vendredi 30 octobre 2009

Halloween : fête chrétienne

Au cinquième siècle de notre ère, après avoir christianisé les pays de tradition celtique, les dirigeants de l’église catholique se sont retrouvés avec un gros problème sur les bras : à l’époque de l’année où la nature s’endort pour l’hiver, les Celtes avaient l’habitude de commémorer leurs morts et de payer leurs respects aux forces de la nature lors de la fête de Samhain.

Pour tenter de couper l’herbe sous le pied des rituels païens, les hommes d’église ont voulu mettre sur pied une alternative chrétienne à ces célébrations. Il leur a fallu quelques siècles, mais, au neuvième siècle, ils ont fini par déplacer au premier novembre la fête chrétienne de la Toussaint (qui, comme son nom l’indique, célèbre tous les saints). En vieil anglais, la veille de la fête se nommait All Hallow Eve(n) (approximativement "veille de tous les saints"). Répétez rapidement trente fois et vous comprendrez d'où vient Halloween...

Ainsi, l’église catholique se retrouvait dotée d’un cadre pour organiser en son sein une célébration chrétienne des forces bénéfiques de la nature. Rassurés par le fait qu’ils pourraient honorer d’une façon ou d’une autre les esprits leur ayant assuré une bonne récolte, les paysans restés un peu païens (paysan et païen sont d'ailleurs issus du même mot latin paganus) ont accepté de renoncer peu à peu à leurs rites druidiques pour utiliser à la place ceux de l’église romaine. Une messe a été substituée au banquet et des cierges ont remplacé les feux de joie, tandis que les prêtres se sont mis à invoquer la protection des saints sur le bétail et les champs, à la place des druides qui invoquaient jadis celle des dieux. Bref, l’église s’est emparée d’un moment où le changement de saison et des siècles de traditions poussaient les gens au mysticisme et elle l’a détourné à son avantage. (Ça n'avait rien de scandaleux d'ailleurs : les religions anciennes faisaient ça tout le temps! C'est juste que les chrétiens, eux, le nient ensuite...)

Ce détournement s’est finalisé au onzième siècle, lorsque la fête chrétienne des morts a été instaurée, le deuxième jour de novembre. Désormais, après avoir demandé la protection des saints lors de l’ancien jour de Samhain, les peuples de tradition celtique pouvaient, le lendemain, se rendre dans les cimetières et entretenir les tombes de leurs chers disparus, en y disposant, entre autres, des fleurs et des bougies. Si les lanternes découpées dans des légumes utilisées anciennement par les druides lors des rituels de Samhain n’étaient pas les bienvenues, l’esprit des rites subsistaient donc.

L’Amérique du nord ayant été peuplée en majorité par des peuples de souche celtique, il ne faut pas s’étonner, je crois, de voir que l’Halloween y a connu une renaissance dans le dernier siècle. Après tout, cette fête des morts et des esprits, cette célébration du moment de passage entre les mondes, n’a jamais été complètement abandonnée. L'abandon du christianisme pur et dur nous a permis de retrouver ses racines païennes et festives.

J’espère que ce petit récapitulatif vous a plu et que vous êtes désormais conscients que lorsque vous vous promènerez dans les rues demain soir, vous serez en fait de vilains païens qui courent le risque de vous faire enlever par des esprits, na!

Ne vous demandez donc pas où je suis passée si jamais je disparais de la blogosphère… ;p

jeudi 29 octobre 2009

Halloween : fête païenne

Mes instincts d’historienne me poussent toujours à rechercher les origines des mythes, des légendes, des traditions. Vue sous cet angle, l’Halloween, fête d’origine celtique, est probablement le plus beau sujet d’étude qui soit… et le plus inspirant ensuite pour la plume de l’écrivaine! Comme je viens d'actualiser mes recherches en me penchant sur le folklore Écossais pré-chrétien, je vais en profiter pour faire ici un petit résumé des origines de ma fête préférée...

(Hep, ça me pogne de temps à autre de jouer au prof... l'avantage du blog, c'est que vous êtes pas obligés de me lire jusqu'au bout, parce que je peux pas vous lancer des bouts de craie pour vous tenir alertes...)

Premièrement, pour ceux qui ne seraient pas familiers avec le polythéisme et les religions antiques, laissez-moi dissiper un mythe : vous ne trouverez jamais « la vraie façon » qu’avaient les Celtes de célébrer l’Halloween, ni leurs « vraies croyances » à son sujet. Dans l’Antiquité, la religion était multiforme, en constante évolution, elle empruntait ses rites à droite et à gauche, les fusionnait, les abandonnait, les retrouvait, en inventait un nouveau à cause d’un événement ou d’un autre… Donc, d’une région à l’autre, les rites et traditions pouvaient varier beaucoup, d’où les informations disparates et contradictoires que vous pouvez trouver sur le web au sujet de l’Halloween. Théoriquement, il serait possible de retracer les rites suivis disons par les Irlandais du sud-ouest au troisième siècle avant notre ère, mais cela serait tout de même périlleux étant donné l’absence de sources écrites… Bref : bonne nouvelle pour les écrivains : toutes les coutumes évoquées ici et là ont existé, parfois en même temps, alors pigez dans le tas au gré de vos envies!

Il n’y a qu’une fausseté souvent rapportée et qui m’énerve un peu et c’est la question de Samhain (nom irlandais de l'Halloween). Contrairement à ce qu’on trouve parfois écrit, Samhain n’était pas une divinité, encore moins un seigneur des morts, mais bien une date de calendrier.

L’année celte était divisée en deux périodes : la période sombre et la claire. Les mois sombres, qu’on disait parfois dominés par les mauvais esprits, étaient ceux de l’hiver et débutaient par le jour de Samhain, au coucher du soleil le jour précédant le premier novembre (parce que, pour les Celtes, une journée commençait au coucher du soleil). Les mois clairs, où on voyait dans toute chose l’influence d’esprits bénéfiques, commençaient quant à eux avec le jour de Beltane, la veille du premier mai. Ces deux dates étaient l’occasion de fêtes, fête du renouveau et de la fertilité pour Beltane, fête des récoltes et des morts pour Samhain.

Comme les Celtes croyaient que toute frontière pouvait servir de point de passage entre le monde des vivants et celui des esprits, ces deux dates étaient reconnues comme des moments où morts, fées, esprits-follets et autres créatures surnaturelles pouvaient se glisser dans le monde des vivants ou, plus dangereux encore, des périodes où le mortel qui ne prenait pas garde à ses pas pouvait aller se perdre dans l’Autre Monde.

C’est autour de la célébration des récoltes, des morts et de la proximité de l’Autre Monde que sont nés tous les éléments modernes de l’Halloween : lanternes sculptées, friandises autorisées par l’abondance soudaine, motifs morbides, déguisement pour faire fuir les mauvais esprits, feux de joie pour cimenter les communautés…

… et histoires à faire frémir les téméraires, jeunes et moins jeunes, afin de les instruire des dangers des mois sombres : forêts impénétrables, vagabonds affamés, famines et tempêtes.

Bref, la fête de Samhain était un dernier moment de réjouissance, une célébration teintée de fatalisme, à l'époque de l'année où on terminait les récoltes et s'apprêtait à se calfeutrer chez soi pour affronter les rigueurs de l'hiver.

Demain, la récupération chrétienne de la fête…

mercredi 28 octobre 2009

Lu : Suzanne Myre

Une collègue m'a prêté deux recueils de Suzanne Myre, "J'ai de mauvaises nouvelles pour vous" et "Humains aigres-doux".

Ça a été une belle découverte. J'ai adoré le côté grinçant de l'écriture de Myre, tout en me retrouvant totalement dans son humour ironique.

