Durant ma grossesse, mon corps, dans une frénésie de type "mes cellules sont en mode multiplication et je sais plus où m'arrêter", m'a fait pousser un kyste dans le dos (ptêt dans le but de compenser pour la bedaine qui poussait par-devant?). Oh, pas grand chose, une petite bosse rose moins grande qu'un dix sous, mais très mal placée : juste à la hauteur de l'élastique de mon soutien-gorge. Ledit élastique frottait donc dessus toute la journée, ce qui rendait le kyste sensible et très dérangeant.
Il y a un an, j'ai montré la chose à ma super infirmière qui m'a conseillée de le faire retirer. Après tout, un kyste qui pousse tout seul comme ça, c'est possiblement des cellules pré-cancéreuses, alors pourquoi jouer avec le feu? Rendez-vous fut donc pris à l'hôpital pour une chirurgie mineure.
Sept mois plus tard, j'ai rencontré le chirurgien. Rencontre qui a duré 3 minutes, le temps qu'il jette un œil distrait à ma petite bosse, remplisse un papier et me dise que ça laisserait une cicatrice (m'en fous, je veux juste que ça arrête de faire mal tout le temps et éliminer le risque de cancer potentiel).
Un autre cinq mois plus tard (mardi pour être précise), c'était (enfin) le moment d'opérer. Je n'ai pas pris ma douche ce matin-là, me disant que je me laverais en revenant de l'hôpital pour éliminer odeurs de désinfectant et microbes mutants (d'habitude je ne suis pas une maniaque anti-germes, mais avec les hôpitaux, je prends pas de chance). Première réaction du chirurgien en entrant dans la salle d'opération (alors que je suis couchée sur la table le dos à l'air) : "C'est rien que ça?" Euh, de un tu l'as déjà vu et tu as confirmé que tu l'enlèverais, de deux, le "ça" est attaché à MON dos et je ne suis pas endormie, alors on se garde une petite gêne?
Après m'avoir si gentiment donné l'impression que je lui faisais perdre son temps, le médecin a gelé la zone à découper (en m'avertissant que la piqûre s'en venait à la seconde où il enfonçait l'aiguille, mais bon, on n'en était déjà plus là), puis passé dix minutes à me charcuter le dos tout en jasant d'un cas de la veille avec l'infirmière. Il m'a recousue en taquinant son interne et en jasant avec elle de sa fin de semaine à venir. Puis, tandis que j'étais assise sur la table et que j'attendais son verdict, il a terminé sa conversation avec ladite interne avant de daigner m'informer que mon kyste était un "kyste dermal" (j'ai dû lui demander de me confirmer que ce n'était donc pas un truc pré-cancéreux), que j'avais quatre points de suture traditionnels dans le dos et que je devrais les faire retirer dans dix jours (oups, j'avais pas prévu ça, moi, je croyais que j'aurais des points fondants), pis que je ne devais pas prendre de douche pour 48 heures, ni de bain tant qu'on ne m'aurait pas retiré mes points.
Euh... pas de douche pendant 48 heures?!? Merde! Avoir su, je me serais douchée ce matin-là!
Comme j'en ai l'habitude avec toute personne qui me donne des instructions, j'ai résumé ce qu'il m'avait dit pour être sûre d'avoir tout saisi : "Ok, donc je prends rendez-vous au CLSC dans dix jours pour faire retirer mes points, je ne prends pas de bain d'ici là et pour les prochaines 48 heures, je fais ma toilette à la débarbouillette, c'est ça?"
Et le chirurgien, sur le point de franchir la porte, m'a répondu : "Oui, si vous y tenez."
Si j'y tiens?!? Beurk! Si j'ajoute cette anecdote à tout ce qu'on a vu dernièrement dans l'actualité à propos des bains en CHSLD, c'est moi où, de nos jours, les médecins ont une drôle de conception de l'hygiène? O.o
vendredi 30 septembre 2016
mercredi 28 septembre 2016
Esprit nomade
J'ai l'esprit nomade. Quand je pars pour une fin de semaine de salon du livre ou de trekking avec un petit sac contenant tout ce qu'il me faut pour survivre, je me sens bien. Je me sens libre, légère.
