Je suis dans une humeur de type "la vie est une salope" et j'avais préparé deux billets assez négatifs pour ventiler ça... Sauf qu'après les nouvelles que je viens de lire chez une amie-blogueuse, je me sentirais mal en maudit de me plaindre, alors je vais remettre ça à la semaine prochaine! À la place, je vais utiliser mes énergies pour penser à elle, l'encourager à distance... et essayer de vous faire sourire, tiens!
Je vais donc vous parler d'une rencontre que j'ai faite samedi dernier. J'allais à la fête d'un ami et j'y ai revu plusieurs connaissances datant de la fin de mon secondaire. L'une des filles que j'y ai croisé m'a bien fait rire. Je lui racontais mes déboires d'écrivaine, mes horaires de fous, etc. Elle s'est alors mise à me parler des particularités concernant sa propre job, des neufs livres de sa récente maternité qu'il fallait qu'elle perde au plus vite, histoire de pouvoir recommencer à travailler, parce que son chum et elle sont travailleurs autonomes et que son congé gruge leurs économies.
Son métier? Assistante de magicien. Sa job consiste en gros à se faire couper en deux, à se détacher dans des conditions impossibles... ou à disparaître! Faut pas être trop lourd pour que ça réussisse. Question d'effort surnaturel je présume... ou de solidité des doubles fonds...
J'ai trouvé ça vraiment le fun de lui jaser. À côté de ça, écrivain, c'est un métier tout à fait normal! lol! La face des gens qui apprenaient son métier ce soir-là, ça valait la peine d'être vu! hihihihi
jeudi 30 septembre 2010
mercredi 29 septembre 2010
C'est dur la vie d'artiste! hihihihi
Ma famille sait que j'ai toujours voulu écrire. Maintenant que je commence à publier, les réactions sont partagées. En fait, non, pas si partagées : la majorité s'en fout royalement, mais deux ou trois personnes sont toujours contentes de me lire et ma maman se réjouit du concept, à défaut d'être capable de se souvenir du nombre de mes publications ou des textes eux-mêmes. Bah, c'est mieux que l'indifférence totale je suppose. ;)
Récemment, j'ai eu une surprise. J'ai parlé brièvement au téléphone avec un oncle que je ne vois pas souvent. Depuis notre dernière rencontre, il y a plus de deux ans, le diabète l'a rendu aveugle... et moi j'ai publié. Triste coïncidence. Il m'a demandé si mon roman à venir sortirait sur support audio. Ça m'a rendu le coeur gros. M'étonnerait que mon roman se retrouve à l'audio. De toute façon, avec sa santé vacillante, je ne sais pas si mon oncle va se rendre jusqu'en 2011.
Je me suis donc dit : qu'à cela ne tienne! Pourquoi attendre le roman? Je n'ai qu'à m'enregistrer en train de lire une de mes nouvelles et je lui enverrai le CD. Quelqu'un pourra le lui faire écouter. Et je pourrais faire la même chose pour ma maman, qui a du mal à lire les petits caractères des revues...
J'ai donc analysé mes textes pour choisir lequel je lirais. Hum... Violences, tueries, tromperies, mal être, tueries, violences, combats ultimes, trames narratives emberlificotées... Bref, pas de quoi remonter le moral d'un adulte malade! Oups! Sans compter le choc qu'ils auraient à découvrir la noirceur qui se cache sous celle qu'ils ont toujours prise pour une gentille petite fille un peu espiègle... :p
Ah, c'est dur la vie d'artiste! hihihihi! Finalement c'est ptêt aussi bien que le gros de ma famille se fiche de ce que j'écris! :p
Récemment, j'ai eu une surprise. J'ai parlé brièvement au téléphone avec un oncle que je ne vois pas souvent. Depuis notre dernière rencontre, il y a plus de deux ans, le diabète l'a rendu aveugle... et moi j'ai publié. Triste coïncidence. Il m'a demandé si mon roman à venir sortirait sur support audio. Ça m'a rendu le coeur gros. M'étonnerait que mon roman se retrouve à l'audio. De toute façon, avec sa santé vacillante, je ne sais pas si mon oncle va se rendre jusqu'en 2011.
Je me suis donc dit : qu'à cela ne tienne! Pourquoi attendre le roman? Je n'ai qu'à m'enregistrer en train de lire une de mes nouvelles et je lui enverrai le CD. Quelqu'un pourra le lui faire écouter. Et je pourrais faire la même chose pour ma maman, qui a du mal à lire les petits caractères des revues...
J'ai donc analysé mes textes pour choisir lequel je lirais. Hum... Violences, tueries, tromperies, mal être, tueries, violences, combats ultimes, trames narratives emberlificotées... Bref, pas de quoi remonter le moral d'un adulte malade! Oups! Sans compter le choc qu'ils auraient à découvrir la noirceur qui se cache sous celle qu'ils ont toujours prise pour une gentille petite fille un peu espiègle... :p
Ah, c'est dur la vie d'artiste! hihihihi! Finalement c'est ptêt aussi bien que le gros de ma famille se fiche de ce que j'écris! :p
mardi 28 septembre 2010
Les tendres plaintes de Yoko Ogawa
Je crois que je suis définitivement sous le charme de l'écrivaine japonaise Yoko Ogawa. J'avais adoré Cristallisation secrète et on vient de m'offrir Les tendres plaintes, dernier sorti, mais premier écrit, de la même auteur.
Ce fut un délice de lecture! Un jour j'arriverai à comprendre comment les Japonais arrivent à écrire à demi-mots, en non-dits et en sous-entendus. Ce jour-là, moi aussi j'arriverai à rendre les relations humaines dans toutes leurs retenues et leurs petites cruautés...
Les tendres plaintes raconte l'histoire de Ruriko qui a fuit un mari infidèle et parfois violent pour se réfugier dans un chalet en pleine forêt. Elle y fera la rencontre d'un fabriquant de clavecin, Nitta, et de son assistante Kaoru. Nitta est un homme discret et silencieux, un ancien virtuose qui refuse désormais de jouer devant témoin. Ruriko s'éprendra de lui et partagera son lit, mais c'est pour Kaoru que Nitta finira par jouer du clavecin.
Ce petit concert impromptu transformera profondément les relations entre les trois personnages. La pièce interprétée par Nitta s'intitule Les tendres plaintes. Un titre évocateur car, après tout, quand une plainte est-elle tendre, sinon entre les bras d'un amant?
Un très beau moment de lecture!
Ce fut un délice de lecture! Un jour j'arriverai à comprendre comment les Japonais arrivent à écrire à demi-mots, en non-dits et en sous-entendus. Ce jour-là, moi aussi j'arriverai à rendre les relations humaines dans toutes leurs retenues et leurs petites cruautés...
Les tendres plaintes raconte l'histoire de Ruriko qui a fuit un mari infidèle et parfois violent pour se réfugier dans un chalet en pleine forêt. Elle y fera la rencontre d'un fabriquant de clavecin, Nitta, et de son assistante Kaoru. Nitta est un homme discret et silencieux, un ancien virtuose qui refuse désormais de jouer devant témoin. Ruriko s'éprendra de lui et partagera son lit, mais c'est pour Kaoru que Nitta finira par jouer du clavecin.
Ce petit concert impromptu transformera profondément les relations entre les trois personnages. La pièce interprétée par Nitta s'intitule Les tendres plaintes. Un titre évocateur car, après tout, quand une plainte est-elle tendre, sinon entre les bras d'un amant?
Un très beau moment de lecture!
lundi 27 septembre 2010
Le salaire du collaborateur à un fanzine
Je viens de recevoir mes exemplaires du dernier Brins d’éternité. J’étais toute contente en ouvrant l’enveloppe. Mes dieux qu’il est beau ce fanzine! :) Et y’a mon nom sur le dessus!
Puis j’ai froncé les sourcils et secoué l’enveloppe. Comment? Pas de chèque?
Après un petit instant de déception, je me suis souvenue : ah non, c’est vrai, Brins d’éternité, malgré sa présentation parfaitement professionnelle et son excellente direction littéraire n’est pas encore capable de payer ses auteurs. Snif! Pas de virée dans une librairie pour moi cette semaine.
Pendant un instant, je me suis sentie un peu déçue et je me suis demandée si j’avais bien fait de leur envoyer ce texte. Après tout, j’arrive à publier dans des revues « payantes », alors pourquoi faire du bénévolat?
Puis je me suis rappelée l’état dans lequel était « L’enrouleur de temps » quand je l’ai envoyé à Brins d’éternité. À l'époque, je ne savais plus par quel bout prendre cette histoire. Le concept narratif était de Vincent, qui a souvent d'excellente idée, mais qui me laisse le boulot de les rendre intelligible! lol! Résultat : le texte était un foutoir total. Incompréhensible. Deux personnes sur trois se rendaient à la fin sans avoir pigé ce qui s’y passait. Guillaume, assisté par le comité de lecture, a été d’une persévérance exemplaire. Avec lui, on a retravaillé le texte encore et encore, ajouté des indices, découpé les épisodes… puis j’ai eu le flash qui manquait : la reprise de phrase, procédé qui rendait enfin l’histoire lisible.
J'ai réalisé par après qu'aucun directeur de revue n’aurait pu se permettre de consacrer tout ce temps à un seul texte. Donc, si je n’avais pas « donné » cette histoire, elle n’aurait tout simplement pas vu le jour. Ça aurait été dommage : je l’aime bien.
Hier, consolée par ces considérations, j’ai finalement ouvert mon numéro. Et j’ai lu la présentation que l’équipe tricéphale de la revue a fait de moi et de ma nouvelle…
La confiance et l’encouragement manifestés en quelques lignes valent tous les chèques du monde! Vous êtes adorables la gang! :)
Addendum :
Bon et puisque que tout le monde parle de mon futur roman (même mon éditeur qui n’a pourtant pas lu la version finale), je vais l’annoncer officiellement dans ma liste de publication! Lol!