Même si la majorité de ses thèmes concernent définitivement plus les femmes que les hommes, on est à mille lieues de la chick lit, au sens où les nouvelles de Myre n'ont rien de léger. On est loin de l'ambiance "souper de filles un peu trop arrosé". Plutôt dans le ton "thérapie de groupes par l'auto-dérision, pour dépressives lucides seulement".

Si les textes de "J'ai de mauvaises nouvelles" partent dans tous les sens et concernent des gens très différents, "Humains aigres-doux" concerne une seule mosaïque de personnages, où les personnages secondaires d'une histoire deviennent le centre de la suivante. C'est bien fait et cela donne un ton plus uniforme au second recueil. J'ai trouvé que les histoires y étaient un peu moins punchées par contre.

L'écriture de Myre est également particulière. Certaines nouvelles sont écrites avec un "vous" personnage principal. Du genre : "Vous sautez dans vos souliers de série noire qui s'agencent parfaitement avec votre manteau adoré que Robert qualifie de ringuard". Au début, ça surprend (et ça donne un petit air français prétentieux), mais pour projeter le lecteur dans l'action, c'est difficile de faire mieux.

Je vais essayer d'expérimenter ça je crois...

mardi 27 octobre 2009

Uniformité

Je déteste tout ce qui ressemble de près ou de loin à un uniforme (à part les divers modèles de pyjamas blancs servant aux arts martiaux, mais c'est pour des raisons purement pratiques : je ne voudrais pas qu'un vêtement qui ne supporte pas l'eau de javel absorbe autant de sueur!!!). Les rares fois où j'ai dû porter un uniforme pour travailler, j'ai pas gardé l'emploi longtemps. Je voue aussi une haine aux codes vestimentaires coercitifs.

Heureusement, là où je travaille, le code vestimentaire est large, se résumant comme suit : "Portez des vêtements habillés-décontractés et réservez les jeans aux vendredis". À part la précision sur les jeans, c'est merveilleux : un code vestimentaire aussi flou me permet de m'habiller vraiment selon mon goût! :)

Résultat : mis à part quelques rares exceptions, je me fais le même chignon toute la semaine, je porte un pantalon noir et un chemisier du lundi au jeudi, puis un jeans et un chemisier le vendredi. Hé, on dirait un uniforme...

Je suspecte les avocats de la boîte, pour avoir mis au point un code vestimentaire aussi vague, d'avoir trempé dans un coup tordu impliquant des notions de psychologie inversée...

lundi 26 octobre 2009

Gérer les appels de textes

Depuis un an et demi, je fais régulièrement le tour des revues québécoises (XYZ, Zinc, Biscuit chinois, Alibis, Solaris, l'Inconvénient... et Virages, même si elle est Ontarienne... et vous êtes les bienvenus pour compléter la liste si j'en oublie...) et je note les prochains thèmes et les appels de texte.

Les premiers temps, j'essayais systématiquement de pondre un texte pour chaque thème et de ne pas rater un appel, d'un coup que... Ce faisant, je me mettais de la pression inutilement et je pondais des textes assez médiocres (preuve : j'ai rien publié de tout ce temps là).

Depuis, j'ai décidé de changer d'approche. J'écris les thèmes à venir en gros (et les dates de tombée en petit) sur des post-it que je place bien en vue à côté de mon ordinateur, au travail.

Résultat 1 (positif) : En ayant la liste de thèmes sous le nez 7 heures par jour, au moment où je ne devrais pas penser à écrire, mon inconscient fait son travail créatif sans m'embêter et, de temps à autre, me pond une idée intéressante, que je m'empresse de noter sur un autre post-it et de travailler en temps et lieux.

Résultat 2 (négatif) : Étant donné que je me concentre sur mes idées pour les appels de texte bien définis (avec un thème et une date de tombée), je n'écris presque plus de textes pouvant être soumis aux revues sans thème (dont les piliers de la littérature de genre Alibis et Solaris). J'ai donc l'impression de me tirer un peu dans le pied...

Et ça c'est sans compter les arbres qui meurent pour me fournir en post-it...

Comment gérez-vous les appels de texte, vous?

dimanche 25 octobre 2009

UFC 104 : Double déception

Hier soir, j'allais voir Lyoto "The Dragon" Machida, champion lourd-léger en titre, vaincre Mauricio "Shogun" Rua. Pour moi c'était clair : Shogun, malgré ses succès dans la ligue japonaise Pride, n'avait pas ce qu'il fallait pour vaincre Machida.

Dès le premier round de l'affrontement, j'ai été, à mon grand regret, détrompée. Shogun avait compris le jeu de Machida comme aucun de ses 15 adversaires précédents n'y était parvenu. Il s'est mis à démolir patiemment les jambes du karatéka, sans donner à celui-ci la chance de contre-attaquer comme il le fait normalement. À chaque fois que Machida plaçait un coup au corps ou à la tête, il en recevait un, beaucoup plus puissant, dans les cuisses.

Après deux rounds de cette médecine, on était découragés pour Machida. Déçus un peu aussi. D'habitude, Machida attend son heure en début de combat et puis attaque par surprise, en une explosion de coups. Or, plus les coups de pied dans ses jambes s'accumulaient, plus sa possibilité d'exploser efficacement s'amenuisait. On se demandait ce qu'il attendait... et on commençait à croire qu'il était trop affecté psychologiquement par la stratégie de son adversaire pour combattre efficacement.

Au troisième round, on a, enfin, eu droit à une belle explosion de Machida, mais elle fut de courte durée. Shogun a repris ensuite son travail de sape au niveau des jambes. Le quatrième round tout entier a continué sur le même rythme lent : les deux adversaires se tournaient autour, Machida tentait une attaque, Shogun répliquait d'un coup de pied aux jambes et le Dragon devait reculer.

Au cinquième round, Machida a bien lancé quelques attaques un peu plus appuyées, mais rien de suffisant pour mettre Shogun K.O., ni même pour le secouer sérieusement.

Lorsque la cloche de fin d'affrontement a sonné, j'étais très déçue : mon champion venait de se faire détrôner à sa première tentative de défense de titre. Il n'avait pas réussi à adapter sa stratégie et s'était fait contrer pendant les cinq rounds du combat.

Les deux combattants se sont réunis au centre. L'annonceur a dit que les trois juges avaient noté le combat 48-47, ce qui signifie qu'ils avaient donné deux rounds à un combattant et trois rounds à l'autre. C'était logique : Machida pouvait en effet être considéré gagnant des deux rounds où il avait lancé ses longues combinaisons. Avec une notation pareille, me suis-je désolée, il lui aurait suffi d'avoir été un peu plus agressif pendant les deux premiers rounds et il aurait peut-être gardé son titre...

C'est alors que la décision finale est tombée : Machida était vainqueur. Même les commentateurs ont été surpris. La foute a hué. Tout le monde savait que Shogun venait de vaincre techniquement Machida. Je pense que même Machida le savait. Il nous a habitué à des réactions très émotives lorsqu'il gagne. Là, on voyait simplement qu'il avait mal partout.

Certains pourront argumenter que Shogun n'a pas été assez agressif. Il a réussi à neutraliser les attaques de Machida, soit, mais il n'a jamais placé les siennes... Sauf qu'il a contrôlé le combat. Il méritait la victoire.

Bref, non seulement, hier soir, la performance de Machida nous a déçus, mais la décision des arbitres, qui lui ont laissé son titre, a été encore plus décevante. Elle n'a fait que prouver un adage populaire dans toutes les compétitions d'arts martiaux : Si c'est entre les mains des juges, c'est jamais assuré.

Il semblerait que pour abattre le Dragon, il va falloir que quelqu'un arrive à le mettre K.O.

