mercredi 31 juillet 2019

Avantage insoupçonné

J'ai donc découpé le premier jet de mon manuscrit en fragments, que je réarrange et réécrit tranquillement. (Y'a 4% du travail de fait environ... oui, c'est long, merci, je sais que j'écris à la vitesse d'une tortue rhumatisante, vous m'apprenez rien!).

Dès le début, je me disais que ça m'aiderait d'avoir les morceaux de papier en main, de pouvoir les réarranger physiquement.

En effet, c'est pas mal utile. Je peux les classer conceptuellement, mais aussi visuellement. Je vois tout de suite quand les piles de papier sont trop hautes ici par rapport à là-bas. Je peux prendre un bout de texte, le déplacer et regarder s'il s'insère bien, si les transitions vont couler...

Et, avantage insoupçonné, j'ai désormais le plaisir, quand je termine de réécrire une scène, de pouvoir froisser le bout de papier sur laquelle elle était inscrite et le jeter (au recyclage)!

Heille! C'est tellement gratifiant de froisser du papier non pas parce que ce qu'on vient d'écrire est mauvais, mais bien parce que c'est terminé!

J'pense que pour mes projets suivants, je vais me garder du papier brouillon à portée de la main et en froisser des feuilles quand j'aurai bien travaillé! hihihihi!

Et vous, avez-vous des manières encourageantes de souligner la progression de vos projets d'écriture? Quelque chose de plus gratifiant qu'un décompte des scènes sur votre blogue ou sur Facebook, là! :p

vendredi 26 juillet 2019

Pourquoi je ne ferai jamais l'école à la maison

Y'a des jours où je lis des articles et des études concernant le système scolaire québécois et où je me dis : "Je vais pas envoyer ma fille là-dedans?!? Elle est super intelligente, je suis très éduquée et mon chum aussi... Je pourrais la garder avec moi et lui faire l'école à la maison..."

Bon, d'habitude cet état d'esprit dure jusqu'à ce que mon adorable puce (qui a hérité de la vivacité d'esprit de ses parents, mais aussi de leur force de caractère) me pète une crise. Bref, ça prend au maximum 24 heures. :p

Remarquez, y'a d'autre fois où j'ai juste à me rappeler l'état de ma santé mentale et de ma patience après une semaine en tête à tête avec ma fille chérie (où je ne peux ni écrire, ni prendre un repas en silence) pour que j'écarte l'idée.

Reste que, de temps à autre, elle me revient.

Puis l'éducatrice de la garderie me remet un rapport d'évaluation où ma cocotte obtient des résultats largement supérieurs aux attentes pour son âge dans tous les domaines, sauf un : la géométrie. Ma puce ne semble pas avoir tous les acquis nécessaires pour l'entrée à la maternelle. Et l'éducatrice me note :

"Se pourrait-il que personne ne lui ait expliqué c'est quoi un rectangle?"

Oups! :p

C'est alors que je me souviens c'est quoi le rôle fondamental de l'école : apprendre à tout le monde les mêmes connaissances de base.

Pour le reste, on suppléera à la maison. En sachant que même si on a des lacunes et qu'on oublie un truc ou deux, à l'école il y aura plusieurs profs qui se relaieront et s'assureront de passer en revue l'essentiel.

mercredi 24 juillet 2019

J'suis trop fatiguée pour l'écrire sur Facebook

Tu sais que tu es fatiguée des réseaux sociaux quand tu prends même plus la peine d'essayer de corriger un membre de ta famille qui milite pour le mouvement anti-vaccin, en pleine ressurgessence de la rougeole.

Mais tout de même pas assez fatiguée pour ne pas écrire un texte ici (où ledit membre ne le lira pas, mais où peut-être que ça pourra aider certaines personnes qui veulent réfléchir à la question).

Présentement, parce que 10 personnes sont mortes lors d'une campagne de vaccination contre la dengue aux Philippes, les anti-vax pavoisent. "Les vaccins tuent" disent-ils.

Sauf que quand on lit l'article, on comprend que le vaccin était encore en développement et la compagnie a arrêté les essais en catastrophe dès les premiers décès et est retournée en laboratoire pour régler le problème.

