lundi 30 avril 2018

Boréal 2018

Le Congrès Boréal, ce sera en fin de semaine!

Tous les détails sont ici, y compris la programmation (fort alléchante, si je puis me permettre de prêcher pour ma paroisse, mais fort différente des années précédentes, parce qu'elle comprend un volet pour les congressistes "débutants", c'est-à-dire ceux qui n'ont pas lu tout ce qui s'est publié en SFF depuis 1945).

Comme je participais à l'organisation et que je vais probablement gérer des détails de dernière minute, ce sera à nouveau tranquille ici cette semaine.

J'vous promets un rythme plus soutenu en mai...

... Enfin, après que je me sois remise de ma fatigue post-congrès!

Au plaisir de vous y croiser!

vendredi 27 avril 2018

Fortement ou faiblement science-fictif

Je vais continuer ici une réflexion entamée hier soir (parce que je suis quand même plus articulée à 8h du matin avec un café qu'à 11h le soir avec une bière). Nous discutions d'un roman que j'avais beaucoup aimé, mais que j'avais trouvé "peu science-fictif".

Les autres m'ont demandé ce que je voulais dire par là. Ce qui, pour moi, constituait un roman fortement ou faiblement rattaché à la science-fiction. Était-ce une question de la plausibilité des inventions technologiques? 1984 (de George Orwell) où il n'y a aucune science qui est désormais impossible, était-il de la science-fiction forte pour moi? Et The City and The City (de China Miéville) que je venais d'adorer était-ce fortement ou faiblement fantastique? Et La Chambre Verte (de Martine Desjardins)?

J'ai été bien en peine de m'expliquer. Jusque-là, c'était, pour moi, souvent une impression subjective.

Ce matin, après une bonne nuit de sommeil, je crois que je comprends mieux mes propres critères inconscients.

Pour moi, le roman fortement science-fictif (ou fortement fantastique, car les deux démarches de création se ressemblent souvent) part d'un concept. L'auteur observe une croyance, une innovation ou une tendance technologique, sociale, économique ou culturelle (appelons ça un "concept" pour faire simple), puis il l'exagère, la pousse dans ses derniers retranchements et imagine le monde que cela donnerait.

1984 observait la désinformation, la délation, bref les tendances totalitaires et a basé dessus l'univers de Big Brother. The City and The City part du concept d'aveuglement volontaire et crée deux villes entrelacées qui s'ignorent. La Chambre Verte s'appuie sur cette idée que certaines maisons ont une personnalité et s'en sert pour créer sa maison-personnage, narratrice et agissante.

Bref, dans ce monde qui repose sur un concept, l'auteur situe une histoire.

Et, c'est là que ça devient important pour moi, si vous essayez de retirer le concept, l'histoire ne tient plus. Oh, vous avez encore un récit, c'est sûr, mais il devient soit banal (1984 n'est qu'une histoire d'amourette interdite, La Chambre Verte ressemble à une reprise de Séraphin), soit complètement autre (The City and The City est désormais un polar bien ordinaire). Parce que ces récits sont fortement SFF : ils s'appuient sur leur concept, créé grâce à la liberté qu'offre les littératures de l'imaginaire.

Au contraire, les récits faiblement science-fictifs ou faiblement fantastiques sont ceux qui tiennent encore debout si on retire tous les éléments actuellement impossibles. C'est un phénomène qu'on rencontre souvent lorsque des auteurs de littérature réaliste s'aventurent en SFF. Leur histoire ne dépend pas d'un concept. Les innovations technologiques ou sociales ou les éléments surnaturels sont là, au contraire, pour appuyer un récit déjà imaginé.

