lundi 23 novembre 2015

Euphorie et déprime

Plusieurs auteurs en ont parlé je crois : les salons du livre provoquent souvent une phase d'euphorie post-salon. On a jasé avec d'autres auteurs, on a vécu au rythme de la littérature pendant deux ou trois jours, on s'est même peut-être fait des contacts en vue de collaborations futures... Bref, on revient remontés à bloc, on écrit comme des déchaînés et on se dit que même si le rapport frais de salon/ ventes en salon est à notre désavantage, l'augmentation de productivité rachète tout!

Par contre, je sais pas pour les autres, mais le salon de Montréal fais un peu exception à la règle.

Oui, j'y vois tous mes copains. Et on a des discussions passionnantes.

Oui, j'y vis au rythme de la littérature pendant plusieurs jours.

Oui, je m'y fais des contacts en vue de collaborations futures (ou, comme au salon de cette année, je me fais inviter dans un petit salon municipal fort sympathique).

Mais la taille de l'endroit, la quantité de livres exposés, les expressions amères de certains auteurs, tout ça finit par me miner un peu le moral.

C'est dur, à la suite du salon de Montréal, de ne pas se sentir un peu déprimé. Nos livres sont tout petits, perdus dans cette grande mer d'ouvrages. Il y a tellement d'auteurs qui cherchent, eux aussi, à se faire une place au soleil, qui est-on pour se croire capable de se démarquer?

Heureusement, le traditionnel souper post 5 à 7 du samedi soir, où on déconne autour d'une bière (sans jamais potiner, parce que, hein, les auteurs ne sont pas d'incorrigibles mémères, vonyons!) finit toujours par remettre les choses en perspective.

J'écris parce que j'aime ça! :)

Dans la déprime ou l'euphorie, les salons me rappellent ce petit fait tout simple... et provoquent donc une augmentation de productivité! Heureusement, parce que là, j'en avais bien besoin! :)

7 commentaires:

Nomadesse a dit…

Je n'ai jamais participé à celui de Montréal... Merci de m'avertir pour le jour où ça arrivera! :)

Prospéryne a dit…

Nomadesse, le Salon du livre de Montréal a lieu à toutes les mi-novembre et honnêtement, ça vaut vraiment le détour, c'est le deuxième plus gros au monde après Paris!

Bon, Gen, continue surtout à écrire parce que tu aimes ça, c'est comme ça que naissent les meilleurs livres, le reste, tu n'as pas de contrôle dessus!

Isabelle Lauzon a dit…

Premièrement, petit correction (tu pourras effacer mon commentaire ensuite) : tu te fais INVITER dans un petit salon municipal (et non pas INVENTER! LOLOL)

Isabelle Lauzon a dit…

Je suis comme toi, il y a des posts-salons d'euphorie ou de déprime, ça varie. De plus en plus, c'est l'euphorie qui l'emporte. Et c'est le cas cette fois-ci.

Je suis en feu, je règle des affaires aujourd'hui, je termine un projet qui traîne depuis trop longtemps... Yé! Faut profiter de cet effet post-salon! :D

Je me dis souvent que mes vacances, je devrais les planifier après les événements de ce genre. Quelques jours chez moi à écrire, me semble que ce serait tellement productif... grâce à toute l'énergie emmagasinée! :D

Gen a dit…

@Nomadesse : De rien, mais même avec l'avertissement, c'est impossible de pas se sentir submergés je pense!

@Prospéryne : En effet, le reste, j'ai pas de contrôle.

@Isa : Où as-tu vu une faute aussi affreuse? (Merci, je corrige!)

@Isa : En effet, des vacances post-salon, ce serait bien. (Là je suis pognée avec un bébé qui veut dormir, se réveille, veut pas dormir, veut pas jouer, se rendort, se re-réveille... pas super pour la productivité! :S)

Claude Lamarche a dit…

Encore heureux que tu fasses partie d'une "gang".
Ma maison d'édition n'est pas assez grosse pour se payer un kiosque. Je serais dans celui de Prologue.
Bref, je reste en Outaouais pour rester de bonne humeur!

Mais contente pour toi.
Ai jasé de toi avec ma nièce qui essaie de faire "comme avant" avec un bébé de trois mois!

Gen a dit…

@ClaudeL : Ouais, être perdu tout seul au milieu du kiosque de Prologue, je l'ai fait et c'est pénible. Cela dit, la "gang" n'est pas toute chez mon éditeur. Ce sont des amis (beaucoup de blogueurs) que je vois après le salon (ou entre les séances de dédicaces).

Ah, faire "comme avant" avec un bébé de trois mois. Je dirais que c'est une question de priorité. C'est possible pour un truc, presque possible pour un second et impensable pour tous les autres! lol! (Dans mon cas, j'ai essayé de préserver l'écriture et quelques entraînements... parce que qui a vraiment besoin de sommeil ou de faire du ménage? lolol!)