Je lisais les bilans 2014 de mes amis blogueurs lorsque ça m'a frappée.
Depuis août, depuis la naissance de ma puce, j'ai l'impression de vivre hors du monde, hors du temps. Je regarde les bilans de mes amis et tout ce qu'ils ont accompli depuis l'été m'est totalement passé sous le nez.
J'aime m'occuper de ma fille (sauf, je l'avoue lorsqu'elle se réveille pour la huitième fois au cours de la même nuit) et de ma petite famille. Et j'arrive à trouver un peu de temps pour moi, presque chaque jour, pour avancer, lentement, mes projets. Mais je n'ai plus autant le loisir de parcourir les nouvelles, de lire des livres, de suivre les blogues, les fils Facebook.
Je trouve ça difficile d'être aussi débranchée de l'actualité, du monde littéraire.
Je peux pas m'empêcher de me demander si je saurai y retrouver ma place lorsque le temps sera venu.
En partant, j'ai l'impression que, d'ici là, y'aura vraiment plus personne qui lira mon blogue! ;p
17 commentaires:
Un enfant ça grandit tellement vite et il faut en profiter. je ne crois pas que tes fidèles lecteurs vont te délaisser pour autant.
Et en vieillissant notre enfant nous fait encore plus travailler notre imaginaire et notre créativité, alors tant mieux pour nous :)
J'ai eu un peu le même sentiment. Et même encore aujourd'hui, je ne peux plus courir les salons du livres comme dans mon "jeune temps". Je me fatigue très vite et donc je reste un minimum de jours, ou bien je les raye carrément de mon calendrier. Je ne cours plus les lancements et les activités littéraires non plus, trop occupé par la vie familiale. Bref, c'est normal de décrocher du monde littéraire quand on a un enfant. Je me demande juste si je vais pouvoir y revenir un jour! Ça me manque beaucoup, quand même...
@Gaby : Pour la fidélité des lecteurs, on verra bien. (Déjà, les statistiques du blogue me disent qu'il y a des "réguliers" qui ne passent plus par ici).
Mais oui, je veux profiter de ma puce au maximum! ;)
@Dominic : Sans courir les lancements et les salons, j'espérais qu'une fois maman je pourrais quand même continuer à en fréquenter quelques-uns, surtout si je laissais tomber mon boulot alimentaire. Là je me rends compte que ça va prendre une couple d'année avant que ça se réalise... Et moi aussi, ça me manque!
En tant que nouveau papa pour la 3e fois (donc je sais de quoi je parle!), je te dirais que ça prend un peu de temps pour trouver tes repères et réussir à bien conjuguer vie de famille/vie littéraire, mais je te rassure, c'est tout à fait possible.
Ok, je ne suis pas écrivain, mais je réussis quand même à participer à quelques colloques par année en plus de publier quelques articles dans diverses revues et de m'impliquer dans le milieu.
Mais il faut prendre le temps de s'habituer à la vie de famille, parce qu'à partir de maintenant, c'est ta nouvelle réalité et ta priorité absolue. Mais ne t'en fais pas, plus ta puce va grandir et plus tu vas retrouver de liberté, même si ce ne sera jamais autant qu'avant sa naissance.
Pour les lecteurs, si ça peut te rassurer un peu, tu en as gagné un nouveau régulier! ;)
@Pierre-Alexandre: Je pense que ce qui rend l'adaptation difficile, c'est que juste avant la naissance de ma puce, je me suis payé 2 mois d'écriture à temps plein. Et là ça me manque sans bon sens!!!
Quand la petite sera à la garderie, le temps va te revenir pas mal. Quand elle va faire ses nuits aussi. Une fois la première année passée, tu vas te retrouver de plus en plus. Fais des billets sur la vie avec bébé, c'est toujours intéressant! ;o)
D'accord avec Une femme libre: la garderie, les nuits et les enfants qui gagnent lentement leur autonomie, ça aide grandement. Mais comme tu le dis: ça prend du temps et ça nous manque.
Personnellement, comme mon entrée dans le monde littéraire s'est fait à peu près en même temps que mon statut de mère, je n'ai jamais vécu du temps vraiment disponible par rapport à mon horaire d'auteure. Mais j'ai vécu ça avec mon retour aux études. Alors que mes bacs ont été réalisés au milieu des travaux, des animés, des rencontres avec amis, des Donjons et Dragons; ma maîtrise et mon doctorat me permettent très peu d'avoir une vie sociale riche avec les autres étudiants, de faire des contrats avec des professeurs, bref d'être impliquée comme je le voudrais à l'université. Et ce fut un deuil à vivre. J'aurai terminé ma thèse avant d'avoir retrouvé du temps libre...
