Poursuivant ma réflexion d'hier, j'en suis arrivée à une conclusion qui m'a surprise : selon mes critères, me voilà forcée d'inclure les jeux vidéos dans la liste des produits culturels.
J'imagine déjà les tenants de la Culture pousser les hauts cris : "Hein quoi? Des jeux vidéos sur un pied d'égalité avec le théâtre? Avec les livres de Proust? Les tableaux de Renoir!?!"
C'est vrai que, en théorie, les jeux vidéos sont un pur produit de divertissement, un parfait symbole de notre société aux multiples gadgets. Sauf que...
Quand je dis que j'ai publié un texte et que mes amis se mettent à chanter tous en coeur la toune de la victoire dans "Final Fantasy"... (ou qu'un zigoto la fait chanter par son perroquet)...
Quand je vois Vincent ressortir sa vieille console pour jouer à des jeux à la technique désuette et aux images pleines de pixels, mais qui le font complètement tripper (parce que l'histoire est fascinante et que la mécanique est bonne)...
Quand j'entends parler du fait qu'un studio pense ressortir un de ses succès de Super Nintendo en format adapté pour la DS, histoire de le faire connaître à la nouvelle génération...
Et que Vincent me raconte l'histoire de ce jeu (Chrono Trigger) et que je réalise que c'est une trame narrative absolument trippante...
Dans ce temps-là je me dis que, n'en déplaise aux puristes, la liste des types d'oeuvres culturelles vient de s'allonger. Comme dans les autres domaines, ce ne sont pas tous les jeux qui vont passer à l'histoire, mais certaines d'entre-eux le feront sûrement. Après tout, le jeu vidéo a plus de vingt ans à présent. S'il n'a pas disparu, c'est donc qu'il est passé dans notre culture. Populaire peut-être, mais enraciné tout de même.
Cela dit, les jeux qui laisseront un souvenir durable, ce ne seront probablement pas ceux qui auront réalisé des prouesses techniques, mais bien ceux qui auront su pousser au maximum les possibilités du médium, en alliant musique, image, interractivité... et excellent scénario.
Parce que derrière les produits culturels à succès, musique et peinture exceptée, y'a toujours un écrivain ;-)
46 commentaires:
Non seulement les jeux vidéos sont-ils des produits culturels, mais plusieurs lui réclament aujourd'hui le statut de "10e Art."
Je crois qu'il est mérité. Il y a des trucs qui se réclament du statut d'art et qui n'en sont pas, mais les jeux vidéos bien faits sont définitivement des oeuvres à part entière! :)
Trois mots pour appuyer l'idée : Metal Gear Solid.
J'ai commenté un jeu: indiana jones en légo. Super intelligent comme scénario, et pas si simple pour résoudre les énigmes.
Souvent, c'est de la coopération entre auteurs.
@Guillaume : Oh yeah! :) (J'adore la toune du 2 en plus) Dans le même genre "histoire complètement tordue et sautée" y'a aussi la série fétiche à mon chum : les Legacy of Kain et Soul Reaver.
@Pat : Mouais... Les énigmes sont peut-être bonnes, mais on s'entend que c'est difficile de considérer un jeu comme ça en tant qu'oeuvre à part entière étant donné qu'il est issu d'une série de films (une maudite bonne série de films...). Le jeu que Guillaume cite était l'oeuvre d'un seul auteur à l'origine (quoiqu'il n'ait pas écrit tous les dialogues je pense).
Il n'y a aussi qu'à penser à la série Resident Evil, qui n'a rien à envier à bien des films d'horreur.
Zelda entre-t-il dans la catégorie?
@David : Là je peux pas dire : je connais pas celui-là. Par contre, j'ai trippé sur le premier Silent Hill (j'avais du mal à regarder mon chum jouer : j'arrêtais pas de sursauter!!!)
@Pat : Lequel? :p Peut-être, oui ;) Link et Zelda sont après tout des personnages connus de plus d'une génération à présent. Sauf que le scénario n'a jamais été le point fort de la série à ce que je sache... Quelqu'un a une opinion plus éclairée?
