Par désœuvrement, je révisais l'autre les notes que j'ai prises il y a longtemps (juste après avoir terminé ma maîtrise) pour une nouvelle qui mettra, peut-être bientôt, Cicéron en scène.
Mes notes étaient difficiles à lire. Je bûchais un peu. Évidemment, en terminant ma maîtrise, je n'avais pas pensé que, six ans plus tard, je pourrais avoir un peu oublié mon alphabet grec et mes déclinaisons latines. Et donc que les passages de la correspondance de Cicéron soigneusement recopiés pourraient m'être devenus obscurs.
Heureusement, j'ai fini par déchiffrer mes propres notes (et par les annoter de nouveau, en français cette fois!). Et par constater un élément amusant : Cicéron, souvent vu par les écrivains latins postérieurs comme une grande "plume" classique, se faisait accuser, à son époque, d'helléniser (de Hellène, nom que se donnaient les Grecs) le latin, parce qu'il lui arrivait, de temps à autres, d'y glisser des mots grecs ou d'utiliser des tournures de phrase propre au grec.
Hé oui, Cicéron parlait latrec comme nous (ou, en tout cas, moi) parlons franglais!
La constatation est d'autant plus drôle que plusieurs néologisme grécisants inventés par Cicéron (et décriés à l'époque par des gens qui trouvaient qu'on devait parler soit grec, soit latin, pas les deux à la fois) passeront dans l'usage et contribueront à enrichir le latin et à lui conférer d'avantage de nuances, faisant de lui la langue du savoir mondial pour un ptit millénaire.
In your face comme qu'on dit! ;)
3 commentaires:
Comme qui disent, plus ça change, plus c'est pareil!!! Quoique j'aime bien l'expression latrec.
Haha! Excellent! :)
@Prospéryne : Ouaip, y'aura toujours des puristes! ;) Pour le latrec, merci, j'pense que ça vient de moi! ;)
@Vincent : Je savais que tu aimerais!
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