Bon, ben, je crois avoir fait des annonces individuelles à toutes les personnes qui risquaient de sauter un battement cardiaque ou de tomber en bas de leur chaise en lisant ceci, alors autant disséminer la nouvelle à ceux qui ne savent pas encore, rendre ça officiel...
Alors voilà, après presque 20 années de vie commune, Vincent, au bout d'une certaine période de réflexion, a réalisé qu'il n'est plus amoureux de moi.
Nous sommes donc en processus de séparation.
Dire que ça me secoue, c'est un euphémisme. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai autant délaissé le blogue depuis septembre. Difficile de venir vous jaser de tout et de rien quand ma vie est chamboulée à ce point.
Cependant, la séparation se passe bien... enfin, aussi bien que possible. Nous cohabitons sans nous lancer des assiettes par la tête et nous pensons avant tout au bien-être de notre puce. Diviser tous les trucs mis en commun depuis vingt ans n'est pas une partie de plaisir cela dit, surtout quand on parle du contenu de nos bibliothèques. (Je sais qu'il y en a une gang parmi vous qui comprennent!)
Vincent déménagera dans les mois à venir, puis nous mettrons la maison en vente et j'aménagerai ensuite avec ma puce dans un nouveau chez moi. Afin d'éviter à notre fille un trop gros choc, nous ne changerons ni de ville, ni même, si tout va bien, de quartier.
Pour ceux qui s'inquiètent : j'ai des amis géniaux et je consulte une psychologue, alors émotionnellement, c'est dur, mais je garde la tête hors de l'eau. Et pour ceux que ma carrière littéraire préoccuperaient : même financièrement, ça va aller pour moi. Enfin, pour les premières années (vive les restes d'héritage et les économies!). Ensuite, je verrai si je peux demeurer écrivaine à temps plein ou si je dois retourner dans le merveilleux (beurk!) monde du travail alimentaire.
Oh well... Tempora mutantur.
20 commentaires:
Énorme câlin!
@Prospéryne : Merci!
Tu peux certainement compter sur nous à tout moment. Je te souhaite beaucoup de courage pour les prochains mois, et je n'ai aucun doute que tu as la force de passer à travers tout ça.
@Alain : Merci (et j'ai pas ben ben le choix, hein? J'ai une puce qui a besoin de ses parents, ce qui inclut une maman solide)
Je ne pense pas pouvoir me considérer vraiment comme un ami, simplement une connaissance de longue date, mais j'ai toujours un oeil attentif à ces gens intéressant et attachant que l'on croise mais que la vie ne nous permet pas toujours de cotoyer réellement, peut importe les raisons. Bien que je suis détaché du déroulement de ta vie, sache que je compatie avec ta situation et ce que vous devez passer au travers.
Malgré les différents, je vous sais des gens bons et qui désirent le mieux pour les autres. Restez fort, même quand si parfois quand vous n'Avez plus d'énergie, car un simple et long câlin remplis d'amour de votre puce va vous redonner l'énergie requise pour atteindre la prochaine bâlise!
(je sais, je fais jamais de commentaires .. mais je suis là.. de temps en temps!)
@Unknown : Merci pour les bons mots. Et oui, vive les câlins de la puce quand tout va mal!
Après ami.e.s, famille, connaissances professionnelles, il y a moi et quelques autres inconditionnel.le.s lecteurs et lectrices de ton blogue.
Simple témoin, je peux au moins t'assurer de mon admiration pour tout ce que tu réalises.
Bonne chance.
@Claude : Merci! (Et oui, il y a les fidèles lecteurs qui devaient être prévenus, de là le billet de ce matin)
Bon courage, Geneviève.
@Richard : Merci
Bon cheminement dans ce tournant de vie. Séparation, en douceur (tant mieux) et suite de vie à découvrir, entre incertitude et quelques points d'ancrage. Maman solide oui, et aussi maman qui saura prendre soin d'elle, compter sur un réseau autour au besoin. Je te souhaite d'être bien entourée et de prendre le temps qu'il faut pour la transition. Je ne suis pas très proche mais je suis là aussi :)
Bonne suite dans ta vie.