S'il y a un style de vie qui me fait rêver, c'est bien celui adopté par Camille Bouchard et par d'autres, ceux qui vivent dans des VR ou d'autres types de mini-maison sur roues et qui peuvent se déplacer au gré de leurs envies. Tous ces gens n'ont pas beaucoup de possessions matérielles, mais elles sont toutes bien choisies, aimées, significatives. Ils se concentrent sur l'essentiel, ils sont chez eux partout et ils doivent vivre tellement d'expériences enrichissantes! Des fois je me dis que j'aimerais faire comme eux...
Puis je reviens à la réalité, je me rappelle que je déteste conduire et que mon chum, avec ses six pieds deux pouces, serait vraiment trop à l'étroit dans un VR ou une mini-maison. (En plus, où mettrait-on le dojo? Et la puce? Et où mon chéri trouverait-il un patron qui accepterait qu'il télé-travaille à l'année?)
Ça ne m'empêche pas d'essayer d'appliquer certains principes du minimalisme nomade dans mon grand cottage de banlieue, pour me libérer l'esprit (et aider mes finances). J'essaie de n'acheter que les trucs qui sont vraiment nécessaires, de me défaire des objets qui nous encombrent et qu'on n'utilise pas. Je fais régulièrement le ménage de nos garde-robes et j'élimine sans pitié les jouets avec lesquels ma fille ne joue plus.
Malgré cela, il me semble que dès que je détourne le regard, les garde-robes et les armoires se remplissent de trucs inutiles et "d'au cas où" qui finiront par ramasser la poussière!
Mon verdict : j'ai ptêt l'esprit nomade, mais je possède encore trop d'armoires! :p
S'il y a un style de vie qui me fait rêver, c'est bien celui adopté par Camille Bouchard et par d'autres, ceux qui vivent dans des VR ou d'autres types de mini-maison sur roues et qui peuvent se déplacer au gré de leurs envies. Tous ces gens n'ont pas beaucoup de possessions matérielles, mais elles sont toutes bien choisies, aimées, significatives. Ils se concentrent sur l'essentiel, ils sont chez eux partout et ils doivent vivre tellement d'expériences enrichissantes! Des fois je me dis que j'aimerais faire comme eux...
Puis je reviens à la réalité, je me rappelle que je déteste conduire et que mon chum, avec ses six pieds deux pouces, serait vraiment trop à l'étroit dans un VR ou une mini-maison. (En plus, où mettrait-on le dojo? Et la puce? Et où mon chéri trouverait-il un patron qui accepterait qu'il télé-travaille à l'année?)
Ça ne m'empêche pas d'essayer d'appliquer certains principes du minimalisme nomade dans mon grand cottage de banlieue, pour me libérer l'esprit (et aider mes finances). J'essaie de n'acheter que les trucs qui sont vraiment nécessaires, de me défaire des objets qui nous encombrent et qu'on n'utilise pas. Je fais régulièrement le ménage de nos garde-robes et j'élimine sans pitié les jouets avec lesquels ma fille ne joue plus.
Malgré cela, il me semble que dès que je détourne le regard, les garde-robes et les armoires se remplissent de trucs inutiles et "d'au cas où" qui finiront par ramasser la poussière!
Mon verdict : j'ai ptêt l'esprit nomade, mais je possède encore trop d'armoires! :p
lundi 26 septembre 2016
Quand est-ce que tout est devenu rose et bleu?
Il y a quelques années, les parents de mon chum ont déménagé. Sa mère étant une ramasseuse chronique nostalgique, elle a alors retrouvé des vieilleries jouets que mon chum avait lorsqu'il était un tout petit bambin. J'ai souri en constatant que j'avais eu les mêmes. Le même clown dont on tourne le nez et qui fait de la musique (et qui était toujours un peu inquiétant, parce que des fois on le prenait et il se remettait à jouer même si on avait pas tourné le nez), les mêmes peluches-souvenirs de l'aquarium de Québec, les mêmes hochets Fisher Price en plastique massif, la même couverture en coton tout doux avec des motifs de chats oranges.
