jeudi 26 janvier 2012

Brins d'éternité #30

Ce numéro de Brins d'éternité s'était retrouvé enterré dans ma pile "à lire" et je viens tout juste de l'exhumer. Pauvre de lui, il ne méritait pas du tout ce sort!

Le numéro s'ouvrait sur une note nostalgique en rééditant Le masque de Daniel Sernine, qui nous raconte la mort d'une grand-mère amérindienne et le combat de sa petite-fille, dernière survivante de sa tribu, pour que survive intacte la terre de ses ancêtres. Ayant lu, à l'adolescence, beaucoup de textes de Daniel campé dans le même décor, j'ai adoré!

Suit Escale à Kama de Meddy Ligner, une variation sur le thème de la mission scientifique qui rencontre des extraterrestres, où l'un d'eux tombe en amour avec un indigène et où après avoir constaté les bizarreries de ce monde, tout le monde doit repartir. Correct dans le genre.

Le chat de Tchernobyl de Jean-Pierre Laigle est beaucoup plus originale et son petit côté "faits vécus" n'était pas pour me déplaire. Un homme en visite à Tchernobyl rencontre un chat étrange qui l'obsédera. On sent que l'auteur a visité les lieux et le ton de la nouvelle s'accorde bien au propos, avec son côté aride et gris trompeusement facile. C'est le second texte de Jean-Pierre Laigle que je lis et je dois dire que j'adore son écriture.

Les textes se suivant sans se ressembler, Tronçonneuses et viscères d'Alamo St-Jean raconte pour sa part les déboires d'un humain pris au piège d'extraterrestres qui cherchent à mesurer ses capacités de combat et de survie. Je me suis bien amusée à lire ce texte, mais le déluge d'hémoglobine m'a semblé un peu trop raconté que vécu... Peut-être parce que le ton de la narration oscille entre le très pompeux et le très familier (le gars se fait d'aboir faire une fellation par une jeune fille qui "mordille avec ferveur son membre viril" et, deux pages plus loin, enchaîne les "tabarnak" et les bières tablettes) ce qui ne permet pas au lecteur de s'immerger dans le récit. Tout de même un texte fort amusant.

Le sommaire des fictions se termine avec Comme le vent qui s'écoule entre nos doigts de Pierre-Luc Lafrance. Un jeune voyageur échoué dans un bar scandinave fait une rencontre qui changera sa perception du monde. Voyage, nostalgie et mythologie sont au rendez-vous. Pierre-Luc confirme ici qu'il est un auteur éclectique dont les textes ne déçoivent pas! :)

La section des articles se livre à l'habituelle rétrospective des films vus à Fantasia, puis à l'analyse du mythe entourant Ann Radcliffe (que je n'ai jamais lu, ça manque à ma culture et j'entends y remédier), ainsi que de la thématique du regard dans Edgar Allan Poe.

Bref, un très bon numéro de Brins d'éternité, qui donne juste envie que le prochain sorte bientôt.

Mais quelqu'un peut-il me dire pourquoi Ariane n'est pas présentée à la fin de son article, contrairement à tous les autres auteurs?

3 commentaires:

Guillaume Voisine a dit…

J'aime bien ce numéro aussi, plutôt éclaté côté fictions. Le 31 sera un peu moins éclectique.

Ariane confirmera ou non, mais je crois qu'elle ne voulait pas se donner trop de place/visibilité, considérant qu'elle fait partie des éditrices, ou une autre arianerie du genre ;)

Ariane Gélinas a dit…

Nah, c'est avant tout parce que les articles ne sont pas accompagnés d'une notice biographique, seulement les essais (par exemple, quand tu avais publié un article sur Supernatural, Gen, il n'y avait pas de biographie). Et comme mon texte rentrait dans la catégorie des articles... ;)

Gen a dit…

@Guillaume : C'est vrai que le style était éclectique! :) Ça permet à chacun d'y trouver son compte. Mais les numéros plus homogènes sont super quand ils tombent dans nos cordes! :)

@Ariane : Je dois dire que la ligne de séparation entre l'essai et l'article de fond comme le tien n'est pas nécessairement claire pour moi! :P Mais ok, là je comprends.