lundi 29 août 2011

Sauvez le travail d'un écrivain

Dites, puisque vous êtes ici (alors que les lumières sont éteintes et que y'a personne pour vous servir... vous avez cassé une vitre pour entrer ou alors j'ai oublié de verrouiller avant de partir en vacances?), pourquoi n'iriez-vous pas aussi faire un tour par là, histoire de sauver le travail de Dave Côté, dont le roman, fin prêt, pourrait ne pas être publié, par manque de fonds de l'éditeur.

Heureusement, les Six Brumes nous offrent la possibilité de sauver le bouquin en le précommandant.

Allez, vous alliez l'acheter de toute façon! ;)

(Moi je suis pas dupe : je suis sûre que toute cette histoire découle non pas d'un manque de fonds, mais d'un sort lancé aux Six Brumes par Dominic Bellavance! lol! :p)

dimanche 28 août 2011

UFC 134, Rio, Brésil

Un seul commentaire : Anderson  Silva est juste pas humain! Les commentateurs savent plus s'ils doivent le comparer à un Jedi, un superhéros ou à quelque chose sorti de la Matrice. Ça vous donne une idée!

À part ça, ce fut un bon UFC pour les Brésiliens qui accueillaient le gala dans leur pays pour la première fois depuis 1993. On a d'ailleurs vu que les combattants locaux étaient en feu. Même ceux qui semblaient, sur papier, avoir peu de chance de l'emporter ont récolté des victoires impressionnantes. Une belle récolte de KO pour le Brésil! :)

Bon, pis là il mouille, l'électricité est intermitente (une chance que y'a une batterie dans mon portable), pis y'a un déluge d'idées qui prend ma cervelle pour cible, facque je vous laisse!

vendredi 26 août 2011

Au cours des deux prochaines semaines

Au cours des deux prochaines semaines, je dois :
- Tondre le gazon
- Boucher une fissure dans le ciment du garage
- Faire une nouvelle version du Chasseur
- Finir de planifier le voyage en France
- Réussir à faire réparer le cadre de ma porte d'entrée (ah, les joies d'être proprio!)
- Commencer la rédaction du tome II de Hanaken
- Trouver un plombier pour rétablir l'eau froide dans la douche (histoire d'arrêter de s'ébouillanter par mégarde le matin!)
- Soudoyer une amie pour qu'elle me prête ses valises
- Mettre sur papier le scène à scène d'un prochain roman
- Laver l'intérieur du pare-brise de l'auto (mais comment ça se fait que c'est sale?)
- Retondre le gazon (bâtard que ça pousse vite!)

Ouf! Une maudite chance que je vais être en vacances! Alors je vais en profiter pour ajouter à ma liste de tâche :
- Lire
- Dormir
- M'entraîner quotidiennement
- Dormir
- Prendre une pause de blogue
- Dormir
- Soigner ma dépendance au café (si je dors, ça devrait aider...)

Allez, c'est pas que je vous aime pas, mais c'est (enfin) mon tour de prendre des vacances! :) Alors on se revoit dans 15 jours! (Comme si j'allais réussir à rester silencieuse tout ce temps-là...)

jeudi 25 août 2011

Scène de bureau (4)

Courriel envoyé

De : Moi
À : 25 avocats

Chers maîtres,

Suite à la consultation effectuée, il appert que le 17 est la date qui convient au plus grand nombre d'entre vous. La réunion dans le dossier X se tiendra donc de 14h à 17h.

Cordiales salutations.
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Réponse reçue

De : Me Patapouf
À : Moi

Je ne peux pas me libérer le 17. Pourquoi on fait pas ça le 18?

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Réponse fantasmée
De : Moi
À : Me Patapouf

Parce que, cher maître, contrairement à ce que vous semblez croire, la planète n'accomplit pas ses révolutions autour de votre nombril!

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Maudit que des fois ça me démange de leur envoyer le genre de réponse qu'ils méritent!!! :p Ah, qu'est-ce qu'on fait pas des fois au nom de la politesse et du professionnalisme... Avez-vous des exemples du genre vous aussi?

mercredi 24 août 2011

Et il reste encore 3 jours...

Jeudi passé, je me sentais fatiguée, impatiente, vraiment dûe pour mes vacances.

Vendredi passé, on a commencé à avoir des problèmes informatiques au bureau. Tellement sérieux que ma journée de boulot a été écourtée.

Lundi matin, nous avons découvert que nous avions eu des pertes de données informatiques.

Mardi, alors que nous tentions de reprendre un rythme de travail à peu près raisonnable malgré les données perdues (et que je courais désespérément pour essayer de finir les dossiers importants avant mes vacances), le building a été secoué par l'onde de choc du tremblement de terre qui a touché les États-Unis et nous avons dû être évacués pour quelques heures.

Alors là, aujourd'hui, je me demande franchement ce qui m'attend... Et il reste encore trois jours avant mes vacances... Vais-je me rendre?

mardi 23 août 2011

Perle de dir lit

J'adore la fonction "commentaire" des traitements de texte. Ça permet au directeur littéraire de laisser ses observations dans des petites bulles dans les marges du texte, au lieu de juste vous charcuter vos phrases sans explication. Ça établit un dialogue entre vous le dir lit.

Bon, des fois on a le goût d'étriper le dir lit à cause de ses remarques. Et d'autres fois, on se retrouve à rire tout seul, parce que non seulement la remarque est judicieuse, mais en plus elle est bien tournée.