Addendum
Comme je le pensais, des entrevues avec White et divers officiels confirment que Shogun n'aurait pas été assez agressif. Il a contré toutes les attaques de Machida et contre-attaqué, mais il n'a pas monté d'attaque de son cru. Il gagne donc le "Effective striking", mais perd sur les plans "Agression" et "Effective grappling" (parce qu'il n'a pas amené Machida au sol), tandis que le "Octogon Control" est disputé (Machida contrôlait les déplacements au début du combat, mais plus vers la fin, puisqu'il n'avait plus de jambes). Mais bon, même White a dit qu'il pensait que Shogun gagnait...

samedi 24 octobre 2009

Le Protocole Reston de Mathieu Fortin

Hihihihihi! Je viens de terminer le Protocole Reston que j'ai eu tant de misère à trouver. Ça se voulait un roman d'horreur, mais je dois admettre qu'il m'a fait beaucoup rire! (Bon, j'avoue que je suis très ricaneuse, au cas où vous le sauriez pas déjà). Je me suis notamment bidonnée en découvrant :
- le sort réservé à l'hélicoptère de TVA
- le surnom d'un certain chef d'état voisin
- et le fabuleux destin d'un jeune chef d'opposition

Entre ces allusions plus rigolotes, l'action est intense et déboule à toute vitesse. Les épisodes classiques de tout film de zombie sont repris (découverte du problème; on se rassemble; on s'équipe; on trouve un refuge; l'un des nôtres devient l'un des leurs, etc), sans grande surprise, mais avec brio.

Bref, le bouquin se lit d'une traite et est une excellente alternative à n'importe quel film d'horreur, surtout si les pluies et les vents de l'automne viennent à vous priver d'électricité! :p

Un petit bémol (déjà noté par Richard, mais qui m'a énervée aussi) : la langue des personnages est plus littéraire en début de livre qu'au milieu ou à la fin. Mathieu nous dit que c'est pour refléter l'énervement des personnages... hum... pas sûre du procédé... l'énervement tend à faire proliférer les fucks et autres sacres chez le québécois moyens, mais il ne lui retire pas brusquement ses doubles négations : celles-ci ne sont normalement pas présentes tout court...

Et je me demande encore ce qui est arrivé à la souris!

vendredi 23 octobre 2009

Bon, ça a l'air qu'il y aura une deuxième vague

Patronne vient de m'appeler (ben ouais, j'suis au travail, mais pas elle, raison pour laquelle je blogue à des drôles d'heure aujourd'hui). Son médecin pense qu'elle a la A(H1N1), parce qu'elle fait de la fièvre depuis 6 jours, sans pour autant couler du nez outre mesure. Il l'a mise en arrêt de travail.

Bon, ça a l'air que la fameuse deuxième vague est partie...

(Réaction psychosomatique ridicule : depuis qu'elle m'a dit ça, j'ai un vague mal de tête)

L'aventurière du protocole perdu

Hier soir, je suis entrée dans un Renaud-Bray d'un pas décidé. Cette fois, je trouverais le Protocole Reston de Mathieu Fortin!

Je commence par examiner le rayon Science-Fiction/Horreur/Fantasy/Fantastique. Pas de Mathieu Fortin. Rayon littérature québécoise. Nada. En apercevant Fred Pellerin dans le rayon littérature canadienne, j’ai un instant de perte de confiance. Merde, le librairie doit être illettré! Je trouverai jamais mon Protocole!

Apercevant l’illettré en question derrière sa caisse enregistreuse, je fonce vers lui, profitant du fait qu’il n’y a personne en ligne pour payer. Je lui demande, du ton de la cliente impatiente et dépensière qui en est à sa troisième expédition en librairie pour trouver un titre rare (j’ai pas besoin de me forcer), de faire une recherche et de me dire s’il a mon bouquin. Quelques pitonnage plus tard, il m’annonce que oui, oui, il en a quatre exemplaires. Je lui demande dans quel rayon.

Science-Fiction/Horreur/Fantasy/Fantastique.

Je rétorque que s’il y était, je l’aurais trouvé, parce que c’est là que j’ai cherché en premier. Le libraire me regarde avec la tête d’un gars qui vient de trouver une coquerelle dans sa sandwich. D’accord, je vois que tout de suite que, pour lui, je viens de dépasser le statut de « cliente dépensière à satisfaire » pour atteindre celui de « cliente fatigante dont on veut se débarrasser ». Devinant que j’obtiendrai pas davantage d’aide de sa part, je retourne dans le rayon SFF&H, décidée à le retourner un livre après l’autre, jusqu’à ce que je découvre mes Mathieus.

(Sifflotez ici la toune d’Indiana Jones pour vous mettre dans l’ambiance). Après moult fouilles, j’ai fini par mettre aux jours quatre exemplaires du Protocole, bien cachés derrière un gigantesque paperback de David Eddings, présenté de face plutôt que par la tranche comme un livre bien élevé.

Après m’être emparé de ma copie du Protocole, j’ai interverti la position du Eddings et des Fortins. Na! Maintenant c’est les petits Coups de tête qui font de l’ombre au gros Eddings. Ça va peut-être éviter une dépression aux prochains acheteurs potentiels.

Je voulais aussi Prime Time de Claude Bolduc, mais je me suis découragée. Ce sera pour une prochaine expédition!

jeudi 22 octobre 2009

Écriture en cours

De temps à autre, j'aime bien faire le bilan des travaux d'écriture en cours ces derniers temps... ça me permet de constater qu'il y a des projets qui n'avancent définitivement pas!

Alors ces temps-ci, j'écris sur :
- La même foutue quête fantastique. La nuit est (enfin) terminée et j'ai établi le plan pour la suite. Je vais finir par la finir!
- Une histoire policière presque terminée qui flirte avec le monde du MMA. C'est ma troisième (si j'inclus Le Trophée, qui est quand même plus relationnelle que policière). Dire qu'il y a trois mois, je me demandais si j'arriverais à en écrire une. À présent, je suis lancée!

À part ça, dans un effort pour ne pas trop me disperser, j'ai mis sur la glace trois débuts de roman (un fantastique, un policier et un nippo-historique), ainsi que mon idée d'histoire de SF, en attendant qu'elle se précise.

Je suis pas trop sûre de ce à quoi je vais m'attaquer quand j'aurai fini les deux nouvelles en cours. Ce sera bientôt le moment de penser aux concours Alibis et Solaris (même si je commence à désespérer des concours littéraires). Je sais jamais quel texte envoyer... À date, autant mettre mes envois direct au recyclage pour les résultats que ça donne...

D'après vous, est-ce qu'un texte refusé dans un concours peut être retravaillé et envoyé à la revue en dehors du contexte du concours? Ou est-ce que, s'il n'était pas assez bon pour gagner, il a peu de chance d'être publié de toute façon?

Addendum
En passant, pour les intéressés/étourdis/pas au courant, je vous signale que la date limite pour le concours de nouvelle de Radio-Canada, c'est le 1er novembre. Il vous reste donc une seule fin de semaine!

Re-Addendum
Bon, voilà achevé le premier jet de mon histoire policière. Allez, hop, dans l'incubateur!

mercredi 21 octobre 2009

À quand les amendes pour lacets détachés?

Le gouvernement veut sévir : port du casque de vélo obligatoire jusqu'à 12 ou 14 ans (bonne chance aux policiers qui devront estimer les âges des enfants, à une époque de leur vie où y'en a qui se rasent tandis que d'autres ont l'air d'être au primaire); augmentation des amendes pour les courses de rue (c'est un dossier criminel que ça mériterait!); tolérance à zéro pour l'alcool au volant des conducteurs de moins de 25 ans (chu tu contentes qu'on soit rendus à 27... c'est les tenanciers de bar qui vont être heureux : leur clientèle principale pourra même plus prendre une bière)...

Pendant ce temps, la mafia se remplit les poches de fonds publics, les récidivites de l'alcool au volant conduisent toujours et notre gouvernement trouverait "délicat" d'interdire carrément le cellulaire au volant, même si les policiers crient haut et fort que même avec un foutu main-libre, les gens sont distraits.

