Ce que j'essaie d'enseigner dans mes ateliers varie selon le public.
Mais, souvent, ce que je veux surtout démystifier, c'est le processus de création d'un écrivain.
Tout le monde peut faire des ateliers purement créatifs. Mettre des mots ensemble, faire surgir une idée, l'écrire, puis passer à autre chose. Flotter au gré de l'inspiration.
Cependant, partir ensuite de ce texte, le transformer, l'adapter à un thème, à une contrainte, à un futur lecteur, ouille, là c'est plus difficile. Là on ne dépend plus des muses, de l'éclair d'inspiration qui surviendra... ou pas. Là, on touche à l'art de l'écrivain.
"Écrire, c'est du travail!" m'ont dit récemment mes participantes, un peu surprise.
Je leur avais donné un mois pour écrire une nouvelle de 500 mots à partir de thèmes précis. :)
Ouaip, je crois bien que j'ai réussi ma mission.
8 commentaires:
Geneviève, je pense que tu me connais assez pour savoir que je suis en accord avec tout ce que tu dis ici.
C'est d'ailleurs un des éléments qui me fâchent beaucoup avec l'auto-publication: cela permet à des aspirants auteurs de publier des romans complets sans jamais être confrontés à cette réalité de l'écriture.
Pourquoi tu penses que je reviens à ton atelier année après année? Hein? Comment ça "parce que je suis masochiste"? Pffff! Mouin... c'est un peu vrai! ;)
Mais plus sérieusement, c'est parce que je sais que tu vas me faire travailler, non seulement sur mes textes, mais sur moi en tant qu'auteur. Et c'est la même chose quand je tombe sur un bon directeur littéraire (j'ai eu de la chance, jusqu'à maintenant, c'est la seule sorte que j'ai eu!), je sais qu'il va me faire travailler fort. Mais je mets l'épaule à la roue en souriant, parce que je sais que ce travail va porter fruit et qu'à chaque fois, ça fait de moi un meilleur auteur.
Et oh que je suis d'accord avec Alain au sujet de l'auto-publication! Mais on s'entend que des maisons d'édition avec une direction littéraire déficiente vont avoir le même résultat. Et on ne se le cachera pas, ça paraît tout de suite quand le texte n'a pas été "travaillé"!
Bref, on se revoit en octobre? ;)
@ Alain : l'auto-publication confronte moins au travail, c'est sûr... Mais est-ce qu'on peut vraiment aligner 30 000 mots (et plus) sans jamais "travailler"? Sans retravailler, ok, mais reste que tous les autopubliés n'ont pas dû compter uniquement sur les muses...
@PAB : Oui, on se voit en octobre... Si j'arrive à nous trouver un local!
@Gen: Sur le local: je suis déçu de ne pas avoir eu la confirmation avec le début des vacances, mais je pense bien que ça va fonctionner.
Tu peux me garder une place en octobre? :)
@ Alain : J'espère, parce qu'au prix que l'Uneq demande, on pourra pas faire trois jours!
@Prospéryne : promis!
Tu vas faire un peu de pub ou c'est déjà tout booké ?
Richard : Quand je saurai quel local j'ai, je ferai de la pub! :)
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