vendredi 29 juin 2018

Titre et démarche artistique

Je travaille depuis longtemps sur un roman réaliste qui va aborder la question du deuil d'un parent.

Roman qui n'a pas été facile à écrire, vous vous en doutez ptêt. En même temps, ce fut cathartique.

Roman qui avait été prévu pour un éditeur, qui l'a finalement refusé (parce qu'il n'ouvrira pas la collection à laquelle le titre était destiné).

Roman qui a reçu des bons mots d'un adjoint d'un autre éditeur, avec des demandes de modification... juste avant que cet adjoint change d'emploi.

Bref, un roman qui est né sous de drôles d'auspices et qui n'a toujours pas trouvé preneur.

Heureusement, les changements qui m'ont été suggérés m'emballent. Sauf qu'ils m'effraient aussi, car ils sont très ambitieux, techniquement difficiles. Le résultat pourrait être magnifique ou, si je me plante, une bouillie totale.

Et puis, au milieu de toutes ces aventures, ce foutu roman n'a toujours pas de titre. J'en ai essayé 5 ou 6, mais rien n'est à mon goût, rien ne colle.

Dernièrement, je suis tombée sur l'expression parfaite pour intituler ce récit. Seul problème : elle est en japonais.

Et il n'y a rien de japonais dans ce roman, qui se passe au Québec, avec des personnages québécois.

Rien... sauf les affections de l'auteure! Sauf l'impact du Japon sur ma propre démarche artistique, centrée sur le conflit, oui, mais également sur une certaine philosophie shinto-bouddhiste d'équilibre intérieur.

Alors j'ai écrit ce fameux titre japonais dans le haut de la première page du manuscrit, juste pour voir... Et, dans ma tête, y'a eu un déclic. Voilà, j'ai, enfin, mon fil conducteur.

Voyons où il me mènera. :)

mercredi 27 juin 2018

De l'atelier, j'ai rapporté...

De l'atelier, j'ai rapporté...

Une nouvelle terminée aux trois-quarts (calculant qu'Élisabeth l'a atomisée deux fois, c'est pas mal).

Des poils de chat (la maison où nous étions hébergés abrite aussi une chatterie).

L'envie d'arrêter de lire le journal (bouleversée par les enfants arrachés à leurs parents à la frontière américaine et découragée des accusations d'appropriation culturelle lancées à un spectacle qu'on n'a même pas encore vu).

Une liste de mes nouvelles mauvaises habitudes (au moins ce ne sont plus les mêmes qu'il y a cinq ans!)

Une motivation à écrire renouvelée (c'était pas mal le but).

Pis une perte totale de la notion du temps!!!

Je suis arrivée à l'atelier mercredi passé, j'ai passé quatre jours à écrire douze heures par jour, sans regarder ma montre, sans avoir à préparer des repas, en me couchant à l'heure que je voulais et en me réveillant quand j'étais plus fatiguée... Bref, une pause comme je n'en avais pas connue depuis que je suis maman.

Ensuite, je suis rentrée chez moi un dimanche, mais lundi mon chum était en congé pour la St-Jean, puis mardi j'ai passé une journée en tête-à-tête avec ma puce (qui avait besoin d'être consolée et rassurée après 5 jours sans sa maman) et puis...

Et puis mercredi est arrivé, je suis partie visiter un musée pour préparer un atelier et j'ai complètement oublié de mettre un billet de blogue en ligne! Oups! J'me reprends là!

vendredi 22 juin 2018

C'est dur la vie d'écrivain

Imaginez, faut passer la journée à regarder cette piscine-là sans y plonger!



Heureusement, on a le droit de faire une pause d'écriture vers 17h pour en profiter un peu avant de souper.

En prime, c'est un merveilleux décor pour mon yoga matinal! ;)

(Différence entre ma vie d'écrivaine pré-maternité et post-maternité : avant, je me levais péniblement en même temps que tout le monde, une heure avant le début du travail, tandis que maintenant, le temps que tout le monde se lève, j'ai fait ma toilette, mon yoga, déjeuné et je bois mon second café.)

mercredi 20 juin 2018

En route pour l'atelier - On n'a jamais fini d'apprendre!

Désolée pour le silence de lundi : entre la bouffe à préparer, le lavage à faire et le temps à passer avec ma fille, j'ai pas eu le loisir d'écrire un billet. 

