jeudi 25 février 2010

Aujourd'hui c'est...

Le jeudi 25 février.

Wow, avouez que vous en tombez sur le cul! ;p
(Si ça vous surprend vraiment, retournez vous coucher. Si si, j'insiste! Dans votre état, on ne se sert pas de l'ordinateur. Vous risqueriez de vous faire avoir par un courriel vous demandant votre numéro de compte bancaire et votre NIP...)

C'est aussi, accessoirement, pour les positivistes, le jour qui entâme ma onzième année de vie avec Vincent. Pour les pragmatiques, c'est le jour qui célèbre nos dix ans ensemble. Ma grand-maman a retenu que c'était mon troisième anniversaire de mariage.

Mon boss devrait se souvenir que ça fait trois semaines que je lui ai dit que je prenais congé pour deux jours.

Pour mon chum, c'est sa deuxième séance de torture chaud-froid-chaud-froid alterné. (Ça s'appelle un spa nordique et ça détend beaucoup. Si si. En plus, c'est bon pour la peau et y'a pas de madame avec une voix sussurante et des ti pots de crème qui sentent bizarre, ce qui en fait une alternative enviable à tous les autres soins esthétiques.)

Pour vous autres, ben c'est une autre journée où mon billet de blogue fait dur ;) Et où je répondrai pas à mes commentaires à mon habituelle façon frénétique. Et c'est rien ça : je compte faire relâche demain également.

Alors aujourd'hui, c'est aussi le vendredi 26 février.
(Et, si vous êtes des lecteurs obéissants, vous êtes retournés dormir ce matin. Après tout, je me sentirais égoïste d'être la seule à faire la grasse matinée!)

Histoire de quand même vous donner un peu de contenu, je vous informe que ces temps-ci je travaille à écrire :
1- Quelque chose pour les Mille mots de l'Ermite (Ma première tentative, trop longue, est en train de devenir la base de l'item #2)
2- Une nouvelle de SFF parce que je me suis engagée à aller à un atelier d'écriture en juin
3- Un roman jeunesse

J'ai laissé tombé tout le reste (dont le concours Solaris notamment), parce que mon projet de roman jeunesse (dont je parlais l'autre fois) a plu à un éditeur. Oui, vous avez bien lu : éditeur et une conjugaison du verbe plaire dans la même phrase, sans particule négative. Y'a un hic par contre : j'ai dit aussi projet. Projet, comme dans "pas encore écrit, mais j'ai un plan provisoire". Comme dans "j'en ai pas parlé plus tôt parce que j'arrive pas à y croire". Comme dans "vous emballez pas, y'a rien de coulé dans le béton". Comme dans "j'ai tellement peur de me planter que j'ai envie d'aller m'enfermer dans le garde-robe le plus proche jusqu'à ce qu'on m'oublie". Comme dans "j'en parle tu sur mon blogue, au risque de devoir encore dire que je me suis plantée si, au final, ça marche pas?".

Bref, je vais bientôt voir si Richard a de l'avenir comme médium. Il m'a prédit récemment que mes affaires finiraient par débloquer. C'est peut-être en voie de le faire. On le saura... quand j'aurai fini mon premier jet!

Plus de détail un moment donné au cours du printemps.

mercredi 24 février 2010

SOS Jean-Louis Trudel

Aidez Jean-Louis Trudel à récupérer son statut d'individu unique sur Facebook.

Cliquez ici, lisez son billet et signalez l'imposteur à Facebook.

Soit dit en passant, j'ai tu dit que j'aimais pas Facebook?

Addendum
Pssst! Le sujet du jour est plutôt ci-dessous, si y'a des intéressés par mon coup de gueule d'aujourd'hui... 

Re-Addendum
Il semble que les choses se soient placées pour Jean-Louis

Journalisme et format électronique

Ces temps-ci, les journaux parlent beaucoup, et avec moults larmoiements, des difficultés qu'ils rencontrent dans leurs tentatives pour s'adapter à l'omniprésence d'Internet. Leurs plate-formes web ne rapportent pas, leurs revenus de publicité sont en baisse, leurs abonnements en format papier diminuent, ils voient avec terreur les lecteurs de livres électroniques connaître une hausse de popularité et ils s'inquiètent du nouveau Ipad.

Deux problèmes sont en train de tuer les journaux. De un, comme beaucoup d'entreprise, ils ont pris le virage électronique en retard. Plus personne ne veut payer pour obtenir de l'information en ligne : il y a trop de moyens de l'avoir gratuitement (surtout si on lit l'anglais). Donc la transposition de leur modèle d'affaires habituel, des abonnés qui paient pour avoir accès à l'information, ne tient plus.

Le deuxième problème est celui du contenu. De nos jours, n'importe qui (même moi) peut faire des critiques de resto, de livre, de film sur son blogue. Avec une bonne plume, vous pouvez même vous improviser chroniqueur et faire des billets d'humeur ou d'opinion (comme celui-ci). Les nouvelles nationales ou internationales sont disponibles en temps réel un peu partout. On n'a plus besoin des journaux pour ce genre de trucs.

Par contre, ce que Monsieur et Madame Tout-le-monde ne peut pas faire, par manque de temps ou de formation, ce sont des longs dossiers fouillés, du journalisme d'enquête, des analyses approfondies. Du "vrai" journalisme, quoi. Or, dans quoi les journaux coupent-ils en cas de difficulté financière? Dans le journalisme d'enquête. Parce que ça immobilise un journaliste pendant plusieurs jours. Parfois, faut même qu'il se déplace! Ça coûte trop cher.

Je me suis demandé un temps pourquoi les journaux, devant la montée des formats électroniques, se tiraient ainsi dans les pieds alors que les écrivains, eux, regardent l'avenir avec calme et curiosité. Et puis, je crois que j'ai trouvé la réponse.

Pour les écrivains, hormis quelques chanceux, écrire est une vocation ou un loisir qui rapporte parfois quelques pinottes. Pour les journalistes, écrire est un métier et un métier qui, jusqu'à récemment, payait bien. Ils travaillaient au sein de grosses machines qui ont fait beaucoup d'argent pendant des années et qui, tout d'un coup, ne savent plus quoi faire devant la chute de leurs profits.

Sauf que si, comme on nous le répète, le journalisme est au service du public, comment se fait-il que les journaux ne soient pas des organismes à but non lucratifs?

Avant que ce ne soit trop tard, ne faudrait-il pas convertir toute la presse pour en faire une machine dont les revenus ne servent qu'à alimenter les dépenses et les investissements dans ses infracstrutures? À partir du moment où vous ne voulez pas dégager sans cesse un surplus, où vous ne gonflez pas les salaires des "chroniqueurs vedettes", où vous ne payez pas un PDG déjà multimillionnaire, où vous n'avez pas d'actionnaires qui attendent des dividendes... bref, à partir du moment où le journalisme redeviendrait un service et non une industrie, à partir du moment où les articles seraient publiés au fur et à mesure de leur production et non en fonction d'une date de tombée qui force à faire du remplissage, le journalisme ne serait-il pas à nouveau viable et utile?