Les mêmes jouets. Normal : on est nés dans la mêmeprovince ville à six mois d'écart. Mais ce qui m'a frappée, c'est que ces jouets étaient de la même couleur.
Ma fille a un cousin de deux mois plus âgé. Ils sont nés dans la même ville. Ils ont eu des jouets identiques... sauf pour la couleur. Ceux du cousin sont bleus. Ceux de ma fille sont presque toujours roses si elle les reçoit en cadeau. Si nous les achetons nous-mêmes (ou si c'est ma soeur qui magasine), ils sont plus neutres. Enfin, quand le neutre existe.
Je ne comprends pas. Mon chum et moi ne sommes quand même pas si vieux que ça. Quand est-ce que tout est devenu rose et bleu? Est-ce que quelqu'un est capable de mettre une date sur le phénomène?
Les mêmes jouets. Normal : on est nés dans la même
Ma fille a un cousin de deux mois plus âgé. Ils sont nés dans la même ville. Ils ont eu des jouets identiques... sauf pour la couleur. Ceux du cousin sont bleus. Ceux de ma fille sont presque toujours roses si elle les reçoit en cadeau. Si nous les achetons nous-mêmes (ou si c'est ma soeur qui magasine), ils sont plus neutres. Enfin, quand le neutre existe.
Je ne comprends pas. Mon chum et moi ne sommes quand même pas si vieux que ça. Quand est-ce que tout est devenu rose et bleu? Est-ce que quelqu'un est capable de mettre une date sur le phénomène?
vendredi 23 septembre 2016
Parce qu'elle a tellement changé!
La dernière photo de ma puce sur ce blogue datant de la fête des Mères, j'ai décidé de me gâter un peu... (Et, bon, comme j'ai toujours le cerveau en bouillie à cause du rhume, ça me permet d'économiser au moins un effort intellectuel)
Comme vous pouvez le voir, elle est un tantinet espiègle. On se demande encore de qui elle tient ça... *tousse tousse* :p
Son passe-temps préféré quand on est à table : faire des mimiques (et rire des nôtres). Là je lui avais demandé de faire la baboune. |
Le jour de sa fête, alors qu'elle ne savait pas que je la photographiais. |
Sa réaction en s'en apercevant. |
Comme vous pouvez le voir, elle est un tantinet espiègle. On se demande encore de qui elle tient ça... *tousse tousse* :p
mercredi 21 septembre 2016
Ceci est mon texte
Quand un de mes texte est accepté par un éditeur (entk, par un bon éditeur), il est ensuite envoyé au directeur littéraire.
Normalement, le directeur littéraire m'envoie ensuite un texte en "suivi des modifications" bourré de commentaires divers, ainsi que de changements effectués directement dans le texte. Les mots que j'avais écrits apparaissent rayés (comme ça) et la suggestion du directeur littéraire est en couleur.
À moi de voir si la suggestion me convient, d'en proposer une nouvelle si ce n'est pas le cas, voire de m'obstiner pour garder mon ancienne formulation.
Ensuite, une fois que le texte a été modifié de manière à satisfaire le directeur littéraire, on procède de la même manière pour la révision linguistique.
Je suis toujours la dernière à décider ce que j'accepte ou refuse dans le texte (dans la mesure où je ne tiens pas à garder des erreurs grossières qui pourraient pousser l'éditeur à refuser de publier le texte!). C'est normal : c'est MON texte. C'est mon nom qui va apparaître dessus. C'est moi qui serai jugée par les critiques, mes pairs, les lecteurs, etc.
J'avais toujours cru que cette manière de procéder allait de soi, n'en ayant jamais vécu d'autres.
Or, je découvre peu à peu que certaines maisons d'édition envoient des corrections (littéraires ou linguistiques) sous la forme de "suivi des modifications" tronqués (le texte original, au lieu d'être raturé, a disparu) ou alors sans aucun suivi (un texte "modifié" est envoyé, parfois même en PDF).