Vous pouvez enlever les élément SFF et l'histoire ne changera pas. Oh, certaines scènes devront être réécrites et pourraient être moins élégantes ou percutantes, mais l'essence de l'histoire sera préservé. Par exemple, dans l'excellent De Synthèse (de Karoline Georges) l'auteure se sert de voitures autonomes et d'une réalité virtuelle beaucoup plus perfectionnée que la nôtre pour éviter à son personnage (qui aimerait devenir une image) toute interaction sociale. Cela crée une impression forte de solitude. Cependant, des cartons tendus à un chauffeur auquel on se refuse à parler ou une réalité virtuelle plus proche des technologies actuelles n'aurait pas rendu le récit impossible. Un peu moins élégant par moment (le personnage qui marche autour des projections holographiques de ses créations virtuelles, c'est une image très forte), mais l'histoire ne dépend pas d'un concept science-fictif ou fantastique (plutôt d'un concept psychologique). Non seulement l'histoire tient encore si on enlève tous les bidules technologiques, mais elle reste la même.

Ce n'est pas un problème. Cela ne signifie pas du tout que le roman est mauvais (il y a plusieurs romans de ce genre que j'adore! et je crois même avoir écrit une nouvelle ou deux qui tombent dans cette catégorie! hihihihi!) ou qu'il n'a pas sa place dans un genre ou ne mérite pas son étiquette "science-fiction" ou "fantastique". Simplement, son contenu est, à mon sens, faiblement science-fictif ou fantastique. Cela peut être une grande oeuvre rattachée à la SFF, mais pas nécessairement une grande oeuvre de SFF. (Est-ce que la nuance est claire?)

Enfin, je le répète : être faiblement SFF, ce n'est pas un reproche! C'est, tout au plus, pour moi, une catégorisation mentale, qui peut se révéler très pratique lorsque vient le temps de recommander un bouquin à quelqu'un (ou d'écrire une critique dans une revue destinée à des fans de contenu fortement SFF). D'ailleurs, certaines personnes plus réfractaires aux genres de l'imaginaire vont adorer ces romans qui se comprennent sans qu'on ait à accepter le concept mis de l'avant par l'auteur.

Qu'est-ce que vous pensez de cette distinction entre les oeuvres qui dépendent ou qui ne dépendent pas d'un concept SFF? Est-ce que ça éclaire une impression subjective que vous aviez parfois sans pouvoir l'expliquer?

mercredi 25 avril 2018

Ce jeudi

La semaine dernière fut riche en activités littéraires.

Celle-ci également, puisque, jeudi soir, je serai l'invitée d'une causerie d'une heure, à la librairie Paulines de Montréal, au sujet du guide Écrire et Publier au Québec. La causerie sera animée par Ariane.




Venez nous voir si vous êtes dans le coin! :) J'y raconterai tous les dessous de la conception de ce guide, en parlant aussi au nom de mes deux co-auteurs (pris par d'autres obligations).

Pour les détails, c'est par ici.

lundi 23 avril 2018

Essoufflement

Ouais ben... c'est tranquille sur le blogue ces jours-ci!

C'est pas que je n'aurais pas de sujet à aborder, mais c'est que je suis un peu essoufflée par le rythme de mes semaines.

Entre les dates de tombée à rencontrer pour les contrats de rédaction, les commandes et les critiques, les travaux qui s'éternisent dans la maison, les tâches ménagères qui continuent de s'accumuler, le Congrès Boréal à organiser (ça s'en vient!!!), les multiples animations scolaires, en bibliothèque, en librairies, les salons du livre municipaux ou régionaux... ben mettons que je ne sais plus où donner de la tête!

Avril et mai, je le découvre peu à peu, sont des mois très occupés pour les écrivains! On est occupés par les activités entourant la Journée du livre et du droit d'auteur, la Semaine de la littérature, les Printemps de la culture et les autres initiatives du genre, ainsi que par les commissions scolaires, qui profitent du ralentissement entre la semaine de relâche et le début des examens de juin pour nous inviter dans les écoles.

Je le saurai pour les années prochaines et j'éviterai de prendre trop de contrats avec des dates de tombées en avril ou en mai!