Puis j’ai froncé les sourcils et secoué l’enveloppe. Comment? Pas de chèque?
Après un petit instant de déception, je me suis souvenue : ah non, c’est vrai, Brins d’éternité, malgré sa présentation parfaitement professionnelle et son excellente direction littéraire n’est pas encore capable de payer ses auteurs. Snif! Pas de virée dans une librairie pour moi cette semaine.
Pendant un instant, je me suis sentie un peu déçue et je me suis demandée si j’avais bien fait de leur envoyer ce texte. Après tout, j’arrive à publier dans des revues « payantes », alors pourquoi faire du bénévolat?
Puis je me suis rappelée l’état dans lequel était « L’enrouleur de temps » quand je l’ai envoyé à Brins d’éternité. À l'époque, je ne savais plus par quel bout prendre cette histoire. Le concept narratif était de Vincent, qui a souvent d'excellente idée, mais qui me laisse le boulot de les rendre intelligible! lol! Résultat : le texte était un foutoir total. Incompréhensible. Deux personnes sur trois se rendaient à la fin sans avoir pigé ce qui s’y passait. Guillaume, assisté par le comité de lecture, a été d’une persévérance exemplaire. Avec lui, on a retravaillé le texte encore et encore, ajouté des indices, découpé les épisodes… puis j’ai eu le flash qui manquait : la reprise de phrase, procédé qui rendait enfin l’histoire lisible.
J'ai réalisé par après qu'aucun directeur de revue n’aurait pu se permettre de consacrer tout ce temps à un seul texte. Donc, si je n’avais pas « donné » cette histoire, elle n’aurait tout simplement pas vu le jour. Ça aurait été dommage : je l’aime bien.
Hier, consolée par ces considérations, j’ai finalement ouvert mon numéro. Et j’ai lu la présentation que l’équipe tricéphale de la revue a fait de moi et de ma nouvelle…
La confiance et l’encouragement manifestés en quelques lignes valent tous les chèques du monde! Vous êtes adorables la gang! :)
Addendum :
Bon et puisque que tout le monde parle de mon futur roman (même mon éditeur qui n’a pourtant pas lu la version finale), je vais l’annoncer officiellement dans ma liste de publication! Lol!
samedi 25 septembre 2010
Programme de la fin de semaine
Samedi :
Faire la grasse matinée
Tondre le gazon (demande trop d'énergie)
Ranger l'air climatisé (demande trop de force)
Corriger le roman
Aller à la fête d'un ami
Dimanche :
Faire la grasse matinée
Aller acheter des vêtements d'automne (demande trop d'entrain)
Plier le lavage (hein, qu'est-ce que ça fait sur ma liste?)
Boire du café
Corriger le roman
Se coucher tôt
Tiens, on dirait que ça me dérange soudainement beaucoup moins d'être fatiguée et malade... ;)
Faire la grasse matinée
Corriger le roman
Aller à la fête d'un ami
Dimanche :
Faire la grasse matinée
Boire du café
Corriger le roman
Se coucher tôt
Tiens, on dirait que ça me dérange soudainement beaucoup moins d'être fatiguée et malade... ;)
vendredi 24 septembre 2010
Le diable s'habille en Prada de Lauren Weisberger
Bon, quand je disais l'autre jour (en parlant de Tribulations) que la bonne chick lit ne me dérange pas du tout et me fait même rigoler, c'est à un bouquin comme Le diable s'habille en Prada (The Devil Wears Prada) de Lauren Weisberger que je pensais. Je l'avais acheté il y a quelques années, amusée par son titre. Je l'ai relu dimanche passé, alors que mon traitement anti-grossesse-ectopique m'avait rendue incapable de m'attaquer à quoique ce soit de plus complexe... ou de me lever de mon divan. Et j'ai passé un très bon moment malgré les circonstances!
En partant, ce livre de chick lit déroge pas mal aux poncifs du genre. L'héroïne, Andrea, au lieu d'être aux prises avec des relations amoureuses difficiles, un alcoolisme léger et un désoeuvrement généralisé, doit gérer son entrée dans le monde du travail après la fin de ses études universitaires. Et cette entrée, elle la fait par la grande porte en devenant assistante de Miranda Priestly, la directrice en chef du prestigieux magasine de mode Runway. Des milliers d'autres filles, lui dit-on, se damneraient pour être à sa place.
Évidemment Andrea va très vite découvrir l'envers du décor de ce milieu glamour... et réaliser que sa patronne est caractérielle, capricieuse, gâtée pourrie et envahissante. Bientôt, Andrea devra s'habiller comme Miranda le veut, manger lorsqu'elle lui en donne le temps, ne jamais manquer l'un de ses appels et toujours tenter de deviner ses pensées.
Dans ce roman, alors qu'Andrea s'efforce de compléter l'année de travail qui est supposé lui ouvrir toute les portes du milieu journalistique, l'expression victime de la mode / fashion victim prend un sens tout nouveau! Et le lecteur de se bidonner à cause des aberrations qui lui sont racontées dans une langue vive, teintée d'un humour cynique...
Bon, j'admets : je crois que le roman me fait d'autant plus rire que j'ai déjà travaillé pour une version masculine de cette Miranda. (Ben oui, c'était un avocat, comment vous avez deviné? ;) Mais je crois qu'on finit tous, un jour ou l'autre, par être confrontés aux désirs absurdes de notre entourage et de nos supérieurs et c'est cette corde que le roman vient faire vibrer, en nous permettant (enfin) de nous en amuser.
Oh et je précise : alors que le film a une fin en guimauve, où Andrea réalise que sa patronne était pas si méchante que ça, le livre finit sur un revirement qui attaque assez férocement le milieu de la mode et la superficialité en général... une autre raison pour laquelle il m'a beaucoup plu! :)
En partant, ce livre de chick lit déroge pas mal aux poncifs du genre. L'héroïne, Andrea, au lieu d'être aux prises avec des relations amoureuses difficiles, un alcoolisme léger et un désoeuvrement généralisé, doit gérer son entrée dans le monde du travail après la fin de ses études universitaires. Et cette entrée, elle la fait par la grande porte en devenant assistante de Miranda Priestly, la directrice en chef du prestigieux magasine de mode Runway. Des milliers d'autres filles, lui dit-on, se damneraient pour être à sa place.
Évidemment Andrea va très vite découvrir l'envers du décor de ce milieu glamour... et réaliser que sa patronne est caractérielle, capricieuse, gâtée pourrie et envahissante. Bientôt, Andrea devra s'habiller comme Miranda le veut, manger lorsqu'elle lui en donne le temps, ne jamais manquer l'un de ses appels et toujours tenter de deviner ses pensées.
Dans ce roman, alors qu'Andrea s'efforce de compléter l'année de travail qui est supposé lui ouvrir toute les portes du milieu journalistique, l'expression victime de la mode / fashion victim prend un sens tout nouveau! Et le lecteur de se bidonner à cause des aberrations qui lui sont racontées dans une langue vive, teintée d'un humour cynique...
Bon, j'admets : je crois que le roman me fait d'autant plus rire que j'ai déjà travaillé pour une version masculine de cette Miranda. (Ben oui, c'était un avocat, comment vous avez deviné? ;) Mais je crois qu'on finit tous, un jour ou l'autre, par être confrontés aux désirs absurdes de notre entourage et de nos supérieurs et c'est cette corde que le roman vient faire vibrer, en nous permettant (enfin) de nous en amuser.
Oh et je précise : alors que le film a une fin en guimauve, où Andrea réalise que sa patronne était pas si méchante que ça, le livre finit sur un revirement qui attaque assez férocement le milieu de la mode et la superficialité en général... une autre raison pour laquelle il m'a beaucoup plu! :)
jeudi 23 septembre 2010
Tu sais que... (4)
Tu sais que tu vas passer un mauvais mois quand tu détestes conduire et que tu aimes dormir tard, mais que là tu n'as pas le choix de te lever aux aurores et de prendre la voiture chaque semaine pendant un mois pour aller te faire faire des prises de sang.
Tu sais que le ciel t'en veux quand tu ajoutes au tableau le fait que tu n'aimes pas les prises de sang davantage que la conduite, parce que tu manques de t'évanouir à chaque fois qu'on te plante une aiguille dans un bras!
Tu sais que tu réagirais probablement mieux si tu pouvais te permettre de taper sur l'infirmière qui te torture avec sa maudite seringue! :p
Tu sais que tu vas bientôt avoir l'air d'une junkie parce qu'à chaque fois qu'on te fait une prise de sang, tu te retrouves avec une grosse trace de piqûre et un bleu et que tu en as déjà eu quatre cette semaine. (J'espère que ça va rester frais, histoire que je puisse continuer de porter des manches longues!).
Tu sais que c'est donc pas le moment de faire une gaffe en conduisant, sinon le "Monsieur l'Agent" qui va t'arrêter risque de poser ben des questions en te voyant les bras!
Tu sais que tu es pas tout à fait dans ton état normal quand on t'offre du chocolat et que tu réponds : "Beuh, non merci, juste d'y penser j'ai mal au coeur".
Mais tu sais que tu commences à te rétablir quand tu te remets à avoir l'énergie de chialer! hihihihihi ;)
Tu sais que le ciel t'en veux quand tu ajoutes au tableau le fait que tu n'aimes pas les prises de sang davantage que la conduite, parce que tu manques de t'évanouir à chaque fois qu'on te plante une aiguille dans un bras!