Il y a aussi des jeux plus artistiques, genre The path, un jeu d'horreur psychologique qui reprend d'un point de vue vraiment étrange l'histoire du petit chaperon rouge. Le gameplay aussi est innovateur (quoi que très, très, très lent).
@Fred : Ah, je connaissais pas celui-là (ce qui n'est pas étonnant : j'avoue que ma culture en jeux vidéos est très modeste). Je sais qu'il y a eu Shadow of the Colossus aussi qui se voulait très artistique, mais il avait un net problème de gameplay (pas juste lent : déficient). Je sais pas si ces jeux-là passeront à l'histoire. Leur aspect "jeu" est souvent moins développé...
Wow, on a un sujet très vaste ici! Je pense qu'il y a plusieurs aspects à couvrir et on ne va certainement pas y arriver aujourd'hui.
Est-ce que le jeu vidéo est un produit culturel? Je crois qu'il est impossible d'en douter. Il atteint de plus en plus de personnes, on y fait de plus en plus de références et il a une influence sur l'esprit des gens.
Maintenant, est-ce que le jeu vidéo est un art? Je le crois aussi. Est-ce que tous les jeux vidéos sont des oeuvres d'art? Oh que non! Il faudrait probablement se donner des balises pour arriver à tracer une ligne entre les deux.
Le jeu vidéo étant (depuis un bon bout de temps) nécessairement multimédia et interactif, ça lui laisse beaucoup de champs à couvrir et à exploiter: tous les champs du cinéma, de la musique, de l'histoire narrée y sont je crois, en plus de la façon d'interfacer avec l'utilisateur et la façon dont l'utilisateur peut influencer le déroulement des événements.
Un jeu peut-être une oeuvre d'art à part entière dans chacune de ces catégories et ceux qui restent à l'esprit se démarquent généralement dans plusieurs de ces catégories.
Quoique ça nous entraîne probablement dans un autre débât (en faisait un parallèle avec le cinéma), j'ai de la difficulté à accorder le titre d'oeuvre d'art à une série de jeux. Généralement le premier titre d'une série se démarque plus que les suites, à moins que la suite ne réinvente complètement la série. Je pense que l'originalité a une place prépondérante pour qualifier un jeu d'oeuvre d'art.
En suivant mes critères personnels, je peux donner le statut d'oeuvre d'art à Metal Gear Solid (malgré le fait qu'il ne soit pas le premier jeu de la série) justement parce qu'il réinvente la série, parce qu'il est excellent au niveau de l'histoire, qu'il était génial au niveau de l'interaction avec le joueur (Rappelons-nous l'antagoniste Psycho Mantis le télépathe qui avait l'air de s'adresser au joueur tout autant qu'au personnage incarné par le joueur et qui démontrait ses pouvoirs psychiques dans le monde réel plutôt que celui du jeu!). Quoique les jeux de la série suivant Metal Gear Solid soient bons aussi, j'ai de la difficulté à leur déterminer le même statut parce qu'ils continuent sur cette même lancée plutôt que d'innover autant.
Pour Zelda, j'ai de la misère à accorder le statut d'oeuvre d'art, mais je lui accorde sans conteste le titre de pilier de la culture du jeu vidéo. Je crois que la série est devenue bêtement commerciale et que les premiers jeux de la série se limitaient à transposer au niveau du jeu vidéo, une histoire qui était remplie de lieux communs (un héro enfant qui veut sauver une princesse capturée par un méchant chevalier devenu démon).