En attendant, je vais me contenter de vous dire de patienter : je vous reviendrai bientôt!

De toute manière, avec les articles des Horizons imaginaires sur Joël Champetier, vous avez de quoi vous occuper. :)

lundi 16 avril 2018

Ma semaine

Lundi, travaux chez moi

Mardi, travaux

Mercredi

Joël Champetier, créateur d'univers, 18h, Librairie de Verdun














Jeudi, travaux









Passez me voir si vous êtes dans le coin!

... Aux événements là, pas chez moi! :p C'est plein de poussière, y'a pas de salon et on s'entend plus penser!

vendredi 13 avril 2018

Allégorie ou métaphore

Récemment, après avoir terminé de lire The City and the City de China Miéville (et avoir senti mes neurones pétiller de plaisir devant ce roman follement génial que j'aurais donc dû lire depuis des années et que je recommande à tout le monde!!!), je suis tombée sur un entretien avec l'auteur où il expliquait que The City and The City est une métaphore, mais pas une allégorie.


Sur le coup, je suis restée un peu perplexe. Surtout que ça fait des mois que j'explique la SF et le fantastique en atelier en utilisant indifféremment les deux termes. Après tout, les deux veulent dire grosso modo la même chose et parlent d'une figuration du réel... Quelle distinction Miéville impliquait-il?

J'ai continué à lire l'entretien et l'auteur s'est expliqué.

Pour lui, si un roman est allégorique, cela signifie qu'il y a une clef de lecture, UNE vérité, cachée délibérément par l'auteur, qui explique tout. (Mais alors, ajoute-t-il, pourquoi ne pas l'écrire directement? Un mot vient, en réponse, à mon esprit d'historienne : censure.)

La métaphore, continue Miéville est plus large, moins claire, elle laisse part à plus d'inconscient et de créativité. Elle peut avoir plusieurs inspirations et supporte donc plusieurs clefs de lecture.

J'ai trouvé la distinction très intéressante. L'avantage que j'ai tout de suite vue à la métaphore, définie ainsi, c'est qu'elle a le potentiel de toucher davantage de lecteurs, qui pourront y projeter un peu de leur vécu et de leurs préoccupations. L'allégorie, quant à elle, risque de tomber rapidement dans le roman à message, désuet dès que la clef de lecture n'est plus d'actualité ou inintéressant dès qu'elle est déchiffrée.

D'ailleurs, en y repensant, la transparence de la clef de lecture de certains romans allégoriques rencontrés au cours des ans a souvent expliqué mon désintérêt. Le texte n'arrivait pas à me dépayser ou à provoquer l'émerveillement, car je voyais le jupon de l'actualité dépasser entre les mots!

Bon, dorénavant, je vais expliquer la SF et le fantastique comme des métaphores, en évitant soigneusement le terme "allégorie" (ou, en tout cas, en expliquant bien la différence entre les deux).

Et vous, qu'est-ce que vous pensez de cette distinction? Elle est porteuse de réflexions ou pas?

mercredi 11 avril 2018

Si ma vie était une oeuvre littéraire...

Le prix littéraire des collégiens demande régulièrement aux auteurs en lice "Si votre vie était une oeuvre littéraire, quel en serait le titre?" ou autre variante de la même question.

J'aime lire ces questionnaires et m'imaginer les réponses que j'y ferais (s'cusez, ferai, hein, car j'ai bien l'intention que ce soit mon tour un moment donné ;) et parfois, comme ce matin, je me fais rire toute seule en répondant. 

Parce que si ma vie était une oeuvre littéraire, le titre serait : 

Faudra changer le titre

Entk, c'est ça que mes trois derniers éditeurs m'ont dit au sujet de mes manuscrits. Ouais, les titres, c'est pas ma force. Hihihihihi! ;) 

lundi 9 avril 2018

Réflexions suite à un UFC

Mon chum et moi avions pris une petite pause des galas d'art martiaux mixte. Pas parce qu'on aime moins qu'avant (pas du tout même!), mais simplement parce que les événements se sont mis à s'enchaîner si rapidement qu'on avait peine à suivre.