Je trouve ces deux manières de procéder absolument inacceptables. Ça me semble être un manque de respect total envers l'auteur. Ça l'oblige à se livrer à un boulot de moine pour tout comparer, ligne à ligne. Et si jamais il "échappait" une modification? Si jamais l'un des intervenants n'a pas compris un aspect du texte (ça arrive!), qu'il a fait des fautes affreuses, confondu un personnage avec un autre et changé un nom dans une scène cruciale (ça arrive aussi) ou dans un dialogue important, bref si une correction bien intentionnée bousille le texte, qui en portera l'odieux? L'auteur, uniquement l'auteur.
Chaque fois que j'entends parler d'un éditeur qui procède ainsi, je note le nom. Il va grossir ma liste d'éditeur chez qui je ne soumettrai jamais de manuscrit. Après tout, on est déjà si mal payés pour faire ce boulot, peut-on au moins garder le contrôle de nos textes? Apparemment, non : ma liste s'allonge chaque année.
Avez-vous reçu ce genre de corrections quasi-imposées? Comment avez-vous réagi? Trouvez-vous cela normal? Est-ce que je m'insurge pour rien?
Normalement, le directeur littéraire m'envoie ensuite un texte en "suivi des modifications" bourré de commentaires divers, ainsi que de changements effectués directement dans le texte. Les mots que j'avais écrits apparaissent rayés (
À moi de voir si la suggestion me convient, d'en proposer une nouvelle si ce n'est pas le cas, voire de m'obstiner pour garder mon ancienne formulation.
Ensuite, une fois que le texte a été modifié de manière à satisfaire le directeur littéraire, on procède de la même manière pour la révision linguistique.
Je suis toujours la dernière à décider ce que j'accepte ou refuse dans le texte (dans la mesure où je ne tiens pas à garder des erreurs grossières qui pourraient pousser l'éditeur à refuser de publier le texte!). C'est normal : c'est MON texte. C'est mon nom qui va apparaître dessus. C'est moi qui serai jugée par les critiques, mes pairs, les lecteurs, etc.
J'avais toujours cru que cette manière de procéder allait de soi, n'en ayant jamais vécu d'autres.
Or, je découvre peu à peu que certaines maisons d'édition envoient des corrections (littéraires ou linguistiques) sous la forme de "suivi des modifications" tronqués (le texte original, au lieu d'être raturé, a disparu) ou alors sans aucun suivi (un texte "modifié" est envoyé, parfois même en PDF).
Je trouve ces deux manières de procéder absolument inacceptables. Ça me semble être un manque de respect total envers l'auteur. Ça l'oblige à se livrer à un boulot de moine pour tout comparer, ligne à ligne. Et si jamais il "échappait" une modification? Si jamais l'un des intervenants n'a pas compris un aspect du texte (ça arrive!), qu'il a fait des fautes affreuses, confondu un personnage avec un autre et changé un nom dans une scène cruciale (ça arrive aussi) ou dans un dialogue important, bref si une correction bien intentionnée bousille le texte, qui en portera l'odieux? L'auteur, uniquement l'auteur.
Chaque fois que j'entends parler d'un éditeur qui procède ainsi, je note le nom. Il va grossir ma liste d'éditeur chez qui je ne soumettrai jamais de manuscrit. Après tout, on est déjà si mal payés pour faire ce boulot, peut-on au moins garder le contrôle de nos textes? Apparemment, non : ma liste s'allonge chaque année.
Avez-vous reçu ce genre de corrections quasi-imposées? Comment avez-vous réagi? Trouvez-vous cela normal? Est-ce que je m'insurge pour rien?
lundi 19 septembre 2016
Zombi
Pas de billet aujourd'hui, pour cause de rhume qui me bouffe le cerveau depuis deux jours.
Alors pour rester dans le ton, j'écoute Walking Dead en rafale.
Je ne suis toujours pas une fan de zombis, mais je dois avouer que cette série télé présente des petits bonheurs de trames narratives. (Par exemple quand des groupes séparés passent aux mêmes endroits sans que le téléspectateur ait de repères temporels et que certains viennent à la rescousse des autres, tandis que d'autres se nuisent sans le savoir : génial!)
Pis, bon, c'est pas trop compliqué à comprendre dans mon état. ;)
Alors pour rester dans le ton, j'écoute Walking Dead en rafale.
