vendredi 22 juillet 2022

Vacances coupables

En 2020, j'ai passé, pour la première fois de ma vie, 10 jours sans ma puce. En théorie, c'était des vacances, des vraies (comme les parents en connaissent rarement) avec juste ma petite personne à m'occuper. En pratique, je m'ennuyais de ma puce, mon condo était pas encore meublé, Luc venait d'entrer dans ma vie, j'avais quand même quelques courriels professionnels demandant mon attention, bref, ça n'avait pas été aussi reposant que ça aurait pu. Mais bon, j'aurais la moitié des fins de semaine et un soir par semaine pour me reprendre...

En 2021, la puce a passé 14 jours avec son père. Cette fois, ça aurait dû être de vraies vacances. Mais des contrats se sont étirés, fallait faire ci ou ça pour VLB... donc il n'y a pas eu tellement de repos non plus. Mais bon, j'aurais une fin de semaine sur trois... ah non, une demi-journée aux trois semaine pour me ressourcer... 

Cette année, je m'étais dit que je ne me ferais pas avoir. Je ressens depuis longtemps (genre septembre dernier!) le besoin de vraies vacances, de temps calme pour moi et pour Luc. Sans aucune obligation reliée au travail. J'ai donc soigneusement calculé les contrats pour éviter d'encombrer les vacances prévues. La puce partait deux semaines chez son père et cette fois... 

Cette fois c'était sans compter mon ex qui a renoncé, en mai, à ses vacances avec la puce. J'étais dévastée, épuisée. C'est pas pour rien que la covid m'est rentrée dedans aussi solidement. 

Alors j'ai fait un truc que je ne pensais jamais faire : j'ai mis ma fille au camp de jour une semaine de plus que strictement nécessaire. C'était cette semaine. Je n'avais rien de prévu. Je me suis simplement reposée. Toute la journée. Avec Luc. À lire. Écrire quand l'envie nous en prenait. Écouter le silence. 

Je me suis sentie coupable. Je savais que ma fille était tannée des environnements structurés.

Mais j'en avais besoin.

En fait, une semaine, c'était pas assez, mais ça m'aura aidée à envisager les deux semaines à venir (les vacances en famille) avec plus de sérénité... et d'énergie!

lundi 11 juillet 2022

Cadeau d'écrivain

Pour la sortie de mon premier roman et mes 29 ans, mes collègues de bureau m'avaient offert un stylo en bambou. (J'peux même vous donner la date exacte, j'avais fait un billet de blogue! lol!)

Je l'ai traîné dans tous les lancements et salons du livre. Il en a signé des publications ce stylo! Au cours des ans et des pérégrinations, j'ai failli le perdre deux fois, il a cassé son agrafe, mes doigts l'ont décoloré et il a, coup fatal, presque épuisé ses cartouches d'encre (qui ont été discontinuées).

Puis est arrivé tous les bouleversements de 2020 et la reprise en mains de ma vie et mes quarante ans, étape symbolique, se sont pointés le nez... Et un soir Luc m'a demandé ce que j'aimerais pour ma fête... 

Le reste est un magnifique stylo! Épuré et élégant, il devrait être encore là dans 20 ans! ;) 

En haut, le nouvel ami; en bas, le retraité.

J'pense pas qu'il y ait un cadeau plus significatif à faire à un écrivain. C'est une belle manière de nous dire de continuer à écrire! (Ma petite soeur m'a bien fait rire d'ailleurs il y a quelques années en m'offrant un stylo-porte-clef capable d'écrire la tête en bas ou en haute altitude! Soit dit en passant : je l'ai toujours). 

En plus, ce stylo arrive juste avant les vacances, moment où j'écris toujours beaucoup à la main dans des carnets. Oh oh, on dirait que je vais devoir m'acheter des nouveaux carnets :p 

mercredi 6 juillet 2022

Sur les rives de la quarantaine

J'ai quarante ans aujourd'hui!

Pour mes trente ans, je m'étais amusée à écrire des billets rigolos avec la métaphore de l'abordage. Vous pouvez les lire ici et

Hé bien... vu les eaux troublées sur lesquelles ma trentaine a vogué (deuils, infertilité, grossesse difficile, problèmes de maison, divorce, pandémie... de beaux succès aussi, mais souvent noyés dans le reste), je dois dire que je suis moins angoissée que prévu d'aborder enfin les rives de la quarantaine. 

Il paraît que, mes années fertiles touchant à leur fin, je quitte la catégorie des jeunes femmes séduisantes pour devenir invisible aux yeux des hommes. Tant que Luc me voit encore, les autres j'en ai rien à cirer. :p Par contre, ils risquent de m'entendre (et de me lire) plus que jamais, car le temps qui passe semble m'aider à (re)trouver ma voix.

En plus, pour la première fois en trois ans, le mot "quarantaine" va référer à un chiffre, évoquer une fête avec des parents et amis, plutôt que des journées d'isolement! Yeah! 

C'est sûr que je me demande un peu comment je suis arrivée là. Quarante ans, c'est un âge de dame respectable... alors que, dans ma tête, j'suis encore une écolière à la fois nerd et un peu rebelle qui lit des romans au lieu d'écouter ses cours.

Et puis... quand je regarde où en est ma vie, avec mes publications, mes directions littéraires, mon condo, ma puce, mon amoureux, les prix, la broderie et la demi-lune de yoga qui tient enfin en suspension, je me dis que c'est normal que je n'aie plus 20 ans. ;) 

Récapitulatif de ce que je veux cultiver dans la prochaine décennie! ;)