Je crois que je pourrais faire une liste exhaustive de jeux qui m'ont marqués, mais ce n'est pas le but. Malgré tout, je dois dire que ma série fétiche est les Legacy of Kain. C'est la première fois que je voyais une histoire aussi tordue et aussi sombre dans un jeu vidéo. Le propos de la damnation certaine et inévitable soit du personnage principal soit du monde dans lequel il vit, ensuite la rébellion de ce personnage contre ce choix impossible en essayant de gagner le plus de temps possible avant de faire le choix fatidique, toutes les manoeuvres de manipulation des personnages, les alliances troubles, les motivations cachées, ça fait un mélange jamais blanc jamais noir qui donne envie d'aller au fond des choses. Et de plus, c'était le premier jeu de ma connaissance avec un "voice acting" crédible et inspiré. Vraiment un bijou!
Mais bon, tout ça, c'est selon mes propres critères subjectifs! Alors sentez-vous à l'aise de me contredire! :)
Dans les gameplays innovateurs, il y a aussi le récent Heavy Rain, hélas exclusif à la PS3...
Comme histoire tordue, voir "5 Days a Stranger" (et les trois suites), un point and click de facture classique créé par Ben Croshaw. De l'aventure-horreur à son meilleur (particulièrement à partir du 3e opus). Et c'est gratuit.
@Vince : C'est un peu l'impression que Zelda me donnait en effet (transposition de clichés... qui a fini par devenir un modèle à part entière). Pour Legacy of Kain : les acteurs qui font les voix sont débiles! :)
@Guillaume : Ah, je connais pas tout ça! (Chuttt! Parle-pas de PS3, tu vas donner des idées à Vince ;)
Je spécifie d'ailleurs que je ne joue pas (ou très très peu). Mais quand le jeu est bon, je m'assois à côté de mon chum et le jeu devient un film :)
Je me souviens avoir joué à 2 jeux assez cool où l'atmosphère, les décors donnaient la chair de poule: Phantasmagoria et Myst.
Je m'écarte un peu du sujet, je crois...
J'aimerais apporter mon grain de sel : la définition d'oeuvre d'art ne tient pas seulement dans l'histoire. Comme cela a été soulevé, l'interactivité est une part importante, l'innovation aussi (mais ce n'est pas un critère absolu!). Il faut aussi tenir compte, évidemment, de l'aspect visuel (d'un point de vue esthétique, pas juste le nombre de polygones par narine), de la musique (celles de Metal Gear Solid et de Chrono Trigger, par exemple, étant vraiment écoeurantes)...
Et du reste, de tout ce qui peut servir à analyser un oeuvre littéraire ou cinématographique. Metal Gear Solid 3, par exemple, contient des métaphores bibliques assez poussées (Des personnages qui se nomment Adam, Eve et Snake, dans un récit des origines? Non, pas un hasard, mes amis).
Tout à fait d'accord avec Guillaume à propos des différents critères. :)
Ah, Phantasmagoria... Une histoire innovatrice en ce qui concerne les jeux vidéos, mais qui ne sort pas de l'ordinaire quand on compare à la littérature et au cinéma. Quand même, plusieurs scènes étaient mémorables. La trame sonore était très cool aussi.
@Guillaume et Vince : c'est vrai que j'ai tendance à analyser tout ça surtout sur l'aspect "scénario"... mais bon, on s'entend qu'il faut une histoire pour soutenir tout ça. Sinon, ça fait comme le film "Avatar"... :p
Cela dit, musique, image, voix des personnages, interractivité... c'est vrai que ça forme un tout.
D'ailleurs, personne a parlé du premier Prince of Persia... il me semble pourtant qu'il a fait sa marque...
Connaissez-vous Clive Barker's Undying? C'est un shooter d'horreur qui est sorti en 2001. Quand Barker est entré dans le projet, il y avait déjà un travail de conception de fait, entre autre celle de l'allure du héros, qui était un gros toff baraqué.
Voici ce que Barker a dit à ce sujet :
"We had this fellow called Magnus. Count Magnus Wolfram. Who was bald, tattoed, looked like a comic book hero. And I got them all in a room, and I said, 'Look, does anyone in this room know a count? No. Does anybody in this room know anybody called Magnus? No. Does anybody really want to be in this guy's skin? Since this is a first person play, why would you want to be in this man's skin? Why would you want to play [as him]?' And so we threw him out, and I said, 'Look. You've got a gay man in charge here. Bring me somebody I want to sleep with. Bring me somebody fabulously sexy.'...
