lundi 4 janvier 2016

J'ai hâte, mais je ne regrette pas

Plusieurs personnes m'ont entendu dire que j'ai hâte que ma puce soit à la garderie à temps partiel. Et c'est tout à fait vrai! Une hâte d'enfant de 8 ans le 24 décembre au matin.

Pourquoi? Parce que ça fait 17 mois que je vis constamment au rythme de ma puce, 7 mois que je m'occupe d'elle en solo 10 heures par jour (9 heures pendant que mon chum est au travail et je rajoute une heure pour symboliser les réveils nocturnes). Je passe souvent des semaines sans voir d'autre adulte que mon chum et il y a eu des mois où je ne suis jamais sortie de la maison sans le bébé. J'y ai survécu, mais je suis due pour un changement de rythme.

Ça tombe bien : ça achève! Dans moins d'un mois, ma puce commencera la garderie. J'aurai trois jours par semaine pour travailler sur mes écrits!

Ça va me faire un bien fou. Parce que, être seule à la maison avec mes livres, mes textes en cours, des tâches ménagères à faire, quelques tasses de café et la liberté de gérer tout ça, pas de problème. Mais être seule à la maison avec un bébé, le même livre de contes lu 25 fois par jour, sans avoir le temps de boire un café ou de faire le ménage qui est dû, ouf, j'ai d'la misère.

Cela dit, je ne regrette pas de l'avoir fait.

Premièrement, fallait que j'essaie. Les circonstances s'y prêtaient, j'aurais été folle de ne pas en profiter. Non, ces mois à la maison n'ont pas été une successsion d'arc-en-ciel, de licornes et de calinours. Mais il y en a eu. (Si si! Un rire de bébé, ça provoque des apparitions de licornes, je vous le jure! ;) Et, surtout, il n'y a pas eu de pression pour apprendre un horaire à notre puce. J'ai pu suivre son rythme, répondre à ses besoins. Même quand ça ne faisait pas mon affaire! lol!

Deuxièmement, même si des fois il a fallu que je me force pour avoir l'air enthousiaste, je pense que la puce a bien profité de ma présence. Elle est super curieuse, vive d'esprit, elle aime la musique et la danse, reconnaît énormément de mots (du katana au-dessus du lit au sofa du salon, elle peut vous pointer n'importe quel élément de mobilier sur demande!), fait des câlins à ses toutous, s'exprime déjà en "phrases" de deux mots (Encore pain!)... bref, elle présente tous les signes d'une enfant qui a été bien stimulée affectivement et intellectuellement! :)

Troisièmement, je vois maintenant qu'il y a une énorme différence entre un bébé de 9 à 11 mois (âge auquel les enfants de mes amies sont entrés en garderie) et un bébé de 17 mois. À 11 mois, ma puce tétait encore 4 fois par jour, 4 longs moment de douceur (environ une demi-heure à chaque fois) qui ponctuaient notre journée. À 17 mois, elle cale ses gobelets de lait en 10 minutes et veut qu'on retourne jouer. À 11 mois, quand bébé veut quelque chose, on joue encore aux devinettes. Si on est chanceux, il a appris à pointer. À 17 mois, si ma puce geint pour avoir quelque chose, je peux lui demander de "me le dire avec des mots" et souvent la réponse surgit : "pain!", "yait!" (lait), "en bas", "col-col-col" (colle-colle, soit câlin) ou autre. À 11 mois, bébé est en pleine angoisse de séparation et s'en éloigner le matin provoque des crises. À 17 mois, c'est... moins pire.

Bref, des fois je trouve ça dur d'être restée avec ma puce plus longtemps que ne le veut la norme actuelle. Mais la plupart du temps, je me félicite de mon choix, parce que la séparation à 11 mois (ou avant) aurait été beaucoup plus dure qu'elle ne le sera à quasiment 18 mois.

Cela dit, ptêt que si j'avais mis la puce en garderie à 11 mois, il me resterait plus de patience et que j'envisagerais d'avoir un deuxième bébé! lol! ;) On ne le saura jamais. ;p

6 commentaires:

Nomadesse a dit…

Hey oui, ça a des plus et des contre, l'important c'est qu'on ait respecter son rythme de parent et d'enfant là-dedans. Et comme chaque enfant a également sa personnalité, ce n'est pas facile non plus de dire quel âge est le mieux pour l'entrée à la garderie. Ici, aucun n'a fait d'angoisse de la séparation. Quand on connaît, paf! on change de bras, pas d'angoisse. Ça facilite les choses, c'est certain.

Reste que j'ai préféré l'entrée graduelle en garderie, et comme on en a déjà parlé, j'ai été chanceuse avec du temps partiel en CPE. Elle sera comme cela jusqu'à 18 mois passé, alors ça lui permet de développer des liens avec nous le reste du temps.

idmuse a dit…

On verra si ça se passe mieux ou non, car l'enfant est plus conscient et ne veut pas nécessairement partir. Et puis, ça revient plus tard, ces crises là (hé non, tu ne vas pas les éviter). Justement, après les vacances... ce matin, mon fils boudait quand je lui ai dit: on retourne à la garderie.
Mais bon, c'est un mal nécessaire et c'est bon pour eux. Et pour nous! Ça, on ne va pas se mentir!

Gen a dit…

@Nomadesse : En effet, chaque enfant a sa personnalité. Ma puce a toujours été plutôt angoissée, alors j'suis contente d'avoir pu prendre le temps de la rassurer. Puisque, comme on en a déjà parlé, dans mon coin le temps partiel est rare et inexistant pour les poupons.

@idmuse : Je la trouve tellement moins fragile et vulnérable maintenant, je suis prête à faire face aux moins bons côtés d'avoir retardé l'entrée! lol! Et, oui, je m'attends à des crises à certains moments, mais au moins ce ne seront pas des crises de "maman n'est plus dans mon champ de vision, maman n'existe peut-être plus!".

Une femme libre a dit…

L'âge idéal pour envoyer un enfant à la garderie, c'est l'âge idéal selon le parent bien plus que selon l'enfant. Le parent décide, l'enfant s'adapte. Et si le parent est bien et heureux dans son choix, l'enfant le sera aussi. Le plus beau cadeau que l'on puisse faire à un enfant est le modèle d'un parent qui aime la vie.

Évidemment, la qualité du service de garde joue aussi. Il y a eu des enquêtes récentes qui dénoncent la médiocrité de certains services de garde. Il faut bien choisir et être vigilant.

Gen a dit…

@Femme libre : Oh, je cherchais pas un âge "idéal", je réfléchissais juste au fait que je suis heureuse d'avoir pu attendre un peu plus que la moyenne.

Cela dit, je n'adhère pas totalement à la philosophie "si le parent est heureux, l'enfant le sera". Il y a des parents qui exagèrent vraiment.

Et pour que ce qui est de la qualité des services... ouais, ça me donne des cauchemars par moment... de là mon soulagement de voir que ma puce est rendue capable de s'exprimer assez bien pour nous le faire comprendre s'il y a vraiment un problème.

Une femme libre a dit…

Oui, évidemment, il y a des parents qui sont heureux au détriment de leur enfant, mais c'est quand même rare. Du moins, je l'espère!