Cependant, la semaine dernière, la publicité entourant le gala 223 a retenu mon attention. Deux combattantes féminines que j'adore, Rose Namajunas et Joanna Jędrzejczyk, allaient s'affronter à nouveau (il y a quelques mois, Rose avait ravi le titre des poids paille à Joanna). On s'est donc arrangés pour voir le gala et...

Wow! Voir Rose combattre, c'est juste magique. Non seulement elle a une technique impressionnante, parce que c'est l'une des seules femmes qui utilisent les déplacements qu'on appelle "en 45" (c'est-à-dire qu'elle fait des esquives latérales au lieu de seulement avancer et reculer), mais en plus, quand elle retourne dans son coin entre les rounds, ses entraîneurs, après les conseils d'usage, lui disent "Oublie pas de t'amuser", pis elle repart au combat... avec le sourire!!! O.o Ok, combattre, ça peut être le fun, mais se faire taper sur la gueule par un autre combattant professionnel, c'est quand même quelque chose que peu de gens affrontent en souriant!

Ce combat m'a ramené à l'esprit deux vérités que j'ai tendance à oublier :

1- Il est possible d'affronter les situations les plus pénibles de la vie avec un sourire aux lèvres. Elles ne deviendront pas magiquement moins souffrantes, mais pendant les instants moins pénibles, on pourra au moins essayer de s'amuser un peu.

2- Dans la vie, il ne faut pas tout concevoir en terme d'avance ou de recul. Le déplacement latéral, l'évitement, le contournement, ce sont des voies tout à fait légitimes, qui permettent parfois d'atteindre nos buts.

Là-dessus, je m'en retourne gérer mon millier de projets. Avec le sourire. Pis sans essayer d'aplanir toutes les difficultés en les attaquant de front. ;)

vendredi 6 avril 2018

Semaine de premières

Cette semaine...

C'était la première fois que je m'achetais un sofa neuf. Et que je le montais moi-même, parce qu'il vient de chez IKEA.

C'était la première fois que j'expédiais plus de 75 courriels dans une même journée. Ah, l'organisation d'un congrès!

C'était la première fois que je modifiais les clefs de Registre de mon ordinateur afin de réparer un problème de Windows. J'aurais bien aimé que mon chum s'en occupe, mais il était très pris par une soirée de jeux vidéos en réseau, alors je me suis débrouillée, avec l'aide du mode sans échec et de Google. Constatation : un ordinateur qui ne fonctionne plus, quand j'ai pas de backup récent de mes données comptables pis que c'est le temps de faire des impôts, ça m'angoisse presque autant qu'un dégât d'eau. O.o (Mais juste "presque", parce que les problèmes d'ordi, je peux les régler!!!

C'était la première fois qu'il ventait assez fort pour qu'une de mes gouttières parte au vent! Encore des travaux. Joie. Où est le point d'ironie quand on en a besoin?

Et c'était la première fois qu'un entrepreneur en construction m'offrait un service après vente qui avait du bon sens! Les joints de gypse faits au plafond de mon salon craquent déjà, mais au moins le gars est venu les inspecter tout de suite... et conclure qu'on dirait qu'il y a encore de l'eau qui s'infiltre!!! Noooooooooooooon! :'( :'( :'( C'est pas confirmé, mais...

MISE À JOUR : Y'a pas d'infiltration. C'est juste la maison qui craque. Beaucoup, mais pas de manière alarmante. Ouf!!!

La majorité de ces événements s'étant produits entre mercredi et jeudi, mettons que j'suis sur le bord de la crise de nerf. C'était aussi la première fois, hier soir, que je n'arrivais pas à avaler une seule bouchée de mon souper parce que j'étais trop submergée par l'angoisse, le découragement, pis toute. Ce qui a suivi n'était malheureusement pas ma première nuit blanche.