"Brian Horton about ten days later sent me the character that now appears on the screen. Who was wonderful, he's everything I wanted. He was just the right kind of character. He seemed like somebody you would want to be, somebody you would want to play, whose skin you would want to occupy for a period of time. Even if you are going against the hordes of hell, at least he was going to do it with a smile on his face."
Je crois que c'est un bon exemple de la divergence entre la vision artistique et la conception brute basée sur les préjugés du genre.
@Fred : Exemple éclairant... et hilarant! :D En effet, voilà la différence entre une vision artistique et un produit commercial... Quoique... Bon, je fais confiance à Barker pour avoir poussé un peu plus loin que l'aspect du perso ;)
@Gen Ne t'inquiète pas, l'histoire du jeu est digne de l'oeuvre de Barker ;-)
Ce qui n'est malheureusement pas le cas de Clive Barker's Jericho...
hehe, Je trouve ironique un peu d'avoir choisi Metal Gear Solid pour défendre la place du jeux vidéo dans les arts.
Je paraphrase Hideo Kojima: "Je peu mettre des objets d'art dans le jeu. Mais le produit final à pour but d'être maléable et modifiable pour chaque utilisateur. Ce n'est donc pas un objet d'art en soit".
Pour Zelda, il est considèré comme un objet d'art principalement pour sa structure même du jeu au delà de la présentation. On parle ici d'un "sandbox game" alors que 99% des jeux vidéo jusqu'à ce moment était des sidescroller. Et le jeu demeure encore divertissant et pertinant encore aujourd'hui.
Quant à moi je considère que le produit final est assujetti à des contraite marketing trop élévé pour dire que tout les jeux vidéo soit considéré comme de l'art. Sinon Clover Studio serait encore debut.
Malheureusement y'a pas toujours un écrivain derrière chaque jeu vidéo, souvant le script semble broché sur le produit final à la dernière minute. Pour l'instant je dirait qu'à peine une main pleine par année on un écrivain compétant. Maintenant que le voice acting fait par les amis du studio sont chose du passé, j'espère que ça sera la prochaine étape.
Et juste pour vous relancer un peu, sous la lois 101 le gouvernement Québecois ne reconnais pas les jeux vidéo comme produit culturel. Ce qui fait que le jeux (traduit ou non) doivent avoir une description francophone. Contrairement à aux livres, musiques et DVD.
Ouais, c'est un problème ça, par rapport à la loi 101. Certains détaillants ne vendent que les versions françaises des jeux, ce qui me rebute: j'évite les traductions au ciné, et je fais de même pour les jeux. (Je n'ai pas de problème avec les jeux produits en français, mais ils sont si rares que ça ne vaut pas la peine d'en parler).
Quant à l'argument des contraintes du marketing, c'est complètement fallacieux: c'est le cas de la littérature, même si on ne veut pas toujours le voir, et plus encore du cinéma. Et pourtant, pas de problème de classification dans ces cas-là...
@Joe G: Hum, j'ai tendance à penser que c'est la définition d'oeuvre d'art de Kojima qui est peut-être un peu trop limitée et biaisée. Même si un parcours dans son jeu est "malléable et modifiable", il n'en reste pas moins que son jeu a un nombre fini de possibilités et que le jeu lui-même ne change pas. On peut toujours le repartir de zéro et tous les morceaux reviennent à leur place d'origine.
De plus, qui dit qu'une oeuvre d'art doit être immobile et impossible à modifier? Une pièce de théâtre peut être modifié et adaptée à chaque représentation et chaque production, c'est quand même une oeuvre d'art. :)
Pour Zelda, je dois avouer ne pas avoir considéré le fait que c'était le premier "sandbox" game. C'est un bon point.