Voyez-vous, ça en prend de l'organisation et du temps quand une maman décide de partir cinq jours de chez elle! (Mon chum aurait sans doute pu cuisiner tout seul, mais préparer un repas avec la puce dans les pattes, ça relève du sport olympique et mon chum est plutôt du niveau compétition régionale côté cuisine. Hihihihi! ;) 

Parce que, ouais, après avoir passé l'année à donner des ateliers, je me suis dit que ce serait le temps que j'en suive un à nouveau. Je me suis donc inscrite à l'atelier 2018 d'Élisabeth Vonarburg. Vous trouvez ça étrange? Pourtant, s'il y a une chose en laquelle je crois, c'est qu'on n'a jamais fini d'apprendre! Et on apprend quand même plus en participant à un atelier qu'en l'animant. (Déjà, on peut poser des questions et ne pas être celle qui se creuse la tête pour trouver la réponse.  Pour l'anecdote, j'ai aussi essayé de m'inscrire à un atelier d'Éric Gauthier en avril, mais un contrat payant tombait en même temps, alors l'appel des comptes à payer a gagné sur ma soif de savoir.)

Me voilà donc avec une valise à mes pieds, prête à aller m'enfermer cinq jours avec une bande de collègues et amis, sous la houlette d'Élisabeth, pour travailler intensément à mes textes, réfléchir à mon écriture... et prendre des repas sans avoir à me lever trois fois pour remplir un verre de lait ou ramasser une fourchette tombée au sol. Pis peut-être même faire un peu de yoga et nager dans la piscine. 

Ça c'est de la conciliation travail-vacances les amis! ;) 

J'vous donne des nouvelles au fur et à mesure... si j'en trouve le temps. 

vendredi 15 juin 2018

Acceptation toute spéciale

Je ne vous mentirai pas : avec le temps, recevoir un courriel d'acceptation pour un texte, ça a un peu perdu de son charme. Ce n'est plus la décharge d'adrénaline et de bonheur incroyable que ce fut jadis, surtout quand il s'agit d'une nouvelle, mais comme j'suis rendue à presque 40, je pense que c'est compréhensible. (Évidemment, les refus, eux, me mettent toujours autant le moral à plat, mais bon...)

Les acceptations de romans, ça reste encore rare, alors, oui, ça c'est toujours spécial.

Cela dit, je ne pense pas avoir été déjà aussi excitée et emballée que devant l'acceptation que j'ai reçue dernièrement. Figurez-vous que mon éditrice de chez Phoenix a accepté mon texte... d'album! :)

Je vais publier un livre que je pourrai lire à ma fille tout-de-suite-maintenant!!!

Une histoire qu'elle m'a (bien évidemment) inspirée.

Ça s'appelle, mais ça pourrait changer, "Le Petit Lapin qui voulait croquer la lune".

J'ai tellement hâte de commencer le processus avec l'illustratrice (ou illustrateur, même si mes préférences sont surtout féminines pour l'instant), vous avez pas idée! C'est une nouvelle expérience pour moi, une démarche complètement inconnue (ou presque, puisqu'on avait quand même illustré un peu le premier Hanaken), mais je trouve ça trippant!

Si on m'avait dit, il y a quelques années, que j'écrirais un jour un album pour tout-petits, je ne vous aurais pas cru. Cependant, en ayant ma fille sous les yeux, en la regardant découvrir le monde, en lui lisant des albums, j'ai fini par me sentir inspirée. J'ai écrit trois textes d'album. Les deux premiers étaient plus didactiques et ont été refusés. Celui-ci, cependant, je crois qu'il comble un réel besoin pour les petits... et les grands.

J'ai hâte de vous le faire découvrir! :)

mercredi 13 juin 2018

Avant et après "Écrire et publier au Québec"

Avant d'avoir rédigé "Écrire et publier au Québec" avec Isa et Carl, quand je recevais un message d'un écrivain débutant qui se posait des questions sur le milieu littéraire (ce qui arrivait autour d'une fois par mois), je devais répondre par un long courriel. Ou parfois, si la question était complexe, par une série de liens vers les billets à peu près pertinents de mon blogue et un interminable échange de courriels.