Et pendant ce temps-là, la population des Philippines a tellement peur des vaccins qu'il y a eu une éclosion de rougeole qui a tué au moins 300 personnes. Alors que le vaccin contre la rougeole est complètement au point depuis les années 60. (Et en fait on pouvait inoculer contre la rougeole dès 1840, mais c'était pas avec une seringue.)

Il y a aussi Protégez-vous qui publie un article au sujet du "Scandale de la grippe A" fomenté par l'OMS. Le scandale est-il que le vaccin contre la grippe A ne marchait pas? Non. Qu'il était nocif? Non. Qu'il a tué quelqu'un? Non. Le scandale, c'est que l'OMS a abaissé ses critères de ce qu'est une pandémie juste avant que la grippe A n'éclose. Ils ont alors déclaré la pandémie et les compagnies pharmaceutiques s'en sont mis plein les poches.  Et si leur vaccin avait été mauvais, ils auraient été à l'abri des poursuites, étant donné l'état d'urgence. Bon, quelqu'un s'en est sans doute fait graisser la patte dans cette histoire. Mais... L'OMS a révisé ses critères depuis. Et le vaccin marchait.

Soit dit en passant, je ne l'ai pas pris ce vaccin-là à l'époque, malgré le tsunami médiatique. La grippe n'était pas un risque mortel pour moi et mon entourage à ce moment-là. Le taux de mortalité était bas et les risques de complications permanentes aussi. (D'ailleurs, j'ai fini par la pogner et je suis là pour vous en parler).

Par contre, ma puce a eu tous ses vaccins (rougeole, rubéole, polio, scarlatine, coqueluche, oreillon, varicelle, gastro-entérite, méningite, hépatite...) et, depuis sa naissance, toute ma famille se fait vacciner chaque année contre la grippe (ce que nous n'avions jamais fait avant). Pour deux raisons : 1- parce que ma puce est en contact avec de très jeunes enfants à la garderie, pour qui une grippe pourrait être mortelle et/ou entraîner des complications et 2- parce que je vois plus souvent un ami à la santé pulmonaire précaire (Luc pour ne pas le nommer).

Je suis historienne. Les statistiques de mortalité et de séquelle au sujet de la rougeole, de la rubéole, de la polio, de la scarlatine, des oreillons et de la variole, je les connais bien. Elles sont effrayantes. Beaucoup d'anti-vax, pour appuyer leur refus des vaccins, brandissent le fait que la mortalité avait diminué avec les mesures d'hygiène, avant l'entrée en scène des vaccins, et donc qu'on n'a pas besoin des vaccins.

Premièrement, ils ne prennent pas en compte l'inoculation (parce qu'ils ne savent pas c'est quoi) qui n'était pas un vaccin, mais fonctionnait de la même manière (en gros, on vous grattait la peau jusqu'au sang et on vous mettait un peu de virus atténué dans la plaie pour vous immuniser).

Deuxièmement, ils ne savent pas que la mortalité avait diminué, oui, mais que ça voulait souvent juste dire que plus de gens vivaient avec des séquelles permanentes.

Pour la rougeole, ça veut dire la perte de la vue ou la surdité ou d'autres affections neurologiques, pour la polio vous avez tout un assortiment de membres paralysés ou atrophiés, pour la variole y'a les défigurations, la perte de la vue encore, pour les oreillons c'est l'infertilité masculine... Bref, toutes des affaires qu'on veut pour nos enfants, non?

Non.

Je veux même pas que ma puce vive ce que j'ai vécu, c'est-à-dire de pogner la varicelle à 13 ans (alors qu'on pensait que je l'avais eue bébé), de devoir dormir avec des mitaines de four dans les mains pour ne pas se gratter, de passer la journée dans un bain remplit de calamine, de ne pas pouvoir manger parce qu'on a des boutons dans la bouche, d'avoir peur que mes yeux soient touchés... et maintenant que je suis plus vieille, de craindre qu'un jour j'aie des poussées de zona.

Bref, j'suis trop fatiguée pour l'écrire sur Facebook, mais croyez-en une historienne : les vaccins sont nécessaires et efficaces et bien moins risqués que les maladies contre lesquelles ils protègent. Faites vacciner vos enfants!