À quand les amendes pour lacets détachés?

mardi 20 octobre 2009

Le jeu des surnoms

J'adore les surnoms. Je les trouve inspirants. C'est comme des masques permanents. J'ai d'ailleurs tendance à rebaptiser tout le monde autour de moi (et à doter mes personnages de surnoms). Mais il n'y a rien que je trouve plus amusant que le jeu des surnoms chez les combattants professionnels. C'est des petits romans à eux seuls!

En effet, en MMA, tout comme à la boxe (ou à la lutte professionnelle, même si je préfère faire comme si ce truc n'existait pas...), les combattants portent des surnoms. Chuck Liddel est ainsi surnommé Iceman, Thiago Alves est The Pitbull et Wanderlei Silva est The Ax Murderer.

L'origine de cette pratique n'est pas claire, mais le but, lui, est multiforme : reconnaître les combattants plus facilement (si jamais deux gars devaient porter des noms semblables ou carrément le même, leurs surnoms les identifieraient), les définir (vous savez qu'un gars qui s'appelle Iceman perdra certainement pas son sang-froid facilement) et, dans une certaine mesure, impressionner leurs adversaires (quand vous savez qu'on surnomme un gars The Dentist parce que ses derniers opposants ont eu besoin de chirurgie dentaire, vous y pensez à deux fois avant de l'affronter).

Les combattants choisissent parfois eux-mêmes leurs surnoms, mais souvent ils les acquièrent à la longue, à force de se faire répéter la même chose par leurs entraîneurs (Georges St-Pierre est surnommé Rush parce qu'il avait tendance à vouloir finir ses combats rapidement quand il était plus jeune, ce qui poussait ses coachs à lui gueuler : Don't rush! Don't rush!). Avec le temps, certains gars changent de surnom, parce que leur style a changé (St-Pierre, plus prudent, est maintenant plus connu comme GSP) ou parce qu'ils ont accompli un exploit particulièrement frappant (comme Josh The Dentist Neer).

Présentement, le champion lourd-léger de la UFC est Lyoto The Dragon Machida. Déjà, son surnom est bien choisi et extrêmement évocateur (à défaut d'être original), car le gars n'a jamais subi une défaite (en quinze combats!) et a une certaine réputation d'invincibilité (il n'a même jamais perdu un round!!!). Pour moi, il est donc clair que le combattant qui réussira à battre Lyoto, à trouver le défaut de sa cuirasse, s'attribuera fièrement le surnom de Dragonslayer.

Vous trouvez pas que tout ça est très romanesque? :)

(D'ailleurs, il y a un premier aspirant au titre de tueur de dragon qui va se frotter à Machida en fin de semaine... Je lui souhaite pas bonne chance, parce que je veux que Machida reste le champion, bon! :p Il prouve que des arts martiaux traditionnels bien exécutés valent autant que les versions brutales adaptées pour le MMA.)

samedi 17 octobre 2009

Jeux de rôles et autres considérations

Pourquoi est-ce que, depuis dix ans, à chaque fois qu'une nouvelle édition d'un jeu de rôle sort, elle a été complexifiée par rapport à la précédente?

On vient de passer trois heures à faire des personnages pour la quatrième édition de Donjons & Dragons et nous voilà pognés à jouer à quelque chose qui va ressembler à Hero Quest. Hé, si on passe plus de temps à brasser des dés (et à essayer de tenir compte de tous les paramètres durant les combats) qu'à découvrir et développer une histoire, ça devient du roll play, plus du role play!

Je suis prise d'une grosse envie de proposer à ma gang de se faire plutôt des personnages de deuxième édition... Vingt minutes, les persos seront faits et je pourrai nous préparer une partie sur un coin de table... Ah, la joie de connaître le livre de règles (et tous les clichés du genre) par coeur...

Addendum
Je me demande si mon DM lit mon blog...

Re-addendum
Y'en a-tu parmi vous qui comprennent de quoi je parle? À ceux dont la réponse est "oui" : vous trouvez pas qu'être maître d'une partie de jeux de rôle est une maudite bonne pratique pour écrire? Après ça, je crois qu'on n'a plus jamais l'impression d'avoir des personnages récalcitrants...

Re-re-addendum
Je sais qu'il est samedi... Ce message a été tapé pendant la game d'hier soir, pendant une pause-bouffe... Au moment où il paraît, je dors! ;)

vendredi 16 octobre 2009

Le loup du sanatorium de Mathieu Fortin

Je sais que j'ai du retard, mais en attendant de mettre la main sur le dernier de Mathieu, j'ai lu celui-là... Je sens que je vais m'inscrire un peu contre le courant général ici je pense... et c'est d'autant plus gênant que Mathieu est dans mon blogroll... Mais bon, la complaisance est pas mon truc alors...

Contrairement à d'autres, j'ai aimé "Le loup du sanatorium", mais j'ai pas trippé. Toutefois, la raison ne relève ni de l'écriture (limpide et rapide, si ce n'est un détail de ponctuation ou deux qui ont agacé mon "oeil-de-lynx" (dixit François)), ni du rythme de l'intrigue (enlevant), ni de l'action (haletante), ni même de l'idée (un classique agréablement revu et corrigé). La raison se trouve dans le format du récit : trop court!!!

Il me semble que ce genre d'histoire aurait mérité d'être enveloppée de descriptions ciselées de forêts obscures, de soirées entre amis autour du feu qui crépite et tient éloigné les fantômes du coin, dont on parle à l'envie... J'aurais aimé connaître un peu plus les personnages pour pouvoir me désoler de leur mort autant que le héros...

Bref, si j'ai pas trippé sur "Le loup du sanatorium", c'est parce qu'il était trop bon et que j'en aurais voulu encore plus. :p C'est pas le pire défaut à trouver à un bouquin! ;)

(Heureusement, Mathieu nous annonce une suite... et son dernier bébé "Le protocole Reston" est plus long, alors il ne me reste qu'à supplier un libraire de le déballer...)

jeudi 15 octobre 2009

Les écrivains font la nouvelle

J'ai trouvé ça par hasard. Pas juste : je fais ça tout le temps et personne en parle! ;)
lol!
C'est à lire :)

Foutus accommodements

La fameuse Commission Bouchard-Taylor sur les accommodements raisonnables n’a pas mené à grand chose. Essentiellement parce que les deux grosses têtes engagées pour mener les travaux en sont arrivés à une solution claire et limpide : si on veut mettre de l’avant, pour les immigrants, l’égalité homme-femme et la laïcité de l’État québécois, faudrait commencer par faire le ménage chez nous. Entre autre chose, retirer les crucifix des salles d’assemblées politiques.

Les politiciens aiment pas les solutions claires et limpides. Tous se sont dit « Hé ho, c’est pas religieux ces crucifix, mais ils font partie de notre histoire, de notre culture. Tout comme le congé à Pâques! On va pas les enlever pour plaire à des immigrants! C’est à eux de s’adapter, sauf quand on peut les accommoder, et blablabla… »

Bon, sur le coup, je l’admets, l’historienne en moi était parfaitement d’accord avec eux. Je veux bien être laïque, mais pas au point d’oublier mon histoire. Et le catholicisme a modelé l’histoire du Québec.

Sauf que l’État se retrouve dans une drôle de position : il veut prôner la laïcité, mais pas dans sa cour. Comment s’étonner après ça que des gens traitent des employés de la SAAQ ou de la RAMQ sur la base de leur sexe, au nom de leur liberté de religion? Le gouvernement envoie un message trouble. Les gens tirent donc la couverte à eux le plus possible.

