me servant à nouveau gentiment de bélier et de rempart, j'ai réussi à m'approcher. Tout le monde tendait à St-Pierre des objets à signer ou alors se penchait vers lui pour lui serrer la main ou se faire prendre en photo à ses côtés. Personne ne se bousculait, mais l'atmosphère était fébrile, chacun s'empressait. Je me suis sentie un peu mal à l'aise. On aurait dit que chacun cherchait à prendre, prendre, prendre tout ce que le champion avait à donner.
Alors, comme je l'avais imaginé, j'ai pêché le Chasseur dans ma sacoche et, m'étirant à bout de bras, je l'ai tendu à St-Pierre. Il l'a manipulé un instant, l'air de se demander où le signer. Parlant fort pour me faire entendre, je lui ai dit que c'était pour lui, que c'était le premier roman québécois parlant d'arts martiaux mixtes.
Il a eu l'air surpris pendant une fraction de seconde, pendant laquelle j'ai croisé son regard. (Bleus les yeux. Très bleus.) Il a dit un vague "merci", tendu l'objet à son garde du corps ou son gérant (qui l'a mis dans sa poche et non directement dans une poubelle), je lui ai tendu la main, il l'a serrée brièvement, les yeux déjà flous, puis il est passé au fan suivant.
Un quart de seconde d'attention. Ça m'a suffit : je suis repartie sur un nuage! Hihihi! Des moments comme celui-là, il n'y en a pas tant que ça dans la vie d'une fan.
Ce soir-là, je partais pour le Saguenay...
lundi 1 octobre 2012
Ce que je ramène du Saguenay...
Une boîte de Hanaken tome II. (Ils sont super beaux en vrai! Finalement, je suis réconciliée avec le rouge.)
Une envie folle de commencer l'écriture du tome III tout-de-suite-maintenant.
Quelques exemplaires du Chasseur.
Un retard incroyable dans mes travaux pour mon cours de traduction.
Des souvenirs attendris de mes deux petits neveux (on habitait chez un cousin de mon chum fraîchement installé au Saguenay et ses deux enfants sont super mignons).
Pis une maudite bonne grippe!
Facque là c'est soupe, aspirines et dodo.
Compte rendu du salon (et de l'événement marquant l'ayant précédé) à venir bientôt, mais sans doute pas avant mercredi!
Une envie folle de commencer l'écriture du tome III tout-de-suite-maintenant.
Quelques exemplaires du Chasseur.
Un retard incroyable dans mes travaux pour mon cours de traduction.
Des souvenirs attendris de mes deux petits neveux (on habitait chez un cousin de mon chum fraîchement installé au Saguenay et ses deux enfants sont super mignons).
Pis une maudite bonne grippe!
Facque là c'est soupe, aspirines et dodo.
Compte rendu du salon (et de l'événement marquant l'ayant précédé) à venir bientôt, mais sans doute pas avant mercredi!
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