Ptêt pas contre la grippe (on le sait, il est pas toujours efficace ce vaccin-là) ou contre des maladies tropicales (pour lesquelles les vaccins ne sont pas toujours au point), mais au moins contre les fléaux des siècles passés qui n'attendent qu'une baisse de notre vigilance pour resurgir.

vendredi 19 juillet 2019

État des travaux


L'art de prendre un manuscrit et de le découper en lambeaux

Un jour, ces bouts de papier vont redevenir un roman, si si...

(J'essaie de m'en convaincre moi-même, je vous dirai si ça fonctionne!)

mercredi 17 juillet 2019

L'habitude de noter

Quand j'ai quitté l'emploi dans le domaine juridique où j'étais restée pendant 4 ans, mes collègues m'ont donné une pile de carnets blancs. Six ou sept en tout.

Cinq ans plus tard (c'est-à-dire il y a deux ans), je ne les avais pas encore tous utilisés. Mais j'achevais ma réserve.

Mes dames de l'atelier m'ont alors fait un super beau cadeau : un autre pile de carnets. Six ou sept, encore une fois.

Je me suis dit que j'en aurais bien pour une décennie! Après tout, à présent que je suis écrivaine à temps plein, je suis toujours devant mon ordinateur, alors pourquoi prendrais-je des notes à la main?

Sauf que...

Sauf que je ne suis pas toujours devant mon ordinateur, loin de là. Je vais faire des animations, je voyage (un tout petit peu), je pars en camping ou en randonnée, je regarde ma fille jouer, je visite des musées, j'assiste à des spectacles, j'attends ma fille pendant ses cours de danse ou de natation, je me déplace pour des salons du livre et, surtout, je lis des livres de référence, sur des sujets pouvant servir (immédiatement ou hypothétiquement) à des romans. Et dans toutes ces situations, je prends des notes!

C'est une habitude que j'ai prise. Je pourrais me fier à ma mémoire, mais noter l'information et, surtout, mes impressions, mes idées me permet de tout emmagasiner pour plus tard. Ensuite, je peux y revenir de manière structurée si le besoin s'en fait sentir ou, plus probablement, m'en servir pour laisser jouer le "chaos créatif" et feuilleter mes carnets au hasard, grappillant ici et là des idées et des bribes d'informations, jusqu'à ce que deux éléments entrent en collision et donnent naissance à une histoire...

Écrire un petit peu à la main, sur un coin de table, ça m'évite aussi de devenir folle quand je dois passer plusieurs jours sans toucher à mon ordinateur. Je note des phrases qui iront plus loin dans le roman, des bouts d'idée attrapées au vol, des dialogues entre deux personnages qui ne trouveront jamais leur place dans le texte final, etc. Jadis, j'aurais laissé ces idées tourner en boucle dans ma tête jusqu'à ce que je puisse m'asseoir devant mon écran et les noter. À présent, je les écris. Et, miracle (ou malédiction) aussitôt qu'elles quittent mon esprit, il y en a une ou deux autres qui se bousculent pour prendre leur place. Mes projets avancent ainsi à petits pas, même lorsque je ne travaille pas!

Alors voilà, tout cela pour dire que, deux ans plus tard, la pile de carnets achève déjà!

Remarquez, c'est pas grave : ça me fera plaisir d'en acheter un ou deux moi-même, pour changer! hihihihihi!

Et vous, quelle place les notes manuscrites occupent-elles dans votre processus créatif? Ou dans votre vie tout court?

vendredi 12 juillet 2019

Archaïque blancheur

(Attention, j'ai écrit ce billet pour documenter un phénomène socio-historique qui me fascine par son universalité et me désole et me dégoûte en raison de ses conséquences, qu'on vit encore aujourd'hui. Rien de ce qui suit n'excuse les exactions des colonisateurs, esclavagistes et autres nazis! Si la lecture de ce billet offense qui que soit, je m'en excuse. Écrivez-moi, on en jasera et j'ajusterai les formulations!)