Tu sais que tu réagirais probablement mieux si tu pouvais te permettre de taper sur l'infirmière qui te torture avec sa maudite seringue! :p
Tu sais que tu vas bientôt avoir l'air d'une junkie parce qu'à chaque fois qu'on te fait une prise de sang, tu te retrouves avec une grosse trace de piqûre et un bleu et que tu en as déjà eu quatre cette semaine. (J'espère que ça va rester frais, histoire que je puisse continuer de porter des manches longues!).
Tu sais que c'est donc pas le moment de faire une gaffe en conduisant, sinon le "Monsieur l'Agent" qui va t'arrêter risque de poser ben des questions en te voyant les bras!
Tu sais que tu es pas tout à fait dans ton état normal quand on t'offre du chocolat et que tu réponds : "Beuh, non merci, juste d'y penser j'ai mal au coeur".
Mais tu sais que tu commences à te rétablir quand tu te remets à avoir l'énergie de chialer! hihihihihi ;)
mercredi 22 septembre 2010
Vendetta de R.J. Ellory
Étant tombée je sais plus où un article qui listait ce roman comme "l'un des dix meilleurs de la décennie", j'ai décidé de me le procurer. Le résumé, je dois dire, m'avait mise en appétit :
2006, la Nouvelle-Orléan. Catherine, la fille du gouverneur de Louisiane est enlevée, son garde du corps assassiné. Confiée au FBI, l'enquête prend un tour imprévu : le kidnappeur, Ernesto Perez, se livre aux autorités et demande à s'entretenir avec Ray Hartmann, un obscur fonctionnaire qui travaille à Washington dans une unité de lutte contre le crime organisé. À cette condition seulement il permettra aux enquêteurs de retrouver la jeune fille saine et sauve. À sa grand surprise, Hartmann est donc appelé sur les lieux. C'est le début d'une longue confrontation entre les deux hommes, au cours de laquelle Perez va peu à peu retracer son itinéraire, l'incroyable récit d'une vie de tuer à gages au service de la mafia, un demi-siècle de la face cachée de l'Amérique, de Las Vegas à Chicago, depuis Castro et Kennedy jusqu'à nos jours. [...] Hartmann ira de surprise en surprise jusqu'à l'incroyable coup de théâtre final.
Tueur à gages, mafia... il n'en fallait pas plus pour que je me lance dans la lecture. Et quelle lecture atypique! Ellory écrit sur un rythme de valse-hésitation curieux, mais parfaitement maîtrisé : deux pas en avant, un pas en arrière, deux pas en avant... Ainsi, au début du livre, il nous décrit une ruelle illuminée par les gyrophares, puis le chemin qu'on a fait pour y arriver, puis la ruelle à nouveau et le policier qui s'y tient, puis le coup de fil qui a réveillé celui-ci une heure plus tôt... Le tout donne un rythme particulier à la lecture, rythme renforcé par l'alternance des chapitres où les policiers mènent l'enquête et ceux où Perez, le tueur à gages, se raconte. Contrairement à ce qu'on voit souvent, les deux voix narrations sont très différenciées dans le style et le vocabulaire, donnant ainsi une impression de réalisme beaucoup plus grand.
Le seul reproche que je ferais à ce bouquin, c'est d'avoir annoncé son coup de théâtre final en quatrième de couverture. S'il ne l'avait pas fait, j'aurais peut-être été surprise. Malheureusement, comme j'étais prévenue, j'ai deviné la fin aux deux-tiers de ma lecture, ce qui m'a gâché beaucoup de plaisir. Oh et j'ai aussi trouvé que l'auteur faisait fort côté implication historique de son personnage. Le seul meurtre inexpliqué qu'il n'a pas commis est celui de Kennedy, mais il sait qui l'a fait!
Tout de même un bon bouquin pour les amateurs de polar et de mafia! :) Je peux comprendre qu'on le mette dans un Top 10... mais il est tout de même trop gentil pour faire partie du mien! ;)
2006, la Nouvelle-Orléan. Catherine, la fille du gouverneur de Louisiane est enlevée, son garde du corps assassiné. Confiée au FBI, l'enquête prend un tour imprévu : le kidnappeur, Ernesto Perez, se livre aux autorités et demande à s'entretenir avec Ray Hartmann, un obscur fonctionnaire qui travaille à Washington dans une unité de lutte contre le crime organisé. À cette condition seulement il permettra aux enquêteurs de retrouver la jeune fille saine et sauve. À sa grand surprise, Hartmann est donc appelé sur les lieux. C'est le début d'une longue confrontation entre les deux hommes, au cours de laquelle Perez va peu à peu retracer son itinéraire, l'incroyable récit d'une vie de tuer à gages au service de la mafia, un demi-siècle de la face cachée de l'Amérique, de Las Vegas à Chicago, depuis Castro et Kennedy jusqu'à nos jours. [...] Hartmann ira de surprise en surprise jusqu'à l'incroyable coup de théâtre final.
Tueur à gages, mafia... il n'en fallait pas plus pour que je me lance dans la lecture. Et quelle lecture atypique! Ellory écrit sur un rythme de valse-hésitation curieux, mais parfaitement maîtrisé : deux pas en avant, un pas en arrière, deux pas en avant... Ainsi, au début du livre, il nous décrit une ruelle illuminée par les gyrophares, puis le chemin qu'on a fait pour y arriver, puis la ruelle à nouveau et le policier qui s'y tient, puis le coup de fil qui a réveillé celui-ci une heure plus tôt... Le tout donne un rythme particulier à la lecture, rythme renforcé par l'alternance des chapitres où les policiers mènent l'enquête et ceux où Perez, le tueur à gages, se raconte. Contrairement à ce qu'on voit souvent, les deux voix narrations sont très différenciées dans le style et le vocabulaire, donnant ainsi une impression de réalisme beaucoup plus grand.
Le seul reproche que je ferais à ce bouquin, c'est d'avoir annoncé son coup de théâtre final en quatrième de couverture. S'il ne l'avait pas fait, j'aurais peut-être été surprise. Malheureusement, comme j'étais prévenue, j'ai deviné la fin aux deux-tiers de ma lecture, ce qui m'a gâché beaucoup de plaisir. Oh et j'ai aussi trouvé que l'auteur faisait fort côté implication historique de son personnage. Le seul meurtre inexpliqué qu'il n'a pas commis est celui de Kennedy, mais il sait qui l'a fait!
Tout de même un bon bouquin pour les amateurs de polar et de mafia! :) Je peux comprendre qu'on le mette dans un Top 10... mais il est tout de même trop gentil pour faire partie du mien! ;)
mardi 21 septembre 2010
Le lavage ou pourquoi ma maman serait pas fière de moi
Selon ce que ma maman m'a appris, le parcours normal d'une brassée de linge sale devrait être le suivant :
- le linge sale est accumulé dans le panier
- lorsque le panier est plein, le linge est trié en brassées
- une brassée est mise à laver
- lorsque propre, la brassée est mise à sécher
- une fois sèche, la brassée est pliée
- le cycle est répété au besoin jusqu'à ce que toutes les brassées soient traitées
- le linge propre, sec et plié est ramené dans la chambre
Mais chez moi ça ressemble à ça :
- le linge sale est accumulé dans le panier
- lorsque le panier déborde et que Vincent se plaint de ne plus avoir de bas, le linge est trié en brassées
- une brassée est mise à laver
- lorsque propre, la brassée est mise à sécher, mais avant il faut sortir la brassée de la semaine passée et la plier
- une fois sèche, la brassée est soit pliée, soit oubliée dans la sécheuse, ce qui termine le cycle de lavage bien avant que le panier soit vide
- signe que cet état de fait est devenu naturel chez nous : Vincent regarde désormais dans la sécheuse avant de se plaindre qu'il n'a plus de bas...
Ouf, ma maman serait pas fière de moi! :p
- le linge sale est accumulé dans le panier
- lorsque le panier est plein, le linge est trié en brassées
- une brassée est mise à laver
- lorsque propre, la brassée est mise à sécher
- une fois sèche, la brassée est pliée
- le cycle est répété au besoin jusqu'à ce que toutes les brassées soient traitées
- le linge propre, sec et plié est ramené dans la chambre
Mais chez moi ça ressemble à ça :
- le linge sale est accumulé dans le panier
- lorsque le panier déborde et que Vincent se plaint de ne plus avoir de bas, le linge est trié en brassées
- une brassée est mise à laver
- lorsque propre, la brassée est mise à sécher, mais avant il faut sortir la brassée de la semaine passée et la plier
- une fois sèche, la brassée est soit pliée, soit oubliée dans la sécheuse, ce qui termine le cycle de lavage bien avant que le panier soit vide
- signe que cet état de fait est devenu naturel chez nous : Vincent regarde désormais dans la sécheuse avant de se plaindre qu'il n'a plus de bas...
Ouf, ma maman serait pas fière de moi! :p
lundi 20 septembre 2010
Un petit deuil
Quand on constate qu'on a un problème de santé, me semble que la dernière chose dont on a envie, c'est de se présenter à l'hôpital et de devoir y patienter pendant des heures dans l'attente d'un médecin. Si on a mal, on va souffrir longtemps sur notre chaise droite. Si on est inquiets, on va pouvoir broyer du noir en quantité et s'imaginer à l'article de la mort.
Et si on a un processus de deuil à faire, la salle d'attente c'est pas le meilleur endroit.
Pourquoi je parle de processus de deuil? Parce que depuis sept semaines, il y avait un petit être qui avait élu domicile dans mon bedon. Sur les conseils d'une sage amie, j'en avais pas parlé ici, au cas où... Le "cas où" s'est produit dans la nuit de jeudi passé : je me suis mise à saigner abondamment, signe que l'embryon venait de lâcher prise. Les médecins disent "fausse couche" ou "avortement spontané". Pour moi c'était surtout "adieu bébé".