J'en ai fumé du bon ou ça fait du sens?

mardi 23 février 2010

Les réseaux de rencontre

Les réseaux de rencontre ont toujours existé. Jadis, ça s'appellait le parvis de l'église ou la place du marché. Ensuite, c'est devenu des entreprises. Dans les dernières années, ça c'est déplacé en ligne.

Pratique, les réseaux de rencontre virtuel. Vous vous créez un profil, puis vous pouvez appliquer des critères de recherche, sélectionner des dizaines d'inconnus qui correspondent à vos désirs, jaser avec eux virtuellement, puis, peut-être, les rencontrer.

Pratique, mais étrange (surtout pour moi qui regarde tout ça avec le regard extérieur, et soulagé, d'une fille en couple depuis longtemps). Parce que ça crée des drôles de dérives ces réseaux-là!

Premièrement, on y retrouve le classique femme-cherchant-l'amour-de-sa-vie qui s'étonne de rencontre des hommes-cherchant-une-baise.

Deuxièmement, on rencontre aussi les chercheurs d'amoureux sur mesure qui ont des critères hyper précis, mais extrêmement superficiels (du genre : blond, yeux bleus, au moins 6 pieds, en forme, ayant faits des études supérieures) et qui accumulent les échecs auprès personnes "pourtant parfaites", mais incompatibles sur le plan de la simple personnalité (ce que les échanges courriels auraient déjà dû leur démontrer).

Troisièmement, on voit également les chercheurs d'amour à tout prix. Eux, ils ne font pas des rencontres pour élargir leur réseau social, mais pour se matcher. Alors si la personne rencontrée ne suscite pas en eux des sentiments amoureux au bout de deux ou trois rencontres, ils la laissent tomber, même s'il y avait entre eux les germes d'une superbe amitié. Amitié qui aurait pu, peut-être, se développer en amour... ou alors amener les nouveaux amis à se présenter l'un l'autre à leurs connaissances mutuelles et, qui sait, à faire ainsi des matchs insoupçonnés.

Bref, je trouve que, chez la majorité des utilisateurs que j'ai vu aller, les réseaux de rencontre virtuels créent plus de déceptions qu'autre chose. Cela dit, les-dits utilisateurs sont tous de la génération des 45-60 ans... Est-ce que c'est différent pour les plus jeunes? Les post-boomers utilisent-ils les réseaux de rencontre davantage comme un simple réseau social supplémentaire?

lundi 22 février 2010

Je ne parlerai pas de Tiger Woods

L'histoire Woods, avec toute son imbécilité de tempête dans un verre d'eau, a fait écrire cet article à Patrick Lagacé. Je suis tombée dessus en cherchant autre chose, mais j'y ai accroché. Surtout à cause du passage suivant (Lagacé dit que la vraie discussion autour de l'affaire Woods n'a pas été faite, malgré les excuses publiques du pauvre gars qui s'est fait poussé en bas d'un piédestal qu'il n'avait jamais demandé) :

La vraie discussion, elle est sur la fidélité. Cette discussion-là n'a pas été menée. Parce qu'elle est trop inconfortable. Parce que si vous voulez gâcher votre samedi soir, les gars, essayez d'aborder la question de la fidélité, après le souper. Essayez d'expliquer à votre blonde que vous pourriez - peut-être - sauter la clôture et l'aimer quand même. Essayez d'expliquer à votre blonde qu'elle n'est pas la seule au monde qui puisse vous titiller. Pour l'immense majorité des couples, cette discussion tient de la science-fiction.

Heu... moi j'ai un commentaire là...

Parce que les gars, eux, seraient prêts à accepter facilement ce genre de discussion? C'est vrai que les gars sont souvent plus sereins face au fait que leur douce moitié regarde ailleurs, mais il y a un monde entre regarder (se faire "titiller") et passer à l'acte. Selon ce que je lis ci-haut, les gars prendraient donc pour acquis le fait que leurs blondes peuvent sauter la clôture et les aimer quand même?

Yeah right!
Y'a des limites à faire passer les femmes pour des méchantes jalouses!
Instinct territorial masculin, ça vous dit quelque chose?

dimanche 21 février 2010

Dans le même ordre d'idée

Dans le même ordre d'idée que les faux romans à l'eau de rose où l'on peut ajouter sa binette, voilà que Vincent a découvert une application qui permet d'assassiner virtuellement quelqu'un...

Évidemment, c'est avec ma face qu'il l'a testée! :p

Allez voir ça, ensuite vous pourrez le faire arrêter!

(Coeurs sensibles s'abstenir : ça reste un peu morbide. Je crois comprendre que l'application a été créée pour faire de la pub à une chaîne de télé. Pour l'objectif pub, on repassera, mais le truc est bien fait!)

samedi 20 février 2010

À l'invitation de Pierre

À l'invitation de Pierre, j'ai tenté d'utiliser ce site moi aussi. En gros, l'idée c'est de faire de vous la tête d'affiche (et l'auteur) d'un roman à l'eau de rose. Ça semble avoir bien fonctionné pour Pierre, mais les têtes d'Américaines qu'on proposait pour les femmes n'ayant vraiment pas mon type de morphologie (trop de joues et de menton), mettons qu'avec moi, ça a donné des résultats plus douteux.

Mais bon, je les partage quand même, parce que c'est comique!

 

vendredi 19 février 2010

Réflexions sur une pile de vieux Solaris (2)

Donc, comme je le disais l'autre jour, il y a quelques mois, j'ai acheté une vingtaine de vieux Solaris dont Mathieu Fortin se défaisait. Les plus vieux du lot étaient plus vieux que moi. J'ai pas tellement avancé dans la pile depuis mon dernier billet (la moitié est à peine dépassée), mais je lisais quand même déjà le "Seigneur des Anneaux" au moment où ils ont paru.

Je vous livre en vrac d'autres observations (moins sociologiques que la dernière fois, mais bon...)

La première : Ça devait coûter cher l'impression à l'époque, parce que c'est imprimé petit en maudit! Je peux pas lire les numéros sans mes lunettes!!! (Oui, je porte des lunettes, mais d'habitude y'a juste les ordinateurs et les écrans de cinéma qui me forcent à les sortir pour corriger mon astigmatisme. Le reste du temps, j'apprécie le flou artistique...)

La deuxième : C'est très drôle de voir Joël Champetier se faire présenter comme "un jeune débutant plein de promesses". Hihihihi.