L'expression white privilege (privilège blanc) circule de plus en plus sur les réseaux sociaux. Vous l'avez peut-être rencontrée. Elle désigne les avantages dont on bénéficie (le plus souvent sans s'en rendre compte) lorsqu'on a la peau blanche (comme moi) et qu'on vit en Occident. Notamment...

Les policiers sont moins agressifs et harcelants à notre endroit. 
Les employeurs préfèrent nos candidatures. 
Les inconnus nous perçoivent moins souvent comme des menaces potentielles.
Les employés de magasin sont moins soupçonneux et plus serviables.
Personne ne trouve étrange de nous voir circuler dans un quartier chic. 

Bref, on se retrouve de facto avec un statut plus élevé. Et surtout, on se perçoit nous-même comme étant la norme de l'humanité, puisqu'on forme la majorité de la population aperçue au quotidien.

(Je plaide coupable ici : j'ai pensé comme ça longtemps! Et c'est normal : c'est ainsi qu'on est élevés. Cependant, si on prend l'ethnie humaine la plus courante comme étalon de la normalité, ben la norme humaine devrait être indo-asiatique.)

D'où ça vient ce white privilege? Du fait qu'on forme la population majoritaire des pays développés, en partie, et donc qu'on est très représentés dans tous les produits culturels et la publicité. Mais c'est surtout un héritage de la colonisation. Après tout, les Blancs sont débarqués en conquérants un peu partout dans le monde pour en piller les richesses, ce qui leur a permis de développer leurs mères-patries, tout en forçant les populations locales à la servilité ou à la criminalité. La colonisation se justifiait grâce à des théories eugénistes et racistes qui hiérarchisaient les "races" humaines, plaçant l'homme Blanc au-dessus de tous. 

Certes, ces théories eugénistes-là servaient surtout à valider la supériorité des hommes qui les ont formulées, mais elles ne sortaient pas de nulle part. Elles ont profité, pour se former et s'implanter, d'un préjugé favorable aux peaux blanches qui existait déjà, partout dans le monde. En effet, croire que la peau blanche était "meilleure", c'était une pensée commune en Occident, mais également dans des pays qui n'avaient jamais vu d'Occidentaux!

Pourquoi? Eh bien, la peau humaine, je ne vous apprends rien, devient plus foncée lorsqu'on l'expose au soleil. Et ce, peu importe sa teinte de départ.

Dans toutes les civilisations sédentaires pré-industrielles (enfin, celles pour lesquelles nous avons des traces écrites, donc la Mésopotamie, la Grèce, Rome, la Chine, le Japon, l'Inde, l'empire Inca, l'Égypte, la Nubie et même l'Europe du Moyen-Âge), le gros de la population travaillait dans les champs ou sur des bateaux, sous les rayons du soleil, tandis que les intellectuels et les nobles, soit les gens de statut supérieur, demeuraient à l'ombre.

Résultat : les nobles étaient plus pâles que le "petit peuple". Dans toutes ces cultures, un teint clair est donc devenu peu à peu un trait recherché, un signe de supériorité matérielle et intellectuelle, parfois même (dans les régimes où la noblesse s'appuyait sur une mythologie religieuse) de faveur divine. Bref, une forme de "white privilege" archaïque!

Imaginez maintenant la réaction des peuples orientaux, américains (pré-colombiens) et africains lorsqu'ils ont vu débarquer des gens encore plus pâles que leurs nobles les plus oisifs! Imaginez la facilité avec laquelle ces Blancs ont pu traiter les populations locales avec hauteur et condescendance. Oh, la noblesse s'est sentie menacée et a voulu riposter, mais les Blancs ayant une technologie leur permettant de se défendre contre cette minorité rebelle, ce fut en vain.

(Autre petite note : ce préjugé favorable aux peaux blanches n'existait pas vraiment chez les peuples de chasseurs semi-nomades, beaucoup moins hiérarchisés, où les chefs devaient participer aux efforts. Car, comme le souligne Prospéryne en commentaire, ce favoritisme pour les teints clairs n'était, au fond, qu'un symptôme du rapport hiérarchisé à l'autorité, duquel les colonisateurs ont également tiré partie. Cependant, avec quels types d'autochtones les colonisateurs Blancs ont-ils éprouvés le plus de problèmes? Avec les peuples de chasseurs semi-nomades, notamment les Aborigènes d'Australie et les Premières Nations canadiennes. Tiens donc!)