Par exemple, dans Le Chasseur, j'avais écrit : "Cette menace sonore..."

Ce à quoi mon directeur littéraire pour ce projet (Guillaume Voisine) me répond dans une petite bulle : "Ouf, je suis pas un fan de la locution "menace sonore". On dirait le nom d'un mauvais groupe de Gangsta Rap français."

Totalement vrai! Hihihihihihihihi! :p

Des exemples personnels à partager?

lundi 22 août 2011

Geisha de Leslie Downer

Un ami m'a prêté Geisha - The secret history of a vanishing world de Leslie Downer. Le livre n'est pas un roman. Situé plutôt dans la lignée du Geisha de Liza Dalbi (un ouvrage d'anthropologie sur les geishas) c'est le récit des recherches qu'une journaliste, Leslie Downer, a mené au Japon à l'aube de l'an 2000. (Par la suite, Downer a publié deux romans sentimentaux situés dans cet univers, comme quoi une bonne recherche n'est jamais perdue! ;) La plupart des notions présentées dans ce livre n'étaient pas neuves pour moi, mais elles ont été décortiquées comme jamais auparavant (enfin, dans une langue que j'arrive à lire) et émaillées d'anecdotes que je ne connaissais pas (en plus d'être appuyées par de solides références).

Ce qui m'a particulièrement intéressée avec cet ouvrage, c'est que la journaliste n'a pas seulement étudié l'univers actuel des geishas, mais elle a fait oeuvre d'historienne, recherchant les origines de ces artistes qui sont nées parmi les prostituées, mais s'en sont dissociées peu à peu. La lecture a été d'autant plus enrichissante que l'âge d'or des geishas correspond à une époque de l'histoire du Japon qui est souvent résumée en une ligne dans les livres d'histoire.

En effet, on se contente souvent de dire que du début du shogunat des Tokugawa (17e siècle) à l'ère Meiji (fin 19e siècle), le Japon s'est fermé au monde extérieur et a vécu en paix. On oublie de préciser que cet isolationnisme féroce lui a permis de développer la culture extrêmement complexe et raffinée qu'on lui connaît aujourd'hui. Et que les geishas furent les piliers de ce développement culturel, qui était, à ses débuts, une contre-culture, celle des marchands et des riches samouraïs, en opposition à celle des aristocrates impériaux.

De plus, tout en racontant l'histoire des geishas et leur spécialisation dans le domaine du divertissement non sexuel, l'auteure nous parle en même temps, par opposition, du monde de ces oubliées de l'histoire japonaise : les femmes mariées, ces maîtresses toutes puissantes des foyers où les maris ne passaient pas beaucoup de temps.

Les femmes mariées, comprend-t-on, ne sont pas et n'ont jamais été les rivales des geishas. Mariées à des hommes qu'elles ne connaissaient pas beaucoup avant les noces, les épouses japonaises préfèrent bien souvent le savoir en train de se divertir dans un bar, avec une geisha, avec une prostituée ou même avec une maîtresse, plutôt que d'avoir à essayer de rendre heureux et satisfait un inconnu avec lequel elles ne partagent rien. Le système semble bizarre à nos yeux d'Occidentaux, mais bon, il a fonctionné pendant quelques siècles et le taux de divorce au Japon continue d'être très bas. La prostitution, il faut dire, n'avait jamais été illégale au Japon avant l'intervention choquée des Américains suite à la Deuxième Guerre. Leslie Downer souligne d'ailleurs que l'interdit qui a frappé la prostitution après la guerre ne l'a pas du tout enrayée, donnant plutôt champ libre aux yakuzas (les mafieux japonais) qui ont repris en main (en rigolant) des réseaux déjà parfaitement organisés, employant la terreur plutôt que la règlementation pour garder les prostituées au travail.

Ce qui ressort du livre de Downer (outre le fait que les véritables geishas sont en train de disparaître peu à peu, mises à mal par la perte de l'éducation permettant d'apprécier leurs arts) c'est que, encore aujourd'hui, dans la société japonaise hommes et femmes vivent dans deux mondes séparés. Deux mondes qui, jusqu'à tout récemment, avaient chacun une grande importance. Jusqu'à récemment, les femmes au foyer étant vues comme celles qui assuraient l'avenir de la nation, tandis que les femmes de divertissement (geisha et prostituées) étaient celles qui permettaient aux hommes de se détendre et de supporter leur stress. Malheureusement, là-bas comme ici, l'importance des individus commence à être calculée en rapport au salaire qu'ils peuvent gagner, ce qui a énormément diminué le statut des femmes au foyer, dans un pays où on est encore loin d'entendre parler de conciliation travail-famille. Les geishas, quant à elles, sont considérées comme des travailleuses à part entières et on attend d'elles qu'elles subviennent à leurs besoins sans l'aide qui leur était traditionnellement apportée par leurs amants (riches hommes d'affaires ou politiciens). Or, les geishas, je l'ai dit, sont des artistes...

Bref, au final, ce livre est une belle étude d'un phénomène culturel, de ses impacts historiques et sociaux... Et de la difficulté que rencontrent tous les artistes du monde à payer les factures à la fin du mois! lol!

(Lecture 2011 #36)

vendredi 19 août 2011

Le tabou que j'attendais pas

Après avoir écrit quelques scènes de torture, des éviscérations, des décollations, un quasi-viol et un moment post-coïtal assez graphique (pis là on mentionne juste les trucs publiés), me voici confrontée à mes tabous à un moment où je ne m'y attendais pas : en voulant écrire de la chick lit!!!