Désormais, quand on me pose des questions sur le milieu, j'envoie le lien vers le bouquin avec un petit mot : "Ça tombe bien, on a écrit ce livre pour les gens comme vous. Les réponses à toutes les questions qu'on nous déjà posées, dont celles que vous venez de formuler, est dedans. Si vous avez encore des interrogations ensuite, écrivez-moi, ça me fera plaisir de compléter l'information! Et vous avez même pas besoin d'acheter le livre : demandez-le à votre bibliothèque municipale, plusieurs l'ont et les autres pourront le commander pour vous."

Je pensais sincèrement que je venais de me simplifier la vie, en plus de faire une piasse ou deux dans l'aventure.

Mais voilà la réponse que j'ai reçue cette semaine : "Ah ben là. Je pensais pas lire un ouvrage au complet. Encore moins l'acheter! Je venais vers vous pour des conseils rapides."

'Stie de Crisse!

Je suis d'autant plus fâchée que la question était "Comment est-ce que je dois faire pour écrire et publier un livre?" Ben oui, toi, ça se répond rapidement encore!!! O.o

lundi 11 juin 2018

Cobra Kai : ce que Star Wars aurait dû être

Quand j'ai entendu parler de la série Cobra Kai, une production originale de Youtube, qui se voulait une suite aux films Karaté Kid originaux, je me suis dit : non, pas question. L'industrie cinématographique a déjà détruit Star Wars pour moi en voulant faire des suites, je ne vais pas  les laisser toucher à un autre pilier de ma jeunesse!

Surtout que si Star Wars est un film fétiche de mon enfance, Karaté Kid c'est plus proche d'un fondement de mon identité (et de celle de mon chum). Après tout, les valeurs véhiculées par monsieur Miyagi (non-agression, équilibre intérieur, etc) c'est aussi les nôtres! (Et pour l'anecdote, Isa m'a un jour fait remarquer que j'ai nommé mes deux Hanaken, Sato et Yukié, du même nom que deux personnages principaux de Karaté Kid II! C'était pas volontaire, j'vous jure! hihihihihi!).

Mon chéri, lui, n'a pas pu résister : en apprenant que la série existait, il s'est précipité pour regarder les deux premiers épisodes, gratuits...

Et le résultat l'a renversé! Il a acheté le reste de la série et son enthousiasme (après tout, il aime ces films-là encore plus que moi) m'a convaincue de l'écouter avec lui. Et...

WOW!

Je suis époustouflée! Ça c'est une suite, bonyenne!!! Ok, elle est conçue pour nous manipuler à fond dans notre nostalgie de trentenaires, mais... Ça marche!!!

On suit les deux personnages principaux du premier film, Johnny-le-pas-fin et Daniel-le-héros, trente ans plus tard. Daniel, pourtant parti de rien, a désormais une belle vie : concessionnaire de voitures de luxe, il a une famille, une grosse maison, bref, le rêve américain, mais l'influence de monsieur Miyagi est toujours présente et on voit qu'il ne s'élève pas en abaissant les autres, mais en les aidant à progresser. Johnny, lui, ne semble jamais avoir réussi à se remettre de la défaite infligée 30 ans plus tôt par Daniel : son statut de fils de riche a disparu, il boit trop, vivote de petits boulots et la malchance semble lui courir après... Jusqu'à ce que les événements l'amènent à réouvrir le dojo des Cobra Kai, au grand déplaisir de Daniel!

La beauté avec cette série, c'est qu'elle respecte absolument les personnages originaux : Johnny est toujours amer des événements de son adolescence, mais Daniel, lui, est bien évidemment passé à autre chose. Sauf qu'il garde une méfiance, des blessures... et que les événements s'acharnent à les rouvrir. C'est donc un concours de circonstances plus qu'une volonté concertée qui amène les deux hommes à s'opposer à nouveau... directement et indirectement.

Le tout, dans une série parsemée de clin d'oeil aux années 80, où des scènes du film original ont été transposées presque mot à mot (pour bien nous montrer que les adolescents n'ont pas tellement changé), parfois dans les mêmes décors! (Et mon chum en revient pas de voir qu'ils semblent avoir été conservés ou refaits à l'identique!)

Bref, Cobra Kai est une suite qui fait honneur à ses origines. Mes seuls regrets : la fin un peu douce-amère (mais qui promet une deuxième saison) et l'absence de monsieur Miyagi (parce que Pat Morita, le comédien, est décédé en 2005).