La troisième : C'est encore plus drôle (ou est-ce triste?) de lire "Un Tel est visiblement promis à un brillant avenir", alors qu'on n'entend plus du tout parler du type en question vingt ans plus tard. Pas facile les prédictions. (D'ailleurs, j'y pense, où est passée Jojo Savard? Et, pendant qu'on y est, avait-elle prédit un référendum couronné de succès à Parizeau? Ça expliquerait bien des choses...)

La quatrième : L'ambiguité sexuelle et l'érotisme semblent avoir fait partie des thèmes centraux d'une majorité des nouvelles écrites à l'époque. Preuve que Solaris était bien de son temps : les romans de SFF des mêmes années fôlatraient eux aussi dans ces eaux troubles (on n'a qu'à penser à la série des Amazones libres de Marion Zimmer Bradley).

La cinquième : Hé, ils faisaient déjà des numéros thématiques à l'époque. :) Voilà que je tombe sur un "spécial horreur". Comme quoi plus ça change...

jeudi 18 février 2010

PontyPool, bonne idée, drôle de résultat

Joe G. (qui passe de temps en temps sur ce blogue) est notre pusher attitré de films que quasiment personne connaît et qu'on n'aurait jamais vus s'il ne nous les avait pas prêtés. En fait, malgré ses recommandations, je dois dire qu'il faut souvent que Vincent use de persuasion pour me convaincre de m'atteler à la délicate expérience que constitue le visionnement des films conseillés par Joe. Ce n'est pas qu'ils sont mauvais, c'est juste qu'ils sont parfois si bizarres qu'ils mettent mes nerfs à rude épreuve. Je crois qu'il y a une dose maximale de cinéma indépendant et/ou à petit budget et/ou étranger et/ou tellement-mauvais-que-ça-en-est-drôle que je peux ingurgiter dans une année.

La dernière livraison provenant de Joe comprenait "Anvil" (un rockumentaire à propos d'un groupe canadien qui est passé extrêmement près d'un succès monstre), "In the Loop" (un film britannique sur les coulisses de la politique et ses jeux de pouvoir... à ne pas écouter si vous êtes déjà découragés de la démocratie... très bon je dirais, mais ça aurait été meilleur si on avait pu mettre des sous-titres, parce que l'accent british nous a fait perdre un mot sur dix), "Gettin'Square" (un film australien avec le comédien principal d'Avatar... dur d'en dire plus : y'avait encore une fois pas de sous-titres, alors on a pigé à peu près un mot sur dix... l'accent british y'a rien là finalement!) et, celui que j'ai préféré, "PontyPool".

"Ponty Pool" est un film d'horreur canadien dans lequel une petite ville de l'Ontario est soudain aux prises avec une explosion de comportements suicidaires et meurtriers chez ses propres citoyens. L'histoire nous est racontée du point de vue de l'équipe technique d'une station de radio, qui essaie de comprendre ce qui se passe tout en restant confinée dans leur studio.

Le concept de départ était excellent, mais le résultat est un peu mitigé. La population se révèle infectée par un curieux virus qui se transmet à travers certains mots de la langue anglaise. C'est une idée fort originale, mais le traitement en est parfois incohérent, surtout en ce qui a trait à l'évolution de la maladie. De plus, l'une des solutions trouvée pour éviter l'infection, parler en français, est extrêmement pénible à entendre (il n'y avait pas de francophone sur le plateau, c'est clair). Il y a aussi des trous immenses dans l'intrigue, comme, par exemple, l'armée québécoise (hein?) qui débarque presque qu'immédiatement pour juguler l'épidémie.

Cependant, au final, c'était quand même un bel effort, avec des concepts originaux et une très bonne prestation des comédiens. Alors si vous avez envie d'un truc différent (et produit par nos anglos à nous), je vous le conseille! :)

mercredi 17 février 2010

L'espoir écoeure

J'ai fini par apprendre l'art d'envoyer des textes à des concours littéraires, puis de les oublier. Je l'ai tellement bien appris, en fait, que je dois tenir une liste de mes envois pour éviter de proposer le même texte à deux endroits en même temps (comme il m'est déjà arrivé de le faire). Ces trous de mémoire étaient essentiels à ma survie : étant donné les délais de réponse, l'attente m'aurait rendue folle!

Malheureusement, quand la date de sélection des textes se rapproche, on dirait que ma mémoire repêche soudainement le souvenir enfouis et vient me le brandir en avant du nez.

Le phénomène est particulièrement chiant. Parce que je sais que si j'étais finaliste ou gagnante, on m'aurait prévenue. Mais je ne peux pas m'empêcher, le jour (ou la semaine) où les résultats doivent être dévoilés, d'aller sur la page du concours et de faire "refresh" compulsivement toute la journée.

D'un coup que...

D'un coup qu'on aurait oublié de me prévenir. D'un coup que mon nom apparaîtrait parmi les finalistes. Le plus souvent, j'espère même pas faire partie des gagnants, mais juste une tite mention, ça m'irait.

Quand le contenu de la page change soudain d'apparence à la faveur d'un rafraîchissement d'écran, j'ai le coeur qui s'emballe, les mains qui deviennent moites, la tête me tourne. Je me précipite et je lis...

Une liste de noms qui ne comprend, bien sûr, pas le mien. Et me voilà qui sombre dans la déprime.

L'espoir fait peut-être vivre. Mais des fois, il écoeure, vous trouvez pas?

Addendum
Pour ceux qui se demandent à quel concours je me suis ramassée la gueule cette fois-ci, les finalistes du concours de nouvelle de Radio-Canada sont affichés ici. Je crois honnêtement que je leur avais envoyé un des textes parmi les meilleurs et les plus originaux que j'aie écrits dans la dernière année. Je veux ben croire que c'est un concours de haut niveau et tout, mais ça augure quand même mal pour le reste de ma production 2009.

Re-Addendum
Ok, c'est un concours de très haut niveau (6000 textes!?! Ils ont reçu 6000 textes!?!?!?!). D'accord, d'accord, j'arrête de chialer et je me remets au boulot...

mardi 16 février 2010

Tokyo de Mo Hayder

Je suis tombée, je sais plus où, sur une liste qui citait "Tokyo" de l'anglaise Mo Hayder comme l'un des meilleurs polars de la décennie. Alors, quand j'ai eu une chance, j'y ai jeté un oeil.

Ouille! C'était pas tout à fait ce à quoi je m'attendais en fait de polar. La narration du bouquin alterne entre le journal personnel d'un Chinois vivant le sac de Nankin et entre le quotidien, raconté au "je", d'une jeune londonnienne affligée de troubles psychologiques importants qui débarque à Tokyo sans un sous en poche pour traquer ce même Chinois, plus de 50 ans après les faits.