En effet, j'en avais parlé, j'ai eu brièvement envie d'écrire une histoire de chick lit. J'avais mon plan, mes personnages, les actions étaient en train de se placer. J'ai voulu commencer à écrire...

Rien à faire. De la bouette produite à pas de tortue. Mon censeur intérieur venait de se réveiller. Il m'avait laissé découper mon prochain en rondelles sous le couvert de la ficton, mais là, il voulait rien savoir de me laisser avancer dans mon histoire.

Et pourquoi? Ben parce que dans mon récit, une fille qui me ressemblait un peu allait tromper son chum de toujours, qui pouvait avoir des points communs avec mon chéri. Et une part de moi se refusait à écrire cette histoire. Pas parce que ça allait faire de la peine à mon chum (remarquez, la possibilité existe...), mais tout simplement parce que je n'arrivais pas à me mettre dans la peau du personnage.

Alors j'ai abandonné. Jeté le plan aux oubliettes. Si un moment donné j'arrive à imaginer comment l'adapter pour me dissocier davantage du personnage (ou si ma tête se décide à se souvenir que j'écris de la fiction), je le ressortirai.

Mais là, j'en suis à me demander si je devrais pas faire une enquête... Est-ce que les écrivaines de chick lit sont majoritairement célibataires? Ça expliquerait leur facilité à raconter toutes ces histoires de marivaudages! lol!

jeudi 18 août 2011

Le dit du Musè (5)

Musè : n.m., du grec ancien "mousai", source d'inspiration.

Tout en soupant avec mon père, il me racontait ses démarches pour céder le bail de son appartement. Il avait trouvé une bonne locataire potentielle, organisée et solvable, mais son propriétaire n'en voulait pas. Le proprio louvoyait et se trouvait des excuses, mais mon père avait compris que le refus était motivé par le fait que la jeune femme avait l'intention d'ouvrir un CPE en milieu familial dans l'appartement.
 
On continue de discuter et on évoque tour à tour des histoires de gens qui se sont fait refuser la location d'un appartement parce qu'ils avaient trop d'enfants ou que leurs enfants étaient considérés trop bruyants, etc...
 
Mon père, qui a toujours adoré les enfants et dont je me souviens de la patience même quand on faisait beaucoup de bruit, a fini par s'exclamer : "Coudonc, c'est quoi cette histoire-là d'avoir peur des enfants?"
 
Et mon chum de lui répondre "Ben... il paraît que ça mord!"
 
On a tous bien rit! :)

mercredi 17 août 2011

Un début d'automne occupé

Hé bien, tout se met en place en même temps, on dirait!

J'étais en train de faire les derniers arrangements pour le Salon du livre du Saguenay (où je serai le 30 septembre au soir, 1er et 2 octobre) quand j'ai reçu (enfin) un courriel que j'attendais depuis longtemps.

C'était de la part du Consulat général de France à Québec, à propos du voyage compris dans le Prix Alibis. C'est officiel : du 6 au 10 octobre, on sera à Toulouse pour un festival du polar!!! :)

J'suis excitée comme... comme... comme une classe de maternelle au complet, sur un sugar rush, une minute avant minuit la veille de Noël!!!

Et j'suis stressée aussi, parce que j'ai jamais pris l'avion de ma vie! lol! Et je pensais vraiment pas avoir un jour les moyens de me payer des vacances à l'étranger. Mais là avec l'argent restant du Prix Alibis, plus l'avance reçue pour Hanaken, je vais être correcte pour payer mes dépenses et le billet d'avion de Vincent (parce que le consulat paye évidemment juste le mien).

Comme c'est l'avion qui coûte cher dans cette histoire, on va rester en France quelques jours après le festival, histoire de profiter du séjour. Je suis en train de nous concocter un itinétaire qui nous fera passer par Carcassonne et Paris sur le chemin du retour :)

Pfiou! Je commence à me demander quand est-ce que je vais trouver le temps d'écrire à travers tout ça!!!

En passant, si vous avez des suggestions de trucs à voir absolument à Toulouse, Carcassonne ou Paris, on est toute ouïe! :)

mardi 16 août 2011

Reset - Le voile de lumière de Joël Champetier

Suite à un curieux événement, dont tous se souviennent comme d'un "voile de lumière", la population de Saint-Tite a perdu la mémoire. Heureusement, des étrangers circulent parmi eux pour les aider à se reprendre en main et à s'organiser, ce qui n'est pas une tâche facile quand les gens ne se souviennent plus ni de leurs noms, ni de leurs relations familiales, mais qu'ils ont conservé des gestes réflexes leur permettant de conduire ou de se battre. Tandis que la société se remet lentement sur pied, surgissent des hommes qui prétendent ne pas avoir perdu la mémoire et qui jettent le doute sur la nature des étrangers si serviables...

J'ai bien aimé ce roman de Joël Champetier, au scénario de base digne des X-Files, dans lequel il explore à nouveau un thème qui lui tient à coeur : la question de la mémoire. Comme le Voleur des steppes ou le personnage central de La mémoire du lac, Jean-Pierre, le protagoniste de Reset - Le voile de lumière, a perdu le souvenir de son identité et de son passé. L'analyse de ses réflexes et des traces matérielles laissées par son ancienne vie permet cependant au personnage (et au lecteur) de deviner un homme plus sombre que le modèle paisible et domestiqué imposé par les étrangers.