À l'hôpital, on a découvert que j'avais probablement fait non pas une banale fausse couche, mais que je semblais avoir commencé à expulser une grossesse extra-utérine. Ils m'ont donné un médicament (un genre de chimiothérapie légère) pour s'assurer que je me débarasserais bien du reste. Je vais avoir des prises de sang de contrôle à faire dans les prochaines semaines pour être certaine que tout est réglé et que je ne risque plus l'hémorragie interne. Et je vais espérer ne pas avoir trop d'effets secondaires de la chimio.
Mais bon, vous inquiétez pas trop : je vais bien présentement. Je me sens globalement mal foutue à cause du traitement, je suis fatiguée de mes émotions et des longues heures d'attente et j'aurais aimé faire mon deuil ailleurs qu'aux urgences de l'hôpital, mais sinon ça va. Pour le bébé, ce n'est que partie remise. Au moins là Vincent et moi savons qu'on est tous les deux fertiles.
Enfin, bref, c'est pour ça que j'ai écrit un message cryptique vendredi et que j'étais pas au Saint-Bock pour le lancement de Brins d'éternité. Ce n'est que partie remise pour ça aussi, promis!
Et si on a un processus de deuil à faire, la salle d'attente c'est pas le meilleur endroit.
Pourquoi je parle de processus de deuil? Parce que depuis sept semaines, il y avait un petit être qui avait élu domicile dans mon bedon. Sur les conseils d'une sage amie, j'en avais pas parlé ici, au cas où... Le "cas où" s'est produit dans la nuit de jeudi passé : je me suis mise à saigner abondamment, signe que l'embryon venait de lâcher prise. Les médecins disent "fausse couche" ou "avortement spontané". Pour moi c'était surtout "adieu bébé".
À l'hôpital, on a découvert que j'avais probablement fait non pas une banale fausse couche, mais que je semblais avoir commencé à expulser une grossesse extra-utérine. Ils m'ont donné un médicament (un genre de chimiothérapie légère) pour s'assurer que je me débarasserais bien du reste. Je vais avoir des prises de sang de contrôle à faire dans les prochaines semaines pour être certaine que tout est réglé et que je ne risque plus l'hémorragie interne. Et je vais espérer ne pas avoir trop d'effets secondaires de la chimio.
Mais bon, vous inquiétez pas trop : je vais bien présentement. Je me sens globalement mal foutue à cause du traitement, je suis fatiguée de mes émotions et des longues heures d'attente et j'aurais aimé faire mon deuil ailleurs qu'aux urgences de l'hôpital, mais sinon ça va. Pour le bébé, ce n'est que partie remise. Au moins là Vincent et moi savons qu'on est tous les deux fertiles.
Enfin, bref, c'est pour ça que j'ai écrit un message cryptique vendredi et que j'étais pas au Saint-Bock pour le lancement de Brins d'éternité. Ce n'est que partie remise pour ça aussi, promis!
vendredi 17 septembre 2010
Ironie du sort
Mon billet "Question zen", planifié depuis plusieurs jours, tombe fort ironiquement. Des ennuis de santé m'obligent à manquer le lancement de Brins d'éternité ce soir. Je vais appliquer ma philosophie zen et on se reprendra pour la bière au Saint-Bock.
Question zen
La philosophie zen et les arts martiaux ont beaucoup de racines communes. En pratiquant l'un, on se retrouve toujours à toucher un peu à l'autre. Je me suis beaucoup amusée le jour où j'ai découvert les questions sur lesquelles les pratiquants du zen sont encouragés à réfléchir durant leur séance de méditation.
Vous connaissez sans doute l'une de ces questions classiques : "Quel bruit fait un arbre qui tombe dans une forêt où il n'y a personne pour l'entendre?" ou encore "Quel est le bruit d'une seule main qui applaudit?"
Un jour, Vincent, qui est d'un naturel beaucoup plus zen que moi, m'a posé l'une de ces questions, pour rire. Ma réaction fut de lui dire, le plus calmement du monde et en citant Pérusse : "Et la bonne réponse est : on s'en câlisse-tu."
Et mon chum de me féliciter. Parce que c'est pas écrit dans la plupart des bouquins de zen, mais l'essence de cet exercice de réflexion, c'est d'apprendre à ne pas être déstabilisé, ennuyé, énervé ou impatienté par des problèmes insolubles. Pour être zen, faut savoir vivre avec l'insoluble.
En bon québécois, ça veut dire que des fois, dans la vie, la réponse zen à une situation est bel et bien "On s'en câlisse-tu". ;)
Vous connaissez sans doute l'une de ces questions classiques : "Quel bruit fait un arbre qui tombe dans une forêt où il n'y a personne pour l'entendre?" ou encore "Quel est le bruit d'une seule main qui applaudit?"
Un jour, Vincent, qui est d'un naturel beaucoup plus zen que moi, m'a posé l'une de ces questions, pour rire. Ma réaction fut de lui dire, le plus calmement du monde et en citant Pérusse : "Et la bonne réponse est : on s'en câlisse-tu."
Et mon chum de me féliciter. Parce que c'est pas écrit dans la plupart des bouquins de zen, mais l'essence de cet exercice de réflexion, c'est d'apprendre à ne pas être déstabilisé, ennuyé, énervé ou impatienté par des problèmes insolubles. Pour être zen, faut savoir vivre avec l'insoluble.
En bon québécois, ça veut dire que des fois, dans la vie, la réponse zen à une situation est bel et bien "On s'en câlisse-tu". ;)
jeudi 16 septembre 2010
L'enrouleur de temps - Extrait
Voici un extrait de ma nouvelle "L'enrouleur de temps" qui sort dans le 27e numéro de Brins d'éternité... numéro qui sera en vente dès demain 17h, lors du lancement au Saint-Bock (1749 rue St-Denis, Montréal). Alors si ça vous tente de vous procurer votre numéro avant tout le monde, venez faire un tour! ;)
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L'enrouleur de temps
7- Bientôt la planque
La reprise de contact avec le sol est brutale. Son genou gauche se dérobe un peu sous lui, mais, après quelques pas chancelants, Loki arrive à poursuivre sa course. Droit devant, il aperçoit les couleurs mouvantes de la délivrance. Bientôt la planque.
Loki râle à chaque respiration. L’air qu’il inspire lui déchire la gorge et les poumons, puis les lacère à nouveau lorsqu’il expire. Sa cage thoracique lui semble trop étroite pour contenir les battements de son cœur affolé. Ses jambes bougent toutes seules, par résignation semble-t-il, mais, à chaque pas, il craint de trébucher. Ses bras pompent l’air, le long de ses côtes douloureuses, dans un vain effort pour aider le reste de son corps à se mouvoir vers l’avant encore un peu, juste un peu.
Il a réussi. S’il se concentre sur cette pensée, Loki va oublier le reste. Oublier la course folle qu’il vient d’endurer, ses muscles en feu, cuisses, mollets, diaphragme… Oublier la souffrance qui lui donne envie de s’arrêter net et de les laisser le rattraper. Il sait qu’il a ralenti. Il doit se forcer à allonger encore la foulée. À respirer au rythme de ses pas. Le coin du mur de brique, l’ouverture sur la rue, qui semblait si loin il y a une minute, se rapproche à présent, enfin. Encore seize pas. Il sent que son corps coopère plus facilement. Sa respiration s’amplifie, mettant ses poumons à la torture, et ses enjambées s’étirent, malgré la brûlure de l’acide lactique qui empoisonne ses muscles. La douleur l’accable.
Sauf que cela importe peu, parce qu’il sait qu’arrivé au coin, qui n’est plus qu’à trois pas, son bras gauche va se tendre, prendre appui sur le mur, aider son corps à pivoter pour prendre le tournant au plus vite. Et là, devant lui, à portée de sa main droite, il y aura la porte de la planque. Dans laquelle il n’y aura personne. Pas de policiers. Personne.
Son pied se soulève pour la dernière enjambée, son bras se tend, sa main se pose sur la brique brûlante, s’écorche un peu sur la surface rugueuse. Sa vitesse et ce nouveau point d’appui le font tourner sans effort vis-à-vis du mur où se trouve la porte de la planque. C’est à deux mains qu’il s’empare de la poignée...
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L'enrouleur de temps
7- Bientôt la planque
La reprise de contact avec le sol est brutale. Son genou gauche se dérobe un peu sous lui, mais, après quelques pas chancelants, Loki arrive à poursuivre sa course. Droit devant, il aperçoit les couleurs mouvantes de la délivrance. Bientôt la planque.
Loki râle à chaque respiration. L’air qu’il inspire lui déchire la gorge et les poumons, puis les lacère à nouveau lorsqu’il expire. Sa cage thoracique lui semble trop étroite pour contenir les battements de son cœur affolé. Ses jambes bougent toutes seules, par résignation semble-t-il, mais, à chaque pas, il craint de trébucher. Ses bras pompent l’air, le long de ses côtes douloureuses, dans un vain effort pour aider le reste de son corps à se mouvoir vers l’avant encore un peu, juste un peu.
Il a réussi. S’il se concentre sur cette pensée, Loki va oublier le reste. Oublier la course folle qu’il vient d’endurer, ses muscles en feu, cuisses, mollets, diaphragme… Oublier la souffrance qui lui donne envie de s’arrêter net et de les laisser le rattraper. Il sait qu’il a ralenti. Il doit se forcer à allonger encore la foulée. À respirer au rythme de ses pas. Le coin du mur de brique, l’ouverture sur la rue, qui semblait si loin il y a une minute, se rapproche à présent, enfin. Encore seize pas. Il sent que son corps coopère plus facilement. Sa respiration s’amplifie, mettant ses poumons à la torture, et ses enjambées s’étirent, malgré la brûlure de l’acide lactique qui empoisonne ses muscles. La douleur l’accable.