Est-ce qu’il faut enlever les croix des assemblées politiques pour que l’État se sente assez fort et assez neutre pour mettre (enfin) ses culottes et affirmer : «Cette personne est un employé, peu importe son sexe, sa religion, sa couleur de peau, ses vêtements ou sa peignure. Faites avec ou allez ailleurs» ?

S’il faut faire le sacrifice de reléguer les derniers vestiges du catholicisme dans des musées afin que l’égalité homme-femme se fasse vraiment au Québec et que l’État commence à agir vraiment en arbitre neutre sur toutes les questions de diversité culturelle, je suis prête à y consentir.

Par contre, après ça, qu’on arrête de nous écoeurer avec des questions d’arbre de Noël qui doivent être des arbres des Fêtes. Un kleenex, y’en a qui appellent ça un papier mouchoir, d’autres un mouchoir tout court, pis ça cause pas de problème. Faque mon arbre de Noël, c’t’un arbre de Noël. Pis l’État enfin laïque est mieux de m’appuyer ou alors de demander aux Juïfs d’appeler leur kippa un ti-chapeau-rond-qui-cache-rien.

mercredi 14 octobre 2009

Pourquoi on est pas motivés

Les Québécois sont, paraît-il très peu productifs... Ah bon. Ils ne travailleraient pas assez non plus. Re-ah. Ils manqueraient de motivation.

Les deux premières affirmations, je ne vois pas sur quelles bases elles sont faites. Me semble que partout où j'ai travaillé, le boulot se faisait à un rythme très raisonnable, borderline débile. Et je ne connais personne en âge de travailler qui ne passe pas une bonne dizaine d'heures par jour loin de chez lui à le faire. Par contre, la troisième affirmation, je la comprends très très bien. La Québécoise-moyenne-démotivée, c'est moi. Et mon chum est tout aussi peu enthousiasmé par son travail.

Pourquoi? Ben, parce que des fois (souvent), on se demande pourquoi on se décarcasse. On veut une famille, mais on ne voit pas comment l'un des deux pourra arrêter de travailler pour s'occuper des enfants, à moins que l'autre ait une augmentation défiant toute prévision. Et si on ne peut pas les élever nous-mêmes, pourquoi avoir des enfants? Pour les faire "entrer dans le système"? Garderie, puis école? Pour en faire d'autres citoyens productifs de notre belle société?

Parlons-en des citoyens productifs! Me semble qu'on passe notre temps à se battre pour préserver notre niveau de vie (et là je parle pas de vêtements griffés, d'écran plasma ou de voyages, juste d'un resto de temps à autre et d'un peu de temps libres), sans même pouvoir espérer qu'un jour on va l'améliorer. On vit sur une planète de plus en plus surpeuplée et l'écart entre les riches et les pauvres ne fait que se creuser. Alors, des fois on se dit : à quoi bon mettre des enfants au monde? Ils vont travailler toute leur vie pour avoir encore moins de loisirs, moins de confort que ce qu'on a maintenant.

Et quand on se dit ça, ben c'est sûr qu'on n'est plus très motivés à se lever pour aller bosser... Non, on crève pas de faim, oui, on a un toît au-dessus de notre tête... mais est-ce que c'est tout ce qu'on peut espérer quand on consacre 70% de notre temps d'éveil à travailler?

mardi 13 octobre 2009

Fin de semaine de pages blanches

La fin de semaine de trois jours s'annonçait bien : j'avais des tas de livres à lire, à peine un peu de lavage à faire, presque pas de visites familiales de prévues... bref, je me retrouvais en face de trois jours où j'allais pouvoir écrire un maximum.

Malheureusement, samedi je me suis mise à avoir des maux de tête. Regarder mon ordinateur suffisait à me donner envie d'aller m'allonger dans une pièce sombre avec une débarbouillette froide sur les yeux. Bon, mon copain ayant eu un bon rhume la semaine passée, je me suis dit que ça devait être la façon que les microbes avaient de m'attaquer. J'ai donc passé la majeure partie de ma journée à dormir.

Dimanche, comme prévu, je suis allée marcher avec mon père et sa copine au Mont St-Hilaire. C'était le bon moment de l'année pour le faire : il faisait beau soleil, les arbres ont commencé à changer de couleurs... Au retour de notre journée de marche (10 kilomètres), mon chum a découvert qu'il allait devoir passer une partie de la soirée à travailler. De mon côté, j'ai décidé d'écrire. Malheureusement, le froid et la fatigue physique ont eu raison de mon inspiration. Après 30 minutes à regarder l'écran blanc, j'ai senti revenir le mal de tête et j'ai abandonné. Je me suis couchée tôt.

Lundi matin, en ouvrant les yeux, j'ai senti que je pétais le feu et que ce serait une super journée d'écriture. Jusqu'à ce que je mette le pied droit au sol. Celui-ci m'a donné l'impression qu'on avait frappé le bas de mon tibias avec un bâton de base-ball. J'ai clopiné jusqu'à la salle de bain, allumé la lumière et découvert que ce que j'avais pris, la veille, pour une simple rougeur due au frottement de mes bottes de marche ou autre se révélait une grosse plaque rouge, chaude et douloureuse, semblable à une réaction allergique... mais à quoi? Mystère. Ce n'est pas de l'urticaire, ni de l'herbe à puce, parce que ça pique pas. Par contre, ça fait un mal de chien (vraiment le genre de douleur causée par un bon coup), dès que c'est pas surélevé.

N'ayant pas envie de passer une journée à l'urgence, j'ai pris des Claritins (en me disant que si c'est une réaction allergique, ça peut pas faire de tort), badigeonné le truc de Polysporin (une petite dose d'antibiotiques peut pas nuire non plus). J'ai appelé Info-Santé, qui m'ont confirmée dans ce que je pensais déjà : tant que je faisais pas de fièvre, j'avais pas de raison de m'inquiéter. J'ai donc surélevé la jambe et tenté de penser à autre chose.

Peine perdue. Troisième journée foutue pour l'écriture. Et aujourd'hui je suis de retour au bureau. Et je sais toujours pas ce que j'ai à la jambe, même si ça semble vouloir se calmer. (La jambe étant de moins en moins rouge, je soupçonne que je me suis fait piquée ou mordre par une bibitte mutante gavée d'OGM. Bleh!!!)

lundi 12 octobre 2009

Mon histoire d'amour avec le Japon se poursuit

Une collègue m'a prêté "Saya" de Richard Collasse, un auteur que je ne connaissais pas du tout. Le résumé m'avait laissée un peu perplexe par sa perversité un peu banale : on allait me raconter une histoire d'amour entre une lycéenne japonaise et un cadre d'une quarantaine d'année. Bof, dans le contexte japonais moderne, y'a pas de quoi fouetter un chat.

Ce n'est qu'en jetant un coup d'oeil à la biographie de l'auteur que j'ai découvert un fait intéressant : l'homme vit et travaille au Japon depuis 35 ans. Je n'allais donc pas lire le récit d'un choc culturel ou alors celui d'un amour né uniquement dans l'esprit de l'écrivain, puisque l'esprit nippon le rejetterait. Intéressant.

Je me suis plongée dans la lecture et elle m'a transportée à l'intérieur du carcan de la société nipponne autant qu'un écrivain Japonais aurait pu le faire. Le roman s'ouvre sur la honte ultime infligée au cadre quadragénaire dont on suivra les tribulations : il se fait renvoyer. On découvre alors quelle importance prend l'emploi dans la société japonaise, à quel point les hommes et les femmes vivent dans deux mondes différents, même lorsque l'amour les unis... Et que l'amour, malgré ce que l'Occident peut croire, n'est pas un vaccin qui immunise aux aléas du destin.

Bref, j'ai adoré ma lecture et je recommande ce livre (paru en 2009 aux éditions du Seuil) à tous ceux qui aimeraient connaître un peu plus la vie contemporaine au pays du Soleil Levant... ou à ceux qui veulent découvrir à quel point notre société n'est pas si aliénante que ça...

vendredi 9 octobre 2009

Obama - Nobel de la paix!?!

