mercredi 27 septembre 2017

Pas touche au montage!

Ça fait deux fois que ça m'arrive.

Deux fois qu'un éditeur, alors qu'on est à l'étape de mettre le texte en page pour l'impression (ça s'appelle "le montage"), me demande des changements.

Comme s'il le lisait pour la première fois.

Pourtant, l'éditeur, il a reçu le texte, il l'a accepté pour publication, il l'a envoyé à la directrice littéraire, il a reçu ma version modifiée, il l'a envoyé à la révision, il a reçu ma version révisée, il l'a envoyé au graphiste...

Et là, soudain, alors que le texte m'est retourné sous forme de PDF, que je suis occupée à  m'assurer que le graphiste n'a pas sauté de ligne (ça arrive!) et qu'il ne reste plus de coquille, l'éditeur me sort un "Es-tu sûre que tu veux utiliser ce terme-là partout dans le texte? Je verrais plutôt celui-ci... " ou alors un "Tu commences avec un dialogue, ça fait bizarre. Tu pourrais pas faire autre chose à la place?".

ARRGGGGGGGGGGGG!

Je ne sais pas si l'éditeur se rend compte qu'il risque sa vie lorsqu'il passe des commentaires du genre à l'étape du montage? Parce que je soupçonne que je ne suis pas la seule à qui ça donne des envies de meurtre!

À toutes les autres étapes du processus, je suis accommodante et ça me fait plaisir de modifier le texte en fonction des commentaires de l'éditeur. Mais une fois qu'il a été envoyé au graphiste et que je ne peux plus travailler le texte par moi-même, ni savoir si mes changements seront correctement reflétés ou causeront d'autres problèmes, touchez-y pu!!! S'il est pas à votre goût, fallait le lire avant! Non, mais!

Allez, rassurez-moi. Dites-moi que je ne suis pas la seule à réagir comme ça.

(À la défense des éditeurs auxquels je fais référence, et que je ne nommerai sous aucun prétexte, ça ne semble pas être leur manière courante de fonctionner, mais... ben c'est fâchant pareil!)

8 commentaires:

Alain a dit…

Déjà que lire ligne par ligne le pdf avant qu'il ne soit envoyé à l'imprimeur pour trouver le plus grand nombre de coquilles possible est assez souffrant comme ça...

Gen a dit…

@Alain : Mets-en!!! La plupart du temps, on est déjà rendus au stade "mon texte me donne envie de vomir". Rajoutez-en pas!

Dominic Bellavance a dit…

Hish, vraiment pas une bonne idée! Pour le peu que ça change dans l'histoire, ça risque de créer des erreurs de mise en page en cascade dans tout le reste du document. À cette étape, ce n'est vraiment plus le temps de faire ça! Moi aussi, je ragerais.

Gen a dit…

@Dominic : Je saaaaais! On dirait que les éditeurs oublient l'effet cascade (et je cherche encore le graphiste aussi perfectionniste que moi pour ce qui est de les repérer! y'en a qui laissent des 3 ou 4 coupures de mot de suite!)

Claude Lamarche a dit…

Et si tu refuses, il fera quoi? Te mettre en prison? Ne pas éditer ton texte?
Vraiment pas sérieux.
Les auteurs en auraient long à dire sur les éditeurs!

Gen a dit…

@Claude : Le pire qu'il pourrait faire, ce serait de passer au-dessus de ma tête et demander les modifications directement à la graphiste (avec les conséquences plus ou moins désastreuses que ça pourrait avoir). À date, cependant, j'ai pas eu d'éditeurs assez suicidaires pour faire ça! :P D'habitude, je refuse à peu près tout, gentiment, et l'éditeur accepte, pis ça finit là, mais juste la demande me hérisse un peu. Comme tu dis : ça fait pas sérieux.

Nomadesse a dit…

Non, ça ne m'est jamais arrivé. Et pour avoir été une graphiste, et avoir monté des livres dans une autre vie, je ne voudrais tellement pas que ça se passe de même!!!

Gen a dit…

@Nomadesse : J'en reviens pas encore je dois dire!