Sauf que cela importe peu, parce qu’il sait qu’arrivé au coin, qui n’est plus qu’à trois pas, son bras gauche va se tendre, prendre appui sur le mur, aider son corps à pivoter pour prendre le tournant au plus vite. Et là, devant lui, à portée de sa main droite, il y aura la porte de la planque. Dans laquelle il n’y aura personne. Pas de policiers. Personne.
Son pied se soulève pour la dernière enjambée, son bras se tend, sa main se pose sur la brique brûlante, s’écorche un peu sur la surface rugueuse. Sa vitesse et ce nouveau point d’appui le font tourner sans effort vis-à-vis du mur où se trouve la porte de la planque. C’est à deux mains qu’il s’empare de la poignée...
mercredi 15 septembre 2010
Les règles
Ça surprendra peut-être ceux qui ont remarqué mon côté très discipliné, mais je suis plutôt rebelle à l'autorité. Ou plutôt je me braque totalement contre les gens qui veulent tout contrôler et les règlements de type "C'est comme ça parce que c'est comme ça, bon!". D'un autre côté, si on me fait voir le bienfondé d'une règle, je l'applique sans plus de problème. Disons que mes parents ont beaucoup développé leur capacité à argumenter et à expliquer grâce à moi! lolol!
Bon, tout ça pour dire que quand on me présente une règle, mon premier réflexe est toujours un défensif "Pourquoi?". Ça a valu jadis pour les heures de coucher et ça vaut de nos jours pour les convenances littéraires. D'ailleurs, à force d'apprendre, de questionner et d'intégrer les diktats linguistiques, j'en suis arrivée à la réflexion suivante :
Même si la règle dit que vous ne pouvez pas écrire comme ça, est-ce que votre narrateur, lui, le sait?
Ça peut avoir l'air bébête comme questionnement, mais, dans certains textes (ceux dont le narrateur n'est pas omniscient ou n'est pas titulaire d'un bac en littérature) ça peut faire la différence entre un niveau de langage tout à fait crédible et un autre qui sera lourd, plaqué, mal adapté. De plus en plus, j'en suis venue à penser que de petites transgressions bien choisies et bien utilisées en révéleront souvent plus sur un personnage qu'une plume lyrique mal employée.
Qu'est-ce que vous en dites? C'est ma paresse et mon esprit rebelle qui parlent ou ça fait un certain sens?
Bon, tout ça pour dire que quand on me présente une règle, mon premier réflexe est toujours un défensif "Pourquoi?". Ça a valu jadis pour les heures de coucher et ça vaut de nos jours pour les convenances littéraires. D'ailleurs, à force d'apprendre, de questionner et d'intégrer les diktats linguistiques, j'en suis arrivée à la réflexion suivante :
Même si la règle dit que vous ne pouvez pas écrire comme ça, est-ce que votre narrateur, lui, le sait?
Ça peut avoir l'air bébête comme questionnement, mais, dans certains textes (ceux dont le narrateur n'est pas omniscient ou n'est pas titulaire d'un bac en littérature) ça peut faire la différence entre un niveau de langage tout à fait crédible et un autre qui sera lourd, plaqué, mal adapté. De plus en plus, j'en suis venue à penser que de petites transgressions bien choisies et bien utilisées en révéleront souvent plus sur un personnage qu'une plume lyrique mal employée.
Qu'est-ce que vous en dites? C'est ma paresse et mon esprit rebelle qui parlent ou ça fait un certain sens?
mardi 14 septembre 2010
Projets en cours
Au cas où vous seriez pas assez occupés par vos propres projets et que vous ayez le temps de vous poser des questions à mon sujet, voici un petit résumé de mes projets en cours ces temps-ci :
1- J'apporte les dernières retouches à mon roman jeunesse. Je tente de doter mes deux personnages de leur voix propre, je raffine la mise en page, je m'assure que l'évolution psychologique est cohérente et je réfléchis à un épilogue, parce que ma lectrice-test a trouvé que je finissais ça un peu raide. Ah pis je m'inquiète en me demandant comment mon éditeur va trouver ça!
2- J'attends impatiemment qu'un autre éditeur me dise ce qu'il pense de la deuxième version de la novella que je lui ai soumise. J'espère qu'il va l'aimer, parce qu'il me tient à coeur ce petit texte. Non seulement je suis arrivée à y marier fantastique et arts martiaux (mélange que je ne pensais jamais arriver à faire d'une façon qui me satisferait), mais en plus je crois y avoir mis les deux personnages les plus sympathiques que j'aie créé jusqu'à maintenant. Comme je travaille le texte depuis presque un an, ce sont devenu de bons amis.
3- J'ai terminé cet été mon roman commencé durant le Nanowrimo de l'an dernier... et je me suis aperçue qu'il réclamait une suite. Alors là je cogite sur un plan et je me demande si je serai en position de profiter du Nanowrimo de cette année pour l'écrire.
4- Je vois arriver avec angoisse les dates de tombée de la triade de concours auxquels je m'essaie depuis des années : Radio-Canada (1er novembre), Alibis (en février) et Solaris (en mars). J'ai des idées, mais rien d'écrit et je me demande quand j'aurai le temps de m'y mettre!
Bref, comme d'habitude, je m'ennuie pas! Ah si seulement j'avais pas besoin de gagner ma vie... :p
1- J'apporte les dernières retouches à mon roman jeunesse. Je tente de doter mes deux personnages de leur voix propre, je raffine la mise en page, je m'assure que l'évolution psychologique est cohérente et je réfléchis à un épilogue, parce que ma lectrice-test a trouvé que je finissais ça un peu raide. Ah pis je m'inquiète en me demandant comment mon éditeur va trouver ça!
2- J'attends impatiemment qu'un autre éditeur me dise ce qu'il pense de la deuxième version de la novella que je lui ai soumise. J'espère qu'il va l'aimer, parce qu'il me tient à coeur ce petit texte. Non seulement je suis arrivée à y marier fantastique et arts martiaux (mélange que je ne pensais jamais arriver à faire d'une façon qui me satisferait), mais en plus je crois y avoir mis les deux personnages les plus sympathiques que j'aie créé jusqu'à maintenant. Comme je travaille le texte depuis presque un an, ce sont devenu de bons amis.
3- J'ai terminé cet été mon roman commencé durant le Nanowrimo de l'an dernier... et je me suis aperçue qu'il réclamait une suite. Alors là je cogite sur un plan et je me demande si je serai en position de profiter du Nanowrimo de cette année pour l'écrire.
4- Je vois arriver avec angoisse les dates de tombée de la triade de concours auxquels je m'essaie depuis des années : Radio-Canada (1er novembre), Alibis (en février) et Solaris (en mars). J'ai des idées, mais rien d'écrit et je me demande quand j'aurai le temps de m'y mettre!
Bref, comme d'habitude, je m'ennuie pas! Ah si seulement j'avais pas besoin de gagner ma vie... :p
lundi 13 septembre 2010
Maleficium de Martine Desjardins
J'ai acheté Maleficium de Martine Desjardins avec une certaine crainte. Le résumé laissait entendre que l'histoire, les confessions d'hommes ayant succombé à la faiblesse de leur chair, serait érotique, sulfureuse, "une invitation à voyager aux limites des plaisirs et de la souffrance"... bref, j'avais un peu peur de me retrouver avec un récit de perversions sexuelles frôlant la porno, ce qui n'est pas mon genre de lecture.
Le contenu des confessions a donc été une heureuse surprise. L'érotisme des récits est légers, mais la sensualité, elle, au sens strict du "plaisir des sens", est omniprésente et envoûtante. La langue, ainsi que tous les autres lecteurs de ce livre l'ont souligné, est incroyablement riche et nuancée. J'ai dévoré la première moitié du bouquin!
Sauf qu'arrivée là, j'ai commencé à ressentir une certaine lassitude. Le livre, en effet, m'a paru souffrir d'un problème de structure. Je m'explique : il est divisé en huit chapitres, chacun d'eux étant une confession faite par un personnage différent, chacune de ses confessions se rattachant aux autres par un fil conducteur qui laisse entrevoir un récit plus vaste. Jusque là, l'idée est excellente. Les confessions, prises une à une, sont mystérieuses, exotiques, étranges....
Malheureusement, l'accumulation de ces courts récits m'a essouflée. Voyez-vous, chacun d'eux est narré à la première personne, avec un niveau de langue époustouflant... mais identique. Ce qui finit par s'expliquer, mais laisse tout de même perplexe au début. De plus, chaque confession suit rigoureusement la même structure : présentation du châtiment reçu, récit de la tentation et de la faute qui y mena, avertissement au curé qui écoute. S'il n'y avait eu que trois ou quatre confessions, le lecteur n'aurait pas eu le temps de s'en rendre compte qu'il aurait été rendu au bout de l'histoire (dont le tableau final diffère légèrement), mais avec huit épisodes, on a amplement le temps de voir la structure apparaître derrière le texte et de s'en agacer.
Je suis tout de même fort satisfaite de mon achat et de ma lecture, car l'intertexte chrétien est habilement amené, les thèmes exploités le sont avec un symbolisme évocateur, le vocabulaire est brillant sans sentir l'effort, bref, c'est une lecture riche, onctueuse, aussi délicieuse qu'un baklava... mais avec la même capacité de vous tomber sur le coeur si vous en abusez. C'est donc à lire un ou deux chapitres à la fois pour vraiment l'apprécier.