Hum... Je pensais que le Nobel consacrait les réalisations, pas les intentions...

Question de langue

Le sujet a été abordé chez ClaudeL mardi. L'éternelle question québécoise : la langue. LE sujet sur lequel j'arrive pas à me positionner.

Est-ce que je préfère parler français plutôt qu'anglais? Oui, bien sûr... à condition qu'on me permette joual et anglicisme. Parce que le français de France, c'est pas lui ma langue maternelle.

Est-ce que je me verrais écrire dans une autre langue que le français? Jamais de la vie! ... sauf que des fois je dois le faire pour le travail... et que quand j'écris de la fiction, j'aime bien pouvoir utiliser quelques anglicismes... voire, des fois, j'haïrais pas que certaines tournures anglaises existent en français... ou qu'il y ait moyen de traduire punch par quelque chose de plus court que "coup de poing"...

Est-ce que je vais faire apprendre le français à mes futurs enfants? Bien entendu... mais je vais sans doute aussi décréter une "journée anglais" par semaine dans la maison, pour les aider à devenir bilingues plus rapidement que moi (je n'ai acquis ce qualificatif qu'à l'université).

Est-ce que j'utilise des mots anglais comme email, blog, chat, downloader...? Ben oui. Tout le temps. Je suis mariée à un informaticien. Entre le moment où une réalité apparaît et le moment où le mot français est inventé, j'ai déjà pris l'habitude du terme anglais, alors...

Est-ce que ça m'insulte quand on me parle en anglais? Non. Les trois quarts du temps, je réponds dans la même langue, sans même m'apercevoir que la situation pourrait sembler incongrue ou politiquement incorrecte. Même chose pour les sites internet ou les logiciels en anglais seulement : ça ne me demande pas d'effort, alors je ne les remarque pas. Par contre, une version traduite avec des fautes m'agresserait.

Pire encore que cet encouragement passif à l'usage de l'anglais : il m'arrive de proposer à mon interlocuteur de parler anglais quand je constate qu'il rame trop en français. En fait, c'est purement égoïste comme choix : non seulement ça a tendance à accélérer la conversation, mais en plus j'aime mieux entendre de l'anglais bien prononcé que du français tout croche.

Je pense pas que je suis traître à ma patrie ou traître à ma langue pour autant. Des fois je me dis que ce qui différencie un Québécois d'un Canadien anglais, de nos jours, ce n'est plus le fait que le Québécois est francophone, mais bien le fait qu'il est bilingue. Parler deux langues, c'est une richesse inestimable, je m'en rends compte depuis que j'y arrive.

Évidemment, le danger c'est que, dans deux générations, nos descendants ne voient plus l'intérêt de leur première langue... Peut-être qu'on devrait donc commencer tout de suite à leur vanter les vertus du bilinguisme au lieu de se concentrer sur le seul français?

Vous en dites quoi, vous?

jeudi 8 octobre 2009

L'écriture vs l'idée ou Rivalités conjugales

La première nouvelle que j’ai publiée s’inspirait d’une idée de Vincent. Mon rêve enfin réalisé (publier!) s’accompagnait donc d’un arrière-goût un peu aigre : c’était pas totalement avec mes idées. Évidemment, il n’en fallait pas plus pour me faire douter : y arriverais-je toute seule? Est-ce que j’avais « ce qu’il fallait »?

Comprenez bien : autant j’accepte d’être affectivement totalement dépendante et accro à mon amour, autant le rêve d’écriture n’appartient qu’à moi et j’aimerais arriver à le mener à bout toute seule (comme si je faisais vraiment quoique ce soit en vase clos et que je pouvais me rendre imperméable aux influences extérieures!).

Mon ange a été gentil : tout le temps où le doute m’a torturée, il s’est abstenu d’en parler. En fait, c’est seulement après que j’aie vu un deuxième texte être accepté pour publication, un texte entièrement « de moi », qu’on a commencé à se taquiner comme deux enfants de maternelle (ce qu’on fait en permanence, sur une foule de sujet, notre préféré étant la taille de nos nez respectifs… vous voyez le genre de couple d’adultes équilibrés que nous formons, lol!). Au concours de « Qui a les meilleures idées », on était maintenant 1 à 1.

J’ai appris avant-hier qu’un de mes textes a été accepté par Brins d’Éternité (pour un numéro qui va paraître dans… longtemps si je comprends bien). Il va falloir le retravailler pas mal parce que la trame narrative est assez sautée merci, mais l’idée et l’écriture leur a plu… Et devinez de qui cette fameuse idée?

De mon chum, évidemment! Mais bon, là quand il me fait tourner en bourrique en me disant qu’il semble que ses idées plaisent plus que les miennes, je réplique que la dernière n’a pas été jugée assez bonne pour être acceptée dans une revue qui paie :p (Ce qui est n’importe quoi comme argument puisque Brins d’Éternité est pas mal plus connue que l’Inconvénient). Je rajoute aussi que c’est moi qui fait le gros du travail en tenant la plume ;) Ce à quoi il répond que la plume n’est rien sans l’idée… Et moi de dire qu'une idée mal écrite va pas loin...

Après grimaces, chatouilles et tiraillages, j’ai dit à Vincent que j’allais parler de cette rivalité sur mon blog et voir ce que les autres en penseraient. Vous savez ce qu’il m’a répondu? Que vous étiez une gang de vendus à la plume qui seraient d’accord avec moi!!!

Allez, prouvez-lui qu’il a raison! ;p (hihihihihihi)

mercredi 7 octobre 2009

Enseignants : chronique d'un sabotage

Il y a une pénurie de professeurs au Québec. On en parle ici. Cette pénurie fait que les écoles sont présentement remplies d'enseignants sous "tolérance d'engagement". Des gens qui sont loin d'être incompétents : ils ont souvent un bac (ou un maîtrise ou même un doctorat!) dans la matière qu'ils enseignent, ils sont passionnés par les jeunes et ils aiment transmettre leur savoir... mais c'est vrai qu'ils ne sont pas nécessairement outillés pour préparer des examens ou soutenir un dislexique.

En plus, ils ne peuvent jamais devenir permanents, ce qui veut dire que, d'une année à l'autre, ils doivent souvent changer d'école, de matière, de niveau... À chaque fois, il faut s'ajuster à des nouvelles procédures, faire sa place dans un nouveau milieu, apprendre une nouvelle matière, préparer du nouveau matériel... Vous avez entendu dire que les profs réguliers se font échanger comme des cartes de hockey? Et bien pour les profs sous tolérance, c'est pire. Souvent, le contrat ne peut se signer qu'à la fin août. Et ça c'est si un jeune tout frais émoulu du Bac en enseignement ne vient pas vous piquer la tâche qu'on vous avait promise. Ou si un parent ne s'est pas plaint trop fort que son enfant avait coulé à cause d'un prof "pas formé".

Je le sais : je l'ai vécu.

Avoir pu faire une année de pédagogie après ma maîtrise en histoire et mon année d'expérience en enseignement, je l'aurais faite avec plaisir (même si je n'ai pas écrit une ligne de fiction pendant cette année de fou et que j'en ai souffert). J'aime enseigner et je m'entends bien avec les ados (j'irais jusqu'à dire que j'ai le tour avec eux). Malheureusement, au Québec, c'est impossible. Pour quelqu'un qui veut enseigner les sciences humaines, il n'y a qu'une seule avenue : faire le Bac de 4 ans en pédagogie... de jour... tout en enseignant (parce que qui peut se permettre d'arrêter de travailler pendant 4 ans?). J'ai fait les démarches pour m'inscrire dans différentes universités et j'ai découvert la même chose partout : non seulement mon année d'expérience ne m'apportait rien, mais en plus les cours d'histoire déjà suivis n'étaient pas ceux qui étaient considérés nécessaires pour enseigner au secondaire. J'aurais donc eu la quasi totalité des 4 années à faire.