@Femme libre : La garderie, ce ne sera pas tout de suite (pourquoi la mettre à la garderie à 12 mois quand je reste à la maison? on va attendre 18 mois, c'est à cet âge-là que les enfants commencent à vraiment socialiser). Mais oui, je sais que plus le temps va passer, plus cette impression de vivre hors du temps va s'amoindrir.
@Nomadesse : Pendant longtemps, c'est le boulot qui m'empêchait de vivre à fond ma vie d'écrivaine. Maintenant, c'est ma puce. Je trouve ça plate de faire ce constat-là. D'un autre côté, si j'avais encore un boulot, je ne pourrais sans doute pas écrire du tout pendant quelques années, alors je me console.
Tu auras encore des lecteurs à ce moment-là Gen. On est quand même assez nombreux à te lire et à suivre tes aventures avec ta puce! ;)
Oui, chez nous aussi la garderie a commencé plus tard et le grand est toujours à temps partiel, alors le temps est mince...
Mais la différence entre le temps grugé par notre travail et le temps grugé par nos enfants, c'est que j'ai beaucoup plus l'impression d'avoir choisi le deuxième, alors que le premier, ce n'est pas un choix: il faut travailler pour survivre un minimum... Et j'assume toujours mieux mes choix que mes obligations, malgré les difficultés.
@Prospéryne : Merci de m'encourager! :)
@Nomadesse : C'est sûr que le temps exigé par les enfants, c'est moins décourageant que le temps exigé par un boulot alimentaire. Mais quand on rêve d'écrire à temps plein, mettons que le bébé introduit quelques délais... ;)
Le temps exigé par les enfants n'est pas moins exigeant que le temps exigé par un boulot alimentaire. Pas pour tout le monde. Il y a plein de monde qui trouve ça absolument vidant et déprimant de passer sa vie à s'occuper d'un jeune enfant sans adulte à qui parler. Il y a du monde qui adore ses enfants mais qui adore travailler aussi et qui sont de bien meilleurs parents quand, énergisés, ils vont chercher avec plaisir leur enfant à la garderie. J'en faisais partie.
@Femme libre : Comme je n'ai jamais tellement aimé mes boulots, tant qu'à ne pas pouvoir écrire à temps plein, je préfère grandement passer mes journées à
m'occuper de ma puce! ;)
Mais je conçois très bien que pour quelqu'un qui aime son boulot, ça peut être plus le fun que de faire des "gaga gougou" à un bébé.
Bon, là on pourrait discuter sur le fait que tu ne sembles pas considérer qu'écrire est un boulot? Il y en a des écrivains qui vivent de leur écriture. Me semble. Non?
Les "gaga gougou" j'adore! ;o)
Oh, écrire c'est du boulot, mais ce n'est pas "un" boulot, non! Pour moi un boulot ça vient avec un salaire fixe. ;)
Et puis c'est pas en travaillant comme écrivain qu'on jase avec d'autres adultes ou qu'on "revient énergisé" à la maison! lol! On a plutôt tendance à rester dans son coin et à parler avec ses amis imaginaires! :p
Je comprends ce que tu ressens, c'est sûr que les premiers mois de vie avec un bébé ne sont pas évidents, on s'oublie beaucoup pour prendre soin de ces amours-là!
Et puis oui, on finit par récupérer du temps pour soi. Au début, c'est juste un tout petit peu (et on rage parce que ce n'est jamais assez), puis on trouve des moyens, l'enfant grandit aussi, et puis ça va de mieux en mieux. Lâche pas!
Et à ta place, je ne m'inquiéterais pas trop pour les "fidèles lecteurs". Il y a tout plein d'auteurs qui sont moins présents sur le web (comme Dominic le dit lui-même), c'est normal et ce n'est pas la fin du monde.
On a appris à vous connaître, on a plaisir à lire vos (plus rares) billets, et quand on vous voit dans des événements, c'est un gros "Wow, ça fait longtemps qu'on ne l'a pas vu(e)!"
Alors oui, vous perdez sûrement (tout comme moi) des lecteurs de blogue, mais vous existez toujours dans nos coeurs. On sait que vous êtes occupés, on n'entend pas parler de vous tous les jours, mais vous êtes là. Et quand on a de vos nouvelles, on est contents!
@Isa : Justement parce que j'ai trop souvent entendu dire "on s'oublie quand on a un bébé", je m'arrange pour avoir du temps pour moi chaque jour. Je pense qu'à long terme ça sera bon pour ma santé mentale! ;)
Mais comme je disais dans mon billet, c'est plutôt le reste du monde que j'oublie! lolol! Et oui, je sais que ça va revenir, mais ça fait bizarre pour quelqu'un qui était aussi connecté que moi d'apprendre toutes les nouvelles après tout le monde!
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