Le Alibis #42 sera en vente au salon du livre de Québec (à partir d'aujourd'hui quoi).
On y trouve une double dose d'écrits de votre blogueuse préférée! ;) En effet, non seulement j'y relate mon périple en France, mais en plus je vous convie à une autre enquête de Miuri Mishima-Sauvé, l'inspectrice qui tenait la vedette dans "Seppuku".
Pour acheter la revue, c'est par ici. Et l'extrait de "Comme une poupée brisée" est juste en dessous. Coeurs sensibles s'abstenir (comme d'habitude, quoi! ;)
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Debout à l’entrée de la chambre, Jacques semble paralysé par l’émotion, oscillant entre le dégoût et les larmes. À ses côtés, Miuri serre les mâchoires sur sa désapprobation. Elle a presque hâte que Saint-Onge, son partenaire habituel, tout désagréable soit-il, revienne de vacances. Jacques est gentil, mais trop sensible pour ce boulot. En plus, ils forment un tandem digne d’un mauvais film : une Asiatique aux airs de geisha punk format réduit et un grand Noir à la dégaine de marathonien intello. Pas exactement ce que les gens attendent lorsqu’on leur annonce l’arrivée des enquêteurs.
Laissant son collègue reprendre ses esprits, Miuri s’avance dans la pièce qui sent le lait, le talc et cette odeur caractéristique, presque sucrée, des nourrissons. Malheureusement, des relents d’excréments et de sang s’y mêlent, ce qui gâche toute impression attendrissante. Les ambulanciers qui ont appelé la police se sont réfugiés près de la fenêtre de la chambre, le plus loin possible de la couchette égratignée dans laquelle gît le petit corps. Miuri prend acte de leur présence. Elle leur parlera plus tard. Tout d’abord, elle veut voir l’enfant.
Elle fait un pas de plus, obtient enfin une vue claire de l’intérieur du lit. Le bébé a l’air mou et désarticulé, comme une poupée brisée.
4 commentaires:
J'avais adoré Seppuku. Et là avec cet extrait de la seconde enquête de Miuri Mishima-Sauvé..Je suis déja accroché!
En tout cas,avec ses deux parutions, si ce n'est pas déjà en ébullition, je songerai fortement à mettre en branle un projet de romans polars mettant en vedette ton enquêteuse. Comme Kate McDougall avec Johanne Seymour ou Maud Graham de C. Brouillet. Une version orientale. Je suis certain que ca attirerait des éditeurs potentiels.
Héhé! Je vais donc recevoir mon exemplaire d'Alibis bientôt!!!
Une super histoire, ça. J'adore Miuri. Bon, j'avais du mal avec ta poupée brisée au début, là... Hihi! Mais ça s'est réglé par la suite! ;)
@Pierre : C'est drôle : t'es pas le premier à me faire la remarque pour Miuri! :) Et, en fait, cette nouvelle était, à l'origine, le premier chapitre d'un projet de roman. Les projets s'étant accumulé, le roman s'est retrouvé sur la glace, mais j'ai eu envie de donner vie au premier chapitre quand même. :) Pour le roman, ben le plan est là, reste plus qu'à trouver le temps de m'y mettre.
@Isa : J'attends mon exemplaire moi aussi. :) Lolol! Je conserve précieusement tes commentaires horrifiés devant la première version de la nouvelle (tsé si on m'accuse d'écrire des choses horribles, je pourrai prouver qu'à l'origine c'était pire ;)
Et c'est drôle, je n'en reviens pas à quel point quelques petits ajustements ont complètement changé ma perception de ce texte... Que de souvenirs! ;)
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