lundi 16 décembre 2019

Un bon moment pour devenir minimaliste

J'ai toujours lorgné du côté du minimalisme. J'ai l'esprit nomade, malgré ma grande maison et son surplus d'espaces de rangement qui se retrouvent toujours pleins. Je connais les fausses idées sur le minimalisme et je sais comment les combattre.

Cependant, jusqu'à maintenant, j'avais deux obstacles devant moi.

Premièrement, y'a des limites à la motivation à devenir minimalisme quand on habite dans une maison si grande qu'on n'en visite pas toutes les pièces chaque jour! Pourquoi ne pas garder tout un garde-robe de stock de camping, même s'il sert une fois aux trois ans? Il est hors de vue et ne nous dérange pas...

Deuxièmement, en vivant à deux, ce qui est nécessaire au bonheur de l'un ne l'est pas nécessairement à celui de l'autre, les souvenirs significatifs de l'un ne sont pas ceux de l'autre, alors on en garde toujours un peu plus...

Ces deux obstacles viennent, bien malgré moi, de disparaître de ma vie. Bientôt, je vais devoir emménager dans plus petit (je ne sais pas encore combien plus petit, mais à première vue, probablement le quart de mon espace vital actuel). Et j'y serai la seule adulte.

J'ai donc commencé à trier mes possession en conséquence. Je ne garde plus "ce qui pourrait être utile", mais bien "ce qui EST utile", ni "ce que je voudrai peut-être consulter/refaire/réécouter/relire un jour", mais "ce que je SAIS que je vais consulter, relire ou réécouter" et encore moins "oui, mais c'est un souvenir de..." (sauf de très rares exceptions, souvent des souvenirs qui sont aussi des objets utilitaires, comme des valises héritées de ma maman).

Ça laisse peu d'objets. Et c'est très bien ainsi. Je me sens déjà légère. J'ai l'impression que, puisqu'on me force à abandonner mon ancienne vie, je vais le faire le plus complètement possible. Et le pire, c'est que je sais que je garde probablement encore trop de choses et que, dans quelques années, j'en flanquerai une partie dans des boîtes de don. :p

Mais bon... Voici papillon Gen qui quitte sa chrysalide d'objets inutiles.

Et emporte dans ses ailes une couple de caisses de livres! ;p

6 commentaires:

Prospéryne a dit…

Je ne suis pas sûre que tu seras vraiment minimaliste un jour pour ce qui est des livres! ;)

Gen a dit…

@Prospéryne : Voir "les fausses idées sur le minimalisme" : les livres m'apportent du bonheur, donc je garde les livres. ;)

Lily a dit…

Oui le minimalisme ce n'est pas non plus monacal ! Je vis avec un accumulateur et je conserverai moins, je te confirme qu'une grande transition de vie c'est souvent porteur. Quand j'ai déménagé à 35 ans de Lyon à Québec, une amie m'avait dit : tu fais trois tas : ce que tu veux absolument garder, ce que tu n'es pas sûre de garder et ce que tu jettes. Tu vires les deux derniers et tu recommences avec le premier, jusqu'à ce que ce soit juste. C'était très pertinent. J'avais laissé des boîtes chez les parents et j'ai finalement pas tout récupéré là dedans un an après.
Bon tri et dégagement !

Gen a dit…

@Lily : Toujours une bonne méthode ces trois piles. J'adore le principe de "tu fais la pile des "pas sûre", pis tu la jettes aussi! hihihihi!" J'en garde un peu plus pour le moment, parce que je ne sais pas trop de quoi aura l'air ma routine de vie... Vais-je écouter des DVD ou me contenter de Netflix? Oser retourner en camping seule avec ma fille? etc. Je m'imagine un futur, mais... bon écrire des fictions c'est mon métier, voyons si ça survivra au choc de la réalité! ;)

Nomadesse a dit…

J'aime bien le fait que tu le vois comme une occasion plutôt qu'une terrible obligation (même si ça en est une aussi). On est dans le processus de tri ici aussi: on se débarrasse graduellement de tout ce qu'on ne se sert pas. On veut être portable et ne plus payer pour la pièce de plus (un entrepôt qu'on loue).

Gen a dit…

@Nomadesse : Ça a pris quelques rencontres avec une psy et beaucoup d'aide d'amis pour voir enfin la situation comme une occasion, mais là, oui, j'essaie de voir ça comme ça. Comme un moment pour me réinventer à mon goût. Et ça passe par le fait de m'alléger, parce que je ne veux pas, justement, avoir à payer pour une pièce de plus. Faudra qu'on puisse vivre dans un 4 et demi.