Là où le roman devient très intéressant, c'est justement lorsqu'on analyse la société que les étrangers tentent de bâtir, en profitant visiblement du fait que plus personne ne possède la capacité de se rebeller ou de contredire ce qu'on leur présente comme des vérités avérées. Une société où on mange en groupe, où tout est divisé équitablement, où personne ne se bat, où tout le monde s'habille modestement, où le père exerce sa souveraineté sur sa femme et ses deux enfants... Bref, une standardisation parfaite qui devrait amener le bonheur de tous, mais qui finit par changer le quotidien en grisaille pour certains personnages qui sentent bien qu'ils ne sont pas conçus pour ce genre de moule.

Ce sont évidemment ces insatisfaits qui mèneront la charge contre les étrangers et lanceront une riposte qui culminera en une délicieuse scène de bataille rangée dans les rues de Saint-Tite!

Malheureusement, comme souvent avec les romans de Joël Champetier, le roman se gâte un peu au moment du dénouement, qu'on nous raconte au lieu de nous le faire vivre, nous exposant en même temps toutes les ficelles et rouages. Cette finale expéditive est d'autant plus dommage dans ce livre-ci, après une histoire qui a toute entière tourné autour de l'inconnu, de la redécouverte et du mystère.

Mais bon, c'est pas grave, quand un roman est aussi agréable à lire, la finale est accessoire!

(Lecture 2011 #35)

lundi 15 août 2011

Tu sais que (8)

Tu sais que c'est la période des vacances au bureau quand les gens se lancent des "tu pars quand?" plutôt que des "bonjour!" en se croisant.

Tu sais que tes amis blogueurs sont en vacances quand tu as souvent juste ton propre billet à lire le matin.

Tu sais que la majorité des gens sont en vacances quand tu n'as jamais besoin d'attendre l'ascenseur au bureau, que tu profites d'un banc juste pour toi dans l'autobus, mais que le moindre retour d'appel peut se faire attendre trois semaines.

Tu sais que quelqu'un a déjà pris ou pas ses vacances juste à son bronzage.

Tu sais également que le degré de stress des personnes que tu rencontres est inversement proportionnel à leur bronzage et que tu es mieux d'agir en conséquence!

Tu sais que tu as prévu tes vacances tard cette année quand tu te rends compte que les théâtres d'été que tes collègues te vantent vont être fermés avant que tu partes.

Et tu sais que tu as placé tes vacances vraiment trop tard quand tu commences à avoir envie de mordre ceux qui te demandent où tu es allée pendant tes vacances et comment ça se fait que tu es pas bronzée!

Finalement, tu sais que tu ne prendras plus jamais tes vacances en septembre quand tu réalises à la mi-août que tu as encore deux semaines à attendre!!!

dimanche 14 août 2011

Compte rendu du lancement

Après une bonne journée de repos, faudrait bien que je vous raconte le lancement... (en espérant que j'oublierai personne!!! si oui, je m'excuse d'avance : c'est pas ma faute, c'est le saké!)

Bon, premièrement, je connaissais pas la brasserie où j'avais invité tout le monde. Elle m'avait été recommandée par une amie. En arrivant, (juste avant 5 heures) j'ai eu la surprise de constater que les chaises étaient inconfortables au possible. Puis j'ai vu les prix et j'ai failli faire un arrêt cardiaque... En attendant les autres, je me suis commandé une bière trop chère et une assiette d'edamame (des fèves de soya).

Jonathan Reynolds est alors arrivé. On a jasé. Puis j'ai vu retontir Pat-the-Cat. Puis Joe G, l'anonyme qui n'est est plus un et qui trouve ça triste et qui pense bien qu'il va changer de pseudo là... ;) Puis mon chum, Luc Dagenais et Daniel Sernine. (Je suis plus sûre de l'ordre d'arrivée). On a commandé du saké et les autres se sont pris de la bouffe (moi j'avais encore plein d'edamame, mais plus de bière).

Au cours de la jasette qui a suivi, Daniel m'a fait remarquer que la grosse nouvelle à propos de mon chum (le fait qu'il s'est rasé la tête) a complètement manqué son effet parce que personne se souvenait que Vincent avait une queue de cheval. Ben pour moi c'est un gros changement bon!

Élise, du bureau, est ensuite passée faire un tour. C'est alors que le serveur nous a informé que les factures marchaient par table, qu'il ne les séparait pas par client. On lui a expliqué que les gens allaient partir et arriver pendant toute la soirée, qu'il serait mieux de nous faire payer au fur et à mesure. Il a refusé. On lui a alors demandé la facture, qu'on s'est divisée. Et on a avisé ceux qui sont arrivés par la suite de la situation, histoire qu'ils commandent et demandent ensuite la facture et qu'en fonctionnant chacun leur tour il n'y ait jamais de grosse facture à diviser. (En passant, juste à cause du mode de facturation, moi j'y retournerai plus!)

Ben oui, je sais, j'aurais dû inviter tout le monde, à la mode japonaise. Mais j'ai pas (encore) le compte de banque de JK Rowlings! lol!

Je ne sais plus à quel moment, mais Femme libre est passée faire un tour. Puis ma petite soeur est arrivée avec sa blonde. Là il commençait déjà à y avoir plus de monde que ce que je prévoyais...