Des fois, je me demande ce que serait devenu le monde si l'humanité avait valorisé le travail physique plutôt que l'oisiveté, le teint foncé plutôt que la pâleur. (Ah tiens, y'a une uchronie à écrire j'pense!)

J'ai l'impression qu'une grande partie de l'humanité aurait présentement une vie beaucoup plus facile. 

mercredi 10 juillet 2019

Chine et Japon

Il faut que j'en parle, parce que j'en peux plus...

Voulez-vous ben me dire pourquoi autant de gens confondent la Chine et le Japon?

Oui, les deux pays sont peuplés d'Asiatiques et ils ont eu des liens historiques, mais la ressemblance s'arrête là! Vous ne confondez pas les Français et les Britanniques, non?

Les Chinois et les Japonais ne parlent pas la même langue, n'habitent pas le même espace et, surtout, surtout, ils n'ont pas la même culture!

Quoi? Leur écriture se ressemble? En partie, d'accord, parce qu'ils utilisent tous les deux les idéogrammes inventés par les Chinois (auquels les Japonais ont ajouté deux syllabaires), mais... euh, revoir ma remarque au sujet des Français et des Britanniques. On utilise le même alphabet et pourtant c'est pas la même langue!

N'écoutant que mon grand coeur - et mon impatience - j'ai décidé de vous faire une petite liste des différences culturelles entre la Chine et le Japon, histoire de vous démêler pour de bon :

Chine ancienne
- premier pays de la région à avoir développé une culture écrite
- Grande Muraille
- tombeau impérial avec les statues de guerriers en terre cuite
- réduction des pieds des femmes
- empereurs avec gigantesques harems
- bureaucratie intense et examens nationaux
- population agraire où avoir des fils est très important
- a des guerriers, mais c'est un métier et non une caste
- a des courtisanes, mais elles sont aussi des prostituées
- pays d'origine du kung fu
- religion : surtout un bouddhisme bon vivant

Japon ancien
- s'est laissé influencer par la Chine au début de son histoire
- samouraïs (caste de guerriers)
- suicides rituels
- geisha (courtisanes qui ne sont pas des prostituées)
- ninja (et mythes associés)
- sabres redoutables (katana)
- estampes (parfois érotiques)
- cérémonie de thé
- empereur qui ne gouverne pas vraiment
- shogun qui détient le pouvoir militaire
- population d'agriculteurs, mais aussi de pêcheurs
- emphase moindre sur l'importance des fils, car l'adoption est courante
- pays d'origine du karaté, jiujitsu (qui donnera le judo) et du kendo
- on s'incline pour se saluer
- religion : plusieurs, notamment un bouddhisme ascétique (zen) et l'animisme (shinto)

Chine moderne
- surpeuplée partout
- régime communiste assoupli
- a pratiqué la limitation des naissances
- droits humains bafoués
- censure
- pollution importante
- manières choquantes (pour nous) en public : les gens crachent par terre et bousculent
- la langue tonale est souvent parlée à fort volume, car les inflexions sont importantes pour la compréhension
- parlant de langue, il y en a deux principales : le mandarin et le cantonais, plus des dialectes locaux

Japon moderne
- zones urbaines surpeuplées, vastes parcs préservés
- démocratie
- amour (parfois démesuré) pour les bandes-dessinées, les animés et les jeux vidéo
- terrain fertile pour les modes vestimentaires étranges, comme le gothique pastel
- société sexiste en cours de changement
- grand respect de la nature
- politesse et propreté extrêmes (pour nous) : pas de parfums forts, port de gants pas tous les officiels, respect scrupuleux des files d'attente
- la langue agglutinante donne l'impression que les femmes pépient comme des oiseaux, tandis que les hommes parlent du fond de la gorge, sans trop remuer les lèvres

Voilà, c'est caricatural et simplifié au possible, mais ça devrait vous aider!