La question non résolue de la série : est-ce que l'idée en est venue aux scénaristes avant ou après avoir regardé How I Met Your Mother et entendu le personnage de Barney expliquer sa théorie selon laquelle Johnny était le vrai Karaté Kid?

Et le mystère insondable devant lequel on se retrouve en finissant de l'écouter : s'il y a des gens à Hollywood capables d'écrire des suites qui respectent autant l'original et jouent avec ses codes tout en lui rendant hommage, pourquoi est-ce que Disney a engagé une gang de morons finis (dont on soupçonne parfois qu'ils n'ont jamais regardé les épisodes IV, V et VI) pour concevoir les nouveaux Star Wars?!?

vendredi 8 juin 2018

Dégonfler des ballounes

Quand j'étais à l'école, on m'a découragée d'être écrivaine. On m'a dit à quel point c'était difficile, pas payant, long, chiant, etc... Ça m'avait immensément déprimée. J'écrivais déjà. J'en avais besoin.

Jamais un auteur invité en classe n'est venu me dire que c'était possible de devenir écrivain. Avec bien des efforts et des investissements, mais oui, possible. Que ce serait peut-être pas la job qui me ferait vivre, mais que j'avais toujours la possibilité de concilier un emploi avec mon art. Tous se plaignaient plutôt des difficultés de leur métier. Des fois je me demande s'ils ne voulaient pas décourager la compétition!

Alors quand je visite des classes, c'est je lance le message que j'aurais aimé entendre : oui, c'est dur, oui, c'est pas payant, mais c'est quand même la job la plus extraordinaire du monde. Si on a envie de la faire, ça vaut la peine d'essayer et, surtout, de persévérer, de prendre son temps. On publiera ptêt juste un texte ou deux, peut-être seulement quand on aura cinquante ans, mais c'est pas grave. À chacun sa voie. 

Et puis au milieu de mon beau discours, où j'expose à quel point l'écriture est un métier multiforme, où il n'y a pas une seule bonne réponse, un seul chemin à suivre, une main se lève invariablement : 

- Madame, est-ce qu'il faut aimer lire pis lire beaucoup pour devenir écrivain?

Chaque fois, j'ai l'impression que ma réponse s'abat comme une tonne de briques. Parce que pour la première fois de ma présentation, je n'hésite pas, je n'ajoute pas de "mais", je ne nuance pas. Y'a pas de nuance à faire. C'est probablement la seule question pour laquelle la réponse est claire. 

- Oui. 

Et là, je vois la déception se peindre sur les visages. J'entends presque audiblement des ballounes de rêve se dégonfler. Et je finis par apprendre que plusieurs élèves de la classe écrivent et espèrent devenir auteur. Mais que la plupart d'entre eux n'aiment pas lire. Je viens de piétiner leurs espoirs. Et j'en suis désolée. 

J'essaie de tempérer, de leur expliquer qu'on n'aime jamais vraiment les livres qu'on nous impose à l'école. Je les encourage à explorer autre chose, en dehors du cadre scolaire, de profiter de l'été pour lire des nouvelles, des bandes-dessinées, de la poésie, des textes de chansons... Sauf que, pendant tout ce temps là, plantée en avant de la classe, je me pose une seule question : comment peut-on ne pas aimer lire? Surtout si on aime écrire!

Pour moi, c'est comme si on me disait qu'on n'aime pas rêver!

mercredi 6 juin 2018

On parle de nous!

C'est toujours un plaisir de découvrir une critique d'un de mes livres (enfin, surtout quand elle est bonne, hein! hihihihi!).

Mais c'est encore plus plaisant quand ladite critique apparaît dans un dossier où on parle de "nous".

"Nous" englobant ici tous les geeks, les rêveurs sur stéroïdes, les trippeux de "para-littérature", de "livres de genre", bref, ma gang à moi.

C'est justement ce que font Les Libraires dans le dernier numéro de leur revue.

Pis en prime, à la page 55, ils mentionnent Écrire et publier au Québec le guide que j'ai écrit avec Isa et Carl. L'entrefilet s'intitule "Un livre qui stimule la création de SF". :)

Coudonc, sans le savoir, il me semble que notre oeuvre collective est arrivée à point nommé! :)

... Une chance, parce que pendant ce temps-là, mes autres projets d'écriture souffrent de multiples retards! C'est pas mêlant : je n'ai jamais été autant sollicitée pour des animations scolaires.