L'histoire finira par comprendre une certaine forme d'enquête, mais le récit tourne bien davantage autour de la galerie d'étranges personnages, tous plus bizarres et troublés les uns que les autres, ainsi qu'autour des faits terribles survenus à Nankin en 1937.

Je ne peux que saluer la virtuosité de l'écriture de ce roman, qui nous plonge dans les bas-fonds de l'âme humaine, qu'elle soit japonaise, chinoise ou anglaise. Toutefois, je trouve qu'il met énormement de temps à nous expliquer un épisode très sombre de l'histoire japonaise, épisode qui n'est plus, je crois, inconnu du public. De plus, comme toujours avec les récits extrêmement noirs, j'ai fini le livre avec l'envie de m'exclamer "Coudonc, y'avait personne de normal dans cette histoire!?!". Je ne peux pas dire si j'ai aimé ou pas, mais c'est surtout parce que je ne pense pas qu'on puisse sincèrement aimer ce genre de thème. S'en sentir secoué, oui, mais aimer... En tout cas, moi je n'y arrive pas.

Enfin, bref, à lire si vous avez envie de plonger dans un océan de folie, d'obsession, de désespoir, de sexe, de sang et de meurtres. N'espérez cependant pas de bouée de sauvetage!

lundi 15 février 2010

Je suis une bonne personne

Je peux être tranchée dans mes opinions, dépourvue de sensibilité vis-à-vis certaines "catastrophes" (comme les 3 morts par année dûs à des chutes à vélo), impitoyable envers ceux qui m'attaquent, mais je suis, fondamentalement, une bonne personne. Pour moi, il y a des choses impensables. Voler de l'argent en est une. Je ne pourrais tout simplement pas faire ça. Écraser mon poing dans la figure de quelqu'un qui l'a cherché, oui. Mais voler, non.

Parce que j'ai toujours travaillé fort pour le peu que j'ai. J'ai choisi de mettre bien des choses de côté, dont l'écriture, pour m'assurer un minimum de confort matériel. J'ai renoncé aux voyages, aux restos, aux soins de beauté et à plein d'autres luxes afin de me bâtir le petit pécule qui nous a permis d'acheter notre maison. Ces temps-ci, histoire de pouvoir m'acheter un nouveau portable, j'ai même coupé la dernière gâterie que je me permettais : mon café au lait quotidien du Starbucks. Chaque dollars que je possède a été conquis de haute lutte et je sais qu'il en est de même pour tous les gens que je cotoie.

Et voilà que, vendredi, je me suis fait vider mon portefeuille. Pas une fortune : 45$. Notre "argent de luxe" du mois. Celui qui nous permet d'aller au cinéma ou de se commander une pizza. J'enrage! Le pire, c'est de penser que je me suis sans doute fait voler par une de mes collègues de travail, les plus à même de savoir où était ma sacoche et pour combien de temps j'étais partie lorsque je quittais ma place.

Là je vais devoir me taper toute la chaîne de la hiérarchie pour être sûre d'avertir tout le monde qu'il y a un voleur dans les bureaux... et à chaque échelon, je vais me faire dire "Mais pourquoi tu mettais pas ta sacoche dans un tiroir qui verrouille?". À celà, je vais devoir répondre : "Parce que je suis honnête, moi. Alors j'ai pensé que les autres l'étaient".

J'suis en crisse. Autant envers ma propre naïveté qu'envers la personne qui m'a volé. Je lui souhaite sincèrement de s'arranger pour que je n'apprenne jamais son identité.

Ça va être toute une semaine. Après avoir ruminé tout ça toute la fin de semaine, j'ai envie de bûcher dans tout le monde ce matin. Et on est juste lundi.

vendredi 12 février 2010

Il y a presque dix ans

Un petit message plus personnel aujourd'hui. Une fois n'est pas coutume...

Il y a dix ans (moins deux jours), une jeune étudiante un peu déprimée consultait ses courriels dans le local de l'association de jeux de rôle du cégep.

Elle était déprimée parce que ses relations familiales battaient de l'aile et qu'elle était en couple depuis six mois avec un gars qui ne lui disait "je t'aime" que du bout des lèvres et qui avait oublié de lui souhaiter "bonne Saint-Valentin" ce matin-là... Bref, c'était une de ces journées où tout semble aller mal, humeur qui ne s'accordait pas avec les coeurs roses affichés partout.

C'est alors qu'elle avait ouvert le courriel envoyé par un de ses meilleurs amis. Il lui offrait, disait-il, un petit quelque chose pour la St-Valentin, en toute amitié.

Ce petit quelque chose, c'était une superbe photo d'une rose blanche, fleur de l'amitié fidèle. Une fleur que la jeune étudiante aimait au point de se l'être fait tatouer sur l'épaule.

La jeune fille savait bien, et le jeune homme s'en doutait probablement, qu'une rose, même blanche, même virtuelle, n'est pas innocente lorsqu'elle est donnée le jour de la Saint-Valentin.

Quelques jours plus tard, la vie de famille de l'étudiante battait toujours de l'aile, mais sa vie amoureuse avait changé du tout au tout. Elle avait accepté de tendre la main à un garçon qui ne tentait pas de l'éblouir avec les éclats de la passion, mais qui préférait lui offrir la pureté d'un coeur fidèle, d'un amour-amitié fusionnel...

...et inaltéré, onze Saint-Valentin plus tard.

C'est à mon tour de lui rendre la pareille, avec un peu d'avance. Pour toi, Vincent : 

Bonne Saint-Valentin à tous! Profitez bien de la fin de semaine :)

jeudi 11 février 2010

Écrire pour les jeunes?

Bon, fallait que ça arrive.

Je viens d'avoir une idée. Évidemment, comme elle vient d'arriver (et que j'ai pas commencé à l'écrire), je la trouve géniale.

Elle a juste un mautadine de gros défaut : c'est une idée de livre définitivement destiné aux ados.

Or, je sais pas écrire pour les jeunes. Les refus qui s'empilent dans ma boîte de courriel sont là pour me le démontrer.

Sauf que, au cours des ans, j'ai appris à écrire avec un tel type de narrateur, puis un tel autre, avec un niveau de langage plus si... moins ça... en format long, en format court, en format novella-merde-où-je-vais-la-publier-celle-là... Bref, je dois ben être capable d'apprendre à faire ça, écrire pour les jeunes!

(Ok, prière de me dire que mes pauvres trois petits textes acceptés ne prouvent pas du tout que je sache écrire tout court, je m'en fais moi-même la réflexion assez souvent!)

Sachant qu'il y a des auteurs jeunesses qui se promènent par ici de temps à autres, je pose la question :
Y'a-tu l'équivalent de "Comment écrire des histoires" pour les romans destinés aux ados?
Ou alors un cours universitaire magique pour m'expliquer au moins le principe?
Ou encore une bonne âme qui pourrait me donner deux-trois conseils?