Je ne suis toujours pas une fan de zombis, mais je dois avouer que cette série télé présente des petits bonheurs de trames narratives. (Par exemple quand des groupes séparés passent aux mêmes endroits sans que le téléspectateur ait de repères temporels et que certains viennent à la rescousse des autres, tandis que d'autres se nuisent sans le savoir : génial!)
Pis, bon, c'est pas trop compliqué à comprendre dans mon état. ;)
vendredi 16 septembre 2016
Tranche de vie (15)
Je lis une nouvelle écrite par un jeune auteur que je coache (contre rémunération). C'est pas mauvais, mais c'est axé sur l'action, alors la narration au passé simple introduit un décalage malvenu. Je lui écris donc un courriel, en souriant intérieurement, parce qu'en lui demandant de changer son temps de narration, j'ai l'impression de ré-entendre Élisabeth Vonarburg me demander "Ton texte, et si tu l'essayais en il?".
-----
De : Moi
À : Auteur qui débute
Objet : Ta nouvelle
Salut! J'ai lu ta nouvelle et je l'aime bien, mais ta narration au passé simple me semble lui nuire. Essaie de réécrire au présent les trois premières pages, tu vas comprendre ce que je veux dire (dans la scène d'action de la page deux, tu vas voir, l'effet sera immédiat, on va vraiment entrer dans l'action!).
-----
De : Auteur qui débute
À : Moi
Objet : Ma nouvelle
Merci du conseil, mais je l'aime au passé simple.
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Je suppose que vous pouvez imaginer la face que j'ai faite en lisant cette réponse? :p
Je ne me serais pas imaginé dire ça comme ça à Élisabeth mettons!
À chaque fois qu'un débutant me répond quelque chose du genre, je m'interroge. Suis-je devant un génie qui a compris des mécanismes littéraires que je ne pige pas et qui considère donc mes suggestions avec dédain? Ou alors devant une tête dure ou un paresseux qui risque de ne jamais s'améliorer?
Et surtout : pourquoi me demander des conseils si c'est pour les ignorer ensuite? (Surtout que je ne demandais même pas de réécrire la nouvelle en entier... et qu'il paie pour lesdits conseils!)
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De : Moi
À : Auteur qui débute
Objet : Ta nouvelle
Salut! J'ai lu ta nouvelle et je l'aime bien, mais ta narration au passé simple me semble lui nuire. Essaie de réécrire au présent les trois premières pages, tu vas comprendre ce que je veux dire (dans la scène d'action de la page deux, tu vas voir, l'effet sera immédiat, on va vraiment entrer dans l'action!).
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De : Auteur qui débute
À : Moi
Objet : Ma nouvelle
Merci du conseil, mais je l'aime au passé simple.
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Je suppose que vous pouvez imaginer la face que j'ai faite en lisant cette réponse? :p
Je ne me serais pas imaginé dire ça comme ça à Élisabeth mettons!
À chaque fois qu'un débutant me répond quelque chose du genre, je m'interroge. Suis-je devant un génie qui a compris des mécanismes littéraires que je ne pige pas et qui considère donc mes suggestions avec dédain? Ou alors devant une tête dure ou un paresseux qui risque de ne jamais s'améliorer?
Et surtout : pourquoi me demander des conseils si c'est pour les ignorer ensuite? (Surtout que je ne demandais même pas de réécrire la nouvelle en entier... et qu'il paie pour lesdits conseils!)
mercredi 14 septembre 2016
Fermé pour la fin de semaine
Tsé, des fois, en préparant le plan d'un projet, tu fais des erreurs nouilles sans t'en rendre compte.
Par exemple, tu prévois toutes les actions de ton roman policier, tu les agences soigneusement, avec la date correspondante et l'heure de la journée et la température du jour et tout...
Et tu te rends compte, en pleine écriture, que tu as, par erreur (ou lapsus freudien), prévu DEUX vendredis dans ta semaine!
Tu regardes ce que le personnage devait faire durant ce deuxième vendredi... et tu te rends compte qu'il ne peut pas. Qu'il va se cogner le nez sur une pancarte "fermé pour la fin de semaine".
Tu angoisses, tu tournes en rond dans ta cuisine, tu vas écouter un épisode de Stanger Things (et tu l'abandonnes bien vite au profit de The Bridge)...
