Le Festival Juste pour Rire va rendre hommage à RBO cette année. Les articles sur le groupe m'ont inspiré la réflexion suivante : je crois qu'au Québec, depuis 60 ans, chaque tranche d'âge a eu "son" humour, ses sketchs que tout le monde (ou enfin tout le monde qui aimait rigoler) savait par coeur.
Pour les boomers, génération de mes parents, c'était Deschamps pour les plus jeunes et les Cyniques pour les plus vieux.
Pour les X, c'était RBO.
Pour moi et les autres Y, c'est Pérusse.
Pour nos petits "Millénium" ou W ou "click" (le nom n'est pas encore fixé semble-t-il), c'est les Têtes-à-Claques...
Chacune de ses générations avait des références rigolotes et des expressions cultes qui rassemblaient les gens. Les meilleures d'entres-elles étaient même passées aux générations suivantes ("On veut pas le savouère, on veut..."). Je remarque une chose un peu triste dans cette évolution par contre : Deschamps et les Cyniques parlaient souvent d'importants sujets sociaux; RBO a tapé dur sur les politiciens; Pérusse a égratigné l'actualité de temps à autres; et les Têtes-à-Claques...
Vous voyez le concept?
L'humour peut être un merveilleux outil pour débuter un débat et faire réfléchir. Il permet d'aborder des sujets qui, autrement, seraient trop lourds ou trop ardus. Il dédramatise. Mais il peut aussi être juste épais et faire rire. C'est pas mauvais, mais c'est pas aussi utile.
Cela dit, je veux pas vous démolir le moral en ce beau samedi déjà gris, alors chantez avec moi : "C'était un ptit chioua-oua qui allait d'une rue à l'au-tre..."
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