Addendum
Une fois mise par écrit, l'histoire a : trop de personnages, ainsi qu'un début et une fin à faire dresser les cheveux sur la tête à tous les parents. Bon, ça va demander du travail ça...

mercredi 10 février 2010

Battle Royale : tant qu'à éliminer des participants...

Quand Vincent a entendu parler des premières téléréalités et du concept des gens qui s'éliminent les uns, les autres, il m'a dit : "Il manquerait juste qu'ils fassent un spectacle où les gens se tueraient pour vrai". Quelques mois plus tard, le film "The Condemned/Les Condamnés" est sorti. L'histoire du film : des condamnés à mort sont filmés alors qu'ils s'entretuent dans l'espoir de gagner un pardon. (Si vous aimez le genre, le film était ultra prévisible et hyper sanglant... correct quoi ;)

C'est peu après ce film que nous avons entendu parler d'un roman qui aurait déjà exploité ce genre d'idée. Un roman japonais. Sachant que les Japonais n'ont aucun tabou quand il s'agit de plonger dans les noirceurs de l'âme humaine, j'ai été alléchée. Il a fallu un petit bout de temps pour que je mette la main dessus, mais voilà, c'est fait : je viens de le terminer.

Le bouquin s'intitule Battle Royale et a été écrit par Kôshun Takami. Dans un Japon alternatif vivant sous dictature nazie, le roman met en scène une classe de 42 élèves d'une quinzaine d'années qui sont sélectionnés par un Programme gouvernemental, emprisonnés sur une île et forcés de s'entretuer jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un seul survivant. L'action ne se déroule pas sous les yeux de caméras, mais on apprend très vite que des membres de l'élite font des paris sur le gagnant.

Fait amusant : le roman a fait scandale au Japon, non pas à cause de son propos, mais parce que les jeunes y sont décrits d'une façon très réaliste (avec leurs interractions cruelles, leur esprit de rébellion, leurs expériences côté drogues et sexes)... et très éloignée des idéaux japonais pour la jeunesse.

J'ai bien aimé la lecture de ce bouquin. Les personnages étaient sympathiques, l'univers parrallèle qu'on y dessine est intéressant et l'action, quoique parfois lente, est continue. L'auteur arrive à nous expliquer peu à peu le but du "Programme gouvernemental" sans nous submerger d'information.  Trois petits bémols : la traduction très franchouillarde m'a parfois agacée, l'auteur n'a visiblement jamais fait d'arts martiaux (donc son personne qui les pratique est peu crédible) et le début du roman, avec ses 42 personnages aux noms japonais (qui se ressemblent tous à première vue) est assez lourd.

Cependant, comme dans Marche ou crève de King, plus les cadavres se multiplient, plus on tourne les pages en vitesse. Au final, un très bon divertissement!

mardi 9 février 2010

Réflexions sur une pile de vieux Solaris (1)

Il y a quelques mois, j'ai acheté une vingtaine de vieux Solaris dont Mathieu Fortin se défaisait. Les plus vieux du lot étaient plus vieux que moi (y'en avait même un qui s'intitulait encore "Requiem"). J'en suis à peu près à la moitié de la pile à présent. À l'époque où ils sont parus, je crois que je lisais encore "Léo et Léa vont à l'école". :p La lecture de ces antiquités m'a inspirée plusieurs réflexions.

La première : Wow! Ça hésitait pas à critiquer vertement, à constester, à bitcher et même à tomber dans la polémique à l'époque.

En effet, en lisant les critiques de roman et certaines entrevues, j'ai été frappée par la différence de ton entre le Solaris d'alors et le Solaris de maintenant. De nos jours, les romans critiqués dans les pages de Solaris reçoivent de bonnes critiques. Si on en parle, c'est qu'ils sont à lire. En fait, généralement, les critiques négatives, ça n'existe plus de nos jours dans les pages des revues. Même sur les blogues, quand on se décide à en faire une, on se met des gants blancs jusqu'aux coudes (moi la première) et on s'assure de clairement s'appuyer sur des faits ou sur notre subjectivité exclusive, histoire d'être sûrs de pas se faire accuser de libelle, diffamation, atteinte à la réputation et autres piétinages d'égo en règle.

De nos jours, on ne lirait plus des trucs comme "Ce roman est à éviter, mais l'auteur est à surveiller" ou "Est-il possible que l'éditeur ait eu honte de publier ce livre?" ou encore (savoureuse celle-là) "Visiblement, aucun travail n'a été fait au niveau de l'écriture (venant de Cet Éditeur, on ne s'en étonnera pas), ce qui nous donne un récit indigeste, d'un niveau indigne des fanzines les plus amateurs". À preuve : je n'ose même pas nommer l'éditeur en question ici, parce qu'il est toujours en affaires.

L'historienne en moi ne peut pas s'empêcher de se demander ce qui a changé en vingt ans. Certes, les polémistes de l'époque, qui tenaient à bout de bras une revue pour passionnés, sont devenus les directeurs littéraires et les éditeurs d'aujourd'hui, qui tentent de séduire le marché. Cependant, pourquoi ma génération ne leur secoue-t-elle pas davantage les puces? Ils ne font certainement pas un travail continuellement parfait!

Sommes-nous tous mous? Facilement effrayés? Tellement désespérés d'obtenir une publication que nous n'osons pas faire un pas de travers, de peur d'égratigner une susceptibilité fragile nantie également d'une rancune tenance? (En tout cas, moi c'est mon genre de crainte...) Ou alors les recours juridiques sont-ils rendus si nombreux et aisés à obtenir qu'ils nous terrorisent? Est-ce le marché qui a changé?

Ou alors est-ce encore la même explication sociologique que d'habitude? Il y a vingt ans, les boomers étaient dans leur phase contestataire. Comme ils le faisaient en masse, la contestation était bien vue. De nos jours, les boomers sont dans leur phase confortable, alors dépasser du moule, pousser un coup de gueule (ailleurs que dans nos écrits de fiction) serait-il mal vu?

N'y a-t-il que Richard l'Ermite, dont l'avenir financier est déjà assuré, qui peut se permettre d'appeler une merde une merde?

Je lance le débat. Lâchez-vous lousse pour une fois! ;)

lundi 8 février 2010

Résolution 2011 en avance

La semaine passée a été assez occupée côté écriture. J'y ai pondu les derniers trois quart de ma nouvelle policière qui, jusque là, ne débloquait pas, j'ai eu une idée que j'adore pour un texte de fantastique (et je devrais avoir le temps de l'écrire et de le fignoler avant le concours Solaris) et j'ai pondu deux billets de blogue assez solides qui ont demandé un peu de recherche, mais suscité des discussions très intéressante.