@Lily : J'ai hâte que la transition soit terminée en fait, que je passe à l'organisation de ma vie à moi. Parce que s'il faut tourner la page, ben autant attaquer la suivante au plus vite!
*vient de tomber de sa chaise, brodoboum!*
Amitiés et courage, chère consœur.
@Gen oui c,est aussi prendre le temps de faire son deuil de relation - j'ai déjà travaillé là dessus (been there, done that) et par expérience, faire son ménage comme il faut permet aussi de laisser la place à autre chose, plus tard. Organisation psychologique sinon purement matérielle et très concrète mais qui a aussi son importance. Et oui faire le point sur ce qui est important pour soi - et juste soi après 20 ans de vie commune. Tout une affaire !
Quoi qu'il en soit, des bises et bonne suite !
Henri Matisse disait que la créativité demande du courage. Je suis sûr que tu ne manques ni de l'une ni de l'autre. L'obligation de se reconstruire t'offrira sans doute des opportunités que tu n'aurais jamais envisagé autrement. Bonne chance dans ta nouvelle existence.
@Michèle : Désolée! Au moins t'étais pas debout! ;)
@Lily : Comme je disais : je suis soutenue dans le processus. Et je crois que je progresse bien. Je me sens déjà plus stable. Plus impatiente devant les trucs que je faisais pourtant depuis des années et que je ne croyais pas si dérangeants, mais là, la perspective de ne plus avoir à les faire, ça me soulage tellement. J'ai hâte d'y être.
@Mario : Merci Mario. Et oui, créer demande du courage. Ça me choque d'ailleurs un peu quand on définit les artistes comme des "petites bêtes fragiles". Étalez vos tripes dans un texte, travaillez dessus six mois, puis envoyez-le à quelqu'un dont c'est la job de vous faire la liste de vos défauts et on reparlera de fragilité ensuite! lol!
Ah ben coudons! On a beau connaître les statistiques et savoir qu'un couple sur deux se sépare, il y en a certains qu'on a plaisir à citer en exemples de l'exception à la règle. Mais Un couple qui dure presque vingt ans en étant heureux, ce n'est déjà pas banal. Ça m'est arrivé aussi, une séparation avec un jeune enfant. C'était pas mal fucké notre affaire. Quand j'ai découvert l'infidélité du père de mon enfant, il m'a dit toujours m'aimer, le seul problème, c'est qu'il ne pouvait se passer de l'autre. Non, j'ai pas accepté et par la suite, on a agi comme des adultes pour protéger notre fils. C'est en quelque part bien de pouvoir se centrer là-dessus. Des co-parents, ça demeure des co-parents pour la vie et ça vaut la peine de cultiver la bonne entente.
@Femme libre : Aïe, rien d'aussi grave de notre côté. Il ne m'aime plus, de vieux problèmes mal réglés ont érodé ses sentiments, mais on est toujours (et je crois qu'on sera toujours) des amis. Je me fais à l'idée. L'avoir comme ami et co-parent, ce sera mieux que rien. Et oui, les enfants permettent de trouver un sens à tout ça, les protéger, vouloir leur bien, ça aide la transition.
Ouf, je tombe des nues.
Je me sens un peu déplacée étant donné que je ne suis pas une lectrice régulière ni une connaissance, mais je ne pouvais pas passer sans te souhaiter le meilleur des courages dans ce moment de chambardement.
J'ai assisté à plusieurs ateliers aux deux derniers Congrès Boréal et ton parcours m'a beaucoup aidée à faire la paix avec le mien dans les deux dernières années. Tu es une personne extraordinaire par ta capacité à sauter le pas, à aller au bout de tes projets, à rire et à accompagner les autres. Je te souhaite le meilleur des succès dans tous tes projets à venir, mais aussi beaucoup de belles surprises de la vie!
@Marie : Oh wow, merci pour ces bons mots, ça remonte le moral!
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