Puis tu te rends compte que c'est pas grave. Que ton personnage est exactement le genre de personne qui se cognerait le nez sur une pancarte "fermé pour la fin de semaine". Que tu peux, après avoir ramené la fin de semaine à ses deux jours réglementaires, coincer l'action prévue dans son lundi.
Bref, que ton erreur, loin de nuire à ton roman, va juste lui donner un petit souffle de réalité supplémentaire.
Yé! Ouf! Joie! Bonheur!
Mais la prochaine fois, je vais quand même m'assurer de ne prévoir que des semaines de sept jours! :p
Par exemple, tu prévois toutes les actions de ton roman policier, tu les agences soigneusement, avec la date correspondante et l'heure de la journée et la température du jour et tout...
Et tu te rends compte, en pleine écriture, que tu as, par erreur (ou lapsus freudien), prévu DEUX vendredis dans ta semaine!
Tu regardes ce que le personnage devait faire durant ce deuxième vendredi... et tu te rends compte qu'il ne peut pas. Qu'il va se cogner le nez sur une pancarte "fermé pour la fin de semaine".
Tu angoisses, tu tournes en rond dans ta cuisine, tu vas écouter un épisode de Stanger Things (et tu l'abandonnes bien vite au profit de The Bridge)...
Puis tu te rends compte que c'est pas grave. Que ton personnage est exactement le genre de personne qui se cognerait le nez sur une pancarte "fermé pour la fin de semaine". Que tu peux, après avoir ramené la fin de semaine à ses deux jours réglementaires, coincer l'action prévue dans son lundi.
Bref, que ton erreur, loin de nuire à ton roman, va juste lui donner un petit souffle de réalité supplémentaire.
Yé! Ouf! Joie! Bonheur!
Mais la prochaine fois, je vais quand même m'assurer de ne prévoir que des semaines de sept jours! :p
lundi 12 septembre 2016
Retour à la routine
Ce matin, c'est le retour à la routine. Enfin, à notre nouvelle routine, disons.
Mon chum est reparti au travail.
Je suis donc seule avec ma fille pour les deux prochains jours.
J'espère qu'elle ne me fera pas trop de crise de type "je-veux-papa-maintenant-pas-maman-bye!" Mais je suis réaliste : il va y en avoir quelques-unes. Ma puce est à l'âge où elle vivrait dans les bras de son papa! :p
J'espère aussi que le retour à un rythme de vie plus normal (avec moins de sorties et plus de jeux intérieurs) va l'aider à reprendre de bonnes habitudes de sommeil. Parce que j'ai engrangé quelques nouvelles idées pendant nos vacances et j'aimerais avoir le temps de les noter pendant ses siestes! Hihihihi! ;)
Parlant d'écriture, j'ai profité de mes "vacances" pour retravailler deux nouvelles qui traînaient et dont je négligeais la réécriture depuis longtemps, au profit de projets plus longs (notamment mon roman policier!).
Mais à partir de mercredi, fini la paresse : je reprends le travail sur de longs projets. Au menu : mon roman policier, un roman réaliste et le plan d'un roman jeunesse. Je ne sais pas trop comment je vais organiser tout ça, étant donné que le roman réaliste est attendu, ainsi que le plan du roman jeunesse, ce qui n'est pas le cas du roman policier... mais, juste pour faire exprès, c'est évidemment sur lui que j'ai le plus envie de travailler!
Vais-je alterner les journées? Me donner un nombre de mots à écrire pour un projet avant de passer au suivant? Mettre à nouveau le roman policier sur la glace?
Faut que j'y pense. Avez-vous des suggestions
Mon chum est reparti au travail.
Je suis donc seule avec ma fille pour les deux prochains jours.
J'espère qu'elle ne me fera pas trop de crise de type "je-veux-papa-maintenant-pas-maman-bye!" Mais je suis réaliste : il va y en avoir quelques-unes. Ma puce est à l'âge où elle vivrait dans les bras de son papa! :p
J'espère aussi que le retour à un rythme de vie plus normal (avec moins de sorties et plus de jeux intérieurs) va l'aider à reprendre de bonnes habitudes de sommeil. Parce que j'ai engrangé quelques nouvelles idées pendant nos vacances et j'aimerais avoir le temps de les noter pendant ses siestes! Hihihihi! ;)
Parlant d'écriture, j'ai profité de mes "vacances" pour retravailler deux nouvelles qui traînaient et dont je négligeais la réécriture depuis longtemps, au profit de projets plus longs (notamment mon roman policier!).