Si on dit que les contraintes marketing sont trop élevés pour considérer que le jeu vidéo soit un art, alors on arrive à peu près à la même constatation pour les films... et les livres qui ultimement sont destinés à être vendus. Je pense que tout ce que ça veut dire c'est que le statut d'oeuvre d'art ne peut pas être décerné à tous les jeux, tous les films et tous les livres.
Le fait qu'il n'y ait pas toujours un écrivain ou une certaine attention au scénario d'un jeu vidéo, je trouve ça assez déplorable. On s'entend, certains jeux vidéos ne s'y prêtent tout simplement pas c'est correct. Pour d'autres qui s'y prêtent particulièrement, c'est dommage... Mais d'un autre côté, c'est le même problème avec les films.
Et à propos du gouvernement, je ne vais certainement pas attendre qu'il accorde le titre de produit culturel aux jeux vidéos pour me permettre de les considérer comme tels. :p
Ah, et l'avis du créateur sur la nature de son oeuvre n'est pas, à mon avis, pertinente: Huxley ne considérait pas "Le meilleur des mondes" comme de la SF, parce qu'il méprisait ce genre. Et pourtant...
Haha! C'est toujours comique de voir des commentaires se croiser avec essentiellement le même propos. :)
@Joe : Attention : j'avais précisé "certain jeux" sont des oeuvres d'art. Pas tous, c'est sûr! Pour la description francophone, c'est pas nécessairement un problème... Mais Ubisoft a introduit la possibilité de choisir sa langue de jeu et ça je trouve ça fantastique! :)
@Vince : Bon argument le théâtre! :) Par contre, pour Zelda, c'est peut être ce que je disais déjà pour Avatar : même si ça marque un développement dans un domaine, ça ne marquera pas nécessairement la culture de tous. Il y avait des robots avant Asimov.
@Guillaume : lol! La plupart des "grands écrivains" qui ont touché à la SF ou au fantastiquement refuseraient de l'admettre ;p
Pour ce qui est des contraintes marketing (soulevées par tous) : ça a toujours été le problème des artistes (on n'a qu'à penser aux relations entre le théâtre français et la royauté). Pourtant, pendant longtemps ils ont réussi à créer quand même.
Maintenant, les artistes sont concurrencés par ceux (éditeurs, studios de jeux ou de cinéma) qui sortent des "produits" plutôt que des oeuvres.
@Gen: Je ne pense pas que Zelda et Avatar soit comparables tout de même. Si on dit que le point fort de Avatar c'est le visuel, c'est sûr qu'il va être surpassé éventuellement. De plus, ce n'est pas le premier film à se baser uniquement sur le visuel pour vendre.
Tandis que pour Zelda qui a inventé le principe des jeux sandbox, ce principe a été repris souvent et continuellement. Ce principe là est sans âge, tandis que le visuel d'Avatar a une date de péremption! ;)
Alors si on n'accorde pas le titre d'oeuvre d'art à Zelda, on doit quand même lui décerner le titre de pionnier. Et à Avatar, j'accorde le titre de fabuleux navet bleu! Haha! :p
Je voyais plutôt Avatar comme un pionnier du domaine des effets visuels et Zelda comme un pionnier du concept de jeu. Mais c'est vrai que Zelda a fait quelque chose qui ne s'est pas encore démodé (bien qu'il se soit raffiné), tandis qu'Avatar s'inscrit dans une continuité qui se renouvelle beaucoup plus vite.
Navet bleu... Mouhahahahaha! :p
Côté visuel, Zelda a beaucoup changé. La dernière fois que j'ai joué, les images étaient "cartoons". C'était sur la console gamecube.
Ce n'est pas moi qui vas défendre Hideo Kojima ici. Je trouve seulement drôle de voir Metal Gear souvent mentionné dans ce genre de discussion alors que Kojima est un des rares noms de l'industrie à avoir pris position sur le sujet.
Sinon on tombe dans la question classique "Qu'est-ce que l'art?" à quoi chacun a sa propre définition.
