Ce billet répond à ceux d'Isa, de Dominic et de Gabrielle.
Leur constatation : la blogosphère est en perte de vitesse. Moins de billets se publient et moins de gens commentent. Imaginez : même moi je publie seulement deux billets par semaine à présent, c'est tout dire! :p
Devant ce constat, plusieurs blogueurs ont migré vers de nouvelles plate-forme ou se sont éparpillés. Beaucoup se concentrent sur Facebook, Goodread, Twitter...
Pas moi. Ce n'est pas par dinosaurisme caractérisé. C'est tout simplement parce que j'aime écrire des textes longs, avoir de la place pour développer ma pensée. C'est donc la formule du blogue qui me va le mieux.
Certes, ça va plus vite faire un statut Facebook. Mais j'ai parfois l'impression que je suis "amie Facebook" avec la moitié de la province. Et que chaque fois que je fais un statut plus compliqué que "ma puce vient de manger des fraises et en a partout dans la face", je reçois des commentaires malvenus ou alors la discussion n'en finit plus de finir. J'aimais l'époque où mes billets de blogue recevait une trentaine de commentaires et où on discutait virtuellement pendant un jour ou deux. Mais quand un statut Facebook à propos des habitudes alimentaires de ma fille reçoit 90 commentaires, je trouve ça un peu lourd à gérer. Après le 40e, j'étais passée à autre chose moi.
Donc, je continue de m'accrocher au blogue, dans un anonymat relatif. Je ne clame pas haut et fort la présence de chaque nouveau billet. Mais selon les statistiques de Blogger, mon lectorat se maintient et se renouvelle.
Ça me donne une belle liberté "éditoriale". Je peux me permettre de parler d'un peu de tout : anecdotes personnelles, réflexions sur l'écriture, avancement de mes projets (j'achève ma quantité incroyables de textes commandés! yeah!) et même, à l'occasion, politique, religion et autres sujets qu'on n'est pas supposés aborder si on veut que tout le monde reste de bonne humeur! ;)
Je pourrais resserrer davantage mon contenu, parler plus d'écriture, moins du reste. Mais ça me demanderait plus de travail : un bon billet de réflexion sur l'écriture, c'est souvent un travail de longue haleine, écrit petit à petit sur plusieurs semaines. Tandis qu'une anecdote farfelue ou une historiette mettant la puce en vedette, ça s'écrit en cinq minutes. En plus, je sais pas pour vous, mais moi j'aime bien connaître un peu la vie personnelle de mes auteurs favoris. Ça me fait sourire quand je reconnais, dans un livre écrit par un auteur dont je connais bien la vie personnelle, une anecdote directement issu de son vécu.
Bref, mon blogue va continuer d'être le joyeux bordel qu'il est présentement. Parce que ça me va comme ça. J'écris mes livres en pensant à mes lecteurs éventuels, mais j'avoue que j'écris mon blogue en pensant à moi. J'y archive une partie de ma vie, de mes souvenirs, de mes réflexions. Et je vous invite à les partager, à les commenter, si ça vous tente, si ça vous intéresse.
Si vous voulez seulement me lire en version "éditée", cohérente, révisée-pas-de-faute, la page de mes publications passées et à venir est ici. ;)
11 commentaires:
C'est pour des billets comme celui-là que je continue à te lire... et à commenter ici.
Parce qu'on pense la même chose même si nos sujets diffèrent.
Longue vie à nos blogues.
Exactement. Je remarque également qu'un statut Facebook est beaucoup axé sur la photographie que sur ce qu'on écrit. Je reçois dix fois le nombre de commentaires sur une photo des enfants ou de moi avec un nouveau livre publié que si je l'écris, même en mettant plein de points d'exclamations! ;) D'où ma préférence pour le blogue, car je préfère l'écriture. :)
@ClaudeL : Oui, je pense qu'on a des manières de voir la vie qui sont assez similaires, même si le traitement artistique qu'on en fait diffère. :)
@Nomadesse : Tu vois, j'y avais même pas pensé (parce que bien des gens mettent des photos ou des vidéos sur leur blogue), mais en effet la prépondérance de l'écrit sur les blogues constitue une bonne partie de leur charme! :)
Sans compter qu'un blogue, c'est un peu chez toi, alors que Facebook, c'est une vitrine chez quelqu'un d'autre. Il y a quelque chose de très éphémère à un message sur Facebook, alors que je peux facilement revenir en arrière et voir mes réflexions écrites sur mon blogue cinq ans plus tôt... Et j'aime développé mes idées sur plus de 140 caractères ;)
La formule du blogue me convient aussi davantage et pas plus que toi par dinosaurisme (J'adore cette expression!) Tout simplement parce que ça vaut la peine de prendre le temps de développer une idée. Et que pour moi, les idées de blogue me permettent de réfléchir et d'approfondir certaines idées. Et comme elles ont tendance à me tomber dessus n'importe quand, ça me permet de garder mon cerveau actif. Oui, je suis moins active sur la blogosphère et oui, les commentaires se font plus rares (bouhouhou!!!), mais pour le reste, c'est le geste posé de prendre le temps de ramasser nos idées et de les mettre en mots écrits qui comptent.