Et j'ai compris pourquoi la semaine dernière : à la page 26 du cahier Matière Première destiné aux élèves de secondaire 2, il y a la critique du tome 3 de Hanaken, parue initialement dans la revue Lurelu! C'est l'un des exemples pour décortiquer le texte descriptif. Mine de rien, les jeunes et les profs entendent donc parler de moi et de mes petits samouraïs en classe, aux quatre coins de la province.

Wow! J'm'attendais pas à ça! Et ça explique bien des choses! :)

lundi 4 juin 2018

Direction littéraire trans-atlantique

Je suis en train de faire de la direction littéraire pour Brins d'éternité. L'auteur que j'accompagne est Français et son texte met en scène des personnages peu éduqués, qui parlent donc de manière très argotique. Une partie de mon travail est donc de m'assurer que ces expressions familières seront comprises des lecteurs québécois, mais sans dénaturer pour autant le style de départ (ça aura toujours l'air de se passer en France, quoi!).

En cours de lecture, je suis tombée sur la phrase suivante "La lampe ne marchait plus". Et, sans y penser, j'ai corrigé, comme on me répète de le faire depuis que je suis entrée à l'école : "La lampe ne fonctionnait plus." Parce que les trucs qui n'ont pas de jambes ne marchent pas, m'a-t-on appris, et dire le contraire est un vilain québécisme...

Hier, l'auteur m'a écrit, perplexe. "Vous ne dites pas ça, chez vous, qu'un appareil marche ou ne marche pas?" J'ai relu la version commentée de son texte... et je me suis mise à rire toute seule. Je venais de corriger un supposé québécisme dans le texte d'un Français!

Un pas de plus et je me mettrai à accuser les gens qui utilisent "fin de semaine" plutôt que "week-end" de commettre des anglicismes! :p

Le verbe "marcher" au sens de "fonctionner" est dans le Robert depuis quelques siècles semble-t-il. (Clairement, mes profs du primaire ne le savaient pas! Et vous? Vous a-t-on répété ad nauseam que "une lampe ça marche pas, ça fonctionne?") Entk, j'm'en vais de ce pas l'utiliser à deux ou trois places dans mon prochain roman! ;)

vendredi 1 juin 2018

Que faire avec du mauvais vin

Ouf!

Après trois semaines de chamboulements causés par le virus de mon chéri et les animations scolaires à Vaudreuil (dire qu'avant que tout ça commence, je pensais que c'était un quartier de Montréal!), me voilà enfin de retour chez moi, dans ma routine.

Hier soir, j'ai décidé de fêter ça avec un verre de sangria-dix-minutes.

Comment on fait ça de la sangria-dix-minutes?

L'étape 1, c'est de tomber sur une bouteille de mauvais vin. Pas du vin bouchonné (ça, y'a rien à faire avec, à part le ramener à la SAQ pour être remboursé), mais juste une bouteille décevante (soit parce qu'elle est cheap, soit parce qu'elle était sur le bord de tourner). Dans ce temps-là, au lieu de la jeter, vous pouvez la verser dans des bacs à glaçons et la mettre à geler.

Étape 2 : le lendemain, démoulez les glaçons de vin (qui seront encore un peu mous à cause de l'alcool qui ne gèle pas) et mettez-les dans un sac à congélation (pis lavez le bac à glaçons avant qu'il ne tache).

Plus tard, quand vous voudrez du vin pour déglacer une poêle, vous pourrez utiliser l'un des glaçons. (C'est officiellement pour ça que j'avais récupéré ainsi cette piquette).

Cependant (étape 3), si vous avez soudainement envie de sangria un soir de semaine, vous pourrez aussi mettre trois glaçons de vin dans un grand verre, ajouter une moitié de jus d'agrumes (j'ai pris du jus d'ananas, mais du jus d'orange, ça ferait aussi bien), une autre moitié d'eau pétillante (ou de seven-up si vous aimez ça vraiment sucré), pis attendre que le vin dégèle. (Avec la température des derniers jours, ça prend à peu près 10 minutes, d'où le nom du truc.)

À votre santé! ;)

Psssst : Si vous voulez être sage, vous pouvez faire congeler du jus de raisin au lieu du vin. Ça donne pas exactement le même résultat, mais c'est sympathique aussi comme boisson estivale.