Et ce n'était qu'un début. Le congrès des ermites s'est déplacé au grand complet (soit Richard et Pat), Annie Bacon (qui compte vraiment pour deux au point où elle en est rendue dans sa grossesse!) est arrivée, puis ma famille paternelle (encore là quasiment au complet) est sortie de je ne sais où! Il y avait donc mon père, sa blonde, une amie de la blonde de mon père, ma tante, son chum, mon cousin, ma cousine et son adorable fiston qui fêtait justement ses deux ans!

Là on commençait à occuper pas mal plus de place que ce que j'avais réservé et le serveur savait plus trop où donner de la tête, facque je pense qu'il a commencé à faire des factures individuelles... mais j'en ai honnêtement aucune idée, parce qu'à ce point là de la soirée, j'étais encore plus étourdie que le serveur, je cherchais des coins de table sec pour signer des dédicaces, j'essayais de pas me tromper dans mes calculs d'argent, je prenais une gorgée de saké au vol, je commençais des phrases que je finissais jamais parce qu'un autre groupe m'appelait...

Et j'avais encore rien vu! Il manquait encore Guillaume Voisine, mes amis Geneviève et François, ma précieuse Isabelle Lauzon et son chum Martin (avec un gigantesque bouquet de fleur qui a survévu jusqu'à chez moi et qui embaume toute la maison et y'avait une petite carte avec que j'ai vue juste ce matin!), Federico (de l'atelier), Pierre H. Charron et sa Chantal, ainsi que, en fin de soirée, à ma grande surprise, ma petite Laurence, une de mes anciennes étudiantes du temps où j'enseignais. Je l'ai connu alors qu'elle était en secondaire 4. La voilà qui débarquait, à la veille de commencer l'université, très contente de me féliciter pour mon rêve accompli. À ce moment-là, j'ai vraiment eu les yeux pleins d'eau, alors que je pleure pourtant pas facilement d'habitude.

Je sais pas comment les autres ont trouvé la soirée, mais moi j'ai vraiment eu du fun. Je me suis senti comme une vedette, à pas savoir où donner de la tête. Ce que je trouve plate, c'est que je suis pas mal sûre que toutes les personnes présentes auraient aimé que j'aie plus de temps pour leur jaser et moi aussi j'aurais bien voulu!

Vers 10h, alors que j'avais dans le corps une bière, une poignée d'edamame et un tiers de bouteille de saké (plus les deux lattés et les deux muffins qui avaient constitué mon alimentation depuis le début de la journée), Joe et mon chum ont proposé qu'on aille manger un morceau quelque part de moins bruyant, moins cher et plus confortable. J'ai donc dit au revoir aux irréductibles qui étaient encore là (Pierre, Chantal, Isa, Martin, et Pat-the-Cat) et on est allés s'installer dans un pub non loin.

Là on a commandé de la Guiness, je me suis retrouvée avec des filets de poulet inmangeables tellement ils étaient épicés (je me suis rendue à l'évidence : les astres n'étaient pas alignés pour que je mange ce soir-là, mais au moins j'avais des frites). On est partis à je sais plus quelle heure et vers minuit et demi je me suis évanouie dans mon lit.

Le lendemain, en voulant regarder les photos prises par Vincent pendant le lancement, on s'est aperçus que mon chéri avait utilisé la caméra en mode "film" sans s'en apercevoir, ce qui fait qu'on a plein de films flous où tout le monde regarde la caméra en souriant, puis parle entre ses dents (en se demandant si le flash s'en vient), puis la caméra se met à shaker parce que mon chum se demande pourquoi ça marche pas!

Alors les photos ci-dessous sont une gracieuseté de Richard qui, malgré ce qu'il en dit, ne peut pas être le pire photographe du monde puisque mon chum existe! lololololol! (Je rassure tout le monde, Vincent a d'autres talents! ;)

Une idée de l'ambiance en début de soirée, quand tout le monde était assis. Moi je suis la personne qu'on voit pas au bout de la table. La fille en chandail noir avec les lunettes à l'avant-plan, c'est ma petite soeur. De dos, en chemise à carreaux, c'est Pat-the-Cat et, en face de lui en chemise lime, vous avez Daniel Sernine.

Votre blogueuse, en blouse asiatique qui matche la couverture du roman (oui c'était voulu), en train de discuter de la direction littéraire du prochain roman avec Guillaume Voisine, tandis que Luc sourit à la caméra. À l'arrière-plan, Vincent et sa nouvelle coupe de cheveux.

Jonathan Reynolds, l'écrivain le plus amusant à prendre en photo. J'ai aucune idée de ce qu'il pouvait raconter, mais j'pense que ça devait être "big"! Ou alors il invitait des membres de secte à la prière...

vendredi 12 août 2011

Il manquera quelqu'un

Il manquera quelqu'un ce soir au lancement : Pierre, mon éditeur extraordinaire, qui se remet lentement de ses derniers ennuis de santé.

Alors on va lever nos verres en pensant à lui et en lui souhaitant le meilleur.

Pour ceux qui pourront pas y être, je voulais vous donner une chance de participer! ;)

Pour ceux qui pourront y être : à ce soir! Si vous me trouvez pas, c'est que je serai cachée sous une table ou dans les toilettes, à demi-morte de stress! lol!

Et si vous trouvez pas Vincent, c'est que... ah pis je vous laisse la surprise! ;)

jeudi 11 août 2011

La preuve est faite

Le stagiaire qui est avec nous depuis 6 mois est en train d'expliquer à la stagiaire qui vient d'arriver les tenants et les aboutissants du boulot.