@Pierre-Luc : En effet, le blogue me fait l'effet d'un "chez soi", d'un espace personnel. Facebook ça me semble l'équivalent d'un panneau qu'on porterait en pleine rue! Pis parle-moi même pas d'une limite de caractères! ;)
@Prospéryne : Cela dit, je suppose qu'aimer développer des idées en profondeur pourrait être considéré comme une forme particulièrement pernicieuse de dinosaurisme (de rien pour ce néologisme, je l'adore aussi ;). Et pour le nombre de commentaires... si je me fie aux statistiques, j'ai de plus en plus de lecteurs-ninjas-silencieux. C'est plate, parce que les commentaires c'est souvent notre "salaire", mais bon... au moins on parle pas (trop) dans le vide! ;)
Lectrice de ton blogue de longue date (depuis plusieurs années) et commentatrice très occasionnelle (mais je lis tous tes billets), je t'encourage fortement à continuer à l'écrire. J'apprécie vraiment beaucoup.
Je préfère largement les blogues et les sites Internet en général aux pages Facebook. Je n'utilise mon compte Facebook que pour les photos de mes amis/collègues/cousins/cousines et de leurs enfants. Certains sont éloignés et je n'aurais jamais de leurs nouvelles autrement. Mais si ce n'était pas de ça je ne serais même pas sur Facebook.
Suzie
@Gen: je suis un peu hors sujet mais ta liste de publications commence à être impressionnante!
Bonjour Geneviève! Ton blogue n'était absolument pas ciblé par mon interrogation. D'ailleurs, je te louange dans mon billet, parce que tu es une des seules blogueuses que je lis régulièrement qui n'arrête pas sa contribution à la blogosphère des littéraires de SFFQ. Un peu comme les gens que tu dis admirer dans ton précédent billet. Ben, tu es toi-même une, par le biais de ton propre blogue! ;)
Moi aussi, je ne délaisse pas cette manière de faire. Je suis d'accord avec Pierre-Luc. Il y a un côté éphémère qui m'agace avec Facebook et aussi, sur le fait qu'une fois avoir publié un commentaire, au bout de 2 ans, celui-ci semble disparaître, mais en fait, il fini par n'appartenir qu'à Facebook... C'est une grosse bébitte/machine qui mange beaucoup.
Et je suis bien époustouflée O.O d'apprendre que tu avais déjà eu dans une trentaine de commentaires par billet paru. Moi, je n'en ai pratiquement jamais de commentaires. Mais je ne suis pas arrêtée à cela. Peut-être que dans mes billets, je parviens à dire l'essentiel au point que mes lecteurs n'ont pas de questions à poser. Toute question a déjà été répondu. :)
Au plaisir de continuer ma lecture de tes écrits.
@Suzie : Merci de m'encourager! :) Moi aussi Facebook me sert surtout à me tenir au courant de la vie des amis que je vois moins souvent (et même, je trouve que ça fonctionne plus ou moins bien : c'est beaucoup trop bordélique, il est facile de manquer une nouvelle importante)
@Luc : Ah ben merci. :) Une chose est sûre : quand je dois lister mes publications, ça ne rentre plus sur une seule page. :)
@Gabrielle : Je sais que tu ne t'interrogeais pas sur mon blogue (tsé, je lis les billets que je mets en référence! ;) mais je réagissais aussi à Dominic. Et si je me souviens bien, les billets qui ont suscité les discussions les plus animées concernaient l'usage de l'expression "sur Internet" plutôt que "dans Internet" ou un autre sujet crucial du genre, comme la place du point-virgule en littérature de genre! lolol! :p
Je pense la même chose. Même si mon blogue a évolué au fil des ans, je préfère y écrire plutôt que sur les média sociaux où je me sens plus exposé…
Enregistrer un commentaire