Mais à partir de mercredi, fini la paresse : je reprends le travail sur de longs projets. Au menu : mon roman policier, un roman réaliste et le plan d'un roman jeunesse. Je ne sais pas trop comment je vais organiser tout ça, étant donné que le roman réaliste est attendu, ainsi que le plan du roman jeunesse, ce qui n'est pas le cas du roman policier... mais, juste pour faire exprès, c'est évidemment sur lui que j'ai le plus envie de travailler!
Vais-je alterner les journées? Me donner un nombre de mots à écrire pour un projet avant de passer au suivant? Mettre à nouveau le roman policier sur la glace?
Faut que j'y pense. Avez-vous des suggestions
Libellés :
Écriture,
J'suis une maman maintenant,
Tout et rien,
Vivre de sa plume
vendredi 9 septembre 2016
Après trois semaines de vacances...
Après trois semaines de vacances, je suis donc...
Constellée de piqûres de moustique, mais moins que mon chum et ma fille (qui semblent être des gibiers de choix). Ma puce a bien aimé voir les grands arbres du mont Saint-Bruno, mais elle en veut encore à la guêpe qui est venue déranger notre pique-nique en se posant sur un de ses raisins. ("Zabeille a mangé raisin à moi!" nous raconte-t-elle depuis... j'vais lui pardonner de confondre guêpe et abeille, puisque j'oublie moi-même la différence d'un été à l'autre!)
Courbaturée d'avoir peint mon patio, dansé le baby-zumba, exploré ma maison à quatre pattes (oups, faudrait que j'époussette le dessous de ma table de cuisine) et soulevé beaucoup trop souvent ma fille pour la prendre dans mes bras. (C'est ptêt un poids plume pour son âge, mais elle est quand même rendue à quasiment 30 livres!)
En manque aigu d'écriture et de silence. Et de linge mou. Parce que, bon, mon chum est là, alors je fais des efforts vestimentaires! ;) La semaine prochaine, je me promets au moins une journée habillée en mou, à écrire sans interruption en oubliant l'heure du dîner. (Les deux autres jours, je ferai une pause pour m'entraîner, parce qu'il faut que j'efface les effets des excès d'alcool et de bonne bouffe faits pendant les vacances! ;)
C'est amusant : juste avant les vacances, je manquais un peu de contacts humains. Mais là, j'ai l'impression d'avoir fait le plein. J'suis prête à reprendre ma vie d'ermite. Après tout, j'manque pas d'amis imaginaires! :p
Constellée de piqûres de moustique, mais moins que mon chum et ma fille (qui semblent être des gibiers de choix). Ma puce a bien aimé voir les grands arbres du mont Saint-Bruno, mais elle en veut encore à la guêpe qui est venue déranger notre pique-nique en se posant sur un de ses raisins. ("Zabeille a mangé raisin à moi!" nous raconte-t-elle depuis... j'vais lui pardonner de confondre guêpe et abeille, puisque j'oublie moi-même la différence d'un été à l'autre!)
Courbaturée d'avoir peint mon patio, dansé le baby-zumba, exploré ma maison à quatre pattes (oups, faudrait que j'époussette le dessous de ma table de cuisine) et soulevé beaucoup trop souvent ma fille pour la prendre dans mes bras. (C'est ptêt un poids plume pour son âge, mais elle est quand même rendue à quasiment 30 livres!)
En manque aigu d'écriture et de silence. Et de linge mou. Parce que, bon, mon chum est là, alors je fais des efforts vestimentaires! ;) La semaine prochaine, je me promets au moins une journée habillée en mou, à écrire sans interruption en oubliant l'heure du dîner. (Les deux autres jours, je ferai une pause pour m'entraîner, parce qu'il faut que j'efface les effets des excès d'alcool et de bonne bouffe faits pendant les vacances! ;)
C'est amusant : juste avant les vacances, je manquais un peu de contacts humains. Mais là, j'ai l'impression d'avoir fait le plein. J'suis prête à reprendre ma vie d'ermite. Après tout, j'manque pas d'amis imaginaires! :p
vendredi 2 septembre 2016
Après deux semaines de vacances...