Heureusement que c'était tranquille au boulot, sinon je sais pas quand je me serais reposée! hihihihi ;)

Je regarde les mois qui viennent et je me rends compte que mon horaire d'écriture va garder un rythme assez infernal. Je veux écrire une nouvelle pour le concours Solaris (mars), ensuite je veux présenter un texte aux Mille Mots de l'Ermite (avril), puis je devrai travailler sur mon texte pour l'atelier (mai)... À travers ça, si je trouvais cinq minutes, faudrait vraiment que je finisse mon roman du Nanowrimo, dont le premier jet est ridiculement proche de l'achèvement, mais qui dort sur une tablette depuis novembre, parce que j'ai participé entre temps au concours de Radio-Canada et à celui de XYZ.

Donc, là je vais prendre en avance une résolution pour l'an 2011 : ne pas écrire en prévision des concours.

J'en suis à ma seconde année de participation effrénée. Jusqu'à maintenant, aucune de mes nouvelles de concours n'a récolté ne serait-ce qu'une mention. Faut dire que, l'an dernier, je n'ai pas eu d'éclair de génie pour aucune d'entre elles. Mes deux meilleurs textes, écrits après la saison des concours, ont cependant trouvé preneur. Cette année, je crois que ma production de concours était meilleure. Le métier rentre. On verra bien ce que ça donne.

Sauf que, même si ça marche, l'an prochain je ne m'imposerai pas ce carcan de thèmes et dates de tombée. Je veux me concentrer sur mes projets personnels. J'ai des idées de roman qui traînent et je crois être psychologiquement prête à m'y attaquer (on verra si la qualité de mon écriture suit). J'ai aussi d'autres projets personnels qui risquent de me bouffer du temps d'écriture (j'en reparlerai), alors les concours devront définitivement reculer dans ma liste de priorité. Je participerai si j'ai des textes de prêts, mais je vais essayer d'éviter d'écrire dans le but de participer.

Est-ce une décision sage? Paresseuse? Réaliste? Trop ambitieuse?

dimanche 7 février 2010

UFC 109

Ouin... Parlez-moi d'une soirée où j'ai passé par une game d'émotions!

De la déception tout d'abord, car plusieurs combattants que j'aime bien se sont fait battre hier soir. Si Mike Swick a offert une bonne performance avant de se faire étrangler par Paulo Thiago, Nate Marquardt, lui, s'est tout simplement fait dominer round après round par un Chael Sonnen qui avait trouvé la recette pour neutraliser Marquardt et qui l'a appliquée round après round.

Dommage... dire que Marquardt aurait normalement dû être le prochain adversaire du champion Anderson Silva. Il attendait sa chance depuis deux ans. Il avait pris le combat contre Sonnen pour éviter de passer trop de temps sans combattre (on appelle ça un keep busy fight). Et l'autre qui lui sert une leçon de lutte comme si Marquardt était un débutant. Pfffff... J'étais vraiment dépitée.

Heureusement, on avait droit à un duel de vétérans en finale de la soirée : Randy Couture contre Mark Coleman. Les deux hommes commencent à montrer leur âge lorsqu'ils doivent affronter des jeunes (Couture a 46 ans, Coleman 45 et les deux ont près de 20 ans de combats dans le corps), mais leur duel était attendu depuis longtemps et ils faisaient des adversaires très bien assortis.

Je prenais sans contredit pour Couture, qui me semble un combattant beaucoup plus versatile et intéressant que Coleman. Au cours des ans, Couture a évolué énormément, ajoutant une excellente technique de boxe à son arsenal de lutteur. Le style de Coleman, lui, est toujours resté le même. Par contre, malgré une technique de frappe qui laisse à désirer, Coleman, ancien lutteur lui aussi, possède une plus grande puissance que Couture, ce qui veut dire qu'un seul coup de poing bien placé peut terminer un combat.

Comme souvent quand les deux combattants sont des lutteurs, le combat s'est déroulé entièrement debout pendant le premier round, les deux hommes hésitant à se compromettre en tentant d'amener l'autre au sol, de peur que la situation se soit retournée à leur désavantage. Cependant, Couture dominait avec sa technique de frappe plus précise et ses bonnes esquives de tête.

Au deuxième round, ce sont d'ailleurs les coups de Couture qui ont finalement fait vaciller Coleman. Couture en a profité pour l'amener au sol et commencer à le frapper. Voulant s'échapper, Colement s'est retourné, présentant son dos à Couture.

Et nous avons vu Couture, qui n'a jamais été connu pour des techniques évoluées au sol, finir le combat avec un rear naked choke, un étranglement typique du jiu-jitsu! En entrevue d'après match, il a dit s'être mis à pratiquer davantage de techniques de soumission au sol.

Wow! Quand ce gars-là dit qu'il se sent, à presque 47 ans, dans la meilleure forme de sa vie et qu'il a l'impression d'évoluer constamment, c'est pas de la frime!

J'ai fini ma soirée avec un grand sourire sur le visage. Vive Couture! :)

vendredi 5 février 2010

Un remplaçant pour les confesseurs?

Je lisais dernièrement cet article au sujet de Guy Bertrand, cet avocat qui s'est porté volontaire pour agir en tant que "procureur indépendant" et recueillir des renseignements au sujet de la disparition de la petite Cédrika Provencher. Me Bertrand offrait aux gens qui se confieraient à lui la protection du secret professionnel des avocats. Il leur promettait de ne pas divulguer leur identité ou des détails permettant de les identifier, mais de communiquer à la police les renseignements qui pourraient permettre de comprendre la disparition de la petite fille.

(Bon, il y a eu des discussions au bureau à savoir si Me Bertrand avait le droit d'invoquer le secret professionnel dans ces circonstances, mais ce n'est pas mon sujet ici...)

Ce que j'ai trouvé intéressant, c'est que Me Bertrand dit avoir obtenu des bons résultats. 21 informations inconnues jusque là se sont révélées dignes de confiance et ont été transmises aux policiers (on ne sait évidemment pas ce que c'est, étant donné que l'enquête est toujours en cours). Elles n'ont pas eu de résultats tangibles, mais c'étaient tout de même des détails qui n'auraient probablement pas été mis au jour sans l'apport de Me Bertrand.

À présent, Me Bertrand, fort de son expérience, propose au gouvernement de créer officiellement un statut de "procureur indépendant" (titre qui n'existe pas pour l'instant). Ces procureurs spéciaux seraient chargés de recueillir en toute confidentialité, comme lui-même l'a fait, des informations relatives à des crimes.

Je trouve ça très intéressant, car ces procureurs indépendants ne se retrouveraient-ils pas à jouer le rôle des confesseurs de jadis, qui étaient liés par le fameux "secret de la confession", mais qui ont parfois divulgué discrètement certaines informations aux autorités afin de permettre la découverte de corps et la résolution de crimes.

