Alors voici, en vrac, une critique de mes derniers lus.
Madluck de Gilbert Thiffault
Le dernier-né de la collection Nova des Six Brumes est un hommage au genre pulp qui met aux prises un dérivé d’Indiana Jones et un descendant de Cthulhu, sans oublier la toujours classique religieuse sexy. Mouvementé à souhait, mais très court, même pour un Nova. (Mettons qu'il faudrait pas que votre médecin soit aussi en retard que le mien dernièrement, sinon vous allez manquer de lecture avant que ce soit votre tour!).
L’ensorceleuse de Pointe-Lévy de Sébastien Chartrand
(tome 1 du Crépuscule des Arcanes)
Je ne sais pas comment décrire ce roman autrement que
« Tolkien roulé dans le sirop d’érable »! :) On a tous les éléments
classiques de la fantasy issue de la lignée du Seigneur des Anneaux : le
personnage un peu naïf accompagné d’un prêtre, d’un guerrier et d’un être
magique en phase avec la nature, la quête, les ennemis, d’alléchantes
descriptions de bouffe, un détour obligé par des souterrains et même une
prophétie. Le tout est transposé avec brio dans un décor folklorique
québécois incluant amérindiens, chasse-galerie, église catholique, vie de
village et fèves au lard. De la vraie terroir-fantasy (ça nous change de la medieval-fantasy) Si vous aimez les éléments pris séparément,
l’assemblage devrait vous plaire! :)
Courtney Crumrin de
Ted Naifeh
Définitivement ma découverte BD de cette année, cette série
de trois albums raconte les aventures d’une jeune rebelle urbaine qui se
retrouve à vivre à la campagne, dans le vieux manoir de son oncle étrange. Elle
se découvrira bientôt des pouvoirs magiques, ce qui est tout naturel puisque
son oncle est lui-même un sorcier de renom, sauf que son exploration de la
magie n’ira pas sans heurt… Bon, résumé comme ça, on semble devant une enième
répétition sur le thème d’Harry Potter, mais là où Harry est un petit garçon
relativement attachant aidé d’alliés pétris de bons sentiments, Courtney est
une ado farouche et les alliés qu’elle rencontre ont leurs propres agendas. On
est délicieusement proche du folklore celto-germanique et des versions non
censurées des contes de fée, de plus l’esthétique gothique-cute, qui n’est pas dépourvue d’éléments
sinistres, colle tout à fait à la thématique. Je ne m’en lasse pas!
Heaven’s Prisoners de
James Lee Burke
J’avais jamais lu de James Lee Burke, dont le personnage
principal, le policier-ex-alcolo-devenu-détective Dave Robichaux, est pourtant
l’un des cajuns les plus connu de la littérature. On m’avait dit de commencer
avec ce roman-ci (où le détective doit surmonter la mort de sa femme) et que ce
serait noir… Disons que j’imaginais pas à quel point! Prenez la Nouvelle
Orléans d’Anne Rice, le mal de vivre de tous les détectives de hard boiled, un instant de violence
horriblement injuste, une plume à la fois elliptique et précise, mixez, saupoudrez
d’un peu de français et d’épices cajun, servez sur fond d’une enquête policière
qui avance par à-coups… et accrochez-vous. Ce roman n’est pas le feu roulant d’action
auquel je m’attendais au départ. Plutôt l’équivalent d’une promenade en canot
dans un bayou : c’est glauque, étouffant et tranquille, jusqu’à ce qu’on
remarque les crocodiles. Je crois que je vais retâter de cet auteur
prochainement.
Les méandres du temps
de Daniel Sernine
(La suite du temps, tome 1)
(La suite du temps, tome 1)
J’avais lu ce roman il y a… euh… longtemps! Je l’ai relu
dernièrement, avec l’intention de m’attaquer rapidement aux deux suites. Ce fut
une excellente décision, parce que le souvenir que j’en avais gardé était très
vague et j’aurais sans doute été un peu perdue dans les tomes suivants. Le
roman nous fait rencontrer Nicolas, jeune homme doté de pouvoirs psychique, sur
une terre alternative (enfin, maintenant c’est de l’alternatif, mais lors de l’écriture,
c’était de l’anticipation!) où la fin des années 80 semble toujours marquée par
la Guerre Froide et où les grandes puissances cherchent à comprendre pourquoi,
parfois, leurs satellites cessent de répondre. C’est que, depuis l’espace,
Érymède, arbitre auto-proclamé des conflits humains, veille. Cependant, les
méandres du temps laissent entrevoir aux Éryméens, et en premier lieu à
Karillian le médium le plus apte à les sonder, un sombre futur pour l’humanité.
J’ai hâte de lire la suite et de voir comment les éléments mis en place dans ce
premier tome trouveront une résolution qui laissera la Terre intacte! Malgré le
passage du temps, la plume de Sernine reste délicieuse et la technologie
avancée des Éryméens semble toujours plausible.
Bon, maintenant je retourne bouquiner! ;)
6 commentaires:
héhé ! merci du petit mot au sujet de mon récit, Gen ! ;)
@Sébastien : Je m'étais promis que je le mettrais en ligne. Là j'ai à peine entamé la pile des "lus mais pas commentés" que j'ai accumulés dernièrement!
Je viens de m'ajouter plein de livres à lire dans ma liste à la bibliothèque (et je leur en ai fait commandé un!) ;) Et pour le livre de Sébastien, il le sait déjà, j'ai adoré! :)
@Nomadesse : Je sais pas si les Méandres du temps en fait partie, mais connaissant ta plume, je sens que tu aimerais beaucoup celle de Sernine! :)
La suite du Temps de Sernine est, à mon sens, un INCONTOURNABLE de la SF au Québec...
@ Nomadesse : ah oui, je me souviens de ton petit mot ! Ça m'avait fait très plaisir !
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