Au dernier congrès Boréal, lors d'une table-ronde, Élisabeth Vonarburg a remarqué que la plupart des écrivains ont une longueur de texte qui leur est plus ou moins naturelle, avec laquelle ils sont confortables. La longueur qui leur vient par défaut, celle qui permet à leurs idées de ne pas s'essouffler.
J'étais un peu sceptique, puis j'ai examiné mes textes publiés et mes manuscrits en cours. Et j'ai observé que je travaille effectivement, par défaut, avec trois longueurs de texte :
1- la short-short : 1 000 mots
2- la nouvelle : 5 000 mots
3- le roman : 50 000 mots en moyenne
Ah ben, coudonc!
J'suis loin des 600 000 mots de moyenne d'Élisabeth, mais bon.. ;)
Et vous, avez-vous une longueur "naturelle"?
(Au moment où j'allais mettre ce billet en ligne, on vient de me commander une nouvelle de 3000 mots. Ouin, ça va demander du travail ça!)
7 commentaires:
Bizarrement, je n'ai pas cette tendance. J'ai écrit des romans de 25 000 mots, 35 000, 50 000 et 90 000. Ça dépend vraiment du projet! Avec mon dernier, j'ai essayé de viser 30 000 et ça s'est terminé à 50 000. J'imagine que ce dernier chiffre est ma moyenne? Bref, haha, je sais pas trop...
@Dominic : En effet, mais je remarque un truc : tu ne fais pas (ou à peu près pas) de nouvelles, non? (Tandis que moi je m'ancre assez solidement dans le 50 000 mots et moins, avec mon Hanaken II "obèse" à 68 000 mots!)
En effet, je suis tout sauf un nouvelliste ;) Écrire une nouvelle ou payer une facture d'Hydro, tout aussi le fun pour moi! Donc, ouais, on pourrait dire que ma longueur idéale se situe au-dessus des 25 000 mots (et je trouve ça encore court!)
Intéressante réflexion ! Je suis essentiellement nouvelliste et mes nouvelles sont en grande majorité assez courtes. Évidemment, certains sujets demandent des développements plus importants et il faut alors adapter son écriture à ce moment-là. Mais je crois que le commentaire d'Élisabeth est vrai et que chacun d'entre nous est confortable avec une certaine longueur de texte, qui lui semble naturelle. Notons que cette longueur dépend de notre philosophie d'écriture et de nos objectifs. Ainsi, la nouvelle courte est idéale pour exploiter une idée scientifique ou philosophique, la nouvelle plus longue, pour définir le caractère des personnages, et le roman, pour explorer un monde. Sans doute, il y a aussi ceux qui « pêchent à la ligne » et qui allongent les textes parce que, après tout, l'auteur est payé au mot. Mais pour ma part, comme Borges, je préfère les textes courts, parce qu'en définitive les fictions sont comme les blagues, les meilleures sont les plus courtes !
@Dominic : lol! C'est pas si pire une facture d'Hydro! Personnellement, à la vitesse de tortue rhumatisante où j'écris, une chance que je suis pas pire sur les textes courts, parce que sinon j'aurais pas encore une seule histoire de finie! :P
@Mario : Ce qui est étrange, c'est que, pour ma part, j'aime bien les textes longs! M'immerger dans un roman de 500 ou 600 pages, j'adore! ... mais je ne me vois pas écrire ça! (Remarque, mes trois Hanaken ensemble arrivent à peu près à ce total, mais justement, après les 5 années passées à bosser là-dessus, j'en pouvais pu!)
En même temps, je lis beaucoup de textes courts et j'aime aussi. Ce qui me fascine, c'est quand un texte court arrive à évoquer en quelques allusions un arrière-monde complexe et cohérent. En tant que lectrice, ça me donne beaucoup de place pour rêver. :)
(j'ai perdu mon feed RSS, c'est pourquoi je vois tes billets si tard!)
D'une série à l'autre, je me promène dans le nombre de mots, entre 10 000 et 30 000 à date, mais à l'intérieur d'une même série, j'arrive tellement au même nombre de mots d'un tome à l'autre que ça en est presque épeurant! Rarement plus de 500 mots de différence.
@Annie : Wow! J'vais dire comme toi, c'est presque épeurant! lol!
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