Je n'avais pas encore tâté du nouvel auteur canadien de policier, Rick Mofina, publié chez Alire.
Eh bien, avec "La dérive des anges", c'est chose faite. Et je sens que cette incursion ne sera qu'un début!
À San Francisco, l’enlèvement en plein jour du jeune Danny Becker, trois ans, ravive le souvenir douloureux de Tanita Donner, une petite fille enlevée, violée puis assassinée il y a tout juste un an. L’affaire, qui a fait grand bruit, a coûté cher à Tom Reed, journaliste au Star, quand le principal suspect s’est suicidé après qu’il l’eut interviewé, et ce, en dépit de l’interdiction formelle du chef de l’enquête policière. Depuis lors, la renommée du journaliste a bien pâli et, en proie aux remords et à l’alcool, Tom constate que son mariage bat tout aussi dangereusement de l’aile.
L’inspecteur Walt Sydowski, qui s’est occupé du cas Donner, est de nouveau sur la brèche. Il craint par-dessus tout de trouver à nouveau un petit corps violenté. De fait, seul lui et quelques-uns de ses collègues savent que le suspect qui s’est suicidé après la gaffe de Tom Reed avait perpétré son sordide forfait avec un complice. Et les pistes pour débusquer ce dernier sont bien minces, pour ne pas dire inexistantes. Alors quand, quelques jours plus tard, un deuxième enfant disparaît, enlevé de nouveau en plein jour, c’est le branle-bas de combat au commissariat central, ce qui n’empêche pas la ville entière de glisser dans un climat de panique générale…
Bon, je vais commencer ma critique avec deux bémols. Premièrement, la grossesse n'est pas le meilleur moment pour lire des histoires d'enlèvement d'enfants! lol! J'ai fait quelques mauvais rêves. Deuxièmement, je ne sais pas pourquoi Rick Mofina a choisi de situer son histoire aux États-Unis plutôt qu'au Canada. J'ai fini par lui pardonner, mais au début ça m'a chicotée.
Cela dit, mis à part ces deux bémols, voilà un roman policier fort bien construit. Au lieu de suivre soit un journaliste (ou autre enquêteur non policier), soit un policier, cet auteur nous amène en même temps dans les deux milieux. Chaque personnage remarque ses propres indices, chacun fait ses propres déductions... Et le lecteur, le seul à posséder l'ensemble des éléments, a envie de les supplier de se parler enfin à cœur ouvert! Heureusement l'auteur, habile, ne laisse pas traîner les choses absurdement longtemps. Une fois le partage d'informations effectués, l'action déboule.
J'ai bien aimé aussi que le personnage alcolo, avec un mariage qui bat de l'aile ne soit pas, pour une fois, le policier. Cela dit, le roman n'échappe pas à certaines petites facilités, il y a des coïncidences qui tombent un peu trop bien, mais elles ne sont pas trop nombreuses pour gâcher le plaisir. Et puis, bon, fallait bien que les trames narratives de tout ce beau monde se croisent un jour ou l'autre! ;)
Bref, pour ma part, dans le genre "polar pas trop noir", j'ai grandement apprécié. Je vais sans doute lire un autre bouquin de cette série.
Par contre, vais-je le faire en français (et encourager Alire) ou me lancer dans les versions originales (qui ont l'avantage d'être plus nombreuses, parce que toutes les traductions n'ont pas été faites)? C'est à suivre! ;)
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