Le contenu des confessions a donc été une heureuse surprise. L'érotisme des récits est légers, mais la sensualité, elle, au sens strict du "plaisir des sens", est omniprésente et envoûtante. La langue, ainsi que tous les autres lecteurs de ce livre l'ont souligné, est incroyablement riche et nuancée. J'ai dévoré la première moitié du bouquin!
Sauf qu'arrivée là, j'ai commencé à ressentir une certaine lassitude. Le livre, en effet, m'a paru souffrir d'un problème de structure. Je m'explique : il est divisé en huit chapitres, chacun d'eux étant une confession faite par un personnage différent, chacune de ses confessions se rattachant aux autres par un fil conducteur qui laisse entrevoir un récit plus vaste. Jusque là, l'idée est excellente. Les confessions, prises une à une, sont mystérieuses, exotiques, étranges....
Malheureusement, l'accumulation de ces courts récits m'a essouflée. Voyez-vous, chacun d'eux est narré à la première personne, avec un niveau de langue époustouflant... mais identique. Ce qui finit par s'expliquer, mais laisse tout de même perplexe au début. De plus, chaque confession suit rigoureusement la même structure : présentation du châtiment reçu, récit de la tentation et de la faute qui y mena, avertissement au curé qui écoute. S'il n'y avait eu que trois ou quatre confessions, le lecteur n'aurait pas eu le temps de s'en rendre compte qu'il aurait été rendu au bout de l'histoire (dont le tableau final diffère légèrement), mais avec huit épisodes, on a amplement le temps de voir la structure apparaître derrière le texte et de s'en agacer.
Je suis tout de même fort satisfaite de mon achat et de ma lecture, car l'intertexte chrétien est habilement amené, les thèmes exploités le sont avec un symbolisme évocateur, le vocabulaire est brillant sans sentir l'effort, bref, c'est une lecture riche, onctueuse, aussi délicieuse qu'un baklava... mais avec la même capacité de vous tomber sur le coeur si vous en abusez. C'est donc à lire un ou deux chapitres à la fois pour vraiment l'apprécier.
vendredi 10 septembre 2010
La vaisselle sale est une forme de vie
J'ai toujours pensé que la vaisselle sale n'est pas un simple sous-produit des activités culinaires, mais bien une forme de vie qui tend à se développer sur les comptoirs de cuisine lorsqu'on ne les observe pas.
J'en ai eu la preuve récemment. La vaisselle sale est définitivement une forme de vie, puisqu'elle se reproduit! Si, si, les chaudrons pas nets engendrent des ustensiles souillés.
Imaginez le scénario : vous avez une gigantesque pile de vaisselle salle. Vous décidez donc de l'éradiquer de la façon la plus commune : en la lavant. Vous remplissez l'évier, mettez du savon, frottez, grattez, séchez...
Voilà, le comptoir est enfin vide! Fiers de vos efforts, vous vous servez un verre de jus, le buvez et....
Arggggg! Un verre sale!
CQFD
J'en ai eu la preuve récemment. La vaisselle sale est définitivement une forme de vie, puisqu'elle se reproduit! Si, si, les chaudrons pas nets engendrent des ustensiles souillés.
Imaginez le scénario : vous avez une gigantesque pile de vaisselle salle. Vous décidez donc de l'éradiquer de la façon la plus commune : en la lavant. Vous remplissez l'évier, mettez du savon, frottez, grattez, séchez...
Voilà, le comptoir est enfin vide! Fiers de vos efforts, vous vous servez un verre de jus, le buvez et....
Arggggg! Un verre sale!
CQFD
jeudi 9 septembre 2010
Sang de pierre, Élisabeth Vonarburg
Ça faisait un bout de temps que je n'avais rien lu de la Grande Dame. Pas par désintérêt, mais à cause d'une soif de découverte. Après tout, Élisabeth, si intéressante fut-elle, reste Élisabeth. J'avais envie de goûter à quelque chose de différent.
Cependant, quand une amie m'a offert ce recueil de six nouvelles, je m'y suis plongée avec joie. Je m'étais dit que je ne ferais pas de billet au sujet du recueil, mais finalement je n'ai pas pu résister. Voyez vous, j'avais oublié à quel point la puissance évocatrice de la plume d'Élisabeth peut m'inspirer et à quel point ses interrogations sur les notions de masculin et de féminin me rejoignent. J'avais oublié aussi combien il est délicieux de lire un recueil de nouvelles où l'auteur prend le temps de nous expliquer en quelques mots les circonstances de rédaction ou les sources d'inspiration de chaque texte. Bref, lire Sang de pierre m'a donné l'impression de poursuivre mon atelier d'écriture de cet été, exemples à l'appui!
La nouvelle Éon exploite un thème classique de la SF, doublement classique chez Élisabeth : celui d'une société unisexe où l'un de ses membres s'interroge soudainement sur cette uniformité. J'ai bien aimé le début et les éléments qui amènent le personnage à s'interroger, mais j'ai trouvé la finale un peu nébuleuse.
Dans Le Language de la nuit, Élisabeth dit avoir rendu un hommage inconscient à Le Guin. J'ai adoré cette nouvelle très atmosphérique, récit des premiers jours d'un explorateur coincé sur une planète inconnue qu'il doit explorer. Cet explorateur rencontrera une forme de conscience inattendue et... et le reste est en suspend! À vous de relire et d'essayer d'échaffauder votre suite.
Le début du cercle offre une construction complexe, double, mettant en parrallèle l'histoire de Henri, qui sait que ce nom n'est pas son vrai nom, mais qui ne se rappelle pas comment il en est venu à le porter et celle de Saul, l'amant d'Emmanuelle Cara, la plus grande artiste du siècle. On comprend très vite que les deux hommes ne sont qu'un et on suit Henri dans sa quête pour redevenir Saul. Au passage, on en apprend plus sur le destin d'Emmanuelle et sur une mystérieuse femme-médecin. Cette nouvelle est sans doute le texte du recueil dont le rythme est le plus rapide, mais je n'arrive pas à décider si je l'ai appréciée ou pas. Beaucoup d'idées soulevées, notamment sur la question de l'identité personnelle vs le clonage, n'ont pas abouties.
Celles qui vivent au dessus des nuages est mon coup de coeur dans ce recueil. Peut-être parce qu'Élisabeth y récupère un thème de la mythologie grecque, celui de Zeus changé en pluie d'or afin de féconder Danaée... ou peut-être, tout simplement, parce que la Grande Dame y brosse en quelques phrases une planète-colonie dure et mystérieuse, ainsi qu'une relation mère-fille tout ce qu'il y a de plus authentique.
Sang de pierre est sans doute la nouvelle qui m'a laissée le plus perplexe. Sa structure narrative est étrange. Élisabeth nous explique pourquoi elle l'a choisie et le tout fonctionne, mais... mais on dirait qu'on nous passe le film du récit au lieu de nous le faire lire! Et c'est normal au fond : le narrateur témoin nous raconte son histoire tandis qu'il fait le montage du film de sa vie. Une expérience de lecture, y'a pas à dire!
Finalement, le recueil se conclut avec Terminus, un autre de mes coups de coeur. C'est rare qu'Élisabeth écrit des récits aussi durs, teintés de désespoir, de résignation. Dans cette nouvelle, une femme voyage entre les univers possibles et à chaque fois qu'elle croire une autre version d'elle-même, cette version meurt, souvent sous ses yeux. L'impuissance ressentie par le personnage ne peut que nous toucher et nous faire refermer, pensif, ce recueil d'univers...
Cependant, quand une amie m'a offert ce recueil de six nouvelles, je m'y suis plongée avec joie. Je m'étais dit que je ne ferais pas de billet au sujet du recueil, mais finalement je n'ai pas pu résister. Voyez vous, j'avais oublié à quel point la puissance évocatrice de la plume d'Élisabeth peut m'inspirer et à quel point ses interrogations sur les notions de masculin et de féminin me rejoignent. J'avais oublié aussi combien il est délicieux de lire un recueil de nouvelles où l'auteur prend le temps de nous expliquer en quelques mots les circonstances de rédaction ou les sources d'inspiration de chaque texte. Bref, lire Sang de pierre m'a donné l'impression de poursuivre mon atelier d'écriture de cet été, exemples à l'appui!
La nouvelle Éon exploite un thème classique de la SF, doublement classique chez Élisabeth : celui d'une société unisexe où l'un de ses membres s'interroge soudainement sur cette uniformité. J'ai bien aimé le début et les éléments qui amènent le personnage à s'interroger, mais j'ai trouvé la finale un peu nébuleuse.
Dans Le Language de la nuit, Élisabeth dit avoir rendu un hommage inconscient à Le Guin. J'ai adoré cette nouvelle très atmosphérique, récit des premiers jours d'un explorateur coincé sur une planète inconnue qu'il doit explorer. Cet explorateur rencontrera une forme de conscience inattendue et... et le reste est en suspend! À vous de relire et d'essayer d'échaffauder votre suite.
Le début du cercle offre une construction complexe, double, mettant en parrallèle l'histoire de Henri, qui sait que ce nom n'est pas son vrai nom, mais qui ne se rappelle pas comment il en est venu à le porter et celle de Saul, l'amant d'Emmanuelle Cara, la plus grande artiste du siècle. On comprend très vite que les deux hommes ne sont qu'un et on suit Henri dans sa quête pour redevenir Saul. Au passage, on en apprend plus sur le destin d'Emmanuelle et sur une mystérieuse femme-médecin. Cette nouvelle est sans doute le texte du recueil dont le rythme est le plus rapide, mais je n'arrive pas à décider si je l'ai appréciée ou pas. Beaucoup d'idées soulevées, notamment sur la question de l'identité personnelle vs le clonage, n'ont pas abouties.