Inutile de dire que j'ai tout laissé tomber. En plus, j'étais complètement brûlée (je venais de faire du 70 heures semaines pendant 10 mois) et mes relations avec la direction qui m'avait engagée se sont très mal terminées.

Toute cette histoire m'a laissée un goût amer. Surtout que j'ai appris au cours de mes démarches que si j'avais eu la possiblité de m'exiler en Ontario, j'aurais pu faire une seule année à temps complet et être ensuite qualifiée pour enseigner au Québec. Oui, vous avez bien lu, comme c'est expliqué ici, cette année de mise à niveau en pédagogie que les universités québécoises refusent de donner, l'Ontario la rend disponible aux Québécois!!!

Pourquoi ne pas offrir un certificat en pédagogie ici aussi? Est-il vraiment mieux de supporter, année après année, des professeurs sous "tolérance" en espérant qu'un jour le Bac fournira assez de diplômé? Et si la formation d'un an n'est pas jugée suffisante au Québec pour former des "bons profs", pourquoi le devient-elle si la même année se donne en Ontario? Au final, les écoles ontariennes ayant moins de décrocheurs que les écoles québécoises, on se demande vraiment d'où sort cette exigence québécoise du Bac de 4 ans... C'est un vrai sabotage administratif.

D'après vous, qui est le plus intéressant à écouter? Un prof qui a consacré trois ans de sa vie à l'histoire, avant de décider qu'il veut travailler avec les jeunes et d'apprendre, pendant un an, à enseigner sa matière? Ou un prof qui a consacré 4 ans de sa vie à apprendre comment enseigner, avec un cours d'histoire ici et là?

Pour avoir eu des profs des deux tonneaux, moi je sais lesquels je préférais... mais on pourrait croire que je prêche pour ma paroisse... :p

mardi 6 octobre 2009

Lu : "Corps-machines et rêves d'anges" d'Alain Bergeron

J'aimais Alain Bergeron avant de lire ce recueil de nouvelles. Maintenant... maintenant je crois que je vais m'essayer à le vénérer un peu, parce que décidément "aimer" n'est plus un terme suffisant!

Le recueil, publié en 2008 aux Moutons Électriques, est à peu près introuvable ici (il y a une version plus ancienne, avec quelques nouvelles de moins, qui avait été publiée par Vents d'Ouest et si vous êtes chanceux, votre bibliothèque l'a peut-être). Qu'à cela ne tienne, si vous n'arrivez pas à le trouver, demander à votre libraire de le commander! Ce livre vaut son pesant d'or! (et heureusement, parce qu'il m'a coûté 40$).

Il y a 17 nouvelles dans le recueil. Les moins bonnes (trois ou quatre) ont été simplement divertissantes et bien écrites. Les meilleures m'ont plongée dans des univers alternatifs savamment conçus, présentés de main de maître. Je ne sais pas comment décrire l'écriture d'Alain Bergeron sinon en disant qu'elle est théâtralisée. Elle a du rythme et sait nous présenter à la fois les décors et leur envers. Je ne sais pas comment il fait... mais j'espère réussir un jour à acquérir cette plume de maître!

Je vous décris brièvement les nouvelles que j'ai préférées...

"Les crabes de Vénus regardent le ciel" tout d'abord, qui présente une lumière d'espoir malgré la situation d'emprisonnement la plus désespérée qui soit.

"Revoir Nymphea", pour ses dialogues tragi-comiques et l'étrange confusion qui demeure sur l'existence même de cette Nymphea que tous cherchent à atteindre. Nymphea aux jardins de lumières, aux ponts de ravissements...

"Les Amis d'Agnel", encore une fois pour la perplexité dans laquelle elle nous laisse. Dans un quartier de taudis, un homme prend soin d'une créature difforme et salement amochée, qu'il pense être l'âme de la ville.

"Rêves d'anges", parce que rien n'y est ce qu'il semble être et que la situation se retourne du tout au tout non pas une fois, mais bien plusieurs.

"Le huitième registre", parce que relire cette uchronie où l'Empire Romain n'est jamais tombé, c'était comme retrouver une vieille amie... et qu'importe si on la trouve moins impressionnante que jadis!

"Uriel et Kornilla", un chef-d'oeuvre de littérature gothique. Anges, ruines, obscurité, zombies, vampires, séduction, loups-garous, damnation... tout cela en moins de 20 pages!?! Délicieux!

"La voix des étoiles" ou ce-qui-arrive-quand-un-personnage-se-révolte-contre-l'auteur. Tordant!

Bref, une superbe compilation. À lire. Et relire. Et peut-être pasticher un ti-peu...

lundi 5 octobre 2009

Vaccin et conspiration

Bon, normalement, je ne suis pas très forte sur les théories du complot. Mais avec la panique autour de la grippe H1N1, là, franchement, je dois dire que je me questionne. Ok, on a jamais vu un virus se répandre aussi vite. Ok, il y a eu des complications chez des groupes d'âge atypiques pour une grippe. Sauf que, d'après tout ce que j'ai lu, le taux de mortalité et de complication reste inférieur à celui d'une grippe normale.

Alors, pourquoi la panique générale? Pourquoi une vaccination en urgence?

Ah oui, c'est vrai : parce que les scientifiques ont peur que le virus mute et devienne plus dangereux... Heu... mais il pourrait pas aussi muter et devenir moins contagieux? Muter et devenir moins dangereux? Les mutations naturelles, c'est plutôt hasardeux (pensez à l'ornithorynque). Pourquoi imaginer tout de suite le scénario-catastrophe? Vous présenteriez cette trame de fond pour une nouvelle de SF et on vous dirait que c'est tiré par les cheveux votre affaire!

Visiblement, nos gouvernements ont moins de jugement que le directeur littéraire moyen. Parce que, eux, ils l'ont acheté le scénario et à coup de milliards de dollars en vaccins à part ça. Faut tellement vacciner les gens, semble-t-il, que la campagne de vaccination contre l'influenza (la grippe normale), effectuée chaque année à mon bureau au début octobre, vient d'être repoussée au début janvier. La raison "Ah, mais le pic de l'influenza, c'est en janvier, tandis que la H1N1, oh là là... Faut être prêts à vous immuniser dès qu'on aura les doses."

"Oh là là", quoi la H1N1? Elle se pogne pas en janvier, elle? Bon, avec chaque cas, elle pourrait muter. Et si elle mute, le vaccin pourrait devenir inutile. Alors faut vacciner rapidement pour diminuer ses chances de mutation et... utiliser les vaccins.

On pourrait pas juste ordonner aux gens grippés de rester chez eux, peu importe le virus? Parce que ma collègue de travail tousse comme une défoncée présentement. Si elle a la H1N1, je suis bonne pour me la taper moi aussi. Et si elle a l'influenza normale... ben je suis cuite aussi : j'ai pas eu mon vaccin. Sauf que si elle travaillait pas, elle ferait moins d'argent et paierait moins d'impôt... On va donc la vacciner contre la H1N1, avec un produit préparé un peu à la va-vite. Mais ça devrait faire l'affaire. Pour la grippe standard, elle a juste à bosser pareil. On n'en meurt pas après tout.

En passant, si le pic de l'influenza a lieu juste en janvier, ben c'est parce que la grippe se transmet pendant les partys de famille du temps des fêtes. Faudrait peut-être nous immuniser avant, non? Contre les deux virus idéalement.