Ils sont debouts dans le bureau du stagiaire, devant les fenêtres qui donnent sur la ville. Lui porte un costume sombre, une chemise verte, une cravate ton sur ton, des lunettes à la mode. Elle est en veston cintrée et jupe droite, avec des ballerines et un chemisier rose, ses cheveux soigneusement coiffés, le maquillage discret.

Ils ont la peau lisse du début de la vingtaine, les joues encore rondes, le regard curieux et émerveillé, le geste nerveux, mais un ton qui s'efforce d'être sérieux.

J'ai l'impression de voir deux adolescents qui jouent à l'avocat, qui répètent leur rôle pour une pièce de théâtre. Je les trouve touchants, tellement jeunes et rafraîchissants, tellement idéalistes, passionnés par ce qu'ils font... Dans quelques mois, ils pourront régler votre divorce ou vous sortir de prison. J'ai d'la misère à me faire à l'idée...

Hum, la preuve est faite, votre Honneur : j'vieillis!

mercredi 10 août 2011

Hanaken, la lignée du sabre - Extrait 2

Voici un deuxième extrait du roman. Parce que vous aviez pas encore rencontré Satô, le deuxième personnage en importance... Et parce que j'aurais trouvé ça cheap de juste vous rappeler que le lancement c'est vendredi, 17h à 21h, brasserie Big in Japan, 3723 St-Laurent (Montréal), près du métro Sherbrooke! ;)

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Satô s’approche silencieusement de la pagode, jusqu’à pouvoir jeter un coup d'œil par une fenêtre. Il ne risque qu'un rapide regard et distingue trois silhouettes vêtues de kimonos sombres, rassemblées autour d’une chandelle de jonc.

Excité par sa découverte, il parvient à trouver un angle qui lui permet d’observer l’intérieur de la pagode sans être lui-même trop visible et il s’attarde aux détails de la scène. Jitotsu est assis en tailleur devant deux autres samouraïs. Satô connaît l’un d’eux.

[...] Le petit groupe discute à voix trop basse pour que Satô puisse entendre. Cependant, à des signes subtils, il comprend que la conversation s’achève. Les mains se tendent lentement vers les sabres et commencent à les replacer dans les ceintures, les pieds s’agitent…

Il retourne prestement s’abriter sous le pavillon du kami. Il n’y est que depuis quelques minutes lorsque la chandelle est soufflée à l’intérieur de la pagode. Aussitôt, Jitotsu sort de l'édifice et se dirige vers lui à grands pas.

― J’espère que je ne t’ai pas trop fait attendre, Satô. Je crois que je me suis endormi en priant ce soir.

― Ça va… J’ai failli m’endormir moi aussi. C’est le froid qui m’a tenu réveillé.

Jitotsu fronce les sourcils.

― Hanaken Satô, lance-t-il sèchement, t’endormir serait inexcusable. Monter longuement la garde malgré des circonstances difficiles fait partie des tâches qu’un samouraï doit savoir accomplir.

Satô s’excuse en baissant la tête, embarrassé. Quitte à mentir, il aurait pu inventer une meilleure réponse!

Heureusement, le sermon est de courte durée. Tandis qu’ils marchent parmi les pruniers en direction de la demeure de Jitotsu, Satô profite de l’obscurité pour sourire largement. Il croit connaître à présent les visages de deux des alliés de son défunt père. Il doit être patient et s’assurer que ses hypothèses sont exactes, mais, si elles le sont, ses aînés seront fiers de lui.

mardi 9 août 2011

Je compte les morts de Geneviève Lefebvre

Quand j'ai découvert le blogue Chroniques blondes de la scénariste et réalisatrice Geneviève Lefebvre, celle-ci avait déjà bien ralentit le rythme de ses billets. Qu'à cela ne tienne, j'ai plongé dans ses archives.

Et j'ai été soufflée par ce que j'y ai trouvé. Impressionnée et... un peu jalouse! Geneviève Lefebvre écrit sur le ton "in your face" que j'aspire à atteindre, racontant avec brio des anecdotes glanées ici et là au fil de son parcours qui n'a pas toujours été rose. La dame a du vécu, du métier et cela transparaît à chaque billet.

Tombée en amour avec sa plume, je me suis donc procuré son premier roman, le polar "Je compte les morts" (publié en 2009 chez Libre Expression). Ce livre met en vedette un scénariste, Antoine, auquel on a passé une commande qui l'intéresse plus ou moins, mais qu'il ne peut refuser étant donné ses ennuis financiers. Alors qu'Antoine se met au travail, des meurtres de jeunes filles surviennent autour de lui. Le scénariste se retrouve à devoir compter les morts d'une histoire violente qui se déroule à la périphérie de sa propre existence.

Le concept du roman était excellent et l'écriture est magnifiquement maîtrisée, avec ce mélange d'érudition et de brutalité typique de Geneviève Lefebvre (et l'utilisation judicieuse des métaphores reliées au monde de la boxe m'a donné des frissons de plaisir : l'auteure a visiblement boxé, trippé boxe ou connu beaucoup de boxeurs!). Cependant, l'appelation "polar" pour ce livre est un peu poussée. L'intrigue servant plutôt d'excuse pour nous raconter la vie des habitants d'un quartier déshérité de Montréal, je crois qu'il aurait été plus approprié de parler de "roman noir". Et c'en est tout un!