Serait-ce un signe que la société a besoin de ce genre de soupape de sûreté? Ou le symbole de la méfiance qui pèse de plus en plus sur les corps policiers, puisque les lignes Info-Crime ne donnent pas les mêmes résultats que l'action d'un civil?

jeudi 4 février 2010

Encore le combat des sexes

Je me suis fait dire l'autre jour (toujours sur le même blogue de MMA où je commence à me dire que je ne retournerai plus) qu'une femme adulte athlète professionnelle avait à peu près le niveau d'un athlète masculin prometteur de... 14 ans. Les gars sympa sont même allés jusqu'à dire 17.

J'ai écarté leurs propos d'un revers de la main. En tant que fille qui a suivi des cours d'entraîneur (et qui fait pas mal d'exercice), il y a plusieurs faits que je connais. À entraînement et gabarit (taille/poids) égaux :

1- Une femme est bien sûr moins forte qu'un homme. Sa masse musculaire augmente moins vite et est constituée davantage de fibres rouges, moins puissantes, mais plus endurantes. Cependant, la différence est plus notable au niveau des bras qu'au niveau des jambes. Les femmes ont en effet des muscles très forts au niveau des hanches et des cuisses (cadeau de l'évolution pour les aider à porter la bedaine lors des grossesses). De plus, il n'y a qu'à comparer les performances olympiques des altérophiles pour voir que les hommes, contrairement à la croyance populaire, ne sont pas deux fois plus fort que les femmes (mais bien entre 33% et 50% plus puissants).

2- Une femme est généralement plus agile qu'un homme (à cause justement de ses petits muscles légers) et son endurance aux efforts cardio-vasculaire est de plus longue durée.

3- Une femme atteint sa maturité physique plus vite qu'un homme, ce qui lui donne, au début de l'âge adulte, une supériorité de contrôle corporel par rapport aux gars, qui viennent de finir de grandir.

4- Malgré les vieux préjugés, une femme n'a rien à envier à un homme dans tous les aspects mentaux d'une discipline. En effet, rien n'empêche une femme d'apprendre les mêmes stratégies et techniques que les athlètes masculins. D'ailleurs, aux arts martiaux, il arrive même souvent que les élèves féminines acquièrent leur technique et développent leur stratégie plus rapidement que les hommes, car elles comprennent plus vite qu'eux qu'elles ne doivent pas se fier sur leur force. Pour ce qui est de la psychologie, il faut juste réaliser que les deux sexes réagissent différemment à la pression et à l'épuisement. Il faut aussi oublier le vieux préjugé voulant que les filles sont moins agressives et moins compétitives que les gars. C'est à force de le leur répéter que c'est devenu vrai. Dans l'absolu, les deux sexes sont capables de la même solidité et de la même résolution psychologique. (Et, d'ailleurs, les filles qui persévèrent dans les sport de combat sont souvent des enragées écumantes qui donnent envie d'aller s'inscrire pour combattre chez les gars...)

5- En fait, mis à part dans certaines disciplines très axées sur la force musculaire, une femme de l'élite d'une discipline aurait souvent sa place parmi l'élite masculine de la même discipline. Sans doute pas au point de pouvoir espérer remporter des compétitions (sauf dans celles où la puissance musculaire ne joue pas grand rôle), mais elle y ferait tout de même bonne figure.

Vous remarquerez que j'ai mis deux prérequis à mon exposé des faits : gabarit et entraînement égaux. Le problème du gabarit est évidemment insurmontable : une femme qui compétitionnerait contre un homme qui fait 50 livres ou 6 pouces de plus qu'elle (dépendamment des disciplines) partirait désavantagée. Les hommes étant généralement plus grands et plus lourds que les femmes, voilà qui explique une bonne partie des différences de performance, ainsi que l'origine des compétitions séparées pour les deux sexes (et, plus tard, de la création des catégories de poids).

Le problème de l'entraînement apparaît ici le plus simple : avec la montée de l'idée d'égalité des sexes, les filles devraient devenir aussi sportives que les gars. Parce que, pour l'instant, les athlètes professionnelles féminines ont bien souvent commencé à pratiquer leur discipline vers 14-15 ans, contrairement aux gars qui ont commencé à 7-8 ans (et même avant). De plus, les filles restent moins nombreuses dans le sport de haut niveau, ce qui réduit le bassin de talent, donne moins de compétitrices de bon niveau et tire la moyenne des performances vers le bas.

Maintenant, pourquoi dis-je que le problème de l'entraînement "apparaît" le plus simple?

Parce que, suite à ma réflexion sur ces points, j'ai croisé une collègue de bureau dont la fille, 16 ans, et le fils, 14 ans, font de la course, à un assez haut niveau pour avoir droit à des bourses (à voir les jambes interminables de la mère, on comprend que les enfants étaient prédestinés). J'ai donc pris des nouvelles des coureurs...

En toute innocence, ma collègue m'a expliqué que ses deux enfants, pourtant compétiteurs au même niveau, n'ont pas le même entraînement. Son fils fait à peu près deux heures d'entraînement de plus chaque semaine. Quand je lui ai demandé pourquoi, elle m'a répondu candidement que l'entraîneur disait que la compétition était plus sérieuse chez les gars.

Et voilà. Ça règle le problème. Je dois m'incliner : oui, une femme adulte athlète professionnelle doit généralement avoir à peu près le niveau d'un amateur prometteur masculin de moins de 18 ans. Pas étonnant : ils ont eu le même genre d'entraînement.

J'ai hâte au jour où on pourra voir le vrai potentiel physique des femmes. J'en ai un peu marre d'avoir l'air de me rattacher à des dogmes de foi.

mercredi 3 février 2010

Pauvres enfants doués

Une collègue de travail, réagissant à une série d'articles parus dans La Presse, se plaignait l'autre jour, haut et fort, du fait que son fils, dûment diagnostiqué comme doué, avec un QI de 130 malgré ses seulement 8 ans, n'était pas assez stimulé à l'école. Qu'il s'y ennuyait et que c'était pour ça qu'il était turbulent. Qu'il avait besoin d'une école spéciale, mais qu'il n'y en avait pas dans sa région. Que son potentiel était gaspillé.

Je ne pouvais pas m'empêcher de plaindre le pauvre petit bonhomme. J'ai été une enfant douée moi aussi. Sauf que dans mon temps, on disait "hypersensible et éveillée". J'avais un QI très au-dessus de la moyenne, sauf que mes habiletés sociales accusaient du retard. Parce que c'est ça un enfant doué. Il mature de la tête plus vite que la normale, laissant d'autres éléments à la traîne.

