La première nouvelle que j’ai publiée s’inspirait d’une idée de Vincent. Mon rêve enfin réalisé (publier!) s’accompagnait donc d’un arrière-goût un peu aigre : c’était pas totalement avec mes idées. Évidemment, il n’en fallait pas plus pour me faire douter : y arriverais-je toute seule? Est-ce que j’avais « ce qu’il fallait »?
Comprenez bien : autant j’accepte d’être affectivement totalement dépendante et accro à mon amour, autant le rêve d’écriture n’appartient qu’à moi et j’aimerais arriver à le mener à bout toute seule (comme si je faisais vraiment quoique ce soit en vase clos et que je pouvais me rendre imperméable aux influences extérieures!).
Mon ange a été gentil : tout le temps où le doute m’a torturée, il s’est abstenu d’en parler. En fait, c’est seulement après que j’aie vu un deuxième texte être accepté pour publication, un texte entièrement « de moi », qu’on a commencé à se taquiner comme deux enfants de maternelle (ce qu’on fait en permanence, sur une foule de sujet, notre préféré étant la taille de nos nez respectifs… vous voyez le genre de couple d’adultes équilibrés que nous formons, lol!). Au concours de « Qui a les meilleures idées », on était maintenant 1 à 1.
J’ai appris avant-hier qu’un de mes textes a été accepté par Brins d’Éternité (pour un numéro qui va paraître dans… longtemps si je comprends bien). Il va falloir le retravailler pas mal parce que la trame narrative est assez sautée merci, mais l’idée et l’écriture leur a plu… Et devinez de qui cette fameuse idée?
De mon chum, évidemment! Mais bon, là quand il me fait tourner en bourrique en me disant qu’il semble que ses idées plaisent plus que les miennes, je réplique que la dernière n’a pas été jugée assez bonne pour être acceptée dans une revue qui paie :p (Ce qui est n’importe quoi comme argument puisque Brins d’Éternité est pas mal plus connue que l’Inconvénient). Je rajoute aussi que c’est moi qui fait le gros du travail en tenant la plume ;) Ce à quoi il répond que la plume n’est rien sans l’idée… Et moi de dire qu'une idée mal écrite va pas loin...
Après grimaces, chatouilles et tiraillages, j’ai dit à Vincent que j’allais parler de cette rivalité sur mon blog et voir ce que les autres en penseraient. Vous savez ce qu’il m’a répondu? Que vous étiez une gang de vendus à la plume qui seraient d’accord avec moi!!!
Allez, prouvez-lui qu’il a raison! ;p (hihihihihihi)
7 commentaires:
Haha! Avec beaucoup de mauvaise foi, je dirais que c'est 100% sûr que j'ai raison.
1- Si y'a des gens qui disent que l'idée est plus importante, alors j'ai raison. (ha!)
2- Si y'a des gens qui disent que la plume est la plus importante, alors j'ai raison (sur le fait que ces gens sont des vendus).
3- Si on dit que la plume et l'idée sont toutes aussi importantes l'une que l'autre, alors là, j'ai disons de dire que la plume n'est rien sans l'idée...
Mais n'empêche, ça prend beaucoup de mauvaise foi pour être d'accord avec ça! :P
De toute façon, ce débât-là n'est pas sérieux. Gen fait tout le chemin qui mène jusqu'à la publication, je ne fais que lui donner une poussée de temps en temps avec mes idées. :)
Lol! C'est correct, chéri : je pense que ceux qui me lisent souvent avaient compris que je déconnais ;)
Je n'ai qu'une seule réponse : ça dépend du texte... Il y a de très bonnes histoires faites avec des idées très plates et de très plates histoires faites avec des idées très bonnes. L'important c'est le filtre à travers lequel on passe l'idée... Est-ce que le filtre fait partie de l'idée ou c'est la plume qui le crée ? Bonne question. C'était mon grain de sel dans ce débat inutile.
Merci de ta participation Fred! ;) Dans le cas de la nouvelle pour Brins d'éternité, la trame narrative faisait partie de l'idée et m'a été suggérée... mais depuis ce temps-là, je rame pour la rendre à l'écrit, parce que c'est tellement éclaté que ça supporte plus ou moins le mode de traitement littéraire.
Réajuste ton filtre, il est croche ;)
Les écrivains sont des voleurs. On vole une phrase, une idée, la courbure d'un nez. Le génie, c'est d'en faire quelque chose.
Qui a été célèbre? Le modèle de la Joconde, ou le peintre qui l'a fait vivre sur la toile??
N'empêche que le travail d'équipe, et les rigolades qui vont avec, ça compte.
Mais tu sais Gen, les hommes sont tous pareils. Regarde dans le cas des enfants. Ils ont participé en fourgeant la plus petite cellule de leur corps en cinq minutes de plaisir, on se tape toute la job, et regardez-le se vanter quand le bébé est né!
(ironie ironie quand tu me tiens)
Cela dit les gars, on apprécie la qualité de votre matière première. Sans elle, on ne ferait pas de l'aussi beau travail.
(mais restez humble: un artiste talentueux trouvera toujours de la matière première... tandis que la m. p. sans artiste pour la forger, c'est inutile.)
Lol! J'aime l'idée de l'artiste-voleur. :)
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