vendredi 2 mars 2018

RIP puits de lumière

C'était en 2007. Vincent et moi, travailleurs depuis quelques années, voulions sortir de notre trois et demi pourri et magasinions des maisons.

Dans notre budget, il y avait surtout des petites maisons, bungalow ou cottage à deux chambres, pas de garage. Des maisons coquettes, d'une vingtaine d'année, situées dans des banlieues dortoir un brin éloignées, dépourvues d'arbre.

Puis il y a eu cette maison-là. Un quartier hyper dortoir, mais pas trop éloigné du "coeur" de la Rive-Sud, avec un parc pas loin et des arbres sur tous les terrains. Une grosse maison avec trois chambres et un garage, pas trop âgée, mais laide, mes amis, laide! Du bleu pâle partout, avec des moulures bleu poudre, pis des planchers en marqueterie jaunie! Une salle de bain rouge, grise et pêche! Du tapis dans les chambres! Bref, une horreur.

Mais il y avait aussi une lumière magnifique dans le salon, gracieuseté de deux puits de lumière. Une lumière qui a grandement contribué à notre coup de cœur, bientôt nourri par la gigantesque cuisine et la vaste salle au sous-sol avec son plafond de neufs pieds. Un espace pour cuisiner, un espace pour s'entraîner et de la lumière toute la journée. On était conquis.

On s'est relevé les manches, on a peinturé, arraché des tapis, fait teindre les planchers, peinturé encore... Et puis la maison est vraiment devenue notre chez nous, notre oasis intime où la lumière entrait même quand les rideaux étaient fermés, où on pouvait dormir sur le sofa dans une flaque de soleil et, parfois, le soir, faire coucou à la lune simplement en levant la tête vers le plafond.

C'est fini. Après sept ans de bonheur, puis trois ans de problèmes, les puits de lumière ont été condamnés hier. Le salon, et toute la maison, s'est assombri. :'( Je sais, c'est anecdotique, y'a des problèmes ben pires que ça dans la vie, mais... ben pour le moment ça m'attriste. Je sors pas beaucoup, alors le soleil livré directement sur mes genoux pendant que je lisais, c'était précieux!

Je prévois l'ajout de lampes pour compenser et, une fois les travaux terminés, je changerai un peu la décoration pour insuffler davantage de couleur à la pièce, mais c'est quand même une époque qui se termine.

Oh, et je prends une note mentale : le jour où on voudra vendre, faudra que notre maison soit regardable, parce que les puits de lumière ne seront plus là pour séduire les acheteurs! :p Remarquez, ils ne seront plus là pour leur couler dessus non plus! :p

Avez-vous déjà modifié votre logis ou subi une modification importante de votre demeure? Est-ce qu'on s'y habitue vite? Parce que pour le moment, j'arrête pas d'essayer de voir le ciel à travers le plafond!

2 commentaires:

Une femme libre a dit…

On peut penser que tout le monde adore les maisons très éclairées, mais ce n’est pas le cas. Ça a également bien moins d’importance quand on rentre tard du travail tous les soirs et qu’on passe ses week-ends au chalet. Alors si vous décidez de vendre votre maison améliorée par vos rénovations mais assombrie par la perte des puits de lumière, vous trouverez preneur et tout probablement profit financier.

Gen a dit…

@Femme libre : J'espère bien (pour le profit, c'est pas mal assuré, puisqu'on a la maison depuis 10 ans et qu'on compte la garder encore un autre 15 ans), mais disons que c'est vraiment un changement majeur pour nous... surtout que bon, je n'ai pas exactement le rythme de vie que vous décrivez... mais c'est vrai qu'on est dans un quartier où c'est plus courant que "travailleuse autonome toujours dans la maison, pis ni l'argent ni l'envie d'un chalet". :p