Seul vrai reproche : la finale du livre, racontée plutôt que vécue, tombe un peu à plat. Je ne sais pas pourquoi l'auteure n'a pas pris la peine d'écrire un autre cinquante pages pour bien nous impliquer dans le dénouement... ou un autre deux cent cinquante pages, un coup parti! Quand un roman est aussi bon que celui-là, on n'a pas envie qu'il se termine! ;)

(Lecture 2011 #34)

lundi 8 août 2011

Quand la recherche rejoint le boulot

L'autre midi, j'étais seule dans le département quand le directeur du service est arrivé. Il m'a saluée, est entré dans son bureau, puis est en ressorti et m'a jeté autre chose que son habituel regard distrait.

J'étais en train de lire un texte à l'écran de mon ordinateur, confortablement affalée dans ma chaise, un méga café au lait à la main, les deux pieds appuyés sur une pile de boîte de dossiers à archiver, les reliefs de mon lunch sur un coin de mon bureau. Bref, j'aurais pu être dans mon salon que j'aurais pas eu l'air plus relax.

- Euh... qu'est-ce que tu fais? qu'il me demande.

Interrogation légitime.

- Je lis le Guide de procédure pénale.

- Ah bon. 

Il rentre dans son bureau. Ressort.

- Et c'est pour un dossier ou ...? questionne-t-il.

- C'est de la recherche pour un roman. J'suis sur mon heure de dîner.

- Ah...

Il réfléchit un instant, puis sourit.

- Prends donc quinze minutes de plus pour manger.

jeudi 4 août 2011

Assassinat en douce du MMA féminin?

Ça fait longtemps que je vous ai pas ennuyé avec un billet sur le MMA (principalement parce qu'on est dans la période creuse côté galas). Mais là, dernièrement, il se passe des choses dans le monde du MMA qui me laissent songeuse. L'organisation reine, la UFC, a absorbé il y a quelques mois sa rivale la plus sérieuse, Strikeforce.

Sur le coup, j'ai pensé que c'était une bonne affaire, parce que Strikeforce avait quelques combattants intéressants, que j'avais envie de voir affronter les gars du UFC. Et, surtout, Strikeforce a deux divisions de femmes, 135 et 145 livres. J'étais pleine d'espoir. Allait-on enfin voir les femmes faire leur apparition au UFC? Allait-on voir les divisions féminines se développer?

Hé bien, la réponse semble être négative. L'ex-championne des 135 livres, Marloes Coenen, vient de se faire mettre à la porte de sa ligue, Strikeforce, après sa défaite d'en fin de semaine. Bon, c'est une défaite, certes, mais c'était sa première en trois combats et ce ne fut pas une humiliation. Normalement, dans ce temps-là on laisse l'ex-championne se reposer et on lui donne une chance de revenir... surtout que les combattantes de haut niveau ne courent pas les rues pour le moment...

Cette mise à pied sent l'élimination en douce des catégories féminines. On n'a qu'à renvoyer systématiquement les filles connues du public à la moindre défaite et, dans pas longtemps, le public va s'en foutre si on abolit les catégories qui ne seront plus peuplées que par des inconnues. La stratégie, si elle s'avère, ne serait pas étonnante, puisque que la ligne de pensée de la UFC a longtemps été que "le MMA c'est pas un sport pour les femmes" (ça c'est la version censurée, le président de la UFC ayant un langage ne pouvant pas être cité en bonne société).
C'est cependant pas parce que c'était prévisible que c'est le fun à observer! Surtout que le niveau technique des femmes commençait à être intéressant!

Mais bon, je suppose que c'est le reflet des mentalités ambiantes : on traque tellement la violence faite aux femmes qu'on n'est pas prêts à accepter que des filles puissent décider volontairement de se taper sur la gueule. Dommage : distribuer des taloches et en recevoir, ça détend! ;)

Bon, c'était ma montée de lait du jour. Demain, retour au programme littéraire! ;)

mercredi 3 août 2011

Recette personnelle pour éviter l'infodump

Le plus dur quand on écrit un texte avec un arrière-monde complexe (que ce soit un univers inventé de toute pièce ou une époque historique précise), c'est d'éviter l'infodump (ou dumping d'information... aussi connu comme les prologues explicatifs de 4 pages, les descriptions de la technologie qui durent pendant un chapitre, les dialogues interminables entre le scientifique et la belle blonde qui connaît rien, etc).

Comme, à date, on m'a dit que je me débrouillais bien pour éviter ce travers, j'ai décidé de livrer ma recette.

Étape 1 : Je décris dans tous les détails possibles tout ce qui peut être utile à la compréhension de l'arrière-monde : le rythme des saisons, la mythologie, la méthode de fabrication des métiers-à-tisser-laser (pas touche, c'est mon invention!), le régime alimentaire du mage moyen, l'horaire extrêmement chargé du tueur à gages, etc.

Étape 2 : Je prends ce gigantesque document d'information, je le relis, je l'enregistre, puis je le ferme.

Étape 3 : J'écris mon histoire en fonction de mon arrière-monde, en le gardant en tête, mais sans essayer de trop l'expliquer. Après tout, les personnages le connaissent, ils vivent dedans.

Étape 4 : Je trouve quelqu'un à qui faire lire le texte (ou alors je l'oublie dans le fond d'un tiroir pendant 3-4 mois). Je note les passages que le lecteur comprend pas parce que l'arrière-monde est complexe et impossible à deviner (ou alors les passages où je ne me rappelle pas moi-même la logique sous-tendant les raisonnements et qui m'obligent à rouvrir et à consulter le document explicatif).

