Petite capsule historico-culturelle ce matin.
Dans le théâtre grec antique, souvent cité comme justificatif de "cette oeuvre est ptêt dégueulasse, mais c'est à des fin de catharsis", il était interdit de faire couler le sang (même fictif) sur scène. On ne mettait pas la violence en scène. On l'évoquait, on la racontait, mais on ne la montrait pas.
(En passant, une simple recherche Google sur le thème "théâtre grec" mène à cette information.)
Et, pourtant, on a inventé à la même époque le concept de catharsis (l'effet de « purification » produit sur les spectateurs par une représentation dramatique, comme si vivre des émotions par fiction interposée nous évitait d'avoir envie de les éprouver réellement ou nous préparait à y réagir.)
Comme quoi on peut atteindre la catharsis sans la monstration (le fait de montrer).
C'est juste moi ou y'a des producteurs de film d'horreur qui devraient réfléchir à la question? :p
Ok, j'suis ptêt trop cérébrale (ou fondamentalement "antique" dans mes sensibilités), mais les trucs gores m'effraient nettement moins que les histoires d'horreur psychologiques ou que les bons vieux films où, faute de budget, on ne voyait jamais le monstre. J'm'en ennuie, des fois.
2 commentaires:
Je crois que les producteurs de Games of Thrones devraient lire ton billet...
@Prospéryne : Dommage, surtout que le livre, lui, évoquait beaucoup.
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