Celles qui vivent au dessus des nuages est mon coup de coeur dans ce recueil. Peut-être parce qu'Élisabeth y récupère un thème de la mythologie grecque, celui de Zeus changé en pluie d'or afin de féconder Danaée... ou peut-être, tout simplement, parce que la Grande Dame y brosse en quelques phrases une planète-colonie dure et mystérieuse, ainsi qu'une relation mère-fille tout ce qu'il y a de plus authentique.
Sang de pierre est sans doute la nouvelle qui m'a laissée le plus perplexe. Sa structure narrative est étrange. Élisabeth nous explique pourquoi elle l'a choisie et le tout fonctionne, mais... mais on dirait qu'on nous passe le film du récit au lieu de nous le faire lire! Et c'est normal au fond : le narrateur témoin nous raconte son histoire tandis qu'il fait le montage du film de sa vie. Une expérience de lecture, y'a pas à dire!
Finalement, le recueil se conclut avec Terminus, un autre de mes coups de coeur. C'est rare qu'Élisabeth écrit des récits aussi durs, teintés de désespoir, de résignation. Dans cette nouvelle, une femme voyage entre les univers possibles et à chaque fois qu'elle croire une autre version d'elle-même, cette version meurt, souvent sous ses yeux. L'impuissance ressentie par le personnage ne peut que nous toucher et nous faire refermer, pensif, ce recueil d'univers...
mercredi 8 septembre 2010
Le français et les arts martiaux
Durant mes vacances, je me suis mise à écrire, à nouveau, un texte parlant d'arts martiaux mixtes. Et, à nouveau, j'ai sacré!
Le domaine des arts martiaux mixtes étant actuellement très anglophone, j'utilise, dans ma vie quotidienne, les termes anglais pour décrire certaines réalités. Mais là, pour éviter de farcir mon texte de mots anglais, je me suis dit que j'allais me forcer et chercher des équivalents français.
Voilà donc les traductions que les divers dictionnaires me suggèrent :
sparring partner = sparring partner (ça s'invente pas une traduction pareille...)
challendger = challendger (prononcez "chat-laine-gère"... maudits Français!)
takedown = action d'amener l'adversaire au sol (ça se place bien dans une description encore!)
clinch = corps-à-corps (heu, pas très précis) ou s'accrocher (bon, y'a moyen de s'arranger avec ça)
wrestling = lutte (ça va)
grappling = lutte (ça va pas! du grappling, ça recouvre toutes les situations où on tient l'adversaire : judo, jiu-jitsu, lutte... c'est comme confondre "Vermont" et "États-Unis")
burn out = pas loin de l'état dans lequel l'écrivaine s'est retrouvée...
Morale de la recherche : pour la plupart des termes y'a pas d'équivalent français. Point positif : c'est donc pas de ma faute si j'utilise plein d'anglicismes en parlant. Point négatif : faut que je réussisse les faire accepter à l'écrit par un éditeur!!!
Après m'être arrachée les cheveux, j'ai fini par envisager une ruse : pour montrer que le milieu des arts martiaux mixtes parle surtout anglais, j'ai pris mon personnage le plus représentatif du milieu et j'en ai fait un anglophone. La majorité des termes intraduisibles seront entendus pour la première fois dans sa bouche. Ça devrait amoindrir leur aspect choquant...
Qu'est-ce que vous pensez de cette solution?
Le domaine des arts martiaux mixtes étant actuellement très anglophone, j'utilise, dans ma vie quotidienne, les termes anglais pour décrire certaines réalités. Mais là, pour éviter de farcir mon texte de mots anglais, je me suis dit que j'allais me forcer et chercher des équivalents français.
Voilà donc les traductions que les divers dictionnaires me suggèrent :
sparring partner = sparring partner (ça s'invente pas une traduction pareille...)
challendger = challendger (prononcez "chat-laine-gère"... maudits Français!)
takedown = action d'amener l'adversaire au sol (ça se place bien dans une description encore!)
clinch = corps-à-corps (heu, pas très précis) ou s'accrocher (bon, y'a moyen de s'arranger avec ça)
wrestling = lutte (ça va)
grappling = lutte (ça va pas! du grappling, ça recouvre toutes les situations où on tient l'adversaire : judo, jiu-jitsu, lutte... c'est comme confondre "Vermont" et "États-Unis")
burn out = pas loin de l'état dans lequel l'écrivaine s'est retrouvée...
Morale de la recherche : pour la plupart des termes y'a pas d'équivalent français. Point positif : c'est donc pas de ma faute si j'utilise plein d'anglicismes en parlant. Point négatif : faut que je réussisse les faire accepter à l'écrit par un éditeur!!!
Après m'être arrachée les cheveux, j'ai fini par envisager une ruse : pour montrer que le milieu des arts martiaux mixtes parle surtout anglais, j'ai pris mon personnage le plus représentatif du milieu et j'en ai fait un anglophone. La majorité des termes intraduisibles seront entendus pour la première fois dans sa bouche. Ça devrait amoindrir leur aspect choquant...
Qu'est-ce que vous pensez de cette solution?
mardi 7 septembre 2010
Retour à la normale
Snif! Me voilà de retour au boulot ce matin. Fini la Gaspésie, les jeans, l'écriture à toute heure, les cafés glacés en lisant les blogues, les entraînements impromptus, les heures de lecture bien évachée sur mon divan, les chatouilles, les jeux vidéos...
Retour aux talons hauts, aux chemisiers, aux dossiers à classer, au courrier à envoyer, aux comptes-rendus à taper, aux urgences, aux délais, aux horaires, à la routine, à l'impression d'avoir deux emplois : celui qui paie les comptes et celui qui me fait tripper.
Enfin, retour des billets hebdomadaires aussi ;) (faut voir le bon côté des choses hihihihi!) Et début des corrections sur le roman. Je me donne un mois pour le finaliser. Souhaitez-moi bonne plume ;)
Retour aux talons hauts, aux chemisiers, aux dossiers à classer, au courrier à envoyer, aux comptes-rendus à taper, aux urgences, aux délais, aux horaires, à la routine, à l'impression d'avoir deux emplois : celui qui paie les comptes et celui qui me fait tripper.
Enfin, retour des billets hebdomadaires aussi ;) (faut voir le bon côté des choses hihihihi!) Et début des corrections sur le roman. Je me donne un mois pour le finaliser. Souhaitez-moi bonne plume ;)
lundi 6 septembre 2010
Le détournement du web 2.0
En suivant un lien sur la Clique du Plateau, je suis tombée sur cet article de Patrick Dion (que je ne connaissais pas jusque là). Le monsieur accuse la Clique d'être snob parce que, alors qu'il y a 2000 personnes qui le suivent sur Twitter, lui n'en suit que 29. Après avoir accusé la Clique à mot couvert de se foutre de ses fans, il ajoute :
Pourquoi des gens s'intéresseraient-ils à un individu qui ne s'intéresse pas à eux en retour?
Ça m'a vraiment fait sursauter comme affirmation. C'est parfaitement 2.0 et nivellement par le bas comme manière de penser, vous trouvez pas? Après tout, posez la question à n'importe quel abonné du 7 jours, il pourra vous répondre. Demandez à n'importe quel fan fini de Stephen King (ou autre écrivain ou cinéaste), il le sait. Mieux encore, posez la question à n'importe quel individu qui est un peu absent de Facebook ces derniers temps, il devrait avoir un point de vue intéressant sur la question. Depuis des siècles, des artistes, des penseurs et des scientifiques vivent parce que des gens s'intéressent à eux et à leur talent. Et ces gens n'ont pas nécessairement de quoi intéresser artistes, penseurs et scientifiques. Pourquoi est-ce que ça changerait à l'ère du virtuel? Oui, on peut technique tous être une vedette de nos jours, mais encore faut-il avoir quelque chose à présenter pour intéresser les gens!
Le web 2.0 est un lieu d'échange et de partage, je suis la première à l'apprécier. Je me suis fait un cercle d'amis-écrivains qui viennent me lire et que je lis. Mais je vais aussi sur le blogue d'une criminologue. Elle ne suit pas le mien. Normal : je veux m'informer sur l'univers criminel et elle n'en a rien à foutre de mes états d'âme d'écrivaine! Parce qu'il ne faut pas oublier : le web 2.0 c'est aussi un lieu d'information et un bouffe-temps. Chaque utilisateur doit donc choisir ce qu'il met en ligne, ce qu'il va lire en ligne et le temps qu'il y consacre.
À trop vouloir entretenir la fiction disant qu'on peut tout savoir et être en contact avec tout le monde, on finira par vider le web de son contenu et à consacrer tout son temps à donner signe de vie à des gens trop occupés à nous répondre pour prendre le temps de nous lire.
Ça, ce serait un détournement complet de l'usage potentiel du web 2.0, non?
Pourquoi des gens s'intéresseraient-ils à un individu qui ne s'intéresse pas à eux en retour?
Ça m'a vraiment fait sursauter comme affirmation. C'est parfaitement 2.0 et nivellement par le bas comme manière de penser, vous trouvez pas? Après tout, posez la question à n'importe quel abonné du 7 jours, il pourra vous répondre. Demandez à n'importe quel fan fini de Stephen King (ou autre écrivain ou cinéaste), il le sait. Mieux encore, posez la question à n'importe quel individu qui est un peu absent de Facebook ces derniers temps, il devrait avoir un point de vue intéressant sur la question. Depuis des siècles, des artistes, des penseurs et des scientifiques vivent parce que des gens s'intéressent à eux et à leur talent. Et ces gens n'ont pas nécessairement de quoi intéresser artistes, penseurs et scientifiques. Pourquoi est-ce que ça changerait à l'ère du virtuel? Oui, on peut technique tous être une vedette de nos jours, mais encore faut-il avoir quelque chose à présenter pour intéresser les gens!