Je trouve les jeux vidéo pire que les films et les romans à ce sujet puisque le processus de création est généralement semblablent à tout autre projet d'entreprise. Disons qu'ils sont plus "American Idol" que "Tom Waits".
Pour le français, je suis d'accord que c'est mineur. Sauf que je n'ai pas réussi à faire comprendre au PS3 qu'on peu parlé français et utilisé un clavier qwerty :P
Dans le même esprit, les traductions sont généralement très ...française. Et ce même pour le hockey.
Ma frustration vient surtout de voir certain jeu bloqué ici puisqu'il ne sont pas légalement reconnu sur le même pied d'égalité.
@Pat : En effet, Zelda s'est adapté, mais on peut pas appeler ça un changement innovateur. Le jeu suit l'air du temps.
@Joe : Avec les navets que les cinémas nous sortent dernièrement, je pense pas qu'on peut dire que les jeux sont pires. Et pour les romans... Il me vient un tas de noms d'auteurs qui publient des navets commerciaux et que je ne nommerai pas :p
Pour les traductions françaises "françaises", c'est effectivement douloureux.
Il y a aussi tout le côté "indie" (indépendant) de la production des jeux vidéos. On tombe sur plusieurs bijoux, si on accepte de ne pas avoir le dernier moteur graphique de la mort qui tue et qui épluche des patates.
On mentionnait The Path, que j'ai acheté (un bundle de 10 jeux indies à 30$ sur Steam, il y a quelque temps) mais pas encore joué. Il y a aussi Braid, qui réinvente de façon sublime les platformers 2D à la Mario...
@Guillaume : En effet, Braid est la preuve qu'on n'a pas besoin d'avoir la dernière version du dernier moteur pour que les jeux soient trippants (c'est d'ailleurs pour ça que je me dis qu'il faut les considérer comme oeuvre, pas juste comme produits). Ça ouvre la porte aux indépendants, avec tout ce que ça implique de vision artistique et de débrouillardise.
Je me sentirais un chien dans un jeu de quilles si j'osais émettre le moindre commentaire. D'autant que c'est à mille lieux de mon monde. Je joue tout juste au Mahong, au Spider solitaire, Move the piece.
Bon, bon, je m'en vais dans le dalo. Me sens comme la madame dans l'excellente annonce de Videotron: " tsé telle afffaire, les widgets, les twitter, etc... ben ça m'intéresse pas!!!"
Et visiblement, vous vous autosuffisez en échange de commentaires.
@ClaudeL : Merci quand même d'être passée ;) On parlera de trucs plus compréhensibles demain, promis!
Non, non, continuez (ez pour le pluriel de toute votre belle gang), j'aime bien. Et puis c'est quoi "compréhensibles", laisses-tu supposer que je n'ai rien compris??!!! C'est pas parce qu'on ne connait pas qu'on ne comprend pas, nuance!
@ClaudeL : lol! Mais non, je voulais pas dire que tu avais rien compris ;) Je te fais confiance pour suivre les concepts. C'est plutôt le détail des références qui doit t'être obscur, non? (Comme les tiennes me le sont parfois)
Pour ce qui est de continuer la discussion, je crois que les "tekkies" sont là de jour ;)
J'ai pensé à un autre jeu bien spécial aujourd'hui : "Lose-Lose". C'est probablement ce qui se rapproche le plus du jeu vidéo post-moderne.
Voir le lien : http://www.escapistmagazine.com/news/view/94917-Lose-Lose-The-Game-That-Deletes-Your-Files
@Guillaume : Hum... le titre m'inquiète :p Je vais laisser mon chum essayer je crois! hihihihi ;)
Ah! oui, mes références obscures. Ah! bon, il faudrait me les indiquer alors. Je détaillerai.
@ClaudeL : Entendu! ;)
Heum, je ne vous conseille vraiment pas de jouer pour vrai à Lose-Lose, d'ailleurs. C'est le concept qui est intéressant!
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