vendredi 29 mars 2019

Livres de la Terre Fracturée / The Broken Earth de N.K. Jemisin

J'ai entendu parler de la trilogie de science-fiction The Broken Earth/ Les Livres de la Terre Fracturée de N.K. Jemisin lorsque le premier tome a gagné le prix Hugo.

Je l'ai mise sur ma (très très longue) liste de livres à lire.

Puis le deuxième tome a gagné le prix Hugo de l'année suivante.

Et le troisième tome l'année d'après.

C'était du jamais vu!

J'ai posé des questions autour de moi. On m'a dit que c'était pleinement mérité. On m'a dit que c'était bon, mais ptêt pas si bon que ça, que le jury du Hugo avait des œillères parce l'auteure était une femme noire et que ce qu'elle écrivait était dans l'air du temps. On m'a dit que c'était pas vraiment de la science-fiction. On m'a dit que c'était clairement de l'afro-futurisme (courant de la science-fiction porté par des auteurs d'origine africaine). On m'a dit que c'était pas vraiment de l'afro-futurisme, puisque l'auteure a grandi aux États-Unis et vit à Brooklyn. On m'a dit que l'écriture était magnifique. On m'a dit, comme si c'était un défaut, que l'écriture était déroutante.

Convaincue par les étoiles que je voyais dans ceux qui louangeaient l'oeuvre, j'ai pris un pari. J'ai demandé la trilogie comme cadeau de Noël.

Et elle est restée sur ma table de chevet, submergée sous les services de presse à critiquer et les livres de référence à lire pour mes projets d'écriture en cours ou mes ateliers.

Au début du mois, j'ai finalement terminé mes recherches pour mes projets en cours. Puis j'ai oublié le service de presse que je lisais (le seul que j'avais encore à critiquer) à une fête d'amis de ma fille (heureusement, on me l'a rapporté depuis). Bref, pour la première fois depuis longtemps, je n'avais rien d'urgent à lire.

Alors je me suis aventurée dans cette Broken Earth...

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Wow! J'y suis encore. J'ai avalé les deux premiers tomes avec avidité et j'attends avec impatience de finir de rédiger ce billet pour replonger dans le troisième. Je suis éblouie par l'écriture, par la technique, par l'univers créé, par la force de cette société orientée vers la survie, par le vocabulaire utilisé, juste assez décalé pour nous dépayser, mais sans utiliser de vrais néologismes ou alors si peu... Je suis émerveillée par cette manière de parler de survie, de racisme, d'esclavage et de changements climatiques sans avoir l'air d'y toucher. Tout est tellement imbriqué, interrelié que je n'ose pas aborder un seul élément, de peur de déflorer l'intrigue, de vous voler le plaisir de vous y plonger, d'être dépaysé, puis de saisir le fil, peu à peu, tout doucement... De voir le monde s'éteindre sous vos yeux, pour la dernière fois...

Ce n'est pas pour rien que ça a gagné trois prix Hugo!

2 commentaires:

Prospéryne a dit…

Le livre vient d'alimenter ma déjà (trop) longue PAL...

Tu l'as lu en français ou en anglais?

Gen a dit…

@Prospéryne : En anglais (quand je lis pour mon plaisir, je lis toujours les auteurs anglophones dans leur langue d'origine). Je ne sais pas si la traduction est bonne (je l'espère, parce que l'écriture en anglais est magnifique!!!)