Ok, je pense que le yoga ne suffit plus à gérer mon angoisse. C'est le temps de me trouver un psy. :(

mercredi 4 avril 2018

Tranche de vie (28)

Tous les ouvriers qui sont passés par la maison dans les dernières semaines ont remarqué les jouets d'enfant omniprésents.

Ceux qui sont venus lors de mes journées de travail, où j'étais assise devant mon ordinateur, se sont souvent étonnés que ma fille soient à la garderie.

"Si vous travaillez de la maison, pourquoi vous la gardez pas avec vous?" m'ont demandé deux d'entre eux.

Je peux pas m'empêcher de me dire que les gens qui posent ce genre de question n'ont pas passé suffisamment de temps avec des enfants dans leur vie.

Ou, entk, pas assez de temps avec ma puce! hihihihi!

J'veux ben croire que, en théorie, le sucre n'excite pas les enfants. Mais donnez 25 grammes de chocolat de Pâques à ma puce et je vous garantis qu'elle fausse les résultats de toutes les expériences!!!

lundi 2 avril 2018

Tranche de vie (27) ou comment expliquer le monde aux enfants

Comme parent, souvent on s'inquiète de comment on va expliquer les choses de la vie aux enfants.

Par exemple, ma fille a posé suffisamment de questions pour savoir, désormais, que pour faire des enfants, ça prend un papa et une maman qui sont amoureux. Et donc que la plupart des familles sont formées par un homme et une femme qui s'aiment.

Ma petite soeur est gay (elle aime pas tellement le mot "lesbienne"). Un jour, ma fille l'a vue embrasser sa copine et m'a regardée avec des yeux ronds. Je lui ai expliqué que certaines femmes aimaient les femmes et que certains hommes aimaient les hommes. "Ah, ok", a-t-elle répondu. "Mais ils peuvent pas avoir de bébé!" a-t-elle ajouté. Ils peuvent avoir des enfants, que je lui ai expliqué, mais ça leur prend de l'aide. "Ah, ok," a-t-elle approuvé gravement.

Plus tard, une amie en voie de devenir un ami a passé la nuit à la maison. Le lendemain, alors que je m'efforçais de parler de mon ami(e) au masculin (ce qui n'est pas facile au début), ma fille a froncé les sourcils. "C'est une fille!" qu'elle m'a dit. "C'était une fille, mais elle était très très malheureuse, alors maintenant, c'est en train de devenir un garçon" ai-je expliqué. "Ah, ok" fut sa seule réponse.

Je me suis alors rendue compte de quelque chose : les enfants n'ont pas de problème à accepter le fait qu'il y a des réalités générales et des exceptions (après tout, généralement, ils ne peuvent pas se coucher passé telle heure... mais des fois, c'est Noël et là on fait une exception et on les laisse veiller). Ils veulent juste qu'on leur confirme que ces exceptions existent. Qu'on leur dise qu'ils n'ont pas à s'en inquiéter.

Évidemment, deux jours après la visite de mon ami trans, ma puce m'a dit que "elle aussi elle voulait devenir un garçon". J'avoue que ça m'a inquiétée pendant quelques minutes. Pas parce que je suis transphobe, mais simplement parce qu'en voyant toutes les difficultés vécues par mon ami, c'est sûr que je ne souhaite pas ça pour ma fille. Cependant, si l'alternative c'est qu'elle soit malheureuse, ben je m'arrangerai pour lui rendre les choses les plus faciles possibles! Et ça commencera par accepter son choix.

Bon, je m'étais inquiétée pour rien : le lendemain, ma puce voulait devenir une princesse. Ces jour-ci, c'est un dragon.

Alors je ne m'en fais plus. Je lui explique le monde comme il est et, plutôt tard, elle deviendra bien ce qu'elle voudra...

Quoique le dragon risque de présenter des difficultés! :p