Question d'examen pour voir si vous avez compris : le film Les 47 ronins, ça se passe en Chine ou au Japon? :p

Question bonus : pis les Hanaken, eux?

vendredi 5 juillet 2019

37... et c'est tout

Demain, c'est ma fête!

*musique* Bonne fête à moi, bonne fête à moi, bonne fê-te, bon-ne fêêê-te, bon-ne fêêêê-te à moi!

Je vais avoir 37 ans.

...

C'est tout, y'a rien à dire d'autre. Parce que... parlez-moi d'un chiffre pas rapport! Trop loin de 35 pour qu'on se dise encore que la mi-trentaine est proche, trop loin de 40 pour qu'on s'en inquiète vraiment.

Mes 36 ans ont été une année d'attente. J'ai finalisé énormément de projets (un recueil de nouvelles, un roman policier, trois nouvelles et il y a aussi mon album jeunesse), mais pour le moment ils sont perdus dans les limbes éditoriales. J'attends avec impatience que tout débloque.

Ce fut aussi une année de formation : j'ai donné énormément d'ateliers (ce qui me demande toujours de me perfectionner moi-même avant d'essayer d'expliquer des notions aux autres) et j'ai commencé à faire de la direction littéraire plus régulièrement.

Pour l'année à venir, je me souhaite que les projets débloquent (les uns après les autres de préférence, pas tous en même temps!) et j'espère avoir aussi l'occasion de retourner faire un atelier avec Élisabeth Vonarburg. (Celui de cette année vient de finir et je suis tellement triste de l'avoir raté!) Si ma dernière demande de bourse pouvait marcher, ce serait pas de refus non plus!

Ah pis que la santé et la forme physique se maintiennent (idéalement sans trop d'effort de ma part! lol!), histoire de pouvoir continuer à profiter à fond de la vie qu'on est s'est bâtie, mon chum et moi, autour de notre amour, de nos projets de création et du rire de ma puce. :)

Bises à vous, chers lecteurs! J'espère aussi que vous continuerez de me lire!
(Pas de doute, mon anniversaire me rend sentimentale! lol!)

mercredi 3 juillet 2019

Commencer par la C4

Je sais pas pour les autres écrivains, mais moi le résumé ou quatrième de couverture ou C4 (pour les intimes), c'est d'ordinaire la dernière affaire que j'écris.

Sur un coin de table.

En sacrant.

Parce que l'éditeur attend après pour envoyer le roman au montage.

J'haïs ça écrire des C4. Faut non seulement résumer l'histoire, mais la vendre au lecteur. C'est un exercice de marketing. J'suis nulle là-dedans.

(La section "bio" de la C4 est moins souffrante à écrire parce que la pression commerciale est moindre : j'suis pas à vendre! lol!)

Mais bon, après avoir égrené un chapelet, versé quelques litres de sueur et demandé l'aide de Vincent, d'Isa, de Luc ou de toute autre victime personne qui s'adonne à passer à portée de voix ou de clavier, je réussis à pondre quelque chose de potable.

En espérant que, pour le roman suivant, l'éditeur ait un service des communications qui s'en chargera (ce n'est pas encore arrivé).

Cependant, dans les derniers jours, il s'est produit un phénomène bizarre. L'élan qui m'habitait pour ma réécriture s'est tari. Je n'arrivais plus à avancer. Les doutes me paralysaient. Et dans ma tête, quand j'essayais de me mettre au travail, tournait en boucle des bribes de... résumé!!! O.o

Me trouvant un peu ridicule, je me suis donc mise à écrire la C4 du projet. Puis à la réécrire, la réagencer, la polir, jusqu'à ce que, enfin, j'en arrive au genre de résumé qui m'attirerait, moi. Qui ferait que, dans une librairie, je tendrais la main vers ce roman, même s'il ne relève pas des genres de l'imaginaire.

Et l'étincelle du retravail s'est rallumée. L'élan est revenu.

Comme quoi on écrit toujours les livres qu'on voudrait lire! ;)

Cela dit, vous m'auriez dit qu'un jour je commencerais la réécriture d'un projet avec la C4, je ne vous aurais pas cru! O.o