Comme le petit garçon de ma collègue, je me suis rapidement emmerdée à l'école. Au début de ma deuxième année, j'avais tendance à bavarder, car je finissais toujours les exercices plus vite que tout le monde. Mais je traînais aussi une peluche dans mon sac d'école. Je lui parlais durant les récréations. 

De nos jours, je me serais retrouvée chez le psychologue scolaire illico presto et j'aurais passé une batterie de test. À l'époque, ma mère m'a simplement expliqué que j'allais faire rire de moi, mais que si je me sentais mieux avec ma peluche, malgré les moqueries, que sans, c'était correct. Elle m'a aussi dit, et répété, que je ne devais pas déranger les autres en classe. Que c'était pas tout le monde qui finissait aussi vite que moi. Elle m'a acheté des livres jeunesse un peu au-dessus de mes capacités de lecture et m'a dit de les amener en classe et de les lire en silence quand j'aurais fini mes exercices. Ma professeure de l'époque, voyant mes excellents résultats, a accepté la solution avec plaisir. Elle a même placé le dictionnaire de la classe sur le coin de mon pupitre.

À Noël, j'avais abandonné ma peluche. J'avais remplacé sa présence sécurisante par celle de romans. Des romans jeunesse au début. Puis des romans pour adolescents. Je me suis fait quelques amis qui venaient, à la récréation, m'écouter raconter les histoires que je lisais. Mes habiletés sociales se sont développées.

Durant tout mon parcours scolaire, j'ai absorbé la matière scolaire comme une éponge. En plus, je lisais boulimiquement. Au moins deux gros romans par semaine. Et, contrairement à ce que j'ai déjà entendu, ce n'était pas du divertissement vide. Oui, je m'amusais, mais Assimov a été mon prof d'astronomie, Dumas m'a enseigné l'histoire de France, Zimmer Bradley m'a appris qui étaient les Celtes. Quand quelque chose m'intriguait dans un roman, je cherchais dans les encyclopédies.

J'ai grandi comme ça. Sans devoirs supplémentaires (j'expédiais ceux de l'école en cinq minutes, pour retourner ensuite à mes bouquins). En explorant au gré de mes intérêts. En découvrant comment me stimuler moi-même. À être autonome. À vivre avec les autres, même ceux qui étaient pas vite-vite. En jouant. En vivant une vie d'enfant, quoi. Et en apprenant à devenir adulte. J'ai découvert les vertus de l'étude à l'université. Ça n'a pas été un problème : j'adorais apprendre et c'était la première fois de ma vie que ça s'avérait difficile. J'ai donc donné un coup de collier, de bon gré.

Je ne crois pas que j'aurais perservéré si longtemps dans mes études si on me les avait rendues ardues. Si on m'avait bourrée de devoirs, de matière avancée, de lectures obligatoires. Ça me désole d'entendre des parents qui voudraient bourrer le crâne de leur enfant doué et en faire un futur prix Nobel, de sciences idéalement. Qui ont l'impression que si leurs enfants ont trop de temps pour s'amuser, c'est du gaspillage. Qui disent que l'école ne comprend pas leur enfant, qu'elle n'est pas adaptée à eux. Ils n'ont pas l'air de réaliser que "doué" n'est pas "génial" et que le QI élevé de leur enfant ne continuera pas à se développer, comme chez les vrais génies, mais restera plutôt stable (et même, comme les vrais tests de QI ajustent les résultats en fonction de la moyenne de gens du même âge, son QI pourrait paraître descendre avec le temps). Un enfant doué atteint son potentiel plus vite et il deviendra sans doute un adulte vif d'esprit, mais pas nécessairement un individu hors normes.

C'est bien beau vouloir adapter l'école aux enfants doués, pas doués, normaux. Mais la société, elle, elle ne s'adaptera pas. Un enfant doué devrait le comprendre plus vite que les autres et s'y préparer tout de suite. Apprendre à s'évader, à se réaliser. Par lui-même.

mardi 2 février 2010

Book of Eli - Le livre d'Eli

Ce film est (je cite Cinéma Montréal) : L'histoire d'un homme solitaire qui doit se frayer un chemin à travers les terres dévastées d'une Amérique postapocalyptique, afin de protéger un mystérieux livre sacré détenant la clef pour sauver l'avenir de l'Humanité.

Si vous avez envie d'aller au cinéma, n'allez pas voir ça.

Je sais, on a pas beaucoup d'options ces temps-ci si on a déjà vu Sherlock Holmes et Avatar$$$$.
Je sais, le thriller a l'air plus original que celui de Edge of Darkness avec Mel Gibson.
Je sais, c'est Denzel Washington et ses films sont, au pire, aisément oubliables.
Je sais, ça a l'air d'un autre Mad Max. Moi aussi, j'ai adoré Mad Max.

Mais non, n'allez pas le voir.

Le livre n'est pas magique. Il ne contient pas non plus d'informations scientifiques.
Le terme clef du résumé, c'était "sacré".
On s'en était pas aperçus à la première lecture... cependant, après les quinze premières minutes du film, plus moyen de l'oublier.

Oh, histoire de n'induire personne en erreur, je précise : si vos deux films préférés sont "Les dix commandements" et "La passion du Christ", vous pouvez aller voir celui-là.
Je vous le recommande même chaudement. Ça a été fait pour vous.
Par la droite américaine.

Addendum
Qui c'est qui vient de se faire 50$ en bloguant pour Archambault? En tout cas, y'a moi :)
(Je me demande combien de temps ils vont garder cette formule-là... Est-ce que Côté Blogue stimule vraiment les ventes, vous pensez?)

lundi 1 février 2010

Dans Internet?

Je veux bien qu'on évite les anglicismes et qu'on crée des mots français. J'arrive même à m'habituer à utiliser courriel (enfin, à l'écrit). Et je fais des grands efforts pour remplacer blog par blogue.

Mais franchement, qui c'est qui a décidé qu'il fallait dire, en bon français, dans Internet?

À chaque fois que je lis "Selon les informations trouvées dans Internet....", j'ai l'impression que la phrase a été écrite par une vieille mémé. Vous savez, le genre de matante vieille fille qui dit aussi "Mon neveu travaille dans les ordinateurs".

Dans Internet, ça donne l'impression que la toile est un contenant fini, avec une quantité limitée d'infos à l'intérieur (comme si on disait dans le Larousse, quoi).

L'alternative aurait été de dire sur Internet. Cela aurait donné l'impression, beaucoup plus juste, qu'Internet est un support, une vitrine.

Mais non, on pouvait pas faire ça : ça aurait été une traduction littérale de l'anglais! Péché mortel!!! ... Surtout venant d'une gang qui préfère week-end à fin de semaine...

Des fois j'suis contente de ne plus essayer d'enseigner le français!

Je me contente de l'écrire, à mon goût, sur le Net et ailleurs ;)