Le web 2.0 est un lieu d'échange et de partage, je suis la première à l'apprécier. Je me suis fait un cercle d'amis-écrivains qui viennent me lire et que je lis. Mais je vais aussi sur le blogue d'une criminologue. Elle ne suit pas le mien. Normal : je veux m'informer sur l'univers criminel et elle n'en a rien à foutre de mes états d'âme d'écrivaine! Parce qu'il ne faut pas oublier : le web 2.0 c'est aussi un lieu d'information et un bouffe-temps. Chaque utilisateur doit donc choisir ce qu'il met en ligne, ce qu'il va lire en ligne et le temps qu'il y consacre.
À trop vouloir entretenir la fiction disant qu'on peut tout savoir et être en contact avec tout le monde, on finira par vider le web de son contenu et à consacrer tout son temps à donner signe de vie à des gens trop occupés à nous répondre pour prendre le temps de nous lire.
Ça, ce serait un détournement complet de l'usage potentiel du web 2.0, non?
vendredi 3 septembre 2010
Tribulations ou l'art d'écrire de la "chick lit"
Tribulations de Marie F. Carron se veut un ouvrage léger, amusant, touchant... bref, de la chick lit (qu'on pourrait traduire en littérature pour poulettes..). Mais ce roman prouve surtout que n'est pas Rafaëlle Germain (Soutien gorge rose et veston noir) ou Helen Fielding (Le journal de Bridget Jones) qui veut.
Pour écrire de la "chick lit", il faut respecter certains principes.
1- Votre héroïne ne doit pas trop travailler. Après tout, il lui faut du temps pour voyager, rencontrer des mâles et vivre ses aventures abracadabrantes.
2- Votre héroïne doit être alcolo sur les bords. Comme ça vous pourrez la décrire avec un verre à la main à toute heure du jour, ce qui fait très chic et donne une impression de richesse. (Le moyen était déjà utilisé dans Dallas...) En prime, vous aurez l'air cultivé si vous pouvez nommer le cépage bu ou une bonne marque de cognac.
3- Votre héroïne doit être célibataire, sympathique et dotée de défauts courants chez vos lectrices. Comme aucune fille ne s'avourait idiote ou jalouse à s'en rendre malade, faite de votre héroïne une gaffeuse ou une impulsive : ça passe toujours bien.
4- Votre héroïne doit être déchirée entre des hommes séduisants dotés d'immense qualités et un mâle moins parfait, parfois même franchement agaçant, qui se révélera pourtant l'homme de sa vie.
Visiblement, Marie F. Carron connaissait tous ces principes et elle a tenté de les appliquer en écrivant Tribulations. C'est assez bien réussi pour les points 1 et 2, mais ça se gâte à partir du point 3.
J'ai eu énormément de mal à trouver l'héroïne, Marion, sympathique. Peut-être était-ce à cause de notre écart d'âge (Marion a presque 45 ans et moi moins de 30), mais peut-être était-ce aussi parce qu'on n'apprend pas à connaître le personnage. On apprend les aventures de Marion à travers des courriels qu'elle écrit à des femmes qui sont supposées être ses copines de longue date, alors, forcément, elle n'explique pas son passé, qui est connu. Ça donne un rapport au personnage très froid pour le lecteur.
J'aurais aisément passé par-dessus ce défaut si le point 4, le déchirement entre les amoureux potentiels, avait été bien amené. Malheureusement, l'intrigue amoureuse, qui est pourtant au coeur du roman, est mal montée. Marion passe d'un amant à un autre et, à chaque début de relation, vit les mêmes interrogations. Pas de chassé-croisé, pas de retournement inattendu, pas de rebondissement. Juste l'histoire d'une femme qui a un amant, le laisse, en trouve un autre.
Disons qu'il n'y a pas de quoi parler de "tribulations". "Confidences d'une divorcée très très ordinaire" aurait été plus approprié.
Bref, j'ai été plus que déçue par ce livre, qui était un "cadeau" de Côté Blogue. J'espère que l'auteure recevra ses droits d'auteurs sur cet exemplaire, parce que moi ma carte-cadeau a été emputée de 30$ en échange de ce truc! J'espère qu'ils ne me feront pas des "cadeaux" semblables trop souvent... et là je n'ose pas vous parler du CD qui venait avec le bouquin...
Pour écrire de la "chick lit", il faut respecter certains principes.
1- Votre héroïne ne doit pas trop travailler. Après tout, il lui faut du temps pour voyager, rencontrer des mâles et vivre ses aventures abracadabrantes.
2- Votre héroïne doit être alcolo sur les bords. Comme ça vous pourrez la décrire avec un verre à la main à toute heure du jour, ce qui fait très chic et donne une impression de richesse. (Le moyen était déjà utilisé dans Dallas...) En prime, vous aurez l'air cultivé si vous pouvez nommer le cépage bu ou une bonne marque de cognac.
3- Votre héroïne doit être célibataire, sympathique et dotée de défauts courants chez vos lectrices. Comme aucune fille ne s'avourait idiote ou jalouse à s'en rendre malade, faite de votre héroïne une gaffeuse ou une impulsive : ça passe toujours bien.
4- Votre héroïne doit être déchirée entre des hommes séduisants dotés d'immense qualités et un mâle moins parfait, parfois même franchement agaçant, qui se révélera pourtant l'homme de sa vie.
Visiblement, Marie F. Carron connaissait tous ces principes et elle a tenté de les appliquer en écrivant Tribulations. C'est assez bien réussi pour les points 1 et 2, mais ça se gâte à partir du point 3.
J'ai eu énormément de mal à trouver l'héroïne, Marion, sympathique. Peut-être était-ce à cause de notre écart d'âge (Marion a presque 45 ans et moi moins de 30), mais peut-être était-ce aussi parce qu'on n'apprend pas à connaître le personnage. On apprend les aventures de Marion à travers des courriels qu'elle écrit à des femmes qui sont supposées être ses copines de longue date, alors, forcément, elle n'explique pas son passé, qui est connu. Ça donne un rapport au personnage très froid pour le lecteur.
J'aurais aisément passé par-dessus ce défaut si le point 4, le déchirement entre les amoureux potentiels, avait été bien amené. Malheureusement, l'intrigue amoureuse, qui est pourtant au coeur du roman, est mal montée. Marion passe d'un amant à un autre et, à chaque début de relation, vit les mêmes interrogations. Pas de chassé-croisé, pas de retournement inattendu, pas de rebondissement. Juste l'histoire d'une femme qui a un amant, le laisse, en trouve un autre.
Disons qu'il n'y a pas de quoi parler de "tribulations". "Confidences d'une divorcée très très ordinaire" aurait été plus approprié.
Bref, j'ai été plus que déçue par ce livre, qui était un "cadeau" de Côté Blogue. J'espère que l'auteure recevra ses droits d'auteurs sur cet exemplaire, parce que moi ma carte-cadeau a été emputée de 30$ en échange de ce truc! J'espère qu'ils ne me feront pas des "cadeaux" semblables trop souvent... et là je n'ose pas vous parler du CD qui venait avec le bouquin...
mercredi 1 septembre 2010
Changement de rythme
Je pensais écrire beaucoup pendant mes vacances. Pourtant, jusqu'à maintenant, je n'ai pas été tellement productive. J'ai écrit un peu, oui, mais j'ai surtout fait des activités que je n'avais pas fait depuis longtemps... comme m'écraser sur le divan avec un livre déjà lu et le savourer, sans essayer de l'analyser ou de prévoir un billet à son sujet. Délicieuse sensation!
Je me rends compte que mon rythme de travail des derniers mois a été infernal. Boulot, tâches ménagères, écriture, entraînement, blogue ici et blogue sur Côté Blogue... Épuisant.
Je prends donc des résolutions pour la rentrée. Je vais sans doute être un peu moins souvent sur le blogue. Oh, je vais continuer mes billets hebdomadaires (quoique... il est encore possible que j'arrive à me résoudre à ne faire que trois billets par semaine... je vous avertirai), mais vous aurez sans doute des réponses à vos commentaires seulement une fois par jour. Le midi ou le soir, j'ai pas encore décidé... mais une chose est sûre : je vais arrêter de me précipiter ici durant mes pauses. Faut que j'apprenne à m'aérer l'esprit!
D'ailleurs, je retourne de ce pas faire circuler un peu d'air frais entre mes deux oreilles (y'en a qui vont dire que ça doit pas être trop dur...) :p
Addendum
Aux autres amis-blogueurs : vous consacrez quoi comme temps à votre blogue, vous? C'est quoi le cadre que vous vous êtes donné pour que ça vous bouffe pas trop de temps?
Je me rends compte que mon rythme de travail des derniers mois a été infernal. Boulot, tâches ménagères, écriture, entraînement, blogue ici et blogue sur Côté Blogue... Épuisant.
Je prends donc des résolutions pour la rentrée. Je vais sans doute être un peu moins souvent sur le blogue. Oh, je vais continuer mes billets hebdomadaires (quoique... il est encore possible que j'arrive à me résoudre à ne faire que trois billets par semaine... je vous avertirai), mais vous aurez sans doute des réponses à vos commentaires seulement une fois par jour. Le midi ou le soir, j'ai pas encore décidé... mais une chose est sûre : je vais arrêter de me précipiter ici durant mes pauses. Faut que j'apprenne à m'aérer l'esprit!
D'ailleurs, je retourne de ce pas faire circuler un peu d'air frais entre mes deux oreilles (y'en a qui vont dire que ça doit pas être trop dur...) :p
Addendum
Aux autres amis-blogueurs : vous consacrez quoi comme temps à votre blogue, vous? C'est quoi le cadre que vous vous êtes donné pour que ça vous bouffe pas trop de temps?
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