Étape 5 (l'étape cruciale) : J'ajoute, ici et là, par petits morceaux, les informations nécessaires pour comprendre les points qui n'étaient pas clairs. Je m'imagine que j'insère les informations avec la délicatesse d'un neurochirurgien qui retire une tumeur. Ou que j'en parfume le texte, comme un cuisinier assaisonne un plat avec de l'huile de truffe. Bref, les scies électriques et le ketchup sont à bannir. Faut être subtil. On peut donner les informations à l'avance... ou alors avec un brin de retard. Ça tiend les lecteurs réveillés.

Étape 6 : Je fais relire au lecteur-test. Ses questions sont-elles résolues? S'il lui en reste encore (il y a des lecteurs qui veulent les points sur les i et les barres sur les t à propos de tous les détails), je lui demande quelle explication il imagine. Si sa réponse est proche de celle que j'ai noté dans mon document explicatif, je ne donne pas plus de détails, parce que je considère alors que tout ce qui est nécessaire est visiblement déjà dans le texte.

Et voilà, normalement, comme ça, je crois qu'on évite les pires infodump.

Pis de grâce, si vous suivez cette méthode, le document explicatif, sacrez-le pas à la fin du livre en tant qu'appendice! Les lecteurs n'ont pas vraiment besoin de savoir le nom des 63 dieux de notre monde. Surtout s'il y en a juste 3 qui interviennent dans le récit! Je sais, c'est plate, on les a inventés, mais les lecteurs n'ont pas besoin de connaître le détail de nos efforts. En plus, comme ça, si vous décidez que le dieu 47 ne sert pas vraiment et devrait être remplacé par un autre, vous pourrez le faire, ni vu, ni connu, entre deux tomes de votre série! ;) (parce que si vous avez inventé 63 dieux, vous avez probablement aussi imaginé une interminable série! hihihihi)

mardi 2 août 2011

L'Audition de Luc Picard

En congé de paternité, sans grand chose d'autre à faire que regarder son garçon grandir, Luc Picard, qui s'ennuyait, a décidé d'écrire un film. Il a puisé dans les émotions que la paternité lui faisait vivre et dans son vécu, d'acteur, de petit gars des quartiers ouvriers de Montréal, d'homme... Son congé de paternité fini, il a décidé de réaliser le film et d'y tenir le premier rôle.

Ça aurait pu être de la guimauve, une bouette sentimentaliste.

Au contraire, tant qu'à moi ça a donné le meilleur film québécois depuis longtemps. Un film fait par un acteur, pour des acteurs, où, comme dans la vraie vie, on oscille entre le rire et les larmes.

L'histoire est celle de Louis, un casseur de jambes qui rêve de devenir acteur et qui décroche sa première audition. La scène qu'il aura à présenter est celle d'un homme condamné qui s'enregistre sur une vidéo pour faire, malgré lui, ses adieux à son petit garçon. Pour se préparer à son audition, Louis fait affaire avec un acteur confirmé qui lui sert de coach et qui devient son ami. Ironie du sort, alors que Louis tente de susciter en lui les émotions d'un père qui doit faire ses adieux à son enfant, la blonde de Louis découvre qu'elle est enceinte... et que la job de son chum ne cadre pas avec le genre de père qu'elle imaginait pour ses enfants.

Le film est poignant, parce qu'il confronte les personnages avec eux-mêmes et qu'il n'hésite pas à mettre en scène les tristes hasards du quotidien, la cruelle ironie du destin qui fait parfois des victimes sans qu'il y ait pour autant des coupables à blâmer.

Bref, un grand film, dont on n'a pas beaucoup entendu parler, mais qui mérite de figurer dans n'importe quel top 10 des films québécois.

La première fois qu'on a vu ce film, après l'avoir terminé on l'a aussitôt reparti, avec les commentaires du réalisateur (Luc Picard), en voix off. Et on l'a réécouté en entier. J'ai jamais refait une chose semblable depuis.

lundi 1 août 2011

Pour passer me voir

2011

Salon du livre du Saguenay
Chicoutimi
Séance de signature :
Vendredi 30 septembre, 19h à 21h
Samedi 1er octobre, 10h à midi, 15h à 17h et 19h à 21h
Dimancher 2 octobre, 10h à midi

Festival du Polar de Toulouse
Toulouse, France
(tsé d'un coup que vous passiez par là...)
6 au 10 octobre

Salon du livre de Montréal
date et heures à confirmer

Autres salons à venir...

Un cadeau qui fait chaud au coeur

Vendredi, alors que quelques-unes de mes collègues s'apprêtaient à partir en vacances, elles se sont toutes réunies autour de moi, secrétaires, avocates, techniciennes (ben oui, on est quasiment juste des filles dans mon département). Elles m'ont tendu une carte et un petit paquet-cadeau.

Dans la carte, des petits mots d'encouragement et pleins de beaux souhaits pour mon avenir d'écrivaine.

Dans le paquet, un présent comme y'a juste les écrivains qui peuvent les apprécier, je pense : un stylo de luxe, en bambou, pour signer mes dédicaces.

J'en ai eu le moton toute la fin de semaine! Si on oublie les accrochages occasionnels, c'est une belle gang que j'ai là! :)

Ah, pis en passant une de mes collègues m'a fait remarquer qu'Hanaken est désormais officiellement en vente, alors si y'en a qui l'ont précommandé, vous allez ptêt le recevoir plus tôt que prévu. Pour ceux qui seront plus patients, j'en aurai pas mal de copies au lancement! :)