Bon, d'habitude je parle des livres que j'ai lu et aimé, mais aujourd'hui j'ai décidé de faire un billet sur quatre livres que j'ai achetés et pour lesquels j'ai un peu regretté d'avoir dépensé. (Un peu seulement, je précise, aucun de ces livres n'a été une déception totale).
Commençons avec "Le vol du siècle" de Roger Caron. Je l'ai acheté par pure curiosité, parce que l'auteur est un authentique voleur canadien, qui a passé une bonne partie de sa vie en prison, entre deux romans et trois évasions. Plus moyen côté écriture (le moment le plus important, c'est-à-dire le vol d'un camion blindé à la mitraillette lourde est expédié en deux pages pas très détaillées), il comprend tout de même quelques éléments intéressants, surtout à titre documentaire sur la vie carcérale. Mon principal regret vient du fait que j'ai découvert après l'avoir acheté que ma bibliothèque municipale en avait une copie. Comme je ne pense pas le relire, j'aurais économisé.
Ensuite, j'ai acheté "Zu Colà et autres nouvelles" d'Andrea Camilleri, parce que Foglia y avait fait référence dans une de ses chroniques et que mon contact précédent avec le polar italien m'avait bien plu. Verdict : ça devait être meilleur en italien, parce qu'en français, bof. Pas mauvais, en effet, plein de non dits, oui, mais je m'attendais à beaucoup plus. Et comme ça compte à peu près autant de mots qu'un Nova des Six Brumes, mais que ça se vendait plus de deux fois le prix, je regrette un peu.
Je me suis aussi procurée "Devils in Exile/Tueurs en exil", un roman racontant la reconversion d'anciens militaires américains en bandits qui volent les trafiquants de drogue. Je suivais en cela la recommandation de Norbert Spehner, qui l'avait décrit comme "un polar viril bourré d'action". Si sexe et juron rendent un polar viril, alors celui-là l'était. Pour l'action, j'suis déjà moins convaincue. J'ai eu l'impression que les scènes qui auraient dû être explosives (ou sulfureuses) nous étaient racontées et non montrées... impression qui s'explique lorsqu'on sait que l'auteur gagne sa vie comme scénariste au cinéma. J'aurais dû attendre le film, il sera probablement plus réussi.
Finalement, j'ai lu "Bright Young Things" de Anna Godbersen, parce que j'étais tombée sur un article parlant de ses romans, des récits historiques destinés aux jeunes adultes. Comme c'est mon "créneau" et que le dernier-né de cette écrivaine se déroulait à New York quelques mois avant le Krach de 1929, époque qui me fascine, je me suis dit que ça allait être intéressant. Hum... La mention "jeunes adultes" aurait dû m'alerter. J'avais oublié que chez nos voisins du Sud, ça veut souvent dire "interminables atermoiements". Il y avait de très bons éléments dans ce roman, mais comme on se retrouve à suivre principalement les tribulations personnelles et sentimentales de trois adolescentes je me suis lassée plutôt vite. Étant donné que le récit se termine en queue de poisson et que je ne pense pas acheter les suites, c'est un autre 10$ que j'aurais pu économiser, avoir su. Enfin, au moins le niveau assez relevé de l'anglais utilisé m'a préparée à mon cours de traduction!
Voici donc le résumé des lectures qui m'ont occupée ces temps derniers. Je commence à avoir hâte de tomber sur quelque chose de vraiment prenant! Mais bon, je suppose que c'est le risque qu'on court quand on essaie de sortir des sentiers battus et de découvrir un peu. Faut se perdre dans le sous-bois un moment avant de tomber sur un nouveau chemin! ;p
Et vous, qu'avez-vous acheté dernièrement en fait de bouquin que vous regrettez un brin? C'est le temps de déconseiller des achats, histoire de faire économiser vos amis! ;)
7 commentaires:
Ah! Intéressant, mais très rare que je regrette vraiment un achat. J'en ferai peut-être un billet suivant ton exemple. C'est pour cette raison que si je ne connais pas l'auteur et qu'il m'est recommandé par quelqu'un qui ne connait pas mes goûts, j'emprunte à la bibliothèque. S'il n'y est pas disponible, je peux souvent le faire venir d'une autre dans le réseau ou je le demande. Mon budget est plutôt restreint!
@Hélène : Comme je disais, ce ne sont pas des regrets purs, juste des trucs que je ne relirai pas. Et comme mes bibliothèques sont plutôt pleines (faut que je me trouve un bouquiniste à qui vendre mes surplus), c'est embêtant d'y ajouter des livres moyens.
Et comme j'essaie de me tenir au courant des "ultra nouveautés pas encore traduites", la bibliothèque, c'est souvent pas une solution.
Un ami m'a prèter "Days of Destruction, Days of Revolt". En gros ça relate divers moment où le gouvernement à fourrer le peuple américain.
La recherche et la présentation sont excellente, mais la narration est décousue. On passe d'une visite au Smithsonian à un ex-con avec comme lien le premier paragraphe du chapitre.
Et je me force pour terminer ma copilation de "Crime Does Not Pay". Un vieux comic relatant la vie de vrais criminel. L'histoire d'un mafieu qui meurt à la fin de 3 pages... repeat sur 200 pages mal dessiné. Le comic à beau être mythique (l'auteur à tuer sa femme à coup de fer à repasser), ça ne vaut vraiment pas le coup d'oeil.
@Joe : Lolol! Au moins t'as pas payé le premier. Et j'vais dire comme toi, le deuxième ouvrage semble mythique... mais ptêt pas super intéressant! :p
Ah oui, un petit regret: Ostie de fif, de Jasmin Roy. C'est un mélange étrange entre autobiographie et critique de la société, ou encore leçon de morale, qui n'a pas très bien passé auprès de cette lectrice. Les faits parlaient par eux-mêmes, nul besoin de les juger. On comprend le message quand même, mais c'est une lecture pénible!
J’arrive tard dans la conversation, mais voici ma petite liste de déceptions récentes : Hollywood de Marc Séguin, L’inaveu de Richard Ste-Marie, Cosmopolis de Don DeLillo, Le Christ obèse de Larry Tremblay.
Au moins deux des quatre on reçu plein de critiques positives, je suppose donc que je n’étais juste pas le public cible.
@Hélène : Ah tiens, tu es la deuxième personne qui me dit ça au sujet de cette histoire.
@Luc: Je n'ai lu aucun des quatres (et ils n'étaient pas sur mes listes de truc à me procurer), alors je ne peux pas dire. Mais je vais me méfier, parce qu'à date on a des goûts semblables!
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