Après deux semaines de vacances, je dois...
Remercier Annie pour sa suggestion : la ferme Guyon a été un gros succès avec ma puce! (Même si elle a trouvé qu'une vraie vache, ça faisait des "Meuh" pas mal bruyant. Sa phrase préférée depuis la visite : "Vache fait meuh, gros bruit!". Ok, sa syntaxe est moins bonne que pour d'autres phrases, mais elle est totalement de son cru celle-là.)
Constater que changer de lit, c'est tout un événement pour une petite cocotte de deux ans. Et que l'excitation de dormir dans un "grand lit" perturbe beaucoup son sommeil. Les deux premiers jours, il a fallu compter deux heures pour l'endormir au moment de la sieste et une bonne heure le soir... Alors qu'avant c'était 10 minutes top chrono dans les deux cas. Misère! Une chance, on dirait que ça se place. Leeeeeentement. On a bien fait de planifier ça au début de nos vacances : avec un peu de chance, d'ici la troisième semaine, on aura tous recommencé à dormir.
Me rendre à l'évidence : quand je n'écris pas, je suis vraiment impatiente et irritable (si si, encore plus que d'habitude). Le jour où je devrai passer des étés complets avec la puce, faudra que je lui prévois au moins une journée par semaine d'activités sans moi, hors de la maison (journée pendant laquelle j'écrirai), histoire d'éviter qu'on se tape mutuellement sur les nerfs.
Accepter que lorsqu'on lit pratiquement toute la production littéraire québécoise en science-fiction, fantastique et fantasy, on découvre que, non, Anne Robillard n'écrit pas si mal que ça. Oui, il y a pire. Non, ce n'est même pas toujours des autopubliés! O.o (En passant, c'est passionnant d'être jury pour des prix littéraires, parce qu'on fait quelques belles découvertes... et on révise, au passage, la liste de "tout ce qu'un auteur ne devrait jamais écrire".)
Remercier Annie pour sa suggestion : la ferme Guyon a été un gros succès avec ma puce! (Même si elle a trouvé qu'une vraie vache, ça faisait des "Meuh" pas mal bruyant. Sa phrase préférée depuis la visite : "Vache fait meuh, gros bruit!". Ok, sa syntaxe est moins bonne que pour d'autres phrases, mais elle est totalement de son cru celle-là.)
Constater que changer de lit, c'est tout un événement pour une petite cocotte de deux ans. Et que l'excitation de dormir dans un "grand lit" perturbe beaucoup son sommeil. Les deux premiers jours, il a fallu compter deux heures pour l'endormir au moment de la sieste et une bonne heure le soir... Alors qu'avant c'était 10 minutes top chrono dans les deux cas. Misère! Une chance, on dirait que ça se place. Leeeeeentement. On a bien fait de planifier ça au début de nos vacances : avec un peu de chance, d'ici la troisième semaine, on aura tous recommencé à dormir.
Me rendre à l'évidence : quand je n'écris pas, je suis vraiment impatiente et irritable (si si, encore plus que d'habitude). Le jour où je devrai passer des étés complets avec la puce, faudra que je lui prévois au moins une journée par semaine d'activités sans moi, hors de la maison (journée pendant laquelle j'écrirai), histoire d'éviter qu'on se tape mutuellement sur les nerfs.
Accepter que lorsqu'on lit pratiquement toute la production littéraire québécoise en science-fiction, fantastique et fantasy, on découvre que, non, Anne Robillard n'écrit pas si mal que ça. Oui, il y a pire. Non, ce n'est même pas toujours des autopubliés! O.o (En passant, c'est passionnant d'être jury pour des prix littéraires, parce qu'on fait quelques belles découvertes... et on révise, au passage, la liste de "tout ce qu'un auteur ne devrait jamais écrire".)
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