Sinon, je pense que la conspiration, dans tout ça, vise à ce qu'on soit malade en janvier... Peut-être pour nous faire avaler un autre quasi-gel de salaire l'an prochain? Causé par un déclin de notre productivité dû à l'absentésime? :p (je blague... à moitié)

Et vous, vous en pensez quoi de cette histoire de vaccin?

dimanche 4 octobre 2009

Course à la vie... ben moi chu morte!

Je reviens tout juste de ma fameuse course. Putain que c'est long 5 kilomètres!!!

J'ai couru le premier 3,5 km en 20 minutes, sans problème (l'entraînement de l'été a été payant). Et puis quelque part vers la 21e minute, plus moyen de continuer au même rythme. J'ai dit à l'amie-d'une-amie qui courrait avec moi de continuer toute seule, je me suis dirigée vers le côté droit de la piste (pour pas être dans le chemin de tout le monde) et j'ai marché pendant une bonne minute.

J'ai pu constater que je récupère très bien (bon, c'était pas une grosse surprise : aux arts martiaux, on fait toujours des efforts intenses entrecoupés de courtes pauses). Après cette minute de repos, j'ai pu repartir en flèche, au point de presque rattrapper l'amie-d'une-amie (qui, elle, n'avait pas arrêté). Malheureusement, j'ai voulu aller trop vite pour la rejoindre et j'ai refrappé un autre mur de fatigue. J'ai donc dû remarcher une autre minute avant de pouvoir repartir (plus raisonnablement cette fois).

Au final, j'ai fini mes 5 kilomètres en 32 minutes. Je suis pas trop mécontente de mon temps, mais j'avais espéré faire toute la course sans pause.

Avant qu'on me le demande, je spécifie que j'ai détesté cette première expérience de course organisée. Prendre le départ en même temps que quelques milliers de personnes fait qu'on se marche sur les pieds, qu'on est pris derrière quelqu'un de trop lent, qu'on se fatigue à le dépasser... et puis les groupes s'éparpillent, on voit pas où on va... Pas moyen de penser à autre chose (genre à l'intrigue de notre prochaine nouvelle), sous peine de pas voir que le gars juste devant nous devient vient de stopper net à cause d'une crampe...

Non, définitivement, je préfère courir toute seule ou avec une amie.

Vous me le rappellerez l'année prochaine :p

samedi 3 octobre 2009

Backup et course

L'avantage de l'écriture sur les autres médiums artistiques, c'est que je peux me promener avec toute ma production des dernières années sauvegardées sur mon anté-diluvienne clef USB de 250 megs. :) (Ouais, je viens de faire un backup...)

En passant, c'est ma fameuse course de 5 kilomètres demain. Ma collègue qui courrait avec moi s'est fait une entorse à un genou, alors elle va marcher. Ça me démotive pas mal : c'est elle qui m'a embarqué là-dedans (elle voulait savoir en combien de temps elle pourrait faire cette distance) et là je vais courir toute seule. Bon, il y aura aussi quelques milliers d'inconnus, mais c'est pas pareil.

En plus, la course commence à 9h00, à Montréal, alors je vais être pognée pour me lever aux aurores pour me rendre (oui, dimanche matin, être debout avant 9h00 se qualifie comme "aux aurores" pour des gens sans enfant).

Enfin, plus de détails sur mon expérience demain. :)

vendredi 2 octobre 2009

Les jours se suivent...

Acceptation d'un texte il y a deux jours. Refus d'un autre aujourd'hui. Pas grave : je suis encore sur mon high... ce qui m'évite de faire des trucs très "artiste tourmentée" comme me mettre à écrire frénétiquement à propos d'à quel point je me sens mal et rejetée et que j'écrirai plus jamais... :p

Cette nouvelle-là venant d'essuyer son deuxième refus, je crois que je vais la mettre sur une tablette pour un petit bout. Je l'abandonne pas, parce que je l'aime bien, mais je vais la laisser reposer encore.

Elle est un peu longue. Peut-être qu'avec un nouveau regard, je pourrai la resserrer... ça la rendra pas nécessairement meilleure, mais je pourrai la présenter à plus d'endroits :p

Hausse des tarifs

Notre Premier Mouton Jean Charest veut augmenter les tarifs des services publics pour renflouer les coffres de l'état. Évidemment, son idée, c'est de hausser le prix de l'électricité.

Et voilà que ça rue dans les brancards. Ah non, pas notre électricité!!!

Ça a été mon premier réflexe, parce que ça m'écoeure moi aussi. Encore des sous qui vont s'envoler à chaque mois, alors que mon salaire, lui, ne bouge pas.

Sauf que je me raisonne : une hausse de TVQ, ça ferait mal aux gens à petits revenus et les gens vraiment riches vont la contourner en allant magasiner ailleurs. Un péage sur les routes? Ça demanderait des infrastructures coûteuses et ralentirait un traffic déjà problématique (en plus, les réseaux de transport en commun sont déjà à pleine capacité). Des tarifs prélevés un peu partout? Pas moyen d'assurer un revenu stable avec ça. Une hausse d'impôts? Même chose que pour la TVQ: les vraiment riches vont s'en sauver en utilisant (encore) des paradis fiscaux. Une hausse d'impôt aux entreprises? Ça serait une solution... mais si vous trouvez un politicien prêt à le faire, il voudra sans doute aussi taxer les rennes du Père Noël...

Donc il reste la hausse des tarifs d'Hydro. Ça écoeure, mais bon... je serais prête à voter pour si le bulletin de vote ressemblait à ça :

Acceptez-vous une hausse du prix de l'électricité?
a) oui
b) non
c) oui, mais après ça, vous vous arrangez pour boucler votre budget sans plus toucher à mes sous

On peut rêver, hein?

Le pire, c'est de penser que nos politiciens en sont même pas rendus à prévoir des mesures pour faire face à l'énorme manque de revenu que le départ à la retraite des boomers va créer. Je m'attends à voir mon taux d'imposition passer à 70% d'ici ma retraite... repoussée à 70 ans.

Addendum
J'ai mis "La Clique du Plateau" dans mon blogroll. Je pensais qu'il me manquerait les références permettant de le trouver intéressant, mais juste à entendre parler mes collègues télévores, j'arrive à suivre ses sujets... et c'est marrant de voir le décalage entre les opinions de mes gentilles collègues et celle de Clique-le-pas-fin. J'aime mieux La Clique :)

jeudi 1 octobre 2009

Appel aux geeks-astronomes

Y’a-tu quelqu’un qui peut me dire si c’est théoriquement possible qu’une planète terrestre pouvant héberger la vie ait des anneaux? Ou est-ce que c’est réservé aux géantes gazeuses?

Et existe-t-il quelque part sur le net un site du genre «l’astronomie expliquée à ceux qui voudraient écrire de la SF, mais qui sont pas foutus de rester réveillés pendant un cours de sciences»?

J’ai eu, je crois, une idée pas pire pour une histoire touchant vaguement à la science-fiction, mais mon dernier cours de sciences pures datant du secondaire 4, j’ai peur d’écrire un million et demi de stupidités (surtout que je confesse avoir passé le cours en question avec un roman sur les genoux... attention, allez pas croire que j'ai eu des mauvaises notes pour autant : j'arrive à réfléchir de façon très scientifique quand je m'y mets... c'est juste que ça m'emmerde).

J’ai bien essayé de faire mes habituelles recherches préparatoires (incluant des livres de vulgarisation et une utilisation intense de Google), mais je m’y perds ou je m’endors. J’ai pas besoin de la théorie complète, juste d’une réponse… Y’aurait pas une FAQ d’astronomie quelque part?

Vous savez, avec des renseignements utiles du genre : y'a tant d'années-lumières entre la Terre et l'étoile la plus proche... on pense que la planète la plus proche pouvant héberger la vie serait x... le moyen de propulsion spatiale le plus probable dans un futur proche sera...

J'suis sûre que je serais pas la seule à trouver ça utile en plus... :p